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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 11:58

France


- La diplomatie française de retour au Proche-Orient, Piotr Smolar (Le Monde) - "Fin 2014, après avoir travaillé sur un texte similaire, Paris avait été contrarié par le jusqu’au-boutisme de l’Autorité palestinienne (AP), qui avait présenté, par le truchement de la Jordanie, sa propre résolution" ; "La grande énigme pour Paris concerne les intentions, après cette échéance [du 30 juin], de l’administration Obama. Marquera-t-elle une rupture historique en levant le veto américain à l’ONU contre toute résolution mettant Israël sous pression ?"
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/06/18/la-diplomatie-francaise-de-retour-au-proche-orient_4656780_3218.html
"Ne plus donner du temps au temps, imposer un calendrier contraignant, malgré le contexte défavorable, une équation politique insoluble et le pessimisme ambiant : tel est le défi que s’est imposé la France dans le conflit israélo-palestinien, en promouvant une nouvelle résolution, destinée à être présentée au Conseil de sécurité des Nations unies d’ici à l’Assemblée générale de l’organisation, fin septembre. Tel est aussi le sens de la tournée régionale que doit accomplir le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, et qui le conduira à Jérusalem et à Ramallah, dimanche 21 juin, après l’Egypte et la Jordanie la veille.
La France propose de fixer dans une résolution à la fois les paramètres d’une solution négociée au conflit, et une durée limitée de dix-huit mois pour ces négociations. En revanche, aucune date n’est mentionnée sur la fin de l’occupation israélienne, contrairement au souhait de Mahmoud Abbas, le président palestinien. La résolution appelle à la création d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, avec des échanges de territoires admis par les deux parties. Cet Etat serait démilitarisé, mais Israël s’engagerait à retirer son armée, au cours d’une phase de transition. Concernant Jérusalem, la Ville sainte est définie comme la capitale des deux futurs Etats. Enfin, sur le droit au retour des réfugiés palestiniens, il devrait faire l’objet d’une forme de compensation, ce qui signifie en creux qu’il est illusoire de réclamer ce retour.
A quelques jours de la fin formelle des négociations sur le programme nucléaire iranien, prévue le 30 juin, la marge de manœuvre française est très étroite. Fin 2014, après avoir travaillé sur un texte similaire, Paris avait été contrarié par le jusqu’au-boutisme de l’Autorité palestinienne (AP), qui avait présenté, par le truchement de la Jordanie, sa propre résolution. Celle-ci n’avait pas recueilli assez de voix. La France a décidé de faire une nouvelle tentative, après les élections législatives anticipées du 17 mars en Israël, qui ont accouché d’un gouvernement penchant très à droite. [...]
La grande énigme pour Paris concerne les intentions, après cette échéance [du 30 juin], de l’administration Obama. Marquera-t-elle une rupture historique en levant le veto américain à l’ONU contre toute résolution mettant Israël sous pression ? Rien n’est dit, mais les experts en doutent. « Cela varie selon les déclarations, nous sommes attentifs à cela », a reconnu Laurent Fabius à l’Assemblée, devant la commission des affaires étrangères, le 9 juin.
Pour l’heure, Paris se contente de faire circuler son ébauche auprès de partenaires européens – l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Espagne, membre non permanent du Conseil de sécurité – et de l’Egypte, porte-voix de la Ligue arabe sur ce dossier. Les premiers retours montrent à quel point chaque formulation est minée. Dans son texte en novembre, Paris n’utilisait pas l’expression « Etat juif », un enjeu politique majeur pour M. Nétanyahou. Cette fois, il semble faire une petite concession aux Israéliens en employant la formule « deux Etats pour deux peuples » [...]
Enfin, les Palestiniens aimeraient que la résolution mentionne Jérusalem-Est comme capitale de leur futur Etat, pour ne pas s’exposer à des débats sans fin sur son périmètre. Le point de départ serait la « ligne verte » de démarcation de 1949. Le 17 mai, à l’occasion de la journée de la ville, Benyamin Nétanyahou a laissé peu de place au doute. « Nous préserverons à jamais Jérusalem indivisée et sous souveraineté israélienne », a-t-il déclaré. [...]"

- AFP Reports IDF Killed Palestinian Man With Jeep, Leaves Out Critical Piece Of Information (News Busters) - "It’s only after painting this picture of brutal repression that a more nuanced picture was painted with this single sentence in the third paragraph of the report: “An army spokesman told AFP that a Palestinian had died after he threw an incendiary device at a jeep and the vehicle overturned on him”."
http://newsbusters.org/blogs/spencer-raley/2015/06/16/afp-reports-idf-kills-palestinian-man-jeep-leaves-out-critical-piece

- Riad Sattouf, une Syrie de rêve, Jean Birnbaum (Le Monde des Livres) - "Sous les coups de la maîtresse comme dans les hantises des enfants (ne pas passer pour un faible, et surtout pas pour un juif), la jeunesse se meut en une candeur surmontée".
http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/06/18/priere-d-inserer-riad-sattouf-une-syrie-de-reve_4656685_3260.html
"[...] [Est paru] le deuxième tome de L’Arabe du futur (Allary, 160 p., 20,90 €), dans lequel le dessinateur et réalisateur Riad Sattouf revient sur son enfance en Syrie, au milieu des années 1980. Prenant la suite d’un premier tome qui se passait en Bretagne puis en Libye, et qui a été récompensé par le Fauve d’or du meilleur album au festival d’Angoulême, ce volume ne décevra pas les très nombreux lecteurs que le pré­cédent a déjà bouleversés.
On y retrouve la même tendresse lucide, cette manière de concevoir l’enfance comme quête de vérité. Tandis que Catherine Millet posait la question du mal sur la scène des cruautés familiales, Sattouf décrit un écolier de 6 ans confronté à la perversion politique, telle qu’elle s’empare des mots et des corps. Dans la cour de récréation comme parmi les ruines de Palmyre, partout la violence double l’émerveillement. Sous les coups de la maîtresse comme dans les hantises des enfants (ne pas passer pour un faible, et surtout pas pour un juif), la jeunesse se meut en une candeur surmontée.
Et pourtant, si l’enfant adhère aux images, c’est pour mieux les déchirer. Images roses qui jouent parfois avec les couleurs du drapeau syrien, comme pour dévoiler ce pays où le président, candidat unique, est régulièrement réélu avec 100 % des voix. Page après page, conquis par l’immense sensibilité et l’humour poignant qui emportent le trait de Sattouf, nous apprenons nous aussi à adhérer pour démystifier. Renouer avec le regard de l’enfance, ici, c’est retrouver la simple exigence d’une souveraine lucidité."

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Israël

- 10 Hours of Walking in Israel as a Woman in Hijab (Vidéo 4mn54) - "In the spirit of the Youtube videos showing women in hijab being harrassed, I wanted to see if it happens in Israel". Amusant. Et l'occasion d'un voyage un peu partout en Israël.
https://www.youtube.com/watch?v=EbYopiz6sLg


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Gaza & Hamas

- Les extrémistes de Gaza se renforcent, estime le chef de l’armée (Times of Israel) - "Le chef d’état-major a expliqué que d’autres organisations plus extrêmes que le Hamas se renforcent dans la bande et agissent plus librement. L’armée s’efforce de limiter leur développement tout en contrecarrant l’activité de creusage de tunnels du Hamas".
http://fr.timesofisrael.com/les-extremistes-de-gaza-se-renforcent-estime-le-chef-de-larmee/

- For some reason, Gaza's many NGOs don't care about Hamas prisons (Elder of Ziyon) - "Too bad Gaza doesn't have any internationally funded "pro-Palestinian" NGOs around who are interested in documenting these issues and publicizing them".
http://elderofziyon.blogspot.fr/2015/06/for-some-reason-gazas-many-ngos-dont.html

- European Court Decides that Israel Is Not Occupying Gaza, Marko Milanovic (associate professor at the University of Nottingham School of Law) - "According to widespread expert opinion physical presence of foreign troops is a sine qua non requirement of occupation".
http://www.ejiltalk.org/european-court-decides-that-israel-is-not-occupying-gaza/
- European Court of Human Rights ruling proves Gaza isn't occupied (Elder of Ziyon) - "The court interprets the 1907 Hague Convention accurately (the Geneva Conventions do not define occupation; the Hague is the source for that.)"
http://elderofziyon.blogspot.fr/2015/06/european-court-of-human-rights-ruling.html

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Judée-Samarie

- Le gouvernement palestinien démissionne sous l'effet des fractures intestines (AFP) - "Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a remis mercredi la démission de son gouvernement d'union, devant la fracture grandissante entre la Cisjordanie et la bande de Gaza et le défi représenté par les discussions que le Hamas mènerait secrètement avec Israël. L'annonce de cette démission a donné lieu à une confusion indicative de la profonde crise politique palestinienne".
https://fr.news.yahoo.com/gouvernement-palestinien-pr%C3%A9sente-d%C3%A9mission-113523523.html
- Le gouvernement d'union nationale palestinien vole en éclats, Nissim Behar (Libération) - "Malgré l’union nationale, le Hamas a continué à persécuter les Gazaouis restés fidèles au Fatah. Principalement des fonctionnaires percevant un salaire versé par l’AP. A contrario, en Cisjordanie, la traque des supporteurs de l’organisation islamiste par les services de renseignement de l’AP inféodés au Fatah ne s’est jamais interrompue".
http://www.liberation.fr/monde/2015/06/17/le-gouvernement-d-union-nationale-palestinien-vole-en-eclats_1331423
"Mahmoud Abbas a surpris tout le monde en annoncant jeudi soir, à l’occasion d’une réunion de routine du «Conseil révolutionnaire» du Fatah (son parti), que le gouvernement de l’Autorité palestinienne (AP) «démissionnera dans les vingt-quatre heures». Créé le 2 juin 2014 dans le cadre du «processus d’union nationale» entre le Fatah et le Hamas, dirigé par Rami Hamdallah, ce cabinet était composé de technocrates ayant l’aval des deux partis. Objectif ? Représenter la Cisjordanie et la bande de Gaza enfin réunies sous la même bannière mais – et surtout − préparer de nouvelles élections, législatives et présidentielle.
Or, rien ne s’est produit car l’union nationale est un leurre. En effet, indépendamment du blocus de la bande de Gaza mis en place par Israël et par l’Egypte, le Hamas au pouvoir dans cette enclave a toujours refusé de voir l’AP, basée à Ramallah (Cisjordanie), venir brouter dans son pré carré. L’organisation islamiste a donc continué à mener sa propre politique étrangère et à prélever ses propres taxes. Elle a également gardé le contrôle de services de sécurité locaux, de sa branche armée, ainsi que de l’administration qu’elle avait mise en place après son putsch de juin 2007.
Malgré l’union nationale, le Hamas a continué à persécuter les Gazaouis restés fidèles au Fatah. Principalement des fonctionnaires percevant un salaire versé par l’AP. A contrario, en Cisjordanie, la traque des supporteurs de l’organisation islamiste par les services de renseignement de l’AP inféodés au Fatah ne s’est jamais interrompue. A en croire la Palestinian human rights monitor (PHRM), une ONG palestinienne de défense des droits de l’homme, les arrestations arbitraires, les détentions sans procès et la torture sont autant pratiquées à Gaza-City qu’à Ramallah.
A Gaza-City, les radiotélévisions contrôlées par le Hamas accusent en tout cas Abbas de «se comporter en dictateur» alors qu’à Ramallah, les médias liés à l’AP dénoncent l’«extrémisme» et l’«irresponsabilité» du Hamas.
Peu après l’entrée en fonction du gouvernement Hamdallah, Abbas avait annoncé son intention de se rendre dans la bande de Gaza pour accélérer le processus de réconciliation. Mais il ne l’a jamais fait. Parce que le Hamas n’était pas très chaud et parce que l’opération «Bordure protectrice», la guerre de cinquante jours entre les factions palestiniennes et l’Etat hébreu, a débuté un peu plus tard.
En novembre 2014, Rami Hamdallah avait lui aussi annulé la visite qu’il devait effectuer dans l’enclave «pour des raisons de sécurité». Cinq mois plus tard, en avril 2015, une délégation ministérielle de Ramallah s’était finalement rendue sur place afin d’examiner les moyens d’aplanir les problèmes entre les deux parties de la Palestine. Principal sujet de discussion : la ventilation des fonds versés à l’AP par la communauté internationale pour la reconstruction de Gaza. En principe, la délégation aurait dû rester une semaine sur place mais l’ambiance était tellement tendue qu’elle a plié bagages au bout de vingt-quatre heures."
- La réconciliation palestinienne en échec, Piotr Smolar (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/06/18/la-reconciliation-palestinienne-en-echec_4656812_3218.html
"[...] L’accord de réconciliation, scellé le 23 avril 2014, devait permettre à l’Autorité palestinienne, cantonnée à la Cisjordanie, de reprendre pied à Gaza. Il prévoyait de régler trois points : le sort des fonctionnaires, la reconstruction de la bande de Gaza et, enfin, la tenue de nouvelles élections générales. Aucun de ces objectifs n’a été tenu.
Les deux parties se rejettent la responsabilité. L’Autorité palestinienne considère que le Hamas refuse de renoncer au contrôle sécuritaire de la bande de Gaza. Le Hamas, lui, affirme que M. Abbas joue le pourrissement, retient les fonds et ne tient pas parole sur la question des employés du secteur public. Des dizaines de milliers de fonctionnaires du Hamas et d’anciens employés du Fatah font doublon. Les listes doivent être fusionnées et élaguées. L’enjeu est fondamental dans ce territoire au secteur privé quasi inexistant. [...]"

- Fin du gouvernement palestinien d’union : beaucoup de bruit pour rien ?, Avi Issacharoff (Times of Israel) - "Pourquoi cela arrive-t-il maintenant ? C’est peut-être pour tenter d’endiguer l’augmentation du soutien pour le Hamas en Cisjordanie mais cela pourrait être aussi être un geste d’impuissance face aux pourparlers qui se déroulent ‘secrètement’ entre Israël et le Hamas".
http://fr.timesofisrael.com/fin-du-gouvernement-palestinien-dunion-beaucoup-de-bruit-pour-rien/
"Une fois de plus, il y a des articles qui indiquent que le gouvernement d’unité palestinien en Cisjordanie a démissionné. Une fois de plus, il y a des articles qui indiquent qu’il y a des pourparlers entre Israël et le Hamas pour négocier un accord de cessez-le-feu sur le long terme dans la bande de Gaza. Il semblerait que cette fois, les deux questions soient liées. [...]
En d’autres termes, Abbas tentera, par l’intermédiaire de la démission du gouvernement, de transmettre un message au Hamas : le nouveau cabinet ne fera pas semblant d’être un « gouvernement de réconciliation ». Il n’essaiera pas d’aider à résoudre les problèmes de Gaza, ce que le gouvernement actuel tente de faire.
En pratique, une mesure de ce genre n’aura presque aucune incidence. Et cela est dû au fait que le Hamas lui-même ne permet pas au gouvernement de Hamdallah d’agir dans la bande de Gaza. Et même si le gouvernement a vraiment démissionné, avec la reconduction de Hamdallah au poste de Premier ministre, comment les politiques et les actions du nouveau gouvernement pourraient-elles différer de celles de son prédécesseur ?
Pourquoi cela arrive-t-il maintenant ? C’est peut-être pour tenter d’endiguer l’augmentation du soutien pour le Hamas en Cisjordanie mais cela pourrait être aussi être un geste d’impuissance face aux pourparlers qui se déroulent ‘secrètement’ entre Israël et le Hamas.
En effet, des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas sont en cours – les deux parties négocient une proposition de cessez-le-feu à long terme. Sur la table, il y a aussi une proposition du Qatar et de la Turquie pour la création d’un port au large de la côte de Gaza.
Il semble maintenant que le Hamas ne cache plus sa volonté de parvenir à un accord important avec Israël – qui va changer la situation économique de Gaza et changer le statut du Hamas de manière incommensurable. Israël, du moins à l’heure actuelle, ne montre pas qu’il entend accepter la proposition. Mais des personnalités israéliennes non-officielles sont en pourparlers directs avec les hauts responsables du Hamas sur d’autres questions sensibles.
Les responsables de l’AP sont au courant de ces pourparlers et sont étonnés. Les fonctionnaires de Ramallah craignent qu’un tel accord ne donne un coup supplémentaire au Fatah et conduise à un renforcement de celui du Hamas.
La possibilité qu’Israël puisse accepter une telle proposition semblait farfelue il y a plusieurs mois de cela, après la guerre de l’été dernier à Gaza. L’AP pense que la crainte de Netanyahu d’une augmentation de la pression internationale après un accord conclu entre les superpuissances et l’Iran (prévue pour la fin de ce mois), couplé au rapport de l’ONU potentiellement accablant sur la guerre, pourrait pousser Israël à accepter un cessez-le-feu de long terme avec le Hamas. De nombreuses années de calme avec la bande de Gaza pourraient résulter de cet accord, avec l’avantage supplémentaire d’une pression réduite de la communauté internationale sur Israël pour parvenir à un accord de paix avec l’Autorité palestinienne.
Le dilemme dans lequel se trouve l’Autorité palestinienne ne se termine pas là. Ni l’Autorité palestinienne, ni les habitants de la Cisjordanie ne veulent d’un conflit violent à grande échelle avec Israël. Les Palestiniens veulent stabiliser leur situation économique et améliorer la situation en Cisjordanie.
Israël est d’accord avec cela. La rue palestinienne a certainement accueilli avec bienveillance les nombreuses mesures d’allègement que le coordonnateur des activités gouvernementales dans les Territoires, le major général Yoav Mordechai, a annoncé mardi en l’honneur du mois sacré du ramadan. Les membres de la direction palestinienne apprécient et acceptent Mordechai. Mais paradoxalement, les mesures d’allègement de Mordechai renforcent également le statu quo, et celui-ci met en danger l’avenir de l’Autorité palestinienne.
L’AP n’est pas le seul acteur surpris par le rapprochement surprenant entre Israël et le Hamas, le Qatar et la Turquie. L’Egypte, qui considère ces trois derniers comme des ennemis en raison de leur rôle de leadership au sein du monde musulman, a du mal à comprendre la politique d’Israël.
Cela pourrait être la raison pour laquelle l’Egypte à pris la décision inattendue d’ouvrir le passage de Rafah pour une semaine (après qu’il a été fermé pendant trois mois) et autorisera l’entrée de milliers de tonnes de ciment dans la bande de Gaza sans une inspection de sécurité (comme Yedioth Ahronoth l’a annoncé mardi). L’Egypte a très bien pu prendre cette décision en raison de la pression saoudienne sur le Caire pour maintenir le Hamas dans le camp sunnite plutôt que de le pousser dans les bras de l’Iran. Mais l’Egypte peut aussi avoir l’intention de lancer un message franc à Israël : si vous parlez avec le Hamas et avec nos autres ennemis, nous n’agirons pas avec force pour empêcher la contrebande de certains matériaux dans la bande de Gaza.
Mais ou cela nous mène-t-il ? Ce n’est pas clair. Aucune initiative diplomatique entre l’AP et Israël ne semble pointer à l’horizon. Abbas ne devrait pas prendre des mesures spectaculaires, tout du moins pas avant que les superpuissances ne parviennent à un accord complet avec l’Iran à la fin du mois. Après cela, il n’aura de limites que le ciel : il pourrait faire appel au Conseil de sécurité, réduire la coopération de sécurité et ainsi de suite. Il semble qu’il va essayer, malgré tout, de se lancer dans une démarche diplomatique unilatérale contre Israël, après la fin du mois de juin, peut-être pour obtenir qu’Israël et le Hamas parvienne plus rapidement à un tahdiya, un accord temporaire.
De cette façon, il sera en mesure d’apparaître comme prenant une position combative contre Israël, alors que le Hamas sera le groupe terroriste qui a décidé de changer radicalement et de baisser les armes face à « l’ennemi sioniste »."

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"Processus de paix"

- Erekat : l’OLP devrait envisager de ne plus reconnaître Israël (Times of Israel)
http://fr.timesofisrael.com/erekat-lolp-devrait-envisager-de-ne-plus-reconnaitre-israel/
"Le principal négociateur palestinien de Saeb Erekat a déclaré jeudi que les Palestiniens devraient envisager l’annulation de leur reconnaissance d’Israël jusqu’à ce qu’Israël reconnaîsse un Etat palestinien, selon l’agence de presse Maan.
L’Organisation de libération de la Palestine qui gouverne l’Autorité palestinienne avait reconnu le droit d’Israël à exister en 1988. Mais dans un rapport complet presenté jeudi à la direction de l’OLP et intitulé « Détermination des relations israélo-palestiniennes : Changer, et pas seulement améliorer, la situation, » Erekat a appelé à un examen approfondi du statu quo dans les relations, y compris la possibilité de se rétracter de la reconnaissance.
Erekat a également recommandé que l’OLP rejette toute reconnaissance d’Israël comme un Etat juif – une condition que les dirigeants israéliens ont demandé à plusieurs reprises dans les négociations de paix au cours des dernières années – avertissant que cela pourrait avoir un effet préjudiciable sur les droits des citoyens arabes d’Israël.
Il s’est également prononcé contre la demande d’Israël de conserver le contrôle de la vallée du Jourdain dans le cadre d’un accord de paix et a déclaré que les Palestiniens ne doivent pas faire de concessions sur Jérusalem-Est."

- Les Palestiniens vont soumettre leur premier dossier contre Israël à la CPI (AFP) - "Ce dossier de plusieurs dizaines de pages sans compter ses annexes sera remis à la procureure Fatou Bensouda le 25 juin, a dit à Ramallah Ammar Hijazi, un officiel des Affaires étrangères palestiniennes impliqué dans l’offensive contre Israël à la CPI".
http://fr.timesofisrael.com/les-palestiniens-vont-soumettre-leur-premier-dossier-contre-israel-a-la-cpi/

- Palestinian 'Pragmatist' Asserts Extremist Goals (CAMERA)
http://blog.camera.org/archives/2015/06/_palestinian_pragmatist_assert_1.html
"A high-ranking Fatah leader, Abbas Zaki, has claimed that the United States is responsible for the creation of the Islamic State of Iraq and Syria terror movement. ISIS, also known as ISIL, Islamic State (IS) or Daesh, has overrun large portions of Syria and Iraq, murdering thousands, in the past year.
Zaki told Syrian News TV in a June 2, 2015 interview, “They [the U.S.] created IS, but cannot control it.” Zaki—a close associate of Palestinian Authority President Mahmoud Abbas—also claimed, “the U.S. is destroying itself by its own hand” as a result of its purported creation of the terrorist group. Middle East Media Research Institute (MEMRI) highlighted Zaki’s interview.
Zaki—as CAMERA has noted—was one of 14 new members of the Fatah Central Committee called “more pragmatic than their predecessors” by The New York Times in April, 2009.
The U.S. did not, of course, create ISIS. The terrorist group—an offshoot of Al Qaeda—originated as the group Jama’at al-Tawhid wa-l-Jihad in 2000, according to Aaron Zellin a researcher at the Washington Institute for Near East Policy.
A history of Zaki’s statements reveal not just conspiratorial, but also violent and antisemitic thinking. According to MEMRI, Zaki has asserted “those Israelis have no religion and no principles. They are nothing but advanced tools for evil. They talk about the Holocaust and so on. So why are they doing this to us? Therefore, in my view, Allah will gather them so that we can kill them. Every killer is bound to be killed. There is no other option. …” [...]"

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Monde arabe

- Kuwait Friday Sermon: The Jews Spread Corruption, as Described in "The Protocols of the Elders of Zion" (Kuwait TV, 29 mai, Vidéo 1mn05)
http://www.memritv.org/clip/en/4964.htm

- Nouvelles victimes civiles d’un bombardement saoudien au Yémen (AP) - "Les deux frappes ont touché un convoi de véhicules transportant des civils, parmi lesquels des femmes et des enfants". Une trentaine de civils ont été alors tués.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/06/17/nouvelles-victimes-civiles-dans-un-bombardement-saoudien-au-yemen_4656127_3218.html
"Des frappes aériennes saoudiennes ont fait au moins 31 morts mercredi 17 juin près d’Aden, dans le sud du Yémen, selon des sources médicales officielles. Les deux frappes ont touché un convoi de véhicules transportant des civils, parmi lesquels des femmes et des enfants. C’est l’une des attaques les plus meurtrières depuis le début des bombardements par la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite.
Mercredi, de violents combats opposaient toujours des rebelles houthistes à des tribus sunnites de la Résistance populaire dans la province de Marib, à l’est de Sanaa. Les frappes aériennes de la coalition ont visé les houthistes à Marib, à Sanaa, à Aden et à Taiz, située dans l’ouest du pays. Dans cette ville, les tirs d’obus des houthistes ont fait plus de 30 morts parmi les civils ces dernières quarante-huit heures.
La guerre qui oppose les houthistes, chiites, loyaux à l’ancien président Ali Abdallah Saleh, aux partisans sunnites du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi a déjà fait au moins 1 412 morts et 3 423 blessés parmi les civils, selon l’Organisation des Nations unies (ONU). L’Arabie saoudite, qui soutient le président Hadi, a commencé ses frappes aériennes le 26 mars. [...]"

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Europe

- Livni échappe à une arrestation pour crimes de guerre (Times of Israel) - "Les militants anti-israéliens avaient demandé à un tribunal britannique un mandat d’arrêt contre Livni, qui a été ministre des Affaires étrangères pendant la guerre de 2008-2009 dans la bande de Gaza".
http://fr.timesofisrael.com/livni-echappe-a-une-arrestation-pour-crimes-de-guerre/

- C'est pas moi, c'est le Mossad !, Clara Brunel (Le Point)
http://www.lepoint.fr/monde/c-est-pas-moi-c-est-le-mossad-18-06-2015-1937879_24.php
"Figurez-vous l’imbroglio suivant : la veille, vous aviez déposé vos chaussures au pied de votre lit, comme d’habitude. Pour autant, impossible de mettre la main sur la deuxième au réveil. Agaçant ? « Harcèlement », garantit Asghar Bukhari, le cofondateur du Conseil musulman des affaires publiques au Royaume-Uni. Victime d’une mésaventure cocasse dans la nuit de jeudi à vendredi, l’activiste s’est ridiculisé dès le lendemain en proclamant sur Facebook que des sionistes s’étaient introduits dans son appartement pour lui dérober ledit soulier. [...]
Asghar Bukhari, qui s’est distingué au Royaume-Uni pour avoir financé un écrivain négationniste, dit appuyer ses propos sur un livre révélant l’existence de méthodes comparables, pratiquées par Israël. Une allusion évidente au Mossad, l’une des trois agences de renseignement du pays qui recouvre entre autres la lutte antiterroriste, sans jamais citer l’institut.
Pour Éric Denécé, directeur du think tank Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) et spécialiste des opérations spéciales, la thèse défendue par le militant de la cause musulmane manque de crédibilité. « Tout est possible, mais ça me paraît très peu plausible. » Joint par Le Point.fr, le chercheur dément que les services secrets israéliens soient coutumiers de ce type de pratiques. « Dans ces groupuscules, on a souvent affaire à des paranoïaques qui voient le Mossad partout. C’est d’autant plus facile de les faire cogiter. » Et d’ajouter : « Le Mossad n’a pas les moyens d’écouter tous les négationnistes du monde ! » [...]"

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USA

- Le bilan mitigé de la guerre des drones menée par Washington, Gilles Paris (Le Monde) - "De 2004 à 2013, d’après Islamabad, 2 200 civils auraient été tués et 600 gravement blessés". Il est frappant de remarquer à quel point les médias en parlent peu. L'argument habituel pour justifier l'obsession sur tout civil tué par l'Etat juif - "c'est normal de s'y intéresser, c'est une démocratie proche de nous davantage que la Syrie !" - révèle toute sa faiblesse devant un double standard si flagrant, alors que les Etats-Unis sont clairement une "démocratie proche de nous".
http://www.lemonde.fr/international/article/2015/06/18/le-bilan-mitige-de-la-guerre-des-drones-menee-par-washington_4656964_3210.html
"[...] Opérant également au Pakistan, les Américains y ont mené depuis 2004 près de 400 frappes de drone, essentiellement dans les zones tribales, à la frontière avec l’Afghanistan. Le pic a été atteint en 2010, selon l’avocat Ben Emmerson, auteur d’un rapport traitant des atteintes au droit posées par l’usage des avions sans pilote dans la lutte antiterroriste, remis, en février 2014, au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Selon le ministre des affaires étrangères pakistanais, les frappes de drone n’ont en rien réduit l’emprise des insurgés et des djihadistes dans les zones tribales. Elles auraient même eu pour conséquence d’encourager des populations civiles, défiantes à l’origine, à les soutenir au regard des pertes subies lors de dommages collatéraux. De 2004 à 2013, d’après Islamabad, 2 200 civils auraient été tués et 600 gravement blessés. M. Emmerson livre une estimation de 400 à 700 civils tués entre 2001 et 2013, dont de nombreux enfants, vieillards, femmes enceintes, lors de mariages, d’enterrements ou dans des écoles.
Au Yémen, entre 21 et 58 personnes considérées comme des victimes civiles par M. Emmerson auraient été recensées sur un total de 268 à 393 morts entre 2002 et 2012. En Somalie, où une dizaine de frappes de drone aurait été réalisée entre 2011 et 2012, l’influence d’Al-Chabab n’a pas reculé. [...]"

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ONU

- UN chief singles out Israel in debate on kids in armed conflict (Times of Israel) - "While Ban mentioned war zones such as Iraq, Syria and South Sudan, Israel was the only country he called on to take action to protect children in war zones".
http://www.timesofisrael.com/un-chief-singles-out-israel-in-debate-on-kids-in-armed-conflict/
- Netanyahou fustige les critiques de Ban Ki-moon, un "jour noir pour l'ONU" (i24) - "Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a vivement condamné jeudi soir l'ONU, affirmant qu'il n'y avait "pas de limite" à son hypocrisie, après que son secrétaire général Ban Ki-moon a critiqué Israël lors d'un débat du Conseil de sécurité sur les enfants blessés dans les conflits armés" ; "Dans son discours, le secrétaire général de l'Onu a consacré plus de temps à Israël qu'aux exactions commises en Syrie par toutes les parties impliquées dans les combats ainsi qu'en Afrique par Boko Haram".
http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/75376-150619-netanyahou-fustige-les-critiques-de-ban-ki-moon-un-jour-noir-pour-l-onu

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Monde

- Les principaux murs de séparation dans le monde (Infographie Le Figaro) - "Alors que le gouvernement hongrois a annoncé la fermeture de sa frontière avec la Serbie et le début de la construction d'une barrière anti-immigration, Le Figaro liste les principaux murs du monde". Un graphique et une vidéo bien utiles... et qui montrent accessoirement combien disproportionnée est la couverture médiatique de la clôture israélienne, en regard des centaines d'autres murs (et de vrais murs pour le coup) bien plus grands et imposants dans le monde (et souvent bien moins justifiés).
http://www.lefigaro.fr/international/2015/06/18/01003-20150618ARTFIG00288-les-principaux-murs-de-separation-dans-le-monde.php

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Histoire

- Archéologie : Israël Finkelstein n’a pas eu raison longtemps, Simon Nasso (Actualité Juive) - "En 2002 la « Bible Dévoilée » de Finkelstein connaît un bruyant succès mondial, et pour cause. Le livre remet en cause l’existence du royaume de David. Quelques années plus tard, plus discrètement mais de manière plus affirmé, Eilat Mazar réhabilite fermement celle-ci. Retour sur une controverse".
http://www.actuj.com/2015-06/israel/2003-archeologie-israel-finkelstein-n-a-pas-eu-raison-longtemps


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Points de vue

- Pour un professeur canadien, l'antisémitisme est encore présent dans la politique occidentale, Robin Verner (Slate) - "L’antisémitisme directement religieux ou raciale semble balayé des politiques européennes contemporaines. Mais Julien Bauer estime au contraire que cette hostilité en fait partie intégrante, si on se penche sur les relations complexes entretenues avec Israël".
http://www.slate.fr/story/103163/antisemitisme-politique-occidentale
- Western anti-Semitism is not a phenomenon of the past. It is very well alive, Julien Bauer (professor of political science at Université du Québec à Montréal) - "why threaten to impose special labelling for Israeli products manufactured in the West Bank, when not such a treatment is even considered for products from Chinese-occupied Tibet or Turkish-occupied (half of) Cyprus?"; "Non-Western countries, specifically Asian ones, do not have this kind of background"; "The West is, most probably without being conscious of it, encouraging Israel, and its high technology sector, to be increasingly linked with Asian countries, accelerating the rise of Asia in the world".
http://news.nationalpost.com/full-comment/julien-bauer-western-anti-semitism-is-not-a-phenomenon-of-the-past-it-is-very-well-alive
"Anti-Semitism is at the core of Western culture. Even when a popular expression is “Judeo-Christian values,” it should not hide the fact that these “values” are lopsided. On one hand we have a God of revenge, on the other a God of mercy, Judas is the archetypal Jew, a traitor, as if all the apostles were not Jewish. The relations between the two creeds, Judaism and Christianity, were symbolized by the Disputations on the validity of both religions, the verdict known in advance: Judaism is wrong, Christianity is right. An analysis of classical European literature, in its French, English and other expressions, shows a regular feature of anti-Semitism stereotypes, from Shakespeare to Voltaire.
In modern times, what was mainly anti-Judaism — Jews converting to Christianity were welcomed if not feted — became anti-Semitism. Theological arguments, in a less religious society, were not anymore convincing. The ascending role of secular nationalism gave way to a secular form of anti-Jewish discourse, insisting on the racial identity, without possibility of opting out. Jews are intrinsically bad and should be either checked very closely (milder anti-Semitism), or exterminated (stronger anti-Semitism).
A rather equivalent attitude prevailed in Muslim societies. As the Christians, Muslims had to recognize the anteriority of Judaism and to affirm that their monotheism was of a higher level. When not using religious arguments, Muslim countries rely on racism: Jews, even without a theological component, are by definition inferior.
Western anti-Semitism, contrary to what Western societies would like to believe, is not a phenomenon of the past. It is very well alive.
How can we understand the interest, if not the obsession, of the West for anything Jewish? The symbol of Jews is less a specific religion, Judaism, but a national one in its Israeli expression. Israel is therefore treated as the archetype of anything bad and evil in the world. No word is strong enough to condemn Israel.
This obsession is so ingrained that many Western decisions are self-defeating. The European Union, for instance, recognizes the vitality of Israel’s economy, research and development, and sign treaties for joint endeavours, a normal way of dealing with national interests. Such is the case for inviting Israel to become a member of OECD, the Organization for Economic Co-operation and Development in 2010, or to become a partner in CERN, the first and only non-European member of European Organization for Nuclear Research in 2014.
But why threaten to impose special labelling for Israeli products manufactured in the West Bank, when not such a treatment is even considered for products from Chinese-occupied Tibet or Turkish-occupied (half of) Cyprus?
How can we understand the French proposition, encouraged by many European Union members, to impose a solution to the Israel-Palestinian conflict, and declare that Jerusalem, the Holy City of Judaism before there was Christianity or Islam, is Palestinian? Even more striking is the attitude of the Vatican. Christians constitute a dwindling population in the Middle East, except in Israel. They are massacred, their churches burnt down. The Holy See, in response, signs a treaty putting its own churches in Jerusalem under the tender loving care of the Palestinian Authority. It could be the reaction of a Catholic Church frightened by an unpleasant reality, it is also a demonstration of self-defeating anti-Semitism: we hate you, Jews, more than we love ourselves.
Non-Western countries, specifically Asian ones, do not have this kind of background. When religions are neither Christian nor Muslim, such as Confucianism, Bouddhism, Hinduism, they have no reason to be obsessed by Jews. You cannot ignore Judaism if you are a Christian or a Muslim, but you may be totally unaware of it when you are an adept of a non-monotheistic faith.
Does that entail that Asian countries are more open to Jews in general, to Israel in particular?
Till 25 years ago, the two major Asian states, China and India, were leading members of the Conference of Non-Aligned States, officially neither with Washington nor with Moscow. The leaders were Nehru, Chou En Lai, Nasser, Tito. The Conference was hostile to Israel but, in the case of China and India, this had no anti-Semitic connection. New Delhi and Beijing considered in their national interests to lambast Israel and befriend Arab states. When they estimated it was in their national interest to establish relations with Israel, even close relations, they did so without any theological or racial issues. They do not pretend to be ontologically superior to Israel and entitled to dictate their views, they maintain relation both with Israel and Arab states for the promotion of their own interests.
The results are already tangible. A few years ago, two-thirds of Israeli economic exchanges were with the European Union and the United States. Today the second-largest partner is China and India is coming close. This trend, an upsurge of Asian countries in world economy, is obvious. The country’s economy is booming, and less and less dependent with the West.
An example of the open minded approach of the Asian countries comes from South Korea. This country studied the reason of the exceptionally high number of Israeli scientific Nobel Prizes and the rate that Israel discovers new technologies. They estimated that the intellectual ability encouraged by the study of Talmud was one of the explanations. They decided to introduce Talmudic studies in the schools. It has nothing to do with religion but was considered a tool, albeit of Jewish origin, for the specific goal of enhancing Korea’s place in the field of knowledge. The mere idea of a Western country doing the same is ludicrous.
If we believe in the “Judeo-Christian” discourse, Israel is part and parcel of the West. When we witness the permanence of anti-Semitism in Western culture, this link is questionable.
The West is, most probably without being conscious of it, encouraging Israel, and its high technology sector, to be increasingly linked with Asian countries, accelerating the rise of Asia in the world. In that way, the West’s enduring anti-Semitism, consciously or not, is helping bring about the end of Western political, cultural, economic and perhaps even cultural domination of the world."

- Pourquoi le boycott d'Israël est inacceptable, Ivan Rioufol (Le Figaro) - "il est tout aussi significatif de constater le silence des consciences indignées devant le désastre humanitaire causé, au Yemen, par les bombardements aveugles de la coalition menée par l’Arabie saoudite".
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2015/06/le-louvre-et-la-sainte.html
"Le Louvre et la Sainte Chapelle interdits aux Juifs? Les Israéliens, en tout cas, ne semblent pas les bienvenus, au vu du refus des deux établissements de recevoir une petite délégation d’étudiants en histoire de l’art de l’université de Tel Aviv. Une même demande, reformulée par leur professeur au nom de l’Abu Dhabi Art History College – un établissement fictif – et d’un institut de Florence, a été immédiatement acceptée. L’AFP précisait, mardi, que cette "possible discrimination a été signalée au parquet de Paris par le préfet d’Ile-de-France". Après les attentats antisémites dont la France a été la cible, l’indifférence portée à cet autre signal témoigne de l’influence qu’exerce la cause islamo-palestinienne sur le monde politique et médiatique, et sans doute chez certains fonctionnaires du ministère de la Culture.
Ce rejet est justifié par ceux qui, parmi les "progressistes", appellent au boycott d’Israël, dans un parallèle suggérant l’Afrique du sud du temps de l’apartheid. Or cette accusation d’apartheid est une désinformation. Quiconque est allé en Israël a pu constater que ce pays partageait entre tous ses citoyens, juifs ou musulmans, son parlement, ses transports en commun, ses transfusions sanguines, etc.
En revanche, la criminalisation permanente de cette démocratie en guerre permet à bon compte au totalitarisme islamiste de se présenter sous le faux masque de la vertu. Faut-il rappeler, par exemple, l’article 28 de la Charte du Hamas (août 1988) : "Israël, parce qu’il est juif et a une population juive, défie l’islam et les musulmans". Israël est le seul Etat au monde qui est menacé d’anéantissement par le nazislamisme. Celui-ci dénonce le "complot sioniste" aussi souvent que l’hitlérisme dénonçait le "complot juif". [...]
D’autre part, il est tout aussi significatif de constater le silence des consciences indignées devant le désastre humanitaire causé, au Yemen, par les bombardements aveugles de la coalition menée par l’Arabie saoudite. Depuis le 19 mars, date du début de l’offensive contre les rebelles chiites du Yemen, plus de 500 personnes ont été officiellement tuées, dont 74 enfants, par l’armée arabe. Mais là encore, curieusement, regards et caméras de télévision, braqués uniquement sur les comportements de Tsahal, se détournent aimablement. Seul l'Etat hébreu doit être coupable, forcément coupable. Et les Juifs aussi, même en France. Voilà pourquoi le boycott d'Israël, qui pue les années trente et leurs apprentis collabos, est inacceptable."

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