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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 21:41

Egypte

- Moubarak repousse sa fin, Smadar Péri (Yediot Aharonot)
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Mardi-1er-fevrier.html
   "Ce qui a fini par briser Hosni Moubarak a été lorsque le président américain lui a signifié qu’il attendait de lui de ne pas se représenter aux prochaines élections. Selon des responsables à Washington, Barack Obama a fait passer son message par l’intermédiaire de son émissaire, Frank Wisner, qui s’est entretenu hier avec le président égyptien. Dans un dernier hommage, Obama a voulu permettre à Moubarak une sortie honorable en ne réclamant pas qu’il démissionne immédiatement mais en lui demandant de passer le pouvoir de façon ordonnée au successeur qui sera démocratiquement élu. Contrairement à l’opposition égyptienne, qui réclame de Moubarak qu’il démissionne d’ici vendredi, la Maison Blanche n’a pas adressé d’ultimatum ni fixé de date.
    Mais la pression a eu raison du président âgé de 82 ans qui s’est présenté hier face aux caméras de la télévision égyptienne et a tenu les propos que les Egyptiens attendaient depuis plusieurs décennies : « Je ne me représenterai pas à la présidence, j’ai suffisamment servi le pays. J’ai l’intention de terminer mon mandat, de compléter le travail que j’ai accompli pour ce peuple qui est mon peuple, d’user de tous mes pouvoirs et de mener le nouveau gouvernement jusqu’aux élections. Je ferai en sorte que la passation de pouvoirs se fasse de manière pacifique ».
    Moubarak s’est engagé à mettre en place une série de réformes : « Je modifierai la loi électorale afin que la candidature soit ouverte à tous. J’ai donné ordre au tribunal d’examiner les résultats des dernières élections législatives. J’ai donné instruction à la police de respecter les droits de l’homme des citoyens d’Egypte et de les traiter avec respect ».
    Aux foules qui lui demandent de partir, il a indiqué ne pas avoir l’intention de quitter sa patrie comme l’a fait le président tunisien : « Souvenez-vous de moi, Hosni Moubarak, fils de ce peuple. Je suis l’un d’entre vous. Je vous ai servi pendant de longues années. Je n’ai jamais demandé le pouvoir. Vous savez les circonstances dans lesquelles j’ai accédé au pouvoir et ce que j’ai donné à l’Egypte, en temps de paix comme en temps de guerre. J’ai vécu et me suis battu pour l’Egypte et pour sa souveraineté et c’est ici que je mourrais, sur ma terre ».
    Place Tahrir, au cœur du Caire, des dizains de milliers de manifestants ont regardé sur un écran géant le discours de ce président qu’ils haïssent tant. Au terme du discours ont retenti les huées et les cris de colère. Les manifestants ne veulent pas attendre les élections, prévues pour septembre et les dirigeants de l’opposition ont réclamé le départ de Moubarak d’ici vendredi."
- Les Frères musulmans refusent que Moubarak reste jusqu'en septembre (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Les-Freres-musulmans-refusent-que-Moubarak-reste-jusqu-en-septembre_302166.html
   "Les Frères musulmans, principale force d'opposition en Egypte, ont annoncé mercredi dans un communiqué qu'ils refusaient que le président Hosni Moubarak reste à la tête de l'Etat jusqu'à la fin de son mandat en septembre."

- Egypte : Amr Moussa brigue la présidence (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Egypte-Amr-Moussa-brigue-la-presidence_302117.html
   "Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, ''envisage sérieusement'' de se porter candidat à la présidentielle égyptienne. Cet ancien ministre égyptien des Affaires étrangères et ex-partisan de l'actuel président Moubarak a tenu ces propos à la CNN après l'annonce du raïs égyptien qu'il ne briguera plus d'autre mandat lors des élections de septembre prochain."

- Egypte : des journalistes suédois pris pour des agents du Mossad (Guysen) - Un début de paranoïa collective ?
http://www.guysen.com/news_Egypte-des-journalistes-suedois-pris-pour-des-agents-du-Mossad_302177.html
   "Deux journalistes suédois du quotidien Aftonbladet ont été pris à partie aujourd'hui par la foule au cours d'un reportage dans un quartier pauvre du Caire avant d'être arrêtés puis relâchés quelques heures plus tard par un militaire venu sur place, a rapporté leur journal. Lorsqu'ils sont descendus de leur voiture pour demander à deux femmes fouillant des poubelles s'ils pouvaient les filmer, les journalistes ont provoqué un attroupement qui a rapidement dégénéré, selon Aftonbladet. "La foule s'est emparée des clés de la voiture, de la carte SIM du téléphone du chauffeur, a placé des pierres devant les roues et on nous a craché au visage" en accusant l'équipe d'être du Mossad, les services secrets israéliens, raconte la journaliste. Un soldat est alors intervenu pour les tirer de là, mais l'équipe de journalistes affirme avoir été ensuite menacée."

- La Maison blanche durcit le ton sur l'avenir de Moubarak, Tabassum Zakaria (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/4/20110202/twl-egypte-usa-maison-blanche-bd5ae06.html
   "Au soir d'une journée marquée par de violents affrontements au Caire, l'administration américaine a durci le ton sur l'avenir d'Hosni Moubarak, affirmant mercredi que le changement devait intervenir dès à présent en Egypte. Priée de dire si les États-Unis soutenaient le projet du président égyptien d'aller au terme de son mandat, en septembre, le porte-parole de la Maison blanche a répondu que la présidence américaine souhaitait un changement maintenant. "Et maintenant, ça veut dire maintenant", a insisté Robert Gibbs. [...] "Le message que le président (Barack Obama) a clairement délivré au président Moubarak, c'est que le temps du changement est arrivé", a martelé le porte-parole de la Maison blanche. "La transition doit commencer maintenant", a-t-il martelé."
- Hosni Moubarak a l'occasion de montrer "qui il est vraiment", selon la Maison Blanche (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20110202/twl-egypte-usa-224d7fb.html
   "La Maison Blanche a estimé mercredi que le président égyptien Hosni Moubarak avait l'occasion de montrer au monde "qui il est vraiment" en entamant dès maintenant le processus de transition en Egypte. Les Etats-Unis examinent toujours la possibilité de suspendre leur aide annuelle de 1,5 milliard de dollars à l'Egypte, mais aucune décision n'a été prise, a précisé le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs, lors d'une conférence de presse. [...] "Le peuple égyptien a besoin de voir des changements, (...) des progrès", a-t-il déclaré. A la question de savoir si Barack Obama considérait Hosni Moubarak comme un dictateur, M. Gibbs n'a pas répondu directement, déclarant seulement que le raïs égyptien avait l'occasion de montrer "qui il est vraiment"."
- Gibbs: Moubarak no dictator, Corine Lesnes (Blog Le Monde)
http://clesnes.blog.lemonde.fr/2011/02/02/gibbs-moubarak-no-dictator/
   "Le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a tenu son briefing à l’heure, aujourd’hui, premier jour d’affrontements au Caire. Il a de nouveau affirmé que l’aide américaine serait réévaluée à l’aune du comportement actuel des autorités égyptiennes (la Maison Blanche a-t-elle des doutes de nouveau sur l’armée ?). Cette affirmation avait été réfutée dimanche par Hillary Clinton. Mais il a aussi refusé d’appeler Moubarak un dictateur [...]."

- L'administration américaine favorable à la présence des Frères Musulmans dans le futur gouvernement égyptien, Gerard Fredj (Israël Infos)
http://www.israel-infos.net/USA--L-administration-americaine-favorable-a-la-presence-des-Freres-Musulmans-dans-le-futur-gouvernement-egyptien-6048.html
   "L'administration Obama vient d'annoncer, pour la première fois, qu'elle soutient la participation des Frères Musulmans à un nouveau gouvernement égyptien, lorsqu'il sera constitué. En échange, l'organisation devra reconnaître la démocratie et renoncer à la violence. Après un lâchage en règle d'alliés soutenus en fermant les yeux sur les violations des droits de l'Homme, la corruption et la misère, les États Unis prennent acte que le prochain gouvernement comprendra des courants ou factions inamicales à l'égard de l'Amérique, et prennent les devants. Sans attendre d'ailleurs un éventuel départ de Moubarak, ni une issue politique aux manifestations. [...]"

- Israël ressent avec amertume la «trahison» des États-Unis, Marc Henry (Le Figaro) - "Même chez une partie de la gauche le malaise est perceptible".
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/01/01003-20110201ARTFIG00716-israel-ressent-avec-amertume-la-trahison-des-etats-unis.php
   "«Jimmy Carter avait laissé tomber le chah d'Iran, Obama est en train de faire pareil avec Moubarak.» Tel est le constat amer dressé, en privé, par des responsables israéliens. Officiellement rien ne filtre. Mais la déception, voire une certaine colère, est perceptible. «Comment peut-on faire confiance aux États-Unis alors qu'à la moindre épreuve ils lâchent leur allié le plus fidèle, c'est le meilleur moyen pour les Américains de perdre pied au Moyen-Orient», souligne un de ses officiels.
    Un diagnostic partagé par Shaul Mofaz, le président de la commission de la défense et des affaires étrangères du Parlement. «Les Américains viennent de faire comprendre que leur soutien inconditionnel envers leurs alliés était des plus partiel», souligne Shaul Mofaz. Des médias accusent Barack Obama «d'avoir poignardé Hosni Moubarak dans le dos». Même chez une partie de la gauche le malaise est perceptible. Yossi Beilin, un ardent partisan d'un processus de paix avec les Palestiniens, estime que le président américain n'a pas eu la manière «en tournant le dos trop vite à Hosni Moubarak».
    Ephraïm Halevy et Danny Yatom, deux anciens chefs du Mossad, les services de renseignements, ne sont pas tendres non plus avec le président américain. «Ce qu'a fait Barack Obama est dans la droite ligne de ce que disait l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger lorsqu'il affirmait que les tous les accords stratégiques passés par les Américains sont conditionnels, autrement dit limités dans le temps», souligne Ephraïm Halevy. Au passage il ne manque pas de s'interroger sur les raisons pour lesquels le président américain «évoque les droits de l'homme au moment où Hosni Moubarak est en difficulté alors qu'il passe sous silence ce sujet lorsqu'il s'agit de la Chine ou de la Russie».
    Pour Danny Yatom, «l'attitude hautement problématique des Américains en Égypte doit servir d'avertissement pour les autres alliés des États-Unis, tel Israël, car une telle mésaventure peut nous arriver». «Est-ce que les États-Unis pourraient nous abandonner ?», s'interroge le quotidien Yediot Aharonot. Autrement dit, l'amitié «indéfectible» des États-Unis envers Israël, sans cesse proclamée à Washington, pourrait être remise en cause au cas où les Américains considéreraient que leurs intérêts vitaux sont en jeu.
    D'aucuns n'hésitent pas à considérer que Barack Obama n'est pas capable de déterminer ce qui sert son pays. «Il a fait un pari simpliste qui consiste à soutenir les revendications des manifestants en Égypte, en espérant que les prochains dirigeants de ce pays lui en seront reconnaissants, ce qui est loin, très loin d'être acquis», prévoit Ephraïm Halevy. Une allusion aux craintes suscitées par une éventuelle prise du pouvoir par les Frères musulmans en Égypte. Sur la même longueur d'onde, Shimon Pérès, le président a bien résumé cette inquiétude en affirmant qu'une «oligarchie religieuse et fanatique ne constitue pas vraiment un mieux par rapport à un manque de démocratie».
    Le quotidien Haaretz estime que la déstabilisation de l'Égypte constitue une occasion unique pour Benyamin Nétanyahou, le premier ministre à la tête du «seul allié stable de la région», de rétablir la confiance avec les États-Unis."

- Netanyahu à Obama : Réclamez de l’Egypte qu’elle respecte l’accord de paix avec Israël, Barak Ravid (Haaretz) - « Nous ne sommes pas contre la démocratie en Egypte, mais il est important pour nous de préserver l’accord de paix ».
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Mardi-1er-fevrier.html
   "Israël commence à se préparer au changement de régime en Egypte. Le Premier ministre Binyamin Netanyahu a demandé ces derniers jours au président américain, Barack Obama, et à plusieurs dirigeants arabes qu’ils posent clairement comme condition au nouveau gouvernement qu’il respecte pleinement l’accord de paix avec Israël.
    Selon de hauts fonctionnaires israéliens, le Premier ministre Netanyahu souhaite que la communauté internationale indique au nouveau gouvernement égyptien qu’il lui faut remplir une série de conditions pour être légitime aux yeux du monde occidental. Au-delà de conditions telles que la démocratie et le respect des droits de l’homme, M. Netanyahu souhaite qu’une de ces conditions soit le respect de tous les accords internationaux signés par le régime de Moubarak et, en premier lieu, l’accord de paix avec Israël. « Nous ne sommes pas contre la démocratie en Egypte, mais il est important pour nous de préserver l’accord de paix », a déclaré un haut fonctionnaire.
    Le bureau du Premier ministre a publié hier un communiqué dans lequel il clarifie la position du gouvernement israélien face à la situation en Egypte. « Le Premier ministre Netanyahu a indiqué que l’intérêt d’Israël est de préserver la paix avec l’Egypte. Israël estime que l’ensemble de la communauté internationale doit réclamer de tout gouvernement égyptien qu’il respecte l’accord de paix avec Israël ».
    Toujours selon ce communiqué, Israël, qui est une démocratie, est favorable à la promotion des valeurs de liberté et de démocratie au Moyen-Orient. « La promotion de ces valeurs contribuera à la paix. Mais si on permet à des forces radicales d’utiliser des processus démocratiques pour accéder au pouvoir et y promouvoir des objectifs antidémocratiques, le résultat sera une atteinte à la paix et à la démocratie ».
    Cette nouvelle position de la part du Premier ministre indique que, malgré les tentatives de défendre le président Moubarak et son régime, à Jérusalem on a compris que le changement de régime est inévitable. Face à cette nouvelle situation, Israël doit se focaliser sur la défense de l’accord de paix qui est à l’heure actuelle le plus important de ses intérêts."

- Israéliens et Palestiniens souhaitent le maintien du régime Moubarak, Laurent Zecchini (Le Monde) - "Pour l'Autorité palestinienne, le vieux raïs est à la fois l'intermédiaire indispensable auprès des Israéliens et l'homme qui, tout en oeuvrant officiellement à la réconciliation interpalestinienne, tient le Hamas sous cloche, à Gaza".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/02/israeliens-et-palestiniens-souhaitent-le-maintien-du-regime-moubarak_1473966_3218.html
   "C'est une alliance contre-nature mais de circonstance : Israël et l'Autorité palestinienne estiment avoir autant à perdre d'une déstabilisation du régime d'Hosni Moubarak qui pourrait entraîner l'avènement d'un gouvernement contrôlé par les Frères musulmans, leur commune hantise. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, manifestent, chacun à sa manière, leur conviction que le raïs égyptien doit continuer à jouer un rôle constructif pour la paix régionale et le processus de paix israélo-palestinien.
    De façon chaque jour plus appuyée, les autorités israéliennes alertent Américains et Européens sur ce qu'elles estiment être leur rôle d'apprenti sorcier dans l'affaiblissement du président Moubarak. Si les Occidentaux abandonnent leur allié égyptien, insistent-elles, ils vont perdre la confiance d'autres pays arabes modérés, tels l'Arabie saoudite, la Jordanie et les pays du Golfe, et faire ainsi le jeu de l'islamisme. [...]
    L'Egypte est à la fois pour Israël un parrain du processus de paix, un partenaire indispensable en matière de sécurité, en particulier pour assumer sa part du blocus de Gaza, et un fournisseur stratégique (40 % du gaz naturel importé par l'Etat juif). M. Nétanyahou ne pouvait montrer plus clairement cette coopération qu'en acceptant l'envoi de quelque 800 soldats égyptiens à la frontière avec Gaza : il ne souhaite pas plus que les autorités égyptiennes voir se raffermir, à la faveur de la révolte populaire égyptienne, les liens entre les Frères musulmans et le Hamas.
    Si les Israéliens ne cessent de faire passer des messages dans les chancelleries occidentales pour rappeler que leur pays est le seul îlot de stabilité au Proche-Orient, c'est aussi parce que l'Etat juif voit avec inquiétude son isolement s'accentuer. Si l'Egypte bascule, si la Jordanie est gagnée par la vague qui secoue le monde arabe, Israël, qui a perdu en 2010 son alliance stratégique avec la Turquie, ne pourra plus compter sur aucun partenaire au Proche-Orient, analysent les Israéliens.
    Les dirigeants palestiniens ont d'autres préoccupations. Pour l'Autorité palestinienne, le vieux raïs est à la fois l'intermédiaire indispensable auprès des Israéliens et l'homme qui, tout en oeuvrant officiellement à la réconciliation interpalestinienne, tient le Hamas sous cloche, à Gaza. C'est pour cette raison que l'Autorité palestinienne a interdit, à Ramallah, une manifestation de soutien à la révolte égyptienne.
    Mahmoud Abbas et les autres dirigeants du Fatah, le parti qui contrôle l'Autorité palestinienne, évitent cependant avec prudence les commentaires publics : qui peut dire aujourd'hui de quel côté le régime égyptien va tomber ? Pour des motifs similaires, les autorités de Gaza, pourtant favorables à la chute d'Hosni Moubarak, ont interdit toute expression de solidarité avec le peuple égyptien : si d'aventure le régime Moubarak se rétablissait, la répression contre les Frères serait féroce et Le Caire, à n'en pas douter, resserrerait l'étau autour du Hamas.
    Les autorités palestiniennes de Cisjordanie, comme de Gaza, ont un autre motif pour restreindre les manifestations de soutien à la révolte égyptienne : la crainte de la contagion. Dans les deux territoires, le chômage, endémique, est nettement plus important qu'en Egypte, et la vie chère est une dure réalité, tout particulièrement à Gaza. Si l'Autorité palestinienne a annoncé, mardi, des mesures pour alléger les prix et limiter l'impact de l'inflation sur les couches les plus défavorisées de la population, ce n'est pas fortuit.
    De même, l'annonce conjointe de l'organisation, "aussitôt que possible", d'élections locales a-t-elle pour vocation de pallier un manque criant de vie démocratique. Les responsables palestiniens démentent toute crainte d'être touchés par la vague de la révolte populaire arabe, en soulignant que la population palestinienne souffre avant tout de l'occupation israélienne. Mais l'Autorité palestinienne n'en est pas moins consciente de son discrédit."

- Le soutien de la Turquie aux "cris du peuple" égyptien, Guillaume Perrier (Le Monde) - "Un affaiblissement de l'Egypte confortera le statut de puissance régionale de la Turquie".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/02/le-soutien-de-la-turquie-aux-cris-du-peuple-egyptien_1473967_3218.html
   "Après plusieurs jours d'un silence prudent, le gouvernement turc a apporté son soutien aux manifestations égyptiennes. "Aucun gouvernement ne peut durer s'il ferme ses yeux, ses oreilles et son coeur au peuple. Aucun pouvoir ne peut rester en place contre la volonté de son peuple. (...) C'est pourquoi je vous demande d'écouter les cris du peuple et ses revendications, ô combien humaines", a déclaré mardi 1er février, à l'attention des autorités égyptiennes, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, devant les députés de sa formation, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). [...]
    Entre les islamo-conservateurs turcs et le pouvoir égyptien, les relations ont été parfois fraîches. M. Erdogan avait reproché à l'Egypte de participer au blocus de Gaza, surtout pendant l'offensive israélienne "Plomb durci" (décembre 2008-janvier 2009). Un affaiblissement de l'Egypte confortera le statut de puissance régionale de la Turquie. "Le seul allié qui restera aux Etats-Unis dans le Moyen-Orient, ce sera la Turquie, estime M. Özel [professeur de relations internationales à l'université Kadir-Has d'Istanbul]. Même chose pour les Européens, mais il leur faudra plus de temps pour le comprendre", dit-il. [...]"

- Iran : les Etats-Unis font obstacle à la révolte égyptienne (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Iran-les-Etats-Unis-font-obstacle-a-la-revolte-egyptienne_302193.html
   "L'Iran a accusé ce mercredi les Etats-Unis de faire obstacle à la révolte en Egypte. Téhéran a mis en garde contre cette tactique qui selon lui aviverait la haine du monde musulman contre Washington."

- Si l'Égypte ne fournit plus de gaz à Israël..., David Koskas (Israël Infos) - "Israël pourrait tenir sur ses réserves de gaz jusqu'à la fin 2012. Il resterait alors près d'un an jusqu'au début de l'exploitation de Tamar, le premier gisement de gaz trouvé au large des côtes israéliennes".
http://www.israel-infos.net/Si-l-Egypte-ne-fournit-plus-de-gaz-a-Israel---6045.html
   "L'Égypte, grand exportateur de gaz et de pétrole, approvisionne entre autres la Jordanie, la Syrie et Israël. Malgré les émeutes qui secouent le pays, la livraison de gaz (40% de l'approvisionnement d'Israël) n'a pour l'instant pas été interrompue. Les infrastructures de production et d'acheminement du gaz disposent d'une sécurité renforcée en Égypte. Si un mouvement islamique prenait le pouvoir à la place du Raïs, rien ne garantit que le gaz continue à être livré à Israël, puisque même la paix signée entre les deux pays serait probablement reconsidérée. Le ministre israélien des infrastructures, Uzi Landau, n'y croit pas... mais il s'y prépare ; il insiste sur les rentrées de devises (plusieurs milliards de dollars) que l'Égypte perdrait.
    Si l'approvisionnement devait s'arrêter dans les prochains jours, Israël pourrait tenir sur ses réserves de gaz jusqu'à la fin 2012. Il resterait alors près d'un an jusqu'au début de l'exploitation de Tamar, le premier gisement de gaz trouvé au large des côtes israéliennes. Encore faut-il que celui-ci soit opérationnel dans les délais, ce qui semble loin d'être le cas, des problèmes fiscaux , mais également des désaccords sur les taxes et royalties qui ont surgi entre les sociétés d'exploitation et l'État d'Israël.
    L'aggravation de la situation en Égypte pourrait aussi entraîner le blocage de routes pétrolières stratégiques et générer une "pénurie" de brut, mais l'OPEP est prête à accroître sa production si tel était le cas, indique son secrétaire général, Abdallah Salem El-Badri."

- Nicolas Sarkozy s'inquiète de l'après-Moubarak, Cecile Cornudet (Les Echos) - « il s'agit de faire attention, car l'alternative au régime actuel, ce sont les Frères musulmans ».
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0201117760015-nicolas-sarkozy-s-inquiete-de-l-apres-moubarak.htm
   "Ne pas réitérer l'erreur de la Tunisie ; ne pas non plus souffler sur les braises d'une région éruptive. Nicolas Sarkozy compte ses mots et se veut prudent depuis le début de la révolte égyptienne. [...] En réalité, « il s'agit de faire attention, car l'alternative au régime actuel, ce sont les Frères musulmans », craint-on à l'Elysée. L'Egypte n'est pas la Tunisie. Le pays compte 80 millions d'habitants et se trouve être « un pont entre Israël et la Palestine ». [...]"

- Muhammad Ghanem, Muslim Brotherhood Representative in London, Calls for Civil Disobedience, Including "Halting Passage through the Suez Canal... and Preparing for War with Israel" (Al-Alam TV, 30 janvier, Vidéo 3mn27) - "Hosni Mubarak is in Sharm Al-Sheik, protected by the Zionists, by the state of Israel. There is a helicopter ready to fly him to Israel."
http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/2787.htm

- The Muslim Brotherhood and the Egyptian Crisis, Dore Gold (President of the Jerusalem Center for Public Affairs, was the eleventh Permanent Representative of Israel to the United Nations) - Muhammad Badi, actuel dirigeant des Frères musulmans, en septembre 2010 : "l'amélioration et les changements auxquels la nation [musulmane] aspire ne peuvent être obtenus que par le djihad, le sacrifice, et en élevant une génération du djihad qui vise la mort autant que nos ennemis visent la vie".
http://www.jcpa.org/JCPA/Templates/ShowPage.asp?DBID=1&LNGID=1&TMID=111&FID=442&PID=0&IID=5953
Abstract :
   "- Will the Obama administration's policy toward Egypt be based on a perception that the rise of the Muslim Brotherhood would be extremely dangerous? Or have they taken the position - voiced in parts of the U.S. foreign policy establishment - that the Brotherhood has become moderate and can be talked to? Initial administration reactions indicate that it does not rule out Muslim Brotherhood participation in a future Egyptian coalition government.
    - Since January 28, the Muslim Brotherhood's involvement has become more prominent, with its support of Mohamed ElBaradei to lead the opposition forces against the government. In the streets of Cairo, Muslim Brotherhood demonstrators disdainfully call people like ElBaradei "donkeys of the revolution" (hamir al-thawra) - to be used and then pushed away - a scenario that sees the Muslim Brotherhood exploit ElBaradei in order to hijack the Egyptian revolution at a later stage.
    - There has been a great deal of confusion about the Muslim Brotherhood. In the years after it was founded in 1928, it developed a "secret apparatus" that engaged in political terrorism against Egyptian Copts as well as government officials. In December 1948, the Muslim Brotherhood assassinated Egyptian Prime Minister Mahmoud al-Nuqrashi Pasha. It also sought to kill Egyptian leader Abdul Nasser in October 1954.
    - Former Brotherhood Supreme Guide Muhammad Akef declared in 2004 his "complete faith that Islam will invade Europe and America." In 2001, the Muslim Brotherhood's publication in London, Risalat al-Ikhwan, featured at the top of its cover page the slogan: "Our Mission: World Domination." This header was changed after 9/11.
    - The current Supreme Guide, Muhammad Badi', gave a sermon in September 2010 stating that "the improvement and change that the [Muslim] nation seeks can only be attained through jihad and sacrifice and by raising a jihadi generation that pursues death, just as the enemies pursue life"."
Extrait :
   "[...] Many columnists in the Middle East have warned in recent years about the Brotherhood's hostile intentions. Tariq Hasan, a columnist for the Egyptian government daily Al-Ahram, alerted his readers on June 23, 2007, that the Muslim Brotherhood was preparing a violent takeover in Egypt, using its "masked militias" in order to replicate the Hamas seizure of power in the Gaza Strip. And columnist Hussein Shobokshi, writing in the Saudi-owned Al-Sharq al-Awsat on October 23, 2007, said that "to this day" the Muslim Brotherhood "has brought nothing but fanaticism, divisions, and extremism, and in some cases bloodshed and killings." Thus, both Arab regimes and leading opinion-makers in Arab states still have serious reservations about the claim of a new moderation in the Muslim Brotherhood (Halevi, "The Muslim Brotherhood").
    Ironically, in the last five years, prominent voices in the West have considered opening a political dialogue with the Muslim Brotherhood. For example, Dr. Robert S. Leiken and Steven Brooke published an article in the March-April 2007 issue of Foreign Affairs called "The Moderate Muslim Brotherhood" in which they advised the Bush administration to enter into a strategic alliance with the organization, which they referred to as "moderate," calling it a "notable opportunity" to use the Brotherhood to promote American interests. James Traub echoed many of their arguments in the New York Times Magazine on April 29, 2007, in which he claimed that "the Muslim Brotherhood, for all its rhetorical support of Hamas, could well be precisely the kind of moderate Islamic body that the administration says it seeks." In addition, a committee in the British House of Commons also advocated the UK opening a dialogue with the Muslim Brotherhood, as well.
    At the same time, some U.S. officials and dignitaries seemed to have softened their approach to the Muslim Brotherhood. In 2005, Secretary of State Condoleezza Rice pressed President Mubarak to open up participation in the Egyptian parliamentary elections, resulting in a major increase of elected Muslim Brotherhood members from 15 to 88. Subsequently, Mubarak became more reluctant to take U.S. advice. Visiting U.S. House Majority Leader Steny Hoyer met twice in 2007 with the head of the Egyptian Muslim Brotherhood's parliamentary bloc, Mohammed Saad el-Katatni, according to Brotherhood spokesman Hamdi Hassan. [...]"

- Entretien avec Antoine Sfeir (directeur des Cahiers de l’Orient), Frédéric Bouchard (Euronews) - "aujourd’hui, malheureusement l’Occident ne sait pas, ou du moins les Etats-Unis d’Amérique essaient de composer avec les Frères Musulmans et ne sont pas en train de prendre en compte l‘épée de Damoclès qu’ils représentent". On peut voir la vidéo de l'interview en suivant le lien.
http://fr.euronews.net/2011/02/01/antoine-sfeir-les-freres-musulmans-epee-de-damocles-en-egypte/
   "[...] - Euronews : “Et pour l’armée égyptienne, existe-t-il une menace islamiste aujourd’hui ?”
    - Antoine Sfeir : “Oui certainement, tout d’abord il y a la nomination du général Omar Souleiman qui est l’ennemi juré, la bête noire des islamistes, des Frères Musulmans. Les Frères Musulmans n’avaient pas suivi le mouvement dès le début. Ils ont annoncé dans un communiqué qu’ils ne manifestaient pas, et puis devant l’ampleur de l‘événement ils ont voulu le récupérer, d’où leur présence dans les deux places fortes, Alexandrie et Suez, et ils ne veulent surtout pas être mis de côté.”
    - Euronews : “Mais Monsieur Sfeir, est-ce que les Frères musulmans peuvent remporter d‘éventuelles élections ?”
    - Antoine Sfeir : “Non, je ne crois pas dans la mesure où les Frères Musulmans se sont attaqués au tourisme, à travers des groupuscules qui étaient issus des Frères Musulmans. Et le tourisme fait vivre deux à trois millions de familes égyptiennes, donc il y a aujourd’hui cette crainte de voir les Frères Musulmans remporter réellement les élections, et l’armée ne laissera pas faire, dans la mesure où les Frères Musulmans ne cherchaient pas à remporter tout de suite les élections. Quadriller la société est leur priorité, ensuite participer à un jeu démocratique, un processus démocratique, pour avoir un argument de poids vis-à-vis de l’Occident, des puissances occidentales, en leur disant : vous voyez bien, c’est la démocratie qui nous a amenés au pouvoir, vous ne pouvez pas nous refuser. Bien qu’aujourd’hui, malheureusement l’Occident ne sait pas, ou du moins les Etats-Unis d’Amérique essaient de composer avec les Frères Musulmans et ne sont pas en train de prendre en compte l‘épée de Damoclès qu’ils représentent.” [...]"

- Entretien avec Sophie Pommier (auteur d'"Égypte. L'envers du décor"), Arielle Thedrel (Le Figaro) - "on ne peut pas parler d'ouverture politique sans intégrer les Frères, qui représentent 30 à 40 % de l'électorat".
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/01/01003-20110201ARTFIG00712-l-armee-a-lache-moubarak-pour-sauver-le-regime.php
   "[...] - Qui peut succéder à Moubarak ?
    - Logiquement le vice-président Omar Souleiman. Mais il est âgé et, dit-on, malade. Il est plutôt perçu comme un homme de transition. Le premier ministre Chafiq pourrait lui aussi se positionner. C'est un ancien officier et il a pour lui d'avoir restructuré la compagnie aérienne Egyptair, donc il a une expérience en matière économique. Sauf que tous les ministres réformateurs ont été débarqués, dont des gens compétents. On peut aussi imaginer un civil, cornaqué par les militaires.
    - Sacrifier Moubarak suffira-t-il ?
    - Je pense que oui, même si un noyau de jeunes opposants très déterminés ne sont pas dupe. L'armée va sans doute livrer Moubarak en pâture mais elle a actionné aussi un deuxième levier : la peur du chaos, et beaucoup de gens vont donc se contenter du départ du clan Moubarak. Reste à savoir si il y aura ensuite une véritable ouverture du jeu politique. On ne sait pas très bien ce que veut l'armée. On dit qu'elle est farouchement hostile aux Frères musulmans. Or, on ne peut pas parler d'ouverture politique sans intégrer les Frères, qui représentent 30 à 40 % de l'électorat. J'ignore si les militaires seront capables de conclure un pacte avec eux sachant que l'opposition laïque est en loques et que si, demain, il y avait des élections libres, les islamistes, mieux organisés, seraient favorisés."

- Israel, Alone Again?, Yossi Klein Halevi (fellow at the Shalom Hartman Institute and contributing editor to The New Republic) - "The fear of an Islamist encirclement has reminded Israelis of their predicament in the Middle East".
http://www.nytimes.com/2011/02/02/opinion/02Halevi.html?_r=2&partner=rss&emc=rss
   "Israelis want to rejoice over the outbreak of protests in Egypt’s city squares. They want to believe that this is the Arab world’s 1989 moment. Perhaps, they say, the poisonous reflex of blaming the Jewish state for the Middle East’s ills will be replaced by an honest self-assessment. But few Israelis really believe in that hopeful outcome. Instead, the grim assumption is that it is just a matter of time before the only real opposition group in Egypt, the Islamist Muslim Brotherhood, takes power. Israelis fear that Egypt will go the way of Iran or Turkey, with Islamists gaining control through violence or gradual co-optation.
    Either result would be the end of Israel’s most important relationship in the Arab world. The Muslim Brotherhood has long stated its opposition to peace with Israel and has pledged to revoke the 1979 Egyptian-Israeli peace treaty if it comes into power. Given the strengthening of Hezbollah in Lebanon, Hamas’s control of Gaza and the unraveling of the Turkish-Israeli alliance, an Islamist Egypt could produce the ultimate Israeli nightmare: living in a country surrounded by Iran’s allies or proxies.
    Mohamed ElBaradei, the icon of the Egyptian protesters, and many Western analysts say that the Egyptian branch of the Brotherhood has forsworn violence in favor of soup kitchens and medical clinics. Even if that is true, it is small comfort to Israelis, who fear that the Brotherhood’s nonviolence has been a tactical maneuver and know that its worldview is rooted in crude anti-Semitism. The Brotherhood and its offshoots have been the main purveyors of the Muslim world’s widespread conspiracy theories about the Jews, from blaming the Israeli intelligence service for 9/11 to accusing Zionists of inventing the Holocaust to blackmail the West.
    Others argue that the responsibilities of governance would moderate the Brotherhood, but here that is dismissed as Western naïveté: the same prediction, after all, was made about the Iranian regime, Hezbollah and Hamas.
    The fear of an Islamist encirclement has reminded Israelis of their predicament in the Middle East. In its relationship with the Palestinians, Israel is Goliath. But in its relationship with the Arab and Muslim worlds, Israel remains David. Since its founding, Israel has tried to break through the military and diplomatic siege imposed by its neighbors. In the absence of acceptance from the Arab world, it found allies on the periphery of the Middle East, Iran and Turkey. Peace with Israel’s immediate neighbors would wait.
    That doctrine began to be reversed in 1979, when the Israeli-Iranian alliance collapsed and was in effect replaced by the Egyptian-Israeli treaty that same year. The removal of Egypt from the anti-Israeli front left the Arab world without a credible military option; indeed, the last conventional war fought by Arab nations against Israel was the 1973 joint Egyptian-Syrian attack on Yom Kippur. Since then all of Israel’s military conflicts — from the first Lebanon war in 1982 to the Gaza war of 2009 — have been asymmetrical confrontations against terrorists. While those conflicts have presented Israel with strategic, diplomatic and moral problems, it no longer faced an existential threat from the Arab world.
    For Israel, then, peace with Egypt has been not only strategically but also psychologically essential. Israelis understand that the end of their conflict with the Arab world depends in large part on the durability of the peace with Egypt — for all its limitations, it is the only successful model of a land-for-peace agreement.
    Above all, though, Israeli optimism has been sustained by the memory of the improbable partnership between President Anwar el-Sadat of Egypt and Israel’s prime minister, Menachem Begin. Only four years before flying to Tel Aviv on his peace mission, Sadat had attacked Israel on its holiest day. Begin, Israel’s most hawkish prime minister until that time, withdrew from the Sinai Peninsula, an area more than three times the size of Israel.
    Though Egypt failed to deliver the normalization in relations Israelis craved, the thousands of Israeli tourists who have filled the beaches of the Sinai coast experienced something of the promise of real peace. At least in one corner of the Arab Middle East, they felt welcomed. A demilitarized Sinai proved that Israel could forfeit strategic depth and still feel reasonably secure. The Sinai boundary is the only one of Israel’s borders that hasn’t been fenced off. Israelis now worry that this fragile opening to the Arab world is about to close."

- Moubarak à frites - Les meilleures blagues sur le «Pharaon» (Foreign Policy) - De jolies perles. Ex : "Azrael, l’archange de la mort, apparaît à Moubarak et lui dit qu’il est temps de faire ses adieux au peuple égyptien. «Pourquoi, où est-ce qu’ils vont ?»"
http://www.slateafrique.com/225/egypte-moubarak-blagues


France

- Pour une nouvelle politique de l'Union européenne au Proche-Orient (Texte collectif publié par Le Monde.fr) - Un nouvel appel à sanctionner l'insupportable Etat juif, coupable de "nier les droits humains les plus élémentaires", de "martyriser" les Palestiniens et de "bain de sang". Parmi les signataires : Stéphane Hessel, Alain Lipietz, Bernard Thibault, Yves Salesse, la LDH...
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/02/02/pour-une-nouvelle-politique-de-l-union-europeenne-au-proche-orient_1473783_3232.html
   "Les soussignés appellent à des sanctions contre la politique israélienne et ceux qui la mènent. L'impunité c'est l'assurance que se perpétuera la même politique. Pourquoi ? Parce que les gouvernements israéliens successifs s'obstinent à nier les droits fondamentaux du peuple palestinien, à saccager le contenu de tous les accords de paix proposés depuis ceux d'Oslo. Ils violent le droit international dans l'impunité. Ils poursuivent la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie. Ils ont martyrisé Gaza sous prétexte de réponse à des tirs de roquettes aveugles – certes condamnables. Ils ont provoqué un bain de sang lors de l'opération contre la "flottille humanitaire". Sanctionner la politique israélienne apparaît aujourd'hui comme une nécessité si on veut faire avancer la cause d'une paix juste au Proche-Orient, c'est-à-dire le respect des droits du peuple palestinien, de sa sécurité et de la sécurité du peuple israélien.
    Des sanctions ? Mais quelles sanctions ? La question nécessite une clarification. Si l'on est partisan, comme nous le sommes, de contribuer à réaliser les conditions d'une paix juste et durable, la première exigence est la suspension de l'accord préférentiel entre l'Union européenne et l'Etat d'Israël. Ne pas le suspendre encourage une politique qui nie en permanence les droits humains les plus élémentaires. [...] Nous soutenons la demande de hauts responsables palestiniens pour une action vers l'Union européenne, en vue de sanctions efficaces, et non du boycott total d'Israël. [...]"
Commentaires :
http://www.lemonde.fr/idees/reactions/2011/02/02/pour-une-nouvelle-politique-de-l-union-europeenne-au-proche-orient_1473783_3232.html
- TOLSTOI (10h27) - seule une "guerre totale" contre Israël sera efficace.
   "Bravo pour cette initiative que je partage totalement. Mais ces signataires sont de gros naïfs. La clique des" colons extrémistes" qui entraîne Israël vers l'enfer est animée par une" idéologie sioniste absolue" et rien ne leur fera changer d'avis sauf une guerre totale. [...]"
- André-Sz (12h48)
   "Pour le moment, les seules provocations sont du fait du pouvoir israëlien... [...] nous avons en mémoire l'opération "plomb-durci" avec des centaines de femmes et d'enfants morts en représailles à quelques roquettes-pétards d'un autre âge..."

- Une réponse objective à la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions, Caroline Yadan Pesah (Blog Legavox, cabinet d'avocats) - une bonne synthèse, à garder de côté en cas d'argumentation urgente à produire !
http://www.legavox.fr/blog/yadan-pesah-caroline/reponse-objective-campagne-boycott-desinvestissement-4360.htm
Extrait notable :
   "- L’importation des produits provenant des territoires est-elle légale ?
    OUI. L’importation des produits provenant des Territoires [disputés] est totalement légale. Ces produits sont soumis aux droits de douane lorsqu’ils entrent dans l’Union Européenne, alors que les produits provenant de l’intérieur de la ligne verte sont exemptés de droit de douane (Accord d’association UE-Israël du 20/11/1995).
    L'arrêt « BRITA » prononcé le 25 février 2010 par la Cour Européenne de Justice, sur lequel prétend se fonder juridiquement la campagne BDS, précise simplement que les Etats européens peuvent refuser le bénéfice de cet accord UE-Israël du 20/11/1995 dès lors que les marchandises concernées sont originaires de Cisjordanie."

- Commentaires haineux du jour sur Le Monde.fr :
http://www.lemonde.fr/proche-orient/reactions/2011/02/02/le-general-galant-contraint-de-renoncer-au-poste-de-chef-d-etat-major-de-tsahal_1473865_3218.html
- Pavel Kononov (12h08)
   "Décidément, ils ne peuvent pas s'empêcher de grignoter la terre de leur voisin ! Un exemple parmi d'autres que la déviance morale d'un gouvernement finit toujours par rejaillir sur le peuple. [...]"
- LA FARCE CONTINUE (12h38)
   "Oscillant entre corruption et fanatisme religieux, voilà la "seule démocratie" (sic) du Proche Orient.. [...]"
- Beb (15h17)
   "C'est vrai après tout Le général Galant ou un autre ne sont que les maillons d'une théocratie militaire dont le but est la colonisation par les armes et le massacre d'une terre "dite" promise [...]"
- bof (15h57)
   "Un pays miné par la corruption et aux mains d'aventuriers prets à tout! Quel avenir pour un tel état?"
http://www.lemonde.fr/proche-orient/reactions/2011/02/02/israeliens-et-palestiniens-souhaitent-le-maintien-du-regime-moubarak_1473966_3218.html
- beb (15h34)
   "[...] Israël est isolé a cause des exactions, des crimes de guerres qu'il commet, et de toutes les valeurs qu'il bafoue au moyen-Orient. [...]"


"Processus de paix"

- L'Autorité palestinienne appelle le Quartette a reconnaître un État palestinien dans les frontières de 1967, Gerard Fredj (Israël Infos)
http://www.israel-infos.net/L-Autorite-palestinienne-appelle-le-Quartette-a-reconnaitre-un-Etat-palestinien-dans-les-frontieres-de-1967-6037.html
   "Le Quartette pour le Proche-Orient doit se réunir le 5 février prochain, pour tenter de dynamiser les négociations israélo-palestiniennes. Dans la droite ligne de l'offensive diplomatique entamée il y a plusieurs mois par l'Autorité palestinienne, Saëb Erakat, négociateur palestinien en chef, a appelé le quartette à "reconnaître la Palestine à l'intérieur des frontières de 1967". Cette ligne politique est adoptée par les Palestiniens depuis qu'ils considèrent les négociations gelées ; contournant la négociation, ils espèrent parvenir à créer une situation de fait, dans laquelle "leur Etat" serait reconnu par les instances internationales, par les nations, de manière unilatérale et sans accord avec Israël.
    Jibril Rajoub, un responsable du Fatah, parti de Mahmoud Abbas, a taxé lundi de "cynisme" les Etats-Unis en raison des "déclarations américaines qui parlent de droits de l'Homme en Egypte, tout en niant les droits nationaux, humanitaires et politiques du peuple palestinien". [...]"

- Le Suriname aussi reconnaît un Etat palestinien (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-Suriname-aussi-reconnait-un-Etat-palestinien_302116.html
   "Dans le sillage d'autres pays latinos, le Suriname a reconnu un Etat palestinien aux "frontières de 67". Selon l'agence de presse palestinienne Maan, le président de ce pays sud-américain néerlandophone a informé par écrit son homologue Mahmoud Abbas de sa démarche. Le Surinam est le 10e pays latino-américain à reconnaître un Etat palestinien ces dernières semaines."

- Arab sentenced to prison for selling land to Jews (Elder of Ziyon) - "It is interesting that the Palestinian Arab court system still legally defines Israel as "the enemy"."
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/arab-sentenced-to-prison-for-selling.html
   "Palestine Press Agency reports that a man has been sentenced to prison for selling land to an Israeli. The regional court in Nablus ruled on Tuesday against the Salfit man, sentencing him to ten years in prison for selling land to Israelis. The accused is 70 years old, and he sold the land in 1981. He violated the Article 114 of the [Jordanian] Penal Code of 1960 number 16, which prohibits selling land to "the enemy," with "the enemy" specifically defined elsewhere as "any man or judicial body [corporation] of Israeli citizenship living in Israel or acting on its behalf."
    After Jordan's peace treaty with Israel, this law was revised, but the Palestinian Arabs still use the 1960 Penal Code - even though they have a draft law to replace it with a similar law mandating the death penalty for anyone selling land to "the occupier." It is interesting that the Palestinian Arab court system still legally defines Israel as "the enemy"."

- Marwan Barghouti on Israel: "The worst and most abominable enemy known to humanity and modern history" (PMW) - en Europe, on le qualifie sans rire de "Mandela palestinien".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=4575
   "Marwan Barghouti is serving five life sentences in an Israeli prison for orchestrating suicide terror attacks against Israeli civilians. After he was convicted and imprisoned, he was re-elected member of the Palestinian Authority parliament. When he was arrested in 2002 he was the head of Fatah's military wing, the Al-Aqsa Martyrs' Brigades.
    Last week Marwan Barghouti sent a letter to the International Conference for Palestinian Prisoners in Morocco, expressing his views on the Palestinian conflict with Israel. He referred to Israel as "the worst and most abominable enemy known to humanity and modern history," while calling the Palestinian people "the great Palestinian nation, initiator of revolutions and Intifadas." He advocated that Palestinians "continue on the path of resistance," and said that "the national independence of nations is seized, through sacrifice, resistance, resolve, and struggle. National independence is seized; one does not wait for it."
    Barghouti also encouraged a full boycott of all Israeli products: "We must continue to act to isolate Israel further on the international, official, and popular level, and on all levels and in all spheres, as well as continuing the campaign to boycott all Israeli goods, not limiting it to settlement goods exclusively."
    Barghouti is popular as a leader among Palestinians. Asked who they would vote for president, 19.1 % of the Palestinians polled would vote for Barghouti - almost as many as the 20.2 % who said they would vote for Abbas, who received the most votes in a poll from October 2010 [Arab World for Research and Development poll from Oct. 2010]. In a poll asking Palestinians how they would vote if the presidential elections were between Marwan Barghouti and Ismail Haniyeh, leader of Hamas, Barghouti received 65% of the votes and Haniyeh 31%. The poll found that if the choice was between current PA Chairman Abbas and Haniyeh, Abbas would only have received 56% of the votes [The Palestinian Center for Policy and Survey Research, Dec. 20, 2010]. [...]"

- Flandre et Palestine : même combat !, Luc Rosenzweig (Causeur) - "Dans le cas belge comme dans celui du conflit israélo-palestinien tout le problème est de sortir du paradigme qui place la « communauté internationale » dans la position du juge suprême en matière de création d’Etats nouveaux".
http://www.causeur.fr/flandre-et-palestine-meme-combat,8527
   "Je le concède bien volontiers : il est quelque peu téméraire de mélanger dans une même marmite le houmous palestinien et la carbonade flamande pour mitonner une soupe analytique pouvant se révéler gravement indigeste. Pourtant, en considérant l’évolution, ces derniers mois, de la « question belge » et du processus de paix israélo-palestinien il est tentant d’établir un parallèle entre deux les deux situations.
    Première similitude : dans les deux cas, on constate un blocage des discussions entre les parties concernées. En Belgique, on en est à plus de deux cents jours de palabres entre Flamands et Francophones pour constituer un gouvernement fédéral. Le dernier « conciliateur » nommé par le roi, le socialiste flamand Johan Van de Lanotte vient de jeter l’éponge, sa mission se heurtant aux exigences de plus en plus exorbitantes des indépendantistes de Flandre. Interrompues depuis l’opération « Plomb durci » à Gaza, les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens n’ont pas repris, en dépit des efforts de Washington et du Quartet (ONU, Russie, UE, Etats-Unis).
    Deuxième similitude : ce blocage apparent n’empêche pas l’évolution de la situation sur le terrain et dans les esprits. En Belgique, l’homme fort de la Flandre, le nationaliste Bart De Wever s’est servi des négociations post-électorales pour pratiquer auprès de ses concitoyens, la pédagogie par le fait : en mettant toujours plus haut la barre des revendications flamandes, il acculait les Francophones à dire « non » à des exigences qui, en fait, signaient l’arrêt de mort de la Belgique fédérale. Comme il n’y a plus rien à négocier, le « plan B », c’est-à-dire la mise en marche d’un processus de scission du royaume va s’imposer de lui-même…
    En Israël-Palestine, l’impasse diplomatique n’empêche pas Mahmoud Abbas et Salem Fayyad de construire une structure étatique pierre par pierre, avec l’aide financière de l’Europe et l’encouragement, tacite mais bien réel, du gouvernement israélien. Ce qu’ont révélé les fameux « Palestine papers » au grand-public – c’était déjà bien connu des spécialistes – ce sont les liens d’intimité qui existent entre les négociateurs, et cela quel que soit le parti israélien au pouvoir. Saëb Erekat, chef des négociateurs palestiniens et l’ancien conseiller diplomatique d’Ariel Sharon Dov Weisglass ne fréquentent pas seulement le même tailleur londonien, ils ont en commun quelques convictions qu’il leur est difficile de faire passer brut de décoffrage auprès de leurs mandants.
    Saëb Erekat, par exemple est un supporter acharné de la « coopération sécuritaire » entre Israël et l’Autorité palestinienne, qui a permis, sans être trop rega

rdant sur les méthodes (1), de démanteler l’organisation du Hamas en Cisjordanie. Et même plus que cela : au vu de ce qui se passe au Liban, ce même Erekat ne serait pas opposé à ce que la sécurité du futur Etat palestinien soit, d’une manière ou d’une autre, garantie par Israël, car le « frère » syrien a de grandes dents…
    Ni Erekat, ni Weisglass (ou ses successeurs au bureau de Netanyahou) ne sont dupes de la propagande déversée de par le monde par leur propre camp. Lorsqu’un sondage effectué par une institution indépendante (c’est à dire ni israélienne, ni palestinienne) auprès de la population arabe de Jérusalem-Est révèle que, dans le cas de la proclamation d’un Etat palestinien, 39% des personnes interrogées souhaiteraient rester sous administration israélienne, 30 % sous administration palestinienne, tandis que 30 % refusent de répondre, les choses deviennent plus compliquées…
    Ce que souhaitent in petto les dirigeants palestiniens, c’est que leur futur Etat reste arrimé à l’économie israélienne, ce qui leur garantirait le maintien d’un niveau de vie de la population propre à leur éviter les mésaventures récentes de Ben Ali et Moubarak… Peu importent alors les dogmes frontaliers, hiérosolymitains, du droit au retour des réfugiés. Peu importe, pour les « réalistes » de la droite israélienne, le sort des implantations messianiques au cœur de la Judée et de la Samarie. Nous sommes d’accord sur presque tout, parce que nos intérêts convergent, mais nous sommes paralysés par un corset langagier – droit imprescriptible, capitale éternelle unifiée, et autres mantras indéfiniment ressassés : tel est le dilemme auquel sont confrontés Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou ainsi que leurs négociateurs officiels et officieux.
    Dans le cas belge comme dans celui du conflit israélo-palestinien tout le problème est de sortir du paradigme qui place la « communauté internationale » dans la position du juge suprême en matière de création d’Etats nouveaux. Le modèle « Congrès de Vienne », modifié « Traité de Versailles » et « accords de Potsdam » est encore dominant dans le fonctionnement de la diplomatie internationale. Ce modèle a encore été appliqué dans le démembrement étatique de l’ex-Yougoslavie. Dans ce contexte, nul Etat n’a le droit de naître hors du cadre fixé par les compromis entre les grandes puissances. La volonté rigide affichée par ces dernières à faire appliquer le « droit international » dans la résolution du contentieux territorial entre Israël et les Palestiniens est aujourd’hui le principal blocage à la réussite de la formule « deux Etats pour deux peuples ».
    Les Flamands ont été prévenus à maintes reprises que l’Union européenne n’est pas du tout, mais alors pas du tout, favorable à la scission de la Belgique. On brandit même la menace d’un départ de Bruxelles des institutions de l’UE. L’éclatement de la Belgique mettrait trop cruellement en lumière l’échec du projet européiste d’emmener le Vieux continent dans les verts pâturages de l’ère post-nationale…
    Alors que reste-t-il à ces peuples qui veulent entrer dans le club des Etats-nations en dépit des obstacles mis sur leur chemin par les cadors de la « communauté internationale » ? Quand on n’est pas le plus fort, il faut être le plus malin, et faire en sorte que, petit à petit, la situation sur le terrain évolue de telle manière qu’il n’y ait plus d’autre solution que de s’en accommoder.
    (1) le général américain Keith Dayton, chargé de la coordination sécuritaire entre Israël et l’Autorité palestinienne ne tarit pas d’éloge sur l’efficacité des services de sécurité palestiniens en charge de la lutte contre le terrorisme, à ce bémol près que leur usage immodéré de la torture suscite l’énervement de quelques ONG…"


Israël

- Benyamin Nétanyahou veut "renforcer la puissance d'Israël" (Reuters) - "Israël pourrait juger nécessaire de renforcer son arsenal militaire si le traité de paix conclu en 1979 avec son voisin égyptien ne survivait pas à un changement de régime".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/02/benyamin-netanyahou-veut-renforcer-la-puissance-d-israel_1474263_3218.html#xtor=AL-32280184
   "Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s'est prononcé mercredi 2 février pour "renforcer la puissance d'Israël" en réponse aux troubles actuels en Egypte, tout en assurant vouloir poursuivre ses efforts en vue d'un accord de paix avec les Palestiniens. Dans un discours au Parlement, le chef du gouvernement a réitéré ses craintes de voir un nouveau régime égyptien susceptible de remplacer celui de Hosni Moubarak adopter une ligne islamiste, tout en assurant les manifestants égyptiens du soutien d'Israël en faveur de réformes démocratiques.
    "Le fondement de notre stabilité, de notre avenir, et du maintien ou du renforcement de la paix, particulièrement en des temps instables, ce fondement tient au renforcement de la puissance d'Israël", a-t-il dit. Ces propos, les plus fermes qu'il ait tenus depuis le début des manifestations en Egypte, laissent entendre qu'Israël pourrait juger nécessaire de renforcer son arsenal militaire si le traité de paix conclu en 1979 avec son voisin égyptien (le premier avec un Etat arabe) ne survivait pas à un changement de régime au Caire ou si sa pérennité était remise en cause.
    Cet accord, en pacifiant la frontière avec une nation qui était auparavant le principal adversaire arabe d'Israël, a permis à ce dernier de réduire fortement ses dépenses militaires au fil des ans. Ces dernières représentent aujourd'hui environ 9 % du produit intérieur brut contre 30 % durant les années précédant l'accord de paix avec l'Egypte.
    A propos des Palestiniens, M. Nétanyahou a appelé le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à saisir ce qu'il a présenté comme une occasion créée par les manifestations en Egypte en faveur d'une reprise des pourparlers de paix. Mais il a admis que les divergences entre les deux parties étaient peut-être "trop importantes pour être comblées"."

- En dépit des appels au boycott, Macy Gray chantera à Tel Aviv, David Koskas (Israël Infos)
http://www.israel-infos.net/En-depit-des-appels-au-boycott-Macy-Gray-chantera-a-Tel-Aviv--6034.html
   "L’artiste hésitait à se rendre comme prévu à Tel Aviv, en février, pour un concert, après avoir subi des pressions d'activistes pro palestiniens qui l'incitaient au boycott. Elle avait alors demandé à ses fans de l’aider à prendre la bonne décision, en expliquant ses questions et ses doutes sur sa page Facebook. Elle avait notamment écrit être horrifiée par "les choses dégoutantes que fait subir le gouvernement israélien aux Palestiniens".
    Elle a finalement décidé de se rendre en Israël et a rencontré le Consul général d’Israël à Los Angeles, Jacob Dayan. Pendant leur entretien, Macy Gray a déclaré regretter ses remarques, et "qu’elle aimait Israël". Elle a ensuite déclaré : "Je choisis de jouer à Tel Aviv parce que je crois en le pouvoir de la musique. Je crois qu’il rassemble les gens, offre de la magie, de l’évasion, du rire et l’occasion de sentir bien et de danser"."


Gaza & Hamas

- Video of Grad rocket barely missing wedding feast in Israel (Elder of Ziyon) - "she was making a cup of coffee when the explosion cracked the kitchen window".
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/02/video-of-grad-rocket-barely-missing.html
   "Here are three security camera angles of a Grad rocket slamming near a wedding reception in Netivot, Israel, on January 31 (Vidéo 32 secondes).
   "JERUSALEM, Israel - Palestinians in the Gaza Strip targeted two southern Israeli cities with longer-range Grad-type rockets on Monday night.
    Wedding guests celebrating in a residential neighborhood in the town of Netivot, nine miles east of Gaza, ran for cover as the explosion drowned out the music. "There was music, then we suddenly heard a loud blast," one of the guests said. "Everyone - little children and men - ran for cover. People fell over one another. It's a miracle no one was hurt," she said. The rocket damaged a parked car and the paved road, and four people were treated for shock.
    Moments later, another Grad exploded in a open area in the community of Ofakim, about 15 miles from the Gaza Strip. "It was terrifying. We heard a boom [that sounded like] a nuclear bomb. We thought it was thunder. There was smoke and explosions," one resident said. Another resident said she was making a cup of coffee when the explosion cracked the kitchen window. "I'm traumatized and afraid of sleeping. We are at God's mercies. I don't even have a protected space here," she said, adding that the IDF needed to "reenter Gaza and launch another operation"."
    (original video from YNet)"

- Après les tirs de missiles Grad, Israël dépose plainte à l'Onu (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Apres-les-tirs-de-missiles-Grad-Israel-depose-plainte-a-l-Onu_302183.html
   "L'ambassadeur d'Israël à l'Onu, Meiron Reouven, a adressé une plainte au secrétaire général des Nations Unies et au président du Conseil de Sécurité, suite aux tirs de trois missiles Grad lundi sur Nétivot, Ofakil et Eshkol [...]. L'ambassadeur indique : "afin de prévenir des conflits supplémentaires dans notre région, Israël attend de la communauté internationales qu'elle condamne fermement ces agressions palestiniennes"."

- Gaza : un tunnel de contrebande détruit par Tsahal (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Gaza-un-tunnel-de-contrebande-detruit-par-Tsahal_302192.html
   "L'armée israélienne a détruit mercredi un tunnel de contrebande à Gaza en réponse aux récents tirs de roquettes."

- Hamas : il rejette l'appel de Fayyad à organiser des élections (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Hamas-il-rejette-l-appel-de-Fayyad-a-organiser-des-elections_302196.html
   "Le Hamas a rejeté mercredi l'appel du Premier ministre palestinien Salam Fayyad à organiser des élections."


Judée-Samarie

- Des produits "made in Palestine" en route vers l'Europe (Reportage AFP, Vidéo 1mn42)
http://www.dailymotion.com/video/xguidb_des-produits-made-in-palestine-en-route-vers-l-europe_news
   "Dans le village de Seer, dans le Nord de la Cisjordanie, une ferme palestinienne se lance dans un commerce nouvelle génération : des produits siglés « made in Palestine » exportés directement vers l’Europe. C’est sur le marché des herbes médicinales que s’engage cette exploitation agricole qui vient de se doter d'une entreprise d'export."


Jordanie

- Pour calmer la grogne, le roi Abdallah II de Jordanie démet son premier ministre, Laurent Zecchini (Le Monde) - "la seule réforme qui intéresse le Front d'action islamique est un changement de la loi électorale, avec l'introduction d'une dose de proportionnelle. Laquelle amènerait immanquablement une forte minorité islamiste au Parlement".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/02/pour-calmer-la-grogne-le-roi-abdallah-ii-de-jordanie-demet-son-premier-ministre_1473969_3218.html
   "Le roi Abdallah II de Jordanie a pris les devants : préoccupé par la grogne qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans le royaume, le souverain hachémite a démis de ses fonctions le premier ministre, Samir Rifaï, mardi 1er février, pour le remplacer par son ancien conseiller militaire et ancien premier ministre, Maarouf Bakhit. Depuis trois semaines, les manifestations se sont multipliées à Amman, la capitale, et dans plusieurs villes du pays, contre la hausse des prix et le chômage.
    A ces revendications d'ordre économique, le Front d'action islamique (FAI), branche politique des Frères musulmans, principal organisateur de la contestation, ajoutait des demandes plus politiques, comme la réforme de la loi électorale et la formation d'un "gouvernement de salut national". Comme c'est de tradition en Jordanie, où le premier ministre joue le rôle de fusible, le roi a décidé de sacrifier l'homme qui était devenu l'incarnation de tous les maux du royaume. [...]
    Le Palais avait, d'autre part, été rassuré par les assurances du FAI, qui avait réaffirmé son soutien à la monarchie. La dynastie hachémite est considérée comme le ciment institutionnel de ce pays de 6,2 millions d'habitants où l'équilibre ethnique et culturel entre "Transjordaniens" (Jordaniens "de souche") et Jordaniens d'origine palestinienne est extrêmement fragile.
    Mais le respect témoigné ostensiblement au roi tient aussi à l'action des très redoutés Moukhabarat (services secrets), lesquels savent bien qu'une partie des critiques contre Samir Rifaï visait, prudemment, le roi et la reine Rania. En promettant de "vraies réformes politiques", Abdallah II a peut-être fait une dangereuse concession : les élections parlementaires de novembre ont été tout sauf démocratiques.
    Or la seule réforme qui intéresse le FAI est un changement de la loi électorale, avec l'introduction d'une dose de proportionnelle. Laquelle amènerait immanquablement une forte minorité islamiste au Parlement."


Liban & Hezbollah

- Liban : Mikati n'aurait ''rien promis'' au Hezbollah (Guysen) - "la préservation des armes dirigées vers Israël est un point de convergence entre tous les Libanais".
http://www.guysen.com/news_Liban-Mikati-n-aurait-rien-promis-au-Hezbollah_302121.html
   "Dans une interview publiée mardi par Le Figaro, le nouveau Premier ministre libanais Nagib Mikati, considéré comme un proche du Hezbollah, affirme ne rien avoir promis à la milice chiite qui a appuyé son élection. ''Le Hezbollah m'a certes demandé des engagements, mais j'ai répondu que je ne pouvais pas les assurer. Je ne me suis engagé qu'à une chose envers lui : protéger la résistance. Car la préservation des armes dirigées vers Israël est un point de convergence entre tous les Libanais'', a-t-il précisé."


Monde arabe

- Les islamistes, force politique de la nouvelle Tunisie, Lin Noueihed & Tom Perry (Reuters) - "Ils convoiteront 35 à 40% des voix pour montrer qu'ils ont une légitimité, rien de plus. Ce qu'il faut surveiller, c'est ce qu'ils font au niveau de la société civile, des groupes civiques, des ONG".
http://fr.news.yahoo.com/4/20110202/twl-tunisie-islamistes-bd5ae06.html
   "Le mouvement Ennahda n'a peut-être joué aucun rôle dans le renversement du président Zine Ben Ali en Tunisie, mais l'accueil réservé à son chef Rachid Ghannouchi après 22 ans d'exil a mis en évidence la place qu'occuperont à terme les islamistes tunisiens. Des milliers de personnes se pressaient dimanche dernier à l'aéroport de Tunis-Carthage pour fêter le retour de Ghannouchi, éclipsant toute manifestation pour d'autres exilés et alarmant les Tunisiens attachés à ce que l'islam reste séparé de l'Etat dans l'ex-protectorat français habitué à une laïcité officielle.
    Les sceptiques observeront de près l'attitude d'Ennahda dans les prochains mois pour vérifier si ses actes correspondent à sa rhétorique modérée. Les islamistes assurent ne pas briguer la présidence et se disent prêts à côtoyer d'autres mouvements dans la démocratie qui remplacera l'Etat autoritaire bénaliste. "La Tunisie ne changera pas pour s'adapter aux islamistes et à leurs idées. Ce sont les islamistes qui doivent s'adapter à la Tunisie moderne", dit Nedji Bghouri, dirigeant du syndicat des journalistes. "Un courant d'Ennahda commence à s'ajuster à cette réalité, mais il y a aussi ceux qui sont plus extrêmes." [...]
    "Ennahda ajuste son discours en fonction du moment, et le moment est à la retenue", note Larbi Sadiki, professeur tunisien à l'université britannique d'Exeter. "Ils seront examinés avec plus d'attention que d'autres, car depuis longtemps on ne pouvait pas conjuguer Tunisie et islamisme." Ennahda s'applique à ne pas intervenir publiquement trop vite, de peur d'être accusé de transformer une révolte populaire en révolution islamique comme ce fut le cas en 1979 en Iran après le retour d'exil de l'ayatollah Ruhollah Khomeini. [...]
    "Khomeini est revenu pour une révolution dont il était l'instigateur. Ghannouchi vient se joindre à une révolution dont il n'a pas été l'instigateur. Il ne peut pas revendiquer cette révolution", déclare Larbi Sadiki, qui était à bord de l'avion qui a ramené Ghannouchi de Londres à Tunis. "Ils convoiteront 35 à 40% des voix pour montrer qu'ils ont une légitimité, rien de plus. Ce qu'il faut surveiller, c'est ce qu'ils font au niveau de la société civile, des groupes civiques, des ONG." [...]
    Les groupes laïques pourraient militer pour la proportionnelle, qui bride les grandes formations, assure un rôle aux petits partis et favorise les coalitions. Ce qui s'exercerait au détriment d'Ennahda, bien que le mouvement puisse être assez confiant pour accepter une telle concession. "On dit qu'il y a un problème dans le monde arabe, que nous avons le choix entre des dictateurs et des islamistes. Il nous faudrait la représentation proportionnelle pour ne pas finir avec un seul grand parti, afin que personne ne puisse gouverner seul", dit l'opposant Fassi Djerbi, professeur d'économie."

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