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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 13:47

Egypte

- L'Egypte fête la chute de Moubarak, l'armée au pouvoir, Samia Nakhoul & Andrew Hammond (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/4/20110212/twl-egypte-2-monde-bd5ae06.html
   "Après une nuit de liesse pour fêter le départ d'Hosni Moubarak, l'Egypte s'est réveillée samedi dans une nouvelle ère, insensée il y a quelques semaines à peine, tout en espérant que l'armée respecterait la volonté de changement démocratique exprimé par la rue. Des millions d'Egyptiens ont fêté toute la nuit la démission du raïs après quasiment 30 ans de pouvoir autoritaire. Lorsque le muezzin a appelé à la prière du matin, le concert de klaxons qui avait retenti dans la nuit cairote a repris de plus belle dans les rues de la capitale du plus grand pays arabe.
    "La révolution de la jeunesse a contraint Moubarak à partir", résume à la Une le quotidien d'Etat Al-Ahram. Al-Gomhouria, autre quotidien public, n'est pas en reste : "La révolution du 25 Janvier a gagné. Moubarak s'efface et l'armée gouverne." Reste à attendre à présent de voir ce que décideront les militaires. [...]"

- Israël confronté à une nouvelle réalité égyptienne, Crispian Balmer (Reuters) - "A l'avenir, l'Egypte va entretenir des relations différentes avec Israël. Plus hostiles et plus imprévisibles".
http://fr.news.yahoo.com/4/20110212/twl-egypte-israel-bd5ae06.html
   "Plus que jamais isolé dans la région, Israël a observé avec appréhension le renversement du président égyptien Hosni Moubarak vendredi, redoutant notamment que la chute de son allié ne menace le traité de paix conclu entre les deux pays. [...] "Cela nous laisse très isolés. L'Egypte était notre seul partenaire stratégique dans la région", a souligné Alon Liel, ancien directeur général au ministère israélien des Affaires étrangères. "A l'avenir, l'Egypte va entretenir des relations différentes avec Israël. Plus hostiles et plus imprévisibles", a-t-il ajouté. [...]
    De nombreux dirigeants juifs redoutent que l'Egypte ne suive l'exemple de l'Iran qui a mis en place une République islamique après le renversement du Shah et a menacé de rayer Israël de la carte. "Le séisme en Egypte ne ressemble pas à celui de la Tunisie mais plutôt à celui de l'Iran", a déclaré le Général Aharon Zeevi Farkash, ancien directeur des services de renseignement militaires. "Cependant je pense que cela va prendre du temps et cela nous laisse donc du temps pour nous préparer." Si ce scénario se réalisait, il menacerait directement la bonne santé économique et l'approvisionnement en gaz d'Israël qui importe 40% de gaz égyptien. Des activistes islamistes ont d'ores et déjà tiré profit du chaos politique en Egypte en faisant exploser des gazoducs dans des régions désertiques.
    Le traité de paix conclu avec l'Egypte a également permis à Israël de redéployer ses troupes au Nord et à l'Est de son territoire. Si le traité de paix avec l'Égypte n'était pas maintenu, l'armée pourrait être tentée de réévaluer ce déploiement. Cette nouvelle stratégie pourrait avoir un impact sur les dépenses militaires qui représentent 7% du PIB contre 25% avant le traité de paix conclu avec son voisin. [...]"

- Israël appréhende un saut dans l'inconnu (Libération.fr)
http://fr.news.yahoo.com/76/20110212/twl-isral-apprhende-un-saut-dans-l-incon-1a8f422.html
   "Ombre géante. D'abord parce qu'avec la fin du régime de Moubarak, Israël, déjà isolé sur la scène internationale, est encore un peu plus seul au Proche-Orient. Après s'être brouillé avec la Turquie, la perte de l'Egypte, un autre poids lourd de la région, ne lui laisserait pour seul pays «ami» que la Jordanie, avec lequel les relations se sont considérablement refroidies ces derniers temps. Surtout, dans le scénario catastrophe des Israéliens, cet isolement diplomatique serait doublé d'un encerclement par des régimes islamistes : au sud, les Frères musulmans égyptiens ; au nord, le Hezbollah, qui vient de mettre la main sur le Liban. Et en ombre géante portée sur l'ensemble de la zone : l'Iran. [...]"
- Israël appelle à une transition «sans secousse», Marc Henry (Le Figaro) - Ehoud Barak : «Les Frères musulmans ne manqueraient pas d'être les seuls vainqueurs d'un scrutin organisé trop vite, dans les trois mois par exemple, car ils sont déjà fin prêts».
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/11/01003-20110211ARTFIG00742-israel-appelle-a-une-transition-sans-secousse.php
   "Deux dangers se profilent en Égypte pour les dirigeants israéliens : un chaos généralisé et des élections démocratiques prématurées. Dans les deux cas de figure, les Frères musulmans, qui prônent l'abrogation du traité de paix entre les deux pays, seraient les seuls à tirer les marrons du feu. Pour faire face à ces menaces, Ehoud Barak, le ministre de la Défense, a été dépêché d'urgence à Washington pour s'assurer que le soutien militaire et politique de Barack Obama ne vacille pas. Hier [jeudi] soir, l'État hébreu a appelé de ses vœux une transition «sans secousse».
    «Les Frères musulmans ne manqueraient pas d'être les seuls vainqueurs d'un scrutin organisé trop vite, dans les trois mois par exemple, car ils sont déjà fin prêts», a prévenu Ehud Barak à la chaîne de télévision américaine ABC. Sur la même longueur d'onde, le général Gaby Ashkenazi, chef d'état-major sortant, estime que «la stabilité est préférable à la démocratie au Moyen-Orient». L'autre scénario, plus inquiétant encore, serait de voir l'Égypte plongée dans les désordres, voire un début de guerre civile. «En général, lorsqu'une révolution se produit, il y a une éruption d'idéalisme, mais très vite les membres de groupes organisés prêts à tuer ou à se faire tuer prennent le pouvoir», a expliqué Ehud Barak.
    Le propos fait allusion à la révolution iranienne, mais aussi au coup de force des islamistes palestiniens du Hamas qui ont pris le contrôle total de la bande de Gaza à la suite d'élections démocratiques tenues en 2006. Détail important : les États-Unis avaient exercé d'intenses pressions à l'époque pour qu'Israël permette aux islamistes de se présenter aux législatives en espérant les amener ainsi à plus de modération. Le pari, pour le moment, n'a pas vraiment fait ses preuves.
    Incapable de prédire dans quelle direction la révolution égyptienne va se diriger, Benyamin Nétanyahou, le premier ministre, entend en priorité obtenir la garantie que l'Administration américaine ne «lâchera» pas Israël comme elle l'a fait, aux dires des médias israéliens, pour Hosni Moubarak, un allié de toujours des États-Unis. [...]"

- La chute du raïs fêtée dans tout le monde arabe, Pierre Prier (Le Figaro) - "L'Autorité palestinienne observait en revanche le silence".
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/11/01003-20110211ARTFIG00724-la-chute-du-rais-fetee-dans-tout-le-monde-arabe.php
   "[...] Dans la bande de Gaza, des tirs de joie ont été entendus et des milliers de personnes sont descendues dans les rues en klaxonnant. Les haut-parleurs des mosquées appelaient la population à la «célébration avec le peuple égyptien». Le porte-parole du mouvement islamiste au pouvoir, issu des Frères musulmans, a apporté son soutien à la «révolution égyptienne.» Il a appelé la direction égyptienne à ouvrir le terminal de Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte. L'Autorité palestinienne, qui gouverne les zones autonomes de Cisjordanie, observait en revanche le silence. Son président, Mahmoud Abbas, avait appelé le 29 janvier M. Moubarak pour lui faire part de «sa solidarité avec l'Égypte et son engagement pour sa sécurité et sa stabilité». [...]"
- Explosion de joie dans le monde arabo-musulman après la démission de Moubarak (AP) - "Le Premier ministre non reconnu Ismaïl Haniyeh a déclaré qu'il voyait déjà "trembler le blocus de Gaza"."
http://fr.news.yahoo.com/3/20110211/twl-egypte-moubarak-demission-celebratio-1be00ca.html
   "[...] De Beyrouth à Gaza, des dizaines de milliers de personnes ont laissé éclater leur joie en distribuant des bonbons, en tirant des feux d'artifices ou des coups de feu en l'air. "Nous espérons seulement que cette transition se fera aussi facilement que possible", a confié à l'AP un responsable israélien ayant requis l'anonymat. "Si les radicaux l'emportent (en Egypte), nous aurons le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et les Frères musulmans en Egypte, ce qui serait catastrophique, non seulement pour Israël mais pour la stabilité de toute la région", a jugé Dan Gillerman, ancien représentant de l'Etat hébreu aux Nations unies, sur la chaîne américaine Fox News.
    A Gaza, certains espèrent la fin du blocus que l'Egypte et Israël ont mis en place depuis que le Hamas y a pris le contrôle par les armes en juin 2007. Des milliers de Gazaouis sont descendus dans les rues vendredi soir, tirant des coups de feu en l'air tandis que des femmes distribuaient des bonbons. "Dieu bénisse l'Egypte. C'est un jour de joie. Dieu veuille que tous les dirigeants corrompus du monde puissent tomber !", s'est exclamée Radoua Abou Ali, 55 ans. Le Premier ministre non reconnu Ismaïl Haniyeh a déclaré qu'il voyait déjà "trembler le blocus de Gaza". Le Hamas a renforcé la sécurité à la frontière avec l'Egypte au cas où des manifestants tenteraient de passer en force, comme cela s'était passé en 2008 - avec l'aide du mouvement islamiste. [...]"

- La chute de Moubarak, "échec des Etats-Unis" et d'Israël, selon l'Iran (AFP) - Ahmadinejad : "On verra bientôt un nouveau Proche-Orient sans les Américains et sans le régime sioniste".
http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/monde/afp_00321793-la-chute-de-moubarak-echec-des-etats-unis-et-d-israel-selon-l-iran.htm
   "Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, Saïd Jalili, a affirmé samedi que la chute du président égyptien Hosni Moubarak témoignait de "l'échec des Etats-Unis et du sionisme dans la région". "La coïncidence de la chute de Moubarak avec l'anniversaire de la révolution islamique d'Iran montre que le 11 février est le jour de la victoire des peuples de la région, et le jour de l'échec des Etats-Unis et du sionisme", a déclaré M. Jalili, cité par l'agence Isna. "Moubarak et ses soutiens américains ont entendu la voix du peuple égyptien avec 30 ans de retard", a-t-il ajouté. [...]
    Vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, avait déjà "félicité le peuple égyptien pour sa victoire" et affirmé "partager sa joie". "On attend également de l'armée égyptienne, qui a un long passé glorieux dans la lutte contre le régime sioniste, qu'elle joue un rôle historique pour soutenir les demandes du grand peuple" égyptien, avait déclaré M. Salehi.
    Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a lui aussi annoncé vendredi un Proche-Orient "débarrassé" des Etats-Unis et d'Israël, dans un discours messianique prononcé devant une foule immense rassemblée à Téhéran pour commémorer le 32e anniversaire de la révolution islamique. "On verra bientôt un nouveau Proche-Orient sans les Américains et sans le régime sioniste, et dans lequel les oppresseurs n'auront aucune place", a affirmé M. Ahmadinejad en commentant les révoltes populaires en Tunisie et en Egypte."

- Survey of Egyptian Attitudes Shows Cause for Both Optimism and Concern (CAMERA) - "The most positive results from the survey concern the respondents' low support for the Iranian government (19 percent), the Muslim Brotherhood (15 percent) and the Hamas government in Gaza (17 percent). However, the poll contains worrisome ambiguity concerning Egyptian attitudes on foreign policy".
http://blog.camera.org/
   "A survey of Egyptian opinions reveals low support for the Muslim Brotherhood and for further imposition of Sharia law, but ambiguous results concerning Egypt's continued maintenance of peace with Israel and alignment with the U.S. The poll of 343 randomly selected residents of Cairo and Alexandria who own cell phones or landlines was conducted on Feb. 5-8 by Pechter Middle East Polls and directed by David Pollock, a former U.S. official and current fellow at the Washington Institute for Near East Policy.
    The Muslim Brotherhood is supported by 15 percent of the respondents. Instituting strict Sharia law and the corresponding need to make Egypt more Islamic are seen as a priority by a similarly small portion of the respondents. Economic problems and official corruption are far and away the main concern of the respondents. The regime's perceived support for Israel is not a major complaint.
    Former IAEA chief, Mohammed Al-Baradei, the object of considerable attention from the Western media, received only 3 percent of the votes in a presidential straw poll. Amr Moussa, former head of the Arab League, received the most votes at 26 percent, followed by Intelligence chief Omar Suleiman and exiting President Mubarak with 17 and 16 percent. Mohammed Badi, the head of the Muslim Brotherhood in Egypt, received less than 1 percent. [...] The most positive results from the survey concern the respondents' low support for the Iranian government (19 percent), the Muslim Brotherhood (15 percent) and the Hamas government in Gaza (17 percent).
    However, the poll contains worrisome ambiguity concerning Egyptian attitudes on foreign policy. When offered the following four choices:
   "1) Egypt should maintain its current alignment with the U.S.
    2) Egypt should abrogate the peace treaty with Israel and join the "resistance" to it
    3) Egypt should distance itself from the U.S. and follow Turkey's example
    4) Egypt should restore full relations with Syria and Iran and join its coalition against imperialism and colonialism (ie-the US and Israel)"

    Only 19 percent selected the first option, the only favorable one to the West and Israel. The other three options were chosen by 18, 16 and 15 percent of the respondents, respectively.
    It is important to note that this sample is from city dwellers with telephones. The majority of Egyptians do not live in Cairo or Alexandria and may not have cell phones or landlines. So this sample is representative of only a portion of the Egyptian population. It is also important to recall that in the elections in the West Bank and Gaza in 2006, Palestinians voting for Hamas most often cited the economy and corruption as the most important factor. Yet, that mattered little in the end. Hamas won the election and did not moderate."

- The Muslim Brotherhood - in its own words. PMW translation of "Jihad is the way" by Mustafa Mashhur (Leader of the Muslim Brotherhood in Egypt, 1996-2002) - "Honorable brothers have achieved Shahada (Martyrdom) on the soil of beloved Palestine, during the years 47' and 48', [while] in their Jihad against the criminal, thieving, gangs of Zion".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=4603
   "One of the results of the turmoil in Egypt is the rise in influence of the Muslim Brotherhood. In order to understand the implications, Palestinian Media Watch has translated the book Jihad is the way by Mustafa Mashhur, who was the official leader of the Muslim Brotherhood in Egypt 1996-2002. The book is the fifth volume of his full work called The Laws of Da'wa (Islamic missionary activity).
    In his book, Jihad is the way, Mashhur explains the fundamental concepts of the Muslim Brotherhood ideology. Mashhur's teachings encompass subjects such as the Muslim Brotherhood's goal of establishing an Islamic state, world domination under Islam, the public and personal religious duty of military Jihad, and the warning not to rush to Jihad until it is prepared and timed for maximum benefit. [...]"

- Israel and the Democratic Revolution in the Arab World, Dore Gold (JCPA) - "Historically, democracies have sought to defend themselves from such situations by disqualifying those forces that do not accept the ground rules of democracy and will undermine the democratic system if they come to power" ; "What is plainly needed are agreed criteria for electoral participation, as the West looks at the question of reform in the Arab world".
http://jerusalemcenter.wordpress.com/2011/02/11/israel-and-the-democratic-revolution-in-the-arab-world/
   "The wave of protests in the Arab world that began in Tunisia, and spread to Egypt, Jordan, and Yemen, have underscored the need to develop a unified Western policy toward these movements. Everyone supports the idea of democratic reforms that could lead to the end of authoritarian rule in much of the Middle East. Over the last number of decades, the lack of democracy in the Arab world actually helped perpetuate the Arab-Israel conflict. Arab rulers, whose were not democratically elected and whose legitimacy was in question, sought to inflame the conflict in order to legitimize their regimes. Democratically legitimized regimes would presumably not have to resort to such strategies.
    But democracy is not just holding an election. There are anti-democratic forces in the Arab world today that hope to exploit elections in order to seize power; the Muslim Brotherhood in Egypt comes to mind as an example of this challenge. For example, the former Muslim Brotherhood Supreme Guide Muhammad Mahdi ‘Akef disclosed his view in 2007 that only Islam was “true democracy.” He told the BBC that Western democracy was “unrealistic” and “false.”
    In 2006, the elections for the Palestinan Legistlative Council led to the victory of Hamas, which is defined as an international terrorist organization by both the European Union and the U.S. With an electoral victory in its wake, Hamas escalated rocket attacks against Israeli civilians in the following years, resulting in the outbreak of the Gaza War at the end of 2008.
    Historically, democracies have sought to defend themselves from such situations by disqualifying those forces that do not accept the ground rules of democracy and will undermine the democratic system if they come to power. The Federal Republic of Germany has laws prohibiting the participation of the Nazi Party  or the Communists in German elections. Actually, the Oslo II Interim Agreement from 1995 stipulated that  any candidates, parties or coalitions will not be permitted to participate if they advocate racism or pursue the implementation of their aims by non-democratic means (Annex 2, Article III). This clause was plainly ignored by some Western powers who pressured Israel to let Hamas participate, nonetheless.
    What is plainly needed are agreed criteria for electoral participation, as the West looks at the question of reform in the Arab world. There has been an unfortunate tendency to underestimate the true intentions of extremist groups like the Muslim Brotherhood. This same error of misreading new radical Islamist forces occurred back in 1979, as well, when many analysts presented Ayatollah Khomeini as someone with whom the West could do business. These mistakes were extremely costly in the past and hopefully they will not be repeated in the future. The spread of freedom and democracy in the Arab world is unquestionably a positive development, but it must not assist those who would destroy it."

- From freedom agenda to freedom doctrine, Charles Krauthammer (Washington Post) - "just as during the Cold War the United States helped keep European communist parties out of power (to see them ultimately wither away), it will be U.S. policy to oppose the inclusion of totalitarian parties - the Muslim Brotherhood or, for that matter, communists - in any government, whether provisional or elected, in newly liberated Arab states".
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2011/02/10/AR2011021007115.html?wprss=rss_print/editorialpages
   "Today, everyone and his cousin supports the "freedom agenda." Of course, yesterday it was just George W. Bush, Tony Blair and a band of neocons with unusual hypnotic powers who dared challenge the received wisdom of Arab exceptionalism - the notion that Arabs, as opposed to East Asians, Latin Americans, Europeans and Africans, were uniquely allergic to democracy. Indeed, the left spent the better part of the Bush years excoriating the freedom agenda as either fantasy or yet another sordid example of U.S. imperialism.
    Now it seems everyone, even the left, is enthusiastic for Arab democracy. Fine. Fellow travelers are welcome. But simply being in favor of freedom is not enough. With Egypt in turmoil and in the midst of a perilous transition, we need foreign policy principles to ensure democracy for the long run.
    No need to reinvent the wheel. We've been through something analogous before. After World War II, Western Europe was newly freed but unstable, in ruin - and in play. The democracy we favored for the continent faced internal and external threats from communist totalitarians. The United States adopted the Truman Doctrine, which declared America's intention to defend these newly free nations.
    This meant not just protecting allies at the periphery, such as Greece and Turkey, from insurgency and external pressure, but supporting democratic elements within Western Europe against powerful and determined domestic communist parties.
    Powerful they were. The communists were not just the most organized and disciplined. In France, they rose to largest postwar party; in Italy, to second largest. Under the Truman Doctrine, U.S. presidents used every instrument available, including massive assistance - covert and overt, financial and diplomatic - to democratic parties to keep the communists out of power.
    As the states of the Arab Middle East throw off decades of dictatorship, their democratic future faces a major threat from the new totalitarianism: Islamism. As in Soviet days, the threat is both internal and external. Iran, a mini-version of the old Soviet Union, has its own allies and satellites - Syria, Lebanon and Gaza - and its own Comintern, with agents operating throughout the region to extend Islamist influence and undermine pro-Western secular states. That's precisely why in this revolutionary moment, Iran boasts of an Islamist wave sweeping the Arab world.
    We need a foreign policy that not only supports freedom in the abstract but is guided by long-range practical principles to achieve it - a Freedom Doctrine [...]. Therefore, just as during the Cold War the United States helped keep European communist parties out of power (to see them ultimately wither away), it will be U.S. policy to oppose the inclusion of totalitarian parties - the Muslim Brotherhood or, for that matter, communists - in any government, whether provisional or elected, in newly liberated Arab states.
    We may not have the power to prevent this. So be it. The Brotherhood may today be so relatively strong in Egypt, for example, that a seat at the table is inevitable. But under no circumstances should a presidential spokesman say, as did Robert Gibbs, that the new order "has to include a whole host of important non-secular actors." Why gratuitously legitimize Islamists? Instead, Americans should be urgently supporting secular democratic parties in Egypt and elsewhere with training, resources and diplomacy.
    We are, unwillingly again, parties to a long twilight struggle, this time with Islamism - most notably Iran, its proxies and its potential allies, Sunni and Shiite. We should be clear-eyed about our preferred outcome - real democracies governed by committed democrats - and develop policies to see this through. A freedom doctrine is a freedom agenda given direction by guiding principles. Truman did it. So can we."

- Quelle leçon à donner aux révoltes arabes ?, Marek Halter (écrivain) - "le travail d'intellectuel, c'est aussi de comprendre les forces en présence".
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/10/quelle-lecon-a-donner-aux-revoltes-arabes_1478076_3232.html
   "Curieux débat celui qui s'est installé en France à propos des événements de Tunisie et d'Egypte. Surtout d'Egypte. "Débat entre les intellectuels", dit la presse. Je dirais plutôt : débat entre militants et intellectuels. Encore que l'on peut être les deux à la fois.
    En tant que militant des droits de l'homme, je ne peux que vibrer avec les jeunes de la place Tahrir au Caire. Je ne peux qu'admirer leur courage et leur détermination. Réclamer plus de liberté, plus de justice, moins de corruption, cela même que nous défendons partout dans le monde. Les Arabes et les musulmans auraient-ils moins droit au bonheur que les Kosovars ou les Lettons chez nous en Europe ?
    Mais le travail d'intellectuel, c'est aussi de comprendre les forces en présence. D'analyser les idéologies en action, les intérêts des puissances étrangères et les dérives possibles d'un mouvement certes spontané mais au sein duquel, comme au sein de tous les mouvements humains, s'affrontent des visions contradictoires. Je m'imagine la juste exaltation des intellectuels du début du XXe siècle à l'annonce des premières manifestations devant le Palais d'hiver à Petrograd. Le monde asservi venait de se mettre en marche. Mais, aujourd'hui, nous admirons moins les textes d'un Lénine que les écrits d'un Victor Serge qui, tout en étant pour le changement, prévoyait le danger d'une dictature qui allait remplacer celle dont la fin réjouissait pourtant son coeur.
    Et avec quel malaise nous lisons aujourd'hui les déclarations d'un Michel Foucault sur la révolution khomeyniste en Iran et la chute du chah. Non, on n'a pas à pleurer le chah. Mais, en analysant l'idéologie de Khomeyni, on aurait vite compris qu'on aurait pu aider les Iraniens à s'opposer à la tyrannie sans soutenir pour autant les mollahs. La virulence de la critique contre les réflexions (http://www.liberation.fr/monde/01012317670-y-a-t-il-une-tradition-democratique-en-egypte-je-l-espere) d'un Alain Finkielkraut me gêne. En essayant de déceler les dérives éventuelles de la révolte égyptienne, il accomplit son travail d'intellectuel. Les autres réagissent en militants.
    Face à ces événements, ce n'est pas la seule chose qui me contrarie. Il y va aussi des politiques et des médias. Il a fallu les événements du Caire et de Tunis, de jeunes immolés ou tués par la police, pour que l'on découvre et que l'on fasse connaître l'organisation mafieuse de Ben Ali et la corruption du clan Moubarak. Nos médias sont pourtant libres. Pourquoi n'ont-ils pas fait leur travail d'investigation et d'information avant que la "rue arabe" ne bouge ? Avaient-ils involontairement intégré ce préjugé répandu en Occident concernant la "corruption naturelle" des Arabes ? Et les dirigeants occidentaux, ceux-là mêmes qui soutenaient le raïs égyptien depuis trente ans, ceux qui s'affichaient avec lui sur les écrans de télévision, ceux qui étaient fiers de l'associer à leurs projets politiques et qui, du jour au lendemain, parce que le vent avait tourné, lui demandaient de partir ?
    Voilà une réflexion pour les intellectuels : d'où vient cette impotence du monde occidental et pourquoi cette pitoyable image donnée par ses dirigeants lors des événements en Egypte ? L'Occident a-t-il encore quelque chose à proposer à ce monde en révolte ? Démocratie, disons-nous.
    Mais la démocratie n'est pas une idéologie. Ce n'est qu'un système réduit aux yeux de la plupart des peuples au suffrage universel. Aussi ont-ils raison de s'en méfier. Hitler n'est-il pas devenu chancelier démocratiquement ? Le Hezbollah n'a-t-il pas pris démocratiquement le pouvoir au Liban ? Les Frères musulmans ne pourraient-ils pas accéder au pouvoir en Egypte par la voie démocratique ? Oui, je l'avoue, j'étais heureux de constater que la plupart des jeunes de la place Tahrir préféraient le mot "justice" à celui de démocratie.
    Qu'avons-nous à donner au monde musulman en marche ? De nos conseils, il n'a que faire. De notre culture ? Il l'achète quand il en a les moyens et l'envie. Ne trouve-t-on pas déjà, dans le Golfe, pêle-mêle, la Sorbonne, le Louvre, le Centre Pompidou, le Musée Guggenheim, la Coupe du monde de football et les centres de recherche les plus sophistiqués ? Ce n'est pas le voile qui empêcherait une jeune femme d'utiliser la plus pointue des technologies. Le danger pourtant est grand à ce que l'intolérance prenne la place de l'injustice.
    Sommes-nous capables de montrer à ces centaines de millions d'hommes et de femmes qui se réclament de l'islam que la foi, la liberté et la prospérité peuvent cohabiter ? Nous aurions pu. Mais nous n'étions plus là au moment précis où l'histoire s'est mise en marche. Quand nous nous sommes réveillés, à la table de jeux, de l'autre côté de l'échiquier, la place était déjà occupée : la Chine. Le seul pouvoir vraiment laïque aujourd'hui et qui, aux yeux des démunis, paraît prospère. Et plus encore dans notre monde en crise. Il y manque la liberté ? Le milliard quatre cent millions de Chinois la découvre sur la nouvelle place du Palais d'hiver, là même où se retrouve le milliard quatre cent millions de musulmans et qui s'appelle le Net.
    Nous, nous en sommes réduits au rôle de ce qu'Arthur Koestler appelait les kibbitzer, ceux qui assistent à un tournoi d'échecs et qui donnent des conseils à l'un ou l'autre joueur, sans que ceux-ci les suivent.
    Je suis injuste. Nous avons, nous les Occidentaux, joué un rôle dans les événements auxquels nous assistons et à ceux qui suivront : nous avons persuadé les dictateurs que nous courtisions de faire semblant de se libéraliser. Or, comme l'a si bien remarqué Alexis de Tocqueville : "Le plus dangereux moment pour une dictature c'est quand elle commence à se réformer." Soyons présents sur toutes les places de la liberté dans le monde. Mais n'oublions pas notre devoir d'intellectuel : l'esprit critique. De la direction qu'emprunteront les foules en révolte, notre avenir dépend également."


France

- "M. Hessel, vous ne m'apparaissez pas fidèle à l'universalité de nos valeurs", Sidney Chouraqui (avocat honoraire, engagé volontaire des Forces françaises libres) - "à Déclaration universelle, indignation universelle, pour tous les "damnés de la terre" et pas sélective pour la Palestine".
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/10/m-hessel-vous-ne-m-apparaissez-pas-fidele-a-l-universalite-de-nos-valeurs_1477327_3232.html
   "Cher compagnon de combat,
   Je suis, M. Hessel, votre aîné de trois ans, ancien engagé volontaire des Forces françaises libres avec Leclerc. Nous avons mené la même lutte contre le nazisme. Vous avez été "témoin" (je cite une interview) de l'élaboration de la Déclaration universelle des droits de l'homme. René Cassin, en fut le maître d'œuvre et vous lui rendez hommage. J'ai eu moi-même le privilège de l'associer à certaines actions mémorielles alors qu'il était président de l'Alliance israélite universelle. A ma modeste mesure, je milite en suivant sa voie. [...]
    Mais ce qui devrait "nous" unir c'est un combat pour que "tous les Etats s'engagent à respecter les droits universels" de l'homme (sic). Et là, vous me voyez perplexe. Car vous n'évoquez dans votre livre que la situation en Palestine, votre "principale indignation". Il y a, qui ne le sait, matière à s'indigner tant du côté palestinien qu'israélien. Mais pourquoi "principale" ? Il est des lieux où le malheur est, ou a été, plus grand qu'en Israël et en Palestine : la Tchétchénie, le Tibet colonisé et opprimé depuis soixante ans, le Darfour avec ses populations noires massacrées par des milices arabes, le Kurdistan… Ne méritaient-ils pas au moins une mention ? Les victimes y sont cent, mille fois plus nombreuses qu'en Palestine. Que de Münich aujourd'hui, contre lesquels nous nous sommes dressés hier ! Prônerez-vous le boycott de la Chine, de la Russie, de l'Iran qui pend ses opposants ou les lapide ?
    Rien sur ce qui devrait être pour vous une indignation majeure : la présidence de la commission des droits de l'homme de l'ONU confiée… à la Libye tortionnaire des infirmières bulgares et d'un Palestinien. Au lieu de vouloir présider un nouveau colloque en faveur du boycott d'Israël, n'y a-t-il pas urgence à réfléchir, avec mesure, à la double légitimité qui anime les peuples israélien et palestinien ? Et au moins autant, au statut des minorités en terres d'Islam après les massacres récents de chrétiens dont vous n'avez pas (ou peu ?) parlé, tout comme de la situation dans les pays arabes contre laquelle se sont "indignés" les jeunes en Tunisie, et qui ne semble pas vous avoir fortement mobilisé. Pas un mot sur la conférence de Durban confisquée par nombre d'Etats (dont nous avions prôné l'indépendance) au profit de la seule cause palestinienne, écran de fumée devant leurs exactions.
    Ah, si vous aviez mis votre nom et votre plume au service de toutes ces victimes qui ne sont pas des "nanties" médiatiques, vous seriez véritablement allé "contre le vent" de la raison d'Etat et des intérêts économiques. A vous lire, "universel" me semble être devenu "univoque". A Déclaration universelle, indignation universelle, pour tous les "damnés de la terre" et pas sélective pour la Palestine. Sur cette question, je ne vous reconnais plus : omissions, faits tendancieux, discours manichéen. Ce qui me navre c'est que ces excès risquent de décrédibiliser aux yeux des jeunes votre fidélité à nos idéaux et nuire à notre cause pour la paix en crispant les bonnes volontés en Israël.
    Dans votre texte, vous vous indignez de ce que des "juifs (les Israéliens) puissent perpétrer eux-mêmes des crimes de guerre", en vous basant sur le rapport Goldstone, contesté tant par les Israéliens que par le… Hamas ! Vous avez raison. Mais vous ne dites pas que des condamnations ont été prononcées en Israël. On attend la même chose du Hamas accusé lui aussi, vous omettez de le dire, de "crimes de guerre" dans ce rapport. Equité ?
    Pas un mot sur le sort de Gilad Shalit, qui a ému la ville de Paris, pris en otage pour être échangé contre des gens qui ont tué ou voulu tuer délibérément et exclusivement des civils. Il est réduit au secret depuis cinq ans, sans recevoir la moindre visite de la Croix Rouge ou colis. Tout cela est-il conforme au droit humanitaire ? J'aurais aimé lire qu'en rencontrant le Hamas vous aviez obtenu au moins une visite.
    Enfin, comment pouvez-vous sérieusement écrire que "le Hamas n'a pas pu éviter d'envoyer des rockets" (par centaines) sur les civils israéliens (que vous ignorez) ? Hamas impuissant à Gaza ? Vous prônez la non-violence, mais contre Israël vous "comprenez" le terrorisme au nom du "désespoir", rhétorique commode de tous les fanatismes. Il ne semble pour vous "inacceptable" que parce qu'il est "inefficace". Avons-nous délibérément visé des civils dans des contextes autrement désespérants ? Martin Luther King, qui mit en garde contre les dérapages antisémites de l'antisonisme, n'eut pas recours au terrorisme, ni Gandhi.
    M. Hessel, ne vous méprenez-pas : il n'est pas question ici de défendre le gouvernement israélien, durement critiqué dans son propre pays par des journalistes (qui, eux, ne seront pas torturés). Mais Israël comme la Palestine doivent être jugés avec la même rigueur au regard des droits de l'homme. Car ils sont les mêmes en Palestine, au Tibet ou en Israël. [...]
    Je regrette d'avoir à vous le dire, ancien camarade de combat : par vos silences, vos indulgences militantes, vous ne m'apparaissez pas fidèle à l'universalité de nos valeurs. De ce point de vue, le conflit israélo-palestinien peut nous intéresser dans la mesure où, eu égard à sa complexité historique et éthique, il met à l'épreuve notre capacité à appliquer équitablement cette universalité. J'en suis désolé, je ne trouve pas cette équité dans votre livre mais matière à m'"indigner"…"
- Florilège significatif de réactions (un record de plus de 140 commentaires haineux) :
http://www.lemonde.fr/idees/reactions/2011/02/10/m-hessel-vous-ne-m-apparaissez-pas-fidele-a-l-universalite-de-nos-valeurs_1477327_3232_7.html
- Anima (10/02/11 09h47)
   "[...] la haine entre Palestiniens et Israeliens a une origine: la création brutale de l'Etat d'Israel en terre palestinienne, et l'expropriation de centaines de milliers de Palestiniens."
- philippe-marrel (10/02/11 10h21) - être juif = "appartenir au groupe des oppresseurs".
   "[...] Monsieur Hessel, en tant que Juif, souffre de la responsabilité de sa communauté dans la genèse et la gestion du conflit israelo-arabe. C'est son appartenance au groupe des oppresseurs qui suscite cette indignation en retour. [...]"
- Patrice GEORGE (10/02/11 11h06)
   "Dès que l'on critique Israël, la grosse artillerie est sortie! Qu'il ait mis l'accent sur le drame palestinien est un choix visiblement volontaire car je subodore que M Hessel est, ou a été, un admirateur du grand pays qu'à été Israël avant de se transformer en état oppresseur et colonisateur. [...]"
- lucienne-h (10/02/11 11h12)
   "Mr Hessel gène au demeurant,tant mieux s'il incommode des supporteurs de la conduite du lobby militaro industriel Israélien,il ne s'affiche pas comme complice!"
- Christian Raffalli (10/02/11 12h29)
   ""Tuer délibérément des civils" ? et les 1300 morts aux 3/4 civils, femmes et enfants, de "plomb durci", M. Chouraqui, vous les oubliez ? Evidemment, vous contestez le rapport Goldstone. Trop facile de convoquer tous les malheurs du monde, Darfour, Tibet, Tchétchénie, etc... Israël nous touche infiniment plus, c'est injuste, mais c'est ainsi. [...]"
- Abdullah Z. (10/02/11 13h41)
   "La colonisation est un crime contre l'humanité, point-barre, qui plus est au XXI° siècle. Défendre les colonisés contre des prédateurs serait nuisible! Stoppez ces attaques coordonnées indignes contre un homme courageux. Vous supportez Israel, OK, laissez au moins s'exprimer ceux qui refusent de vous suivre aveuglement."
- Pierre P. (10/02/11 14h01)
   "On connait bien malheureusement cet angle de vue qui défend les positions actuelles du gouvernement en place en Israël. La peur, la paranoïa, le sentiment de supériorité, la colonisation ont tué toutes les tentatives d'aller vers la paix. [...]"
- François G (10/02/11 14h17)
   "Encore une intervention d'une personnalité juive écrite sous le prisme du sionisme. Marre de ce communautarisme intégriste, vous intéressez-vous à d'autres sujets ? [...] Les valeurs d'Israël sont très loin de l'humanisme universel que la France symbolise."
- Pavel Kononov (10/02/11 15h49) - merci à Hessel de montrer qu'il existe des "bons juifs", c'est-à-dire qui ne défendent pas l'ignoble Etat juif.
   "Merci encore à M. Hessel de nous rappeler, à chaque tribune qui se dresse contre lui, que tous les juifs ne sont pas comme M. Chouraqui, incapable de réfléchir hors d'un reflexe communautariste, aveugle aux exactions commises par les gouvernements israéliens, et sourd aux valeurs universelles dont pourtant il ose se prévaloir."
- Dico (10/02/11 17h21)
   "Arguments archiconnus et ressassés par ceux qui, contre tout esprit de justice, s’évertuent à entretenir le silence pesant qui couvre les activités criminelles d’un état adoré tel un totem par ses dévots. [...]"
- michel (10/02/11 18h55)
   "Monsieur Chouraqui reprends les arguments de BHL , dommage ,il reste que la colonisation israélienne depuis plus de 40 ans constitue le principal foyer de toutes les violences qui frappe le moyen orient [...]"
- Daffodil (10/02/11 19h45)
   "Et voilà comment un ancien résistant en vient à défendre la politique d'occupation menée depuis trente ans par un État né lui-même du terrorisme. Aveuglement."
- PATRICE SANCHEZ (10/02/11 21h17)
   "Décidément ces sionistes ou sympathisants tiennent des propos difficilement supportables, une telle mauvaise foi, un tel aveuglement sont tout simplement affligeants ! Tout mon soutien à monsieur Hessel"
- Philippe Fritsch (10/02/11 21h21)
   "Le fait d'insister sur un sujet ne signifie pas qu'on ignore, volontairement ou pas, les autres : c'est un recentrage. Le problème soulevé par M. Hessel concerne celui d'une nation qui sur la scène internationale des puissants de ce monde est considérée comme un parangon de vertu, de démocratie, et d'excuses… [...]"
- ml10 (10/02/11 22h41) - la Shoah est une raison supplémentaire de détester la "barbarie israélienne".
   "M.Chouraqui ne fait que reprendre l'argumentaire de la Hasbara [...] pour détourner l'attention des crimes d'Israël. Nous sommes plus sensibles à la barbarie israélienne parce que, de la part de nos cousins en Bible, des parents de Spinoza, d'Hannah Arendt, de Sigmund Freud et de Karl Marx (et bien d'autres), des descendants des victimes de l'extermination, nous attendions mieux"
- Phil (10/02/11 23h34)
   "Evidemment c'est très embêtant pour ceux qui sont prêts encore et toujours à défendre la cause d'Israël qu'un homme parfaitement intègre comme Stéphane Hessel, d'origine juive, s'élève avec force contre le comportement de cet état colonisateur et sans respect du droit international. [...]"
- Bordelais (11/02/11 01h39) - la Shoah est une "circonstance aggravante" légitimant la haine de l'Etat juif.
   "[...] Les actes d'Israël en 1982 et 2006 au Liban et en 2008 à Gaza n'auraient jamais été pardonnés à un autre Etat. Que les victimes d'hier fassent cela constitue des circonstances aggravantes. Qui peut le nier?"
- LUCAS LECONTE (11/02/11 17h33) - le caractère démocratique d'Israël est aussi une raison de plus pour le détester.
   "[...] Si l'on s'indigne du comportement d'Israël, c'est bien parce qu'elle se targue d'être une démocratie, ce qui n'est pas le cas du Soudan ou de la Chine. [...]"

- Israël n'échappera pas à la révolution du Proche-Orient, François Bonnet (Médiapart) - Chez Médiapart, on se réjouit de la perspective d'une Egypte mettant fin à "cet édifice" de la coopération et de l'accord de paix avec Israël. Pour le site d'Edwy Plenel, "Hosni Moubarak aura été le garant de ce statu quo pourtant appelé « processus » même s’il masque un immobilisme destructeur" entretenant le "malheur palestinien". Traduction : tout ira tellement mieux dès que le Caire se montrera à la hauteur de l'honneur arabe contre les impardonnables sionistes !
http://www.mediapart.fr/journal/international/110211/israel-nechappera-pas-la-revolution-du-proche-orient
http://www.france-palestine.org/article16704.html
   "A cette révolution proche-orientale, Israël ne pourra pas échapper. Par un simple communiqué, son gouvernement a dit espérer une « transition sans secousse ». Est réaffirmée la nécessité de préserver le traité de paix qui « sert les intérêts des deux pays et constitue une garantie pour la stabilité de l’ensemble de la région ».
    La veille encore, plusieurs de ses dirigeants voulaient se cramponner à un scénario qui aurait vu un transfert du pouvoir ordonné d’Hosni Moubarak à son vice-président Omar Souleiman. Les principaux ministres et responsables politiques israéliens le connaissent parfaitement et ont fait savoir combien ils l’appréciaient.
    Chargé des missions délicates, Omar Souleiman a, depuis des années, multiplié les médiations comme les reprises en main. Maintien du blocus de Gaza sur sa frontière égyptienne ; répression des Frères musulmans comme des militants du Hamas ; concertation sur les problèmes de sécurité ; opposition frontale au Hezbollah libanais : Omar Souleiman connaissait tous les acteurs palestiniens et israéliens. Il est, avec Moubarak, le meilleur garant du traité de paix signé en 1979 entre les deux pays, traité qui a, depuis, déterminé l’ordre régional.
    Le basculement de l’Egypte dans une nouvelle histoire met à bas cet édifice. [...] Faut-il s’en inquiéter ou, au contraire, s’en féliciter ? [...] Car cet écroulement du régime Moubarak fait également tomber le rituel d’un « processus de paix » en panne depuis quinze ans. De concert avec Israël et avec les administrations américaines successives – et tout particulièrement avec l’administration Bush –, Hosni Moubarak aura été le garant de ce statu quo pourtant appelé « processus » même s’il masque un immobilisme destructeur.
    Les innombrables réunions et sommets de Charm-el-Cheikh, les innombrables reprises de négociations aussitôt bloquées ont ainsi rythmé la vie d’une région bloquée. Et les dirigeants israéliens ont ainsi pu brandir sans relâche l’argument de régimes dictatoriaux, corrompus et instrumentalisant le malheur palestinien pour, non seulement ne rien céder, mais poursuivre à marche forcée le processus de colonisation des territoires occupés. [...]"
- Les Égyptiens, Obama et Israël, Denis Sieffert (Politis) - Chez les altermondialistes de Politis aussi on se réjouit de la possible "nouvelle donne au Proche-Orient qui briserait le statu quo actuel (à l’abri duquel Israël intensifie la colonisation)".
http://www.politis.fr/Les-Egyptiens-Obama-et-Israel,12991.html
   "[...] En dépit des évidences, une partie de notre presse continue d’agiter le « spectre islamiste », ou bien la peur du chaos. Il faut noter à quel point cette vision emprunte à la droite israélienne. L’angoisse israélienne, réelle ou feinte, déteint sur une partie de nos élites, et sur notre presse. C’est aussi cette angoisse qui bride l’action d’Obama. [...]
    En revanche, Obama a tout à craindre, au sein de son propre électorat, d’une crise avec Israël. La campagne dont il est d’ores et déjà la cible dans la presse et les milieux politiques israéliens a de quoi l’inquiéter. Il y est décrit comme un lâche qui abandonne ses alliés… Comprendre Moubarak aujourd’hui, Nétanyahou demain. Une nouvelle donne au Proche-Orient qui briserait le statu quo actuel (à l’abri duquel Israël intensifie la colonisation) ne déplairait pourtant pas au président américain. [...]"


"Processus de paix"

- UN partners in Arab campaign presenting female terrorist as role model to the Arab world (PMW) - "Dalal Mughrabi, who in 1978 led the most lethal terror attack against Israel, in which 37 civilians were killed, was venerated in the clip as a role model for "Martyrdom" and "victory over enmity"."
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=4631
   "As part of a TV campaign to "support women's issues" in the Arab world, a TV clip presenting several "model women" was broadcast on more than 50 Arab TV stations including Palestinian Authority TV. One of the women promoted as role models for Arab women today is famous for her terrorist attack that killed dozens, and another is famous for celebrating the Martyrdom deaths of her children. The clip was broadcast as part of the "White Hands Campaign - The largest media campaign to support women's issues," which is organized "by the Arab Producers Union for TV (APUTV) in cooperation with the United Nations Population Fund (UNFPA)," according to the campaign's English website [accessed Feb. 9, 2011].
    Entitled The Model Woman, the clip honors different Arab women of the past, assigning to them various virtues and accomplishments. Dalal Mughrabi, who in 1978 led the most lethal terror attack against Israel, in which 37 civilians were killed, was venerated in the clip as a role model for "Martyrdom" and "victory over enmity". Al Khansa, a 7th century Arab poet, who celebrated her four sons' Martyrdom deaths in battle was praised as an example of "resolve" and "Martyrdom and giving". The campaign's English website also states that "APUTV works under the umbrella of the Arab League, and through the Arab Ministers Information Council." And that "APUTV's official headquarters are in Cairo- Egypt." [...]"

- Palestine Papers: PLO denies that there is a "Jewish people" (Elder of Ziyon) - "the official PLO position is to deny an undeniable fact because that fact may makes their negotiating position weaker!"
http://www.newsrealblog.com/2011/02/10/cynical-plo-denies-the-undeniable-jews-exist/
   "When The Guardian and Al Jazeera released “The Palestine Papers,” they chose to write articles about a very small percentage of them — and then they twisted what the papers actually said to advance their agenda. In fact, the papers have a lot of information that is quite newsworthy that the Guardian decided against publicizing — precisely because it makes the Palestinian Arab leaders look like fools, liars or both. Here’s just one example out of many.
    One paper is called “Talking Points on Recogntion [sic] of Jewish State,” where the PLO details its reasons for not accepting Israel as a Jewish state. The paper includes an annex that discusses the implications of such recognition. One of them is: "Recognizing the Jewish state implies recognition of a Jewish people and recognition of its right to self-determination. Those who assert this right also assert that the territory historically associated with this right of self-determination (i.e., the self-determination unit) is all of Historic Palestine. Therefore, recognition of the Jewish people and their right of self-determination may lend credence to the Jewish people’s claim to all of Historic Palestine."
    There is no controversy over the existence of the Jewish people. The Jews have been recognized as a nation by the entire world for some 3000 years. (Here’s an example from 1850, and an anti-Semitic example from 1743.) The Koran seems to say it as well. It is simply a fact. Which means that the official PLO position is to deny an undeniable fact because that fact may makes their negotiating position weaker!
    Also, note that while they use as their reason for denying Jewish peoplehood the possibility that it might be used against them in negotiations over the Green Line, that same denial can be (and is) used by Palestinian Arabs to deny the Jewish right to self-determination anywhere. Yasser Arafat and other senior PLO officials used to tell everyone that there was never a Temple in Jerusalem. The official Palestinian Authority Ministry of Information website had an article last year that denied that there was any Jewish connection to the Western Wall, a claim that was repeated in official PA media.
    The fact is that any recognition that Jews have historical ties to the land of Israel is threatening to a “people” who have only sprung up in the last century. The very existence of a Jewish people is a natural extension of that fear. As a result, the Palestinian Arab leaders must go to great lengths to ensure that they can lie consistently about the non-existence of the Jewish nation. After all, if self-determination is a human right, then the Jews have that right as well — but only if the Jews are a people.
    Here we can see that the Palestinian Arabs know that their proposition is absurd, but they willingly choose to lie about a historical fact because the truth is uncomfortable to them. Why should we believe them about anything else?"
- Palestine Papers: Arguments about "two states for two peoples" (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/palestine-papers-arguments-about-two.html

- Palestine Papers: Jews legally own land in the territories (Elder of Ziyon) - "the document describes some specific lands indisputably owned by Jews - even according to the Palestinian Arabs".
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/palestine-papers-jews-legally-own-land.html
   "Here's another EoZ scoop that the Guardian could have broken - but decided not to. In another bombshell document that the Guardian and Al Jazeera did not believe is newsworthy, in 2008 the PLO wrote a paper describing the legal rights of Jews to lands that they owned prior to 1948. The intent was to have a position ready in case Israel brought the issue up in negotiations. It was not presented to Israel.
    It is astonishing to read paragraphs like these from the PLO: "Jews who owned land have the right to have their land restored to them or to be compensated, if restitution is not materially possible. Jews are entitled to compensation for other material and non-material losses, including lost profits, lost income, etc. caused by their displacement and dispossession." Of course, they hold this position because they do not want to appear hypocritical with their demands from Israel. (The PLO also includes an annex to list legal arguments that Jews do not have any rights to the land anymore, in case they need to use those arguments publicly.)
    Some of the parts are fascinating. For example, it describes (and implicitly supports) the bigoted British policy of severely restricting the rights of Jews - and only Jews - to buy land before 1948: "In 1940, in response to Arab concerns regarding Jewish land ownership in Palestine, the British introduced restrictions on land transfers to Jews. Pursuant to the Palestine (Amendment) Order-in-Council of 25 May 1939, the High Commissioner was authorized to prohibit and regulate land transfers.23 Acting on these powers, the High Commissioner adopted the Land Transfer Regulations, 1940, which established three zones: Zone A (16,680 km2), where l
and could generally not be transferred except to Palestinian Arabs; Zone B (8,348 km2), where land transfers from Arabs to Jews required permission that was generally withheld; and land outside Zones A and B (1,292 km2), which could be freely transferred.24 According to the hand-drawn map annexed to the Regulations, what became Gaza and the West Bank was entirely Zone A, meaning that land transfers to Jews were, with few exceptions, prohibited.25 Britain apparently repealed these Regulations upon the termination of its Mandate (12 May 1948).26"
    Between 1948 and 1967, Jordan and Egypt essentially confiscated Jewish-owned land, against international humanitarian law: "The Custodian [of Enemy Property] held and administered Jewish-owned in the West Bank until 1967 according to the Trading with the Enemy Ordinance (as opposed to administering the land like absentee property according to the powers and rules of IHL).38 Some of these assets were used by the Custodian for public purposes, such as the establishment of refugee camps, the rehabilitation of refugees, and the setting up of army camps and marketplaces. In other cases, the property was leased to private individuals, who used the land for agricultural, commercial or residential purposes, depending on its characteristics. (...) By the Order Providing Regulations for the Administration of Jews’ Property in the Areas Subject to the Control of the Egyptian Forces in Palestine, No. 25 (issued in 1948, published in 1950), Egypt appointed a Director General to administer property owned by Jews who fled in 1948. The Director General used the parcels for public projects, including refugee camps for Palestine Arabs, or leased them for private uses.41"
    Finally, the document describes some specific lands indisputably owned by Jews - even according to the Palestinian Arabs. [...]"


Israël

- 2011 : Un séisme politique et militaire au Proche-Orient, Alex Fishman (Yediot Aharonot) - "la révolution en Egypte changera le ton et l’attitude de l’Autorité palestinienne vis-à-vis des contacts avec Israël et donnera lieu à plus de revendications de la part des Palestiniens, pour que l’Autorité ne soit pas vue comme collaborant avec Israël".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Jeudi-10-fevrier.html
   "Après avoir qualifié 2010 d’année déterminante pour le nucléaire iranien, les renseignements militaires qualifient 2011 d’année stratégique, c’est-à-dire que l’on s’attend à des changements stratégiques spectaculaires au Proche-Orient d’ici la fin de l’année. Il s’agit là de l’évaluation annuelle des renseignements militaires qui sert de base au programme de travail de Tsahal pour l’année à venir. Ce début 2011 a surpris les renseignements militaires à deux titres : Non seulement, ils n’avaient pas prévu l’ampleur de l’aversion du peuple égyptien pour le régime de Hosni Moubarak, mais ils ont également été surpris par la réaction du gouvernement américain vis-à-vis de ce régime.
    Mais l’Egypte n’est pas le seul pays où il pourrait y avoir des bouleversements cette année. Selon les renseignements militaires, l’Autorité palestinienne ne prendra pas forcément l’initiative de déclarer unilatéralement l’indépendance de l’Etat palestinien en septembre, mais, durant l’année, encouragera les pays du monde à reconnaître l’Etat et, d’ici la fin de l’année, fera en sorte que la majorité des pays-membres de l’ONU reconnaîtront l’Etat palestinien.
    Selon les estimations actualisées, la révolution en Egypte changera aussi le ton et l’attitude de l’Autorité palestinienne vis-à-vis des contacts avec Israël et donnera lieu à plus de revendications de la part des Palestiniens, pour que l’Autorité ne soit pas vue comme collaborant avec Israël.
    Les renseignements militaires estiment aussi que le Liban pourrait tomber cette année entre les mains du Hezbollah et que le Sinaï pourrait devenir une région problématique si les bédouins intensifient leurs activités contre l’armée égyptienne."


Gaza & Hamas

- Départ Moubarak : deuxième journée de manifestations de joie à Gaza (AFP) - "Les manifestants ont exprimé l'espoir que le Caire allait soutenir la "cause palestinienne" et "combattre l'ennemi sioniste"."
http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/monde/afp_00321810-depart-moubarak-deuxieme-journee-de-manifestations-de-joie-a-gaza.htm
   "Quelque 2.000 étudiants palestiniens proches du mouvement islamiste Hamas ont défilé samedi à Gaza pour célébrer la chute du régime du président égyptien Hosni Moubarak, pour la deuxième journée consécutive. [...] Les manifestants ont exprimé l'espoir que le Caire allait soutenir la "cause palestinienne" et "combattre l'ennemi sioniste". La veille, le porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, avait appelé "la direction égyptienne à décider immédiatement la levée du siège de Gaza et l'ouverture du terminal égyptien" à Rafah, à la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte. [...]"

- La situation en Egypte inquiète les Palestiniens de Gaza, Nicolas Falez (RFI, 10 février) - "chose encore impensable, il y a quelques jours les tunnels ont commencé à fonctionner en sens inverse", en exportant des biens vers l'Egypte. Plus précisément, c'était "chose impensable" surtout pour un journaliste français...
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110210-situation-egypte-inquiete-palestiniens-gaza
   "Ils sont désoeuvrés, ces hommes des services de sécurité du Hamas qui gardent le terminal de Rafah, le seul point de passage entre la bande de Gaza et l’Egypte. Un point de passage qui n’a pas vu un voyageur depuis une semaine environ. « D’habitude, il y a environ 500 personnes qui passent chaque jour, nous dit le garde. Mais ça s’est arrêté d’un coup avec les évènements en Egypte ». [...] Et puis, chose encore impensable, il y a quelques jours les tunnels ont commencé à fonctionner en sens inverse : « On a parlé avec les Egyptiens de l’autre côté, ajoute le Gazaoui, ils ont vraiment des problèmes, alors on leur a fait parvenir de la farine, des pommes de terres, et de l’essence pour les voitures »."

- Wikileaks: Souleimane avait promis d'empêcher la prise de pouvoir du Hamas (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Wikileaks-Souleimane-avait-promis-d-empecher-la-prise-de-pouvoir-du-Hamas_303096.html
   "Selon un document révélé par WikiLeaks, le vice-président Omar Souleimane avait promis en 2005 à Israël qu'il empêcherait le Hamas de prendre le pouvoir dans la Bande de Gaza."


Judée-Samarie

- Israel dismantling Huwwara checkpoint (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/israel-dismantling-huwwara-checkpoint.html

- Arabs to uproot 3000 trees - because they are too Jewish (Elder of Ziyon) - "Il est clair que ces conifères font partie du Projet Sioniste".
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/arabs-to-uproot-3000-trees-because-they.html
Adaptation française JSS :
http://jssnews.com/2011/02/10/les-palestiniens-vont-detruire-une-foret-trop-juive-a-leur-gout/
   "Le responsable du chantier géant de la ville nouvelle palestinienne de Rawabi, en cours de construction dans les Territoires Disputés, dit aujourd’hui avoir l’intention d’abattre une petite forêt de 3.000 arbres car ils ont été plantés par le Fond National Juif. Il a cependant ajouté avoir l’intention de replanter quelques centaines d’oliviers “palestiniens” à la place.
    Bachar al-Masri a déclaré que « l’identité de la ville est destiné à être palestinienne et les éléments israéliens tentent de manipuler la question ». Vous trouvez cela ridicule ? Moi aussi. D’autant que tant les abattages que les nouveaux plans sont payés par les fonds européens. Comme si cela avait la moindre importance de détruire une forêt pour en remettre une à la place… Tout en utilisant l’argent qui devrait être utilisé pour lutter contre la corruption et l’éducation (par exemple).
    La décision du chef du chantier a été prise après un article publié dans la presse palestinienne. Un Israélien, converti à l’islam et ayant des responsabilités au Fatah, y expliquait qu’il serait honteux de laisser ces arbres juifs en plein cœur du territoire national palestinien. Uri Davis (le converti) a par ailleurs critiqué l’espèce choisie pour être plantés par les Juifs. « Ce sont des pins qui n’ont rien à faire dans le décor naturel de la région. Comme certaines personnes. Cela ajoute l’insulte à la blessure. Il est clair que ces conifères font partie du Projet Sioniste. »
    Fait intéressant : il y a eu des conifères en Israël depuis l’ère jurassique. Il me semble que ces conifères peuvent donc être considérés comme faisant partie du décor naturel de la région. C’est plus vieux que l’invention du peuple palestinien (et en milliers d’années plus vieux !). Mais l’arbre en question est appelé Gharqad dans le Coran. Cela signifie l’« arbre des Juifs ». L’arbre qui les protégera lorsque tous les autres arbres diront croire en Allah ; et qu’ils guideront les Musulmans pour trouver les Juifs qui se cachent derrière ces arbres, pour les égorger. Le tout, conformément à la volonté d’Allah. [...]"


Monde arabe

- Première manifestation d'islamistes à Tunis (AP) - "Pourquoi nous imposer la monogamie alors que l'islam nous autorise à prendre jusqu'à quatre épouses ?"
http://fr.news.yahoo.com/3/20110211/twl-tunisie-islamistes-manifestation-1be00ca.html
   "Plusieurs centaines d'islamistes ont manifesté vendredi après-midi à Tunis pour réclamer notamment la libération des détenus condamnés en vertu de la loi antiterroriste jugée anticonstitutionnelle par la société civile. Des partis d'opposition ont longtemps accusé le gouvernement de se servir de cette loi pour porter atteinte aux droits de l'Homme et condamner des centaines de jeunes pour des "motifs fallacieux" dans des "procès inéquitables".
    "Non à la loi sur le terrorisme", "non à l'interdiction de la barbe", "non à l'interdiction du voile", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants qui parcouraient l'avenue Bourguiba, la principale artère de la capitale, en entonnant des chants religieux et en scandant "Allahou Akbar" (Dieu est le plus grand). C'est la première manifestation d'islamistes à Tunis depuis la dissolution du mouvement Ennahdha en 1992 et également depuis le retour du chef de ce mouvement Rached Ghannouchi après 23 ans d'exil en Angleterre.
    "Ce n'est pas à l'appel d'Ennahdha que nous sommes là. C'est une manifestation spontanée partie de la mosquée Zitouna" distante d'environ un kilomètre, a tenu à préciser Ismaïl Hammami, 25 ans, qui se dit néanmoins Nahdhaoui. "On ne veut pas que la politique interfère dans la religion. On veut que les mosquées soient ouvertes sans interruption, que le port du voile soit libre. Pourquoi nous imposer la monogamie alors que l'islam nous autorise à prendre jusqu'à quatre épouses ?" revendique Mokhtar Yacoubi, un moniteur de sport, la quarantaine.
    Sous le régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, les mosquées n'ouvraient qu'aux heures de prière, alors qu'auparavant elles étaient accessibles aux fidèles sans discontinuer. Les autorités justifiaient cette mesure en accusant les partisans d'Ennahdha d'utiliser ces espaces religieux pour tenir des "réunions politiques"."


Turquie

- Turquie : Ankara fustige Israël dans son rapport sur l'attaque du Mavi Marmara (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Turquie-Ankara-fustige-Israel-dans-son-rapport-sur-l-attaque-du-Mavi-Marmara_303143.html
   "Israël a fait un usage "excessif" de la force et bafoué le droit international au cours de l'assaut lancé contre le navire d'aide humanitaire Mavi Marmara, au cours duquel neuf Turcs avaient été tués en mai, a affirmé une commission d'enquête turque dans son rapport final présenté vendredi."

- Turkey's absurd flotilla report (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/turkeys-absurd-flotilla-report.html
   "Turkey today released its report on the flotilla incident. I haven't yet found the full report, but the conclusions are laughable. Here are some:
   "3. There were no firearms on board the ships." Well, there was at least one, as an IDF soldier got shot with a bullet that didn't come from the IDF. Bullet casings were also found.
   "4. Prior to the convoy’s departure, an understanding was reached among Turkish, Israeli and American officials that the convoy would eventually steer towards the Egyptian port of Al-Arish, when faced with compelling opposition. Events demonstrated that Israel did not abide by this understanding." This is a completely new claim. Certainly the captain nor the organizers ever said they would accept going to anywhere but Gaza - they repeatedly said the opposite when communicating with the IDF. In addition, the IDF told the flotilla repeatedly that they have the option of going to Ashkelon and getting the aid all sent to Gaza - why wouldn't they have asked them to go to El Arish? This is a really fishy story to pop up out of nowhere, and it shouldn't take long to get US or Israeli clarification.
   "5. No attempt was made by the Israeli forces to visit and search the vessels before taking any other action. (...) 13. Prior to their attack, the Israeli forces did not proceed with standard warning practices, i.e. firing across the bow, to indicate an imminent use of force. 14. Israeli forces initially tried to board the Mavi Marmara from zodiacs. At this stage, the Israeli forces fired the first shots." This is ridiculous. The videos show very clearly that the passengers were throwing items onto the Israeli boats before they attempted to board, so at least on the Mavi Marmara it was clear that they could not board peacefully. We've also seen videos of the IHH members brandishing iron pipes to stop any attempt to board from the sea, well before the helicopters were deployed. The other boats in the flotilla were boarded peacefully because they did not offer any resistance. The Turks are knowingly lying.
   "15. The nature and magnitude of the Israeli attack caused panic among the passengers who, in fear for their lives, reacted in self-defence." Reacted? They had already prepared themselves with slingshots, broken bottles, pre-cut iron bars and chains. Doesn't sound like a "reaction" to me!
   "17. The Israeli forces opened fire with live ammunition from the zodiacs and helicopters onto the passengers on deck, resulting in the first casualties." They fired stun grenades. Shooting from a helicopter with 9mm guns does not make any sense, and, again, none of the videos show anything close to these allegations - and the video smuggled out by the activists showed the helicopters very clearly.
   "19. Israeli soldiers fast-roped down to the Mavi Marmara from helicopters. Three were subdued by the passengers. They were taken to the lower decks where they were treated for their non-lethal injuries." "Subdued" must be the Turkish word for "mercilessly attacked with knives and iron bars." "Taken" must be the Turkish word for "kidnapped." I don't yet know what the Turkish word for "throwing off the deck" is.
   "22. The Israeli forces attacked the other ships as well. Violence by Israeli soldiers occurred on all the ships of the convoy." What a great investigation to discover these new injuries so many months later!
   "26. Throughout the hours-long journey to Ashdod, the passengers aboard the Mavi Marmara, including the Captain, and some on the other ships were subjected to severe physical, verbal and psychological abuses. (...) 28. Throughout the ordeal, passengers from virtually all the nationalities represented in the convoy were indiscriminately and brutally victimized by Israeli forces." I can't wait to read the details on these."

- Tsahal a été « réglo », Meir Ben-Hayoun (Arouts 7)
http://www.israel7.com/2011/02/tsahal-a-ete-%C2%AB-reglo-%C2%BB/
   "Le Juge Yaacov Tirkel a présidé à la Commission d’enquête sur les évènements liés à la Flottille pour Gaza. Il en gros sur le cœur et s’est exprimé contre les médias qui selon lui ont calomnié et bafoué les membres de la Commission. « Je crois que le rapport de l’enquête sur les évènements liés à la Flottille pour Gaza est le plus approfondi et le plus sérieux jamais été effectué par une Commission d’enquête en Israël », affirme le Juge Tirkel vendredi 11 février à Beer-Shev’a. « Nous disposions d’une documentation exacte sur tout ce qu’avait fait chaque militaire lors de l’arraisonnement du Marmara à chaque minute donnée. Parallèlement, nous avions des centaines d’heures de films qui avaient saisi des passagers de ce bateau. Le résultat est que sur 130 cas de plainte d’emploi de la force, dans 127 de ces cas, les militaires ont été scrupuleusement "réglo". »
    Le Juge Tirkel ajoute que les réactions qu’il a eues sur le travail de la Commission après la publication de son Rapport lui accordent foi : « ce rapport a été loué par des professionnels juristes de la première ligue du monde entier, pour tout ce qui est de la fiabilité, la prudence et la précision. »"


Europe

- Ken Loach appelle à renforcer le boycott total d’Israël (Europalestine) - "C’est à la société civile d’agir en boycottant les produits israéliens et en organisant le boycott universitaire".
http://www.europalestine.com/spip.php?article5866
   "Le célèbre cinéaste britannique vient de lancer un nouvel appel à "soutenir sans relâche" la lutte du peuple palestinien en renforçant la campagne de boycott d’Israël. A l’occasion d’un débat organisé lundi soir à Camden (Londres) après la projection de l’un de ses films, Ken Loach a lancé un appel à ses concitoyens britanniques dans ces termes : "S’il vous plait, je vous en supplie, il faut sanctionner Israël. Le mépris du droit international par Israël n’est pas acceptable. Les politiciens ne bougeront pas. C’est à la société civile d’agir en boycottant les produits israéliens et en organisant le boycott universitaire". http://www.thejc.com/news/uk-news/45028/loach-begs-a-boycott"


Histoire

- Entretien avec le Père Patrick Desbois, 2e partie (Mena) - "Vous savez, l’antisémitisme, c’est comme la neige au pôle Nord, là-bas !"
http://www.menapress.org/
   "- La Ména : Pensez-vous qu’enfants ils n’aimaient pas les Juifs ou étaient-ils trop jeunes pour un tel ressentiment ?
    - Patrick Desbois : On ne sait pas. Certains étaient marqués par des traditions antisémites, c’est clair. D’autres moins. Certains pleurent en se souvenant de leurs voisins. Des fois il y a aussi des histoires d’amour. Il y en a une : elle était la seule famille non juive d’un kolkhoze juif, et elle était amoureuse d’un jeune qui s’appelait Samuel. Quand ils ont emmené tous les Juifs dans le ghetto, secrètement, elle entrait dans le ghetto, elle mettait une étoile et elle passait des après-midis avec Samuel, elle lui amenait à manger, etc. Le jour de l’exécution, elle a couru dans la colonne pour être à côté de Samuel. Sa mère tout d’un coup l’a vue par la fenêtre, elle est sortie, elle lui a arraché l’étoile, elle l’a sortie de la colonne, elle l’a ramenée à la maison. Et à la fin je lui ai dit – elle est âgée maintenant évidemment – je lui ai dit "après ?" Elle m’a dit "je n’ai jamais revu Samuel".
    Ils parlent beaucoup comme des enfants dans des corps de personnes âgées. Dans d’autres cas, ça n’est pas du tout semblable. Il y en a un qui a vu 1100 enfants se faire tuer devant lui et il n’a pas bougé. Il avait sept ans, il a tout regardé. Au bout d’un moment je lui ai demandé : "Mais vous connaissiez peut-être des enfants qui étaient fusillés ?" Il m’a dit "oui il y avait Boris et Yann, c’étaient mes cousins, mais c’étaient des demi-juifs, hein !" Ils les appellent des "métis". C’est ça qui me choque le plus : comment un enfant de sept ans peut regarder 1100 enfants se faire tuer. Je lui ai dit par exemple : "Boris, il n’a pas couru quand on l’a fusillé ?", il me répond "non, il avait tellement peur parce qu’ils écrasaient la tête des bébés sur les charriots, donc ça faisait peur aux autres". Il m’a parlé de ça comme si c’était banal. Ca, ça me choque.
    - La Ména : Dans votre livre, on ne ressent pas l’antisémitisme ; est-il toujours aussi présent en Europe de l’Est ?
    - Patrick Desbois : Il est omniprésent ! Mais il importe de comprendre que je n’enquête pas sur l’antisémitisme, j’enquête sur le crime. Donc si une famille travaillait pour la Gestapo, cette famille m’intéresse, parce que j’apprends. Evidemment je ne leur demande pas s’ils sont antisémites. Vous savez, l’antisémitisme, c’est comme la neige au pôle Nord, là-bas ! C’est comme si on revenait du pôle Nord en disant : il y avait beaucoup de neige ; ben évidemment… Ça fait partie du panorama.
    En même temps, il y a des gens qui étaient solidaires. Il y a des gens qui ont sauvé des Juifs. J’ai aussi interviewé des gens qui ont sauvé des Juifs. J’ai aussi interviewé des gens dont la voisine a dénoncé des Juifs. Il y en a un qui m’a dit : "ma voisine polonaise avait une Juive qui était cachée chez elle, elle était couturière. Tout à coup, elle a vu les Allemands qui emmenaient les Juifs se faire fusiller et elle a crié : "yopo yopo, j’en ai une chez moi !" ; ils sont venus ils lui ont tiré une balle dans la tête et ils l’ont laissée dans la paille".
    On a tout. On a aussi une nourrice qui a caché un enfant juif ; la maman était prête à être fusillée, elle a dit à la nourrice : "Dis que c’est ton fils !", et elle a pris le fils de la dame, elle est allée voir le policier et lui a dit : "je suis là par erreur,  je suis ukrainienne, l’enfant n’est pas juif". Le policier l’a crue, elle est partie et l’enfant a survécu. On a l’un et l’autre.
    - La Ména : Est-ce qu’il y a également des soldats allemands qui ont sauvé des Juifs ?
    - Patrick Desbois : Quelque uns… mais enfin, ça n’est pas brillant (il rit). Pour le moment, on a plutôt des gens qui viennent se faire photographier avec le dernier Juif. Il y a beaucoup de soldats allemands qui ont fait du tourisme pendant la Shoah, qui sont allés se faire photographier. Il y a beaucoup de photos qu’on a retrouvées dans les archives allemandes. [...]"
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  • : Chaque jour, une Boucle reprend l'actualité de France et du Moyen-Orient autour des thèmes d'Israël et de l'antisémitisme.
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