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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 16:47
France

- Delanöé, la honte ! (CAPJPO) - un festival de cinéma pour le centenaire de Tel-Aviv rend furieux les antisionémites :
http://www.europalestine.com/spip.php?article4472
   "Le maire de Paris, a trouvé un nouveau moyen de faire des courbettes aux dirigeants israëliens, en organisant à Paris un festival de cinéma "en l’honneur des 100 ans de Tel Aviv". Neuf cinéastes boycottent ce festival, et la campagne BDS France appelle à un rassemblement ce mardi 3 novembre à partir de 18h30 pour dénoncer cette nouvelle initiative de la Mairie de Paris, en faveur de l’apartheid israélien. [...]"

- Le grand aveuglement de Charles Enderlin, Victore Perez
http://victor-perez.blogspot.com/2009/11/le-grand-aveuglement-de-charles.html
   "On n’y échappe pas ! La promotion du livre de Charles Enderlin bat son plein. [...] le sujet de son dernier roman [...] se veut être analyse objective du conflit proche-oriental. C’est, du moins, ce que l’on peut en penser si l’on se fit au résumé qu’il en fait, intitulé « Le grand aveuglement. L’avant propos » (http://blog.france2.fr/charles-enderlin/index.php/2009/10/30/150181-lavant-propos-du-livre). Un conte qui assure les seules responsabilités israéliennes et américaines dans l’essor international de l’islamisme radical représenté par le Hamas, le Hezbollah, les Talibans ou encore Al-Qaïda.
    Voici quelques citations. Dès les premier mots, il assure que le général gouverneur militaire israélien « aura bien participé à l’inauguration de l’immeuble des Frères musulmans à Gaza, aux côtés du cheikh Ahmed Yassine. Ces images ont été tournées en septembre 1973 ». Imaginons la scène. Israël occupe, malgré elle, ce territoire depuis seulement six années et, force occupante oblige, aurait du concevoir dès lors l’avenir quatorze années plus tard, soit 1987, et ignorer, enfermer, voire assassiner, le cheikh Yassine et les frères musulmans en prévention ! Qui peut prétendre, sans prêter le flanc au ridicule, que l’avenir de la région en aurait été changé ? Rappelons également, que dès cette époque, l’Onu se préparait à voter une résolution considérant le Sionisme comme du racisme. Donner du grain à moudre à l’instance onusienne aurait fait probablement plaisir au journaliste de France 2.
    Pour bien signifier cette connivence malsaine, Enderlin affirme plus loin qu’un « seul officier, en charge des affaires religieuses, avait refusé d’aller assister à cette petite cérémonie: lui seul avait pris la peine d’aller vérifier ce que prêchait la confrérie ». Quand bien même aurait il eu raison, qui, à l’époque n’aurait pas qualifié ce chargé d’affaire de raciste et d’extrémiste de droite ? Le romancier s’en serait il alors abstenu ?
    Continuons la lecture. « En 1982, la guerre d’Ariel Sharon au Liban, contre l’OLP et le nationalisme palestinien, aura eu des conséquences identiques: l’émergence du Hezbollah, à qui Israël aura offert pendant dix-huit ans une zone de conflit privilégiée en occupant le sud du pays ». Si l’on excepte la transformation du nom de la première guerre du Liban « Paix en Galilée » en « guerre d’Ariel Sharon » - ce qui en dit long sur les pensées politique de l’auteur - qui peut réellement assurer qu’un retrait des forces israéliennes du territoire libanais, dès Yasser Arafat et ses assassins partis pour la Tunisie, aurait assuré la sécurité le long de la frontière nord du pays ? Se retirer aurait permis à la Syrie, alors force occupante depuis 1976, de jouir à son gré du territoire laissé vacant par les forces de défenses israéliennes et d’y installer les forces du Hezbollah ou autre. N’avait-elle pas alors favorisé la guerre des ‘’Palestiniens’’ contre Israël à partir du territoire libanais ?
    Autre extrait ignominieux : « Sharon et Ehoud Olmert, son successeur, ont finalement décidé, en 2005, le retrait de l’armée et l’évacuation des colonies de Gaza en sachant que, tôt ou tard, le Hamas y prendrait le pouvoir. En 2006, ils ont autorisé l’organisation intégriste à participer aux élections palestiniennes en sachant qu’elle allait remporter le scrutin à Gaza – et très probablement en Cisjordanie. Cela revenait à pérenniser le conflit dans la mesure où le Hamas n’était susceptible d’accepter qu’une trêve de longue durée avec Israël, et à ses conditions ».
    A lire ceci, on ne doute plus de la ‘’malignité’’ des dirigeants israéliens. Avec de telles assertions on efface les pressions internationales exercées alors sur le gouvernement, ainsi que le désir du peuple israélien de trouver un ‘’compromis’’ afin que les soldats n’aillent plus au front et que les attentats cessent définitivement. C’est oublier que, évacuation ou non, le Hamas avait déjà son mot à dire dans tout règlement final. C’est négliger encore le fait que le Hamas avait déjà un potentiel meurtrier. On est étonné, à ce stade, que Charles Enderlin n’ai pas assuré que l’objectif ultime d’Ariel Sharon et d’Ehud Olmert n’était autre que la reconquête de la bande de Gaza par l’opération « Plomb fondu » de 2009 !
    Organiser un déplacement de population pour mieux, au final, offrir une base militaire à ses ennemis et ainsi installer la guerre au centre du pays ne peut sortir que de l’imagination d’un auteur de science-fiction en mal de sensations fortes. Car affirmer tout simplement que le peuple israélien désire la paix et accepte la création d’un nouvel état pour les arabes de Palestine n’est pas vendeur [...]."

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Processus de paix

- Proche-Orient: Clinton tente de relancer le processus de paix mais le fossé s'élargit (AFP) - ou plutôt l'intransigeance palestinienne reste intangible :
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00197323-proche-orient--clinton-tente-de-relancer-le-processus-de-paix-mais-le-fosse-s-elargit.htm
   "[...] "Le fossé entre nous (Israéliens et Palestiniens) est très profond et il s'élargit davantage", a estimé le négociateur palestinien Saëb Erakat, qui a qualifié l'entretien entre M. Abbas et Mme Clinton de "franc et difficile". "Au nom de l'administration américaine, Mme Clinton a demandé de reprendre les négociations entre les deux parties sur la base d'un accord auquel est parvenu (l'émissaire américain) George Mitchell avec Israël, un accord qui ne prévoit pas un arrêt total de la colonisation", a dit à l'AFP M. Erakat. "Le président Abbas a informé Mme Clinton de son refus absolu d'une reprise des négociations avec Israël" dans de telles conditions, a-t-il ajouté lors d'une conversation téléphonique depuis Abou Dhabi. [...]"

- La demande palestinienne de geler la colonisation est un "prétexte" selon Nétanyahou (AFP) - selon moi aussi :
http://lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40782084@7-37,0.html
   "[...] "C'est une demande nouvelle, un changement de la politique palestinienne, qui ne fait pas grand-chose pour la paix", a déclaré M. Netanyahu lors d'une conférence de presse à Jérusalem avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, en tournée dans la région et avec laquelle il devait s'entretenir ensuite. "Cela n'aide pas à faire avancer les négociations. Ce n'est en fait qu'un prétexte (...), un obstacle qui empêche une reprise des négociations", a estimé M. Netanyahu. [...]"

- Clinton rejette les exigences palestiniennes, Tovah Lazaroff & Khaled Abu Toameh (JP) - Clinton a les yeux ouverts : "L'offre du Premier ministre [Nétanyahou] est sans précédent".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1256799057023&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a rejeté les exigences du chef de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, selon lesquelles Israël doit procéder au gel total de ses implantations avant de reprendre les négociations de paix. L'arrêt des constructions "n'a jamais été une condition préalable, mais uniquement un élément des négociations", a annoncé Clinton, samedi soir, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou, à Jérusalem. Dans une démonstration de soutien pour l'Etat hébreu, elle a également approuvé la décision de Netanyahou de suspendre temporairement les nouveaux permis de construire. "L'offre du Premier ministre… est sans précédent", a-t-elle ajouté avant de s'entretenir en privé avec le Premier ministre.
    L'adjoint de Clinton, Philip J. Crowley, a ensuite précisé pour le Jerusalem Post que le gel total des implantations reste l'une des principales attentes des Etats-Unis. Mais il ne s'agit en aucun cas d'une condition préalable au dialogue israélo-palestinien. [...] Pour l'heure, l'Etat hébreu maintient la construction de 3 000 maisons et refuse de limiter les travaux à Jérusalem. Les dirigeants palestiniens ont décrit leur entretien avec Hillary Clinton comme "dur". Ils ont aussi manifesté une grande déception quant au "refus américain de faire davantage pression sur Israël".
    "C'est un fait que, depuis les 40 dernières années, les dirigeants des deux parties ont remis en cause la légitimité des implantations", a poursuivi Clinton. "Cependant, nous en sommes seulement au stade de la reprise des négociations. Le Premier ministre pourra ensuite présenter ces propositions à ce sujet. Propositions qui sont, à mon sens, non seulement sans précédent mais pourront également apaiser quelques inquiétudes." [...]"

- Implantations : les Palestiniens reprochent aux USA ''de s'être rétractés'' (Guysen.International.News / 2009-11-01 08:36)
   "Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, accuse l'administration Obama de ne pas avoir gardé ses promesses. Des propos tenus après la déclaration samedi soir de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, selon laquelle ''le gel des implantations n'a jamais été une condition préalable à la reprise du dialogue''."

- Autorité palestinienne : Hillary Clinton sur la sellette (Guysen.International.News / 2009-11-01 16:28)
   "Le porte-parole du gouvernement palestinien Hassan el-Khatib a vivement critiqué dimanche les propos de la secrétaire d'Etat américaine selon lesquels le gel de la construction dans les implantations n'est pas une condition à la reprise des négociations de paix. « Les négociations portent sur la fin de l'occupation et la construction dans les implantations constitue la perpétuation de cette occupation », a-t-il déclaré."

- Proche-Orient: Netanyahu appelle à son tour les Palestiniens à négocier sans condition (AFP)
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00197348-proche-orient--netanyahu-appelle-a-son-tour--les-palestiniens-a-negocier-sans-condition.htm
   "Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche les Palestiniens à engager un dialogue de paix sans condition préalable, au lendemain de déclarations similaires de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. "J'espère beaucoup que les Palestiniens vont comprendre qu'ils doivent s'engager dans le processus de paix, car c'est dans leur intérêt comme dans le nôtre", a affirmé M. Netanyahu au début du conseil des ministres hebdomadaire. "Pour relancer le processus de paix, nous avons facilité la vie quotidienne des Palestiniens et prouvé que nous étions déterminés à faire ce qu'aucun autre gouvernement israélien n'a fait depuis le déclenchement de ce processus il y a seize ans", a-t-il ajouté. [...]"

- Mahmoud Abbas : ''Il faut geler les implantations quelques temps'' (Guysen.International.News / 2009-11-01 07:55) - s'agirait-il d'un assouplissement ?
   "Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas affirme que les Palestiniens ne demandent pas à exclure les implantations, mais à y geler la construction ''ne serait ce que provisoirement, pour commencer à travailler''. Dans une interview à la chaîne Al Arabiya, il a précisé qu'Israël propose de geler la construction pour 6 mois en Judée-Samarie, mais que cela n'inclut pas Jérusalem. De plus ''la construction d'institutions publiques et de 3000 logements en Judée-Samarie va continuer. Ce n'est pas un arrêt de la construction'', a-t-il conclu."

- Négociations de paix : Lieberman réagit (JP) - Ehoud Barak aussi : "Peres, Barak, Sharon et Olmert ont tous formulé des offres de grande ampleur [...] mais les Palestiniens les ont refusé à deux reprises".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1256799059388&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Selon le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, un accord provisoire avec les Palestiniens est plus plausible qu'une entente définitive. L'Etat palestinien reste cependant "l'objectif" final. "Si vous demandez si, dans les prochaines années, il est possible d'obtenir une paix globale avec les Palestiniens pour mettre fin au conflit, alors c'est non", a affirmé Lieberman lors d'une interview à la radio militaire (Galeï Tsahal), dimanche. Le ministre a pourtant souligné qu'il est impératif d'améliorer la situation sur le terrain. "Un accord intérimaire à long terme" est la prochaine "étape évidente", selon lui, en vue de pacifier le front israélo-palestinien. La paix globale reste cependant lointaine. Lieberman a tenu à être clair : "L'Etat palestinien n'est pas un objectif intermédiaire (…). Il fait aussi partie des projets de la Feuille de route." Le ministre répond ainsi à l'obstination de Ramallah visant à obtenir un gel des implantations avant toute reprise des négociations. [...]
    Le ministre de la Défense, lui, ne semble pas inquiet à ce sujet. "Ce n'est pas un hasard si, au cours des 16 dernières années, les gouvernements ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour parvenir à la paix. Peres, Barak, Sharon et Olmert ont tous formulé des offres de grande ampleur - dont le retour aux frontières de 1967 et la division de Jérusalem - mais les Palestiniens les ont refusé à deux reprises", a déclaré Ehoud Barak.
    A propos de l'expansion naturelle des implantations en Judée-Samarie, Lieberman a ajouté : "Nous n'avons aucun intérêt à influer sur la démographie, mais nous devons permettre à ceux qui y vivent d'avoir une vie normale." Le ministre des Affaires étrangères a poursuivi en disant que le processus de paix n'avancera que si les deux parties travaillent simultanément. Les Palestiniens doivent cesser d'inciter à la violence et à la terreur et l'incitation. Mais Lieberman doute de l'autorité d'Abbas pour changer la donne dans ce domaine. "Abbas arrive et dit qu'il représente le peuple palestinien, mais il ne contrôle même pas la bande de Gaza", remarque-t-il."

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Israël

- Affrontements avec la police dans le Wadi Ara (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2009/11/affrontements-avec-la-police-dans-le-wadi-ara/
   "Des habitants de la région de Wadi Ara, tentant apparemment d’empêcher la démolition d’une maison construite illégalement dans le village arabe de Mousmous, ont affronté les forces de police dépêchées sur les lieux pour tenter de rétablir le calme. La localité se situe à proximité d’Oum-el-Fahm et dépend du conseil régional de Maalé Iron."

- Arabes israéliens : Israël fait du ''nettoyage ethnique'' à Jérusalem (Guysen.International.News / 2009-11-01 03:48)
   "Le Comité de haute surveillance arabe, qui regroupe un ensemble d'organisations d'arabes israéliens, a accusé Israël, ce samedi soir, d'avoir perpétré "un nettoyage ethnique" à Jérusalem, suite aux émeutes récentes dans la ville. Dans un communiqué, le comité déclare "Israël procède à un nettoyage ethnique à Jérusalem et la défense de la mosquée Al Aqsa est une obligation pour l'ensemble du peuple palestinien et pour la nation arabe"."

- Le journaliste suédois ayant critiqué Tsahal accueilli en Israël sous les sifflets (Guysen.International.News / 2009-11-01 07:10)
   "Des dizaines de manifestants du mouvement de jeunesse Beitar ont hué le journaliste suédois Donald Bostrom à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion. M. Bostrom, reporter à l'Aftonbladet, est en effet l'auteur de l'article accusant Tsahal du trafic d'organes de Palestiniens. Il est arrivé en Israël pour participer à la Conférence des médias de Dimona, qui a été de ce fait boycottée par le ministère du développement de la Galilée et du Néguev."

- Israël de plus en plus isolé, Jacques Benillouche (Slate.fr) - "Le Quai d'Orsay, fidèle à sa tradition héritée du gaullisme, manifeste ouvertement sa position anti-israélienne en étant à la pointe du combat diplomatique contre l'Etat juif", mais "le Quai d'Orsay et Sarkozy ne font pas bon ménage" ; Kouchner serait bien plus proche du Quai d'Orsay que de Sarkozy sur ce sujet.
http://www.slate.fr/story/12327/diplomatie-israel-isolement-ONU-Turquie-Etats-Unis
   "[...] Après le revirement politique amorcé par la Turquie qui s'est rapprochée de la Syrie et de l'Iran, le parlement du Bahrein vient de voter l'interdiction de tout contact avec l'Etat juif. «Quiconque entretiendra des discussions avec des représentants israéliens sera condamné à une peine de prison de 3 à 5 ans» ont décidé les parlementaires. Cette rupture fait déjà suite à celle de la Mauritanie le 16 janvier. L'un des rares pays de la Ligue arabe à avoir des relations officielles avec Israël avait décidé de rappeler son ambassadeur en Israël et de suspendre ses relations diplomatiques pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza. L'ambassade israélienne de Nouakchott a été fermée le 6 mars à la demande des autorités mauritaniennes. [...]
    Pour trouver une situation similaire, il faudrait se reporter à l'année 1973 quand, en conséquence de la Guerre de Kippour, l'Afrique a voulu marquer sa solidarité avec les pays arabes en décidant une rupture collective des relations diplomatiques avec l'Etat juif. Après l'âge d'or des années 1960 où Israël entretenait des relations avec la majorité des pays indépendants d'Afrique, la Guerre de Kippour sonna le glas de relations qui ne reprirent qu'après 1980. De nombreux pays de l'Est avaient alors eux-aussi entériné cette décision de rupture. Israël, qui voit le vide se faire autour de lui aujourd'hui, a peur d'une contamination qui risque de lui enlever ses derniers soutiens.
    La situation avec l'Europe n'est pas meilleure puisque les alliés historiques se rebiffent aussi. La Suède et Israël se sont trouvés au bord d'une rupture diplomatique en août 2009 lorsque le gouvernement israélien a exigé que Stockholm condamne officiellement un article de pressé jugé antisémite [Faux : Jérusalem n'a pas demandé - et encore moins "exigé" - de condamnation, mais seulement une désolidarisation avec le journal, ainsi que l'avait exprimé l'ambassadrice suédoise en Israël]. Dans cette ambiance tendue, le ministre des affaires étrangères suédois avait refusé de recevoir, le 25 septembre, son homologue israélien Avigdor Lieberman par ailleurs persona non grata en Europe occidentale.
    Les rapports avec l'ONU sont à l'avenant. La décision du Conseil des droits de l'Homme d'appuyer la résolution préparée par les palestiniens n'a pas surpris les israéliens. En approuvant par 25 voix pour, 6 contre et 11 abstentions le rapport Goldstone dénonçant les «crimes de guerre» commis par Israël lors de la dernière guerre de Gaza, le Conseil a pris le risque d'isoler encore plus l'Etat juif et surtout, de le radicaliser face à un processus de paix figé. Certes, Israël n'attendait aucun soutien de l'ONU puisque des majorités automatiques s'expriment toujours contre lui mais il craint que cette unanimité incite ses ennemis à plus d'intransigeance. [...]
    Benjamin Netanyahou est conscient de la situation d'isolement dans laquelle est plongé progressivement son pays et pour cela, après quatre mois de bouderie, il a suscité une rencontre avec la chef de l'opposition Tsipi Livni pour tenter d'enrayer la vague mondiale de désapprobation diplomatique. L'Europe étant aux abonnés absents, les espoirs se tournent à présent vers les pays de l'Est, plus réceptifs depuis la nomination de l'un des leurs aux affaires étrangères israéliennes. Le ministre russe Sergueï Lavrov a été attentif aux arguments de Tsipi Livni puisque la Russie a tenté d'empêcher la tenue d'un débat sur le rapport Goldstone à l'Assemblée Générale de l'ONU.
    La France reste un cas particulier dans ce contexte. Le Quai d'Orsay, fidèle à sa tradition héritée du gaullisme, manifeste ouvertement sa position anti-israélienne en étant à la pointe du combat diplomatique contre l'Etat juif. Mais l'originalité de la situation tient au fait que le président Nicolas Sarkozy adopte vis-à-vis d'Israël une attitude plus conciliante, sinon plus tolérante. Les frictions qui en résultent sur les problèmes israélien et iranien donnent à penser que le Quai d'Orsay et Sarkozy ne font pas bon ménage. L'Elysée a adopté, contre la position affirmée en 2007 par Bernard Kouchner, la vision des américains et des israéliens sur la guerre de Gaza. Il a exigé que la France refuse d'apporter son soutien à une résolution dénonçant Israël mais le ministre Kouchner, présent personnellement à New York, a décidé de voter ce texte contre l'avis du président.
    Nicolas Sarkozy n'a pas pris de sanction mais a trouvé la parade en opposant son veto au voyage en Iran que Bernard Kouchner avait préparé de longue date. L'Etat d'Israël n'avait pas apprécié l'activisme du titulaire du Quai d'Orsay et, malgré l'isolement politique qui s'instaurait, il a accru le désamour en refusant d'autoriser Bernard Kouchner à se rendre dans la bande de Gaza du 23 au 25 octobre, dans le cadre d'une tournée Syrie-Liban-Israël. [...]
    En tout état de cause, la diplomatie israélienne est actuellement bien en panne, ce qui n'est pas de nature à stabiliser la région."

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Gaza & Hamas

- Gaza : le Hamas n'est pas l'unique menace (AP) - Le Dijhad islamique n'est pas moins clair : « l'armée de Mahomet reviendra anéantir l'Etat hébreu. »
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1256799060243&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Les partisans du Djihad islamique se sont rassemblés par dizaines de milliers vendredi à Gaza pour commémorer le fondateur du groupe, Fathi Shikaki. Brandissant des roquettes en plastique et vêtus de masques et de gilets de poseurs de bombes, les membres du Djihad islamique ont scandés « mort à Israël » ou « l'armée de Mahomet reviendra anéantir l'Etat hébreu. » Un dirigeant du groupuscule, Nafez Azzam, prend à parti la foule : il faut refuser toute forme de négociation avec Jérusalem et promouvoir toutes les formes de résistance violente.
    Le mouvement, fondé en 1979 par Fathi Shikaki, est une branche des Frères musulmans d'Egypte. Le fondateur a été ensuite abattu en pleine rue à Malte par un motard en octobre 1995. L'attaque est largement attribuée à Israël. Le Jihad islamique est une organisation terroriste plus petite que le Hamas. Mais il mène chaque année des dizaines d'attentats-suicides et autres attaques contre des civils israéliens."

- Fatah au Hamas : libérez Asarafandi (Guysen.International.News / 2009-11-01 03:07)
   "Le Porte-parole du Fatah, Fayez Abou Eita, tient le Hamas pour responsable de la vie et de la sécurité de Ziyad Asarafandi, un membre du Fatah, détenu par le Hamas depuis cinq mois. Le prisonnier souffrirait d'un décollement de la rétine après avoir été torturé par les hommes du Hamas et son état nécessiterait une hospitalisation d'urgence car il serait en train de perdre la vue, selon le porte parole du Fatah, ce samedi."

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Judée-Samarie & Localités juives

- Judée Samarie : un véhicule israélien pris pour cible (Guysen.International.News / 2009-10-31 20:39)
   "Des Palestiniens ont lancé ce samedi un cocktail Molotov sur un véhicule israélien près de Ramallah. On ne déplore aucun blessé."

- Union Européenne : les produits des implantations juives soumises aux taxes douanières (Guysen.International.News / 2009-11-01 03:56)
   ""Les produits israéliens fabriqués dans les implantations juives de Judée Samarie ne sont pas admissibles à des réductions douanières dans l'Union européenne", a déclaré un avocat général de la Cour européenne de justice, la semaine dernière. Israël et l'UE ont conclu un accord de libre-échange qui donne aux exportations israéliennes d'importantes réductions de taxes douanières. Si l'avis de l'avocat général est suivi, toutes les marchandises produites en Judée Samarie ne bénéficieront plus de ces réductions."

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Liban & Hezbollah

- Beyrouth n'envisage pas la guerre (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1256799058350&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Dans un article publié samedi, le ministre libanais des Affaires étrangères, Fawzi Salloukh, a déclaré qu'Israël ne se préparait pas à entamer une nouvelle guerre contre le Liban dans un futur proche. Information moins sûre sur le long terme, précise-t-il néanmoins. "Aucun signe sérieux n'indique qu'Israël a l'intention de s'engager dans une nouvelle guerre contre le Liban, malgré les violations, les attaques [israéliennes] et le fait qu'il cache des réseaux d'espions au Liban", a indiqué Salloukh dans une interview avec le journal Asharq Alawsat.
    Mardi, une roquette Katiousha a été tirée depuis le Sud Liban en direction du nord d'Israël. Tsahal a immédiatement riposté par des tirs d'artillerie. "Israël a réagi de façon disproportionnée au tir de roquette", a estimé Salloukh, "et ce malgré le fait que nous avions condamné l'attaque et immédiatement ouvert une enquête." [...]"

- Liban : arrestation du terroriste responsable du tir de la Katioucha sur Israël la semaine dernière (Guysen.International.News / 2009-11-01 06:17)
   "L'armée libanaise affirme avoir arrêté le terroriste responsable du tir de la Katioucha sur Israël la semaine dernière. Le terroriste, Fadi Ibrahim (également connu sous le nom Sikamo) est un résident d'un camp palestinien. Il serait impliqué dans des attaques contre Israël et les forces de la FINUL."

- Moshé Yaalon confirme: Israël collecte des informations au Liban (Guysen.International.News / 2009-11-01 02:06)
   "Le Vice premier ministre Moshé Yaalon (Likoud) a confirmé, ce samedi, qu'Israël exploite des réseaux de collecte de renseignements à l'interieur du Liban. S'exprimant lors d'une réunion à Beer Sheva, Moshe Yaalon a déclaré que "dès que le Hezbollah a renouvelé ses attaques, nous avons commencé à recueillir des renseignements. Quand nous sommes en conflit avec un ennemi, nous devons avoir des informations sur lui", a-t-il déclaré."

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Iran

- Nucléaire iranien: Ahmadinejad veut négocier mais reste méfiant vis-à-vis de l'Occident (AFP) - les sionistes font partie des "éléments sataniques" :
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00197288-nucleaire-iranien--ahmadinejad-veut-negocier-mais-reste-mefiant-vis-a-vis-de-l-occident.htm
   "[...] "Le gouvernement, tout comme le peuple iranien, considère avec méfiance les négociations (...) avec les puissances occidentales mais la réalité leur impose de s'entendre avec le peuple iranien", a déclaré le président iranien, selon l'agence Isna. "J'espère que ces négociations vont se poursuivre, que les éléments sataniques ne pourront pas les perturber, car le régime sioniste et les puissances dominatrices en sont mécontents", a-t-il toutefois ajouté. [...] "La meilleure chose pour vous (Occidentaux, ndlr) est d'être l'ami de la nation iranienne, de la respecter et de coopérer honnêtement avec elle", a déclaré samedi M. Ahmadinejad, selon Irna. [...]"

- Ahmadinejad : "Nous sommes en position de force" (JP) - "la nation iranienne est puissante et ils sont comme des moustiques".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1256799059308&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Les députés iraniens ont annoncé samedi qu'ils rejetaient le projet de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour l'enrichissement d'uranium iranien à l'étranger. Une annonce qui redouble la crainte de l'Occident. Le régime chiite traîne les pieds. Alaeddin Boroujerdi, qui dirige la Commission à la sécurité nationale du parlement iranien, a déclaré à l'agence semi-officielle ISNA que les députés étaient totalement contre le plan proposé par l'AIEA. [...]
    De plus, le président Mahmoud Ahmadinejad a comparé, dimanche, la capacité de nuisance des ennemis de l'Iran à celle d'un "moustique". Selon lui, Téhéran est désormais en position de force sur le dossier nucléaire. "Tandis que les ennemis ont utilisé toutes leurs capacités (...) la nation iranienne est puissante et ils sont comme des moustiques", a déclaré le président."

- L'Iran accuse Israël d'avoir orchestré l'attentat au Sistan-Balouchistan (Guysen.International.News / 2009-10-31 21:19) - le contraire aurait été étonnant :
   "Le ministre iranien de la Défense Ahmed Vahidi a imputé aux Etats-Unis et à Israël la responsabilité de l'attentat contre les Gardiens de la révolution, il y a 2 semaines dans la province du Sistan Balouchistan. ''Comme l'Amérique et le régime sioniste ont vu qu'ils ne pouvaient combattre l'Iran par les moyens habituels, ils ont loué les services d'un terroriste ayant une apparence religieuse pour lutter contre l'Iran'', a-t-il notamment déclaré.
L'attaque avait fait 42 morts dont une quinzaine de membres des Gardiens de la révolution."

- Turquie : Ankara défend le droit au nucléaire de l'Iran (Guysen.International.News / 2009-10-31 19:39)
   "Le ministre turc des Affaires étrangères a soutenu samedi que ceux qui refusaient de voir un Iran nucléarisé devaient se débarrasser de leurs propres armes nucléaires."

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USA

- Un conseiller, critique d'Israël, pour Barak Obama (Guysen.International.News / 2009-11-01 02:38)
   "Le président américain Barak Obama a nommé le sénateur à la retraite Chuck Hagel pour co-présider le President's Intelligence Advisory Board, une instance de conseillers du Président. Chuck Hagel, est considéré comme un élément critiquant la politique israélienne par les nombreux militants pro Israël aux Etats-Unis. Dans l'ouvrage d'un ancien négociateur pour le Moyen orient, Aaron David Miller, il avait déclaré que "le lobby juif intimide beaucoup de personnes"."

- L'Amérique sauve les Juifs du Yémen, Lorraine Millot (Blog Libération) - "Avec la nouvelle opération en cours, c’est aussi l’extinction d’une communauté qui s’achève".
http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2009/11/lam%C3%A9rique-sauve-les-juifs-du-y%C3%A9men.html
   "A ne pas rater ce week-end dans le Wall Street Journal de ce week-end, un article (http://online.wsj.com/article/SB125693376195819343.html) révèle comment les Etats-Unis sont en train d’exfiltrer quelques-uns des derniers Juifs du Yémen. Ce n’est pas une migration en masse: depuis juillet, ils sont quelques 60 à avoir été ainsi invités à s’installer aux Etats-Unis, et une centaine pourrait suivre, ont indiqué les responsables de cette “opération clandestine” au WSJ. Avant le début de l’opération, on estimait à quelques 350 le nombre de Juifs restant au Yémen, descendants d’une des plus vieilles diaspora juive au monde. [...]
    Ces dernières années, les menaces et attaques contre la communauté juive n’ont fait que s’intensifier. Et les pressions de l’Amérique sur son “allié”, le président Ali Abdallah Saleh, pour qu’il poursuive la “lutte anti-terroriste”, risquaient d’exposer encore davantage cette petite minorité. “Si nous n’avions rien fait, nous craignions qu’il n’y ait un bain de sang” a confié au WSJ Gregg Rickman, ancien chargé de la prévention de l’antisémitisme au Département d’Etat. Prévenir ce bain de sang est aussi une façon pour Washington de protéger le président Saleh, souligne le Wall Street Journal.
    Pour toutes ces raisons, le State Department a pris le “risque” de se faire accuser de “favoritisme” à l’égard de ces Juifs du Yémen, indique le WSJ. Nombre d’autres peuples ou minorités également persécutés, aimeraient bien aussi trouver asyle aux Etats-Unis, mais ne sont pas invités. Sans doute les Juifs du Yémen ont-ils aussi comme argument en leur faveur de n’être plus que très peu nombreux. [...] Au début du XXème siècle, leur nombre était estimé à près de 60 000. La plupart (près de 49 000) sont partis pour Israël en 1949 et 1950, sitôt après la création de l’Etat hébreu et les pogroms qui s’ensuivirent. Au début des années 1990, une autre opération d’évacuation, avec l’aide du gouvernement américain, avait permis le départ d’environ 1200 juifs du Yémen, la plupart vers Israël. Avec la nouvelle opération en cours, c’est aussi l’extinction d’une communauté qui s’achève."

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Histoire

- Les Juifs ont leur avocat : Yossel, Philippe Joutard (professeur émérite à l’université de Provence, L’Histoire n°346, octobre 2009) - à l'époque de Luther, quand ce dernier "appelle à l’incendie des synagogues, la destruction des maisons des Juifs, leur regroupement dans des étables, l’abrogation de tous leurs sauf-conduits et leur expulsion comme cela a été fait dans la plus grande partie de l’Europe." ; "les intérêts prélevés par les banquiers chrétiens sont la plupart du temps beaucoup plus élevés, mais peu importe, seuls les Juifs sont « coupables »".
   « Qui connaît en France Yossel de Rosheim, représentant des Juifs de l’empire auprès de Charles Quint, sinon quelques passionnés d’histoire alsacienne ou des spécialistes du judaïsme ? Il faut donc savoir gré à Freddy Raphaël et Monique Ebstein de nous révéler cette étonnante personnalité avec leur traduction de la biographie que l’historienne allemande Selma Sterne (1890-1981) lui a consacrée, il y a exactement un demi-siècle, en 1959.
    Yosselmann né à Haguenau, en 1478, installé ensuite dans la petite ville impériale de Rosheim en Basse-Alsace, érudit et prêteur sur gages, est choisi par ses coreligionnaires pour les défendre auprès des autorités, d’abord pour les seuls Juifs de Basse-Alsace, puis de l’ensemble du Saint Empire romain germanique. En suivant les tribulations de l’avocat des Juifs à travers l’Europe de Charles Quint, de Bruxelles à Prague, en passant par Strasbourg, Nuremberg ou Augsbourg, pendant près d’un demi-siècle, de 1507 à 1553, on découvre à la fois un humaniste homme d’action et une communauté victime des angoisses d’une société profondément hostile, qui accuse les Juifs de tous ses malheurs.
    Le travail de défense et de protection est sans cesse à reprendre, rien n’est jamais acquis : quelques mois avant sa mort, Yossel se rend encore à Heidelberg pour plaider la cause de ses coreligionnaires de Dangolsheim, accusés de pratiquer le prêt et d’être trop nombreux. Comme souvent, Yossel fait remarquer que lors de leur admission dans la ville les Juifs avaient signé un contrat, qu’ils l’avaient respecté et que la ville devait en faire de même. Jeune, il les avait déjà sauvés d’une expulsion quarante-trois ans auparavant, en 1519. Cette hostilité s’est considérablement aggravée avec la peur de la fin des temps et l’apparition d’une première forme de capitalisme utilisant largement le commerce de l’argent.
    Les Juifs sont loin d’être les seuls à le pratiquer et les intérêts prélevés par les banquiers chrétiens sont la plupart du temps beaucoup plus élevés, mais peu importe, seuls les Juifs sont « coupables », ne serait-ce que parce qu’ils « ont crucifié le Christ » et que, dans les petites villes, ils sont souvent les seuls prêteurs sur gages. Yossel en a bien conscience, lui qui s’efforce d’obtenir une législation raisonnable sur le prêt auprès de l’empereur comme de ses coreligionnaires.
    La situation s’aggrave avec la réforme luthérienne. Les Juifs sont d’abord accusés d’être à l’origine d’une « hérésie » qui préconise le retour à la Bible. De fait, dans un premier temps, Luther avait revendiqué cette filiation dans Que Jésus-Christ est né juif en 1523. En 1530, Yossel se rend à la diète d’Augsbourg pour réfuter cette accusation de complicité. Mais bien vite, changeant d’attitude, Luther se retourne contre les Juifs et redonne un nouvel élan à l’antijudaïsme chrétien. Il l’annonce à Yossel dans une lettre de 1537 en réponse à une demande d’entrevue qu’il refuse. Il l’exprime avec une grande violence, six ans plus tard, en 1543, dans Des Juifs et leurs mensonges. Il y appelle à l’incendie des synagogues, la destruction des maisons des Juifs, leur regroupement dans des étables, l’abrogation de tous leurs sauf-conduits et leur expulsion comme cela a été fait dans la plus grande partie de l’Europe.
    Yossel doit donc aussi polémiquer énergiquement contre le réformateur qui devient son adversaire principal, étant donné son influence auprès des princes protestants. De fait quelques-uns d’entre eux se laissent convaincre, comme Jean-Frédéric de Saxe qui revient sur d’anciennes concessions et interdit aux Juifs de traverser le pays. D’autres, au contraire, tel l’Electeur de Brandebourg, fidèle à la parole donnée à Yossel, restent tolérants à l’égard des Juifs. Le Magistrat de Strasbourg, alerté par celui-ci, interdit la diffusion du pamphlet de Luther.
    Le seul espoir de l’avocat des Juifs réside maintenant dans l’empereur. Très vite, il fait le choix judicieux d’appuyer la politique de ce dernier et de gagner sa confiance. Yossel devient le protégé de Charles Quint qui lui délivre un laissez-passer lui permettant de se déplacer dans tout l’empire. Le récit de ses menées devient une belle occasion de mieux comprendre les ressorts politiques de l’Europe de Charles Quint. […] »
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