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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 20:39

France

- Après une libération de Shalit, Paris pourrait parler au Hamas, Georges Malbrunot (Blog Le Figaro) - les diplomates du Quai d'Orsay estiment que demander aux islamistes de reconnaître Israël (et donc de renoncer à détruire ce pays par la "lutte armée" ou autre) est une "exigence maximaliste" qu'il faudrait abandonner.
http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2011/06/apres-la-liberation-de-shalit.html
   "Confidence d’un diplomate français, qui suit les affaires israélo-palestiniennes : «Une libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit nous permettrait d’envisager de nouveau un dialogue avec le Hamas ». [...] En 2008, la France avait ouvert un discret canal de discussions avec le Hamas. Mais sa révélation dans Le Figaro avait mis fin à cette timide ouverture.
    Depuis Paris et les principaux pays occidentaux posent trois conditions avant de parler aux islamistes : mettre fin au terrorisme, reconnaître l’État hébreu et les accords passés entre Israël et l’Autorité palestinienne. Une position jugée, en privé, maximaliste par de nombreux diplomates, qui se retrouvent finalement prisonniers de ces exigences. Une libération de Shalit par le Hamas serait vue comme un geste des intégristes, permettant peut-être à certains pays européens de sortir de l’impasse face à un mouvement considéré comme terroriste par l’Union européenne et les Etats-Unis, mais qui n’a pas perdu de son influence, malgré sa marginalisation par la communauté internationale."

- Lettre ouverte d'anciens ambassadeurs à Alain Juppé (Le Monde.fr) - Dans une nouvelle lettre ouverte anti-israélienne, Stéphane Hessel, Yves Aubin de La Messuzière et leurs amis du Quai d'Orsay expliquent que "la politique intérieure d'Israël ne peut l'emporter sur le droit international", que Nétanyahou a énoncé "de manière unilatérale des conditions injustifiables pour la reconnaissance d'un pseudo Etat palestinien" (pour rappel, les demandes de démilitarisation du futur Etat palestinien ou d'une reconnaissance de l'Etat juif ont aussi, pourtant, été formulées par Obama) et que "toute négociation bilatérale apparait vaine". Conclusion implicite : il faut reconnaître unilatéralement les "frontières de 1967" exigées par les Palestiniens et les imposer à Israël.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/14/lettre-ouverte-d-anciens-ambassadeurs-a-alain-juppe_1535586_3232.html
   "Monsieur le ministre d'Etat,
    Les anciens diplomates signataires de cette lettre, parmi lesquels certains eurent l'honneur de servir sous vos ordres, en vous exprimant tous leurs vœux pour la haute mission qui vous incombe à nouveau, souhaitent vous faire part de leurs préoccupations sur la conjoncture au Proche-Orient et la question palestinienne. La France a toujours su, dans le passé, exprimer sur ces problèmes ce qui était juste et entraîner derrière elle ses partenaires européens. Or, l'impasse est plus manifeste que jamais dans le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. [...]
    Nous avons la conviction que le moment est venu de reconnaître un Etat palestinien. [...] La réconciliation des mouvements palestiniens satisfait le préalable d'un engagement unitaire national. La politique intérieure d'Israël ne peut l'emporter sur le droit international. L'annexion ou l'occupation ne sauraient fonder un droit, y compris à Jérusalem. En énonçant de manière unilatérale des conditions injustifiables pour la reconnaissance d'un pseudo Etat palestinien, M. Netanyahu a jeté un défi à la communauté internationale et accroît les risques de conflits dans une zone du monde particulièrement vulnérable. [...]
    Désormais, toute négociation bilatérale apparaissant vaine, la reconnaissance de plein droit d'un Etat palestinien par les Nations unies à la prochaine session de l'Assemblée générale, selon la procédure même qui a permis la création de l'Etat d'Israël, ouvrira la voie à une paix durable assurant la pérennité et la sécurité d'Israël dans son environnement géographique et humain. Une telle décision rencontrera la volonté de justice exprimée tant par les mouvements arabes d'essence démocratique que par certains secteurs de l'opinion publique en Israël même et permettra l'établissement de la concertation méditerranéenne que la France souhaite intensément. [...]"

- Alain Juppé, Rantanplan d’Obama, Luc Rosenzweig (Causeur) - "Sa méfiance à l’égard des Etats-Unis et de l’OTAN, son tropisme pro-arabe, son aversion pour Israël, à peine tempérée par des formules rituelles relatives au « droit à l’existence » de l’Etat juif, demeurent le noyau irréfragable de sa vision du monde".
http://www.causeur.fr/alain-juppe-rantanplan-d%E2%80%99obama,10237
   "L’ancien premier ministre britannique, Tony Blair, avait été affublé par ses opposants de gauche du sobriquet de « caniche de George W. Bush » pour son soutien inconditionnel au président des Etats-Unis lors de la guerre d’Irak. . Soit dit en passant parenthèse, les métaphores animales, notamment canines, sont assez commodes pour rendre plus attrayantes au lecteur le compte-rendu des événements souvent ennuyeux de la vie politique nationale et internationale. Le pitbull qui déchire ses adversaires à belles dents est aux antipodes du Saint-Bernard, espèce très rare d’animal politique qui montre de la compassion pour ses semblables perdus dans le blizzard. On avait même, dans les années quatre-vingt, surnommé « Joxe-terrier » un responsable socialiste de petite taille, dont la fidélité à Pierre Joxe était inébranlable. Notons, avant de passer à l’essentiel de notre propos, que les femmes politiques n’ont pas l’honneur de se voir comparées à aucune des races canines connues. Elles se voient confinées à la basse-cour, comme dans la vieille France rurale, même lorsqu’elles se piquent de modernité. Françoise de Panafieu avec ses rollers restera donc dans les mémoires comme « la pintade à roulettes ». Cela donne du grain à moudre aux « Chiennes de garde », qui revendiquent pour la vigilance féministe la métaphore canine femelle, généralement utilisée pour décrire des comportements libidineux débridés.
    Notre nouveau ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, bénéficie actuellement de la bienveillance du microcosme médiatique et politique qui s’intéresse plus ou moins à la politique extérieure de la France. Bernard Guetta s’époumone presque chaque matin à vanter les exploits du Bordelais sur France Inter tandis qu’Hubert Védrine lui apporte les hommages de la gauche diplomatique chaque vendredi sur France-culture. Après la baudruche Kouchner et la serial-gaffeuse Alliot-Marie, Juppé nous aurait ramenés à une pratique solide et brillante de l’art diplomatique qui, comme chacun sait, est tout d’exécution.
    Alain Juppé, qui n’est pas un perdreau de l’année, et qui occupa déjà la fonction entre 1993 et 1995, a fait revenir vers le Quai d’Orsay quelques prérogatives que Bernard Kouchner avait laissé filer vers l’Elysée. On ne verra pas le successeur de Claude Guéant s’emparer du dossier syrien, ou la « cellule diplomatique » de l’Elysée humilier constamment les besogneux du Quai. A la notable exception du coup d’éclat de BHL, traitant directement avec Nicolas Sarkozy de l’affaire libyenne, Juppé s’est imposé comme le vrai patron de la diplomatie française, lui imprimant sa marque avec l’aval du président de la République. Ce dernier est parfaitement au courant qu’on ne gagne pas une présidentielle sur des dossiers de politique étrangère, et que ce n’est pas tous les jours qu’une guerre des Malouines menée sabre au clair peut vous sauver une réélection mal barrée. Il laisse donc son ministre gérer à sa guise des dossiers où il y beaucoup de coups à prendre et peu de lauriers à récolter.
    Alain Juppé sait comme personne déjouer les coups de vice des gnomes de Bercy, dont la détestation des diplomates est légendaire : passer le budget du Quai à la tronçonneuse leur procure une jouissance intense. Cela vaut à Juppé la gratitude et le respect des fonctionnaires, hauts, moyens et petits, qui font tourner la machine diplomatique française.
    Grâce à ces atouts, Alain Juppé a les mains libres pour agir en fonctions de ses convictions, dont on doit reconnaître qu’elles ne sont pas sujettes, comme chez bien d’autres, à d’importantes variations saisonnières. L’homme est passablement psychorigide, un trait de personnalité qui ne s’arrange pas avec l’âge. Lorsque les événements se mettent en travers de sa pensée ou de son action, ce sont les événements qui ont tort, pas lui. L’idée même d’autocritique, dans sa version jésuitique ou stalinienne, lui est aussi étrangère que le talmud pour un esquimau.
    J’ai pu le constater personnellement lors d’un petit déjeuner en tête-à-tête qu’il m’avait accordé en 2005 à Montréal, où il purgeait en exil les quelques mois d’inéligibilité que lui avait infligé la justice de son pays. (Je dois ce tête à tête au fait qu’Alain Juppé s’ennuyait ferme dans ce pays qui n’est pas un pays mais l’hiver, et considérait toute visite d’un journaliste français comme un rayon de soleil.) Sa méfiance à l’égard des Etats-Unis et de l’OTAN, son tropisme pro-arabe, son aversion pour Israël, à peine tempérée par des formules rituelles relatives au « droit à l’existence » de l’Etat juif, demeurent le noyau irréfragable de sa vision du monde.
    Revenu aux affaires, Alain Juppé s’emploie à faire revenir la France dans le jeu proche-oriental. Sur ce dossier, Barack Obama doit gérer une situation délicate. Après avoir échoué à faire revenir Israéliens et Palestiniens à la table des négociations, il se trouve confronté à la menace de ces derniers de porter, au mois de septembre, devant l’assemblée générale des Nations-Unies, une résolution approuvant la reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Cette reconnaissance ne deviendrait effective qu’avec l’approbation du Conseil de sécurité où les Etats-Unis disposent du droit de veto.
    Benyamin Netanyahou est venu s’assurer, devant le Congrès, que le soutien des législateurs américains lui était toujours acquis. Il a reçu un accueil triomphal, aussi bien des Républicains que des Démocrates. Il ne fait aucun doute que Washington mettra son veto à cette reconnaissance, car Obama ne peut pas, en année électorale aller à l’affrontement avec le Congrès. Néanmoins, il continue à faire pression sur les Israéliens et les Palestiniens pour qu’ils se mettent d’accord avant septembre, au moins sur la question des frontières et celle des exigences de sécurité formulées par Israël. Il laisse entendre à Netanyahou qu’il pourrait inciter les Européens à ne pas voter la résolution, ou du moins à s’abstenir, si Israël se montrait plus ouvert aux propositions de la Maison-Blanche.
    C’est alors qu’Alain Juppé entre dans l’arène : il lance, sous forme d’ultimatum, une proposition de conférence internationale à Paris au mois de juillet, initialement prévue pour traiter de l’aide financière à l’Autorité palestinienne, qui serait élargie aux négociations de paix. Et de menacer Netanyahou d’un vote sanction de la France à l’ONU s’il ne déférait pas à la convocation. Abbas a dit oui, et Netanyahou a diplomatiquement invité Alain Juppé à aller se faire admirer à Athènes.
    On pourrait penser qu’il s’agit là de la méthode classique du « good cop » et du « bad cop » destiné à faire craquer un individu récalcitrant dans un commissariat. Sauf qu’Alain Juppé s’est autoproclamé flic cogneur, ou en termes canins, il joue dans le film en cours le rôle de Rantanplan dans Lucky Luke. Cette idée de conférence embarrasse plutôt Obama et Hillary Clinton, qui ont fait savoir qu’elle n’aurait aucun objet si les négociations bilatérales entre Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou n’avaient pas préalablement redémarré, et abouti à des résultats tangibles, ce qui n’est pas envisageable dans le court délai fixé par Paris. De plus, certains « éléments de langage » utilisés par la diplomatie française mettent Washington dans l’embarras : contrairement à Barack Obama, Juppé et Sarkozy estiment que la réconciliation des factions palestiniennes est « une bonne chose » pour le processus de paix.
    La réaction n’a pas tardé. Elle a pris la forme d’un accueil d’Angela Merkel à la Maison Blanche d’une chaleur volontairement inhabituelle, à faire verdir de jalousie le couple élyséen. Son arrivée fut saluée par dix- neuf coups de canon. Michelle Obama lui a fait l’honneur de déguster les légumes de son jardin personnel, et le dîner donné à la Maison Blanche pour la délégation allemande restera dans les annales du protocole local. L’attitude de Berlin dans le dossier du Proche-Orient n’est pas pour rien dans cette réception ostentatoire. Angela Merkel a déjà fait savoir qu’elle ne soutiendrait pas la proposition palestinienne devant les Nations-Unies, et son discours sur la question ne se distingue pas d’un iota des propos tenus à Washington.
    Par ailleurs, la candidature de dernière minute de Stanley Fischer, président de la Banque centrale d’Israël, à la direction générale du FMI intervient alors que Washington fait durer le suspense quant à son soutien à Christine Lagarde. Pourvu de la double nationalité américaine et israélienne, Fischer, qui jouit d’une excellente réputation dans les milieux financiers internationaux ne s’est pas lancé dans cette aventure sans avoir obtenu quelques garanties à Washington. Cette candidature est donc une mauvaise manière faite envers Paris, qui montre à quel point la France a perdu son crédit non seulement en Israël (ce qui n’est hélas pas nouveau) mais aussi au sein des milieux dirigeants politiques et économiques des Etats-Unis.
    Avec Alain Juppé, on est donc revenu à cette bonne vieille diplomatie française déclamatoire, qui provoque les cocoricos dans la basse-cour hexagonale, mais dont les résultats sont loin d’être à la hauteur des ambitions affichées."

- Elections 2012 : Dieudonné dénonce les "apôtres de l'antéchrist Strauss-Kahn" (Vidéo 7mn02) - "Le prochain président sera très certainement un ami d'Israël, pédophile et violeur d'enfant".
http://www.dailymotion.com/video/xja200_dieudonne-les-apotres-de-l-antechrist-strauss-khan_news
    - Dieudonné à 1mn04 : "Comme vous l'avez appris, et sans surprise, mes collègues humoristes de la classe politique s'apprêtent à nous livrer la saison 24 de la série "Qui sera président ?" Là encore on ressent un énième foutage de gueule aux forts relents de déjà-vu. D'ailleurs à l'annonce de ce pitoyable programme de divertissement, une forte odeur de sperme rance émane de mon téléviseur. Les apôtres de l'antéchrist Strauss-Kahn sont à l'oeuvre. [...] Comme dirait Polanski, démocratie aujourd'hui ça rime surtout avec touche-moi le zizi."
    - Dieudonné à 3mn54 : "Dans ce monde de rigolade et d'enculerie, tout est permis nous le savons bien. Le prochain président sera très certainement un ami d'Israël, pédophile et violeur d'enfant. Mais nous l'accepterons sans broncher, c'est notre lot, amis esclaves, car en réalité nous ne décidons de rien aujourd'hui."

- Commentaires haineux du jour sur Le Monde.fr - Israël est "un Etat raciste et colonialiste au coeur de tous les dérèglements et des guerres du Proche et du Moyen-Orient."
http://www.lemonde.fr/idees/reactions/2011/06/14/lettre-ouverte-d-anciens-ambassadeurs-a-alain-juppe_1535586_3232.html
- Jo (13h58)
   "[Les Palestiniens sont] un peuple apatride parqué derrière un mur de béton de 8 mètre de haut par l'un des pays les plus riches du monde qui n'a même pas l'excuse d'être une dictature pour pouvoir absoudre sa population des actes de ces dirigeants."
- PHILIPPE_J (17h26)
   "[...] L'alignement atlantiste insensé, orchestré par notre Président si peu français d'esprit, s'est donc traduit aussi par le soutien aveugle à un Etat raciste et colonialiste au coeur de tous les dérèglements et des guerres du Proche et du Moyen-Orient. Il n'est que juste et urgent de retrouver le droit fil gaullien !"
- JEAN-CLAUDE MEYER (19h18)
   "[...] Israel a tout fait pour aboutir à la situation actuelle et en profiter pour continuer ses actions illégales et internationalement condamnables. il est temps de faire justice et le mettre au pas"


Israël

- Fischer écarté de la candidature pour le FMI (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257347574&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le Fonds Monétaire International (FMI) a écarté lundi la candidature du gouverneur de la Banque d'Israël Stanley Fischer au poste de directeur général, augmentant les chances de la ministre française de l'Economie Christine Lagarde. Le Conseil d'administration du FMI a rejeté la possibilité de changer le règlement du FMI qui aurait permis à Fischer, 67 ans, de concourir, ont indiqué deux responsables du FMI à Reuters. Le règlement du Fonds stipule que l'âge limite d'un nouveau directeur général doit être de 65 ans.
    Fischer a commenté : "J'espérais que le Conseil d'administration changerait cette politique pas seulement pour moi, mais aussi pour de futurs candidats." Les officiels ont indiqué de leur côté que changer le règlement pour Fischer aurait nécessité la réouverture de tout le processus pour permettre à d'autres candidats âgés de plus de 65 ans de présenter leur candidature. Fischer a accepté la décision, déclarant : "je continuerai avec joie et fierté à remplir mon rôle à la Banque d'Israël". Un communiqué du Conseil d'admnistration du FMI a confirmé qu'il étudiera les candidatures de Christine Lagarde et d'Agustin Carstens, patron de la Banque centrale du Mexique. [...]"


Gaza & Hamas

- Le Hamas pourrait proposer Haniyeh (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257348207&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Alors que le Hamas et le Fatah se rencontrent mardi pour discuter de la formation du gouvernement d'unité, la tension continue de monter sur le nom du futur chef de ce gouvernement. Un haut responsable du Hamas a déclaré au journal Al-Hayat que le Hamas nommerait le Premier ministre du Hamas Ismael Haniyeh pour diriger le nouveau gouvernement d'unité si le Fatah insistait pour conserver le Premier ministre de l'Autorité palestinienne (AP) Salam Fayyad comme leur unique proposition.
    Selon cet officiel, le Hamas ne peut accepter Fayyad comme chef du nouveau gouvernement car "il est d'accord avec les positions politiques des Américains et des Israéliens malgré le fait qu'il était convenu que (le gouvernement de réconciliation Fatah-Hamas) ne serait pas dépendant d'un agenda politique". Le Hamas a rejeté la nomination de Fayyad quelques heures seulement après son annonce dimanche dernier. Salah Bardawil, un responsable du Hamas, avait déclaré : "Nous ne sommes pas d'accord pour accorder notre confiance à Salam Fayyad pour diriger un gouvernement d'union nationale."
    D'après l'accord de réconciliation, chacune des deux parties doit présenter des candidats pour le gouvernement d'unité. Selon un sondage réalisé entre le 31 mai et le 4 juin sur 1198 Palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie, une majorité estime que Fayyad est le candidat le plus approprié pour diriger le nouveau gouvernement."
- Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal se retrouveront au Caire le 21 juin prochain (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Mahmoud-Abbas-et-Khaled-Mechaal-se-retrouveront-au-Caire-le-21-juin-prochain_316642.html
   "Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal se retrouveront le 21 juin au Caire pour "finaliser la formation du gouvernement" d'indépendants, a déclaré le chef de la délégation du Fatah aux discussions avec le Hamas au Caire. "Il a été convenu aujourd'hui, lors de la réunion entre les délégations du Fatah et du Hamas, en concertation téléphonique avec le président Abbas et Khaled Mechaal, d'une rencontre pour finaliser la formation du gouvernement mardi prochain", a indiqué Azzam al-Ahmad, qui conduit la délégation du Fatah. "Il a également été décidé que cette rencontre serait la dernière pour conclure la question du "gouvernement transitoire d'indépendants", a ajouté al-Ahmad."

- La reconnaissance d'un Etat palestinien à l'ONU hypothéquée par la discorde entre le Hamas et le Fatah, Laurent Zecchini (Le Monde) - "Chacun sait que la "réconciliation" palestinienne est un faux-semblant, mais les deux factions ont, dans l'immédiat, intérêt à jouer le jeu de l'unité".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/14/la-reconnaissance-d-un-etat-palestinien-a-l-onu-hypothequee-par-la-discorde-entre-le-hamas-et-le-fatah_1535946_3218.html
   "[...] Le Fatah, principal parti de l'Autorité palestinienne, s'est prononcé, samedi 11 juin, en faveur de Salam Fayyad, premier ministre sortant et architecte du renouveau institutionnel et économique de la Cisjordanie. Si le Hamas, le parti islamiste au pouvoir à Gaza, a rejeté ce choix dès dimanche, c'est parce qu'il voit dans l'intéressé l'homme des Américains.
    C'est précisément en quoi Salam Fayyad est un choix difficilement contournable. Sans lui, le risque est grand de voir les donateurs se détourner de l'Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas, son président, ne s'est pas rallié au choix de Salam Fayyad dans l'enthousiasme. Une sourde rivalité oppose les deux hommes. Et l'ancien expert de la Banque mondiale s'est fait beaucoup d'ennemis dans les rangs du Fatah en luttant contre la corruption.
    Au sein du Hamas, le jeu politique est tout aussi complexe. Fragilisée par la déstabilisation politique que connaît son puissant parrain syrien, l'aile politique du Mouvement de la résistance islamique, dirigée par Khaled Mechaal (en exil à Damas), veut favoriser un rapprochement avec le Fatah. A Gaza, les "durs" du Hamas, comme Mahmoud Zahar, n'ont pas l'intention d'accorder au Fatah une chance de retrouver autorité et popularité dans la bande de Gaza.
    Chacun sait que la "réconciliation" palestinienne est un faux-semblant, mais les deux factions ont, dans l'immédiat, intérêt à jouer le jeu de l'unité. Plus encore que le Fatah, le Hamas a besoin du soutien de l'Egypte, qui a favorisé la réconciliation palestinienne et desserré l'étau du blocus israélien [et pas égyptien peut-être ??] en ouvrant le point de passage frontalier de Rafah. Les autorités égyptiennes parviendront-elles à convaincre le Hamas d'accepter Salam Fayyad ? L'enjeu est d'importance, tant il pèse sur l'échéance onusienne de septembre. [...]"


Judée-Samarie

- Naplouse : un Palestinien condamné à 3 ans de travaux forcés pour "espionnage au profit d'Israël" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Naplouse-un-Palestinien-condamne-a-3-ans-de-travaux-forces-pour-espionnage-au-pr_316641.html
   "Le tribunal de Naplouse (Shkhem) a condamné un Palestinien à 3 ans de travaux forcés pour "espionnage au profit d'Israël". Le procureur de l'Autorité palestinienne a prétendu que l'accusé a transmis des informations à Tsahal concernant des membres actifs d'organisations luttant contre Israël ainsi que sur des institutions de l'Autorité palestinienne à Naplouse. Le procureur a prévenu qu'il poursuivra "tous ceux qui porteront atteinte à la sécurité nationale"."


"Processus de paix"

- Une nouvelle pression sur Netanyahu : l’Union européenne prend elle aussi l’initiative d’un plan de paix, Barak Ravid (Haaretz)
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-13-juin-2011,9036.html
   "Après l’initiative française pour relancer les négociations israélo-palestiniennes par le biais d’une conférence à Paris, l’Union européenne pousse désormais à présenter un plan de paix international qui constituera une alternative à la démarche palestinienne unilatérale à l’ONU. La ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, Catherine Ashton, a adressé une lettre à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, dans laquelle elle leur demande de provoquer une réunion urgente du Quartette afin de lancer une initiative de paix basée sur le discours d’Obama.
    Selon un diplomate européen de premier plan, l’envoi de cette lettre a été fait en coordination entre Ashton et les gouvernements français, britannique, allemand, italien et espagnol. « Les Français ont présenté leur propre initiative qui a été rejetée par les Américains, mais nous avons toutefois décidé de continuer à pousser les Américains à promouvoir un plan de paix qui contribuera à freiner la démarche palestinienne à l’ONU ».
    Dans sa lettre, Ashton écrit qu’au vu des derniers « événements dramatiques » dans le monde où certains pays subissent des mutations alors que dans d’autres, « les régimes s’accrochent au pouvoir et sèment l’instabilité et l’insécurité dans toute la région », il y a désormais une « nécessité urgente » de trouver une solution au conflit israélo-palestinien. « Malheureusement, nous ne voyons pas d’avancée à ce sujet », a-t-elle ajouté. Ashton exprime également son opposition à la démarche palestinienne auprès de l’ONU. « Ce n’est pas le moment pour des démarches unilatérales d’aucune des deux parties car cela risque de mener à l’escalade », a-t-elle souligné. Elle propose donc comme alternative à la démarche palestinienne de lancer une initiative de paix internationale qui jettera les bases à la reprise des négociations et sera fondée sur le discours d’Obama du 19 mai."

- FM Lieberman: EU peace efforts in Mideast are 'naive', Barak Ravid (Haaretz) - "This is an attempt to distort the international community's correct set of priorities".
http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/fm-lieberman-eu-peace-efforts-in-mideast-are-naive-1.367595
   "Foreign Minister Avigdor Lieberman rejected on Tuesday the European Union's peace initiative. The plan, revealed in Haaretz on Tuesday, aims to restart negotiations between Israel and the Palestinian Authority by convening a Middle East peace conference in Paris. "This is an attempt to distort the international community's correct set of priorities," Lieberman told Army Radio, stressing that the current events in Iran and Syria should take precedence.
    "We know a lot of initiatives, and not just from today," Lieberman said. "There is a French initiative and a plan for a conference in Moscow, but when I speak to my colleagues I tell them, 'you are trying to take the Palestinian story and alter the natural agenda in the Middle East'." Lieberman mentioned the events in Syria and Yemen, saying "you can't compare the situation in the Arab world to what is happening here… and we haven't even mentioned the situation in Iran, Sudan and Pakistan." "The attempt give top priority to the Palestinian issue is naïve," he said. [...]"

- Guido Westerwelle à Ramallah : pas d'alternative aux pourparlers de paix (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Guido-Westerwelle-a-Ramallah-pas-d-alternative-aux-pourparlers-de-paix_316614.html
   "Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a réaffirmé mardi à Ramallah que son pays soutenait des négociations plutôt que des "actions unilatérales" pour parvenir à la création d'un Etat palestinien. "Le gouvernement allemand pense que des actions unilatérales seraient très contre-productives, les négociations devraient être la voie", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad."

- Le président du Parlement européen : une initiative unilatérale des Palestiniens serait dangereuse (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-president-du-Parlement-europeen-une-initiative-unilaterale-des-Palestiniens-s_316619.html
   "Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, actuellement en visite à Ramallah, après s'être rendu à Gaza, a estimé qu'une "décision unilatérale des Palestiniens pourrait être dangereuse". Buzek a ajouté : "je comprends ce que les Palestiniens ont au fond de leur coeur, mais une telle décision unilatérale (la demande de reconnaissance d'un Etat palestinien devant l'Onu en septembre prochain, ndlr) risque de compliquer les choses. La seule manière d'aboutir à la paix passe par des négociations"."

- Shimon Pérès : il y a déjà la paix à Jérusalem, un accord ne pourra que lui nuire (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Shimon-Peres-il-y-a-deja-la-paix-a-Jerusalem-un-accord-ne-pourra-que-lui-nuire_316601.html
   "''A Jérusalem, il y a la paix, et celui qui tentera d'en faire un accord, ne pourra que lui nuire'', a déclaré ce mardi le président israélien Shimon Pérès, en visite dans le village bédouin de Houra. Et d'ajouter que ''toutes les religions prient aujourd'hui à Jérusalem. Les prières montent au ciel, et le gouvernement ne s'y ingère pas''."

- A propos d’une mise en garde saoudienne, David Ruzié (professeur émérite des universités, spécialiste de droit international) - "l’ONU ne peut pas en 2011, avoir la même attitude qu’en 1947, lorsque la Grande-Bretagne lui a laissé le soin de statuer sur l’avenir du territoire sous mandat que lui avait confié la Société des Nations, alors disparue".
http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=25747
   "Dans l’édition datée du 14 juin, la correspondante à Washington du journal Le Monde [Corine Lesnes] fait écho à une tribune publiée, dimanche, dans le Washington Post, par le prince Turki Al-Fayçal, fils du feu roi Fayçal, ancien ambassadeur saoudien à Washington et ancien chef des services secrets saoudiens. [...]
    [Contrairement à ce que Al-Fayçal prétend] l’ONU ne peut pas en 2011, avoir la même attitude qu’en 1947, lorsque la Grande-Bretagne lui a laissé le soin de statuer sur l’avenir du territoire sous mandat que lui avait confié la Société des Nations, alors disparue. L’Assemblée générale pouvait, alors, recommander un partage, impliquant une délimitation des territoires de deux Etats (juif et arabe) en devenir, tandis qu’à l’heure actuelle, l’Organisation mondiale ne dispose d’aucune compétence pour imposer des frontières à l’Etat d’Israël, qu’elle a accueilli comme membre, il y a plusieurs décennies.
    Même s’il est vrai qu’Israël ne peut pas imposer unilatéralement son point de vue, les Nations Unies ne peuvent davantage imposer le leur. Seule la négociation peut régler la question des frontières.
    [...] le prince saoudien se lance dans une comparaison tout à fait fallacieuse que la journaliste du Monde se garde bien évidemment de critiquer. Après avoir rappelé que la création de l’Etat d’Israël en 1947 a été « avalisée » par l’ONU, il écrit : « Pourquoi les Palestiniens ne se verraient-ils pas accorder les mêmes droits que les Nations unies ont accordés à l’Etat d’Israël à sa création en 1947 ? »
    Précisément, car, ainsi que nous venons de le dire, la situation n’est absolument pas la même : Israël existe en tant qu’Etat souverain depuis plus de 63 ans, mais avec une délimitation incomplète de son territoire vers l’Est. Avant de prétendre à être reconnu, encore faudrait-il que l’Etat palestinien puisse se prévaloir de son existence, car ainsi que nous l’avons également rappelé, à différentes reprises, l’« existence » précède la « reconnaissance » d’un Etat.
    A plus forte raison, l’Etat palestinien ne peut prétendre à être « admis » à l’ONU - hypothèse d’ailleurs tout à fait irréalisable du fait que l’admission d’un membre suppose un vote du Conseil de sécurité, où précisément les Etats-Unis utiliseraient leur droit de veto. Même non reconnu par un certain nombre d’Etats, Israël n’en existe pas moins et son existence n’est contestée que par une minorité d’irréductibles. [...]"


Egypte

- Des responsables israéliens : « l’Egypte utilise avec cynisme l’arrestation de l’Israélien », Mati Tuchfeld, Daniel Sirioti, Dan Lavi & Shlomo Tsezana (Israël Hayom) - "la vague anti-israélienne montante dans la rue égyptienne serait à l’origine de l’arrestation de Grapel".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-13-juin-2011,9036.html
   "« L’arrestation d’Ilan Grapel pour espionnage en faveur d’Israël n’est qu’une tentative des chefs du régime militaire égyptien de renforcer leur contrôle du pays ». C’est ce qu’ont estimé hier de hauts responsables israéliens. Selon un haut responsable politique israélien, « la vague anti-israélienne montante dans la rue égyptienne serait à l’origine de l’arrestation de Grapel ; c’est une tentative pour détourner la colère des foules qui manifestent depuis quelque jours contre le nouveau régime militaire. L’affaire actuelle rappelle celle d’Azam Azam (l’Arabe israélien incarcéré en Egypte pour espionnage et libéré huit ans après, en 2005, dans le cadre d’un marché) ; cette fois-ci aussi, les accusations s’avéreront complètement fausses ».
    Jérusalem a vivement démenti hier les allégations égyptiennes selon lesquelles Grapel, un Israélo-américain de 27 ans qui séjournait au Caire depuis plusieurs mois et avait fait son service militaire en Israël, serait un agent du Mossad. Israël a décidé en fait de laisser l’essentiel du traitement de ce dossier aux Américains. Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, la raison principale de cette décision est le fait que Grapel soit entré en Egypte avec son passeport américain.
    Malgré les vifs démentis israéliens, en Egypte, cette nouvelle affaire continue à faire des vagues. Un responsable du ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué hier que Grapel est soupçonné de délits aggravés : atteinte à la sécurité nationale égyptienne et incitation à l’insurrection. Ce dernier chef d’accusation est dû notamment aux photos sur lesquelles on voit le jeune homme manifester sur la place Tahrir contre le régime égyptien et contre l’implication de Barack Obama dans la crise égyptienne. Le responsable égyptien estime que seule une activité diplomatique américaine intensive pourrait empêcher la poursuite de la procédure judicaire contre Grapel. Des responsables égyptiens estiment en effet que grâce à l’intervention américaine, Grapel finira par être expulsé du pays."

- Lieberman : "Grapel n'a aucun lien avec les renseignements" (JP) - "C'est une erreur ou un comportement bizarre des Egyptiens".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257347785&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Israël a nié mardi qu'Ilan Grapel, citoyen israélo-américan arrêté en Egypte, était un espion. "Il s'agit d'un étudiant, peut-être un peu étrange ou imprudent. Il n'a aucun lien avec une institution d'espionnage, ni en Israël, ni aux Etats-Unis, et ni sur Mars", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman sur la radio de l'armée. "C'est une erreur ou un comportement bizarre des Egyptiens. Ils ont reçu toutes les clarifications et j'espère que toute l'histoire va se terminer rapidement", a-t-il poursuivi.
    Dimanche, le juge égyptien Hesham Badawi a ordonné la détention de Grapel pour 15 jours sur des soupçons "d'espionnage en Egypte dans le but de nuire aux intérêts économiques et politiques du pays", a rapporté l'agence de presse MENA, et affirmant qu'il travaillait pour le Mossad, l'agence d'espionnage d'Israël. Le ministre a refusé de commenter les rapports dans les journaux à propos des liens de Grapel avec les renseignements israéliens en Egypte, indiquant : "je ne lis pas les journaux, et c'est la raison pour laquelle je ne sais pas ce que disent ces rapports".
    Lundi, Binyamin Ben-Eliezer (Travailliste) avait critiqué les forces de sécurité égyptiennes sur cette opération, les qualifiant d'inexpérimentées dans leur arrestation de Grapel. Sur Kol Israël, l'ancien ministre de la Défense a indiqué qu'il espérait que cette arrestation ne signifiait pas une nouvelle tendance dans les relations israélo-égyptiennes alors que le gouvernement là-bas tente d'obtenir l'appui de différents éléments dans le pays. Des initiatives telles que faciliter la réconciliation entre le Hamas et le Fatah ou ouvrir la frontière de Rafah ont été vues par Israël comme des tentatives du gouvernement égyptien de s'attirer la sympathie d'une large frange de la population sur la question palestinienne.
    Lieberman a aussi exprimé son désir de solidifier les relations avec le nouveau gouvernement égyptien, déclarant : "Nous voulons définitivement institutionaliser les relations avec le nouveau régime en Egypte"."

- Visite secrète au Caire, Eli Berdenstein (Maariv) - "Israël reste très inquiet des derniers développements en Egypte, notamment en ce qui concerne la montée à prévoir des Frères musulmans aux prochaines présidentielles".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-13-juin-2011,9036.html
   "Le Maariv a appris que le vice-ministre des Affaires étrangères, Dani Ayalon, s’est rendu discrètement en Egypte il y a deux semaines pour des entretiens avec les chefs du nouveau régime. Il s’agit là de la première visite ministérielle israélienne en Egypte depuis le début de la révolution, en janvier dernier. Hier encore, le ministère israélien des Affaires étrangers démentait l’existence de cette visite.
    C’est la première fois depuis des années qu’un ministre qui n’est ni un ministre de la Défense ni un ministre proche de l’Egypte (comme l’était Binyamin Ben-Eliezer) se rend en Egypte. Cette visite est d’autant plus surprenante qu’Ayalon est l’adjoint d’Avigdor Liberman, en froid avec les Egyptiens. Liberman était portant au courant de cette visite, lors de laquelle Ayalon s’est entretenu avec le chef du conseil militaire Mohamed Tantawi et avec le ministre des Affaires étrangères, Nabil Al-Arabi. Plusieurs sujets ont été abordés dont notamment l’accord de réconciliation Fatah-Hamas, l’ouverture du poste-frontière de Rafah, la sécurisation de la livraison de gaz égyptien en Israël ainsi que sa reprise (qui a effectivement eu lieu quelques jours après la visite).
    Il semblerait cependant que la visite d’Ayalon représente surtout une première tentative pour transformer les relations entre les deux pays et des les ancrer dans le domaine diplomatico-politique. En effet, depuis de longues années, les visites israéliennes en Egypte n’avaient pas été coordonnées avec le ministère israélien des Affaires étrangères. Israël reste très inquiet des derniers développements en Egypte, notamment en ce qui concerne la montée à prévoir des Frères musulmans aux prochaines présidentielles, le rapprochement entre l’Iran et le Hamas, les questions ayant trait à la sécurité comme l’ouverture du poste-frontière de Rafah et la sécurisation du gazoduc reliant les deux pays, ou encore l’absence de contrôle égyptien au Sinaï, etc."

- Muslim Brotherhood: Anti-Americanism Linked to Anti-Semitism (IPT) - Le leader des Frères musulmans le 2 juin dernier : "Allah has warned us the tricks of the Jews, and their role in igniting the fire of wars."
http://www.investigativeproject.org/2968/muslim-brotherhood-anti-americanism-linked-to
   "Anti-Americanism and anti-Semitism go hand-in-hand in the Muslim Brotherhood's ideology, as demonstrated in a recent speech by the group's leader Mohamed Badie. To Badie, the current problems in the Middle East have historical roots in a Jewish conspiracy, coupled with Masonic and American/Western elements. "Allah has warned us the tricks of the Jews, and their role in igniting the fire of wars," Badie said in a speech posted to the Brotherhood's Arabic-language website on June 2 and translated by the Investigative Project on Terrorism. "The Almighty said: 'Every time they light the fires of war, Allah extinguishes them; and they labor hard to spread corruption on earth: and Allah does not love the spreaders of corruption."
    According to Badie, "such was their [the Jewish] plot by night and by day to divide the Muslims, old and new." Their intentions could be traced from Napoleon to the founder of Zionism, Theodor Herzl, and on to the strife in Arab nations like Sudan. "We will only gain their land by feeding the fire of animosity between them, to facilitate their destruction by our hands," Badie claimed that Herzl said at a 1903 Masonic Conference. As a part of this conspiracy, Badie argues that the West is in collaboration with the Jews. "O Muslims: I do not think that the West wants well for Muslims good," Badie said. "I do not imagine the Americo-Zionist alliance wants our blessed revolution to reach its objectives, in the forefront of which are: that we enjoy freedom in our land, that we be independent in our decision and that we have sovereignty over our homelands."
    The speech underlines assertions that the Brotherhood has not reformed its ideology, despite public pronouncements on their website and in English-language comments to the media. The organization recently generated controversy by condemning the killing of Osama bin Laden, and for its support for terrorism and a shaky commitment to democratic principles."

- Après Tahrir, "libérer les mentalités", Cécile Hennion (Le Monde) - Ibrahim Issa : "notre société souffre de fanatisme, d'ignorance, de pensée unique et d'une dépendance aux illusions religieuses".
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/06/14/apres-tahrir-liberer-les-mentalites_1535846_3212.html
   "[...] Les opinions s'expriment partout, et par tous. L'écrivain Sonallah Ibrahim dont les romans ont dépeint une jeunesse égyptienne moins préoccupée de politique que de "la couleur de leurs baskets ou de la marque de la voiture de leur rêve", se réjouit de cette atmosphère nouvelle où "chaque Egyptien se comporte comme un expert en politique". "Le mur de la peur est tombé. Mais pour autant, prévient-il, la révolution n'a pas encore eu lieu. Les changements censés l'accompagner ne se sont pas produits. Les Egyptiens savent très bien ce dont ils ne veulent plus - l'oppression, l'état policier -, mais ne savent pas encore ce qu'ils veulent. Les barrières au changement sont nombreuses. La société n'est pas ouverte à toutes les discussions."
    La religion est sans doute le sujet le plus délicat. En s'exprimant publiquement contre le deuxième article de la Constitution, qui stipule que la loi islamique est la source principale de la législation, l'écrivain a déclenché "la colère des fanatiques". "Au-delà de cette minorité, affirme M. Ibrahim, la plupart des citoyens musulmans considèrent que l'islam respecte la liberté des autres religions. Ils ne voient pas les discriminations que cet article engendre, sans parler de la condition de la femme, elle aussi menacée." Se débarrasser des reliquats du régime, dépoussiérer, nettoyer, faire place nette : ces expressions reviennent sans cesse. La lutte des intellectuels ne vise pas tant les individus qu'un état d'esprit persistant, favorisant, à chaque occasion, le retour des interdits.
    Exemple parmi d'autres, la décision, en mai, du nouvel administrateur de la radio et de la télévision d'Etat, de bannir les "baisers" du petit écran. Son initiative, applaudie par les intégristes, a provoqué un tollé dans les milieux libéraux et son départ précipité. Au département de la censure (toujours en place), une source affirme que l'interdiction du baiser avait été prise "suite au courrier d'un téléspectateur réclamant "plus de religion et plus de décence". Selon (l'administrateur), cette lettre exprimait la volonté de la majorité du peuple égyptien. C'est peut-être vrai mais, pour le moment, les libéraux ont le vent en poupe." [...]
    Il y aurait encore d'autres forces contre-révolutionnaires, cherchant à tirer profit du conservatisme de la société égyptienne. Adel Hamouda, directeur du quotidien indépendant Al-Fagr, dénonce les pays du Golfe qui, redoutant le vent de la révolte, "cherchent les moyens de contrôler les médias égyptiens en y injectant des millions". Il affirme ainsi que "cinq groupes d'investisseurs d'Arabie saoudite et du Qatar ont proposé de racheter (son) journal pour une somme colossale". "Quand on voit comment les chaînes satellitaires saoudiennes jettent de l'huile sur le feu à chaque fois qu'il est question de problème intercommunautaire en Egypte, ajoute-t-il, c'est une véritable source d'inquiétude."
    Dans un immeuble du quartier de Dokki, une armée de journalistes s'active dans des bureaux neufs. Le journal Tahrir se prépare à sortir son premier numéro. Il est dirigé par Ibrahim Issa, célèbre pour ses démêlés avec l'ancien régime. Parmi les cent quarante-sept journalistes de la rédaction, "plus de la moitié sont des blogueurs", explique M. Issa qui, à 46 ans, est le plus vieux d'entre eux. "Le climat d'oppression qui a régné sous Moubarak et ses prédécesseurs a rendu malade notre société, qui souffre de fanatisme, d'ignorance, de pensée unique et d'une dépendance aux illusions religieuses, estime M. Issa. Pour les combattre nous avons besoin de la jeunesse et de son enthousiasme." La ligne éditoriale de son journal résume le combat de beaucoup d'intellectuels égyptiens d'aujourd'hui : "Le peuple veut libérer les mentalités"."


Liban, Syrie & Hezbollah

- Le Hezbollah et ses alliés dominent le nouveau gouvernement libanais, Laure Stephan (Le Monde) - pour l'opposition ce gouvernement du Hezbollah sert de "bouclier face à la fragilisation du régime syrien".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/14/le-hezbollah-et-ses-allies-dominent-le-nouveau-gouvernement-libanais_1535945_3218.html
   "[...] En imposant sa coalition, le parti chiite armé se retrouve à nouveau en situation de force, alors qu'il apparaissait affaibli par la contestation en Syrie, fragilisant l'axe de la "résistance" au Proche-Orient. A la différence des soulèvements en Egypte ou à Bahreïn, qu'il a plébiscités, le Hezbollah a dénoncé à plusieurs reprises un "complot" contre un pouvoir qui le soutient. Le Parti de Dieu a aussi démenti les "rumeurs" faisant état de la participation de membres de sa formation dans la répression en cours en Syrie. [...]
    Parmi les partisans de l'Alliance du 14-Mars, le camp de Saad Hariri passé à l'opposition, on croit que Damas, dont les forces ont occupé le Liban jusqu'en 2005, a alors donné l'impulsion pour la constitution du cabinet. Joint par Le Monde, Farès Souhaid, coordinateur général du 14-Mars et ancien député, a qualifié le gouvernement formé de "syro-hezbollahi". Le responsable craint que le cabinet libanais serve de "bouclier face à la fragilisation du régime syrien". Pour M. Souhaid, le processus a été accéléré par l'isolement progressif de la Syrie. Le régime a perdu plusieurs de ses alliés, comme la Turquie, et voit se rapprocher la possibilité d'une condamnation par les Nations unies. Damas aurait ainsi, selon plusieurs acteurs du 14-Mars, voulu disposer d'un "allié" immédiat et d'une carte de négociations sur la scène internationale. [...]
    Le vote du Liban, membre non permanent du Conseil de sécurité jusqu'en décembre, sera scruté, si un projet de résolution contre la Syrie devait être présenté. Sa position face à l'acte d'accusation que doit publier le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, mort en février 2005, constituera un autre test important. Damas est hostile au TSL. Redoutant de voir plusieurs de ses membres accusés, le Hezbollah avait souhaité des garanties de M. Miqati quant à un gel ou un rejet du document lors de sa parution. Le nouveau premier ministre n'a pas fourni ces assurances."

- Syrie : Assad a envoyé les manifestants à la frontière israélienne le jour de la Nakba (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Syrie-Assad-a-envoye-les-manifestants-a-la-frontiere-israelienne-le-jour-de-la-N_316630.html
   "Le pouvoir syrien est responsable de l'envoi de manifestants d'origine palestinienne à la frontière israélienne, le jour de la Nakba. C'est ce qu'affirme le quotidien britannique Daily Telegraph, se basant sur des documents syriens en sa possession. Les autorités syriennes auraient envoyé une vingtaine d'autobus remplis de manifestants et ont ordonné à l'armée de leur permettre d'atteindre la frontière sur le plateau du Golan."
- Syrian state documents 'show Assad orchestrated Nakba Day raids on Golan Heights', Michael Weiss (The Telegraph) - "Assad has cynically tried to manipulate Western and Arabic media during three-month Syrian uprising".
http://blogs.telegraph.co.uk/news/michaelweiss/100092061/breaking-syrian-state-documents-show-assad-orchestrated-nakba-day-raids-on-golan-heights/
   "I have just been forward what appear to be Syrian state documents leaked by the governor of al-Qunaitera, in south-west Syria, which suggest that the regime fully orchestrated the “Nakba Day” raids of Palestinian refugees into the Israeli-occupied Golan Heights on May 15.
    The document (below) which bears the Syrian Republic emblem, is dated May 14, 2011 and describes an “urgent meeting” of Major General Asef Shawkat, the Deputy Chief of Staff for the Armed Forces, and the chiefs of security and military intelligence branches in the province in Al-Qunaitera, which is located at the Syrian-Israeli border. The memorandum outlines how the regime ordered the dispatching of 20 buses, each one with a passenger capacity of 47, to cross the border into Majdal-Shamms in the Golan Heights in order to precipitate a confrontation between Palestinian refugees and Israeli soldiers and UN peacekeeping forces, thereby distracting international attention from the Syrian revolution. I quote the entire document, attributed to the “Office of the Mayor” in Al-Qunaitera province:
   "After an urgent meeting convened by the security committee on Saturday in the presence of the Mayor of al-Qunaitera, Major General Asef Shawkat -Deputy Chief of Staff for the Armed Forces-, and chiefs of security and military (intelligence) branches in the province, the following was decided:
    All security, military, and contingent units in the province, Ain-el-Tina and the old al-Qunaitera are hereby ordered to grant permission of passage to all twenty vehicles (47 passenger capacity) with the attached plate numbers that are scheduled to arrive at ten in the morning on Sunday May 15, 2011 without being questioned or stopped until it reaches or frontier defense locations.
    Permission is hereby granted allowing approaching crowds to cross the cease fire line (with Israel) towards the occupied Majdal-Shamms, and to further allow them to engage physically with each other in front of United Nations agents and offices. Furthermore, there is no objection if a few shots are fired in the air.
    Captain Samer Shahin from the military intelligence division is hereby appointed to the leadership of the group assigned to break-in and infiltrate deep into the occupied Syrian Golan Heights with a specified pathway to avoid land mines.
    It is essential to ensure that no one carries military identification or a weapon as they enter with a strict emphasis on the peaceful and spontaneous nature of the protest.
    The provincial security committee meeting is considered in constant deliberation in coordination with the Center. May you be the source of prosperity for the nation and the party (signature)
    Dr. Khalil Mash-hadiya, Mayor of Al-Qunaitera"

    [...] This document – which I have good reason to believe is absolutely genuine – appears to represent the first piece of regime-created evidence that Assad has cynically tried to manipulate Western and Arabic media during three-month Syrian uprising."

- Jacques Neriah : "Bachar el-Assad réagit comme une bête traquée", Danièle Kriegel (Le Point) - "malgré toute sa puissance, le Hezbollah se retrouve chez lui relativement limité".
http://www.lepoint.fr/monde/jacques-neriah-bachar-el-assad-reagit-comme-une-bete-traquee-14-06-2011-1341851_24.php
   "Colonel de réserve israélien, Jacques Neriah fut responsable de l'évaluation aux renseignements militaires. Intervenant dans toutes les négociations avec le Liban, la Syrie et la Jordanie, il fut également conseiller diplomatique d'Yitzhak Rabin. Aujourd'hui, il est analyste et consultant pour les affaires moyen-orientales."
   "- Le Point : Que vous inspirent les derniers développements en Syrie ?
    - Jacques Neriah : Il y a de plus en plus de signes avant-coureurs de

la chute de Bachar el-Assad. Le président syrien ne fait que lutter pour sa survie et il n'a plus beaucoup d'options : acculé, il réagit comme une bête traquée.
    - Va-t-il pouvoir tenir encore longtemps ?
    - Cela dépend de la communauté internationale. Je crois qu'une fois le volet libyen terminé, le monde occidental se tournera vers la Syrie...
    - Voyez-vous d'autres scénarios menant à la chute de l'actuel régime à Damas ?
    - Bachar el-Assad est entouré de sa garde prétorienne, dirigée par son frère Maher. Or une telle protection, aussi efficace soit-elle, est très vulnérable. Si quelqu'un dans son entourage le juge opportun, le président peut être la cible d'une tentative d'assassinat ou d'un complot visant à le destituer. La Syrie est dirigée depuis des décennies par des alaouites, une minorité qui, en tant que telle, a tout intérêt à garder le pouvoir, y compris si cela passe par le sacrifice de Bachar. Pour l'instant, l'hypothèse d'un coup d'État dirigé par un général ou un groupe d'officiers supérieurs alaouites est peu probable, mais pas impossible...
    - Des commentateurs israéliens ont écrit qu'il serait préférable pour Israël qu'il n'y ait pas trop de changements à Damas...
    - Une Syrie instable, comme dans le passé, avant l'arrivée au pouvoir de Hafez el-Assad, le père de Bashar, pourrait être un avantage pour Israël. Mais si on considère que l'effondrement de l'axe Iran-Syrie-Hezbollah est une chose possible - n'oublions pas les slogans contre le Hezbollah et l'Iran scandés par les manifestants syriens -, que peut espérer Israël ? On dit aussi que le régime syrien est en train de manipuler les Palestiniens pour réchauffer la frontière syro-israélienne. Où est le bénéfice pour Bachar el-Assad ? Provoquer les Israéliens sans savoir quelles seront leurs réactions ? Le chef de l'État syrien a plutôt intérêt à maintenir la stabilité aux frontières, ce qui lui permettra d'utiliser le maximum de forces contre ses opposants.
    - Les centaines de Palestiniens syriens qui ont tenté de franchir les barbelés qui séparent leur pays d'Israël ne sont-ils pas le signe d'une possible détérioration dans le secteur ?
    - La véritable menace serait passée par le déploiement de troupes syriennes sur les lignes du cessez-le-feu. Cela aurait été le signe avant-coureur d'une crise armée entre Damas et Jérusalem. Mais des manifestants désarmés qui marchent sur des champs de mines... c'est cela, vraiment, la menace existentielle d'Israël ? Allons bon ! C'est une blague !
    - Mais la direction syrienne ne pourrait-elle jouer autrement la stratégie de tension avec Israël ? Par exemple via le Hezbollah libanais ?
    - Au Liban, il aura fallu plus de cinq mois au Hezbollah pour former un gouvernement avec à sa tête un Premier ministre de son choix. Cela signifie que, malgré toute sa puissance, le Hezbollah se retrouve chez lui relativement limité.
    - L'Autorité palestinienne a demandé à ce que les Nations unies reconnaissent l'État palestinien lors de son assemblée générale en septembre. Qu'en pensez-vous ?
    - Je crois que septembre prochain sera un mois comme les autres, après août et avant octobre... À moins que, d'ici là, il n'y ait une troisième Intifada.
    - Croyez-vous à une nouvelle insurrection armée des Palestiniens ?
    - Le Hamas pourrait y avoir un intérêt, mais pas l'OLP. À mon avis, Mahmoud Abbas a plus intérêt à garder des canaux de négociations avec Israël et les Américains, plutôt que de provoquer une montée de la tension, voire une crise où, finalement, Israël paraîtrait, face au monde, avoir encore une fois raison."


Turquie

- Une flottille mise en question, Itamar Eichner & Alex Fishman (Yediot Aharonot)
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-13-juin-2011,9036.html
   "L’organisation turque de l’IHH tente de parvenir à des ententes avec Israël en vue de la flottille qui devrait partir pour Gaza le 25 juin. Des sources fiables liées à la communauté juive d’Istanbul ont indiqué hier au Yediot Aharonot que les chefs de l’IHH les avaient contactées et leur avaient demandé de faire passer un message à Israël affirmant leur volonté d’éviter cette fois-ci un affrontement violent avec Tsahal. Des responsables de la communauté juive de Turquie ont relayé ces messages auprès des représentants israéliens officiels.
    Les dirigeants de l’organisation turque extrémiste ont proposé que les bateaux qui participeront à la prochaine flottille soient contrôlés dans un pays tiers comme Chypre pour assurer qu’ils ne transportent que du matériel humanitaire. L’IHH adopte ainsi la condition posée par Israël avant la flottille précédente selon laquelle il ne sera possible d’acheminer de l’aide humanitaire à Gaza qu’après contrôle.
    On ignore si le message de l’IHH a été coordonné avec le gouvernement turc mais il s’inscrit dans le tournant récent intervenu dans la politique turque. En effet, des responsables turcs ont fait savoir hier que le gouvernement d’Erdogan s’efforçait d’empêcher le départ de la flottille puisque désormais, Erdogan souhaite se focaliser sur la crise syrienne et non pas sur le dossier palestinien. Le Premier ministre Netanyahu a, pour sa part, envoyé hier un message d’apaisement aux Turcs : « Il y a deux ans, 400 mille touristes israéliens allaient en Turquie mais aujourd’hui, ils vont ailleurs. Nous aimerions réparer ce qui s’est détérioré et rétablir nos relations à leur niveau précédent »."

- Turquie : trois rebelles kurdes tués dans des affrontements (AP) - "Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées depuis 1984 dans le conflit né de la lutte des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en faveur de l'autonomie". Plus précisément, environ 45.000 morts en vingt ans (plus de cinq fois le conflit israélo-palestinien pour la même période). La communauté internationale n'estime cependant pas du tout "urgent" de sortir de ce "statu quo intenable".
http://fr.news.yahoo.com/turquie-trois-rebelles-kurdes-tu%C3%A9s-affrontements-123808358.html
   "Trois rebelles kurdes ont été tués mardi dans des affrontements avec des soldats dans l'est de la Turquie, a rapporté l'agence de presse officielle Anatolie. Elle a précisé que les combats avaient éclaté près d'un village dans la province de Sivas. L'opération militaire contre les rebelles se poursuivait en cours de journée. Des renforts ont été envoyés dans la région et les troupes étaient soutenues par l'aviation.
    Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées depuis 1984 dans le conflit né de la lutte des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en faveur de l'autonomie. Leur chef Abdullah Ocalan, aujourd'hui incarcéré, a mis en garde contre une hausse des violences si le gouvernement n'acceptait pas des négociations pour mettre fin au conflit."


Iran

- Iran : être un partenaire du Liban (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257348125&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le Premier ministre libanais Najib Mikati, qui a annoncé la formation d'un nouveau cabinet dominé par le Hezbollah soutenu par l'Iran, a reçu le soutien de Téhéran. Selon l'AFP, le vice-président iranien Mohammed Reza Rahimi a téléphoné à Mikati pour lui adresser ses félicitations. "La République islamique d'Iran réitère son désir de rester un partenaire du Liban", aurait-il déclaré, "et est prête à mettre en oeuvre les accords signés entre les deux pays". L'annonce de la formation de ce nouveau gouvernement, dominé par les alliés du Hezbollah, a longtemps été repoussée et devrait alarmer les puissances occidentales. [...]"

- Strike? Never say never, Giora Eiland (Ynet) - "The one who can resolve Israel’s dilemma is the US president".
http://www.ynet.co.il/english/articles/0,7340,L-4081916,00.html
   "Meir Dagan, who up until recently served as Mossad chief, said that an Israeli military strike on Iran’s nuclear sites would be a foolish act. Beyond the sense of unease over such decisive views being uttered by such senior ex-official, it would be worthwhile to see whether a strike would indeed be a foolish act under any circumstances.
    Before undertaking a strategic review, we must ascertain whether a military option even exists. The answer to this depends on the defense establishment’s response to four questions. Do our intelligence bodies provide information that is credible enough, so that we know which targets to strike? Would we be able to dispatch a “critical mass” of jets? Will the armaments dropped by these jets penetrate Iranian defenses and cause significant damage? And the fourth, most important question: To what extent will Iran’s nuclear program be thwarted or delayed following such strike?
    I do not know what the latest answers to these questions are. I assume that they are being asked, and I hope that the answers are good enough to make a military strike an option. At the same time it’s clear that even if such option exists, it would not necessarily be wise to utilize it.
    The discussion on the matter to be held one of these days will only take place should the State of Israel face two options only: Accepting the fact that Iran possesses nuclear arms, or attempting to prevent this via an open military operation. There is no arguing that as long as there is a chance to avert Iranian nukes in others ways, whether this is done by us or by others, that would be preferable. The dilemma will only be relevant once we can no longer evade answer A or B.
    The strategic risks inherent in each of these answers are immense, yet can we say today that under any circumstances it would be better for Israel to reconcile itself to the existence of nuclear weapons in Iran over an attempt to utilize a military strike (assuming such option is indeed available)? On this front, as is true in many other areas, one should never say never.
    In the mid 1990s I headed the operational branch at IDF Headquarters. The Oslo process was at its zenith yet nonetheless we prepared contingency plans for a military takeover of the West Bank. One of the generals told me: “Why are we wasting time and effort on this? Do you really think that any government in Israel would ever order the army to retake Nablus and Jenin?” Several years passed, and in April 2002 this is precisely what happened; good thing the army was ready.
    The one who can resolve Israel’s dilemma is the US president. A strike in Iran is not like a strike in Gaza, Lebanon, or even in Syria. The implications of such strike for US interests in the Gulf are such that if America’s president tells Israel’s prime minister that the US would not accept an Israeli strike in Iran, there will be no such strike – regardless of what Israel’s PM and defense minister want. However, it’s entirely unclear whether this is the American message today or whether it would be the American message in the future."


Point de vue

- Extrême gauche, Roger Cukierman (Chronique diffusée sur Judaïque FM 94.8 le 30 mai 2011) - "comment ne voit-on pas que l’antisionisme place les juifs, qui soutiennent dans leur immense majorité l’Etat d’Israël,  en position d’accusé ?"
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=25171&returnto=accueil/main&artyd=108
   "J’ai évoqué récemment les dangers de l’extrême droite en France et en Europe. Nous savons qu’il y a à l’extrême droite un antisémitisme nourri par deux mille ans de tradition chrétienne fondée sur l’accusation de déicide. Les choses ont changé depuis Jean XXIII et Jean Paul II mais pas encore assez pour éradiquer la haine du Juif. On connaît la définition d’un antisémite : c’est quelqu’un qui déteste les Juifs plus que nécessaire !
    En revanche ce qui est nouveau, et très grave, c’est l’apparition à l’extrême gauche d’un antisionisme virulent qui accuse l’Etat d’Israël de se comporter comme un état fasciste. Les Verts, les partis d’extrême gauche en sont arrivés à soutenir et encourager le boycott des produits israéliens pourtant interdit par la loi, à signer des pétitions  soutenant le Hamas, pourtant considéré par la communauté internationale comme une organisation terroriste, à ne voir dans les Israéliens qu’un peuple qui pratique l’apartheid à l’égard des Palestiniens.
    Lorsque je présidais le CRIF, j’ai été l’objet d’une action en justice intentée par la LCR de M. Besancenot qui considérait que par ma formule d’une alliance brun, vert, rouge dont je redoutais l’influence néfaste, j’accusais ce parti d’antisémitisme. J’ai été heureusement relaxé au terme d’une longue procédure, et malgré le témoignage à charge de M. Stéphane Hessel.
    Mais comment ne voit-on pas que l’antisionisme place les juifs, qui soutiennent dans leur immense majorité l’Etat d’Israël,  en position d’accusé ? Notre solidarité avec ce petit et seul état juif au monde, refuge contre les persécutions dont nous sommes victimes depuis des millénaires, n’est pas seulement une position politique et morale. Et peu importe qu’on soit d’accord ou pas avec la politique suivie par le gouvernement israélien : cette solidarité est pour nous existentielle. Comme le disait Elie Wiesel : je ne vis pas en Israël,  mais Israël vit en moi.
    Alors oui, le danger que représente dans ce pays l’extrême gauche est pour nous l’un des dangers les plus sérieux et les plus immédiats. Il nous place en parias de la république, il nous isole dans la communauté nationale. L’influence de ce courant s’étend bien au-delà de ce que donneraient  à croire les sondages et les élections car il est particulièrement bien implanté dans trois professions essentielles : nombre de journalistes, nombre d’enseignants, nombre de juges adhèrent à ce courant de pensée. Or ces hommes et ces femmes façonnent l’opinion publique. Ils forment notre jeunesse. Ils interprètent le droit.
    C’est d’autant plus grave que l’antisionisme avance caché, certains diraient voilé. Et il donne une sorte de légitimité aux actes antisémites commis notamment par certains jeunes des banlieues issus de l’immigration. On contribue  ainsi à diviser la nation. Si les Juifs se comportent mal, il serait légitime de s’en prendre à eux. Finalement même si au départ cette pensée gauchiste est animée de sentiments généreux et respectables à l’égard des Palestiniens, sans a priori antisémite, bien de bonnes âmes trouvent dans l’hostilité aux Israéliens une manière élégante de cacher des sentiments antisémites. L’antisionisme devient ainsi le nouvel habit de l’antisémitisme dont l’opinion publique peut se repaître en toute bonne conscience.
    C’est sans doute l’explication de l’exclusion de Gilad Shalit dans le décompte quotidien du nombre de citoyens français kidnappés dans le monde qui nous est servi quotidiennement sur les chaînes télévisées. Alors oui, il faut tout faire pour que l’extrême gauche ne puisse pas étendre son influence !"

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