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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 12:37
Kidnapping

- Cisjordanie : affrontements israélo-palestiniens (Reuters)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/19/97001-20140619FILWWW00113-cisjordanie-affrontements-israelo-palestiniens.php
   "Des échanges de tirs ont opposés aujourd'hui les forces israéliennes et des manifestants palestiniens à Djénine, en Cisjordanie, où les recherches des trois [adolescents] portés disparus depuis une semaine se poursuivent, rapporte Tsahal. Ces affrontements, d'une violence sans précédent depuis la disparition des adolescents, ont fait trois blessés parmi les Palestiniens, selon des sources médicales. Aucune victime n'a été signalée côté israélien.
    Trois cents manifestants, dont certains ont fait usage d'explosifs et d'armes à feu, se sont heurtés aux militaires, qui procédaient aux recherches des trois [adolescents], précise l'armée israélienne dans un communiqué. "Les soldats ont riposté à balles réelles et ont constaté que des tirs avaient fait mouche", précise-t-elle. Tsahal fait en outre état de 30 arrestations, ce qui porte à 280 le nombre de Palestiniens interpellés au cours de la semaine écoulée. [...]"
- Un jeune Palestinien tué par Tsahal en Cisjordanie, Ali Sawafta (Reuters)
https://fr.news.yahoo.com/un-jeune-palestinien-tu%C3%A9-en-cisjordanie-dans-des-062919962.html
   "Un Palestinien de 15 ans a été tué vendredi en Cisjordanie par l'armée israélienne, qui a procédé à 25 arrestations dans le cadre des recherches de trois adolescents portés disparus depuis huit jours. Mohamed Doudine a été tué dans le village de Doura, près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, non loin de l'endroit où les trois jeunes Israéliens ont été vus pour la dernière fois. [...]  Cibles de jets de pierres et de cocktails Molotov, les soldats israéliens ont riposté à balles réelles, indique leur état-major dans un communiqué au sujet des affrontements de Doura. Un militaire a été légèrement blessé par une grenade dans une autre localité de Cisjordanie. L'armée ajoute que 1.150 sites ont été fouillés jusqu'ici. Des perquisitions ont en outre été menées dans les locaux d'organisations caritatives soupçonnées de complicité avec le Hamas. [...]"

- Enlèvement : le chef du Hamas pourrait avoir donné son feu vert (Times of Israel) - "Des cellules du Hamas en Cisjordanie auraient lancé leur plan pour kidnapper des citoyens israéliens après que Khaled Meshaal, le leader en exil de l’organisation, a encouragé la pratique des enlèvements d’Israéliens dans un discours du mois dernier, a déclaré un haut fonctionnaire de la Défense".
http://fr.timesofisrael.com/enlevement-le-chef-du-hamas-pourrait-avoir-donne-son-feu-vert/

- Israël marche sur une corde mince dans sa campagne en Cisjordanie, Raphael Ahren (Times of Israel)
http://fr.timesofisrael.com/israel-marche-sur-des-oeufs-dans-sa-campagne-en-cisjordanie/
   "Parallèlement à l’opération militaire en cours pour localiser les trois jeunes enlevés et affaiblir le Hamas, Israël mène également une campagne diplomatique internationale à objectif double : délégitimer le gouvernement palestinien d’union nationale et justifier les actions de l’armée israélienne en Cisjordanie.
    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu saisit chaque occasion pour appeler les dirigeants mondiaux à condamner l’enlèvement, dont Israël accuse le Hamas, et dans le même souffle, faire pression sur le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour qu’il annule son contrat avec le groupe extrémiste islamique basé à Gaza. La communauté internationale, a déclaré Netanyahu mardi, « doit condamner le Hamas pour ses activités terroristes et selon moi doit soutenir le droit d’Israël à la légitime défense. Je crois aussi qu’il faut exhorter le président Abbas à mettre fin à son pacte avec le Hamas. » Les partisans de paix « doivent dire à l’Autorité palestinienne qu’elle ne peut former de gouvernement soutenu par des ravisseurs d’enfants et des assassins d’innocents ».
    Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s’est attelé ces derniers jours à appeler ses homologues d’Allemagne, de France, de Grande-Bretagne, et de nombreux autres pays, pour les remercier de leur condamnation de l’enlèvement jeudi de Gil-ad Shaar, Naftali Frankel et Eyal Yifrach. Il a également affirmé à ses homologues qu’Israël fera tout en son pouvoir pour obtenir la libération des adolescents, et « punir sévèrement » les responsables de l’enlèvement. Liberman a chargé la délégation israélienne à l’ONU à New York de s’assurer que la question de l’enlèvement soit examinée lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité le 24 juin.
    Jusqu’à présent, presque tous les gouvernements occidentaux ont officiellement dénoncé l’enlèvement. Néanmoins, depuis jeudi matin, des appels à la retenue se sont fait entendre, sans aucune critique des opérations de Tsahal en Cisjordanie – y compris l’arrestation de quelque 300 hommes du Hamas et d’autres mesures prises par l’Etat juif pour faire pression sur l’organisation. Pourtant, Netanyahu a parlé mercredi d’une « opération d’envergure » qui « inclurait de nombreuses actions » contre le Hamas. Des sources militaires israéliennes ont ajouté que même le début du mois du Ramadan, le 28 juin, ne dissuadera pas Israël de terminer sa mission.
    Le soutien de la communauté internationale va-t-il s’essouffler ? Il est déjà manifeste que la communauté internationale n’adhère pas nécessairement à l’argument d’Israël selon lequel le Hamas est responsable de l’enlèvement. Dans leurs condamnations écrites soigneusement élaborées, les dirigeants mondiaux évitent de mentionner leur hypothèse sur l’auteur probable de ce crime. Si l’implication du Hamas paraît incontestable, il est peu probable qu’ils fassent pression sur Abbas pour démanteler le gouvernement d’union, qu’ils considèrent comme un corps technocratique. [...]
    La réaction de la communauté internationale à l’opération de longue haleine en Cisjordanie dépendra de l’habileté de l’action israélienne, selon Jonathan Rynhold, politologue et chercheur principal au Centre Begin-Sadate pour les études stratégiques de l’université Bar-Ilan. « Israël a obtenu toute légitimité dans son action contre le Hamas. Mais cette légitimité durera jusqu’au moment où la réponse israélienne dépassera une certaine ligne », affirme-t-il. « Personne n’essayera d’empêcher Israël d’agir contre le Hamas, parce que l’Etat juif est parvenu à convaincre la communauté internationale que l’organisation est responsable l’enlèvement. »
    Mais si le gouvernement prenait des mesures drastiques, telles que l’expulsion des membres du Hamas de Cisjordanie à Gaza, comme Itzhak Rabin l’a fait au début des années 1990, Jérusalem perdrait une partie de son capital politique international, prédit Rynhold. Ironie du sort, peut-être, Israël a plus de marge de manœuvre dans les territoires palestiniens, car les États-Unis, et dans une certaine mesure les pays européens, sont préoccupés de l’aggravation de la situation sécuritaire en Syrie et en Irak, affirme-t-il.
    Evidemment, ils trouveront toujours le temps de condamner les actions israéliennes si celles-ci devaient franchir une certaine ligne, poursuit Rynhold, mais c’est à peu près tout ce qu’ils peuvent faire. « Il existe différents niveaux de condamnation et de pressions. L’UE peut exprimer verbalement beaucoup de choses, mais les appuyer par une volonté politique est une autre affaire. Cela donne Israël une plus grande marge de manœuvre que celle qu’il aurait autrement », ajoute Rynhold. Tant que l’armée israélienne poursuit son opération dans son envergure actuelle, personne dans la communauté internationale ne sévira trop. « Cela dépend des lois et des normes internationales et dans quelle mesure Israël les étire. » Après tout, les démocraties occidentales comprennent l’humeur de l’Etat juif ; personne ne veut voir des adolescents enlevés par des terroristes, a-t-il affirmé.
    D’autres observateurs, toutefois, mettent en garde contre le lancement d’une trop vaste opération – moins en raison d’une possible réaction internationale que pour la propre cause d’Israël. L’histoire a montré que le déploiement d’une campagne militaire de grande envergure, avec des objectifs stratégiques à long terme, comme réaction à un seul incident terroriste, peut être dangereux, selon Alon Liel, ancien diplomate israélien de haut rang.
   « En élargissant une opération militaire après une réaction instinctive à un acte terroriste spécifique, vous créez une politique pas vraiment planifiée à l’avance », explique-t-il. « Les première et deuxième guerres du Liban se sont déclenchées par des réactions israéliennes à des attentats isolés, qui se sont transformées en grandes campagnes. L’opération en cours, officiellement nommée Shouvou Ahim [Retour des frères], a de même commencé comme une réaction spontanée à l’enlèvement. Sans la disparition des adolescents, Israël n’agirait pas de la sorte en Cisjordanie », pointe-t-il.
   « Cette décision stratégique doit être examinée avec soin, non seulement par l’armée, les services de renseignement et la police, mais par l’ensemble du gouvernement, qui doit examiner une telle campagne, avec toutes ses implications juridiques et régionales », déclare Liel. Ce sont également les recommandations de la commission Winograd, qui s’est penchée sur les échecs de la seconde guerre du Liban, rappelle-t-il.
    Israël n’a pas beaucoup de marge de manœuvre dans un soutien international pour une campagne de longue haleine, d’autant plus qu’il est tenu responsable de l’échec des pourparlers de paix, ajoute Liel. « Mais vous ne pouvez pas demander à Israël d’arrêter de rechercher les garçons, même pendant le Ramadan. Quel que soit le coût sur l’arène internationale, nous devons poursuivre, jusqu’à les trouver. »"

- Le rapt de trois jeunes Israéliens divise Fatah et Hamas, Laurent Zecchini (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/international/article/2014/06/19/le-rapt-de-trois-jeunes-israeliens-divise-fatah-et-hamas_4441236_3210.html
   "[...] Le président palestinien a désormais pris la mesure de l'effet désastreux que cette affaire risque d'avoir sur ses efforts pour redonner une légitimité à la réunification palestinienne : alors que le gouvernement d'union nationale a reçu un accueil positif de l'ensemble de la communauté internationale, M. Nétanyahou est en train de reprendre l'avantage en accusant le Hamas d'un acte terroriste contre des adolescents, qui est tout aussi unanimement condamné.
   "Il est dans notre intérêt d'avoir une coordination en matière de sécurité avec Israël, car cela nous protège", a insisté M. Abbas, dans une allusion implicite au fait que les services de sécurité du Fatah partagent un même objectif — et coopèrent activement — avec l'armée et les services de renseignement israéliens : annihiler la menace potentielle que représentent les cellules du Hamas en Cisjordanie.
    Le mouvement de la résistance islamique a réagi avec colère : les déclarations de M. Abbas en matière de sécurité "nuisent à l'intérêt national, sont contraires à l'accord - sur la réunification palestinienne, signé en mai 2011 - du Caire et au consensus national, et blessent les milliers de Palestiniens qui font face à une mort lente dans les prisons de l'occupant", a souligné un porte-parole du Hamas à Gaza.
    Les autorités israéliennes savent que la répression en Cisjordanie, qui vise prioritairement les militants et cadres du Hamas, ne provoquera que des protestations de principe de la part de l'Autorité palestinienne, tout en bénéficiant d'un soutien silencieux de la communauté internationale.
    Alors que la grande ville d'Hébron reste soumise à un étroit blocus militaire, les opérations de quadrillage se sont étendues à Naplouse, Bethléem et d'autres villes de Cisjordanie, avec l'arrestation de plus de 250 "suspects", dont 51 anciens prisonniers qui avaient été relâchés dans le cadre de l'accord pour la libération du caporal Gilad Shalit, le 18 octobre 2011. Les responsables israéliens ne cachent pas que leur objectif est de "détruire l'infrastructure terroriste du Hamas en Cisjordanie", et de rétablir la puissance de dissuasion de Tsahal — l'armée israélienne — dans les territoires palestiniens [disputés], notamment s'agissant du risque de nouveaux rapts d'Israéliens.
    Au-delà, Israël poursuit un objectif politique qui, à terme, sert les intérêts de Mahmoud Abbas. Tout affaiblissement du Hamas ne peut en effet que peser sur l'équilibre des forces entre organisations palestiniennes, ce qui aura une incidence le jour où les élections parlementaires et présidentielle palestiniennes pourront se tenir. C'est pour cette raison que l'armée israélienne ne se limite pas à des objectifs sécuritaires : elle s'efforce aussi de démanteler du Dawa, le réseau de bienfaisance du Hamas, c'est-à-dire son infrastructure sociale et financière en Cisjordanie."

- Les Palestiniens rivalisent de « créativité » pour montrer leur soutien aux enlèvements (Times of Israel) - "Malgré le fait que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné l’enlèvement la semaine dernière des trois adolescents israéliens, et que ses forces de sécurité aident l’armée israélienne dans leurs efforts, un soutien populaire pro-enlèvement continue de proliférer dans les médias sociaux palestiniens".
http://fr.timesofisrael.com/les-palestiniens-rivalisent-de-creativite-pour-montrer-leur-soutien-aux-enlevements/

- Abbas defends PA search for teens; PA daily writes Israel may be behind kidnapping (PMW) - "Conflicting PA responses to kidnapping".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=11754


Gaza & Hamas

- Gaza : quatre raids aériens israéliens après des tirs de roquettes (AFP)
https://fr.news.yahoo.com/gaza-quatre-raids-a%C3%A9riens-isra%C3%A9liens-apr%C3%A8s-tirs-roquettes-064051274.html
   "L'aviation israélienne a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi quatre raids dans la bande de Gaza après le tir de deux tirs de roquette vers le territoire israélien, ont indiqué des témoins et des sources médicales palestiniennes. Au total, trois Palestiniens ont été blessés lors de ces attaques qui ont visé deux camps d'entraînement du Hamas et un centre des services de sécurité dans la ville de Gaza ainsi qu'un ancien centre de sécurité dans le camp de réfugiés de Jabalia, a-t-on précisé de mêmes sources.
    Le porte-parole de l'armée israélienne a pour sa part fait état de cinq tirs de roquettes mercredi. "En réponse, l'aviation israélienne a visé des sites d'activités, d'infrastrutures terroristes, de lancement de roquettes dans le nord de la bande de Gaza, et deux autres sites d'activités terroristes dans le centre de cette région", a précisé le porte-parole dans un communiqué. Plus tôt mercredi soir, une des roquettes tirées vers le sud d'Israël avait endommagé une maison dans un kibboutz (village collectiviste) sans faire de victime, selon une porte-parole militaire israélienne. [...]
    Selon les statistiques de l'armée, plus de 200 roquettes ont été tirées depuis le début de l'année de la bande de Gaza vers le sud d'Israël. [...]"

- 5 terroristes du Hamas tués dans l’effondrement d’un tunnel à Gaza (Times of Israel) - "Ces membres des Brigades Ezzedine al-Qassam ont été tués par une explosion d’origine indéterminée dans un tunnel près de la frontière".
http://fr.timesofisrael.com/cinq-terroristes-du-hamas-tues-dans-leffondrement-dun-tunnel-a-gaza/
- Work accident! And other Palestinian Arab deaths you won't hear about (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.fr/2014/06/work-accident-and-other-palestinian.html
   "A massive explosion in a Hamas weapons bunker has  injured some and more are feared dead inside according to Arabic media reports. The bunker was east of Gaza City. Security sources said that the huge explosion was in a tunnel belonging to the Qassam Brigades, the armed wing of the Hamas movement. The sources said that a large number of fighters from the al-Qassam Brigades were inside the tunnel, and that the number of victims "may be great." Twitter rumors said 5 were killed. Initial reports are that the explosion was caused by a "technical malfunction."
    There have been, by my count, at least 21 Arabs killed this year by terrorist organizations in the territories. There is no official count because "human rights" groups don't consider Arabs killed by other Arabs to be worth following. [...]"


Syrie

- Syrie : 12 civils tués dans un bombardement (AFP) - "Douze civils, dont huit enfants, ont été tués en Syrie aujourd'hui à l'aube lorsqu'un hélicoptère militaire syrien a bombardé un camp de déplacés près de la frontière avec la Jordanie".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/18/97001-20140618FILWWW00106-syrie-12-civils-tues-dans-un-bombardement.php


Iran

- Rapprochement USA/Iran : Israël s'inquiète (AFP)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/06/19/97001-20140619FILWWW00053-rapprochement-usairan-israel-s-inquiete.php
   "Israël s'inquiète d'un éventuel rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran à propos de l'Irak qui pourrait se traduire par un allègement des pressions sur Téhéran sur le nucléaire, a indiqué aujourd'hui la radio militaire. "Si Washington a besoin de l'aide de Téhéran pour régler la crise en Irak, les Etats-Unis vont être obligés de se montrer plus souples dans les négociations en cours sur le nucléaire iranien", a affirmé la correspondante politique de la radio en citant des "hauts responsables" israéliens.
    Le ministre du Tourisme Uzi Landau a pour sa part déploré à la radio le fait que "l'on se retrouve dans une situation où pour faire face à la menace du jihadisme mondial on compte sur l'Iran et ses alliés comme un rempart". Les Etats-Unis sont disposés à parler avec l'Iran de la crise en Irak et envisagent des frappes de drones parmi plusieurs options, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat américain John Kerry. L'Iran a posé hier la réussite des pourparlers dans le dossier nucléaire comme condition préalable à une éventuelle coopération avec les États-Unis en Irak. [...]"


France

- Salon Eurosatory : Des militants pro-palestiniens perturbent les stands d’armes d’Israël (20 minutes) - "Quelques militants pro-palestiniens ont appelé à «boycotter» Israël, ce mardi, au salon de l’armement terrestre, Eurosatory, qui se tient cette semaine au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis)".
www.20minutes.fr/societe/1403898-video-eurosatory-2014-des-militants-pro-palestiniens-perturbent-les-stands-d-armes-d-israel

- La CGT Education soutient le boycott d’Israël (Europalestine) - "Motion : « Solidarité avec le peuple palestinien », VIII congrès de la CGT Educ’action à Seignosses (Landes - Aquitaine)".
http://www.europalestine.com/spip.php?article9423


Europe

- Sinead O’Connor veut annuler son concert en Israël (Europalestine) - "Le compositeur irlandais Raymond Deane lui a fortement conseillé de respecter le boycott culturel" de l'Etat juif.
http://www.europalestine.com/spip.php?article9419


Point de vue

- L'antisémitisme, une pathologie aux multiples visages, Henri Tincq (Slate.fr) - "Antisémitisme populiste à la Dieudonné ; antisémitisme traditionnel, maurassien, vichyste, de l’extrême droite française ; antisionisme politique aussi : c’est celui, proche du négationnisme, qui conteste l’ampleur historique et symbolique de la Shoah au nom de la violence faite aux Palestiniens et qui, avec perversité, renverse les rôles : les Israéliens se comportent comme des «nazis» et les arabes (aussi de race sémite) sont les vraies victimes de l’antisémitisme".
http://www.slate.fr/story/88537/antisemitisme-pathologie-multiples-visages
   "L'antisémitisme n'est plus seulement un phénomène conjoncturel lié au conflit du Proche-Orient, comme on le croyait dans les années 1980 après les attentats de la rue Copernic (1980) et de la rue des Rosiers (1982). La parole haineuse à l’égard des juifs se libère. Elle rejoint la chronique du racisme ordinaire, de l’islamophobie, de l’homophobie, s’étale sur Internet, sur des scènes de spectacles diffusés par YouTube, dans des enceintes sportives. Elle crée des «communautés» affinitaires qui disposent d’un langage codé, de signes distinctifs (la fameuse quenelle), favorisant une reconnaissance, un sentiment d’appartenance à une France qu’Alain Finkielkraut décrivait, au moment de l’affaire Dieudonné, comme «cimentée par le racisme et l’antisémitisme».
    Chronique d’une haine qui se banalise : en 2013, le pays a enregistré 423 actes antisémites, soit sept fois plus que dans les années 1990. Selon le Service de protection de la communauté juive (SPCJ), 40% des violences racistes commises l’an dernier en France étaient dirigées contre des juifs. Des familles déménagent, des enfants quittent l’école publique pour des écoles communautaires, l’émigration en Israël, qui était rare autrefois (un millier par an), a été multipliée par trois (3.288) en 2013, un an après  l’affaire Merah. De janvier à mars 2014, le nombre de migrants était déjà de 1.500, selon l’Agence juive.
    Des chiffres qui ne risquent pas demain de reculer. Le 24 mai, un attentat contre le Musée juif de Bruxelles a tué quatre personnes, dont un couple de touristes israéliens. Le Franco-Algérien Mehdi Nemmouche, délinquant fanatisé en prison, «djihaddiste» revenu de Syrie, a été arrêté en France pour cet attentat, mais refuse d’être transféré à Bruxelles pour être entendu et jugé.
    Dans un tout autre genre, Jean-Marie Le Pen s'est livré à l’une des «saillies» dont il est coutumier, condamné déjà à neuf reprises pour incitation à la haine raciale et contestation de crimes contre l’humanité. Il s’en est pris à des artistes hostiles au Front national, comme le chanteur Patrick Bruel, qui est juif même si Jean-Marie Le Pen a ensuite assuré qu'il ne le savait pas, qui avait promis de ne jamais se produire dans une ville ayant élu un maire FN. «On fera une fournée la prochaine fois», s’est amusé Le Pen. «Le mot “fournée” n’a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour mes ennemis politiques et pour les imbéciles», a-t-il réagi, faussement innocent, face à la tempête soulevée.
    On ne peut pas mettre ces événements sur le même plan, mais leur coïncidence dans le temps rappelle que l’antisémitisme est une pathologie aux multiples visages. A chaque génération, il trouve de nouvelles formes d’expression et de propagation. C’est un fléau qui empoisonne les esprits et continue de tuer, en France (Merah), en Belgique (Nemmouche), soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
    Dieudonné fait rire de la Shoah, forme indépassée de l’antisémitisme. Il recycle les stéréotypes les plus éculés sur la finance juive, typique d’un antisémitisme populiste qui avait provoqué la mort, en 2006, du jeune Ilan Halimi, tué par le «gang des barbares».  Revendiquant un statut de victime des «négriers juifs», Dieudonné plaque les schémas anticolonialistes sur le conflit du Proche-Orient, assuré de s’attirer ainsi les sympathies d’enfants d’immigrés et autres, convertis ou endoctrinés par un islamisme qui invite ouvertement à tuer des juifs.
    Cassant la vitrine d’une formation que sa fille voudrait plus honorable, Jean-Marie Le Pen recycle, lui, les vieux fantasmes de l’antijudaïsme ordinaire, réveillés par les Maurras, Barrès, Daudet qui ont formé sa jeunesse d’Action française et constituent encore aujourd’hui son fonds de commerce politique.
    Fantasme de la trahison : le juif est l’ennemi intérieur, la «cinquième colonne», celui qui ne respecte pas la parole donnée, ne s’assimile pas au pays dans lequel il vit. Fantasme de la conspiration : le juif est celui qui complote dans le secret, manipule pour pouvoir mieux dominer. Fantasme de la multiplication, qui se répète aussi depuis la plus haute antiquité : le juif est celui qui se développe démographiquement, se répand partout, et «pullule» comme dit l’historien Franklin Rausky.
    Même s’ils n’ont aucun rapport avec la réalité, ces mythes perdurent à travers le temps  dans le discours des ennemis du peuple d’Israël. «Je sais que Dreyfus est coupable parce qu’il s’appelle Dreyfus», disait Léon Daudet, au moment de l’Affaire. «Il suffit que l’on regarde son visage pour qu’on se rende compte qu’il est coupable», surenchérissait Maurice Barrès.
    Antisémitisme populiste à la Dieudonné ; antisémitisme traditionnel, maurassien, vichyste, de l’extrême droite française ; antisionisme politique aussi : c’est celui, proche du négationnisme, qui conteste l’ampleur historique et symbolique de la Shoah au nom de la violence faite aux Palestiniens et qui, avec perversité, renverse les rôles : les Israéliens se comportent comme des «nazis» et les arabes (aussi de race sémite) sont les vraies victimes de l’antisémitisme.
    Antisémitisme aujourd’hui du «djihad» : la criminelle idéologie islamiste prend au pied de la lettre, au nom de la guerre sainte, les imprécations du Coran contre les chrétiens et les juifs, voués à la dhimmitude et à l’élimination. Il forme aux entreprises de terreur des milliers de jeunes délinquants, comme Merah et Nemmouche, en panne d’intégration et en rupture avec la société moderne.
    L’historien français Léon Poliakov (1910-1997) distinguait trois formes de haine des juifs : l’antijudaïsme religieux, l’antisémitisme racial (celui des nazis), l’antisionisme politique. L’antijudaïsme religieux d’origine chrétienne a reculé. Les Eglises ont rompu avec les accusations de peuple juif «déicide» – coupable de la mort de Jésus, de meurtres rituels et de profanation d’hosties.
    Au concile Vatican II (1965), l’Eglise catholique a renoncé à son traditionnel «enseignement du mépris» des juifs et promu un «enseignement de l’estime». Elle a fait «repentance» pour les persécutions commises dans l’Histoire contre le peuple élu. Le Vatican a reconnu l’Etat d’Israel, mettant fin à la vieille doctrine selon laquelle les juifs ont perdu leur droit à la terre d’Israël pour n’avoir pas reconnu Jésus comme leur Messie.
    Mais on ne répare pas, en cinquante ans, deux millénaires de condamnations et de rejet. Il reste des traces de profonde méfiance. L’antijudaïsme chrétien demeure responsable des stéréotypes associant les juifs à l’argent et au capitalisme financier, pilier de l’antisémitisme populaire. L’accusation d’«usure» prononcée par l’Eglise contre les juifs remonte au Moyen-Age. La figure hideuse du «Marchand de Venise», popularisée par Shakespeare, s’est modernisée en détestation de la finance internationale occulte détenue aujourd’hui par l’Amérique et les juifs.
    L’ignorance de la doctrine et des rites du judaïsme, l’oubli des racines juives de la civilisation chrétienne rendent de plus en plus étranger le fait religieux juif dans la société moderne et ultra-laïcisée. Des traditions comme le shabbat, la circoncision, l’abattage rituel pour la viande casher sont perçues comme des archaïsmes et parfois contestées. Elles étaient déjà attaquées dans l’Antiquité païenne : le respect du shabbat était violemment réprimé par les esclavagistes.
    De nos jours, sous couvert d’écologie animale, des groupes d’influence dénoncent l’abattage rituel. Et au nom de la défense du droit de l’enfant, des associations traînent devant les tribunaux –le mouvement est parti d’Allemagne– la pratique de la circoncision considérée comme une mutilation insupportable.
    Faut-il s’étonner que la communauté juive de France, symbole de l’assimilation en Europe depuis la Révolution, s’isole et se replie sur son identité ? Elle s’inquiète de voir les forces de sécurité tentées de baisser les bras face à la permanence de cette incompréhension, voire de cette haine du juif. Elle déplore un discours dominant qui tolère les spectacles de Dieudonné au nom de la souveraine liberté d’expression, qui met dans la même balance les victimes de l’islamophobie et de la judéophobie, qui renvoie dos à dos les communautarismes. Autant d’attitudes qui, selon elle, ne feraient qu’encourager la haine et la «bête immonde» !"
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