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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 23:03

France

- Communiqué de presse de la mairie de Paris : Un portrait de Gilad Shalit installé devant l’Hôtel de Ville de Paris ce week-end (CRIF)
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=25334&returnto=accueil/main&artyd=9
   "A l’initiative de Bertrand Delanoë, un portrait de Gilad Shalit sera installé devant l’Hôtel de Ville de Paris les 25 et 26 juin pour marquer le 5ème anniversaire de l’enlèvement du soldat franco-israélien sur le territoire israélien lors d'une opération revendiquée par la branche armée du Hamas et deux autres groupes armés palestiniens. A la demande de Noam Shalit, père de Gilad Shalit, l’installation de ce portrait ne donnera lieu à aucune manifestation officielle.
    Le 9 octobre 2009, Bertrand Delanoë a remis à Noam Shalit un diplôme accordant à Gilad Shalit le titre de citoyen d'honneur de la Ville de Paris. Un portrait de Gilad Shalit est installé dans le jardin Yitzhak Rabin (12ème arrondissement). Bertrand Delanoë a par ailleurs adressé, vendredi 24 juin, un courrier à Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité palestinienne, pour lui demander d'intervenir personnellement afin d'accélérer la libération de Gilad Shalit."

- La flottille de la liberté 2 en route pour Gaza (Journal "Grand Lille TV", Vidéo 6mn09) - Un JT typiquement français : les Israéliens sont dépeints comme des assaillants brutaux qui assassinent gratuitement des pacifistes. Le militant anti-israélien se réjouit des nombreuses donations françaises pour la flottille, et reconnaît que les navires français n'apporteront aucune aide humanitaire car l'objectif est "surtout aussi politique". Bien sûr, le présentateur n'insistera pas sur ce point.
http://www.dailymotion.com/video/xjhirx_la-flottille-de-la-liberte-2-en-route-pour-gaza_news
    - Présentateur : "Alors c'est dimanche que vous devez prendre le départ depuis Athènes à bord de l'un de ces bateaux. On se souvient de cet assaut du navire turc l'an dernier par l'armée israélienne lors de la première édition de cette flottille, 9 personnes avaient trouvé la mort... Alors forcément, Oussama Mouftah, on vous pose cette question : dans quel état d'esprit vous partez, vous, pour ce convoi ?"
    - Oussama Mouftah (militant de la flottille) : "Effectivement on a tous à l'esprit ces images dramatiques de l'année dernière, où l'armée israélienne a abattu de sang froid neuf Turcs. Alors cette année on essaie de renforcer la flottille, on part à plusieurs bateaux de plusieurs pays. [...]"
    - Présentateur : "Vous craignez une nouvelle attaque de la part de l'armée israélienne ?"
    - Oussama Mouftah : "Ce n'est pas exclu, puisqu'on a appris ces temps-ci qu'ils sont en train de s'entraîner sur la mer pour nous dériver ou... (il fait une grimace mystérieuse, suggérant un massacre à venir ?) on ne sait pas ce qui va se passer."
    - Oussama Mouftah à 2mn22 : "Au jour d'aujourd'hui sur le compte [de la flottille française] il y a plus de 600.000 euros, et sur ces 600.000 euros 80% des sommes sont des chèques de moins de trente euros. Donc cela prouve vraiment pour nous le succès et le fait que ce sont beaucoup de Français qui ont participé."
    - Oussama Mouftah à 3mn : "Sans parler de ce qui se passe dans les territoires occupés en Cisjordanie... C'est révoltant puisque aujourd'hui Israël n'a respecté aucune des résolutions de l'ONU, tous les droits sont bafoués, donc pour moi personnellement c'est une manière de participer activement au droit tout simplement, à la question de la justice et du droit."
    - Oussama Mouftah à 4mn01 : "Sur les bateaux français, il n'y a pas de matériaux humanitaires, car c'est aussi humanitaire mais c'est surtout aussi politique : l'objectif c'est de briser le blocus illégal de Gaza."

- Commentaires haineux du jour sur Le Monde.fr - "la fin sera triste pour Israël si les Israéliens "normaux épris de paix" ne se manifestent pas".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/reactions/2011/06/23/israel-pret-a-intercepter-une-flottille-vers-gaza_1540144_3218.html
- GUY BOIRON (24/06/11 01h14)
   "Israël viole le droit international en occupant illégalement la Palestine et en essayant de la vider de ses habitants. Il a attaqué illégalement, dans les eaux internationales, la précédente flotte d'aide, en faisant de nombreux morts. Il se prépare à recommencer. Pourquoi n'arrête-t-on pas les agissements de cet État? Pourquoi le laisse-t-on faire la loi avec arrogance? Israël, armé de bombes A, dirigé par des gens d'extrême-droite, ne reculant devant rien, est un danger, un État effrayant."
- VERITES (10h15)
   "Israël est un Etat modèle de tolérance, bonté, générosité qui, pour protéger le monde "libre" n'hésite pas à entreprendre des guerres où les victimes sont en priorité femmes et enfants (plomb durci et sud Liban); cet Etat occupe de la terre qui ne lui appartient pas, cet Etat détient des milliers de Palestiniens dans des camps, utilise pour ses méfaits des armes au phosphore blance, cet Etat avant de se retirer du Liban y a laissé des milliers de mines et engins de mort truqués!"
- K L (10h33)
   "[...] il y a une incompréhension de la haine que manifeste Israël pour les Palestiniens.La réprobation grandit et la fin sera triste pour Israël si les Israéliens "normaux épris de paix" ne se manifestent pas pendant qu'il en est encore temps et que l'antisémitisme est encore maîtrisable dans le reste du monde..."
- Du bon sens (10h48)
   "La responsabilité du fort est toujours plus grande que celle du faible. Le colonialisme sioniste est la CAUSE du terrorisme palestinien et Israël est à l'origine de l'avènement du Hamas à Gaza, véritable ghetto palestinien. Seules la mauvaise foi ou la bêtise empêchent d'admettre cela. Tous les arguments pro-sionistes ne pourront rien face à cette vérité : pour remédier valablement aux conséquences, il faut en traiter les causes !"
- mireille urbain (16h34)
   "Israël ou plutôt son gouvernement veut la guerre. La preuve flagrante en a été apportée récemment quand l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP) a demandé à rejoindre le CRIF, demande qui a été rejetée. [...] la reconnaissance d'un véritable Etat palestinien et la condamnation d'Israël pour crimes de guerre restent d'actualité."


Flottille

- Clinton s'oppose au projet de flottille internationale vers Gaza (AFP) - "pure provocation".
http://www.lalibre.be/actu/international/article/669012/clinton-s-oppose-au-projet-de-flottille-internationale-vers-gaza.html
   "La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a exprimé jeudi son opposition au projet d'un groupe d'activistes pro-Palestiniens d'embarquer à bord de plusieurs bateaux à destination de Gaza dans le but de briser le blocus israélien sur ce territoire palestinien. "Nous ne pensons pas que cette flottille soit un moyen nécessaire ou utile de porter secours au peuple de Gaza", a déclaré à des journalistes la chef de la diplomatie américaine. "Cette semaine encore, le gouvernement israélien a pris des engagements significatifs pour les logements dans la bande de Gaza ; des matériaux de construction vont pouvoir entrer dans Gaza", a rappelé Mme Clinton. Pour la secrétaire d'Etat, il n'est donc pas "utile" qu'au même moment "des flottilles, par pure provocation, pénètrent dans les eaux israéliennes, et se retrouvent dans une situation où les Israéliens auront le droit de se défendre". [...]"

- Washington accroît la pression sur des militants voulant briser le blocus maritime de Gaza (AP) - "Il a noté que le territoire était dirigé par le Hamas, un mouvement considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, et que des Américains lui apportant un soutien s'exposaient à des amendes et des peines de prison".
http://fr.news.yahoo.com/washington-accro%C3%AEt-pression-militants-voulant-briser-blocus-
   "L'administration Obama accentue la pression sur des militants qui projettent de briser le blocus maritime de la Bande de Gaza imposé par Israël. Washington a avertis vendredi qu'ils auraient à faire face à des mesures prises par les autorités israéliennes en cas de mise à exécution de leur projet et que les participants de nationalité américaine risquaient en outre de contrevenir à la législation en vigueur aux Etats-Unis.
    Les tentatives de forcer le blocus sont "irresponsables" et tiennent de la provocation, a souligné le Département d'Etat, précisant qu'Israël disposait de moyens de distribuer de l'aide aux habitants de Gaza. Il a noté que le territoire était dirigé par le Hamas, un mouvement considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, et que des Américains lui apportant un soutien s'exposaient à des amendes et des peines de prison. Cette mise en garde est la troisième en autant de jours adressée par l'administration de Barack Obama aux militants. [...]"

- Chypre interdit tout appareillage pour la bande de Gaza (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Chypre-interdit-tout-appareillage-pour-la-bande-de-Gaza_317767.html
   "Les autorités chypriotes ont interdit tous les appareillages de navires vers la bande de Gaza, un avertissement aux militants pro-palestiniens qui chercheraient à briser le blocus maritime du territoire palestinien par Israël."

- Gaza-Bound Ships Pose Danger to Israeli Civilians (Vidéo Tsahal 2mn04)
http://www.youtube.com/watch?v=A-Mh4cuLQ8w&feature=player_embedded
   "In order to protect Israeli civilians from attacks by the terrorist organization Hamas, the IDF lawfully enforces a naval blockade on the Gaza Strip. Given previous attempts by the terrorist organization in smuggling weapons via land and sea and the inherent difficulties in conducting inspections at sea, it is critical that Israeli forces inspect all goods and material marked for Gaza prior to their transfer into the Strip."

- Un expert international explique pourquoi Israël doit empêcher la flottille (JSS) - "l’Etat qui a imposé le blocus n’a pas besoin d’attendre jusqu’à ce que le navire en question atteigne le périmètre de 20 miles nautiques ; au contraire, il a le droit, et même le devoir d’intervenir au préalable".
http://jssnews.com/2011/06/24/un-expert-international-explique-pourquoi-israel-doit-empecher-la-flottille/
   "Source : Die Zeit Online - Adapté en français par l’ambassade d’Israël en France
    La première tentative s’est terminée dans un bain de sang. Maintenant, un nouveau convoi - dit “humanitaire” - prend la mer pour Gaza dans le but de briser le blocus maritime israélien. Israël n’a pas d’autre choix que de réagir, selon l’expert en droit international maritime, Heintschel von Heinegg. Il enseigne à l’Europa-Universität Viadrina à Francfort et été l’un des conseillers auprès de la Commission Turkel qu’Israël a créé l’été 2010, afin de déterminer comment et pourquoi la violence a éclaté le 31 mai 2010 entre les passagers en route vers la bande de Gaza et les soldats israéliens.
    - Zeit Online : Le déploiement des forces israéliennes en mai dernier contre un convoi dit ‘humanitaire’ se dirigeant vers Gaza a déclenché des cris de protestation dans le monde entier. Maintenant un second convoi, encore plus international, est sur le chemin de la bande de Gaza – un convoi qui vise à briser le blocus maritime israélien de Gaza. Ce blocus est-il conforme d’un point de vue juridique ?
    - Wolff von Heintschel Heinegg : Eh bien cela dépend de la manière dont vous caractérisez le conflit entre Israël et les Palestiniens. Lorsque les juristes se réunissent, ils sont souvent en désaccord sur ce sujet. Mais il y a certainement un consensus sur une chose – à savoir que ce que vous avez ici est un conflit armé. Ce qui signifie que les lois régissant les conflits s’appliquent : en vertu de ces lois, le blocus maritime est autorisé.
    - Zeit Online : Mais un conflit peut également impliquer deux ou plusieurs autres Etats ?
    - Heintschel von Heinegg : Absolument. Et le problème est que la Palestine n’est pas un Etat – du moins pas encore – ce qui explique pourquoi beaucoup estiment que le conflit n’est pas un ‘conflit armé international’. Et si vous le prenez ce point de vue, les lois du blocus ne s’appliquent pas. Mais si vous optez pour un regard objectif sur les analyses juridiques pertinentes, il est évident que la recevabilité de base du blocus israélien n’a jamais été remise en question.
    - Zeit Online : Vous avez vous-même caractérisé l’action d’Israël contre le convoi en 2010 comme étant parfaitement légitime. Sur quelle base ?
    - Heintschel von Heinegg : Si un blocus est permis dans ce conflit, alors il est également autorisé de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre en place un tel blocus. Il y a un seul principe qui caractérise un blocus : le principe d’effectivité. En d’autres termes, le blocus vise à empêcher les navires d’entrer ou de quitter la zone de blocus. Si le blocus ne parvient pas à le faire ne serait-ce qu’une fois, il est inefficace et le devient donc devient immédiatement sur le plan juridique.
    - Zeit Online : Donc cela signifie que quand il s’agit de ce blocus, Israël est dans une situation de "catch-22", non ?
    - Heintschel von Heinegg : Certes. Les Israéliens ne peuvent simplement pas se permettre de laisser n’importe quel navire traverser, dès lors qu’il s’agit d’éviter qu’un second navire ne traverse la zone de blocus quelques heures plus tard.
    - Zeit Online : Les opérateurs du convoi de 2010 ont dit dès le départ que les navires se dirigeaient vers la bande de Gaza. Le dire ne peut-il pas faire l’objet de poursuites pénales ?
    - Heintschel von Heinegg : Le simple fait qu’ils appareillent pour Gaza ne constitue pas en soi un acte criminel. Mais si vous déclarez, dans un forum public, que vous vous dirigez vers Gaza dans le but expresse de briser le blocus, c’est une preuve claire d’une tentative de rupture de ce blocus. Et quand cela arrive, l’Etat qui a imposé le blocus n’a pas besoin d’attendre jusqu’à ce que le navire en question atteigne le périmètre de 20 miles nautiques ; au contraire, il a le droit d’intervenir au préalable. Parce que l’État qui impose le blocus a non seulement le droit, mais aussi le devoir de maintenir son blocus.
    - Zeit Online : A quoi s’exposent les personnes à bord du convoi maritime ?
    - Heintschel von Heinegg : Tout navire qui brise réellement le blocus doit tout simplement compter avec le fait que la force militaire sera utilisée contre eux. De plus, l’Etat qui impose le blocus n’est pas obligé d’attendre jusqu’à ce que quelqu’un ait franchi la ligne de blocus en pratique. Il suffit qu’il y ait intention clairement perceptible – durant laquelle des mesures peuvent être prises dans ce cas, bien avant que la ligne de blocus ne soit franchie.
    - Zeit Online : Quelle forme pourrait ou devrait prendre de telles mesures ?
    - Heintschel von Heinegg : Normalement ces mesures se déroulent sans problèmes majeurs. L’Etat qui impose le blocus arrête le navire, lui ordonne de procéder à un port spécifique, inspecte la cargaison du navire, et poursuit le propriétaire en justice. Mais s’il y a résistance aux mesures prises par cet Etat qui impose le blocus, alors cet Etat a besoin d’enrayer toute opposition. Ce qui signifie que toute tentative d’échapper au blocus ou contre ses forces d’imposition doivent se manifester avec une force raisonnable.
    - Zeit Online : À votre avis, la réaction d’Israël en 2010 correspondait-elle à une initiative intelligente étant donné la situation humanitaire à Gaza ?
    - Heintschel von Heinegg : Eh bien voilà ce qui se produit quand il s’agit de ce type de questions juridiques : dans de telles situations, les acteurs ne réagissent pas de façon logique, ni judicieusement, car de telles actions sont-elles nécessairement la chose la plus intelligente - politiquement, j’entends - à faire ? Un Etat qui impose un blocus est tenu de fournir à la population civile, dans la zone bloquée, les marchandises dont elle a besoin pour survivre. Mais les Israéliens l’ont toujours fait. A l’heure du convoi dit ‘humanitaire’ en 2010, c’était la même chose et c’est ce qu’ils ont dit : n’hésitez pas à accoster dans le port ; nous garantissons que nous allons remettre votre frêt humanitaire. Mais il était clair dès le départ que certaines parties ne voulaient pas ça du tout, car alors ils n’auraient pas obtenu le même impact sur l’opinion publique.
    - Zeit Online : Que conseilleriez-vous au Premier ministre israélien si le prochain convoi s’approche de la limite de la zone de blocus ?
    - Heintschel von Heinegg : Si le premier ministre veut maintenir le blocus, alors il doit tout simplement parvenir à le faire respecter. S’il ne l’applique pas, ça sera lettre morte, et alors il faudra recourir à d’autres mesures, et la situation juridique ne sera alors pas si simple. Car alors il faudrait invoquer le droit d’auto-défense, déjà souvent invoqué dans les cas où il n’est tout simplement pas approprié de le faire. Nos opérations anti-terroristes [en Allemagne] en sont un parfait exemple.
    - Zeit Online : Pensez-vous que les Israéliens vont réagir de la même façon ?
    - Heintschel von Heinegg : Je pense qu’Israël est mieux préparé cette fois-ci. La dernière fois, ils ont essayé d’approcher le convoi avec des canots pneumatiques et tenté de grimper à bord afin de prendre le contrôle des navires. Et puis ils ont utilisé des hélicoptères. Je soupçonne que les forces israéliennes n’étaient tout simplement pas préparées à la résistance rencontrée de la part de certains des passagers à bord de ces navires, et ils ont donc été pris complètement par surprise.
    - Zeit Online: Est-ce que la situation juridique aujourd’hui est plus délicate en raison du fait qu’il y a déjà eu un conflit avec un premier convoi ?
    - Heintschel von Heinegg : Je pense que c’est l’inverse. J’espère que les principes juridiques pertinents ne seront pas détournés à nouveau, puisque le droit des conflits armés s’applique ici – et non selon l’oeil ou la perspective des défenseurs des droits de l’homme. En outre, Israël n’a pas réagi capricieusement la première fois. Il aurait été assez difficile pour les Israéliens de couler les navires sans se préoccuper du sort des passagers ou du frêt à bord. Israël a seulement pris les mesures prescrites par la loi – à savoir empêcher les navires d’arriver à Gaza. C’était sans aucun doute la mesure la plus modérée à leur disposition.
    - Zeit Online : Les gens souffrent à Gaza, même s’ils ont accès aux biens dont ils ont besoin pour survivre. N’est-il pas légitime que les gens veulent aider les citoyens de Gaza ?
    - Heintschel von Heinegg : La motivation des briseurs de blocus – indépendamment du fait qu’ils agissent selon des raisons vertueuses ou condamnables – est complètement hors de propos d’un point de vue juridique. J’ai, bien sûr, beaucoup de respect pour les militants de défense droits humains qui consacrent leur temps pour poursuivre leurs objectifs, mais vous ne pouvez pas contourner le fait qu’il y a certaines limites juridiques. Aussi, je présume que ces actions humanitaires sont également des coups médiatiques visant à mobiliser l’opinion publique. Nul ne peut contester le fait que les citoyens de Gaza se trouvent en situation difficile, par rapport à nos propres normes. Mais je ne vois pas vraiment de besoin humanitaire pressant ici.
    - Zeit Online : À votre avis, y a-t-il une alternative à ces convois humanitaires ?
    - Heintschel von Heinegg : Bien sûr. Il y a plusieurs organisations humanitaires dont les références sont impeccables et que personne ne remettrait en question – la plus importante étant le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) allemande. Si vous voulez vraiment aider les citoyens de Gaza, vous allez à la Croix-Rouge – une organisation que les Israéliens acceptent sans hésitation.
    - Zeit Online : La frontière entre Gaza et l’Egypte a été récemment réouverte. Pensez-vous que cela aura un effet contre-productif sur le blocus naval ?
    - Heintschel von Heinegg : Israël a toujours pu compter sur l’Egypte, et la frontière entre Gaza et l’Egypte n’a pas été particulièrement perméable dans le passé. Mais cela a changé. L’importance stratégique du blocus en termes de protection de la sécurité israélienne a certainement diminué. Mais néanmoins, la fiabilité des mesures maritimes d’Israël ne sera affectée en aucune façon par le changement de statut de la frontière entre Gaza et l’Egypte."


Gaza & Hamas

- There WAS an injury in last week's Qassam attack (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/06/there-was-injury-in-last-weeks-qassam.html
   "Last week a rocket was shot from Gaza to Israel, ending a lull of no rockets landing in Israel since April. That rocket cause no damage when it landed in the Eshkol Regional Council. What was not reported was that there were at least two rockets shot last Thursday - and one of them did cause extensive damage and significant injuries. In Gaza. From PCHR:
   "According to investigations conducted by the Palestinian Center for Human Rights (PCHR), at approximately 22:30 on Thursday, 16 June 2011, a home-made rocket hit the first floor of a 3-storey house belonging to Suleiman ‘Ayash Abu ‘Owaida in al-Maghazi refugee camp in the central Gaza Strip. As a result, Samia ‘Ayash Abu ‘Owaida, 18, was injured by shrapnel throughout his body, and the house and neighboring house belonging to Sameer Sa’id Abu Jayab was damaged."
    I wonder if the upcoming flotilla will protest against these continued examples of Gaza terror groups injuring their own people with rockets. Or will these purported "peace activists" call for better quality control to ensure that 100% of the rockets land on Israeli civilians?"

- Droits de l'homme au Hamas : Autorisez la Croix Rouge, Tovah Lazaroff (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257360923&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Avant le cinquième anniversaire de la capture du soldat de Tsahal Guilad Schalit par des terroristes du Hamas, douze organisations pour les droits de l'homme ont appelé à la fin immédiate du "traitement inhumain et illégal" du soldat par le Hamas. Critiquant violemment l'absence de communication entre Schalit et sa famille ou d'informations sur sa santé et les conditions de sa détention, les groupes affirment que la conduite du Hamas est "inhumaine et en violation avec la loi humanitaire internationale". Elles exigent que le Comité international de la Croix Rouge (CICR) puisse avoir accès au soldat captif.
    Dans un communiqué, Amnesty International a appelé le Hamas à autoriser la Croix Rouge à rendre visite à Schalit. "Nous espérons que Guilad reviendra bientôt dans sa famille", a déclaré la secrétaire générale d'Amnesty Israël Rachel Benziman dans un communiqué. "Jusqu'à sa libération, le Hamas doit remplir son obligation de garantir à Guilad des contacts personnels et de lui fournir les droits dont il bénéficie en vertu de la loi internationale. De ce fait, le Hamas doit autoriser des représentants de la Croix Rouge à lui rendre visite." Pour marquer le cinquième anniversaire de la capture du soldat, Amnesty fait circuler une pétition à ses militants dans le monde pour demander au Hamas de soulager les souffrances de Guilad et de sa famille, selon un communiqué. La pétition sera présentée au Premier ministre du Hamas Ismaïl Haniyeh. [...]"

- Le Premier ministre : La fête est finie pour les terroristes emprisonnés en Israël, Amos Harel & Avi Issacharof (Haaretz)
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Jeudi-23-juin-2011.html
   "Le Premier ministre, Binyamin Netanyahu, a évoqué hier l’affaire Guilad Shalit. En réaction au rejet par le Hamas de la requête de la Croix-Rouge, qui demandait à ce que ses représentants puissent rendre visite au soldat, M. Netanyahu a fait part de sa décision de modifier l’attitude d’Israël à l’égard des terroristes détenus en prison. « Nous leur donnerons tout ce à quoi ils ont droit en vertu du droit international, mais rien de plus. Il est temps de mettre fin aux privilèges. Nous allons mettre fin à la procédure selon laquelle des terroristes font des études universitaires. Il n’y aura plus de masters de meurtre, de doctorats de terrorisme. La fête est finie ». Noam Shalit, père du soldat enlevé, a réagi avec scepticisme aux propos du Premier ministre, se demandant pourquoi il a fallu cinq ans jusqu’à ce qu’on décide de restrictions contre les prisonniers.
    Selon des responsables palestiniens, Yahya Sanwar, porte-parole des prisonniers du Hamas détenus en Israël et un des plus hauts responsables de l’organisation en prison, aurait été placé dernièrement en isolation. Son frère, Muhammad, fait partie de ceux qui ont planifié l’enlèvement de Guilad Shalit. [...]"

- Le Hamas répond à Netanyahou sur les prisonniers (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257361490&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le Hamas n'a pas tardé à réagir à la déclaration de Binyamin Netanyahou. Le Premier ministre avait indiqué qu'il retirerait les privilèges accordés au "terroristes" palestiniens des prisons israéliennes. Pour le Hamas, c'est une initiative illégale. Le porte-parole du groupe, Sami Abou Zuhri, affirme que le plan de Netanyahou serait "en violation avec la loi internationale". La communauté internationale, dit-il, devrait prendre des mesures contre "les crimes de l'occupation". [...]"


Accord Hamas/Fatah

- Fayyad si, Hamas no !, Sami El Soudi (Mena) - "Pour en sortir, il faudrait que le Hamas claque la porte et dénonce l’accord du Caire, ou qu’il fournisse à l’OLP une excellente raison de le mettre dehors".
http://www.menapress.org/
   "Salam Fayyad ne démissionnera pas de son poste de 1er ministre de l’Autorité Palestinienne. Cette éventualité ne s’inscrit pas dans ses intentions, et il l’a répété cette semaine. C’est aussi Salam Fayyad que le Fatah propose pour constituer et diriger le prochain cabinet de l’Autorité ; le Président Mahmoud Abbas clarifiant cette décision devant les caméras d’une télévision libanaise, en déclarant que Fayyad constituait son seul choix à ce poste, que cela plaise ou non au Hamas. Au Hamas, l’on invoque l’accord du Caire afin de rejeter la candidature de l’ex-nouveau 1er ministre, arguant qu’on avait convenu de former un cabinet de technocrates, dépourvu de coloration politique. La réponse du Fath’ : oui en ce qui concerne les membres du cabinet, non en ce qui concerne son chef, qui doit être nommé par l’autorité supérieure de l’AP, Mahmoud Abbas, dans l’exercice de ses privilèges.
    Abbas montre ses biceps, Fayyad se félicite d’être le candidat officiel au poste, ainsi que le favori du public, et le Hamas fulmine. Les islamistes ont depuis des semaines rejeté le choix Fayyad en raison de son occidentalisation excessive, à leurs yeux, de ses relations trop courtoises avec les Israéliens, de son refus de la lutte armée, et de son engouement sincère pour la solution des deux Etats vivant en harmonie pour les deux peuples distincts. On dépasse en l’occurrence, et bien évidemment, la querelle de personnes, pour se heurter à l’incompatibilité des deux courants palestiniens, qui ne suivent décidément pas le même agenda.
    Ce à quoi il convient d’ajouter que trois Etats au moins – et pas des moindres ! - avaient fait savoir à Abbas qu’ils cesseraient toute collaboration avec l’AP si Fayyad n’était pas reconduit : l’Allemagne, les Etats-Unis, et, bien sûr, Israël. Et si Washington et Jérusalem avaient mis leur menace à exécution, la vie des Palestiniens de Cisjordanie serait devenue un casse-tête.
    En fait, on est amené à constater que l’accord Hamas-Fatah, signé au Caire le 4 mai dernier, à l’initiative de la junte militaire assumant la transition en Egypte et de l’Iran, n’était ni souhaitable ni souhaité par le Fatah. Simplement, au regard de la population palestinienne, de ses aspirations, et du monde arabe, il était inconcevable, pour Mahmoud Abbas, de refuser de ratifier un accord qu’il avait déjà unilatéralement paraphé du temps d’Hosni Moubarak. Mais, dans la sphère arabo-musulmane, il existe un abîme parfois infranchissable, entre la signature d’un traité et son application. C’est précisément le cas avec l’accord du Caire. [...]
    Quant à Fayyad, il s’est prononcé, il y a quelques semaines à peine, contre la présentation de la demande de reconnaissance de la Palestine à l’ONU dans les conditions qui prévalent. Il est soutenu dans sa vision des choses par Mahmoud Abbas, qui craint une détérioration fulgurante, en cas de raffut à Manhattan,  des relations avec Washington et Jérusalem. Et comme Angela Merkel le lui a rappelé en mai à Berlin, ça n’est pas le Venezuela, la France ni le Qatar qui conditionnent la nature des relations avec ses voisins hébreux, ni qui décident de l’existence effective de l’Etat de Palestine, mais uniquement les résultats d’un accord mutuellement accepté par Israël et l’AP. Réflexion à laquelle il convient d’ajouter, que si Barack Obama se considère trahi par Abbas, et Netanyahu menacé par lui, tous deux ont les moyens de transformer la vie des Palestiniens de Cisjordanie et celle de leurs chefs en authentique calvaire.
    Prosaïquement considéré, le traité du Caire est un coup de poignard dans le dos des dirigeants de l’OLP : il ne leur a apporté aucun avantage concret, ne leur a pas permis de réinstaurer leur autorité sur la bande de Gaza, les a obligé à entrouvrir l’accès de la co-gouvernance aux islamistes ; mais le plus navrant, c’est qu’Abbas et Fayyad se retrouvent fichés par le reste du monde comme les chefs d’une entité étatique comprenant le Hamas, alors que ça n’est pas le cas dans les faits, et que cette union fictive plombe leur action sur le plan international.
    Car, les lecteurs de la Ména l’auront compris, strictement rien n’a changé dans l’organisation, les instances de direction, les options économiques et la sécurité de l’Autorité Palestinienne, depuis la "réconciliation" du Caire. Toute réintégration est sujette aux décisions d’un très improbable gouvernement de salut national, qui aurait également à se pencher sur la déhamasisation de Gaza. Or les islamistes refuseront, quelles que soient les circonstances, de siéger sous l’autorité de Fayyad.
    Reste que, face à l’assemblée générale de l’ONU, s’il décidait de réclamer la reconnaissance de la Palestine, le Fatah représenterait aussi le Hamas, puisque les deux sont officiellement réconciliés. Pour les nations civilisées, cependant, toute participation, actuelle, à venir ou éventuelle, du Hamas à un gouvernement palestinien est soumise à une double condition : reconnaître, inconditionnellement, le droit d’Israël à l’existence, et endosser la validité des accords déjà signés entre l’AP et l’Etat hébreu, notamment le principe de renonciation à la violence pour solutionner un différend.
    Les mêmes nations responsables saisissent parfaitement que ni le Fatah ni ses dirigeants ne sont immortels, pas plus qu’à l’abri de la sentence des urnes – qu’il s’agisse d’une consultation qui se déroulerait cette année encore ou dans quinze ans ! -. Dans ces conditions, ces Etats démocratiques n’entérineront pas la naissance de notre Etat avant que le Hamas ne se plie – et encore de manière convaincante – aux deux conditions inévitables. Or jamais l’Iran ni les Frères Musulmans d’Egypte, ni la dictature syrienne, n’autoriseront Hanya et Mashal à accepter le projet de coexistence pacifique avec l’Etat hébreu. Car c’est spécifiquement afin de contrer ce dessein qu’ils l’ont créé, financé et encadré.
    D’où la taille du pétrin dans lequel Tantawi et sa bande nous ont plongés. Pour en sortir, il faudrait que le Hamas claque la porte et dénonce l’accord du Caire, ou qu’il fournisse à l’OLP une excellente raison de le mettre dehors."

- Hamas, Fatah: Gap Remains Wide, Khaled Abu Toameh (Hudson Institute) - "But there are other things where Fatah and Hamas do see eye to eye".
http://www.hudson-ny.org/2223/hamas-fatah-gap-remains-wide
   "The Egyptian-brokered reconciliation agreement between Hamas and Fatah, which was announced last month in Cairo, appears to have ended before it started. It now turns out that the gap between the two rival parties remains as wide as ever, in spite of the accord. Hamas and Fatah continue to disagree on almost everything. They disagree on who would head a new Palestinian unity government, on members of the government, on the government's political platform, on the future of the peace process with Israel, on security coordination with Israel, on the Palestinian Authority's relationship with the United States and European Union and on the role of the Palestinian security forces in the West Bank and Gaza Strip.
    But there are other things where Fatah and Hamas do see eye to eye. Both parties agree on the need to restrict freedom of speech and the media. The two Palestinian governments continue to display intolerance toward any form of criticism, regardless of its source. Palestinian journalists and political activists who dare to criticize the governments in the West Bank and the Gaza Strip face arrest, harassment and intimidation. This explains why there is not a single Palestinian opposition newspaper in the West Bank or in the Gaza Strip.
    Hamas and Fatah also agree on the need for each party to stay in power at all costs. That's why they don't want to hold new elections. In many ways, the status quo is not bad for the two parties. In the West Bank, the Palestinian Authority continues to receive millions of dollars in financial aid from the international community. The Palestinian Authority's leaders hold Israeli-issued VIP cards that allow them to travel freely, especially to fancy hotels and restaurants in Tel Aviv. The VIP cards also allow the Palestinian leaders to pass through Israeli checkpoints without having to wait in line together with ordinary Palestinians.
    The status quo is also good for the Palestinian Authority leadership because it is no longer being held responsible for what happens in the Gaza Strip. For example, no one holds the Palestinian Authority responsible for the rocket attacks from the Gaza Strip on Israel. Hamas, on the other hand, has learned from the Palestinian Authority that, in order to stay in power, it must tighten its grip over the population in the Gaza Strip. Hamas and Fatah agree that democracy and transparency is something that they can live without. They share the perception that repressive police states are the only way to control their people.
    Finally, Hamas and Fatah agree on the need to blame Israel all the time for the miseries of the Palestinians. Neither party is prepared to accept responsibility for any wrongdoing."


"Processus de paix"

- Netanyahou : Abbas doit dire qu'il accepte un Etat juif, Herb Keinon (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257360897&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "A la veille d'une rencontre entre les émissaires du Quartet à Bruxelles pour discuter des moyens pour reprendre le processus diplomatique israélo-palestinien, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a déclaré jeudi soir que la fin du conflit commencera lorsque les leaders palestiniens prononceront cinq mots très simples : "J'accepterai l'Etat juif". Dans ce discours qui clôturait la Conférence du Président à Jérusalem, Netanyahou a indiqué qu'il n'y a pas de paix depuis 90 ans parce que les Palestiniens n'ont jamais accepté l'existence d'Israël dans la région, dans aucune frontière. Ses commentaires interviennent au coeur des efforts israéliens pour obtenir une déclaration claire de la part des Palestiniens sur Israël en tant qu'Etat juif. Et ce en amont de toute reprise des négociations qui auraient pour base les frontières d'avant 1967 et des échanges de terre mutuels.
    Rappelant qu'il avait accepté l'idée d'un Etat palestinien lors de son discours de Bar Ilan en 2009, Netanyahou a déclaré : "Maintenant, je dis que le président de l'AP Abbas doit faire ce que j'ai fait il y a deux ans ; il doit se tenir devant son peuple et dire "j'accepterai l'Etat juif"." Sur les remarques fréquentes des Palestiniens sur le fait qu'Israël peut "se définir comme il le souhaite", Netanyahou souligne que la question n'est pas de savoir comment il se définit, mais plutôt ce qu'il est. "Ils peuvent appeler leur Etat Palestine ou Arafatland", affirme Netanyahou. "Je ne parle pas de la manière dont ils l'appellent, mais de ce que c'est. Pour eux, il s'agit de la nation du peuple palestinien. Israël est la nation du peuple juif. Cela signifie que les Palestiniens vont là-bas, et que les Juifs viennent ici."
    Le Premier ministre précise que cela n'empiètera en aucune manière sur les droits des citoyens arabes d'Israël, mais une solution à deux Etats doit mettre fin aux espoirs de subdivision de l'Etat juif et aux appels à un "sous-Etat" pour les Arabes dans le Néguev ou en Galilée."

- Ryad Mansour : les Palestiniens demanderont la reconnaissance de leur Etat à l'Onu, en tout état de cause (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Ryad-Mansour-les-Palestiniens-demanderont-la-reconnaissance-de-leur-Etat-a-l-Onu_317774.html
   "L'envoyé palestinien à l'Onu, Riyad Mansour, a indiqué que les Palestiniens demanderont à l'Onu de reconnaître leur Etat en septembre, même si les pourparlers de paix reprennent avec Israël. Et d'ajouter que les Palestiniens agissent sur 3 plans en parallèle : ils achèvent la construction de leurs institutions en vue d'un Etat indépendant, tentent d'obtenir la reconnaissance internationale de leur Etat, et de relancer les efforts de paix. Propos tenus à l'issue de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l'Onu sur le Proche-Orient."

- Lorsque Jérusalem les met en transe, Marc Knobel (CRIF) - "Que les musulmans tiennent à conserver un lien privilégié à Jérusalem, on peut le comprendre. Bien que son nom ne figure point dans le Coran, elle est la troisième cité sainte de leur religion [pour les sunnites]. Mais pour les juifs, elle est la seule".
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=25324&returnto=accueil/main&artyd=10
   "[...] quelques petites vérités que les pro-palestiniens oublient toujours de mentionner :
    1) La première Charte de l'O.L.P. en 1964 ne mentionne pas Jérusalem. Ce n'est qu'après que la Vieille Ville se soit retrouvée sous souveraineté israélienne que la Charte de l'O.L.P de 1968 mentionne nommément Jérusalem.
    2) Pendant 19 ans, la vieille ville de Jérusalem est restée sous autorité jordanienne. La présence juive y fut interdite, y compris sur les lieux saints du judaïsme. De très nombreuses  profanations de synagogues et de cimetières y ont été perpétrées également.
    3) Lorsque Tsahal a conquis Jérusalem-Est à l'issue des combats de la guerre de 1967 (le 28 Iyar 5727), Israël a déclaré officiellement « Jérusalem réunifiée est la capitale éternelle et indivisible du peuple juif ». On aurait pu penser que les Israéliens allaient immédiatement chasser les musulmans et reprendre le contrôle du seul lieu saint juif. Mais, Israël a confié au Wakf (le Conseil religieux musulman) le soin d'administrer le Mont du Temple.
    4) Que les musulmans tiennent à conserver un lien privilégié à Jérusalem, on peut le comprendre. Bien que son nom ne figure point dans le Coran, elle est la troisième cité sainte de leur religion [pour les sunnites]. Mais pour les juifs, elle est la seule. Pourquoi les Palestiniens ne seraient-ils pas satisfaits de garder le contrôle de leurs lieux saints, comme les chrétiens ont droit au contrôle des leurs ?
    5) En clair : y a-t-il un historien ou un archéologue qui nierait la présence juive trois fois millénaire au mont du Temple ?
    6) Dans la Torah, Jérusalem est désignée sous plusieurs noms : Salem (Chalem), Moriah, Jébus (Yevuus), Jérusalem (Yeruchalaim) et Sion (Zion). Le nom le plus fréquent, Jérusalem, est cité 349 fois dans la Torah et Sion 108 fois.
    7) La première occurrence du lieu se trouve dans la Genèse chap 14/18, lorsqu'Abraham rencontre Melchitsedek, roi de Salem. D'après la tradition juive, le "ligotage" d'Isaac (Genèse chap 22/1-19) eut lieu dans le "pays de Moriah", à l'endroit actuel du Mont du Temple. Abraham avait choisi ce lieu car il sentait combien la présence de Dieu y était fortement attachée. Le rêve de Jacob où des anges montent et descendent une échelle qui s'élève jusqu'au ciel s’est également déroule en ce lieu (Genèse chap 28/10-22). C’est en se basant sur ces deux évènements bibliques, que le roi David a choisi l’emplacement de sa capitale, la future Jérusalem.
    8) Trois fois par jour, pendant la prière, les Juifs se tournent vers Jérusalem, et ceux qui se trouvent à Jérusalem se tournent vers le Mont du Temple.
    9) Dans les prières journalières, Jérusalem est mentionnée plusieurs fois, ainsi que dans les "grâces après les repas".
    10) Le Seder de Pessah se termine par "l'an prochain à Jérusalem". C'est également la phrase qui conclut l'office de Yom Kippour.
    11) Le jeûne de Ticha BeAv commémore la destruction du premier et du second temples.
    12) Au cours d'un mariage juif, le marié brise un verre en signe de deuil, en souvenir de la destruction des deux temples. Il récite ensuite un extrait du psaume 137 : "Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie, que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens pas de toi, si je ne place pas Jérusalem au sommet de ma joie". [...]"


Jordanie

- Un quotidien jordanien : le combat contre Israël est existentiel, non territorial (Memri) - "La oumma [arabe], tout au long de sa longue et glorieuse histoire, a prouvé qu'elle était capable de triompher et d'expulser les envahisseurs et l'occupant du sol arabe" ; "il est prouvé que la oumma toute entière n'a d'autre ennemi que l'ennemi sioniste qui persiste à exiler le peuple palestinien hors de sa terre, à dépouiller ses lieux saints et à judaïser Jérusalem".
http://www2.memri.org/bin/french/latestnews.cgi?ID=SD393611
   "Dans un article d'opinion paru le 5 juin 2011 dans le quotidien jordanien Al-Dustour, à l'occasion du 44ème anniversaire de la "Naksa", qui commémore le déclenchement de la guerre de 1967, l'auteur estime que quarante ans plus tard, il est devenu clair que le combat contre Israël est existentiel par essence, et non territorial. L'article appelle tous les Arabes à unir leurs forces contre "l'entreprise sioniste génocidaire" qui représenterait une menace pour l'ensemble de la oumma. Extraits :
   "En ce 44ème anniversaire de l'accablante agression sioniste contre la oumma, intervenue le 5 juin 1967, [on constate] que cette tragédie a encore des répercussions évidentes dans le monde arabe, comme l'occupation de toute la Palestine, de la mer [Méditerranée] au fleuve [du Jourdain], du Golan et des fermes de Chebaa, ainsi que la démilitarisation toujours actuelle du Sinaï, conformément aux Accords de Camp David.
    Si l'on passe en revue les raisons qui ont conduit à la tragédie de juin [1967], on se rend compte que [ces raisons] existent encore. Les Etats arabes, de l'Océan au Golfe, n'ont pas appris les leçons de la Naksa et n'ont pas pris les mesures ni ne se sont donné les moyens susceptibles de les propulser de l'échiquier de l'échec à celui de la victoire. En effet, les conflits occultés qui opposent certains pays [arabes] se poursuivent. Ils se sont même multipliés, et la politique de la haine et de l'aliénation est pire aujourd'hui qu'avant. Le désarroi [des] pays arabes pendant les quatre dernières décennies atteste de cette situation.
    Face à cela, l'ennemi sioniste adhère toujours à la stratégie sioniste basée sur l'occupation, les colonies et le transfert, refusant de se plier aux résolutions internationales légitimes en se retirant des territoires arabes occupés. Et cela malgré le fait que les Etats [arabes] et l'Autorité palestinienne se soient engagés à respecter les conditions de la paix…
    La oumma [arabe], tout au long de sa longue et glorieuse histoire, a prouvé qu'elle était capable de triompher et d'expulser les envahisseurs et l'occupant du sol arabe. En outre, ses capacités et ses grandes ressources, sa situation géographique et son histoire glorieuse pourraient la replacer au premier plan, la faisant passer d'une position uniquement réactive à une position d'action et d'initiative…
    Les événements de l'histoire, ancienne comme moderne, prouvent que la oumma arabe n'a pas d'autre moyen d'assurer sa survie, de repousser l'agression sioniste et de libérer la terre, Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa, que d'emprunter le chemin de l'unité, de l'unification des fronts, du recours à la force et aux ressources de la oumma pour [régler] ces problèmes, de renforcer la démocratie et de respecter les droits humains. Il a déjà été prouvé que la dictature, l'oppression et la corruption ne peuvent pas construire un Etat ou repousser une agression. Elles ont été et demeureront les instruments de la destruction plutôt que de la construction, la cause principale des longues séries de défaites subies par la oumma.
    La Jordanie arabe, sous le règne de son illustre direction hachémite, a œuvré à la construction d'une solidarité arabe et à la [résolution] des conflits inter-arabes, seule façon d'unifier les fronts et d'affirmer une positions unifiée et efficace capable de faire face à l'entreprise sioniste génocidaire, qui représente une menace pour toute la oumma. La Jordanie a investi toutes ses capacités diplomatiques et matérielles au soutien de ses frères palestiniens et de leur juste combat pour leurs droits nationaux historiques, leur droit à la création d'un Etat indépendant sur leur territoire national, avec la Jérusalem sainte pour capitale, et le retour des réfugiés.
    Le jour du 44ème anniversaire de l'agression sioniste contre la oumma, le 5 juin 1967, les données éternelles se voient avérées : la lutte contre l'ennemi est d'ordre existentiel plutôt que territorial, ce qui nécessite que la oumma mette en œuvre tous les moyens et toutes les mesures possibles pour triompher et repousser l'envahisseur sioniste… Après quatre décennies, il est prouvé que la oumma toute entière n'a d'autre ennemi que l'ennemi sioniste qui persiste à exiler le peuple palestinien hors de sa terre, à dépouiller ses lieux saints et à judaïser Jérusalem"."


Liban, Syrie & Hezbollah

- Le Hezbollah rapatrie son arsenal de Syrie, Georges Malbrunot (Le Figaro) - "ces transferts concerneraient des missiles sol-sol Zelzal de moyenne portée, ainsi que des roquettes Fajr 3 et Fajr 5, que le «Parti de Dieu» amasse en vue d'une confrontation avec l'État hébreu".
http://www.lefigaro.fr/international/2011/06/24/01003-20110624ARTFIG00600-le-hezbollah-rapatrie-son-arsenal-de-syrie.php
   "Inquiet à l'idée de perdre son allié à Damas, le Hezbollah cherche à rapatrier au Liban ses armes cachées dans des dépôts en Syrie. «La milice chiite est très nerveuse actuellement», note un expert occidental, qui suit de près la relation Iran-Syrie-Hezbollah. «Son chef, Hassan Nasrallah, n'a parlé publiquement qu'une seule fois en trois mois de contestation chez son voisin, ajoute-t-il. La Syrie est l'arrière-cour par laquelle transite l'armement que l'Iran envoie au Hezbollah. Celui-ci tient à faire sortir le maximum de ses armes avant que le régime baasiste tombe».
    Ces dernières semaines, les services de renseignements occidentaux ont repéré des «mouvements de camions près de la frontière poreuse entre la Syrie et la plaine de la Bekaa au Liban», où le Hezbollah dispose de ses propres centres de stockage d'armes. Confirmés par l'ONU, ces transferts concerneraient des missiles sol-sol Zelzal de moyenne portée, ainsi que des roquettes Fajr 3 et Fajr 5, que le «Parti de Dieu» amasse en vue d'une confrontation avec l'État hébreu.
    Pour ces déplacements ultrasensibles, le Hezbollah recourt à ses unités logistiques installées en Syrie, dont l'existence a été dévoilée par Le Figaro en octobre dernier. Elles soulignent le renforcement des positions du Parti de Dieu chez son voisin au cours des dernières années. «Certaines des infrastructures militaires du Hezbollah en Syrie sont situées dans des zones fortement peuplées», prévenait récemment un télégramme diplomatique américain divulgué par WikiLeaks. Elles sont notamment positionnées à Douma, près de Damas, et dans la région de Homs, qui abritent des foyers de la contestation contre le régime syrien.
    Jusqu'à la révolte qui menace Bachar el-Assad, le Hezbollah avait intérêt à laisser entreposées des armes en Syrie, pays qu'Israël a décidé d'épargner dans sa confrontation avec la milice chiite, comme le montra la guerre de 2006. Mais depuis que Damas fabrique des armes anti-aériennes susceptibles d'être employées par le Hezbollah pour frapper Israël en profondeur, la donne a changé. Pour la milice chiite, il y a donc urgence à transférer cet arsenal de l'autre côté de la frontière. Mais ces mouvements sont loin d'être aisés. La milice redoute un bombardement aérien israélien sur un de ses convois. «Et le Hezbollah ne voudrait pas que la population libanaise ou syrienne, qui ne le soutient guère dans son appui à la dictature baasiste, s'aperçoive de ces mouvements clandestins», explique un militaire libanais.
    Malgré ces obstacles, «le Hezbollah a réussi à faire sortir certaines de ses armes en recourant à des camouflages encore plus sophistiqués qu'avant», ajoute l'expert occidental. Si certains de ses dépôts sont gardés uniquement par des cadres du Hezbollah, d'autres sont situés à l'intérieur de bases militaires syriennes. Damas est-il prêt à s'en dessaisir facilement ? Le parrain iranien aura certainement son mot à dire sur ce point.
    Ces dernières semaines, certains indices ont conduit Téhéran et Damas à redouter que les convois d'armes destinés au Hezbollah aient été placés sous surveillance accrue des satellites américains et israéliens. Pour tenter de maîtriser ces flux secrets, les services de sécurité syriens et la Force al-Qods, le bras armé de l'Iran hors de ses frontières, ont établi fin avril un poste de commandement conjoint à l'aéroport de Damas, nous affirme une source sécuritaire occidentale au Moyen-Orient.
    Iraniens et Syriens ont tiré la leçon de l'incident survenu le 19 mars, lorsqu'un avion-cargo iranien contenant des armes et devant atterrir à Alep, en Syrie, a été dérouté sur l'aéroport de Diyarbakir dans l'est de la Turquie. Sur informations des services américains, l'Iliouchine 76 quadriréacteur a été invité par deux avions de chasse turcs à se poser. Les enquêteurs ont alors découvert une cargaison de lance-roquettes, de mortiers, de fusils mitrailleurs et de munitions, destinée au Hezbollah.
    Preuve du renforcement de la relation irano-syrienne face aux manifestants qui défient Bachar el-Assad, ce poste de commandement conjoint est placé sous le contrôle des services de renseignements syriens et d'officiers de la Force al-Qods, dont Hassan Mahdavi, un de ses représentants au Liban. Vendredi, le patron de la Force al-Qods, le général Qassem Soleimani, a été placé sur la liste des responsables iraniens sanctionnés par l'Union européenne au côté de deux autres Iraniens, le commandant en chef des gardiens de la révolution, le général Ali Jafari, et un de ses adjoints, Hussein Taeb. Tous les trois sont accusés par les Européens d'être «impliqués dans la fourniture de matériel et d'assistance pour aider le régime syrien à réprimer les manifestations», en particulier de l'équipement antiémeute et du matériel pour surveiller Internet. Des snipers iraniens ont également été repérés par des manifestants réfugiés en Turquie. «Cette aide reflète l'inquiétude iranienne face à l'incapacité d'el-Assad à surmonter la crise», estime un diplomate à Beyrouth."

- Liban : le Hezbollah accuse l'ambassade des Etats-Unis d'espionnage pour le compte d'Israël (AP)
http://fr.news.yahoo.com/liban-hezbollah-accuse-lambassade-etats-unis-despionnage-compte-
   "Le chef du Hezbollah a accusé vendredi l'ambassade des Etats-Unis au Liban de se livrer à des activités d'espionnage pour le compte d'Israël. Cheikh Hassan Nasrallah a affirmé, lors d'un discours télévisé, que le mouvement chiite disposait d'informations selon lesquelles la mission diplomatique américaine serait "un centre d'espionnage et de recrutement pour Israël", ennemi juré du groupe. Le Hezbollah a découvert plusieurs cas de recrutement d'agents libanais par la CIA dans l'objectif de rassembler des informations sur le groupe chiite pour le compte d'Israël, a-t-il déclaré."

r /> - Liban : le Hezbollah chiite reconnaît avoir été infiltré par la CIA, Rita Daou (AFP) - "le parti armé créé en 1982 pour lutter contre l'Etat hébreu s'est toujours targué de sa structure verrouillée".
http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/monde/afp_00355618-liban-le-hezbollah-chiite-reconnait-avoir-ete-infiltre-par-la-cia-185732.php
   "Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a créé la surprise vendredi en annonçant que son puissant mouvement avait été infiltré par les renseignements américains, pour la première fois dans l'histoire du parti chiite. Fait rare, l'ambassade américaine au Liban a immédiatement réagi aux propos de celui que les Etats-Unis considèrent comme leur bête noire, qualifiant ses accusations de "creuses" et "sans fondement".
    Classé sur la liste américaine des organisations terroristes et ennemi d'Israël, le parti armé créé en 1982 pour lutter contre l'Etat hébreu s'est toujours targué de sa structure verrouillée. Mais vendredi soir, Hassan Nasrallah a déclaré qu'au moins deux des membres du parti avaient collaboré avec les renseignements américains. "A la suite d'une enquête (...), le dispositif de sécurité du Hezbollah a découvert deux cas liés à la CIA", a-t-il affirmé lors d'une intervention diffusée sur la chaîne du parti, Al Manar. "Le premier (agent) a été recruté par la CIA récemment, il y a cinq mois (...) il a avoué cela durant l'enquête (...) le deuxième, recruté avant cette période-là, a avoué aussi", a-t-il précisé.
    Son discours intervient après des informations qui ont circulé dans la presse concernant une infiltration du mouvement par des "agents israéliens". Le chef du Hezbollah a indiqué l'existence d'un troisième agent qui a avoué être lié à "une partie étrangère" et qu'il reste à déterminer s'il s'agit de la CIA, "des renseignements européens ou israéliens". Il a refusé de révéler l'identité des trois agents présumés. Selon lui, les deux premiers "espions" ont été recrutés par deux officiers de renseignements travaillant à l'ambassade américaine au Liban. "Nous avons maintenant la preuve qu'elle (l'ambassade) est un nid d'espions et que certains diplomates américains sont des officiers de renseignements qui recrutent (des agents) et infiltre la société libanaise et les forces politiques".
    Un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis, qui réagit rarement de manière aussi directe et rapide à des propos du chef du parti chiite, a affirmé à l'AFP que ces accusations étaient "sans fondement". "Il semble que Nasrallah fait face à des problèmes internes au sein du Hezbollah avec lesquels nous n'avons rien à voir", a-t-il dit sous couvert de l'anonymat. [...]"

- Une quinzaine de manifestants tués en Syrie, Khaled Yacoub Oweis (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/nouvelles-manifestations-en-syrie-afflux-
   "Des dizaines de milliers de personnes sont encore descendues dans les rues de Syrie vendredi pour manifester contre le régime de Bachar al Assad, ont rapporté des témoins et des défenseurs des droits de l'homme, qui font état d'une quinzaine de morts. La répression de ce mouvement, notamment dans le nord du pays, a entraîné jeudi l'exode de 1.500 réfugiés syriens supplémentaires vers la Turquie. Cette situation à la frontière entre la Syrie et la Turquie fait craindre aux Etats-Unis des tensions régionales. [...] Selon des analystes, le risque est grand que la Syrie, où se côtoient sunnites, kurdes, alaouites et chrétiens, bascule dans la guerre civile du fait que le pouvoir s'appuie de plus en plus sur les troupes alaouites qui lui sont acquises et sur des forces irrégulières."


Turquie

- Tsahal a nommé un nouvel attaché militaire en Turquie, Yossi Yehoshua & Tzvika Brott (Yediot Aharonot)
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Jeudi-23-juin-2011.html
   "Les tentatives de réconciliation avec la Turquie connaissent un nouvel élan : le colonel Moshé Lévy, chef du bureau de coordination et de liaison à Gaza, a été nommé hier attaché militaire à Ankara, en remplacement du colonel Shelley Uchovsky qui quittera ses fonctions dans quelques semaines. Hier on a appris que le ministre des Affaires stratégiques, Moshé Yaalon, a été envoyé par le Premier ministre en Europe pour tenter d’atténuer la tension entre Israël et la Turquie. M. Yaalon s’est s’entretenu avec de hauts responsables turcs afin de mettre un terme aux tensions qui se sont exacerbées après les événements de la flottille, il y a un an. Les Turcs réclament toujours qu’Israël présente des excuses pour la mort des neufs citoyens turcs, tandis qu’à Jérusalem on n’est prêt qu’à exprimer « des regrets » et à dédommager les familles des victimes. [...]"

- Ayalon to Turkey: I never intended to humiliate your ambassador, Barak Ravid (Haaretz)
http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/ayalon-to-turkey-i-never-intended-to-humiliate-your-ambassador-1.369484
   "Nearly two years after Deputy Foreign Minister Danny Ayalon publicly humiliated Turkey's ambassador to Israel by seating him in a lower chair than his during a televised meeting, Ayalon on Thursday sat with a group of seven Turkish journalists in an attempt to explain the incident, which marked a climax in the diplomatic tear between the two countries. The Turkish Journalists told Ayalon that he has come to be known in their country as "the man with the low chair," but Ayalon insisted that the incident was a joke that was blown out of proportion.
    Ayalon explained that nothing in the meeting, which provoked harsh criticism from the Turkish government, was planned in advance. He added that he had sent a letter of apology to the ambassador after the incident in which he explained that he had no intention to humiliate him.
    A journalist for the Turkish daily Hurriyet was not satisfied with the deputy FM's explanation and asked him to sit in a low chair as he posed for a picture with her. Ayalon agreed. Following the meeting, the Turkish reporter wrote in her article which adorned the paper's front page on Friday, "I pulled the Turkish ambassador trick on Ayalon."
    Ayalon also stressed during the press conference that this was an instrumental time to restore Israel's relations with Turkey, praising the humanitarian aid group IHH's announcement that they will not be sending a ship to join the aid flotilla planned to set sail for Gaza later this month. “The fact that the Mavi Marmara will not be coming [to Gaza for a second time] is also a good opportunity for us to renew our ties. We should get together and speak about everything we need to speak about,” Ayalon said. He also urged the Turks to condemn Hamas' terror attacks on Israel and recognize Israel. [...]"

- Ankara va aider les Palestiniens à obtenir la reconnaissance de leur Etat (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Ankara-va-aider-les-Palestiniens-a-obtenir-la-reconnaissance-de-leur-Etat_317811.html
   "La Turquie a exprimé sa volonté d'aider les Palestiniens à obtenir un maximum de soutien pour la reconnaissance de leur Etat aux Nations Unies en septembre, rapporte ce vendredi le négociateur palestinien Saeb Erekat."


Europe

- Israel served as ‘main course’ at EU dinner, official says, Herb Keinon (JP, 22 juin) - "The Europeans appear willing to give the Palestinians what they have wanted as the baseline for talks, without even having assurances that this will be enough to keep them from taking the recognition issue to the UN, let alone without demanding any flexibility from Palestinian Authority President Mahmoud Abbas on the issue of refugees or Israel as a Jewish state".
http://www.jpost.com/DiplomacyAndPolitics/Article.aspx?id=226157
   "Quartet envoys are expected to meet in Brussels at the end of the week amid increasing concern in Jerusalem that the EU hopes to avert a Palestinian statehood bid at the UN in September by, as one senior Israeli official said on Wednesday, “giving something” significant to the Palestinians. According to the official, the concern was that the EU is pushing for the adoption of US President Barack Obama’s formula of restarting negotiations using the pre-1967 lines with mutually agreed land swaps as a baseline, but without pressing the Palestinians to elaborate on security arrangements of any future accord with Israel. The official also said the Palestinians wouldn’t be pressed to acknowledge Israel as the nation-state of the Jewish people as a baseline for negotiations.
    Many in Europe feel that something significant must be given to the Palestinians to get them to back down from their bid to get the UN General Assembly to recognize Palestinian statehood, the official said. This is apparently what Prime Minister Binyamin Netanyahu has been referring to in recent days when, in private conversations with foreign leaders, he has said the Palestinians were being treated by some in Europe as a “spoiled child.” Netanyahu repeated this phrase – first used on Sunday during a meeting with Bulgarian Foreign Minister Nikolay Mladenov – in a meeting on Wednesday with visiting Dominican Republic President Leonel Fernandez. Netanyahu’s point, according to one government official at the meeting, is that the world is habituating the Palestinians to believe that they can gain concessions without giving anything in return.
    The Europeans appear willing to give the Palestinians what they have wanted as the baseline for talks, without even having assurances that this will be enough to keep them from taking the recognition issue to the UN, let alone without demanding any flexibility from Palestinian Authority President Mahmoud Abbas on the issue of refugees or Israel as a Jewish state, the official said.
    Israel’s frustration with the EU, or at least with part of the EU, was highlighted this week when Luxembourg’s Foreign Minister Jean Asselborn, who was hosting the monthly meeting of EU foreign ministers, held an informal dinner on Sunday night on the Middle East with EU foreign policy chief Catherine Ashton to which he invited representatives from France, Britain, Germany, Italy, Spain, Belgium, Austria, Sweden, Denmark, Portugal, Greece, Egypt, Jordan, Morocco, Iraq, the United Arab Emirates, Saudi Arabia, Bahrain, Kuwait, Qatar, Russia, the US, Indonesia, the Arab League and the PA – but not Israel.
    Swedish Foreign Minister Carl Bildt, in a blog posting about the dinner, made it clear that Israel was a large part of the discussion. Bildt wrote that it was evident that “large parts of the Arab world” have now “given up virtually all hope of progress” with the present Israeli government. He also wrote that a Quartet meeting at the ministerial level “to express the policy that not only Europe, but also President Obama, stands for would undoubtedly be an important step forward.” What aggravated Jerusalem was that at a dinner dealing with the Middle East, at which Israel, as one official said, “was the main course,” no Israeli representative was in attendance. [...]"


Points de vue

- La légitimation internationale de l’amalgame nazifiant, Pierre-André Taguieff (directeur de recherche au CNRS attaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po) - "Condamner l’État d’Israël comme « État raciste », en l’assimilant au Troisième Reich ou au régime sud-africain d’apartheid, c’est le vouer à la destruction. On ne discute pas avec l’ennemi absolu, on l’élimine physiquement" ; "la diabolisation de l’État juif, traité comme l’incarnation du mal, implique une mise en accusation permanente de la politique israélienne fondée sur trois bases de réduction : le racisme/nazisme/apartheid, la criminalité centrée sur le meurtre d’enfants palestiniens (ou musulmans) et le « complot sioniste mondial » (pour la domination, contre la paix, etc.)".
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=25321&returnto=accueil/main&artyd=128
   "Massivement diffusé par les pays arabes et l’empire soviétique au cours des années 1960 et 1970, l’amalgame polémique entre « sionisme » et « racisme » a été fortement et mondialement légitimé par la honteuse Résolution 3370 adoptée le 10 novembre 1975 par l’Assemblée générale de l’ONU, condamnant le sionisme comme « une forme de racisme et de discrimination raciale ». L’adoption de cette Résolution pseudo-antiraciste s’est faite d’une façon mécanique : depuis plusieurs années déjà, les Palestiniens bénéficiaient d’une majorité « automatique » à l’ONU.
    Ironisant sur ce vote de l’Assemblée générale de l’ONU, Abba Eban, ministre israélien des Affaires étrangères de 1966 à 1974, a déclaré à l’époque que cette même majorité, « s’il fallait voter que la Terre est plate, voterait que la Terre est plate ». Le rôle de la bêtise dans l’Histoire est aussi important que celui du conformisme majoritaire, avec lequel il fonctionne souvent en symbiose. Cette Résolution, qui présupposait l’existence de fortes ressemblances entre le « sionisme » et des systèmes racistes comme le nazisme ou le régime sud-africain d’apartheid, ne sera abrogée que le 16 décembre 1991.
    Mais le mal avait été fait : l’accusation de « racisme » avait été mise en orbite, légitimée par cette Résolution de l’ONU durant une quinzaine d’années. Elle s’était inscrite dans le discours « antisioniste » d’usage international. Réciproquement, l’accusation de « sionisme » avait été intégrée dans l’arsenal des thèmes « antiracistes ». Depuis le milieu des années 1970, l’association des mots « racisme » et « sionisme » est devenue une évidence idéologique, qui a inspiré nombre de slogans et de mots d’ordre, en particulier ceux qui appellent au boycottage d’Israël (en matière de commerce, de culture, de recherche et d’enseignement, etc.), ainsi traité en État criminel. La force symbolique de l’amalgame nazifiant a donc survécu à l’abrogation de la Résolution 3370.
    L’une des plus significatives manifestations internationales du pseudo-antiracisme visant le sionisme et Israël aura été la première « Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance », organisée par l’ONU à Durban (Afrique du Sud) du 31 août au 8 septembre 2001, quelques jours donc avant les attentats antiaméricains du 11-Septembre [15]. La corruption idéologique de la défense des droits de l’homme et de la lutte contre le racisme, détournés et instrumentalisées par les promoteurs d’un néo-tiers-mondisme mâtiné d’islamisme, s’est révélée à travers le déchaînement de haine contre Israël et l’Occident qui marqua cette prétendue « Conférence mondiale contre le racisme ». Ce qui s’est passé à Durban, où des milliers d’ONG ont déversé leur haine, a montré que la démonisation « antiraciste » d’Israël et du « sionisme » restait le principal geste rituel des nouveaux judéophobes. Mais l’accusation de « racisme » véhiculant une série d’autres accusations diabolisantes et criminalisantes, qui culminent dans celle d’extermination et de génocide, une nouvelle figure du Juif comme ennemi absolu a été construite. Condamner l’État d’Israël comme « État raciste », en l’assimilant au Troisième Reich ou au régime sud-africain d’apartheid, c’est le vouer à la destruction. On ne discute pas avec l’ennemi absolu, on l’élimine physiquement.
    Huit ans plus tard, du 20 au 24 avril 2009 s’est tenue à Genève la Conférence de suivi, dite de « Durban II ». L’objectif de cette seconde Conférence mondiale de l’ONU contre le racisme était de « préciser les acquis de Durban ». Le projet de résolution qui devait être adopté au terme de cette Conférence mentionnait Israël comme un pays « raciste et occupant ». Fin février 2009, le projet de document final comportait cinq paragraphes consacrés à Israël, accusé de mener une politique raciste similaire à l’apartheid vis-à-vis des Palestiniens.
    On ne saurait s’en étonner, compte tenu de la composition du Bureau du comité préparatoire, dont les membres ont été élus en août 2007 : la Libye y figure en tant que présidente, Cuba en tant que rapporteur, la République islamique d’Iran comme vice-présidente, et le Pakistan s’y affirme comme porte-parole militant de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). C’est sous la pression de l’OCI qu’avaient été inclus, dans les dernières versions du projet de déclaration finale, jugées inacceptables par les pays européens, outre une violente mise en accusation d’Israël, le thème de la « diffamation des religions », puis la notion de « stéréotype négatif des religions », à l’évidence en vue d’interdire toute critique de l’islam.
    Cependant, le 17 avril 2009, le troisième et dernier comité préparatoire de la conférence d’examen de Durban, après un dur marchandage, s’est conclu sur un « compromis minimal ». Huit pays ont néanmoins décidé de boycotter la conférence avant même son ouverture : Israël, le Canada, les États-Unis, l’Italie, la Pologne, les Pays-Bas, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ils ont été rejoints par la République tchèque le 20 avril 2009, après la diatribe anti-israélienne du président iranien, présentant comme une action criminelle la création de l’État d’Israël et dénonçant le « gouvernement raciste » d’Israël.
    La veille de son discours à la tribune genevoise de l’ONU, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré à la télévision iranienne que « l’idéologie et le régime sionistes sont les porte-drapeaux du racisme », précisant que les sionistes « pillent les richesses des nations en contrôlant les centres de pouvoir du monde » et qu’ils « ont créé les conditions pour que rien ne puisse être dit au sujet de ce phénomène diabolique dont les effets pèsent sur les habitants des nations ». Il a ajouté que la Conférence de l’ONU se tiendrait alors que « le sionisme mondial va employer tous les moyens pour étouffer les voix innocentes contre la tyrannie ». Les institutions internationales les plus prestigieuses sont ainsi devenues des scènes sur lesquelles les représentants des pires dictatures donnent des leçons de liberté et de fraternité au genre humain.
    Dans son intervention du 20 avril 2009 à Genève, le jour de l’ouverture du Colloque de l’ONU ‑ qui coïncidait avec la journée annuelle du souvenir de la Shoah ‑, le président iranien a accusé Israël d’être le « régime le plus cruel et le plus raciste ». Il a stigmatisé la création de l’État hébreu après la victoire des Alliés sur le nazisme, esquissant pour l’occasion un récit historique parfaitement fantaisiste mettant une fois de plus l’Occident en accusation : « Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils [les Alliés] ont eu recours à l’agression militaire pour priver de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive. […] Ils ont envoyé des migrants d’Europe, des États-Unis et du monde de l’Holocauste pour établir un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. »
    Les propos virulents du président iranien, applaudis par les pays musulmans et de nombreux pays africains et asiatiques, ont provoqué le départ de la salle du siège de l’ONU à Genève, sous les huées de la salle, d’une quarantaine de diplomates représentant 23 pays européens (4 autres pays ayant boycotté la réunion). Pourtant, Ahmadinejad avait décidé au dernier moment, pour des raisons tactiques, d’atténuer la virulence de son allocution [16]. Le même jour, le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot, effectuait une visite en Israël et à Gaza pour « témoigner de sa solidarité avec la population palestinienne et avec ceux qui, en Israël, s’opposent à la politique criminelle de leur État ». Lors de cette journée hautement symbolique, la connivence entre le camp islamiste (ou pro-islamiste) et le camp de la gauche radicale est apparue au grand jour.
    La diabolisation d’Israël, portée par la campagne BDS et les provocations pseudo-humanitaires des « flottilles » pour Gaza, a préparé le terrain pour ce qui s’annonce comme un Durban III, la quatrième « Conférence contre le racisme, la xénophobie, la discrimination et l’intolérance qui y est associée », organisée à New York entre les 17 et 22  septembre 2011, à l’occasion de laquelle devrait être soumise au vote onusien la création d’un État palestinien [17]. Parmi les « enjeux » de cette nouvelle conférence internationale, la militante pro palestinienne et « altermondialiste » Mireille Fanon-Mendès France fait un sort particulier à cette série d’accusations contre Israël : « Instauration d’un apartheid d’État en Israël à l’égard des Palestiniens d’Israël mais aussi contre les Palestiniens des territoires illégalement occupés, imposition d’un blocus à l’égard de la population de la Bande de Gaza, au prétexte qu’elle est une “entité hostile” alors que l’ensemble de ces populations sont [sic] victimes de discrimination sociale, politique et juridique. »
    La diabolisation d’Israël sera bien à l’ordre du jour. On sait que la diabolisation de l’État juif, traité comme l’incarnation du mal, implique une mise en accusation permanente de la politique israélienne fondée sur trois bases de réduction : le racisme/nazisme/apartheid, la criminalité centrée sur le meurtre d’enfants palestiniens (ou musulmans) et le « complot sioniste mondial » (pour la domination, contre la paix, etc.). La série des conférences internationales au cours desquelles Israël a été mis en accusation a donné une légitimité institutionnelle aux formes les plus mythiques de diabolisation de l’ennemi désigné, « l’entité sioniste » - comme ils disent. Or, de la diabolisation dérive la délégitimation radicale de l’État juif, la négation de son droit à l’existence. C’est pourquoi il faut mettre en question la légitimité elle-même de ces conférences pseudo-antiracistes, mises en scène trompeuses du droit international dont le véritable objectif est de rendre acceptable l’élimination d’un État-nation, Israël, le seul au monde à être traité comme un État en trop.
Notes :
[15] Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Judéophobie, Paris, Mille et une nuits, 2002, pp. 130-131, 140-145 ; Id., Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Paris, Mille et une nuits, 2004, pp. 336 sq.
[16] Pour une analyse plus approfondie de Durban II, voir Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Propagande antijuive, op. cit., pp. 188-199.
[17] Voir Mireille Fanon-Mendès France, Conseil scientifique d’ATTAC, Fondation Frantz Fanon, « La prochaine conférence sur le racisme, la discrimination, la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée : que s'y joue-t-il ? », avril 2011, http://www.e-joussour.net/fr/node/9151; http://www.e-joussour.net/files/DURBAN19avril2011.pdf.  L’autorité que s’arroge cette militante d’extrême gauche se réduit à l’effet symbolique produit par le jumelage de ses deux patronymes prestigieux, soigneusement mis en avant."

- Modern Israel: A still-relevant miracle, Fania Oz-Salzberger (professor of history in the law faculty, University of Haifa) - "migration does not equal colonialism" ; "It articulated a unique motivation of homecoming - not conquest" ; "Zionism was an authentic national movement, and any attempt to demonize it (and denounce the State of Israel) while otherwise "having nothing against" the Jewish people (and disclaiming anti-Semitism) is a historical non sequitur".
http://www.haaretz.com/print-edition/opinion/a-still-relevant-miracle-1.369335
   "[...] To be sure, Israel was not borne of unsung pioneer heroes alone. During the years 1882-1948, when Jews from many countries came together in the Ottoman and Mandatory region of Palestine to build a national home, personal sacrifice and individual idealism were complemented by shrewd policy making, diplomatic sophistication, military prowess, and deft maneuver of historical contingency. The Zionist movement had to be pragmatic, self-critical and open-minded. Likewise, the young Hebrew culture was self-aware, ironic and politically alert to an extent you don't often see in other national awakenings. The greatest of writers, Bialik, Brenner and Alterman, propagated their social and political criticism even as the new Jewish polity was being founded and built. [...]
    Today's Israel - depending on your preference, a regional superpower, a fast-tracking start-up nation or the bane of the Middle East - germinated in a process so swift, dramatic and inventive, that it defies comparison with any other nation-building module in modern times. Recently, the delegitimizing narratives of this history have begun to relegate all Zionist discourse to the domain of propaganda, purporting to show how Zionism was mere colonialism: A bunch of scheming Jewish movers-and-shakers colonized Palestine and tricked the world into recognizing Israeli statehood. This - if nothing else - is lazy historiography. [...]
    The rise of modern Jewish national consciousness was as grassroots, as genuine, as its later Palestinian counterpart or other national movements. It was also a singular phenomenon, because the national territorial claim was predicated on mass migration (and later the mass flight of Holocaust survivors and refugees of persecution). But migration does not equal colonialism. To call the 25,000 Jews from Russia, Romania and Yemen who comprised the first wave of Zionist influx (the First Aliyah ), and their followers, run-of-the-mill colonialists is to miss the profoundly unique aspects of Israel's evolution.
    The Jewish national movement rose from the multitudes, although it was lucky enough to generate fine leaders on many levels. It came from a profound and warranted collective premonition of existential danger. It articulated a unique motivation of homecoming - not conquest. It drew on the memory of a people steeped in reading from a shared bookshelf. Its nature, from the very start, was deeply democratic. The interplay between distinct origins and a new "melting pot" was immensely inventive, and enabled the greatest accomplishment of modern Jewish culture: modern Hebrew. The language and the literature.
    Even the ways in which Zionist thinkers and doers tried to deal with the Arab population of the Land of Israel, which had not yet formed into a counter-nation, were not flatly colonialist. A national home was promised to the Jews in 1917, and two sovereign states were offered to Jews and Arabs in 1947; mainstream Zionist thought and practice, from Herzl onward, aimed to build a parliamentary democracy with equal citizenship for Arabs alongside Jews.
    Nevertheless, the Arab residents of Ottoman and Mandatory Palestine, perhaps justifiably from their vantage point, saw the land-buying Jews as colonial settlers rather than future fellow citizens, and opted for violence. In the ensuing tragedy of conflicting national claims, the Jews gained the upper hand in three crucial senses: They militarized successfully, practiced brilliant diplomacy, and claimed the moral high ground by accepting the UN partition resolution - that early two-state solution that the Palestinians rejected wholesale.
    Is Israel's pre-state miracle relevant, in any way, to its present-day economic miracle - or to its less-than-miraculous political inability to attain peace with the Palestinians and Syria?
    I believe it is deeply relevant. Not for the sake of triumphalism. Not in order to reiterate, for the umpteenth time, that post-Holocaust Jews played their meager historical cards far better than pre-Nakba Palestinians. Today's Palestinians have a right to claim the sovereign state that their grandfathers threw to the winds, although the lines of division will differ a great deal from the old UN partition map.
    But no historical narrative upholding Palestinian hopes and suffering can dispense with Jewish hopes and suffering. Zionism was an authentic national movement, and any attempt to demonize it (and denounce the State of Israel) while otherwise "having nothing against" the Jewish people (and disclaiming anti-Semitism) is a historical non sequitur.
    But no historical narrative upholding Palestinian hopes and suffering can dispense with Jewish hopes and suffering. Zionism was an authentic national movement, and any attempt to demonize it (and denounce the State of Israel ) while otherwise "having nothing against" the Jewish people (and disclaiming anti-Semitism ) is a historical non sequitur. Only a serious engagement with the human energies, accomplishments and failures of the pre-Israeli Zionist movement can explain the tenacity, success and shortcomings of Israel. Israelis, in particular, must shun the politics of despair sometimes heard in political discourse. Existential panic and cynicism have never been part of the Zionist ethos. Sowing seeds in dry soil, peace-seeking self-defense, hoping and building - these were the true hallmarks of Israel's grassroots founders. [...]"

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