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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 22:55

France

- Boycotter Israël, c'est lutter pour une paix juste (Pétition publiée dans Le Monde) - "Israël ne peut susciter qu'un rejet de plus en plus fort", et la pétition justifie le boycott même culturel et académique de l'Etat hébreu. Parmi les signataires : Clémentine Autain, Besancenot, le secrétaire général FSU, le MRAP...
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/17/boycotter-israel-une-lutte-pour-une-paix-juste_1440957_3232.html
   ""Une arme indigne". Telle serait la nature de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) contre Israël, d'après les signataires d'une tribune publiée dans Le Monde daté du 2 novembre. Ses auteurs n'hésitent pas à accuser les acteurs de la campagne BDS de prendre le parti de la "censure", de la "séparation" et de la "haine"… Cette lourde charge contre BDS n'est pas la première du genre [...].
    Israël refuse depuis des décennies de se soumettre aux règles les plus élémentaires du droit international. [...] Chaque jour, avec la colonisation, ce sont les conventions de Genève qui sont violées. [...] La fin de cette impunité est la seule voie possible vers une paix réelle, où le droit et la justice seraient des principes intangibles et non pas, comme c'est le cas à l'heure actuelle, des objets de négociation. [...]
    Notre combat n'est pas fondé sur le rejet d'un peuple. Il s'agit d'exercer une réelle pression sur l'Etat d'Israël, en développant un boycott économique, diplomatique, et un boycott des institutions académiques, sportives et culturelles israéliennes. Ces institutions sont en effet trop souvent utilisées par Israël pour soigner son image et mieux masquer sa politique à l'égard des Palestiniens et son mépris des règles internationales. [...] En tant que soutien actif de la stratégie BDS, Desmond Tutu mérite-t-il aussi les titres de saboteur et de naufrageur d'espoir ?
    A ceux qui s'inquiètent de la dégradation de l'image d'Israël et qui accusent la campagne BDS d'en être responsable, nous disons qu'Israël est le seul auteur de cette dégradation. En violant chaque jour le droit international, en commettant des actes criminels comme les bombardements massifs sur Gaza en 2008-2009 ou l'assaut sanglant contre la Flottille de la liberté, en poursuivant le blocus de Gaza, la construction de colonies et l'arrachage des oliviers, Israël ne peut susciter qu'un rejet de plus en plus fort. [...]
    Pour toutes ces raisons, nous affirmons : tant que l'Etat d'Israël ne respectera pas le droit international et tant que nos gouvernements n'exerceront pas de véritables pressions pour qu'il le fasse, nous développerons BDS. Nous savons, fort du précédent sud-africain et de la campagne victorieuse de boycott contre le régime d'apartheid, que cette arme, loin d'être indigne, peut être noble et efficace lorsque les circonstances l'exigent. C'est le cas aujourd'hui. [...]"

- Entretien avec Henning Mankell (Télérama n°3175, 17 novembre 2010) - "Ce blocus contre Gaza n'est-il pas une forme d'apartheid ?" (Voir aussi cette tribune de mai 2009 où Mankell s'oppose à la solution de deux Etats, puisque pour lui l'Etat juif - "misérable système d'apartheid" - est déjà en soi illégitime.)
   "[...] Mankell - [...] Partout, en Europe, la haine, le racisme s'installent. C'est le symptôme de pays qui vont mal, économiquement et culturellement. Le conservatisme comme le fascisme naissent de la peur. La peur de l'avenir. L'autre est une menace, l'étranger est un bouc émissaire. Les gens s'affolent contre "la montée de l'islam". C'est oublier que l'islam baigne notre culture européenne. Et que s'il y a "montée", c'est qu'il y a malaise. Les gens ont recours à la religion pour se protéger, c'est un refuge. Je ne soutiens pas pour autant les extrémismes. Le fanatisme me terrifie. [...]
    Télérama - Avez-vous toujours été un homme en colère ?
    Mankell - [...] Adolescent, j'ai vite compris qu'il y avait sur terre de mauvaises personnes. [...] Oui, j'ai la rage. C'est pour cela que, en juin dernier, j'ai participé à l'opération "Un bateau pour Gaza". Je ne comprends pas comment un peuple qui a connu la souffrance peut devenir à son tour un oppresseur. Ce blocus contre Gaza n'est-il pas une forme d'apartheid ? Des gens sont morts dans cette action pacifiste. J'ai écrit alors que je ne voulais plus que mes livres soient traduits en Israël. C'était sous le coup de la colère. Je souhaite évidemment que les Israéliens puissent continuer de lire mes livres. [...]"

- Le changement au Quai d'Orsay vu d'Israël, Jacques Benillouche - "Les Israéliens sont résignés à ne voir, dans l’avenir, aucune amélioration avec un ministère français qui leur est hostile".
http://benillouche.blogspot.com/2010/11/le-changement-au-quai-dorsay-vu-disrael.html
   "Le remaniement français est passé inaperçu en Israël. Les principaux journaux ont fait l’impasse sur la nouvelle. Ni Haaretz, ni le plus fort tirage Israël Hayom n’ont consacré quelques lignes au nouveau gouvernement français. C’est un non évènement ici. Israël et la France ont constitué un couple au bon sens du terme avec toutes ses dérives. Ils sont passés par toutes les phases : le flirt, l’idylle, l’amour fou, la passion, la querelle, la haine, l’indifférence, la séparation, la réconciliation et le divorce. A l’arrivée du Général de Gaulle au pouvoir, les relations franco-israéliennes n’ont pas résisté au travail de sape entrepris par Couve de Murville. De cette période date l’animosité d’Israël avec le Quai d’Orsay qui abritait des diplomates issus d’une vieille aristocratie catholique profondément pro-arabe.
    En effet le ministre du Général de Gaulle décida, dans son souci d’éliminer les partisans de l’Algérie française, de vider le Quai des amis d’Israël et il recruta des fonctionnaires à particule, idéologiquement sensibles aux thèses des pays musulmans. Cette nouvelle vague de diplomates s’acharna à défaire en quelques mois les liens amicaux tissés avec l’Etat juif pendant 10 ans. Ils furent d’ailleurs aidés par la fin de la guerre d’Algérie qui ouvrait la voie à la reconquête du monde de l’islam, abandonné alors à la seule Grande-Bretagne.
    Israël ne regrettera pas beaucoup Bernard Kouchner qui n’a pas été efficace à son gré. D’une manière générale, elle ne regrette jamais les juifs qui parviennent à de hauts postes dans les gouvernements étrangers. L’exemple de Bruno Kreisky, chancelier autrichien de 1970 à 1983, est éloquent puisqu’il ne s’entendit jamais avec Israël et qu’il préféra développer des relations très poussées avec l’OLP, alors ennemi déclaré de l’Etat juif. [...]
    La nouvelle locataire du Quai d’Orsay est chiraquienne, pur jus. Le président Chirac n’a pas laissé de bons souvenirs en Israël du fait de ses liens étroits avec Saddam Hussein et Hafez Al-Assad, le syrien. La chute du dictateur irakien et l’assassinat de Rafik Hariri, grand ami de Chirac, avaient pour un temps réchauffé des relations mal en point mais Israël n’avait toujours pas trouvé grâce aux yeux des diplomates du Quai qui maintenaient leur anathème sur l’Etat juif. D’ailleurs il ne semble pas qu’un politique soit en mesure de s’attaquer à un bastion inexpugnable, mis à part Couve de Murville qui avait été en mesure d’imposer ses vues.
    Lors d’une interview, Claude Goasguen député de Paris, nous avait parfaitement décrit la situation vue à travers l’œil d’un député de la majorité : « En réalité, la politique étrangère en France est réservée à une poignée d’individus sans contrôle. Le Président de la République, un petit peu le Ministre des Affaires Etrangères qui n’a pas grand pouvoir et le Quai d’Orsay. L’Assemblée nationale ne connaît rien de la politique étrangère de la France. En tant que député j’apprends tout par la presse comme vous. Nous sommes le seul pays à avoir un homme et un seul, à l’Elysée, avec le secrétaire général du Quai d’Orsay, qui décide de tout et qui est par nature en dehors de toute responsabilité politique. »
    Les Israéliens sont donc résignés à ne voir, dans l’avenir, aucune amélioration avec un ministère français qui leur est hostile. C’est pourquoi ils ont boudé la nouvelle du changement de ministre. Ils ne pensent pas que Michèle Alliot-Marie sera en mesure de faire mieux que Bernard Kouchner. [...]"


Processus de paix

- Netanyahu présente : Une nouvelle crise, Itamar Eichner, Orly Azoulay & Tzvika Brott (Yediot Aharonot) - "les Américains refusent de mettre par écrit certaines des ententes avec Israël" ; "Washington ne devrait pas promettre l’utilisation de son droit de veto".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Mercredi-17.html
   "Le gel est toujours gelé : le Premier ministre Binyamin Netanyahu a présenté cette semaine une série de nombreux avantages qui seront accordés par les Etats-Unis à Israël si celui-ci accepte de reprendre le gel de la construction dans les territoires. Or il s’avère à présent que les promesses évoquées par le Premier ministre Netanyahu sont différentes de celles que les Américains sont prêts à faire par écrit.
    Suite à sa rencontre jeudi avec la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, M. Netanyahu a demandé que les engagements américains soient mis par écrit pour qu’ils puissent être soumis au vote du cabinet restreint de sécurité. Mais hier on a appris que les Américains refusent de mettre par écrit certaines des ententes avec Israël et notamment le fait que le gel de la construction ne s’appliquera pas à Jérusalem-est.
    Pour l’heure, le gouvernement américain à l’intention d’adresser à Israël une lettre dans laquelle il sera indiqué que « le gel de la construction se fera selon la même formule que le gel précédent ». Ainsi la lettre ne mentionnera pas directement Jérusalem-est. En outre, les Américains affirment ne pas voir dans cette lettre un engagement envers Israël mais une récapitulation des principaux points évoqués lors de l’entretien de Mme Clinton avec M. Netanyahu.
    Du point de vue Américain, le document devrait comprendre trois points principaux, le premier étant la livraison [ou vente garantie] à Israël des avions furtifs, qui ne seront pas fournis dans le cadre de l’aide militaire ordinaire mais en supplément. Le deuxième point concerne la formule selon laquelle sera mis en œuvre le gel de la construction : les Américains ne mentionneront pas Jérusalem-est, mais indiqueront que le gel est une mesure unique qui ne sera pas renouvelée et qu’il a été convenu que le premier sujet évoqué dans le cadre des pourparlers sera celui du tracé des frontières entre Israël et les Palestiniens. La lettre indiquera également que le gouvernement américain s’opposera à d’éventuelles résolutions unilatérales concernant le conflit israélo-palestinien. Washington ne devrait cependant pas promettre l’utilisation de son droit de veto.
    Le Premier ministre adjoint, Dan Meridor a déclaré hier : « Tant que nous ne recevrons pas une lettre américaine avec des éclaircissements satisfaisants, le cabinet ne se réunira pas ». La lettre sera également remise au grand-rabbin Ovadia Yossef, guide spirituel du parti Shas, qui, s’il en est satisfait, autorisera les ministres du parti à s’abstenir lors du vote, ce qui donnera au Premier ministre la majorité nécessaire pour approuver la reprise du gel de la construction.
    Une autre lettre sera déposée aujourd’hui sur le bureau de Binyamin Netanyahu. Il s’agit d’une lettre de protestation adressée au Premier ministre par des ministres et des députés du Likoud qui lui demandent de respecter l’engagement pris par le cabinet quant à la reprise de la construction. Parmi les signataires de cette lettre on trouve le ministre sans portefeuille Benny Begin, les vice-ministres Guila Gamliel et Ayub Kara, le président du groupe parlementaire Likoud, Zéev Elkin, le président de la commission des affaires parlementaires de la Knesset, Yariv Levin, ainsi que les députés Danny Danon, Tzipi Hotovely, Haïm Katz, Miri Réguev et Zion Pinyan."

- Shass menace la coalition ?, Yéochoua Sultan (Arouts 7) - "Le Premier ministre a tenté de convaincre les ministres de Shass de s’abstenir et de ne pas s’opposer au nouveau programme américain même sans la mention explicite de la non-ingérence américaine concernant la construction à Jérusalem".
http://www.israel7.com/2010/11/shass-menace-la-coalition/
   "La majorité que le Premier ministre semblait être capable de s’assurer pour entériner son acceptation de la nouvelle proposition américaine n’est plus aussi certaine. [...] Les responsables de Shass ont déclaré mercredi que, parmi les conditions écrites de l’accord dont le principal enjeu consiste à reconduire un décret de trois mois du gel de la construction imposé aux Juifs de Judée-Samarie, devait figurer l’engagement formel des Etats-Unis de ne pas entraver la construction à Jérusalem.
    Des proches d’Elie Yshaï, ministre de l’Intérieur et chef du parti Shass, ont déclaré: «Si Bibi cherche à nous convaincre sans nous présenter un document écrit au sujet de Jérusalem, il se pourrait fort que notre abstention ne lui soit plus assurée. Pour le moment, nous penchons plus pour un vote contre que pour une abstention. La question de Jérusalem est pour nous de la plus haute importance. C’est une question critique, et nous investissons en ce moment-même d’importants efforts à ce sujet.»
    Plus tôt dans la journée de mercredi, Netanyahou a convoqué les ministres de Shass pour une réunion urgente, à laquelle a pris part également le responsable israélien des pourparlers directs avec le Fatah, l’avocat Isaac Molco. Le Premier ministre, lors de cet entretien, a en effet tenté de convaincre les ministres de Shass de s’abstenir et de ne pas s’opposer au nouveau programme américain, même sans la mention explicite, dans le document américain qui devrait prochainement être remis au Premier ministre, de la non-ingérence américaine concernant la construction à Jérusalem. Les Américains refusent en effet, pour l’heure, de s’engager par écrit [...].
    La solution du problème est une affaire d’interprétation: «Pendant les discussions entre Netanyahou et Clinton, explique-t-on au bureau du Premier ministre, à New-York, ils n’ont absolument pas parlé d’un rappel quel qu’il soit de Jérusalem inclus dans le document. Israël a fait savoir que si la suspension de la construction allait être reconduite pour 90 jours, elle reprendrait la formule des dix premiers mois de gel, c’est-à-dire que Jérusalem se trouve en dehors des discussions. Ce qui a fait l’objet d’un débat à New-York, c’est que les Etats-Unis devront s’abstenir d’exiger d’Israël un prolongement supplémentaire du gel de la construction après cette nouvelle période de 90 jours. Cette formule a priori ne concerne absolument pas Jérusalem. C’est une position israélienne claire et indiscutable. A aucun stade, il ne peut être question de discussions sur Jérusalem. Ce point de vue est connu de l’Administration américaine. Ce différend entre l’Administration et Israël est connu et n’est pas nouveau. Le sujet n’a donc pas été évoqué pendant les dernières tractations entre Israël et les Etats-Unis.»
    Les députés et ministres de Shass ne semblent pas convaincus par ces explications, et insistent pour que le document officiel américain mette par écrit Jérusalem hors de cause, conformément aux déclarations du Premier ministre samedi soir."

- Moshé Yaalon met les points sur les « i », Shraga Blum (Arouts 7) - « si nous ne fixons pas des limites et des lignes rouges, notre situation sera très difficile lors des discussions de chacun des dossiers fondamentaux de ce conflit ».
http://www.israel7.com/2010/11/moshe-yaalon-met-les-points-sur-les-i/
   "L’ancien chef d’état-major et aujourd’hui vice-premier ministre, Moshé Yaalon [...] a accordé une interview [...] sur les ondes de Kol Israël [...]. Pour Yaalon, « peu importe ce que propose Barack Obama en contrepartie d’un nouveau gel, il faut dire cette fois-ci ‘non’ aux Américains, et avec un fort point d’exclamation ! »
    Le général explique que « l’acceptation d’un nouveau gel, quel qu’en soit la durée, diffusera un message très problématique d’Israël vers l’extérieur, et appellera automatiquement d’autres exigences palestiniennes et d’autres diktats venus de Washington. Et même s’il s’agit encore d’une question mineure en comparaison des autres sujets en négociations, la position stratégique d’Israël risque d’être fort ébranlée si Israël cède sur ce point ». « Cette question est un test pour nous », continue Yaalon, « car si nous ne fixons pas des limites et des lignes rouges, notre situation sera très difficile lors des discussions de chacun des dossiers fondamentaux de ce conflit ».
    Le ministre a également voulu préciser qu’il « ne s’agissait pas du tout d’un appel dirigé contre le Premier ministre ou contre ceux qui au Likoud estiment qu’il faut accepter le ‘deal’ convenu entre Netanyahou et Clinton, mais qu’il s’agissait d’une prise de position de principe, d’une pierre d’achoppement entre deux visions différentes », et qu’il « se sentait le devoir de faire entendre cette différence ».
    Le journaliste, Yaron Dekel lui posait alors la question suivante: « Pensez-vous qu’il est judicieux de se mettre à dos un Président américain dont le soutien serait nécessaire ultérieurement, par exemple contre l’Iran? » Yaalon répondit alors en substance: « C’est vrai, mais il y a des moment où il faut dire ‘non’ même aux Américains, car je vois dans ce deal un changement profond dans la stratégie israélienne. J’en veux pour preuve l’exigence d’entamer les pourparlers sur les frontières durant ces trois mois. A cause de l’amère expérience d’Oslo, Israël a systématiquement insisté sur l’exigence de la reconnaissance de l’Etat comme patrie du Peuple juif et sur celle de la fin définitive des revendications palestiniennes en cas d’accord de paix. Or, rien n’indique que les Palestiniens vont dans cette direction, bien au contraire, et si nous discutions sur le tracé de frontières durant ces prochains mois, Israël sera le seul à devoir donner et céder, alors que les Palestiniens n’auront aucune obligation de leur côté. »
    Question du journaliste: « Voulez-vous dire par là qu’Abou Mazen n’est pas un partenaire à vos yeux ? » Réponse du ministre: « Tant qu’il déclarera qu’il ne reconnaîtra jamais Israël comme Etat du Peuple juif, ce sera à lui de faire la preuve de sa bonne foi et de la bonne volonté ».
    En conclusion, Yaalon a tenu à rappeler la chose suivante: « Nous ne tenons pas à régner sur eux, mais si nous exigeons à ce point la reconnaissance d’Israël comme patrie du Peuple juif, c’est aussi parce que cela doit avoir un effet pédagogique sur leur population. Or, il faut savoir que pour eux, ce qu’ils appellent l’‘occupation’ a débuté en 1948 et non en 1967, et l’OLP a été créé en 1964, bien avant qu’Israël prenne le contrôle de la Judée-Samarie. C’est en ce sens qu’ils éduquent leurs jeunes générations, en les imprégnant qu’il n’y a aucun lien entre le Peuple juif et cette terre, et que par conséquent, que nous n’avons aucun droit dans cette région ». [...]"

- Braverman : "Nous devons accepter le gel des constructions afin d'éviter l'isolement" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Israel-Nous-devons-accepter-le-gel-des-constructions-afin-d-eviter-l-isolement-B_294879.html
   "Le ministre [travailliste] des Minorités Avishay Braverman a affirmé qu'Israël "doit accepter le gel des constructions afin d'éviter un isolement international du pays"."

- Les habitants des implantations déposent un préavis de grève contre le gel (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Les-habitants-des-implantations-deposent-un-preavis-de-greve-contre-le-gel_294828.html
   "Tous les conseils régionaux de Judée-Samarie seront en grève dimanche 21 novembre pour protester contre la reconduction du gel des constructions."

- Dans une profonde incertitude, Stéphane Juffa (Ména) - "il est évident que l’accord âprement négocié entre Hillary Clinton et Binyamin Netanyahu traite centralement de l’atome iranien".
http://www.menapress.org/
   "La prolongation du moratoire sur le gel des constructions dans les implantations est en voie d’être votée par le "cabinet restreint pour les questions politiques et militaires". [...] Il reste quelques points à reformuler afin que le cabinet restreint puisse approuver le deal dans les prochaines heures. D’après nos sources proches du gouvernement, la question dans l’air n’est pas "si l’accord va être entériné" mais quand il le sera. A moins d’une énorme surprise, la prolongation du moratoire sera votée par sept voix pour et six contre. Trois ministres du Likoud, en plus de Netanyahu, un indépendant et les deux représentants travaillistes dans le cabinet restreint accepteront le projet, tandis que trois autres ministres du Likoud et ceux de la formation d’Avigdor Lieberman le rejetteront.
    La proposition américaine est aussi alléchante pour ce qu’elle mentionne dans sa partie connue du public qu’elle est mystérieuse dans sa face cachée. On sait ainsi qu’Israël a obtenu vingt chasseurs-bombardiers furtifs F-35, en plus des vingt déjà commandés, et que le prêt américain annuel destiné à la défense israélienne sera augmenté en conséquence. Cela signifie que l’Etat hébreu étendra encore son emprise régionale dans les cieux, sans avoir à restreindre d’autres affectations de son budget militaire.
    On sait, d’autre part, que Washington a accepté de fermer l’œil sur les constructions à Jérusalem-Est, à condition que les évacuations de Palestiniens ainsi que la destruction de maisons arabes y soient abandonnées, sans, non plus, que ce troc n’apparaisse dans le texte d’entente. Autre élément connu du deal : les Etats-Unis soutiendront durant les négociations la requête israélienne de conserver le contrôle sécuritaire le long du Jourdain, à la limite orientale du futur Etat palestinien, sur la frontière avec le royaume Hachémite. Dernier point éventé de l’engagement US : Washington n’insistera pas sur un retrait littéral aux frontières de 1967, mais prendra en compte les besoins démographiques et sécuritaires des Hébreux. Traduit en pourcentage, on peut estimer qu’Israël sera priée de restituer entre 94 et 96 % du territoire pris au roi Hussein lors de la Guerre des Six jours.
    Ce qui inquiète les analystes, c’est, bien sûr, la partie secrète de l’arrangement : nous n’avons cessé de l’écrire, à notre avis, l’importance stratégique d’un nouveau moratoire de deux ou trois mois est absolument nulle en comparaison de l’acuité de la crise iranienne. [...] Or il est évident que l’accord âprement négocié entre Hillary Clinton et Binyamin Netanyahu traite centralement de l’atome iranien. Mais qu’en dit-il ? Les informations sur ce sujet sont strictement gardées ; à tel point que, pour le moment du moins, nous ne sommes pas parvenus à recueillir la moindre fuite.
    Cette absence d’information, sur un sujet qui concerne directement la pérennité d’Israël et de la région nous inquiète évidemment. Qui est allé dans le sens de qui ? Nous n’hésitons pas à envisager que l’accord sur le moratoire n’ait d’autre propos que celui de dissimuler les principes d’une coordination stratégique face à Téhéran. Je rappelle au lecteur, que, selon les Américains eux-mêmes, les Iraniens pourraient posséder deux bombes atomiques dans environ vingt-deux mois. [...]
    Certains commentateurs avisés évoquent ce matin l’éventualité selon laquelle les quarante F-35, les "cadeaux" concédés par Obama dans les négociations avec les Palestiniens, et des promesses, relativement concrètes, d’assistance US en cas d’attaque atomique iranienne, seraient les pendants authentiques, non de l’extension du gel [...] mais de la renonciation par l’Etat hébreu à interrompre le projet nucléaire perse par la force. Si c’était le cas, ce serait plus que préoccupant ; pour tout dire, les dirigeants israéliens auraient, dans cette éventualité, rejoint certains de leurs homologues étasuniens dans leur approche irresponsable du problème. [...]"

- Erekat : "la clé des négociations est dans les mains de Netanyahou" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Erekat-la-cle-des-negociations-est-dans-les-mains-de-Netanyahou-_294855.html
   "Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a rejeté ce mercredi sur Israël la responsabilité de l'interruption des pourparlers de paix. Il a par ailleurs soutenu que "la clé des négociations est dans les mains de Netanyahou"."


Israël

- Israeli MK Hanin Zoabi: Israeli President Shimon Peres Is Not My President, While with PA President Mahmoud Abbas I Have Political Disagreements (Hiwar TV (U.K.), 9 octobre, Vidéo 2mn56) - Elle s'estime plus représentée par Abbas que par Pérès, et elle est députée israélienne ! Elle s'oppose aussi clairement à la solution de deux Etats juif et arabe : "Le plan national de notre parti [Balad] est un Etat pleinement souverain dans les frontières de 1967, et un Etat non-sioniste et non-juif dans les frontières de 1948... Bien sûr cela inclut le retour des réfugiés. Ultimement il y aura deux Etats, mais non au sens de Livni et Nétanyahou, ni au sens de l'Autorité Palestinienne".
http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/2685.htm

- 2 blessés dans un autobus sur le chemin du Kotel suite à des jets de pierres (Guysen)
http://www.guysen.com/news_2-blesses-dans-un-autobus-sur-le-chemin-du-Kotel-suite-a-des-jets-de-pierres_294834.html
   "Mardi en soirée, deux personnes ont légèrement été blessées par des jets de pierres sur un autobus sur le chemin du Mur des Lamentations."

- Racisme : Une réalité qui ne dit pas son nom, Seth J. Frantzman (chercheur à l'Université hébraïque) - "Il n'y a pas de motifs "nationalistes". Il n'y a pas de "hooliganisme". Il n'y a que du racisme."
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?apage=1&cid=1289300514955&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Après les tensions de Tsfat entre les étudiants arabes et la communauté juive, un des directeurs de l'Abraham Fund avait déclaré que "la ségrégation entre Juifs et Arabes dans l'Israël de 2010 est pratiquement totale". Et il y a le texte de Zvi Barel qui assure que "l'Afrique du Sud est déjà là". Il semble donc pertinent de discuter du racisme au sein de la société israélienne. Il y a prétendument des lueurs d'espoir. Des étudiants de l'université Shaar Haneguev demandent à apprendre "l'histoire palestinienne", et le Centre pour l'éducation technologique a sorti un court film sur la coexistence. On y voit un Arabe et un Juif échanger leurs places au travail.
    Pratiquement toutes les histoires et les initiatives de coexistence mettent en lumière, peut-être à juste titre, le racisme des Juifs envers les Arabes. Mais la vérité, dont le nom est silence, est la réalité du racisme arabe contre la communauté juive. Ce phénomène de l'absence de discussion sur le racisme arabe est un point de vue du vieil Occident postcolonial : seule la minorité souffre de racisme, la majorité ne peut être que le persécuteur. Le racisme de la minorité ? "Résistance", "authentique", "spontané, "hooliganisme" ou "nationalisme".
    J'ai été témoin de ce "hooliganisme". Je me dirigeais vers un arrêt de bus en face de l'Université hébraïque, quand je vois quatre jeunes Arabes marcher au milieu de la rue. Chaque fois qu'une voiture conduite par un Juif arrivait, ils sautaient sur elle, faisaient des gestes menaçants, riaient puis la laissaient passer. Le même jour, un Juif de 57 ans était poignardé dans la Vieille Ville par deux Arabes de 20 ans qui, selon la police, étaient venus pour assassiner un Juif.
    Mi-octobre, dans le village de Deir al-Assad en Galilée. Une femme juive en permission militaire est au volant, un ami juif à ses côtés, à la recherche d'une boulangerie. Elle est immédiatement victime de harcèlement sexuel - ce que la police décrira comme des taquineries - par de jeunes Arabes. Alors qu'elle tente de s'échapper, une pierre est lancée sur la vitre de la voiture, qui lui fracture le crâne. Selon les conclusions de la police : "Il n'y a aucune preuve que l'assaut était motivé par autre chose que du simple vandalisme." Le maire du village, qui a condamné l'attaque, "souligne les bonnes relations" entre ses habitants et les Juifs des environs de Karmiel.
    Bien sûr, ce n'est pas la seule histoire d'agression et de racisme qui a fait les gros titres de la presse israélienne. Le 8 octobre, des enfants arabes se rassemblent à Silwan pour ce qui est devenu un événement quotidien. Des guetteurs surveillent l'arrivée de voitures conduites par des Juifs. Lorsqu'elles arrivent, les enfants leur lancent des pierres. Ce jour-là, pour certaines raisons, des cameramen sont invités à voir le rituel et sous leurs yeux, le scoop : David Beeeri, conducteur juif est la cible de jets de pierres avec son fils sur le siège arrière. Alors qu'il tente de s'enfuir, il heurte deux des jeunes lanceurs.
    Comme toujours, ces jets de pierres interviennent sur fond de tensions à Jérusalem-Est entre Juifs qui souhaitent y vivre et Arabes qui voient leurs quartiers envahis par des habitants des implantations. Le "hooliganisme" est une réalité quotidienne, dans le Néguev ou sur la Route 65 qui passe par Umm el-Fahm. A Jérusalem toute victime juive, cible de caillassage, est appelée un "colon".
    Mais plus intéressant, un troisième terme revient de temps en temps : "motifs nationalistes". En 2007, un immigrant juif français, Julien Soufir, "décide de tuer un Arabe". Il attire le chauffeur de taxi Taysir Karaki dans son appartement à Tel-Aviv, lui tranche la gorge et abandonne son corps inerte. Le chef de l'unité de la police d'investigation de la région du Yarkon "suspecte des motifs nationalistes derrière ce meurtre". Pour le député de la Knesset, Ahmed Tibi, "l'atmosphère d'incitation à la haine des Arabes et le racisme croissant dans le pays sont le terreau fertile de ce crime".
    Le 15 août 2009, six Arabes de Jaljulya et leurs petites amies juives, dont l'une était soldate et l'autre une mineure de Petah Tikvah, se rendent sur la plage de Tel Baroukh, au nord de Tel-Aviv. Arik Karp, sa femme et sa fille se promènent. L'un des Arabes les harcèle, "les appâte en demandant au père de lui donner une des deux femmes". Puis deux autres arrivent et agressent les deux femmes, qui parviennent à s'échapper. Les Arabes frappent alors Arik Karp, dont le corps sera retrouvé plus tard sur la plage. Puis ils achètent plus d'alcool, se rendent dans une forêt où ils allument un feu et dansent toute la nuit. L'enquête est en cours, plus d'un an après. Le meurtre de Karp n'a suscité aucun tollé, ni aucune accusation de racisme. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a condamné ce qu'il a appelé "le terrorisme domestique".
    Au bout du compte, tout est une question de sémantique. Il n'y a pas de motifs "nationalistes". Il n'y a pas de "hooliganisme". Il n'y a que du racisme. Le facteur déclencheur dans chaque cas est la race. Si Arik Karp avait été Khalid Moussa ou Taysir Karaki avait été Ben Cohen, ils seraient vivants aujourd'hui. Et si David Beeri ou les Juifs de Karmiel étaient des Arabes entrant dans un quartier arabe, personne ne les aurait agressés. Dans beaucoup de communautés ici les démons du vieux sud américain sont bien vivants, et la police semble déformer la nature des crimes au nom de la "tranquillité".
    Tibi a raison, il y a une escalade du racisme meurtrier, et beaucoup au sein de sa propre communauté. Tant que l'on se refusera à formuler cette vérité pour la recouvrir de sémantique et d'initiatives de "coexistence", le racisme va continuer de croître. Ceux en charge de parler d'agressions raciales en voient rarement les manifestations, et ceux qui les subissent n'accepteront jamais les slogans illusoires pour y mettre fin. Y a-t-il une note positive dans toute cette histoire ? Lorsque les jeunes Arabes du Mont Scopus harcelaient les conducteurs juifs, une femme s'est approchée et leur a crié dessus, au point qu'ils ont eu honte : "vous êtes la raison pour laquelle les gens disent des choses terribles sur les Arabes !" Elle-même l'était."


Gaza & Hamas

- Deux djihadistes tués dans un raid israélien à Gaza, Nidal al Moughrabi (Reuters) - "deux frères occupant un rang élevé au sein de l'Armée de l'islam".
http://fr.news.yahoo.com/4/20101117/twl-po-gaza-explosion-38cfb6d.html
   "Deux membres de l'Armée de l'islam, un petit mouvement palestinien djihadiste, ont été tués mercredi dans un raid aérien israélien, rapportent des responsables israéliens et palestiniens. C'est la deuxième fois ce mois-ci qu'Israël vise des militants de ce groupe qui prône une "guerre sainte" mondiale à l'image d'Al Qaïda et s'oppose aux islamistes du Hamas, qui dirigent la bande de Gaza depuis 2007. Les deux mouvements avaient revendiqué conjointement, avec un troisième mouvement, les Comités de résistance populaire, l'enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit lors d'une incursion transfrontalière en 2006, mais leur collaboration s'est révélée sans lendemain.
    Des responsables médicaux palestiniens ont identifié les deux victimes, tuées dans leur voiture, comme étant Mohamed et Islam Yassine, deux frères occupant un rang élevé au sein de l'Armée de l'islam. Dans un communiqué, l'armée israélienne a déclaré qu'Islam Yassine avait préparé récemment un attentat anti-israélien dans la région du Sinaï, en Egypte, et qu'il était étroitement lié à un activiste du groupe tué le 3 novembre dans une autre attaque aérienne israélienne."


Judée-Samarie

- L'AP déjoue une tentative d'attentat (JP) - le Hamas "prévoyait, outre l'assassinat d'un maire de Naplouse, l'enlèvement de plusieurs citoyens israéliens de Judée-Samarie".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993713967&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Selon l'agence de presse palestinienne Maan News Agency, les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne (AP) auraient arrêté plusieurs membres des brigades Ezzedine Kassam, la branche armée du Hamas. Ils planifiaient un attentat à la voiture piégée à Jérusalem. L'attentat, destiné à fragiliser le Fatah, aurait été programmé par une cellule terroriste du Hamas basée à Naplouse, avec le concours d'un réseau terroriste dont le théâtre d'opération s'étend sur toute la partie nord de la Judée-Samarie. Selon des responsables de l'AP, l'organisation terroriste prévoyait, outre l'assassinat d'un maire de Naplouse, l'enlèvement de plusieurs citoyens israéliens de Judée-Samarie."
- Al-Zahar : "Le Hamas n'a pas tenté de tuer le gouverneur de Naplouse" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Territoires-palestiniens-Le-Hamas-n-a-pas-tente-de-tuer-le-gouverneur-de-Naplous_294883.html
   "Mahmoud al-Zahar, haut responsable du Hamas, a démenti les accusations du Fatah (parti du président Abbas) qui accuse le mouvement islamiste d'avoir tenté de tuer le gouverneur de la région de Naplouse. "Le Hamas n'utilise pas ce genre de méthode. Ni en Judée-Samarie, ni dans la Bande de Gaza. Le Fatah tient ces propos pour faire échouer le dialogue de réconciliation entre les deux mouvements", a-t-il affirmé."

- C’est officiel : Les Palestiniens ont le plein contrôle de Naplouse, Amihaï Attali (Maariv) - "les autorités militaires israéliennes ont décidé de permettre aux forces de sécurité de l’Autorité palestinienne d’opérer dans la ville vingt-quatre heures sur vingt-quatre".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Mercredi-17.html
   "Maintenant c’est officiel : les Palestiniens sont les véritables patrons à Naplouse. Ces dernières semaines, on a assisté à un changement spectaculaire concernant le contrôle de la ville qui, il y a quelques années encore, était considérée comme un bastion du terrorisme d’où partaient la plupart des attentats meurtriers contre les villes israéliennes. Désormais, lorsque les forces de Tsahal voudront opérer dans la ville, ils devront prévenir les services de sécurité palestiniens et coordonner leur action avec eux.
    Jusqu’à présent, l’arrangement entre Tsahal et les services de sécurité palestiniens était le suivant : Chaque jour à minuit, les Palestiniens finissaient leur journée de travail et prenaient leurs quartiers jusqu’au lendemain. Ainsi les soldats de Tsahal pouvaient effectuer librement des arrestations de terroristes tout en préservant l’effet de surprise. Dans les faits, ces coups de filet avaient lieu plusieurs fois par semaine.
    Suite à une nouvelle évaluation de la situation qu’a effectuée récemment le régiment de Samarie, les autorités militaires israéliennes ont décidé de permettre aux forces de sécurité de l’Autorité palestinienne d’opérer dans la ville vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Dorénavant, les officiers de liaison de l’Administration civile de Cisjordanie et du régiment de Samarie devront prévenir les Palestiniens avant toute opération.
    La situation de ces jours-ci en Cisjordanie est la plus calme qu’on ait connue depuis de longues années. Ceci est dû notamment aux nombreuses actions préventives menées par Tsahal sur la base des renseignements fournis par le Shabak."

- Demonization of Israel in staged bloody scene in PA TV program (PMW)
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=3657
   "A PA TV documentary about Palestinian paramedics, intended to show a medic's typical experiences, includes a scene staged with actors that shows a Palestinian being intentionally targeted by unseen Israeli soldiers, then being shot in the forehead [Vidéo 24 octobre, 57 secondes]. (Hebrew speech is heard in the background.) The video indicates the Israeli soldiers' "intentional" targeting of the young man with a red circle marking his forehead. When he is "hit," a thick stream of "blood" shoots out from a hole in his head as it would from a water hose or a faucet. As the credits are presented at the end of the program, the footage shows a member of the video crew drinking the false "blood" before applying it as makeup to the actor's forehead -- perhaps to reinforce the fact that the video was staged. [...]"


Liban & Hezbollah

- Israël approuve le retrait d'un village libanais frontalier (AP) - mais ses habitants veulent demeurer israéliens (voir aussi ce reportage CNN sur le sujet).
http://fr.news.yahoo.com/3/20101117/twl-israel-liban-ghajar-951b410.html
   "Le cabinet de sécurité israélien, formation restreinte du gouvernement, a adopté mercredi "le principe" du retrait des forces de l'Etat hébreu du secteur nord de Ghajar, localité à cheval sur la frontière entre Israël et le Liban. Ce retrait, qui devrait intervenir dans les prochaines semaines, pourrait mettre un terme à une querelle entre les deux pays qui dure depuis que l'Etat hébreu a réoccupé le nord de Ghajar, pendant la guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah. [...]
    Les habitants de Ghajar, dont plus de 1.500 vivent dans le secteur nord, sont des Alaouites, membres de cette branche minoritaire du chiisme qui est au pouvoir à Damas. La majorité d'entre eux veulent que le village reste unifié, et, compliquant encore plus la situation, ils ont quasiment tous pris la citoyenneté israélienne. [...] Najib Khatib, porte-parole des villageois, a accusé le gouvernement israélien d'ignorer la volonté des habitants. "Aucune autorité gouvernementale ne nous a parlé. Ils jouent avec nos nerfs", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio de l'armée israélienne. "L'incertitude nous tue. Cela fait dix ans que nous vivons cela. Nous nous battons pour que le village ne soit pas divisé. Il n'a jamais fait partie du Liban, et les Libanais le savent".
    Selon les services du Premier ministre, "la vie normale des habitants de Ghajar (...) se poursuivra le temps que les nouveaux arrangements soient mis en place". Le communiqué n'en dit pas plus."


Monde arabe

- Anti-semitic Saudi sheikh spouts off in front of 300,000 in Mecca (Elder of Ziyon) - "He cited the strategy of the global media, which is under the influence of the Zionist lobbies."
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/anti-semitic-saudi-sheikh-spouts-off-in.html
   "From Arab News:
   "Imam and Khatib at the Grand Mosque Sheikh Abdul Rahman Al-Sudais warned Muslims against drifting away from the noble values of Islamic culture. "A people achieve glory by holding fast to the noble values of their culture. In the absence of such values, deviant ideologies threatening global peace and stability emerge," Al-Sudais said while addressing hundreds of thousands of worshippers that filled the Grand Mosque and its squares for the Eid Al-Adha congregation and the millions watching around the world Tuesday morning.
    The imam also warned against being the victims of the global media controlled by Zionist extremists. He cited the strategy of the global media, which is under the influence of the Zionist lobbies, to downplay or ignore the suffering of the Palestinians worsened day after day by occupation forces that deny them food and medicine, raze their homes and judaize the features of Islam and Al-Aqsa Mosque." [...]"

- L'ONU refuse d'enquêter sur les violences au Sahara occidental, Alexandra Geneste & Isabelle Mandraud (Le Monde) - HRW "rapporte des violences contre des Sahraouis et leurs maisons commises par des policiers et des civils marocains".
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/11/17/l-onu-refuse-d-enqueter-sur-les-violences-au-sahara-occidental_1441255_3212.html
   "Réuni à huis clos, mardi 16 novembre, sur la question du Sahara occidental, le Conseil de sécurité des Nations unies a "déploré" les violences survenues huit jours plus tôt à El-Ayoun, lors du démantèlement d'un camp de protestataires sahraouis par les forces marocaines, mais a refusé d'ouvrir l'enquête réclamée par le Front Polisario.
    "Nous aimerions bien savoir ce qui s'est passé", a lâché à l'issue des discussions, dépité, l'ambassadeur d'Ouganda auprès de l'ONU. Ruhakana Rugunda comptait parmi les diplomates soutenant la requête du Polisario d'envoyer une mission d'enquête à El-Ayoun, principale ville du Sahara occidental, après l'assaut donné par la police marocaine contre le camp de tentes d'Agdim Izik, où plusieurs milliers de Sahraouis s'étaient installés depuis le 10 octobre pour protester contre leurs conditions de vie.
    Depuis, les deux parties, qui s'opposent depuis trente-cinq ans sur le statut du Sahara occidental annexé par le Maroc en 1975, s'accusent mutuellement et se renvoient des chiffres contradictoires sur le nombre de victimes. Selon les autorités marocaines, douze personnes ont péri dans les affrontements - dix membres des forces de sécurité et deux civils ; pour le Polisario, trente-six Sahraouis auraient été tués et des centaines d'autres blessés. [...]
    Le représentant du Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari, qui parle de "massacre", et cite des cas de Sahraouis battus et torturés par les forces marocaines après leur arrestation, a fait savoir que son organisation continuerait à demander l'ouverture d'une enquête, soulignant que ses conclusions "auront un impact sur le processus de paix". De son côté, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU, Mohammed Loulichki, a assuré que son gouvernement n'avait "rien à cacher". [...] Sur place, à El-Ayoun, l'enquêteur de HRW, Patrick Bouckaert, dit ne pas être en mesure de confirmer la mort de plus de deux civils, mais il rapporte des violences contre des Sahraouis et leurs maisons commises par des policiers et des civils marocains. [...]"


USA

- NATO destroying thousands of homes. NYT applauds (Elder of Ziyon) - "When Israel does anything remotely like this, on a much smaller scale, the NYT first quotes sympathetic Arabs who have lost their homes, then frightening statistics about the scale of the wanton destruction".
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/nato-destroying-thousands-of-homes-nyt.html
   "You know how when Israel destroys or damages houses in the course of war, it is considered a war crime? And groups like HRW cannot for the life of them find any justification for such behavior? Apparently, when NATO performs wholesale destruction of civilian houses on a huge scale, it is obviously to save lives. From the New York Times: "To Save Lives, NATO Is Razing Booby-Trapped Afghan Homes [...]". The Times goes on to approvingly mention that the military has to create their own roads, often bulldozing houses and farms, to avoid mines. They even have a picture of soldiers blowing up trees to improve their line of fire.
    When Israel does anything remotely like this, on a much smaller scale, the NYT first quotes sympathetic Arabs who have lost their homes, then frightening statistics about the scale of the wanton destruction, and then in paragraph 9 a statement by the IDF that the homes had explosives or were booby trapped. But here, the people who protest their homes being destroyed are the ones who get the Paragraph 9 treatment. Or, in this case, paragraphs 25 and 26, the very last paragraphs of the article [...]. As Meryl Yourish says, it is Israeli Double Standard Time!"


Histoire

- 1948, A History of the First Arab-Israeli War, Benny Morris (professor of history in the Middle East Studies Department of Ben Gurion University) – “The Arab states regarded the repatriation of the refugees as an imperative of “justice” and, besides, understood that, in the absence of a return, maintaining the refugees as an embittered, impoverished community would serve their anti-Israeli political and military purposes” ; “Without doubt, the refugees constitute the most intractable, and explosive, of the problems left by the events of 1948”.

http://www.amazon.fr/1948-History-First-Arab-Israeli-War/dp/0300126964/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1288713032&sr=8-1

Extrait 8 :

Some conclusions (suite)

    […] As it turned out, it was Palestinian Arab society that was smashed, not the Yishuv. The war created the Palestinian refugee problem. Looking back, Israel’s Foreign Minister Moshe Shertok said, “There are those who say that we uprooted Arabs from their places. But even they will not deny that the source of the problem was the war: had there been no war, the Arabs would not have abandoned their villages, and we would not have expelled them. Had the Arabs from the start accepted the decision of 29 November [1947], a completely different Jewish state would have arisen. … In essence the State of Israel left its impress on the state, on its manner of governance, and on its economic life, and [this Arab minority] would have constituted an organic part of the state” (meeting of Cabinet, 9 February 1949).

    Shertok, of course, was right: the refugee problem was created by the war – which the Arabs had launched (though the Arabs would argue, then and subsequently, that the Zionist influx was, since its beginning, an act of aggression and that the Arab launch of the 1947 – 1948 war was merely an act of self-defense). And it was that war that propelled most of those  displaced out of their houses and into refugeedom. Most fled when their villages and towns came under Jewish attack or out of fear of future attack. They wished to move out of harm’s way. At first, during December 1947 – March 1948, it was the middle and upper-class families who fled, abandoning the towns; later, from April on, after the Yishuv shifted to the offensive, it was the urban and rural masses who fled, in a sense emulating their betters. Most of the displaced likely expected to return to their homes within weeks or months, on the coattails of victorious Arab armies or on the back of a UN decision or Great Power intervention. Few expected that their refugeedom would last a lifetime or encompass their children and grandchildren. But it did.

    The permanence of the refugee problem owed much to Israel’s almost instant decision, taken in the summer of 1948, not to allow back those who had fled or been expelled. The Zionist national and local leaderships almost instantly understood that a refugee return would destabilize the new state, demographically and politically. And the army understood that a refugee return would introduce a military subversive fifth column. Again, it was Shertok who explained: “We are resolute not to allow anyone under any circumstances to return. … [At best] the return can only be partial and small; the solution [to the problem] lies in the resettlement of the refugees in other countries” (meeting of Cabinet, 6 February 1949).

    But the Arab states refused to absorb or properly resettle the refugees in their midst. This, too, accounts for the perpetuation of the refugee problem. The Arab states regarded the repatriation of the refugees as an imperative of “justice” and, besides, understood that, in the absence of a return, maintaining the refugees as an embittered, impoverished community would serve their anti-Israeli political and military purposes. As a tool of propaganda, the existence of the refugee communities, many of them in dilapidated “camps”, bit into Israel’s humane image. And the refugees and their descendants provided a ready pool for recruitment of guerrillas and terrorists who could continuously sting the Jewish state. Besides, many refugees refused permanently to resettle in the host countries because it could be seen as, and could promote, an abandonment of the dream of a return. Hence, the Middle East is dotted with large concentrations of Palestinian refugees – so-called camps that, in reality, are suburban slums, on the peripheries of large Arab towns (Beirut, Damascus, Amman, Nablus, and so on) – living on international handouts this past half-century while continuously stoking the Israeli-Arab conflict, one intifada following hard on the heels of its predecessor.

    The Palestinian Arabs, backed by the wider Arab and Muslim worlds, continue to endorse the refugees’ right of return and demand its implementation. Many Arabs no doubt view the return as a means of undermining Israel’s existence. The Arabs are united in seeing the refugees as a standing reminder of their collective humiliation at the hands of the Yishuv in 1948 and as a token of the “injustice” perpetrated on the Arab world by Israel’s creation (with Western backing). Israel, for its part, has quite logically persisted ever since in resisting the demand for a return, arguing that it would lead instantly, or over time, to its demise. Without doubt, the refugees constitute the most intractable, and explosive, of the problems left by the events of 1948.” (à suivre)

 


Point de vue

- Pascal Boniface et l’apologie de l’illégalité, Raphaël Draï (professeur émérite des Universités) & Shmuel Trigano (professeur des Universités, directeur de la revue Controverses) - "cette rhétorique risque de tourner à l’auto-justification personnelle et à l’apologie de la violation des lois en vigueur dans notre pays".
http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=21676
   "Dans un article paru dans La Croix du 26 octobre, Pascal Boniface, directeur actuel de l’IRIS, tente de justifier les appels au boycott des produits en provenance d’Israël, avec les passages à l’acte violents qui s’ensuivent dans de nombreux lieux fréquentés par le public. Quoiqu’il prétend, ces appels sont lancés en violation flagrante de l’article 225, 1 et 2, du Code pénal qui punit leurs auteurs et complices d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.
    L’article 225 est d’une grande netteté compte tenu des c

onséquences de ces appels discriminatoires tant sur la paix civile dans notre pays qu’au plan international puisqu’ils risquent d’y être assimilés à des actes de belligérance caractérisés. Aucune considération tirée de la notoriété réelle ou supposée des auteurs de ces incitations particulièrement contagieuses à l’illégalité ne saurait en annuler le caractère illicite. Au contraire, le statut de parlementaire ou de haut fonctionnaire, voire de participant à la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, constitue en la matière, comme c’est le cas, un élément aggravant. D’où en effet les plaintes parfaitement légales, elles, déposées en ce sens par le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme et son président, Mr Sammy Ghozlan, commissaire honoraire de Police, devenu l’une des cibles privilégiée des boycotteurs et de leurs organisations.
    Ne pouvant se maintenir sur ce terrain, Pascal Boniface est acculé à l’invocation de la politique d’« apartheid » dont serait coupable l’État d’Israël, assimilé par lui à une Afrique du Sud de triste mémoire. Ce procédé relève d’une « rhétorique de la souillure » délibérée qui ne supporte néanmoins aucune confrontation honnête et objective avec la réalité. C’est dans la plupart des pays arabes que les Juifs n’ont plus droit de cité et que les chrétiens vivent dans la peur. Il fait injure aux institutions politiques et judiciaires de l’État d’Israël et à son peuple, qui pourraient en remontrer aux états occidentaux par le rôle qu’y joue la Cour Suprême.
    Le directeur de l’IRIS laisse clairement entendre que les soutiens de cet État actuellement sous la menace d’une triple guerre : terroriste, conventionnelle et nucléaire conforteraient en fait un État raciste et s’en défausseraient en accusant leurs critiques d’« antisémitisme ». Un pareil procédé donne une idée particulièrement préoccupante non seulement de la mentalité mais des compétences réelles de Pascal Boniface tant en matière de sociologie de la communauté juive que dans le domaine des Relations internationales. L’accumulation de sophismes sectaires n’a jamais équivalu à une connaissance effective de réalités jugées de haut, à des milliers de kilomètres de distance, comme si la France ne devait pas à son tour se défendre contre une menace terroriste quotidienne et ubiquitaire.
    Il y a une décennie Pascal Boniface, donnant dans l’ethnologie électorale, s’était fait remarquer par une note au PS dans laquelle il préconisait le « délaissement » – usons d’un euphémisme – par ce parti de l’électorat juif au « profit de l’électorat musulman ». Il en est résulté sa mise à l’écart de ce parti. A présent il récidive en tentant de « découpler » antisémitisme et antisionisme afin que, selon ses vues, les critiques de l’État d Israël ne fassent plus l’objet d’un odieux chantage. Il devrait pourtant veiller aux effets de sa rhétorique. A force d’accumuler les arguments de la « causalité diabolique », pour reprendre l’expression de Léon Poliakov, cette rhétorique là risque de tourner à l’auto-justification personnelle et à l’apologie de la violation des lois en vigueur dans notre pays.
    Il y aurait beaucoup à dire sur l’argumentaire de Pascal Boniface. De nombreux auteurs y ont déjà répondu, dont nous sommes, mais sans doute les écarte-t-il du fait de leur origine juive (mais tout de même Pierre André Taguieff…) de sorte qu’il ne les discute même pas. Nous relevons une phrase tout de même problématique : « antisémitisme et antisionisme ne sont pas assimilables. L’antisionisme est l’opposition à l’existence de l’État d’Israël ». Que signifie être « opposé à l’existence de l’Etat d’Israël », sinon prôner la légitimité de sa destruction. On peut imaginer que les Israéliens ne se feront pas harakiri et qu’ils s’opposeront à ce politicide. Il y a en Israël environ 6 millions de Juifs. C’est devenu la plus grande concentration de population juive du globe. 30 % des enfants juifs de la planète y résident. Que serait la liquidation de cet État sinon une extermination en masse du peuple juif frappé dans sa puissance même d’avenir ? Les lecteurs et lectrices de La Croix en jugeront."

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