France
- Affaire Merah : les 72 questions d'Oumma.com, Johan Weisz (Street Press) - "Comme les conspirationnistes pour le 11 septembre, l’article voit la main d’Israël et des Juifs partout" ; "en voulant combattre l’amalgame « musulmans = terroristes », Oumma.com risque surtout de faire passer les musulmans pour des complotistes".
http://www.streetpress.com/sujet/45000-affaire-merah-les-72-questions-d-oumma-com
"Il y aurait 72 anomalies dans la « version officielle » de l’affaire Merah. Plus fort que l’enquête Twitter de Mathieu Kassowitz et que les théories conspirationnistes qui ont fleuri sur le web quelques jours après les tueries de Toulouse et Montauban, le site d’information musulman Oumma.com (quelques centaines de milliers de visiteurs mensuels) publie mercredi 25 juillet un long article de 40.000 signes de « révélations » qui doivent permettre au lecteur de « découvrir la liste troublante des contradictions, mensonges et autres incohérences de la version officielle ». [...]
Impossible de joindre le journaliste qui signe l’article : « Il est injoignable en ce moment, nous confie Saïd Branine, moi aussi j’ai extrêmement de mal à le contacter ces derniers temps. » Hicham Hamza, freelance pour Oumma.com, pige aussi aux côtés de John-Paul Lepers pour La Télé Libre pour laquelle il dénonce la « version officielle » du 11 septembre et prépare un webdocumentaire sur de pseudos délits d’initiés liés aux attentats du World Trade Center.
A voir des complots partout, le journaliste plaque donc la même grille d’analyse sur l’affaire Mérah. Comme les conspirationnistes du 11/9, l’argument rhétorique est similaire : il ne s’agirait pas d’apporter des preuves, mais simplement de poser des questions.
Comme les conspirationnistes pour le 11 septembre, l’article voit la main d’Israël et des Juifs partout. Sur les 72 « anomalies » dénoncées, 10 les impliquent. Plusieurs points abordés sont complètement délirants, comme celui qui s’étonne d’une fausse info de Mohamed Sifaoui, comme si ce journaliste en était à sa première bourde.
Autre exemple du sérieux journalistique de l’enquête, lorsqu’il évoque le cliché de Mohamed Mérah mort obtenu par le paparazzi Jean-Claude Elfassi : « Plusieurs internautes, inscrits notamment sur le site participatif Agoravox et ayant étudié la photo, s’interrogent sur l’authenticité de l’image, retouchée d’après certains. » [...]
Oumma.com annonce s’apprêter à sortir un e-book sur l’affaire Mérah, encore plus développé que l’article publié. Le média de la communauté musulmane s’enorgueillissait d’avoir été présenté comme « un site remarquable » dans un câble américain diffusé par Wikileaks. Mais en voulant combattre l’amalgame « musulmans = terroristes », Oumma.com risque surtout de faire passer les musulmans pour des complotistes."
Gaza & Hamas -
Alerte rouge à Hof Ashkélon (Guysen) http://www.guysen.com/news_-Alerte-rouge-a-Hof-Ashkelon-_357609.html "Une roquette tirée depuis la bande de Gaza a atterri ce [mercredi] soir, à Hof Ashkelon, quelques instants auparavant l'alerte Rouge avait retenti. Il n'y a ni victimes ni dégats."
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A Gaza, les attentes déçues des Palestiniens envers leurs "Frères" égyptiens, Laurent Zecchini (Le Monde) -
"les Egyptiens ont compris que ce n'est pas forcément leur intérêt d'accorder au Hamas tout ce qu'il demande, au risque de lier le sort de Gaza à celui de l'Egypte". http://www.lemonde.fr/international/article/2012/07/26/les-palestiniens-decus-de-leurs-freres-egyptiens_1738725_3210.html?xtmc=gaza&xtcr=1 "L'ouvrage, inauguré il y a un mois, est grandiose. Sur sa façade surmontée de deux arches géométriques et recouverte de marbre gris, il est écrit
"Point de passage de Rafah, Autorité palestinienne", et nul ne peut ignorer que cette réalisation cossue a été financée par la Banque islamique de développement. L'entrée est protégée par une grille, contrôlée par des miliciens du Hamas : il faut montrer patte blanche pour franchir la porte vers l'Egypte.
Les voyageurs ayant reçu une autorisation du ministère de l'intérieur (deux mois d'attente) sont regroupés dans une salle de Khan Younis, la grande ville la plus proche, avant de pouvoir monter dans un bus, qui file directement vers le terminal de Rafah : pas question de se présenter seul. Une fois à l'intérieur du périmètre frontalier, la modernisation des bâtiments saute aux yeux, signe que le gouvernement de Gaza, avec l'aide de ses sponsors arabes, a parié que la révolution égyptienne entraînerait une ouverture complète de la frontière, c'est-à-dire la fin du blocus, côté égyptien, de la bande de Gaza.
Les salles d'arrivée et de départ ont fait l'objet d'une rénovation luxueuse : sièges profonds, air climatisé efficace, cafétéria, marbre omniprésent, tapis roulant et scanners pour les bagages, douaniers un peu désoeuvrés dans leurs guérites rutilantes qui ne feraient pas honte à l'aéroport de Riyad, rien ne manque. Pas même le portrait d'Ismaïl Haniyeh (premier ministre du gouvernement du Hamas) triomphant, le bras levé, avec ce slogan :
"Vous ne pouvez pas détruire nos murailles." Israël, bien sûr, comprendra...
Ayoub Abou Shahar, directeur du point de passage de Rafah, n'est pas peu fier : la première tranche des travaux a coûté 1 million de dollars (823 000 euros), et la Banque islamique de développement doit verser au total entre 3 et 4 millions de dollars. Mais M. Shahar est bien obligé de constater que, pour l'instant, l'Egypte n'a desserré l'étau que de... 300 voyageurs par jour. Le lendemain de la victoire présidentielle de Mohamed Morsi, un nombre record de 1 530 Gazaouis ont pu se rendre en Egypte, puis le flot s'est nettement ralenti :
"On est passé de 600 à 700 personnes par jour à 900 à 1 000", précise toutefois le directeur du terminal de Rafah.
L'annonce, le 11 juillet, d'une augmentation de 1 000 à 1 500 passagers par jour, était donc précipitée, tout comme celle, le 23 juillet, de la levée de l'interdiction de se rendre en Egypte pour les hommes âgés de 18 à 40 ans. Jusqu'à preuve du contraire, celle-ci perdure, ainsi que la "liste noire", qui comprend des milliers de noms. Ces restrictions sont imposées par Le Caire, et
"chaque jour, précise Ayoub Abou Shahar, nous sommes saisis d'une trentaine de nouveaux noms de personnes interdites d'entrée". Ismaïl Haniyeh, qui était reçu pour la première fois par le président Morsi, jeudi 26 juillet, pourra-t-il obtenir davantage d'assouplissements, voire convaincre les Egyptiens de financer son projet mirifique d'une zone économique et commerciale à la frontière ? Les Gazaouis en doutent [...]
Les atermoiements égyptiens provoquent une déception et une irritation croissantes à Gaza, qui n'épargnent pas le Hamas, déjà accusé d'avoir abandonné la résistance armée contre Israël. La réalité, résume Omar Shaban, directeur du centre d'études stratégiques PalThink,
"c'est que les Egyptiens ont compris que ce n'est pas forcément leur intérêt d'accorder au Hamas tout ce qu'il demande, au risque de lier le sort de Gaza à celui de l'Egypte et de rendre plus difficile encore la réconciliation interpalestinienne". Le président Morsi, ajoute-t-il, sait qu'en ouvrant les bras au Hamas,
"il provoquerait à la fois les Israéliens et les Américains, et il n'a rien à y gagner". La solidarité entre Frères musulmans (le Hamas est issu de la confrérie) est une chose, mais elle n'est pas forcément à l'unisson des intérêts politiques et diplomatiques de l'Egypte.
"Nous avons eu de belles paroles d'amitié de la part du président Morsi, souligne Wesam Afifa,
mais dans la pratique, les dossiers de la bande de Gaza restent sous le contrôle des services de renseignement égyptiens." De ce point de vue, il est probable que le nouveau pouvoir égyptien n'adoptera pas une attitude très différente de celle de l'ancien président Hosni Moubarak : confrontée à l'instabilité politique et à une grave crise économique, l'Egypte veut pouvoir continuer à contrôler l'ouverture des portes de Gaza, c'est-à-dire à tenir à distance la pauvreté et les pénuries de 1,7 million de Gazaouis, ainsi que l'activisme islamique du Hamas."
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Hamas's Haniyeh set to meet Egyptian president in Cairo, Khaled Abu Toameh (JP) -
"Hamas is hoping the meetings with Mursi would lead to a gradual lifting of travel restrictions imposed on Palestinians". http://www.jpost.com/MiddleEast/Article.aspx?id=278956 "Hamas Prime Minister Ismail Haniyeh is expected to meet in Cairo on Thursday with Egyptian President Mohamed Mursi. Haniyeh, who left the Gaza Strip through the Rafah border terminal Wednesday, is accompanied by a 17-member delegation of Hamas officials and businessmen. He will be the second Hamas leader to meet with Mursi since the latter assumed power. [...]
Hamas is hoping the meetings with Mursi would lead to a gradual lifting of travel restrictions imposed on Palestinians, especially those living in the Gaza Strip, a source close to the Islamist movement said Wednesday. According to the source, Haniyeh will urge the new Egyptian president to allow male Palestinians aged 18-40 to enter Egypt without a visa entry.
Haniyeh, the source added, will also request that Egypt help transfer Qatari-supplied fuel to the Gaza Strip to avoid a humanitarian crisis. The Egyptians have refused to cooperate in the transfer of the fuel through their territories, offering instead that it be sent to the Gaza Strip through a border crossing with Israel. Another source said that Haniyeh is carrying a plan to establish a free-trade zone along the border between the Gaza Strip and Egypt. [...]"
Judée-Samarie -
Banque mondiale : « l’économie palestinienne ne permet pas de créer un Etat », Benjamin Amsallem (JSS) -
"La croissance l’a été principalement dans les services gouvernementaux, l’immobilier et d’autres secteurs non commercialisables". http://jssnews.com/2012/07/26/banque-mondiale-leconomie-palestinienne-ne-permet-pas-de-creer-un-etat/ "
« La croissance récente de l’économie palestinienne n’est pas viable en raison de sa forte dépendance de l’aide étrangère, » affirme un rapport de la très sérieuse Banque mondiale publié mercredi. Pour les deux dernières décennies, les pays donateurs ont appuyé l’économie palestinienne en donnant des milliards de dollars. Le rapport indique que cette aide a donné lieu à 7,7% de croissance du produit intérieur brut entre 2007 et 2011.
La croissance l’a été principalement dans les services gouvernementaux, l’immobilier et d’autres secteurs non commercialisables. En revanche, le rapport sur la fabrication et l’agriculture montre des baisses économiques significatives. Le rapport indique que la croissance durable ne viendra que grâce à un accent sur le commerce, l’intégration et la création d’un secteur privé dynamique. La banque mondiale a exhorté les Palestiniens à suivre l’exemple des pays d’Asie qui ont atteint une croissance soutenue par les exportations.
L’auteur de l’étude, John Nasir, a déclaré que l’Autorité palestinienne
« a fait des progrès constants vers l’établissement d’un Etat futur, mais l’économie n’est actuellement pas assez solide pour supporter un tel Etat. » « La viabilité économique ne peut pas être fondée sur l’aide étrangère, il est donc essentiel pour l’Autorité palestinienne (AP) d’accroître les échanges et de stimuler la croissance du secteur privé », a-t-il ajouté.
Israël a largement assoupli les voyages et a levé diverses restrictions sécuritaires, permettant des conditions d’une économie palestinienne nécessaires pour prospérer. Plus tôt cette année, un rapport du gouvernement israélien a déclaré que l’Autorité palestinienne n’était pas économiquement assez stable pour créer un Etat."
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Palestinian official: Economy not ready for state, Elior Levy (Ynet) http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4260943,00.html "The Palestinian economy is unlikely to bounce back this year, and though Israel is not fully to blame, it bears great culpability, a top Palestinian economist said in response to a World Bank report stating that the Palestinian Authority's economy
"isn't strong enough to support a state," citing heavy reliance on foreign aid.
Dr. Mohammed Shatiya, an economist of the Fatah Central Committee, agreed with the World Bank's conclusions, assessing that PA's economy is in decline, as unemployment and poverty rates rise.
"The World Bank report is accurate in its assessments of the Palestinian economy," Shatyia said.
"All signs indicate that the Palestinian economy will not recover this year." [...]"
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Hébron : un attentat à l'arme blanche déjoué (Guysen) http://www.guysen.com/news_Hebron-un-attentat-a-l-arme-blanche-dejoue_357675.html "Des gardes-frontières postés à l'entrée du Caveau des Patriarches, à Hébron, ont arrêté jeudi une femme palestinienne qui a pulvérisé du gaz poivre en direction des soldats et portait sur elle un couteau. Elle é été remise aux services de sécurité pour interrogatoire."
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Un soldat blessé par des jets de pierres près de Ramallah (Guysen) http://www.guysen.com/news_Un-soldat-blesse-par-des-jets-de-pierres-pres-de-Ramallah_357642.html "Un soldat de Tsahal a été légèrement blessé par des jets de pierres palestiniens au cours d'une opération de routine près de Ramallah. Il a été soigné sur place."
"Processus de paix" -
L'AP salue la décision du COI de ne pas observer une minute de silence lors de la cérémonie d'ouverture des JO (Guysen) http://www.guysen.com/news_L-AP-salue-la-decision-du-COI-de-ne-pas-observer-une-minute-de-silence-lors-de-l_357658.html "Le président du comité olympique palestinien, Djibril Rajoub, a salué la décision du Comité olympique international (COI) de ne pas observer une minute de silence à la mémoire des 11 athlètes israéliens tués par des terroristes à Munich en 1972, a indiqué jeudi l'organisme israélien Palestinian Media Watch (PMW).
"Le sport constitue un pont pour la paix entre les peuples et ne doit pas servir de vecteur pour la diffusion de la discorde", a déclaré M. Rajoub."
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PA: Moment of silence at Olympics would be racism (PMW) http://palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=7189 "The Palestinian Authority is against the moment of silence at the Olympics to commemorate the Israeli athletes murdered at the Munich Olympics in 1972. According to the headline in the official PA daily,
"Sports are meant for peace, not for racism." According to Jibril Rajoub, President of the Palestinian Olympic Committee:
"Sports are meant for peace, not for racism... Sports are a bridge to love, interconnection, and spreading of peace among nations; it must not be a cause of division and spreading of racism between them [nations]." [Al-Hayat Al-Jadida, July 25, 2012]
These words appeared in a letter sent by Rajoub to the President of the International Olympic Committee, Jacques Rogge. The letter
"expressed appreciation for [Rogge's] position, who opposed the Israeli position, which demanded a moment's silence at the opening ceremony of the Olympic Games in London." The PA daily does not refer to the murder of the Israeli athletes at the Munich Olympics in 1972 as terror. In the article about Rajoub's letter, the killing of the athletes is referred to as
"the Munich Operation, which took place during the Munich Olympics in 1972." [...]"
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Mort d’Arafat : le poison de la rumeur, Luc Rosenzweig (Causeur) -
"Israël n’avait aucun intérêt à éliminer un Arafat très affaibli". http://www.causeur.fr/mort-arafat-le-poison-de-la-rumeur,18513# "Yasser Arafat a constamment menti sur son lieu de naissance, qu’il prétendait être Jérusalem alors qu’il vit le jour en 1929 dans la banlieue du Caire. Les circonstances de sa mort donnent donc lieu à toutes sortes de supputations à noyau complotiste, caractéristiques des relations fantaisistes que son entourage entretient avec la vérité. Dès le lendemain de son décès, le 11 novembre 2004, de nombreux dirigeants palestiniens se déclaraient convaincus que le « Raïs » n’était pas mort de mort naturelle… ils avaient les preuves, bien sûr. Cette théorie déclinable en de multiples variantes − mais dans laquelle les coupables présumés sont toujours, cela va de soi, les dirigeants israéliens de l’époque, Ariel Sharon en tête − fut immédiatement adoptée par la majorité de l’opinion palestinienne et arabe. [...]" (suite payante)
Liban, Syrie & Hezbollah -
Le Hezbollah a partie liée avec la Syrie d'Assad, Mariam Karouny (Reuters) -
"Le Hezbollah prendra assurément part à la guerre si la Syrie est confrontée à une intervention étrangère". http://fr.news.yahoo.com/le-hezbollah-partie-li%C3%A9e-avec-la-syrie-dassad-055827237.html "En liant son destin à celui de Bachar al Assad, le Hezbollah libanais joue gros dans la crise syrienne et pourrait perdre un partenaire stratégique de même qu'une de ses principales sources d'approvisionnement.
"Le Hezbollah est arrivé à un point d'incertitude stratégique énorme", note un diplomate occidental en poste au Liban. Si la crise syrienne ne menace pas son existence, ajoute-t-il, l'organisation chiite libanaise, dans le cas d'un renversement du pouvoir syrien, pourrait se retrouver face à une menace double émanant d'Israël et d'une Syrie post-Assad.
Le Hezbollah n'a montré aucun signe laissant entrevoir qu'il s'apprête à abandonner le président syrien et des responsables libanais proches du mouvement chiite affirment même qu'il ne restera pas les bras croisés si le conflit syrien s'aggrave. Certains pensent que le Hezbollah pourrait s'en prendre à Israël, d'autres qu'il pourrait déployer des combattants pour sécuriser la frontière syro-libanaise, d'où les insurgés syriens opèrent contre les forces d'Assad.
"Ils ne peuvent pas prendre leurs distances. Ce qui se passe à présent est décisif pour eux", relève l'analyste libanais Djihad al Zein, qui rappelle que le Hezbollah et la famille Assad sont liés par une alliance stratégique.
"Ils n'ont pas le choix, ils resteront avec le régime jusqu'à la dernière minute. Il existe une alliance stratégique entre l'Iran et la Syrie et ils en font partie", ajoute-t-il. [...]
"Le Hezbollah prendra assurément part à la guerre si la Syrie est confrontée à une intervention étrangère", avance un autre responsable libanais pour lequel l'organisation chiite
"considère cette campagne contre Assad comme une campagne visant la résistance", le mot-clef qui désigne les groupes armés opposés à Israël. Dans un discours prononcé la semaine dernière, le chef du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, estimait ainsi que les troubles en Syrie étaient le prolongement de la guerre qui a opposé son mouvement à Israël durant l'été 2006. [...]
"Il s'agit d'une guerre et dans les guerres, toutes les options sont sur la table", dit cependant un responsable libanais qui ajoute :
"Ce qui importe pour le Hezbollah, c'est que la ligne d'approvisionnement de Damas lui reste ouverte. Et il est prêt à faire tout ce qui sera nécessaire pour préserver cela." Pour l'ambassadeur adjoint d'Israël auprès des Nations unies, Haim Waxman, le Hezbollah et l'Iran font partie de la
"machine à tuer d'Assad" et
"franchiront toutes les lignes pour maintenir le régime Assad au pouvoir". Car une chute d'Assad affaiblirait le Hezbollah au Liban, où les sunnites pourraient chercher à limiter sa puissance. Dans un pays où les tensions confessionnelles restent fortes, la crise syrienne a vu l'émergence d'un sunnite jusque-là peu connu, cheikh Ahmad al Assir qui, depuis sa ville de Saïda, la
"porte vers le Sud libanais", appelle avec de plus en plus de force au désarmement du Hezbollah, la seule milice à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile de 1975-1990."
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L’arsenal chimique syrien alarme Israël, Aude Marcovitch (Libération) -
"Pour l’Etat hébreu, le transfert de ce matériel sophistiqué au mouvement chiite libanais constituerait une ligne rouge, un casus belli qui provoquerait une réaction immédiate". http://nosnondits.wordpress.com/2012/07/26/larsenal-chimique-syrien-alarme-israel/ "Depuis les hauteurs du plateau du Golan, conquis par Israël à la Syrie durant la guerre de 1967, par temps clair, on aperçoit Damas. Mais plus besoin désormais de jumelles pour observer le voisin, la guerre civile qui déchire la Syrie est arrivée aux portes d’Israël. Les violents combats qui se sont déroulés il y a quelques jours dans le village de Jubata al-Khashab ont résonné jusque de l’autre côté de la frontière, à 400 mètres de là. Durant la bataille, 500 soldats syriens et 50 véhicules militaires, à la poursuite des rebelles, ont franchi la zone démilitarisée imposée entre Israël et la Syrie après un accord signé en 1974. Désormais, ce qu’Israël percevait comme sa frontière la plus calme depuis quarante ans est devenue une zone volatile qui risque de dégénérer à tout moment.
«C’est la première fois depuis 1973 que de lourdes batailles se déroulent sur le Golan. Il y a un risque que ce territoire devienne un nouveau Sinaï, une zone sensible, terrain de différents groupes activistes», relève le professeur Eyal Zisser, spécialiste de la Syrie à l’université de Tel-Aviv. De même, le chercheur Ely Karmon, du Centre interdisciplinaire de Herzliya pour la lutte contre le terrorisme, évoque l’hypothèse que des jihadistes venus d’Irak prennent pied en Syrie et choisissent à l’avenir de faire du Golan leur nouveau terrain d’action. En outre, la venue de réfugiés syriens fuyant les combats pourrait également devenir une réalité en Israël. Mais, dans les bureaux du Premier ministre israélien à Jérusalem, de même qu’à la Kyria – le ministère de la Défense à Tel-Aviv –, la préoccupation principale n’est pas la porosité de la frontière. C’est vers la grande quantité d’armes chimiques, bactériologiques, les missiles à longue portée ou antiaériens que se porte toute l’attention des décideurs politiques et militaires israéliens.
Pour de nombreux spécialistes, Damas possède la plus importante réserve d’armes non conventionnelles au monde. D’ailleurs, pour la première fois, le régime a reconnu en début de semaine disposer de telles armes. Des stocks observés de très près, notamment par les Etats-Unis et Israël, lequel craint vivement que cet arsenal ne tombe entre les mains du Hezbollah ou d’autres groupes armés. Pour l’Etat hébreu, le transfert de ce matériel sophistiqué au mouvement chiite libanais constituerait une ligne rouge, un casus belli qui provoquerait une réaction immédiate.
«Je le dis clairement : l’Etat d’Israël ne peut accepter le transfert d’armes de pointe de la Syrie vers le Liban», a récemment souligné Ehud Barak, le ministre de la Défense. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a renchéri :
«Si nous repérons un transfert d’armes chimiques syriennes au Hezbollah, nous agirons de la façon la plus dure possible.» Grâce aux satellites et à un système d’écoute téléphonique sophistiqué, Israël tente de connaître la position exacte des armes à disposition de la Syrie. Et, malgré des avertissements alarmistes de la rébellion, il semblerait que cet arsenal n’ait pas changé de mains.
«De ce que j’en sais pour le moment, Assad contrôle ses stocks d’armes chimiques et a accru la protection autour d’elles», a déclaré mardi le chef d’état-major israélien, Benny Gantz.
Face au Parlement, le responsable des forces armées israéliennes a présenté deux scénarios préparés par ses hommes qu’Israël pourrait mettre en œuvre dans le cas où le régime syrien choisirait de transmettre ses armes au Hezbollah. Soit une action ciblée contre le convoi déplaçant l’arsenal, soit une attaque plus large sur les lieux actuels de l’entreposage. La première option, qui exige une préparation minutieuse des services de renseignements, semble à l’heure actuelle emporter la préférence de Benny Gantz. Ce dernier craint qu’une attaque sur les espaces de stockage ne
«dégénère en conflit plus large que ce [qu’ils avaient] envisagé». Des éditorialistes israéliens ont renchéri en évoquant le risque d’une entrée dans la danse de l’aviation syrienne et le basculement du conflit en guerre entre voisins. Selon le spécialiste de l’antiterrorisme Ely Karmon, Israël évitera toute action sur le sol syrien. Si une attaque devait être menée contre un convoi d’armes destinées au Hezbollah, que ce soit sous forme de raid aérien ou de sabotage sur le terrain,
«elle ne se fera qu’une fois les camions arrivés sur sol libanais», juge le chercheur.
Pour lui, d’ailleurs, le transfert des armes au mouvement chiite ne sera pas forcément le choix privilégié par le régime de Damas. Bachar al-Assad et sa clique pourraient conserver cet armement pour leur propre protection et celui des populations alaouites en cas de chute du régime. Le retrait des caciques dans un «réduit alaouite», le long de la côte entre Lattaquié et Tartous, protégé par le fleuve Oronte et la montagne alaouite, compte parmi les hypothèses pour l’après-chute du régime.
«Si on assiste à la création d’un mini-Etat alaouite, le régime pourrait faire passer les armes chimiques vers ce territoire pour empêcher le massacre des citoyens alaouites par les populations actuellement sous le feu de l’armée syrienne», analyse Karmon. Vu d’Israël, ce micro-Etat deviendrait, dans la droite ligne du régime, un nouveau client de l’Iran, fidèle supporteur du régime de Bachar al-Assad.
Hormis les craintes de déstabilisation régionale et les doutes quant à l’après-Al-Assad, les dirigeants israéliens voient d’un bon œil la chute du Lion de Damas. A leurs yeux, la fin du régime provoquerait un affaiblissement de l’ennemi honni, l’Iran. Meïr Dagan, ancien chef du Mossad, le service des renseignements extérieurs, juge ainsi que
«sa chute affaiblirait l’influence iranienne dans la région et l’influence du Hezbollah au Liban. Elle aurait un effet dégrisant sur le régime et permettrait à l’Arabie Saoudite, aux pays du Golfe et à d’autres pays sunnites d’accroître leur influence en Syrie». En attendant, l’Etat hébreu se prépare au pire. D’après des discussions observées sur un forum proche des réseaux militaires, des réservistes auraient d’ores et déjà été appelés sous les drapeaux. De même, des missiles antimissiles auraient été déployés dans le nord. Enfin, la tension a également atteint la population : les centres de distribution de masques à gaz ont enregistré une hausse de 70% des demandes cette semaine."
USA -
Une minute de silence pour Munich : Clinton se joint aux appels lancés au CIO (Guysen) http://www.guysen.com/news_Une-minute-de-silence-pour-Munich-Clinton-se-joint-aux-appels-lances-au-CIO_357638.html "La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé le Comité olympique (CIO) à marquer par une minute de silence à la cérémonie d'ouverture des JO de Londres, le 40e anniversaire du massacre des sportifs israéliens à Munich en 1972. Mme Clinton a envoyé une lettre à ce sujet au président du comité, Jacques Rogge, lui demandant de revenir sur sa décision, le CIO ayant pour l'instant refusé d'observer cette minute de silence."
Europe -
Only 7 years ago, the EU acknowledged Hezbollah's terror acts (Elder of Ziyon) -
"Despite this, the EU Parliament has steadfastly refused to label Hezbollah to be a terrorist organization, even as early as 2002 and 2003, despite many requests by delegates to do so". elderofziyon.blogspot.fr/2012/07/only-7-years-ago-eu-acknowledged.html
Histoire -
Le Juif errant est arrivé, Adrien Jaulmes (Le Figaro) -
"Albert Londres est tout juste rentré en France, où il est en train de rédiger ses articles, lorsqu’il apprend la nouvelle : «On tue tes Juifs à Jérusalem!»" http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2012/07/25/10001-20120725ARTFIG00483-le-juif-errant-est-arrive.php "DANS LES PAS D'ALBERT LONDRES (16) - 1929. Après un tour des communautés juives en Europe, Albert Londres arrive à Tel-Aviv. Il chronique l'aventure sioniste bien avant la création de l'État d'Israël." "Les paquebots ne mouillent plus devant le port de Jaffa, avec leurs immigrants juifs et leurs pauvres valises massés le long du bastingage pour apercevoir la Terre promise. Le Juif errant est arrivé depuis longtemps déjà. Ses descendants font du surf dans les rouleaux, jouent au beach-volley en pantacourt ou déambulent en sandalettes et robes de plage dans les ruelles étroites de l’ancienne ville arabe. Le soir, ils boivent des mojitos en terrasse ou ondulent sur les pistes de danse des boîtes de nuit aux pulsations de musiques électroniques.
On n’en est pas encore là en 1929, quand Albert Londres arrive à Jaffa à bord du Sphinx, paquebot des Messageries maritimes. La Palestine est la dernière étape de sa grande enquête sur les Juifs. Il a visité les ghettos d’Europe centrale, de Lvov à Varsovie, de la Vukovine à la Galicie. Il a vu les Juifs misérables, victimes des pogroms et des persécutions, quelques années avant que leurs communautés ne soient anéanties par la Shoah. L’envoyé spécial du Petit Parisien achève son périple en venant voir ce que les sionistes sont en train de construire au Proche-Orient.
À l’écart de la ville arabe enfermée dans ses remparts, avec ses ruelles tortueuses et insalubres, les immigrants juifs ont bâti une ville nouvelle : Tel-Aviv, la «colline du printemps». Elle a été fondée à peine vingt ans plus tôt, quand soixante-six familles ont tiré au sort sur la plage avec des coquillages de couleur la répartition des premiers terrains.
Israël n’existe pas encore. Tout le pays qui s’étend de la Méditerranée au Jourdain s’appelle encore la Palestine. Le territoire est sous mandat britannique. Le drapeau bleu et blanc frappé de l’étoile de David n’est que le symbole du mouvement un peu fou né de l’imagination d’un autre journaliste, Theodor Herzl. Ce nouveau Moïse rêvait de mettre fin aux siècles d’errance et de persécution du peuple juif en lui donnant un État. Malgré la chute de l’Empire ottoman et la promesse de lord Balfour de favoriser la création d’un foyer national juif en Palestine, on voit mal comment l’entreprise peut réussir. Beaucoup de Juifs d’Europe n’y croient d’ailleurs pas. Les sionistes en convainquent tout de même des dizaines de milliers, et les immigrants arrivent, de plus en plus nombreux chaque année.
Tel-Aviv prend son essor. Les rues sont larges et aérées, l’architecture résolument moderne. On va parfois un peu vite. Quand Winston Churchill, secrétaire d’État aux Colonies, visite la ville en 1921, les arbres hâtivement plantés pour l’occasion le long des boulevards se renversent sous le poids des badauds montés dans les branches pour assister à l’événement.
Albert Londres n’en revient pas. Tel-Aviv est la première ville entièrement juive de l’histoire moderne. Elle offre déjà un contraste absolu avec la misère des ghettos d’Europe centrale. Plus de caftans, de barbes et de papillotes, plus de dos courbés par des siècles d’oppression. La ville est claire, propre, ensoleillée. Les Juifs se comportent déjà comme les citoyens d’un pays nouveau.
Les idées sont parfois plus fortes que la réalité. Contre toute attente, défiant toute logique, démographique, géographique ou historique, une poignée de visionnaires et de militants est en train de construire de toutes pièces un État, avec sa langue, ses institutions. Après des siècles d’oppression, la prophétie d’Herzl a remis en marche un peuple longtemps soumis.
Depuis, Tel-Aviv n’a pas cessé de grandir. Horizontalement d’abord, poussant dans toutes les directions le long de la Méditerranée, étendant ses échangeurs autoroutiers, ses centres commerciaux et ses quartiers résidentiels, barres HLM et villas élégantes. Puis verticalement, se couvrant d’immeubles de verre et de grues qui n’en finissent pas d’ajouter des constructions. Le front de mer ressemble aujourd’hui à un mélange de Miami et de La Grande-Motte. Le nombre de restaurants de sushis par habitant est l’un des plus élevés du monde. Sa réputation est celle d’une vaste boîte de nuit en bord de mer. [...]
Albert Londres est tout juste rentré en France, où il est en train de rédiger ses articles, lorsqu’il apprend la nouvelle :
«On tue tes Juifs à Jérusalem!», lui dit-on. Il repart aussitôt. Les violences embrasent toute la Palestine. Les Anglais sont débordés. À Hébron, la communauté juive qui y vit depuis des temps immémoriaux est massacrée par ses voisins arabes. Même chose à Safed, près du lac de Tibériade. Albert Londres relate en détail cette cruauté, et l’apathie des autorités britanniques face à cette explosion de violence. Et remarque aussi que les Juifs ne se laissent plus tuer sans réagir. La spirale de la violence vient de se mettre en mouvement. La grande révolte de 1929 est la première Intifada. Il y en aura d’autres. [...]
Albert Londres est mort avant la naissance de l’État d’Israël. Il ne verra pas la réalisation de ce qu’il prédit, la victoire des sionistes sur leurs adversaires palestiniens. Ni la destruction pendant la Seconde Guerre mondiale des communautés juives d’Europe centrale qu’il a visitées, de Prague à Varsovie, de la Moldavie à la Galicie.
Le quartier orthodoxe de Mea Sharim, à Jérusalem, lui aurait sans doute rappelé cette première partie de son enquête au long cours. Disparues presque entièrement d’Europe centrale pendant la Shoah, les communautés
haredim, les «Craignant Dieu», hassidim et lituaniennes, d’abord fondamentalement opposées au mouvement sioniste, ont survécu à l’abri du nouvel État, et prospéré. Accrochés à leurs traditions, parlant encore le yiddish, suivant leurs rabbins charismatiques et se consacrant presque uniquement à leurs études talmudiques, les Juifs orthodoxes en caftans et chapeaux de fourrure, bas de soie et chaussures à boucles qu’avait suivis Albert Londres au début de son reportage sont eux aussi arrivés.
«Tel-Aviv! La seule ville au monde comptant cent pour cent de Juifs. Une révolution passait sous mes yeux. Où sont mes caftans, mes barbes, mes papillotes? Voilà mes Juifs: tête nue, rasés, le col ouvert, la poitrine à l’air et le pas sonore. Ils ne longent plus les murs, ma parole! Ils marchent d’un pas militaire, au bon milieu du trottoir, sans plus s’occuper de céder la place au Polonais, au Russe ou au Roumain. Miracle! Les épines dorsales se sont redressées! Et les Juives? Elles ont jeté leur perruque aux ordures, coupé leurs cheveux et mis leurs seins au vent!» «C’est clair, large, ensoleillé, tout blanc. C’est gai. On y sent la volonté acharnée d’oublier le ghetto»."