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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 01:26

Egypte

- L'Egypte se plonge dans l'après-Moubarak, Peter Millership & Yasmine Saleh (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/4/20110213/twl-egypte-monde-bd5ae06.html
   "Les Egyptiens tentent ce dimanche de reprendre le cours de leur vie quotidienne dans un pays qu'ils ont pourtant bouleversé deux jours plus tôt en obtenant le départ d'Hosni Moubarak après quasiment 30 années de pouvoir autoritaire. Pour ce premier jour ouvré de l'après-Moubarak, les commerces vont rouvrir et de nombreux Egyptiens vont reprendre le chemin du travail après 18 journées qui ont changé le cours de l'histoire moderne de l'Egypte et peut-être de la région.
    Certains dirigeants du mouvement de contestation fatal à Hosni Moubarak ont toutefois menacé d'organiser de nouvelles manifestations si leurs revendications en faveur de changements démocratiques n'étaient pas exaucées par l'armée. Les militaires, qui ont pris les rênes du pays via un conseil suprême des forces armées, se sont engagés à remettre le pouvoir aux civils à l'issue d'un processus transparent et démocratique. Ils n'ont cependant fourni aucun calendrier détaillé. [...]"
- Les militaires égyptiens annoncent la dissolution du parlement et suspendent la Constitution (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20110213/twl-urgent-egypte-parlement-dissolution-1be00ca.html
   "Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes a annoncé dimanche la dissolution du parlement et la suspension de la Constitution, deux des principales revendications des manifestants après la chute du raïs Hosni Moubarak. Les militaires dirigeront le pays pendant six mois, soit jusqu'à la tenue d'élections présidentielles et législatives, précise leur communiqué diffusé dimanche. Une comission de révision de la Constitution va être mise sur pied, et la nouvelle constitution sera adoptée par un référendum populaire, ajoute le communiqué. [...]"

- L'armée égyptienne promet une transition pacifique et le respect des engagements internationaux, Maggie Michael & Ben Hubbard (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20110212/twl-egypte-moubarak-demission-celebratio-1be00ca.html
   "L'armée, aux commandes du pays depuis vendredi, a annoncé dans un communiqué lu à la télévision nationale que le gouvernement mis en place depuis le début de la crise par Hosni Moubarak continuerait à assurer la gestion des affaires courantes, jusqu'à la nomination d'une nouvelle équipe à une date indéterminée. Les militaires se sont par ailleurs engagés à honorer "tous les traités internationaux" signés par l'Egypte, signalant ainsi que le traité de paix conclu avec Israël en 1979 ne serait pas remis en cause par la démission, vendredi, du président Hosni Moubarak. [...]"
- Netanyahu salue le respect des traités de paix par l'Egypte, Ari Rabinovitch (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/4/20110212/twl-egypte-israel-netanyahu-bd5ae06.html
   "Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué samedi l'engagement du conseil suprême des forces armées égyptiennes à respecter les traités internationaux signés par l'Egypte. "Le traité de paix entre l'Egypte et Israël, signé de longue date, a beaucoup apporté aux deux pays et est la pierre angulaire de la paix et de la stabilité dans tout le Moyen-Orient", a déclaré Netanyahu dans un communiqué.
    Signataire du traité de Camp-David en 1979, l'Egypte est, avec la Jordanie, l'un des deux seuls pays arabes à avoir conclu la paix avec Israël. Dans un communiqué diffusé samedi, le Conseil suprême des forces armées, qui exerce le pouvoir depuis la démission de Hosni Moubarak, a précisé que l'Égypte restait liée par ses traités internationaux."
- L’ambassadeur égyptien aux Etats-Unis souligne l’importance du traité de paix entre le Caire et Jérusalem (Guysen)
http://www.guysen.com/news_L-ambassadeur-egyptien-aux-Etats-Unis-souligne-l-importance-du-traite-de-paix-en_303311.html
   "L’ambassadeur d'Egypte en poste aux Etats-Unis, Sameh Shoukry, a assuré dimanche, dans une interview accordée à la chaîne ABC, que le traité de paix signé entre son pays et Israël serait maintenu. Un traité, souligne-t-il, qui a été bénéfique pour son pays pendant 30 ans. «Nous avons retiré de nombreux bénéfices de cet accord de paix», a déclaré Shoukry avant d’ajouter : «Nous avons pu maintenir la sécurité et la stabilité dans la région»."

- Israël se dit rassuré par la présence de l'armée égyptienne au pouvoir, Laurent Zecchini (Le Monde) - "La chute du président égyptien est également une mauvaise nouvelle pour l'Autorité palestinienne, qui pouvait compter sur le soutien d'Hosni Moubarak, et sans doute aussi pour l'avenir du processus de paix israélo-palestinien".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/12/israel-se-dit-rassure-par-la-presence-de-l-armee-egyptienne-au-pouvoir_1479029_3218.html
   "Israël a vu se dérouler sous ses yeux, dans la soirée de vendredi 11 février, le scénario-catastrophe envisagé par ses stratèges. Quel que soit le résultat des élections à venir et la composition du prochain gouvernement égyptien, les dirigeants israéliens savent que les relations avec leur voisin du sud ne seront plus les mêmes, que l'isolement de l'Etat juif au Proche-Orient va s'accentuer, parce que la vague de révolte populaire qui secoue les pays arabes risque de bouleverser l'équilibre géopolitique régional.
    Le départ d'Hosni Moubarak est une très mauvaise nouvelle pour Israël, foncièrement attaché à la stabilité et au statu quo dans son environnement géographique. Sa déception et son inquiétude peuvent se mesurer à l'aune des efforts tous azimuts déployés depuis une quinzaine de jours par ses diplomates pour convaincre la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, de ne pas lâcher le président égyptien.
    Le départ du raïs signifie peut-être, craignent les Cassandre, la remise en question de cette "paix froide" entre les deux pays, signée en 1979, tant décriée pour avoir été si peu féconde s'agissant de la coopération bilatérale (sauf en matière sécuritaire) et du rapprochement entre les deux peuples, mais qui a rempli son rôle en préservant une situation non conflictuelle depuis trente-deux ans. Dans l'immédiat, les dirigeants israéliens voient dans la prise en main du pays par le "Conseil suprême des forces armées", un élément rassurant.
    "C'est un changement crucial, tellement considérable qu'on ne peut faire de prédictions sur ce qui va se passer, commente un responsable israélien interrogé par Le Monde, mais le fait que l'armée assume les responsabilités de l'Etat laisse percevoir une certaine continuité, en tout cas sur la frontière. Une bonne coopération s'est développée entre les militaires de nos deux pays, au travers de multiples contacts inscrits dans la durée. L'armée égyptienne sait l'importance de maintenir l'accord de paix, donc nous sommes un peu rassurés", ajoute-t-il.
    Les Israéliens sont en revanche sérieusement inquiets du rôle futur qu'exerceront les Frères musulmans en Egypte. "Ils auront à coup sûr beaucoup plus de liberté d'action et de propagande, et on peut supposer qu'ils vont accroître leur influence", remarque ce responsable. Les troubles qui se sont multipliés dans la région du nord du Sinaï depuis deux semaines, la liesse qui s'est exprimée vendredi soir à Gaza à l'annonce du départ de Hosni Moubarak font craindre aux Israéliens que le prochain gouvernement égyptien sera plus laxiste en ce qui concerne le blocus imposé à l'enclave palestinienne et au gouvernement du Hamas, issu de la mouvance des Frères musulmans.
    La chute du président égyptien est également une mauvaise nouvelle pour l'Autorité palestinienne, qui pouvait compter sur le soutien d'Hosni Moubarak, et sans doute aussi pour l'avenir du processus de paix israélo-palestinien. L'instabilité régionale va inciter les responsables israéliens à se montrer inflexibles sur les "arrangements de sécurité" dans les négociations avec les Palestiniens, si celles-ci reprennent. "Face à une incertitude grandissante, reconnaît ce responsable israélien, la réaction naturelle est de prendre du recul. Devant la houle, on s'accroche, on ne fait pas de concessions"."

- Le chef d'état-major américain au Proche-Orient pour rassurer la Jordanie et Israël (AP) - "la plupart des officiers égyptiens sont passés par les académies militaires américaines".
http://fr.news.yahoo.com/3/20110212/twl-usa-egypte-proche-orient-224d7fb.html
   "Le chef d'état-major interarmes américain, l'Amiral Mike Mullen, s'est envolé samedi pour le Proche-Orient, une tournée destinée à rassurer les alliés de Washington, Israël et la Jordanie, inquiets des éventuelles répercussions du changement de pouvoir chez le grand voisin égyptien. [...] L'Egypte et la Jordanie ont joué un rôle moteur, aux côtés des Etats-Unis, comme médiateurs dans le processus de paix israélo-palestinien. En outre, l'Egypte contrôle également le canal de Suez, passage obligé pour les pétroliers de la planète.
    Washington fournit 1,5 milliards de dollars par an à l'Egypte, principalement en matériel militaire, mais pas seulement. Cette assistance a construit des liens solides entre les deux armées et avec le Pentagone, et la plupart des officiers égyptiens sont passés par les académies militaires américaines. Face à la nouvelle donne au Caire, les relations du chef d'état-major Mullen et des militaires américains avec leurs homologues égyptiens s'annoncent cruciales pour la Maison Blanche. [...]"

- Les bédouins s'emparent du Sinaï, Yaakov Katz (JP) - "Ces dernières années, le Sinaï est devenu une zone de lancement des attaques contre Israël".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1297325526016&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "La péninsule du Sinai deviendra-t-elle un terreau pour le djihad global ? Il s'agit de la crainte d'Israël, depuis la publication de rapports qui indiquent que la police égyptienne a abandonné ce territoire, poussée par des vagues de violences bédouines. Des dizaines de postes sont désormais vidés de leurs policiers, à la suite d'attaques de bédouins, armés de missiles et de fusils d'assaut. Il y a deux semaines, face à cette violence, Israël avait autorisé un déploiement de 800 soldats égyptiens à Charm el-Cheikh et à Rafiah. Les demandes de troupes supplémentaires ont depuis été rejetées.
    Ces dernières années, le Sinaï est devenu une zone de lancement des attaques contre Israël, parmi lesquelles celles du Hamas. Il y a quelques mois, le mouvement islamique a tiré des roquettes Katyusha sur Eilat, depuis le territoire égyptien. L'armée égyptienne a toujours eu beaucoup de mal à contrôler la population bédouine, qui ne prête d'ailleurs pas allégeance au gouvernement du Caire. "On sait bien que le Sinaï ne se plie à aucune loi", soulignait un haut cadre de la Défense, ce week-end. "Il y a une réelle inquiétude : que les Egyptiens ne retrouvent pas le contrôle du Sinaï et que ce territoire se développe en une menace majeure pour Israël."
    L'Etat hébreu a donc appelé ses citoyens à quitter le Sinaï sur le champ, et s'inquiète d'une potentielle prise de contrôle de certaines parties de la péninsule par le Hamas. Il pourrait alors fomenter des attaques contre Israël via la frontière israélo-egyptienne longue de 240 kilomètres. Autre impact éventuel de l'absence des forces de police égyptienne : l'augmentation d'armes et d'explosifs que le Hamas fait passer dans la bande de Gaza via l'Egypte."

- Mubarak’s Last Salvo?, Col. (ret.) Dr. Jacques Neriah (Dr. Jacques Neriah, a special analyst for the Middle East at the Jerusalem Center for Public Affairs, was formerly Foreign Policy Advisor to Prime Minister Yitzhak Rabin and Deputy Head for Assessment of Israeli Military Intelligence) - "there is a semblance of déjà vu with the situation created following the 1952 coup orchestrated by the Free Officers led by Gamal Abd el Nasser, when a council of young army officers ruled the state until Nasser was elected president of Egypt".
http://jerusalemcenter.wordpress.com/2011/02/13/mubarak%E2%80%99s-last-salvo/
   "The dramatic fifty-word statement on Feb.11 by Egyptian Vice President Omar Suleiman announcing that President Mubarak had decided to step down from the office of the President of the Republic and had charged the High Council of the Armed Forces with administering the affairs of the country has raised many questions about the whole procedure, its legality, and its relevance to the Egyptian Constitution. In fact, the resignation statement does not comply to the formulations of the constitution and in fact is unconstitutional because of the following:
    a. The letter of resignation: The Egyptian Constitution states very clearly (Article 83) that the President of the Republic shall address his letter of resignation to the People’s Assembly. He did not do so.
    b. Temporary Disability of the President: The Constitution states (Art. 82) that in case the President, due to temporary obstacles, is unable to carry out his functions, he shall delegate his powers to a Vice-President, which he did not.
    c. Permanent Disability of the President to Fulfill his Functions: In that case, the constitution (Art. 84) states that the Speaker of the People’s Assembly shall temporarily assume the Presidency and in case the People’s Assembly is dissolved, the Supreme Constitutional Court shall take over the Presidency on condition that neither one shall nominate himself for the Presidency. According to this scenario, the President of the Republic is supposed to be chosen within a maximum period of 60 days from the date of the vacancy of the Presidential Office, which again was not done.
    Mubarak chose to delegate his powers to an unknown body which, although mentioned in the constitution, appeared for the first time on the Egyptian scene during the last days of the demonstrations when it was clear that the regime was unable to control the masses and restore law and order in the country. Part Seven of the constitution refers to “The Armed Forces and the National Defense Council.” Article 182 stipulates that “The National Defense Council” shall be established and presided over by the President of the Republic. “It shall undertake the examination of matters pertaining to the methods ensuring the safety and security of the country. The law shall establish its other competences.” Article 183 states that “the Law shall organize military judicature, prescribed within the limits of the principles prescribed by the constitution.”
    In fact, Mubarak never presided over this body. From the very beginning, Defense Minister and Commander in Chief of the Egyptian Armed Forces, Field Marshall Mohammad Hussein Tantawi, 75, headed the council and was behind the policy adopted by the army in the management of the crisis. Moreover, nowhere in the constitution is it mentioned that this National Defense Council is supposed to replace the disabled/resigning president.
    In the statement read by Omar Suleiman, Mubarak in fact relinquishes all his powers, bypasses the constitution, and charges this council to administer Egypt. This is a clear message that neither Mubarak nor the armed forces trust the system and believe that following the road map in the constitution, Egypt will reach a safe haven. Rather, there is a semblance of déjà vu with the situation created following the 1952 coup orchestrated by the Free Officers led by Gamal Abd el Nasser, when a council of young army officers ruled the state until Nasser was elected president of Egypt.
    The concrete meaning of this move is that the actual system created in Egypt since 1952 has ceased to function or be of relevance. Power and authority now rest in the National Defense Council, which is the sole representative of Egypt’s legitimacy.
    Nevertheless, it seems that the council is very cautious about showing that Egypt has fallen back on the times of a military regime. In its first announcements, the council reaffirmed Egypt’s commitments to all its international agreements and asked Egypt’s last civilian government, nominated in Mubarak’s the last days, to continue to govern until it is replaced by a new government, nominated by the council.
    What are the Egyptian masses and opposition forces to understand from this unfamiliar situation? Basically we are entering a period of mutual assessment which could last some time. Free and democratic elections are not for tomorrow. The Council will have to decide whether to dissolve the two houses of the People’s Assembly, rewrite the constitution (or at least correct it in order to allow free candidacies), and allow for the activities of alternative political forces of the opposition.
    It is obvious that at a certain point the euphoria of the masses as well as of the new and old political forces will subside and demands for more freedom will be voiced. It seems unlikely at this time that the military will completely ignore the political structures built by Mubarak such as the ruling NDP party (National Democratic Party). In fact, without the NDP, the regime would lose a very precious counter-balance to the power of the Muslim Brotherhood and other opposition forces. This could create a serious situation for the military, which could find it more difficult to administer the country. The military will have to build a new structure made up of elements of the NDP as well as elements of the opposition in order to manage the country, at least in its first period of transition.
    Maintaining power while trying to establish a democratic type of government is going to be the real challenge for Tantawi and his colleagues. This was, in fact, Mubarak’s last salvo before abandoning ship."


France

- Dieudonné sur la chaîne iranienne SAHAR TV 1/2 (10 février, Vidéo 8mn01) - Avec le portrait de Khomeiny en arrière-plan de l'émission. Dieudonné nous apprend que le sionisme "c'est le Malin, le vice et le mensonge", et surtout que "c'est l'opposé même des valeurs et chrétiennes et de l'islam". Pire, "c'est toute la planète qui est touchée et infiltrée par cette maladie" du sionisme. Dieudonné semble à la limite de reconnaître l'identité entre la "philosophie du sionisme" et la "religion juive". Son coming out explicite ne devrait plus trop tarder cependant.
http://www.dailymotion.com/video/xgzsmv_dieudonne-sahar-tv-antisionisme-revolution-islamique-01_news
    - Interviewer à 3mn41 : "Monsieur M'Bala, pourquoi le régime sioniste est tant ennemi des valeurs islamiques et de la révolution [islamique] ?"
    - Dieudonné : "C'est l'opposé, je pense. C'est-à-dire que c'est le Malin, le vice et le mensonge. L'islam, c'est la recherche de la vérité. Le sionisme, c'est la recherche de la manipulation et du mensonge. C'est la religion... Enfin la religion, c'est une philosophie, on ne sait pas exactement ce que c'est en réalité, si ce n'est le vice, la perversion et le racisme. C'est l'opposé même des valeurs et chrétiennes et de l'islam."
    - Dieudonné à 4mn28 : "Il faut savoir que le sionisme, en France, ça commence dans les manuels scolaires. Fernand Nathan il s'appelle, celui qui écrivait l'Histoire pour tous les petits Français ; cet homme est un sioniste, qui nous racontait l'Histoire. Donc il a fallu sortir aussi de cette aliénation."
    - Dieudonné à 5mn20 : "Le sionisme est arrivé à un stade de pouvoir où il ne supporte plus [la critique]. Avant il ne se mettait pas la couronne sur la tête. Aujourd'hui, le sionisme, il veut tout. Il veut à la fois exister en souterrain et exister au grand jour : "regardez, c'est moi, Israël, je suis fort et je suis grand". Parce qu'Israël n'est ni plus ni moins que l'expression émergée [sic] de l'iceberg. C'est-à-dire qu'en-dessous, c'est toute la planète qui est touchée et infiltrée par cette maladie."
    - Dieudonné à 6mn28 : "Je ris pour me libérer, je ris pour ne pas devenir cinglé dans ce pays, parce qu'on ne me laisse pas le choix. Vous savez, quand on est en France, vous apprenez à l'école le sionisme, ensuite vous travaillez pour le sionisme, et vous vous soumettez au sionisme, et ça devient même votre religion..."
    - Interviewer : "Et vous devez toujours de l'argent au sionisme."
    - Dieudonné : "Et vous êtes prisonnier, vous êtes esclave du sionisme."

- Dieudonné sur la chaîne iranienne SAHAR TV 2/2 (10 février, Vidéo 8mn47) - Dieudonné nous apprend que "le sionisme a tué le Christ", et qu'en plus "c'est le sionisme qui prétendait que Jésus était le fils d'une putain". A l'époque il n'y avait pas vraiment de "sioniste" dans la région de Nazareth, mais beaucoup de Juifs. Le hasard fait bien les choses. Enfin Dieudonné nous fait l'honneur d'un pronostic enthousiaste : "Je pense qu'Israël ne survivra pas à cette décennie".
http://www.dailymotion.com/video/xgzsqc_dieudonne-sahar-tv-antisionisme-revolution-islamique-02_news
    - Dieudonné à 35 secondes : "Le sionisme développe une communication islamophobe aujourd'hui [...] c'est pour ça que beaucoup de gens aujourd'hui, beaucoup de chrétiens sont [inquiétés par l'islam]. Alors que le sionisme a tué le Christ. C'est le sionisme qui prétendait que Jésus était le fils d'une putain ! C'est comme ça qu'est définie en fait Marie, alors que dans l'islam il y a non seulement un respect mais Jésus annonce la venue du Prophète [Mahomet], la venue du Messager."
    - Dieudonné à 3mn26 : "Le lobby sioniste est très très présent parce qu'il y a une situation géopolitique internationale qui impose au sionisme de trouver un plan de repli, parce qu'Israël est un projet quasi-terminé. Je pense qu'Israël ne survivra pas à cette décennie. Et donc fatalement les sionistes les plus hystériques, ceux qui ne sont pas ouverts au dialogue, vont être obligés de bouger, et donc ils vont certainement arriver en France."
    - Interviewer à 6mn36 : "Pourquoi les sionistes essaient tant de faire des crimes à travers le monde ? Quel est leur intérêt ?"
    - Dieudonné : "Je pense que c'est profondément une science du mensonge et une haine profonde de l'humanité."
    - Interviewer : "Mais pourquoi cela ?"
    - Dieudonné : "Je ne sais pas. Il me semble que c'est une épreuve qui est envoyée à l'humanité. Une épreuve que nous allons dépasser, nous survivrons au sionisme. [...] il nous tente, c'est la tentation dont nous parlait le Christ. [...] Une fois qu'on a l'habitude de le combattre, on le ressent, on ressent le sionisme dans le discours et dans le coeur des gens."

- La CIMADE en bateau, Paul Lémand (Primo) - "Aider les Gazaouites est une impérieuse nécessité, tout le monde en sera d’accord. S’allier pour cela à la pire idéologie rétrograde pour justifier son action est une faute majeure. Ce drame mérite autre chose que les discours simplificateurs de la CIMADE et de ce soi-disant collectif des ONG".
http://www.primo-info.eu/selection.php?numdoc=Ed-592005713
   "Au moment où nous écrivons ces lignes, la CIMADE participe à un appel général à la mobilisation en faveur d'un bateau pour Gaza. La CIMADE est cet organisme né pendant la guerre au sein du protestantisme et qui s’est illustré dans un combat courageux contre le racisme. Le 18 octobre 1939, à Bièvres, les dirigeants du CIM créent la CIMADE (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués) pour venir en aide aux réfugiés de l’Allemagne nazie. Lors de l’Occupation, la CIMADE prend part au sauvetage de milliers de Juifs en fournissant des faux papiers et en organisant leur passage en Suisse.
    Cela conduit aux thèses du groupe de Pomeyrol en 1942, traitant notamment, des rapports de l’Église et de l’État, du respect des libertés individuelles, de l’antisémitisme. L’une des maximes qui sort de cette rencontre fondatrice est la suivante : « Tout en acceptant les conséquences matérielles de la défaite, l’Église considère comme une nécessité spirituelle la résistance à toute influence totalitaire et idolâtre. » C’est beau comme du Hessel, lequel a d’ailleurs considérablement pompé sur l’histoire de la résistante protestante pour rédiger son fameux « Indignez-vous », ce petit opuscule, digne d’un catéchisme de 1° année et qui est au combat contre l’injustice ce que Vivagel est à la gastronomie.
    La CIMADE, qui partage son combat entre l’accueil des migrants en France et quelques actions à l’étranger, est membre fondateur de la « plate-forme des ONG françaises pour la Palestine ». C’était en 1995. Elle y côtoie de sombres officines de résistance palestinienne au discours antisémite avéré et d’autres associations dont le seul but n’est absolument pas la Paix au Proche-Orient mais la disparition d’Israël en tant que nation.
    La CIMADE est également membre de la Fédération Protestante de France. C’est à ce titre qu’elle lui demande aujourd’hui de se positionner sur l’appel « Un bateau français pour Gaza ». Cet appel rédigé par un certain Alain Bosc, bon protestant, et président de la Cimade Île-de-France, va être examiné par le Conseil de la Fédération. Alain, fils du remarquable Jean Bosc, pasteur engagé, théologien apprécié, enseignant et cofondateur du journal Réforme, souffre certainement du syndrome dynastique propre aux élites protestantes. Ce sont des gens comme eux qui ont, durant des années, surfé sur la notoriété de leur père pour squatter à peu près tous les postes décisionnels au sein de l’Église Protestante, laquelle a souvent oublié que la foi, l’intelligence et la compétence n’étaient, en aucun cas, transmissibles de génération en génération.
    Cela fait des années que la CIMADE insiste auprès des autorités protestantes pour que celles-ci interviennent dans ce conflit. Dans son courriel adressé aux responsables protestants, Alain Bosc plaide avec vigueur pour l’opération, utilisant en cela le kit de propagande généreusement mis à disposition par la plate forme. "Pour que cette campagne prenne de l’ampleur, nous avons besoin du soutien explicite d’un grand nombre de personnalités. C’est pourquoi je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous soumettre le texte d’appel ci-joint et vous demander si vous acceptez de la signer personnellement." On peut trouver l’appel en question sur le site « Un bateau français pour Gaza » http://www.unbateaupourgaza.fr. Le départ de cette flotille de la liberté est prévu pour le mois de Mai 2011.
    Seulement, Alain Bosc a recours au mensonge et à l'approximation pour mobiliser les énergies. Selon lui et ce communiqué, la flotille de la liberté aurait été arraisonnée en haute mer par l’armée israélienne. Faux ! L’interception a eu lieu dans les limites légales reconnues par le droit maritime international. Alain Bosc ne peut ignorer que la première flottille a été organisée par un mouvement islamiste turc proche du Hezbollah et d’autres mouvements terroristes. Alain Bosc ne peut ignorer que, parmi les membres de cette flottille, il y a quelques éditeurs turcs richissimes dont le fonds de commerce est l’édition d’un bestseller en Turquie. Il s'agit du livre le plus vendu dans ce pays dont on loue d’ordinaire la modération, à savoir Mein Kampf, d’un certain Adolf Hitler.
    La CIMADE ignore, ou fait semblant d’ignorer que la plate-forme dont elle fait partie comprend également le CBSP (Comite de bienfaisance et de secours aux Palestiniens) qui n’est autre que la vitrine légale du Hamas. Le logo de cette organisation est significatif : Israël est rayé de la carte. La CIMADE, en signant l’appel pour un bateau français pour Gaza co signe un texte violemment partisan attribuant la souffrance des habitants de Gaza au seul Israël. Parce que la CIMADE, d'ordinaire si pointilleuse sur la question des frontières, ignore que Gaza a une frontière avec l'Egypte.
    Normalement, rien n'interdit à ce pays de commercer librement avec Gaza. Si l'Egypte ne l'a pas fait, ce n'est pas fatalement à cause du régime Moubarak mais parce que l'idéologie mortifère du Hamas interdit tous dialogues et échanges avec une entité non islamiste. Le général Suleiman, grand patron des négociations a dû, à plusieurs reprises, taper du poing sur la table, sans succès. Pas un mot sur les violences exercées par les autorités religieuses de cette enclave sur sa propre population, les enfants et les femmes.
    La CIMADE, préoccupée par le sort des réfugiés, ne veut pas voir que ces réfugiés perçoivent à eux seul 545 millions de dollars par an, ce qui fait 181 000 dollar par an et par réfugié. Combien perçoivent un réfugié d’Haïti, du Soudan, du Darfour ? Quel est le budget qui leur est consacré ? 545 millions de dollars, c’est le budget de l’UNWRA, l’agence de l’ONU consacrée aux seuls réfugiés palestiniens. Les États membres de l’Union Européenne en paient 59%, les États-Unis 34% et les 22 pays de la Ligue Arabe 4%.
    Le PIB dans les Territoires de l’Autorité palestinienne est de 2 000 dollars par tête. C’est cent fois plus que bien des pays d’Afrique et dix fois plus que la plupart des pays arabo-musulmans. L’espérance de vie y est de 74 ans et la mortalité infantile de 33 pour mille. Enfin, le taux d’alphabétisation atteint 92,8% et celui de la croissance 7,88%. Des chiffres qui laissent rêveur au regard de la situation de son voisin l'Egypte et de la plupart des pays africains. Le total des biens entrés dans la bande de Gaza en 2009, via Israël a augmenté de 900% par rapport à 2008 : 5.300 camions d'aide humanitaire contre 606 l'année précédente. Le chiffre est en constante augmentation.
    Lorsque cette flottille arrivera à bon port, les dignes représentants du protestantisme français pourront visiter Gaza et ses environs. On leur montrera force destructions et misère. Afin qu’ils repartent convaincus du bien-fondé de leurs actions, on les fera dormir dans des lits de fortune à la belle étoile dans un campement improvisé. Pour ceux qui, parmi eux, disposeront d’un petit pécule destiné au tourisme, nous leur conseillons de cliquer ici (http://www.rootsclub.ps/services.php) et de réserver leur chambre immédiatement. [...]
    Les paroles fondatrices de la CIMADE résonnent encore à nos oreilles : « l’Église considère comme une nécessité spirituelle la résistance à toute influence totalitaire et idolâtre ». Il y a, dans la fascination de la CIMADE pour Gaza, une idolâtrie pavlovienne, celle qui consiste à s’ériger des statues devant lesquelles se prosterner. Cela permet de faire l’économie de la réflexion et d’éviter de choisir ainsi ses compagnons de combat.
    Aider les Gazaouites est une impérieuse nécessité, tout le monde en sera d’accord. S’allier pour cela à la pire idéologie rétrograde pour justifier son action est une faute majeure. Ce drame mérite autre chose que les discours simplificateurs de la CIMADE et de ce soi-disant collectif des ONG. Se rendre complice d’un mouvement violent qui a tué, estropié des milliers d’opposants depuis qu’il a pris le pouvoir par la force est contraire aux buts fixés par les fondateurs de la CIMADE. Affirmer que cette opération est une lutte contre l’occupation israélienne est contraire à toute logique car Israël est sorti de Gaza en 2005, pour ne plus y revenir. Donner ainsi un satisfecit au moment même où le mouvement islamiste réprime dans la violence toute manifestation des jeunes de Gaza revendiquant plus de liberté relève d’un cynisme et d’une incompétence pire que celle du Quai d’Orsay. Et ce, au moment où les peuples arabes se mobilisent contre leurs dictatures ! Belle performance !
    Oui, Israël aurait pu mieux faire, aider un peu mieux, un peu plus largement la population de Gaza. Mais il est délicat de demander à des citoyens un effort financier en faveur d'un pays qui ne cesse de vous envoyer des missiles sur la figure. Si la situation était la même en France, il n'est pas certain que notre patrie des Droits de l'Homme réagirait autrement. Et il faudrait autre chose que des discours partisans pour espérer une amélioration de la situation."

- Commentaire haineux du jour sur Le Monde.fr :
http://www.lemonde.fr/proche-orient/reactions/2011/02/12/israel-se-dit-rassure-par-la-presence-de-l-armee-egyptienne-au-pouvoir_1479029_3218.html
- joker (12/02/11 18h22)
   "Le prochain régime à tomber sera peut-être le régime colonial Israélien qui à travers sa politique d 'occupation,de colonisation se comporte comme n'importe quelle dictature. [...]"


"Processus de paix"

- Démission de Saëb Erakat, principal négociateur palestinien (Le Monde.fr) - "Le mouvement islamiste Hamas s'est aussitôt félicité de cette démission".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/12/demission-de-saeb-erakat-principal-negociateur-palestinien_1479393_3218.html
   "Saëb Erakat, principal négociateur palestinien dans les pourparlers de paix avec Israël, a présenté sa démission, samedi 12 février. M. Erakat a expliqué sa démission du "comité des négociations" palestinien par la "responsabilité qu'il assumait pour le vol de documents dans son bureau", documents qui selon lui ont été "falsifiés" intentionnellement. Il faisait référence à des documents diffusés fin janvier par la chaîne Al-Jazira, couvrant les pourparlers de paix depuis 1999, interrompus depuis plusieurs mois. [...] Nommé en 2003 chef de l'équipe de négociations de l'OLP, Saëb Erakat était depuis près de 20 ans l'avocat éloquent de la cause palestinienne. [...] Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, s'est aussitôt félicité de cette démission. Elle "démontre la véracité des documents divulgués", selon le mouvement islamiste."
- Livni : le calme demeure en Judée-Samarie en dépit de la démission d’Erekat (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Livni-le-calme-demeure-en-Judee-Samarie-en-depit-de-la-demission-d-Erekat_303317.html
   "La chef de l'opposition, Tzipi Livni, a évoqué, au cours de la Conférence des Présidents, la démission du négociateur en chef palestinien Saeb Erekat : «Il a été accusé de trahison contre le peuple palestinien. Or, malgré les fuites diplomatiques, les protestations égyptiennes et al-Jazeera, le calme demeure en Judée-Samarie. Beaucoup craignaient que les extrémistes ne profitent de la situation, mais les nouvelles sont plutôt positives », a-t-elle assuré."

- 5 rappels de base au sujet de la «colonisation», Yaron Gamburg (Porte-parole à l’Ambassade d’Israel en France) - "J’ai déjà dans le passé écrit un post sur l’usage erroné et trompeur de ce terme. En même temps, je suis également pleinement conscient qu’en matière de pédagogie, il faut répéter les évidences un certain nombre de fois pour qu’elles soient, peut être, assimilées".
http://ambisrael.fr/5-rappels-de-base-au-sujet-de-la-%C2%ABcolonisation%C2%BB/
   "Au cours des deux dernières semaines, j’ai rencontré à Paris un certain nombre de journalistes. Curieusement ou non, le sujet de conversation ne tarde jamais à se focaliser sur “la politique de colonisation” d’Israël. Comme si Israel ne se résumait qu’en cela.
    Ils auraient par exemple pu évoquer (on peut rêver) la nomination de ce brillant scientifique israélien Danny Dolev nommé cette semaine au conseil Scientifique Européen, ou encore la construction de la première “route écologique” israélienne, la découverte israélienne ayant abouti à une mise en circulation d’un bracelet pouvant prévenir les crises d’épilepsie, des 700 patients indiens de l’ONG “eyes for zion” ayant recouvré la vue après avoir été opérés ou traités par une équipé d’ophtalmologistes israéliens, de la grand- mère druze et de son fameux savon utilisé par les stars du monde entier et venté par Justin Timberlake et Angelina Jolie. Mais bon, peut être que ceci n’aurait intéressé personne.
    J’ai déjà dans le passé écrit un post sur l’usage erroné et trompeur de ce terme. En même temps, je suis également pleinement conscient qu’en matière de pédagogie, il faut répéter les évidences un certain nombre de fois pour qu’elles soient, peut être, assimilées. Voici donc cinq faits de base, des dates et des chiffres sur les implantations israéliennes en Cisjordanie et à Gaza :
    1. Depuis 1996 (donc depuis 15 ans), Israël n’a construit aucune implantation nouvelle en Cisjordanie. Toutes les constructions réalisées depuis, l’ont été dans des implantations existantes, pour répondre à la croissance naturelle de la population.
    2. L’ensemble de toutes les implantations en Cisjordanie ne représente que 5% de l’ensemble du territoire de la Cisjordanie.
    3. Israël a gelé la construction dans les implantations existantes durant 10 mois. Il s’agissait là d’une décision sans précédente prise par le gouvernement israélien. Jusqu’à présent, aucun des gouvernements précédents, en commençant par le gouvernement Rabin en 1992, n’avait pris une telle décision. Au contraire, la construction dans les implantations s’était même poursuivie durant le processus de négociation avec les Palestiniens. Et pourtant, c’est aujourd’hui que les Palestiniens refusent de négocier !
    4. En août 2005, Israël a totalement démantelé 19 implantations dans la bande de Gaza, et quatre en Samarie du Nord. Dans la bande de Gaza, ce désengagement s’est accompagné de l’évacuation générale de la population juive, y compris la suppression des cimetières. Depuis, le Hamas a fait de Gaza un territoire terroriste, semblable à celui qui existait en Afghanistan avant 2001. Un beau gachis.
    5. Les Implantations israéliennes dans les territoires contestés ne sont pas des colonies. Le lien historique entre les Juifs et la Terre d’Israël commence il y plus de 3000 ans. La présence juive en Judée et Samarie s’est poursuivie sans discontinuer durant toutes ces années, malgré l’expulsion forcée par les Romains et les autres. Il s’agit d’une présence juive en Cisjordanie. Exactement comme il existe une présence musulmane en Israël.
    Bon, jusqu’à la prochaine fois."

 

- Egypt and the peace process: Negative consequences already evident in Sinai, Yossi Alpher (former director of the Jaffee Center for Strategic Studies at Tel Aviv University) - "Any enhancement of political Islam in Egypt could affect Jordan as well, thereby further isolating the Palestinian secular leadership in Ramallah" ; "Israel's hawks are becoming more hawkish and its doves more dovish, particularly on the Palestinian issue".
http://www.bitterlemons.org/inside.php?id=31
   "Because the events in Egypt continue to fall into the category of "revolutionary situation", we know they will affect Israeli-Palestinian relations, but we do not yet know in what way. We can only speculate. This requires caution, but is nevertheless a useful exercise if we wish to prepare ourselves for possible events to come.
    To begin on a positive note of hope, Egypt will remain the Arab world's most populous and powerful country. If it succeeds in democratizing gradually and with moderation, it could in the long term play a dominant role in regional peace-making and in countering, alongside Israel, militant Islamist influence.
    Yet for the moment we must address more likely, and largely negative, scenarios. First, and most obviously, Egypt in the near future will probably be very busy with its own internal affairs. If the last few years of rule under the aging and ailing Hosni Mubarak were characterized by the waning of Cairo's regional influence, this state of affairs is now likely to be amplified, regardless of who rules the country. This means less Egyptian input into the Israeli-Palestinian peace process, into Fateh-Hamas reconciliation, and the like. Who, if anyone, will fill the gap is not at all clear.
    As a corollary of this weakening of regional leadership, we are already witnessing a decline in Egypt's security control over northern Sinai. Last weekend's gas explosion and the Egyptian army's request that Israel permit it to deploy additional troops in Sinai (a permission required under the two countries' peace treaty) reflect the escalation, under the shadow of the unrest throughout the country, of ongoing hostility on the part of the Sinai Bedouin toward central authority. This could have important and negative ramifications for the amazingly porous Sinai-Gaza border, posing the specter of increased anti-Israel violence and lawlessness emanating both from the Strip and from Egyptian Sinai. We don't normally think of Egypt as a country beset at times of weakness by regional and ethnic separatism, in the category of Sudan or Iraq. But Sinai--northern Sinai in particular--is populated by Bedouin and, in the Rafah area, Palestinians, who do not think of themselves as Egyptians.
    Apropos Gaza and its Hamas rulers, to the extent Egypt's Islamists succeed in establishing even a foothold in government in Cairo, Egypt's relationship with Hamas could be upgraded. Hamas, after all, is an offshoot of the Egyptian Muslim Brotherhood. This, in turn, could affect the standing of the West Bank-based PLO, to say nothing of the overall regional balance of power. Any enhancement of political Islam in Egypt could affect Jordan as well, thereby further isolating the Palestinian secular leadership in Ramallah.
    Obviously, in this respect, an absolute worst-case scenario for Egypt (from Israel's standpoint), wherein an extremist government cancels the peace treaty, could plunge the region into a crisis situation that could divert everyone's attention away from Israeli-Palestinian relations, the peace process and the occupation. That is not likely to happen. But even the current situation, and obviously one in which Egypt becomes less accommodating toward Israel at the strategic level, is generating serious strategic rethinking among Israelis.
    Sadly, to the extent that trends in this rethinking process are already evident, no one in Israel seems to be changing his/her mind: Israel's hawks are becoming more hawkish and its doves more dovish, particularly on the Palestinian issue. We already hear the advocates of a forward-looking peace process, including President Shimon Peres, advising that Israel would be far more capable of dealing with regional shockwaves if it could present the prospect of peace with its neighbors. In response, those who never really wanted a Palestinian state next door in the first place explain that events in Egypt require Israel to hold onto its territorial assets and avoid risk-taking, particularly given the instability of its neighbors. This camp, led by Prime Minister Binyamin Netanyahu, also seeks to explain to the United States and Europe that Israel is now, more than ever, their most stable and valuable friend in the region and that the events in Egypt illustrate that the region's most fundamental problems have nothing to do with Israel's existence and the Palestinian conflict.
    It's early to predict how these diverse currents of Israeli strategic thought will play in Washington and Brussels in the long term. While Netanyahu can right now congratulate himself that the West's preoccupation with Egypt takes the peace process heat off Israel, he himself has a whole series of immediate weighty consequences to deal with as a result of events in Egypt. These begin, today, with fuel- and border-security. Where they end, no one knows. But it's certain that, no matter what happens in Egypt, the Palestinian issue will not go away."


- Sondage: 57% des Allemands contre un État palestinien unilatéral (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Sondage-57-des-Allemands-contre-un-etat-palestinien_303232.html
   "57 % des Allemands s'opposent à un Etat palestinien, selon un nouveau sondage publié par l'institution Greenberg Quinlan Rosner pour The Israel Project. 800 personnes ont été interrogées : ''le gouvernement allemand devrait-il reconnaître un État palestinien auto-proclamé sans passer par des négociations avec Israël ?'' Sur les 57 % qui étaient opposées à l'idée, 27 % se sont déclarées fortement opposées. 36 % étaient en faveur d'un Etat palestinien. Le sondage a également indiqué que les Allemands sont contre un Iran doté d'armes nucléaires."


Israël

- Zouabi : « Comme pour l’Egypte, nous ferons tomber l’occupation », Shraga Blum (Arouts 7) - "Israël a beaucoup misé sur la faiblesse du monde arabe, mais maintenant cela va changer".
http://www.israel7.com/2011/02/zouabi-%C2%AB-comme-pour-l%E2%80%99egypte-nous-ferons-tomber-l%E2%80%99occupation-%C2%BB/
   "Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi dans des villes arabes israéliennes, à l’initiative du parti « Balad », en signe de joie après le départ de Hosni Moubarak. Les députés du parti, Jamal Zahalka, Hanin Zouabi et Wassal Taha étaient présents. Les manifestants, bien que de citoyenneté israélienne, ont brandi des drapeaux égyptiens et de l’OLP, ainsi que de l’ancien Président égyptien Gamal Abdel Nasser [...].
    Prenant la parole, la députée Hanin Zouabi a déclaré que « les Arabes israéliens partageaient la joie du peuple égyptien car ils font partie de la nation arabe ». Selon elle, « les révolutions qui ont eu lieu en Tunisie et en Egypte auront des répercussions en Israël, car tout comme le peuple égyptien a récupéré sa souveraineté, le peuple palestinien récupérera la sienne ainsi que ses droits. Israël a beaucoup misé sur la faiblesse du monde arabe, mais maintenant cela va changer ». Elle s’est dit « revigorée par ce qui se passe en Egypte, car si les Egyptiens ont pu se débarrasser de leurs dirigeants après 30 ans, les Palestiniens pourront faire de même avec l’occupation israélienne ». [...]
    Certains manifestants ne venaient pas pour la même cause. Un homme déclarait qu'il était « en colère contre les partis arabes » israéliens comme Balad qui, au lieu de défendre le secteur arabe israélien, organisaient de telles manifestations qui n’avaient « aucun lien avec les préoccupations quotidiennes » de ce secteur de population. Un autre confirmait qu'il « en avait plus qu’assez que les députés arabes israéliens s’occupent de politique étrangère au détriment de leurs électeurs et gaspillent l’argent qui pourrait servir à améliorer le quotidien de leurs administrés »."


Gaza & Hamas

- A Gaza, aux premières loges de la révolution égyptienne, Alexandre Duyck (Journal du Dimanche) - "Les Frères musulmans renforcés en Egypte, ça signifie pour nous des tas de soucis à venir. Le Hamas nous posera de nouvelles obligations, sur la façon de s’habiller, de se comporter, sur l’interdiction de fumer la chicha…"
http://www.lejdd.fr/International/Actualite/La-revolution-egyptienne-vue-de-la-bande-de-Gaza-268055/?sitemapnews
   "Il y a deux semaines encore, avant le début des manifestations au Caire, près de 500 personnes passaient ici chaque jour. Un demi-millier de malades, partant se faire soigner ou opérer d'urgence en Egypte, d’étudiants, de rares voyageurs allant prendre l’avion au Caire. Désormais fermé, le poste frontière de Rafah ressemble à une immense gare routière abandonnée. [...]
    "C’est le bazar dans le Sinaï, les bédouins font régner leur loi et les marchandises n’arrivent plus, se plaignent Mohammed et Brahim, qui charrient douze heures par jour, sept jours sur sept, des tonnes de graviers. On fait passer encore des matériaux de construction mais ils sont plus rares, donc plus chers. Bientôt, on ne pourra plus rien acheter." Les longues tiges de métal qui serviront au maintien du béton armé sont passées de 3100 shekels (620€) la tonne à 3700 (740€). Une tonne de ciment coûte 200€, trois fois plus qu’il y a un mois. Le carburant commence aussi à manquer, quand la plupart des habitations sont chauffées à l’aide de générateurs qui fonctionnent tous à l’essence. A l’inverse, les Palestiniens fournissent leurs proches voisins égyptiens en farine et huile. Pour la première fois, les tunnels fonctionnent dans les deux sens. [C'est totalement faux, l'exportation massive de Gaza vers l'Egypte existe au moins depuis octobre 2010, et Ygal Palmor signalait aussi le phénomène en décembre 2010 ; ou comment le biais français tente de se faire passer pour de l'objectivité.]
    Assis aux premières loges, les Gazaouis suivent de près l’évolution de la révolution égyptienne. A Gaza, 2.000 étudiants proches du Hamas ont défilé samedi, pour la deuxième journée consécutive, pour célébrer la chute de Hosni Moubarak. Les manifestants ont défilé vers le siège du Conseil législatif, lançant des slogans qui saluaient la "révolution" menée par le peuple égyptien, tout en brandissant des drapeaux égyptiens et palestiniens. Dans un autre quartier de Gaza, des centaines de femmes ont pris part à des manifestations de soutien à l'Egypte à l'appel du Hamas. Les manifestants ont exprimé l'espoir que le Caire soutienne la "cause palestinienne et combattre l'ennemi sioniste." Pour sa part, le Jihad islamique devait défiler samedi soir.
    Beaucoup d’habitants du territoire comptent sur la réouverture prochaine du poste-frontière, à l’exception des employés des tunnels clandestins. "Celui-ci fait vivre 50 familles, reprend Ahmed. De quoi allons-nous vivre s’il ferme ? Il n’y a pas de travail ici !"
    D’autres craignent les conséquences d’une influence grandissante des Frères musulmans, dont le Hamas, qui dirige Gaza, est une émanation. "Les Frères musulmans renforcés en Egypte, ça signifie pour nous des tas de soucis à venir, s’inquiète un enseignant. Le Hamas nous posera de nouvelles obligations, sur la façon de s’habiller, de se comporter, sur l’interdiction de fumer la chicha…"
    De fait, Khalail Abu Laila, dignitaire du Hamas, se réjouit d’une probable montée en puissance de la confrérie de l’autre côté de la frontière. Sans pour autant appeler à sa prise du pouvoir. "Une participation au futur gouvernement suffira." A ses yeux, celle-ci permettra "d’obliger Israël à prendre enfin en considération les aspirations du peuple palestinien. Tout ce qui se passe actuellement dans le monde arabe est une conséquence de la situation injuste qui règne ici, à Gaza."
    Le Hamas appelle donc de ses vœux "le plus grand changement que les Palestiniens, les Arabes et les musulmans souhaitent : la fin de l’accord de paix entre l’Egypte et Israël. Une erreur historique a été commise. Si on veut une paix juste et équitable, les nouveaux accords de paix devront intégrer la cause palestinienne…"."

- Besieged Gaza limits - imports from Israel (Elder of Ziyon) - le Hamas interdit certaines importations de produits israéliens, dont vêtements, biscuits, boissons et haricots en boîte...
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/besieged-gaza-limits-imports-from.html
   "Exactly how you would expect a starving, besieged people to act, right? From Ma'an:

   "A statement from Gaza's Ministry of the National Economy said Sunday that a new set of restrictions would be put on goods being imported into the coastal enclave, including a ban on clothing manufactured in Israel. For several other items, the statement said, merchants would have to apply to the ministry for permission to sell the goods. Ma'an obtained a copy of the list, which included the following items manufactured in Israel:
    - Home and office furniture
    - Plastic products
    - Tissues, toilet paper,
    - Hoses
    - Juices, soft drinks
    - Chemical products
    - Canned beans
    - Biscuits, all types of candies
    - Packaging materials
    The ban and restrictions apply only to goods manufactured in Israel, with government officials saying goods produced from any other nation would not be subject to the restrictions. Goods produced in Israel, merchants say, are often easier to import, and face fewer delays and restrictions at the crossings."

    Palestine Press Agency explains that these restrictions are meant to protect the tunnel trade, which Hamas heavily taxes and which has taken a hit during Egypt's unrest."


Judée-Samarie

- Élections palestiniennes avant septembre, rejet du Hamas, Ali Swafta, Mohammed Assadi & Nidal al Moughrabi (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/4/20110212/twl-po-palestiniens-elections-38cfb6d.html
   "Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé samedi à l'organisation d'élections présidentielle et législatives avant septembre, annonce aussitôt rejetée par les islamistes du Hamas. "La direction palestinienne a décidé d'organiser des élections présidentielle et législatives avant septembre", a déclaré à la presse Yasser Abed Rabbo, proche conseiller du président Mahmoud Abbas. Il a ajouté que l'Autorité palestinienne appelait "toutes les parties à mettre leurs divergences de côté".
    Mais à Gaza, le Hamas, qui conteste la légitimité d'Abbas, a aussitôt rejeté cette annonce. "Le Hamas ne participera pas à ces élections. Nous ne leur apporterons pas de légitimité et nous ne reconnaîtrons pas leurs résultats", a déclaré Faouzi Barhoum, porte-parole du mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza après en avoir évincé les nationalistes du Fatah à l'été 2007. L'influence de l'Autorité palestinienne d'Abbas s'étend sur la seule Cisjordanie.
    L'incapacité des deux camps palestiniens à s'entendre sur un accord de réconcili

ation a conduit au report des précédents scrutins présidentiel et législatifs. Les dernières élections législatives organisées dans les territoires palestiniens, en 2006, ont été remportées par le Hamas. [...]"

- Palestiniens: Fayyad va présenter lundi la démission de son gouvernement (AFP) - "Le président palestinien reconduira aussitôt M. Fayyad et lui ordonnera de former un nouveau gouvernement".
http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/monde/afp_00321995-palestiniens-fayyad-va-presenter-lundi-la-demission-de-son-gouvernement.htm
   "Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad va présenter lundi matin la démission de son gouvernement au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a indiqué dimanche soir à l'AFP un haut responsable palestinien. Le président palestinien reconduira aussitôt M. Fayyad et lui ordonnera de former un nouveau gouvernement, a précisé la source qui a requis l'anonymat. Le Premier ministre doit rapidement entamer des consultations avec les partis palestiniens et la société civile, a-t-elle ajouté. Le président Abbas avait fait part à la fin de l'année dernière de son intention de remanier le gouvernement dirigé par M. Fayyad. Il avait alors souligné que M. Fayyad, Premier ministre depuis 2007, serait reconduit dans ses fonctions."

- Samarie : le barrage de Hawara devrait être levé (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Samarie-le-barrage-de-Hawara-devrait-etre-leve_303254.html
   "Le ministre de la Défense Ehoud Barak a l'intention de faire lever le barrage de Hawara, près de Shehem (Naplouse), au grand dam des habitants juifs de la région. Le président du conseil régional de Samarie, Guershon Messika, s'est insurgé contre cette décision ''irresponsable'' qui ''risque de faire couler du sang juif'', arguant que de nombreux terroristes ont été arrêtés par le passé à ce check-point et plusieurs ceintures explosives saisies."

- Des pompiers israéliens viennent prêter main forte à Bethléem (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Des-pompiers-israeliens-viennent-preter-main-forte-a-Bethleem_303219.html
   "Des pompiers israéliens de Kiryat Arba (région d'Hébron) sont venus prêter main forte à leurs collègues de Bethléem pour venir à bout d'un incendie qui a pris dans plusieurs menuiseries palestiniennes."


Monde arabe

- Kadhafi appelle les réfugiés palestiniens à "marcher sur la Palestine" (AFP) - "le numéro un libyen a fustigé les pays musulmans et arabes ayant des relations avec Israël, les qualifiant de "vendus", "mécréants" ou encore de "lâches"."
http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/monde/afp_00321994-kadhafi-appelle-les-refugies-palestiniens-a-marcher-sur-la-palestine-.htm
   "Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a appelé dimanche soir les réfugiés palestiniens à s'inspirer du "mouvement révolutionnaire arabe" et à marcher sur les territoires palestiniens. "Dans ce contexte de mouvement révolutionnaire arabe populaire, les réfugiés palestiniens (...) doivent marcher sur la Palestine, avec femmes et enfants", a déclaré le colonel Kadhafi devant des milliers de partisans, à l'occasion de la fête du "mouled" célébrant la naissance du prophète Mohamed (570 Ap JC). [...]
    Vêtu d'une abaya traditionnelle marron, le numéro un libyen a fustigé les pays musulmans et arabes ayant des relations avec Israël, les qualifiant de "vendus", "mécréants" ou encore de "lâches". Le colonel Kadhafi, chef du commandement populaire islamique international, une organisation qu'il a créée lui même en 1991, a dirigé la prière devant des milliers de partisans, de chefs de tribus africaines, ainsi que des dignitaires musulmans de plusieurs pays, dans un terrain vague à proximité de Tripoli. [...]"


Iran

- Le virus Stuxnet était censé infecter cinq sites nucléaires iraniens (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-virus-Stuxnet-etait-cense-infecter-cinq-sites-nucleaires-iraniens_303309.html
   "Selon un article du New York Times publié dimanche, le virus Stuxnet, qui a attaqué le programme nucléaire iranien, a été introduit dans le système afin d'infecter cinq installations industrielles en Iran, entre juin 2009 et mai 2010. Le quotidien new yorkais révèle également que l’opération, attribuée à l’Etat hébreu, a débuté un an avant la date prévue."


Europe

- Antisémitisme : une étudiante juive norvégienne obligée de quitter son université (Philosémitisme) - "C'est sa décision d'étudier l'hébreu à l'université d'Oslo qui a déclenché ce processus de haine".
http://philosemitismeblog.blogspot.com/2011/02/antisemitisme-une-etudiante-juive.html
   "Source: Norway, Israel and the Jews
    Vårt Lands rapporte l'histoire terrifiante d'une étudiante juive, Anja Savosnic, qui a dû abandonner ses études d'hébreu en raison du comportement antisémite d'autres étudiants. Ils l'ont insultée, lui ont dit d'aller se faire griller à Auschwitz, lui ont craché dessus, l'ont rendue responsable des atrocités qu'Israël est censé avoir commises.
    C'est sa décision d'étudier l'hébreu à l'université d'Oslo qui a déclenché ce processus de haine. Anja affirme qu'en général elle ne dévoile ni ses origines ni sa religion de crainte de provoquer des controverses. Or, à l'université, des étudiants lui ont demandé pourquoi elle avait choisi le cours d'hébreu et si elle était juive. N'ayant pas, comme à son habitude, répondu aux questions sur ses originies, ses interlocuteurs ont tiré leurs propres conclusions et on commencé à l'agresser verbalement.
    Au bout de deux années, elle a fini par quitter l'Université d'Oslo et le cours d'hébreu car il lui était devenu insupportable non seulement d'être tenue responsable pour ce qu'Israël fait mais également d'avoir à subir l'antisimétisme traditionnel de ses collègues. A présent, elle étudie l'économie à l'University College d'Oslo.
    Anja a déclaré avoir rarement été confrontée à de l'antisémitisme de la part d'étudiants musulmans.  Ses agresseurs étaient des Norvégiens "de souche"."

- My first anti-Semite, Yair Lapid (Ynet, 2006) - "Vous savez, j’ai été un peu partout, mais jamais je n’avais vu cela. On grandit en Israël, où l'on peut lire sur la montée de l’antisémitisme. Mais là, cela ressemblait à ce que seul des hooligans ou des skinheads peuvent croire".
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3336295,00.html
Traduction Gérard Eizenberg :
http://www.lapaixmaintenant.org/article1460
   ""Vous les Juifs", me dit Elena Orlova avec une tendresse toute blonde, "vous contrôlez tout l’argent. Voilà pourquoi ’vous’ vous entraidez sur le dos de tous les autres." Je la regardai avec étonnement, puis j’éclatai de rire. "Qu’y a-t-il de si drôle ?", me demanda-t-elle. Je fis un gros effort pour me reprendre.
    Nous étions à Moscou. A l’extérieur de la voiture, la ville était grise. La pluie durcissait ses traits. Des gens emmitouflés dans des manteaux matelassés et sans forme luttaient contre le vent comme des poupées sur un sapin de de Noël. A notre gauche, la bibliothèque Lénine et une énorme publicité pour Lexus pendait à la barbe de granit de Vladimir Ilitch.
    Elena était mon guide. Elle avait 50 ans, les yeux clairs et les cheveux coiffés en quatre couches de rose et blanc. Deux fois par semaine, elle allait à la messe à l’Eglise orthodoxe russe, et elle n’aimait pas les Juifs.
    Je ne sais pas si j’ai jamais réfléchi à l’aspect que pourraient avoir les antisémites, mais il est sûr qu’ils ne lui ressemblaient pas. Une petite femme à la peau laiteuse, dont le cou s’élève vers vous comme celui d’un oiseau quand elle vous parle. "Les Juifs", m’expliqua-t-elle sincèrement, "sont génétiquement plus au courant. C’est pourquoi ils ont été les premiers à voler les Russes après la chute du communisme."
    Qui est ce "nous" ?, lui demandai-je. Et si "nous’" avons volé tout l’argent, pourquoi n’en ai-je rien reçu ? "Ne faites pas l’idiot avec moi", se fâcha-t-elle. "Qui sont les oligarques, Berezovski, Chodorovski, Abramovitch, Gosinski et Gomelski ? Tous des Juifs. Au moment où nous commencions à comprendre ce qui se passait, ils avaient déjà tout raflé. C’est comme cela que vous êtes. C’est dans vos gènes. Vous vous débrouillez bien avec l’argent."
    C’est dans les gènes ? C’est la deuxième fois qu’elle parlait de "gènes", lui fis-je remarquer. "Pourquoi pas ?" Elle me fixait de ses yeux bleus innocents, mais le combat avait commencé. "N’est-il pas vrai par exemple que vous êtes très proches de vos familles ?" Oui, je suppose. "Vous voyez ?", exulta-t-elle. "Alors, s’il est acceptable de dire que sur ce point, vous êtes différents, pourquoi est-il inacceptable de dire que vous êtes construits différemment d’autres manières ?" Quelles manières ? demandai-je avec soupçon. "Moralement", dit Elena. "Vous voyez le monde différemment."
    Etant très proche de ma famille, je m’excusai et appelai mon père qui a plus d’expérience que moi sur le sujet. C’est ma première antisémite, lui dis-je. Qu’est-ce que je fais ? Il réfléchit un moment. Depuis qu’il a été nommé président de l’Institut Yad vaShem pour la mémoire de la Shoah, il se sent obligé d’adopter un comportement respectable. "Pas compliqué", répondit-il. "Ouvre la portière et jette-la dehors de cette voiture."
    Je mis fin à l’appel téléphonique et je réfléchis sérieusement à cette idée. Alors, lui dis-je, vous voulez jeter dehors tous les Juifs de Russie ? "Pas besoin de les jeter dehors", répondit-elle. "Mais je ne comprends pas pourquoi ils doivent être une nation dans une nation. Il faut qu’ils décident : soit ils sont russes, soit ils sont juifs." Et s’ils n’ont pas envie de décider ?
    "Alors, cela devient difficile", dit Elena, qui réfléchit. "Peut-être faut-il décider à leur place. Je ne sais pas. C’est une question politique. Vous savez pourquoi nous avons tous ces problèmes avec les Américains ?" J’avais une petite idée, mais je la laissai parler. "Parce qu’ils sont contrôlés par les Juifs. Bush ne peut pas lever le petit doigt sans les Juifs. Il doit faire ce qu’ils lui disent de faire. J’ai lu un pamphlet là-dessus, de Ganiyev. Un psychologue, plus important que Freud. Il est très connu en Russie. Il explique les différences enre les races."
    Je ris de nouveau. Je n’arrivais pas à me contrôler. "Qu’y a-t-il de si drôle ?" me demanda-t-elle, blessée. Vous savez, j’ai été un peu partout, mais jamais je n’avais vu cela. On grandit en Israël, où l'on peut lire sur la montée de l’antisémitisme. Mais là, cela ressemblait à ce que seul des hooligans ou des skinheads peuvent croire. Il y a beaucoup de gens qui pensent comme vous ? lui demandai-je. Elle réfléchit un moment. "Tous ceux que je connais", dit-elle. "Mais vous ne m’avez toujous pas expliqué pourquoi vous riez."
    Tout à coup, je sentis une bouffée d’amour pour Israël. Peut-être est-ce le genre de choses qu’on ne peut vivre qu’à l’étranger. Quand on prend de la perspective, toutes le crises et les maladies que nous connaissons ressemblent à des excès commis par des gens qui ont réussi trop vite. Après tout, mon pays a pu m’élever pendant 43 ans sans m’avoir présenté à quelqu’un comme Elena Orlova. Elle ne me faisait pas peur. Je ne voyais pas une seconde Shoah en la regardant dans les yeux. Contrairement aux peurs que les gens comme elle ont réussi à implanter dans 50 générations de Juifs, je la voyais exactement comme elle était. Une femme pas particulièrement intelligente, dont la seule façon d’échapper à sa pauvre vie était de mépriser quelqu’un d’autre.
    Je riais parce que vous ne savez pas, lui dis-je. "Je ne sais pas quoi ?" Il est juif. "Qui est juif ?" Le président Bush. Son vrai nom est Bushinsky. Nous cachons ce fait parce qu’autrement, personne ne comprendrait pourquoi il nous aide tant.
    Je vis les rouages tourner dans son cerveau - très difficilement - alors qu’elle tentait d’absorber cette nouvelle information. Elle allait avoir quelque chose à raconter à l’église, c’était sûr. "Comment vous aide-t-il ?" Que voulez-vous dire, et je gloussai de nouveau. Pourquoi pensez-vous que vous êtes si pauvres ? Il les a aidés à sortir l’argent de Russie. "Aidé qui ?" Vous savez, Berezovski, Chodorovski, Abramovitch, Gosinski et Gomelski, qui d’autre ? Tout le monde fait partie du réseau. C’est comme cela que nous nous sommes emparés du monde. Tous font ce que nous leur disons. Poutine aussi.
    "Poutine aussi ?" Elle était en état de choc. J’allais lui dire que son vrai nom était Putinsky, un Juif de Lodz, mais j’ai pensé que même cette femme stupide comprendrait que je me moquais. Alors, je lui dis que son prix était un peu haut, mais que nous étions parvenus à un accord amiable. "Vous l’avez acheté ?" demanda-t-elle, abasourdie par ma révélation. Mon coeur, lui dis-je, je ne dirai pas que vous avez complètement tort, mais nous ne sommes pas non plus la Mafia. C’est plus comme une organisation mondiale. Nous avons l’argent, les contacts, et ceux qui nous causent des ennuis finissent par le payer.
    "Que voulez-vous dire par ’le payer’ ?" Je ne veux pas en discuter davantage, mais si j’étais vous, je ferais très attention à mes questions. Elle eut l’air un peu effrayée. "Je n’avais aucune mauvaise intention", dit-elle. Très sérieux, je lui dis que c’était une bonne chose pour elle qu’elle m’eût rencontré. D’autres Juifs que moi auraient fait en sorte de ruiner sa carrière. Souvenez-vous d’une chose, lui dis-je. Nous contrôlons tout. Alors, quand nous sommes le sujet d’une conversation, il vaut mieux la fermer.
    Elle gigotait sur son siège, me jetant de temps en temps un regard effaryé. Vrai, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas autant amusé."

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