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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 19:17

France

- Choc des civilisations - Entretien avec Stéphane Hessel (Vidéo 12mn28) - Prouesse dans la haine sélective : Hessel est capable d'affirmer que l'Etat juif est "le plus grave violateur du droit international" au monde, même après avoir cité le Soudan et les massacres au Congo ! Il caricature les Israéliens comme des maniaques de "leur Yahvé" qu'ils imposeraient contre le droit, et termine en défendant l'application du droit d'ingérence (c'est-à-dire concrètement une opération militaire) contre Israël afin de "protéger les Gazaouis", lesquels seraient dans le même cas que les Kurdes sous Saddam Hussein (180.000 civils tués en 1988).
http://www.dailymotion.com/video/xfudli_choc-des-civilisations-entretien-avec-stephane-hessel_news
    Stéphane Hessel à 4mn10 : "Ces cas-là [de pays violateurs du droit international], on peut les énumérer sur les doigts de deux mains à peu près, ça vaut pour le Soudan au Darfour, pour le gouvernement congolais au Kivu... il y a un certain nombre de pays qui violent les décisions prises par les Nations Unies, c'est-à-dire par le droit international [??]. Le plus grave violateur, nous l'avons déjà dit, c'est Israël, qui ne tient aucun compte de ce qu'impose le droit international."
    Stéphane Hessel à 8mn44 : "C'est ce droit [international] que nous avons le devoir d'appliquer, même lorsqu'il va à l'encontre de Dieu, invoqué par les Israéliens pour dire "cette terre est à nous". Eh bien non, leur "Yahvé" est merveilleux et tout puissant pour eux, mais il ne peut pas s'imposer au droit international."
    Stéphane Hessel à 9mn44 : "On peut vraiment dire qu'au nom du droit d'ingérence, qui est maintenant accepté comme une possibilité, un Conseil de sécurité courageux - et homogène si possible, et c'est ce qu'il n'est malheureusement pas toujours - pourrait dire : "Il se passe en Palestine quelque chose qui est tellement grave que nous avons le devoir d'intervenir. Comme nous sommes intervenus pour les Kurdes, nous devons intervenir pour protéger les Gazaouis, protéger les Palestiniens". Ils pourraient le faire, pour le moment ils ne le font pas."


Processus de paix

- WikiLeaks : "Netanyahou ne veut pas gouverner la Cisjordanie" (JP) - "Déjà en 2009, Binyamin Netanyahou se serait prononcé en faveur d'une "suspension temporaire" des constructions dans les implantations".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993729647&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le Premier ministre soutient "le principe d'échange territorial" et "ne veut pas gouverner la Cisjordanie", selon un télégramme diplomatique rédigé par l'ambassade des Etats-Unis à Tel-Aviv publié cette semaine par WikiLeaks. Lors d'une rencontre avec le sénateur américain Benjamin D. Cardin (parti démocrate - Maryland) en février 2009 - avant même que le président Shimon Peres ne demande à Binyamin Netanyahou de former une coalition - le leader du Likoud avait défini les grandes lignes de son concept de "paix économique" avec les Palestiniens. Une "alternative viable à l'extrémisme", selon le Premier ministre.
    Netanyahou a "proposé des initiatives rapides pour développer l'économie en Cisjordanie" et "a promis de 'se charger personnellement'" de la réforme bureaucratique de l'Autorité palestinienne (AP), précise le câble de l'ambassade. Et d'ajouter que son gouvernement "'ne reviendrait pas' à l'option des retraits unilatéraux". Déjà en 2009, Binyamin Netanyahou se serait également prononcé en faveur d'une "suspension temporaire" des constructions dans les implantations.
    Enfin, le chef du gouvernement avait alors exprimé son soutien pour "une souveraineté palestinienne peaufinée, sans armée ni contrôle de son espace aérien et de ses frontières". Israël et l'AP devront négocier les questions des territoires et des implantations avant même d'aborder celles de Jérusalem et des réfugiés, annonçait le Premier ministre en 2009, selon le câble américain."
- WikiLeaks: Nétanyahou aurait exprimé son soutien à des échanges de territoires avec les Palestiniens (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20101130/twl-usa-wikileaks-fuite-israel-palestini-224d7fb.html
   "[...] Le cabinet du Premier ministre israélien a réagi mardi pour expliquer que le chef du gouvernement avait seulement voulu dire qu'il était prêt à accepter des compromis territoriaux dans le cadre d'un futur accord de paix israélo-palestinien. "Toute autre interprétation est incorrecte et ne reflète certainement pas la position du Premier ministre", souligne le communiqué de ses services. [...]"

- Netanyahou menacé par son propre camp, Gil Hoffman (JP) - "Danon, ancien concurrent de Netanyahou aux primaires du Likoud, s'est alors retrouvé à devoir défendre le Premier ministre".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993729456&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Plusieurs députés Likoud se sont mobilisés, lundi, dans l'espoir de convaincre leurs ministres de s'opposer à un nouveau gel des constructions dans les implantations. Le rassemblement s'est toutefois rapidement transformé en mouvement de protestation directement dirigé contre le Premier ministre Binyamin Netanyahou, lorsque certains ont appelé à l'éjecter du gouvernement. Le député Danny Danon était l'instigateur de la mobilisation, aux côtés du vice-ministre du Néguev et de la Galilée, Ayoub Kara, et de la députée Tzipi Hotovely. Si Danon souhaitait avant tout évoquer la nécessité de renforcer Netanyahou [face aux pressions des Etats-Unis, notamment], d'autres estiment que le chef du gouvernement a déjà franchi plusieurs lignes rouges en termes de concessions offertes aux Américains.
    Boaz Haetzni, militant Likoud de Kiryat Arba - qui figurait également sur la liste des candidats du parti aux dernières élections législatives - a condamné Netanyahou pour avoir rompu sa promesse de s'opposer à la création d'un Etat palestinien. "Puisqu'il n'a pas tenu ses engagements, pourquoi devrions-nous le croire maintenant ?", demandait Haetzni. "S'il y a un nouveau gel des constructions dans les implantations, nous devrions tout faire pour que Netanyahou ne reste pas à la tête du Likoud, ni à la tête du gouvernement. Nous devons l'arrêter avant de nous retrouver dans la mer."
    Lors du rassemblement de lundi, d'autres militants ont, par ailleurs, évoqué la nécessité de trouver d'éventuels successeurs à Netanyahou. De nombreux partisans du vice-Premier ministre Moshé Yaalon étaient justement présents à la manifestation. Danon, lui, ancien concurrent de Netanyahou aux primaires du Likoud, s'est alors retrouvé à devoir défendre le Premier ministre. "Nous ne voulons pas renverser le Premier ministre et favoriser l'élection de Tzipi Livni. Mais nous refusons de rester silencieux", a-t-il déclaré. "La nation est avec nous et 70 % du Likoud s'oppose à un nouveau moratoire en Judée-Samarie."
    Le député s'est, par ailleurs, attribué la responsabilité de l'actuelle impasse des négociations avec les Etats-Unis. Il dit avoir convaincu le leader spirituel du parti Shas, le rav Ovadia Yossef, d'exiger des engagements écrits de la part des Américains, en échange du nouveau gel de 90 jours qu'ils réclament dans les implantations. L'absence de lettre écrite a, depuis, empêché Israël et l'administration américaine de conclure un accord."

- PA TV broadcasts song calling for Jihad against Israel: "Draw your sword, let it not return" (PMW) - "Jihad is our right".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=3809
   "Official Palestinian Authority television has broadcast a song calling for Jihad and violence against Israel. The PA TV program on culture included an interview with singer Amar Hasan, and the playing of his song: "The oppressors [Israelis] have gone too far. Therefore Jihad is our right... draw your sword." The words call for violence against Israel in the name of both Arab pride and Islam.
    The song was written in the 1940s, and became popular after Israel's independence in 1948. The words calling for violence were included in many violence and terror-promotion clips that were broadcast on PA TV during the terror war (2000 - 2005). PA TV is controlled by the office of PA Chairman Mahmoud Abbas. [...]"

- L’acceptation d’un Etat juif par les Palestiniens est-elle possible ?, Dr Mordechai Kédar (Université Bar-Ilan, spécialiste de littérature arabe) - "la lutte en ce qui concerne la légitimité d’Israël est fondamentalement religieuse, même si elle revêt apparemment la forme d’un combat territorial ou national".
http://www.israel7.com/2010/11/lacceptation-dun-etat-juif-par-les-palestiniens-est-elle-possible/
   "Israël demande la reconnaissance par les Palestiniens de l’Etat d’Israël comme Etat juif ou comme le pays du peuple juif. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune possibilité d’une telle reconnaissance, étant donné qu’une telle exigence est considérée par eux comme une trahison des principes de l’islam. Malgré les dissensions entre l’OLP et le ‘Hamas, une chose les unit : ils ne veulent pas et ne peuvent pas reconnaître Israël en tant qu’Etat juif.
    Lors d’un discours prononcé à l’Université Bar-Ilan en juin 2009, Binyamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël, a émis l’exigence que les Arabes reconnaissent Israël comme étant un Etat juif ou comme l’Etat du peuple juif, en tant que prémisse de toute négociation future. Différentes personnalités du monde arabe et islamique ont accueilli cette « nouvelle » exigence avec dérision en la refusant et ont donné de nombreuses explications quant à leur réaction.
    L’explication quasi traditionnelle de ce refus est que la raison de l’exigence de reconnaître Israël comme pays des Juifs est destinée à empêcher le droit de retour des réfugiés à l’intérieur de l’Etat d’Israël et le transfert de la minorité arabe qui habite en Israël, inacceptables pour le monde arabe. D’autres explications « techniques » ont été également avancées. En fait, il est question de quelque chose de beaucoup plus profond et d’essentiel. La perception d’Israël comme Etat sans légitimité n’est pas liée à ses frontières. Cette perception est composée de cinq éléments.
    1- Exigence de trahir l’islam
    Dans la conception islamique, la religion juive a disparu avec l’apparition du christianisme et le christianisme a disparu avec l’avènement de l’islam. Cette conception est énoncée dans le Coran de la façon suivante : « la seule religion pour Allah est l’islam », ce qui signifie qu’Allah ne reconnaît aucune religion hormis l’islam. L’islam – tel qu’il se définit lui-même – est apparu comme l’annonce de la vérité, après que les juifs et les chrétiens, chacun à leur tour, ont transformé et falsifié la parole d’Allah qui leur avait été transmise, et pour cette raison Allah leur a retiré leur rôle religieux et le message théologique qu’ils véhiculaient et l’a transmis aux musulmans, qui seuls sont les « croyants » authentiques. En conséquence, selon cette approche, l’islam n’est pas apparu pour coexister avec les religions antérieures comme leur égal, mais pour les remplacer.
    Il s’ensuit que si le judaïsme est une religion qui a perdu sa signification et son rôle dans le monde, comment est-il possible de créer un Etat juif ? Comment est-il possible de prétendre qu’il existe une terre sainte pour le judaïsme après que cette religion a été abolie ? Comment peut-on prétendre que les Juifs – appartenant à une religion qui n’a plus aucune signification – aient le droit d’un Etat sur une quelconque terre, après que ses fils ont « trahi » Allah et n’ont pas accepté la religion de vérité, l’islam ?
    De fait, l’islam a accepté les Juifs en tant que « peuple du Livre » et non comme des infidèles, mais à condition qu’ils vivent soumis au pouvoir de l’islam comme dhimmis, c’est à dire de statut inférieur et s’acquittent du paiement d’un impôt personnel. Avec la conquête de la Palestine, les juifs perdirent les droits qui leur avaient été octroyés par le Pacte d’Omar édicté apparemment par le Calife Omar al-’Khattâb lors qu’il conquit le pays d’Israël en 638, et par lequel il régit les relations entre le pouvoir musulman et  les populations soumises, chrétiens et juifs.
    En conséquence, l’exigence d’Israël que l’islam reconnaisse l’Etat d’Israël comme le pays du peuple juif, est en opposition totale avec la conception la plus fondamentale de l’islam, à savoir que le judaïsme a disparu et a perdu toute signification. L’exigence formulée par B. Nétanyahou équivaut à exiger que l’islam reconnaisse le judaïsme comme religion légitime après qu’Allah a décidé en personne dans le Coran que « celui qui choisit une religion autre que l’islam ne peut être accepté ».
    2- Invention d’un peuple juif
    Le judaïsme, selon la conception de l’islam, est la religion d’un groupe communautaire et ne constitue pas une entité ethnique ou nationale. Pour exemple, l’Irak est peuplé de nombreux groupes religieux : des musulmans, des chrétiens, des zoroastres, des mandéens, des bahá’is, des yézidis et des juifs. Ils font tous partie du peuple irakien et leur place est en Irak. Il y a donc des arabes irakiens musulmans, des arabes irakiens chrétiens et également des arabes irakiens juifs, appartenant à des communautés religieuses qui sont partie intégrante du peuple irakien. Il en est de même au Yémen, où il y a des arabes yéménites musulmans et des arabes yéménites juifs. La situation est identique au Maroc et dans les autres pays de l’islam où il existe des communautés juives de la même façon qu’il existe des communautés musulmanes et chrétiennes. De surcroît, il en va de même – d’après la conception islamique – dans les autres pays : un juif polonais est d’ethnie polonaise et juif de religion. Le juif français est un fils de la nation française dont la religion est juive et en conséquence il n’y a pas dans le monde de groupe ethnique juif, de la même façon qu’il n’y a pas de groupe ethnique chrétien ou musulman.
    De façon surprenante, les communautés juives [de différents pays] décident soudainement qu’elles constituent un même peuple, qu’elles appartiennent au même groupe ethnique et que tous les juifs du monde entier se ressemblent, parlent la même langue, ont les mêmes coutumes, mangent les mêmes aliments, ont des coutumes vestimentaires et des danses semblables. Du point de vue de l’islam, il s’agit d’un mensonge éhonté du mouvement sioniste, qui a créé un peuple juif ex nihilo et tente de persuader le monde qu’un tel peuple existe. Plus grave encore, ces communautés juives décident de se rendre en Palestine, d’en évincer ses habitants d’origine et d’y instaurer un Etat dont le nom ne rappelle pas le peuple juif mais les fils d’Israël. Comment est-il possible de reconnaître cet Etat en tant qu’Etat d’un « peuple juif » qui n’existe pas ?
    3- A qui appartient la terre ?
    La Palestine a été « sanctifiée » en tant que terre musulmane par deux actes : le premier par sa conquête lors du règne du calife Omar ibn al-’Khattâb aux environs de 630. De ce point de vue, la Palestine fait partie du groupe des pays qui étaient autrefois sous la domination de l’islam tels l’Italie, l’Espagne, la Sicile et une partie des Balkans, qui ont été islamiques dans le passé et en conséquence doivent réintégrer le sein de l’islam.
    Le second acte est ancré dans la tradition islamique qui prétend que le calife Omar ibn al-Khattâb a défini le statut de la Palestine, de la mer jusqu’au Jourdain comme terre waqf islamique [donation religieuse faite à perpétuité] qui appartient à tous les musulmans pour l’éternité. Comment donc les juifs – dont la religion n’a aucune légitimité et qui ne constituent pas une ethnie -  peuvent-ils prétendre exiger que les musulmans reconnaissent la conquête du pays de Palestine qui n’est « sanctifiée » qu’aux musulmans et uniquement à eux ?
    4- Qu’en est-il de Jérusalem ?
    L’islam craint qu’après que la Palestine a été conquise en 1948, puis Jérusalem en 1967, les juifs entreprennent la construction du [troisième] Temple, ce qui aura pour effet pour le judaïsme de redevenir une religion pertinente. Cette situation vient interpeller l’islam né, comme expliqué ci-dessus, pour remplacer le judaïsme.
    5- L’honneur arabe offensé
    La reconnaissance d’Israël par le monde arabe comme Etat du peuple juif signifie l’acceptation de sa défaite en 1948 et de toutes les défaites qui ont suivi. La honte liée à un tel aveu est intolérable pour la nation arabe.
    C’est ainsi que pour l’islam, l’Etat d’Israël n’est pas légitime d’un point de vue religieux du fait même du caractère caduc de la religion juive. L’Etat ne peut pas constituer le foyer d’une nation juive qui n’existe pas mais a été inventée par le mouvement sioniste et sa terre est une terre appartenant au waqf islamique « sanctifiée » pour les musulmans. En conséquence, l’exigence de B. Nétanyahou de reconnaître l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif ou Etat du peuple juif est opposée à la foi islamique et met en cause l’essence même de l’islam qui a construit sa pertinence depuis plusieurs génération sur la caducité du judaïsme. Le narratif  historique de l’islam, qui a pris naissance au 7ème siècle, nie intégralement l’histoire juive en Erets Israël, bien qu’elle ait commencé deux mille ans avant l’islam.
    En conséquence, la conclusion qui s’impose est que l’essence de la lutte en ce qui concerne la légitimité d’Israël est fondamentalement religieuse, même si elle revêt apparemment la forme d’un combat territorial ou national. Même si l’Etat d’Israël subsiste sur un territoire d’un millimètre carré, il n’obtiendra pas la reconnaissance du monde arabe et musulman en tant qu’Etat juif.
    Beaucoup de personnes me disent : « Vous transformez une querelle nationale et territoriale en querelle religieuse » et pensent qu’étant donné que cette querelle est nationale ou territoriale, un compromis territorial entraînera la reconnaissance par les Arabes et les musulmans de la légitimité de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif. Cette assertion repose sur l’hypothèse que le monde arabe et musulman est laïc comme nous le sommes et que leur univers conceptuel et leurs valeurs sont identiques aux nôtres et que leur ordre de priorités est identique au nôtre.
    Cette approche est la résultante de l’ignorance israélienne en ce qui concerne l’islam et le monde arabe. Elle provient du fait que nous ne comprenons pas et ne lisons pas la langue arabe et que nous n’avons pas conscience de l’amère vérité du discours tenu dans notre région, soigneusement dissimulé par les porte-parole du « dialogue interreligieux » qui ne sera porteur d’aucun espoir tant que l’islam se considère comme « l’unique religion auprès d’Allah » et que les juifs sont définis par le Coran comme « descendants des singes et des porcs » et « assassins des prophètes ».
    Cela explique le fait que malgré la querelle entre l’OLP et le ‘Hamas et un profond désaccord sur tous les sujets, une chose les unit : l’incapacité de reconnaître Israël comme Etat juif ou comme l’Etat du peuple juif. Saïb ‘Ariquat, Nabil Sha’ath et le Président d’Egypte, ‘Hosni Moubarak, vieux interlocuteurs d’Israël, ont clairement affirmé qu’ils ne reconnaîtront pas Israël comme Etat juif, même dans mille ans.
    La conclusion qui résulte de cette analyse est que nos accords de paix avec l’Egypte et la Jordanie sont fondés sur l’intérêt des régimes et non sur la volonté de leurs peuples. Du point de vue de l’islam, religion dominante dans notre région, il s’agit d’accords temporaires, sur le modèle du traité d’al-’Houdaybiyya de 628, qu’un musulman peut conclure avec un « infidèle » lorsqu’il ne peut le vaincre. Tant qu’Israël sera fort – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur – ces accords de paix seront pérennes, mais ils seront annulés dès l’instant où Israël sera perçu comme un Etat faible."


Israël

- Wikileaks / Révélation embarrassante : Netanyahu a dénigré Olmert et Peretz : « la gestion de la guerre du Liban était stupide », Itamar Eichner, Binyamin Tobias & Yaniv Halili (Yediot Aharonot) - "les responsables à la tête du pays n’avaient pas la capacité de gérer des manoeuvres militaires terrestres".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Mardi-30-novembre.html
   "Un télégramme confidentiel publié par Wikileaks présente Netanyahu de façon embarrassante et révèle qu’à l’époque de la 2ème guerre du Liban, il a dénigré le gouvernement Olmert, tout en gardant une façade patriotique.
    Lors d’une rencontre tenue en avril 2007 avec le député américain Gary Ackerman et l’ambassadeur en Israël Richard Jones, B. Netanyahu, chef de l’opposition à cette époque, s’en est pris vivement aux responsables israéliens de premier plan, notamment à Ehud Olmert et à son ministre de la Défense Amir Peretz, indiquant qu’ils n’avaient aucune expérience militaire. « [Lors de la guerre] ils craignaient d’essuyer des pertes militaires, ce qui a entrainé une hausse dans les pertes civiles », a-t-il déclaré. Selon B. Netanyahu, si E. Olmert avait ordonné une large mobilisation des réservistes dans les dix premiers jours de la guerre, faisant fuir le Hezbollah du sud-Liban puis s’en retirant, il aurait été aujourd’hui « un héros ».
    B. Netanyahu a ajouté que la gestion de la guerre avait été stupide, et que les responsables à la tête du pays n’avaient pas la capacité de gérer des manoeuvres militaires terrestres. Le problème, selon lui, était non pas les objectifs de la guerre mais l’absence de rapport entre ces objectifs et les mesures prises pour les atteindre.
    Le député Yoël Hasson (Kadima) a déclaré en réaction qu’il est « triste de voir qu’alors qu’Israël se rétablissait d’une guerre, le chef de l’opposition a choisi de critiquer le gouvernement israélien devant son plus proche allé »."
- Selon WikiLeaks : Netanyahou prétend que Pérès lui a confié qu'Oslo fut "une erreur" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Selon-WikiLeaks-Netanyahou-pretend-que-Peres-lui-a-confie-qu-Oslo-fut-une-erreur_296027.html
   "WikiLeaks continue, ce soir, ses révélations. Selon un mémo diplomatique américain, Binyamin Netanyahou a prétendu que Shimon Pérès lui aurait confié que "les accords d'Oslo furent une erreur". D'après le même document, Netanyahou aurait attaqué Pérès et qualifié Kadima de "parti frelaté"."

- Le nouveau chef du Mossad : Tamir Pardo, Yossi Melman & Barak Ravid (Haaretz)
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Mardi-30-novembre.html
   "Le Premier ministre Binyamin Netanyahu a annoncé hier la nomination de Tamir Pardo à la tête du Mossad, au terme d’un mandat de huit ans du général de réserve Meïr Dagan. Pardo, qui réintégrera le service après l’avoir quitté il y a plus d’un an suite à des désaccords avec Dagan, est un agent expérimenté dans le domaine opérationnel qui a travaillé plus de 25 ans au Mossad.
    Agent de renseignements hautement apprécié, T. Pardo a participé à des dizaines d’opérations secrètes à l’étranger dans le cadre des activités des différents services opérationnels du Mossad. Dans un communiqué publié hier par le cabinet du Premier ministre, il est indiqué que Netanyahu estime que Tamir Pardo bénéficie « d’une riche expérience de dizaines d’années au sein du Mossad » et qu’il est convaincu que T. Pardo « est la bonne personne pour diriger cette organisation dans les prochaines années ». Le ministre de la Défense Ehud Barak a également félicité Tamir Pardo, indiquant qu’il s’agit « d’un professionnel jouissant d’une très riche expérience et qui mérite beaucoup cette fonction ». [...]"

- Guerre cybernétique, Yaakov Katz (JP) - "Nous savons que certains pays sont plus susceptibles de mener ce genre d'attaques, comme la Turquie, l'Arabie Saoudite et l'Iran".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993730473&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "C'est un fait. Les portails Internet du gouvernement israélien sont les réseaux les plus ciblés au monde. Et les responsables de la défense nationale sont inquiets quant aux menaces des hackers de saboter des systèmes informatiques qui contrôlent nos infrastructures nationales - du système des chemins de fer au réseau général d'électricité.
    La majorité des tentatives de ce genre ont échoué jusqu'à présent. Et celles qui ont réussi ont rapidement été neutralisées. [...] Pendant l'opération Plomb durci, par exemple, les tentatives de sabotage ont doublé. Ou en janvier dernier, quand le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, était mêlé à une dispute diplomatique avec la Turquie, Keren a repéré et neutralisé plusieurs attaques turques initiées contre des sites gouvernementaux. [...] "Nous savons que certains pays sont plus susceptibles de mener ce genre d'attaques, comme la Turquie, l'Arabie Saoudite et l'Iran. Nous les bloquons automatiquement lorsque nous avons des suspicions", a poursuivi Keren. [...]"

- Jérusalem : des Palestiniens brûlent 4 véhicules à l'entrée de l'hôpital Har HaTsofim (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jerusalem-des-Palestiniens-brulent-4-vehicules-a-l-entree-de-l-hopital-Har-HaTso_296080.html
   "Des Palestiniens ont brûlé quatre véhicules stationnés devant l'hôpital Har HaTsofim , en fin de matinée, à Jérusalem. Trois des véhicules ont été entièrement détruits. Il n'y a pas eu de blessés."
- Jérusalem : un garde-frontières légèrement blessé par des jets de pierres à Issawiya (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jerusalem-un-garde-frontieres-legerement-blesse-par-des-jets-de-pierres-a-Issawi_296063.html
   "Une patrouille de gardes-frontières a été la cible de jets de pierres par des fauteurs de troubles palestiniens, dans la matinée, dans le quartier d'Issawiya, à Jérusalem. Un policier a été légèrement blessé."

- Le ministre du Logement Attias : "l'immobilier a augmenté de 40% entre 2008 et 2010" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-ministre-du-Logement-Attias-l-immobilier-a-augmente-de-40-entre-2008-et-2010-_296072.html
   "Le ministre de la Construction et du Logement, Ariel Attias (Shass), a présenté, ce matin, devant la commission des Finances de la Knesset un rapport selon lequel le prix des logements a augmenté de 40% en Israël entre 2008 et 2010."


Gaza & Hamas

- Hamas est-il en train de dévier ? (Collectif Cheikh Yassine) - l'officine française du Hamas explique clairement que les déclarations de Mechaal (acceptant un Etat palestinien en Judée-Samarie et à Gaza) ne signifient aucunement que le mouvement islamiste renonce à "libérer la terre de Palestine occupée de l’occupation criminelle sioniste". La rhétorique s'appuie, comme de coutume, sur le fameux exemple du Prophète : le pacte d’al Houdaybiya, trève qui fut rompue un an plus tard lorsque Mahomet conquit La Mecque en 630.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9738
   "Cet article est une volonté de répondre aux deux derniers paragraphes de l’article La saison "des abaissements" palestiniens rédigé par le journaliste palestinien Abdel Bari Atwan paru originellement en langue arabe, dans le journal Al Quds Al Arabi : « Notre reproche va au mouvement "Hamas" plus qu’à tout autre, nous le lui disons avec amertume, car [...] de leur propre initiative, et sans qu’il ne leur soit demandé, ils ont proposé des projets de règlement d’autant plus proches de ceux de l’Autorité que de tout autre, comme l’acceptation d’un Etat en Cisjordanie et à Gaza en échange d’une trêve [...]. »
    Il s’agit à la fois de répondre à la conclusion certainement hâtive faite par Mr Atwan et à tous ceux qui observent la cause palestinienne, uniquement et sans cesse, à travers leurs seules œillères ! [...] il y a déjà quelques années, si Hamas avait refusé la « trêve » et la possibilité d’établir une sorte de refuge (la Cisjordanie et Gaza) permettant à la résistance de se renforcer et de se structurer pour pouvoir mener son combat de manière organisée et efficace, espérant par ailleurs, que les masses arabes et musulmanes allaient s’identifier à cette résistance pour l’accompagner par un combat mené à l’extérieur, cela risquait bel et bien, de signifier tout simplement l’éradication définitive de la résistance et de la cause palestinienne ! [...]
    En tant que dirigeant responsable, il s’agit d’un devoir évident que de classer objectivement ces impératifs en fonction de ce qui apparaît clairement comme étant prioritaire. Jusqu’à preuve du contraire, la libération de la Palestine occupée par le biais de la résistance demeure le socle fondamental dont découlent toutes les autres exigences. [...] Pourtant, l’on s’aperçoit si l’on est lucide et un tant soit peu honnête que les décisions prises par la résistance palestinienne visent incontestablement l’objectif fondamental premier : libérer la terre de Palestine occupée de l’occupation criminelle sioniste et permettre à un peuple, indigènes et réfugiés, d’autodéterminer pleinement son avenir !
    De fait, on peut largement apprécier les choix de la résistance palestinienne à la lumière des enseignements islamiques puisque cette dernière s’en nourri largement et en adopte la même ligne de conduite morale. En terre de Palestine occupée, Hamas ne pouvait et ne peut toujours pas faire un autre choix que celui de suivre les traces du prophète Mouhammad (SWS) lorsqu’il a accepté le pacte d’al Houdaybiya ; pacte qui consistait en un repli stratégique pour réorganiser et renforcer les rangs des musulmans. A l’époque du prophète (SWS) celui-ci s’avéra in fine être un pas décisif pour la propagation de l’islam à travers le monde. [...]"

- Echanges de tirs à Gaza (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993729873&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Tsahal a confirmé que cinq travailleurs palestiniens avaient été blessés et hospitalisés suite à un échange de tirs, mardi. Les travailleurs disent qu'ils étaient en train de ramasser des fragments de pierres dans le nord de la bande de Gaza, près de l'ancienne implantation d'Eli Sinaï, lorsque l'incident s'est produit. Ils ont été évacués à l'hôpital Kamal Oudwan de Jabaliya. L'armée affirme que les soldats ont tiré sur les cinq hommes, parce qu'ils s'étaient trop approchés de la barrière de sécurité. "Ils n'ont pas eu d'autre choix que de tirer sur les suspects", précise Tsahal."

- Gazans shooting white phosphorus shells into Israel. UN silent (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/gazans-shooting-white-phosphorus-shells.html
   "We all know that white phosphorus is the most hideous substance known to man, and represents the depths of immorality and scandal - but only when it is used by Israel. Otherwise, no biggie. From Israel's Intelligence and Terrorism Information Center [...]"

- La fin des "Seigneurs de Gaza", Ibrahim Barzak (AP) - Les importations venant d'Israël ont anéanti le trafic des tunnels : "L'âge d'or est révolu". Mais "cette diminution d'activité souterraine n'aurait pas influencé l'entrée régulière d'armes dans la bande de Gaza".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993730496&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "L'assouplissement du blocus de Gaza a permis d'accomplir quelque chose que les frappes aériennes et une barrière souterraine n'ont jamais pu faire : anéantir le trafic d'armes florissant de la bande côtière. Maintenant qu'une bonne partie des biens de consommation peuvent à nouveau être importés à Gaza - après trois ans de restrictions - la plupart des centaines de tunnels de contrebande qui alimentaient autrefois l'enclave palestinienne sont aujourd'hui fermés. Selon un haut-responsable du Hamas, seuls une petite dizaine seraient encore utilisés, comparé aux quelque 400 d'avant. L'Associated Press annonce, elle, qu'un tunnel sur quatre est aujourd'hui en fonction. Mais dans les deux cas, il s'agit d'une baisse considérable.
    Un bémol toutefois : cette diminution d'activité souterraine n'aurait pas influencé l'entrée régulière d'armes dans la bande de Gaza. Le Hamas continue de contrôler ces tunnels et le trafic de munitions. Des atouts cruciaux pour que le groupe terroriste puisse maintenir sa domination sur le territoire, qui date de sa prise de pouvoir en juin 2007. Mais en ce qui concerne les biens de consommation, les marchands gazaouïtes préfèrent nettement importer leurs produits de manière légale, par voie terrestre. Moins coûteuses, les livraisons sont généralement plus prévisibles que celles effectuées par contrebande - cibles régulières des contrôles égyptiens et des attaques israéliennes. [...]
    Selon Issa Nashar, maire Hamas de Rafiah, seulement quelques dizaines de tunnels sont encore utilisés. Résultat : la majorité des milliers de Palestiniens qui vivaient de cette activité clandestine sont aujourd'hui au chômage. Khalil Saleh explique que, lorsque la demande était à son maximum, il pouvait gagner jusqu'à 100 dollars par jour, soit plusieurs fois la rémunération quotidienne d'un travailleur peu qualifié à Gaza. Maintenant, le jeune Gazaouïte de 19 ans gagne à peine la moitié, lorsqu'il a la chance de trouver du travail. "L'âge d'or est révolu", dit-il. [...]
    Les exportations, elles, sont limitées aux livraisons saisonnières de fraises et de fleurs. Israël craint en effet que le Hamas en profite pour faire sortir clandestinement des bombes. [...] Salem dit avoir récemment tenté d'exporter du métal brut en Egypte, mais que la police égyptienne avait fait sauter la sortie du tunnel qu'il utilisait, après deux livraisons. D'autres seraient déjà parvenus à faire passer des poulets et des œufs, précise-t-il, sans savoir si les trafiquants comptent poursuivre ces tentatives. [...]
    Salem dit ne gagner que 15 000 dollars par mois à l'heure actuelle, soit la moitié de ce qu'il touchait auparavant. Pour l'heure, lui et ses associés tentent de combler les vides du marché. Cela passe par l'importation illégale d'animaux exotiques, comme des singes et des bébés crocodiles, mais aussi des matériaux de construction. Pour la fête de l'Eid al-Adha, certains avaient décidé d'importer des moutons et des vaches, afin de compléter les livraisons en provenance d'Israël. Mais Saleh, lui, reste philosophe : "Nous avons été les seigneurs de Gaza pendant trois ans. Mais, comme on dit, 'rien ne dure toute la vie'"."
- Le nombre de camions autorisés par Israël à pénétrer dans la bande de Gaza chaque jour a augmenté de 92% (Agence ANGOP) - "depuis la décision d'alléger en juin le blocus terrestre".
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=22639&returnto=accueil/main&artyd=5
   "L'armée israélienne a dénoncé ce mardi 30 novembre 2010 en le qualifiant de "tendancieux" et de "partial" un rapport de 21 organisations appelant à la levée complète du blocus de la bande de Gaza. "Les affirmations de ces organisations sont tendancieuses et biaisées et de ce fait induisent en erreur", a souligné dans un communiqué le porte-parole du bureau de coordination des activités gouvernementales dans les territoires palestiniens. Le porte-parole israélien a indiqué que depuis la décision d'alléger en juin le blocus terrestre, le nombre de camions autorisés par Israël à pénétrer dans la bande de Gaza chaque jour a augmenté de 92%."

- Sderot après Gaza : moins de roquettes, pas plus d'espoir, Hugues Serraf (Rue89) - l'article est aussi partial que son titre est fallacieux, mais pour une fois Rue89 a le courage d'interroger un "ancien agent du renseignement israélien". Heureusement que le journaliste est là pour limiter les dégâts en rappelant le narratif européen de Gaza comme "prison à ciel ouvert"...
http://www.rue89.com/tribune-vaticinateur/2010/11/29/sderot-apres-gaza-moins-de-roquettes-pas-plus-despoir-178007
   "Sderot, une petite ville sans charme de 20 000 habitants, agrégat de lotissements bon marché et de HLM posés à la hâte dans le nord du Negev, n'est pas exactement au menu des touristes. [...] C'est que sa voisine la plus proche, c'est Gaza city et ses spécialistes du tir de roquettes artisanales -les fameux qassams- dont il est la cible privilégiée. Enfin, disons plutôt qu'il en était la cible privilégiée : depuis la fameuse opération « Cast Lead » (« Plomb durci ») en 2008, au cours de laquelle Tsahal a cherché, avec une pertinence mitigée selon les points de vue, à démolir les capacités militaires du Hamas sans trop se soucier des conséquences pour la population civile [nous sommes sur Rue89 !], les roquettes se font rares.
    Avi Melamed, un ancien agent du renseignement israélien reconverti en consultant, lorsqu'il escorte des journalistes sur la petite butte depuis laquelle on pourrait presque « toucher » le territoire palestinien, s'enthousiasme d'ailleurs sans trop de précautions oratoires : « Il tombait ici des roquettes par milliers, treize personnes ont été tuées, des dizaines blessées et les dégâts matériels sont immenses. Désormais, il n'en tombe plus qu'une ou deux par semaine. Souvent aucune. Sur ce plan, c'est bien une réussite. »
    Et pour les Gazaouis de base, victimes collatérales de l'opération, c'est aussi une réussite ? « Non, bien sûr, répond l'ancien militaire sans vraiment convaincre de son empathie [nous sommes toujours sur Rue89, où journalisme et militantisme font bon ménage], mais la situation est très différente de ce que l'on a pu en dire dans vos journaux ».
    « Si les roquettes pleuvent, il faut bien faire quelque chose. Mais avant d'intervenir, et parce que nous savions précisément d'où venaient les missiles et où se trouvaient les stocks, l'armée avait averti la population par tracts diffusés par voie aérienne ou même par téléphone puisque l'opérateur télécom de Gaza est issu de nos propres infrastructures et que nous disposons de la plupart des numéros -mobiles compris. Mais si le Hamas est déterminé à utiliser les civils comme boucliers humains en les regroupant dans les endroits qu'il sait que nous ciblons, nous ne pouvons pas l'en empêcher. »
    Melamed récuse d'ailleurs les informations d'abord proposées par le Hamas sur le nombre de victimes : « Sur les 1 166 victimes, il y avait 700 activistes armés, ce que le Hamas lui-même a été forcé d'admettre à la demande des familles palestiniennes, lesquelles reçoivent des dédommagements pour leurs martyrs et exigent que leur sacrifice soit reconnu. » [...]
    Avi Melamed insiste [...] sur la nature particulière du blocus : « Il y a bien un blocus maritime, mais pas terrestre puisque toutes les marchandises arrivent depuis Israël après contrôle. Mais on peut poser la question de ce qui se passe au Sud. Le pouvoir égyptien craint l'établissement de contacts entre le Hamas et ses propres “frères musulmans”, d'où la fermeture de la frontière sud par Le Caire et la mise en place d'une immense barrière métallique plongeant profondément dans le sol. » Une barrière pas totalement étanche, pour autant, puisqu'elle permet, via des dizaines de tunnels sans cesse détruits, sans cesse reconstruits, aux bédouins du Sinaï de jouer les contrebandiers et de faire circuler tout et n'importe quoi, matériel militaire compris. « Jusqu'aux animaux d'un zoo », affirme Avi Melamed.
    Dans un Sderot apaisé, où des flics aux allures de garde-frontières californiens -bedaine, Ray-Ban fumées et 4×4 compris- exposent leurs collections de qassams tombés sur la ville au fil des ans, tubes métalliques à ailettes aplatis par l'impact et décorés de messages guerriers, le sort des Gazaouis n'a pas l'air d'être un souci de premier plan [quelle honte !]. [...]"


Judée-Samarie

- Terrorisme : trois suspects arrêtés (JP) - "les responsables présumés de la fusillade survenue aux alentours de Hébron, en septembre dernier".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993730813&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Trois membres d'une cellule terroriste arrêtés. Le Shin Bet (services de sécurité intérieure) a appréhendé, mardi, les responsables présumés de la fusillade survenue aux alentours de Hébron, en septembre dernier. Deux Israéliens avaient grièvement été touchés lors de l'attentat, dont une femme enceinte de neuf mois.
    Les trois suspects appartiennent au groupe Abou Mousa qui s'est détaché du Fatah dans les années 1980. Ils ont avoué aux enquêteurs avoir perçu la somme de 25 000 dollars afin d'acquérir les armes nécessaires à la planification de diverses attaques. Les hommes ont été déferrés devant le tribunal militaire d'Ofer, pour répondre de leurs actes. Les victimes de l'attaque avaient été transférées d'urgence à l'hôpital Soroka, de Beersheva. La femme a pu être opérée et a donné naissance par césarienne à un petit garçon."


Liban & Hezbollah

- Hariri dément des propos sur l'Iran rapportés par WikiLeaks, Emmanuel Jarry (Reuters) - "il aurait dit en 2006 à des responsables de Washington que les Etats-Unis devaient être prêts "à tout faire, si nécessaire", pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique".
http://fr.news.yahoo.com/4/20101130/twl-wikileaks-liban-iran-bd5ae06.html
   "Le Premier ministre libanais a démenti mardi avoir tenu des propos laissant penser qu'il avait encouragé en 2006 les Etats-Unis à intervenir militairement contre l'Iran pour l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire. "Tout ce qui peut suggérer que j'ai tenu de tels propos n'est pas vrai", a déclaré Saad Hariri en arabe à l'issue d'un entretien avec le président français, Nicolas Sarkozy. "L'Iran est un pays ami", a ajouté le Premier ministre libanais, qui vient d'effectuer une visite à Téhéran.
    Selon un télégramme diplomatique américain publié dimanche par le site internet WikiLeaks et par le New York Times, il aurait dit en 2006 à des responsables de Washington que les Etats-Unis devaient être prêts "à tout faire, si nécessaire", pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique. "L'Irak, ce n'était pas nécessaire mais l'Iran ça l'est", aurait estimé, selon la même source, celui qui était alors chef de la majorité parlementaire libanaise, en faisant allusion à l'intervention militaire américaine de 2003 en Irak.
    A l'issue de sa visite de trois jours en Iran, Saad Hariri a assuré lundi que Téhéran ne souhaitait "que le bien du Liban", bien que les dirigeants iraniens soutiennent son principal rival politique, le Hezbollah."


Egypte

- PalArabs trying - and failing - to become citizens of Arab countries (Elder of Ziyon) - "Some Palestinian Arabs also complain about discrimination they suffer in the Arab world simply because they are Palestinian" ; "The Egyptian government believes that the failure to give the Palestinians Egyptian nationality will push them to hold on to their land".
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/palarabs-trying-and-failing-to-become.html
   "Nablus TV and Firas Press report on how Palestinian Arabs are desperately trying to become citizens of Arab countries. Gazans are trying to prove that they have Egyptian roots to become Egyptian citizens, but Egypt forces them to go through a very difficult legal process that forces most to give up in frustration amid steep legal fees. Even people who have one Egyptian parent are being confronted with roadblocks when they try to exercise their rights as citizens.
    The major incentive to gain Arab citizenship is for freedom of movement. Palestinian passports are of very limited use, and many countries will not recognize them as valid travel documents. Other benefits of citizenship include ease of setting up a business in the host country, and going to college. Some Palestinian Arabs also complain about discrimination they suffer in the Arab world simply because they are Palestinian. One person interviewed said that his brothers work in the UAE, and Egyptian citizens receive higher salaries than Palestinian passport holders doing the same jobs.
    One expert is quoted as saying that this is not a new phenomenon, and Palestinian Arabs have been seeking to become naturalized citizens of Arab countries since 1948. He says explicitly the entire reason that Palestinian Arabs are treated with such contempt by Egyptians: "The Egyptian government believes that the failure to give the Palestinians Egyptian nationality will push them to hold on to their land."
    This is, of course, a human rights issue. Palestinian Arabs are being discriminated against in every Arab country compared to other Arabs. The Convention of the Rights of the Child states that every child has the right to a nationality. But good luck finding any human rights groups willing to take on this issue."

- WikiLeaks : Moubarak propose un "dictateur équitable" pour diriger l'Irak et est "terrifié par l'Iran" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_WikiLeaks-Moubarak-propose-un-dictateur-equitable-pour-diriger-l-Irak-et-est-ter_296077.html
   "Le président égyptien Hosni Moubarak a suggéré à Washington de laisser s'installer un "dictateur équitable" en Irak, et dit que son pays pourrait engager un programme nucléaire militaire si l'Iran se dotait de l'arme atomique, selon WikiLeaks. Ces propos figurent dans un compte-rendu fait par l'ambassade des Etats-Unis au Caire après une rencontre en mai 2008 entre M. Moubarak et une délégation de parlementaires américains.
    M. Moubarak donne sa recette pour que l'Irak se stabilise: "renforcez les forces armées, relâchez votre emprise, et il y aura un coup d'Etat. Alors vous aurez un dictateur, mais quelqu'un d'équitable". "Oubliez la démocratie, les Irakiens sont par nature trop durs", a-t-il encore conseillé à ses interlocuteurs américains. M. Moubarak ne cache pas non plus son inquiétude devant la perspective d'un Iran doté de l'arme atomique. "Nous sommes tous terrifiés", affirme-t-il, selon ce compte-rendu. "Moubarak a dit que l'Egypte pourrait être forcée à commencer son propre programme d'armement nucléaire si l'Iran réussissait dans ses efforts"."


Monde arabe

- WikiLeaks : les ambiguïtés arabes étalées au grand jour, Georges Malbrunot (Le Figaro) - "les révélations de WikiLeaks pourraient durcir les relations entre communautés sunnite et chiite, alors que le risque de fitna (division) n'a jamais été aussi grand" ; "Certes, les régimes arabes sont embarrassés, mais après cet épisode, ils auront encore plus besoin du parapluie américain pour les défendre face à l'Iran".
http://www.lefigaro.fr/international/2010/11/29/01003-20101129ARTFIG00655-wikileaks-les-ambiguites-arabes-etalees-au-grand-jour.php
   "Même si le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais ou les succursales d'al-Qaida au Moyen-Orient restent discrets, nul doute que les révélations de WikiLeaks vont faire le jeu des radicaux islamistes, engagés dans la lutte contre les pouvoirs en place à Riyad, Sanaa ou Ramallah. «C'est extrêmement embarrassant pour les régimes arabes modérés alliés de Washington, qui risquent de perdre le peu de crédibilité qu'il leur reste auprès d'opinions publiques désabusées», affirme un diplomate arabe, qui ajoute: «Ces fuites vont donner encore plus de poids aux arguments des extrémistes, qui peuvent dire maintenant: on vous l'avait bien dit, nos leaders tiennent un double discours.»
    Celui-ci est mis à nu par WikiLeaks, en particulier sur la menace nucléaire iranienne. Officiellement, les dirigeants du Golfe s'opposent à des frappes militaires occidentales, qui les mettraient en première ligne d'éventuelles ripostes iraniennes. En fait, leur posture est tout autre. Dans leurs discussions avec des responsables américains, les dirigeants arabes du Golfe appellent Washington à frapper les installations nucléaires iraniennes, vues comme une menace existentielle pour leurs pays.
    C'est le monarque saoudien qui est le plus virulent. À plusieurs reprises, le roi Abdallah a demandé aux Américains de «couper la tête du serpent» iranien. Son voisin, le roi du Bahreïn, Cheikh Hamad, ne dit pas autre chose quand il affirme, le 1er novembre 2009 devant le général David Petraeus, que «ce programme doit être stoppé» car «le danger de le laisser se poursuivre est plus grand que celui de l'arrêter».
    Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, est lui aussi rattrapé par ses confidences aux Américains. «Nous continuerons à dire que ce sont nos bombes» qui visent le réseau al-Qaida, dit-il d'après un câble envoyé par l'ambassadeur américain à Sanaa, alors qu'il s'agit de frappes américaines, impopulaires au Yémen. Selon un autre document, le numéro un yéménite se plaint devant le général Petraeus du trafic d'armes et de drogue en provenance de Djibouti, mais pas de la contrebande de whisky «pourvu que ce soit du bon whisky» - pas de quoi rehausser son crédit dans un pays musulman conservateur.
    De nombreux documents font également état du souci de pays du Golfe d'acquérir des armements américains. D'onéreuses acquisitions, mal vues par les populations, et qui sont régulièrement dénoncées par les radicaux islamistes comme la preuve d'un «complot américain».
    Localement, même si la presse officielle va faire peu de cas des révélations de WikiLeaks, elles pourraient durcir les relations entre communautés sunnite et chiite, alors que le risque de fitna (division) n'a jamais été aussi grand. «Cela va aussi renforcer la population dans l'idée que nos amis américains sont tendres avec les Israéliens, qui, eux, s'en tirent bien», renchérit un ambassadeur français au Moyen-Orient. «Tout cela est très négatif. Ce n'est pas bon pour bâtir la confiance», s'est contenté de réagir à l'AFP un dirigeant saoudien.
    Mais, au-delà des «mauvais sentiments réciproques», ces documents vont-ils durablement nuire aux relations entre les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient? «Au nom du réalisme, les choses vont rentrer dans l'ordre», ajoute cet ambassadeur, qui relate un précédent. «Il y a quelques années, les Anglais avaient déclassifié des documents très désagréables pour certains dirigeants saoudiens. En tant que Français, je pensais que cela doperait nos relations avec l'Arabie. Eh bien, il n'en fut rien. Certes, les régimes arabes sont embarrassés, mais après cet épisode, ils auront encore plus besoin du parapluie américain pour les défendre face à l'Iran.»"

- WikiLeaks : le monarque saoudien a demandé aux Iraniens de "s'éloigner du Hamas", mais a essuyé un refus (Guysen) - "ce sont des Arabes, et vous, Persans, n'avez pas à vous ingérer dans les affaires arabes".
http://www.guysen.com/news_WikiLeaks-le-monarque-saoudien-a-demande-aux-Iraniens-de-s-eloigner-du-Hamas-mai_296078.html
   "Les câbles diplomatiques américains publiés par le site WikiLeaks révèlent que l'Arabie saoudite est obsédée par le danger nucléaire iranien mais redoute également les visées hégémoniques de Téhéran dans la région. En mars 2009, le roi Abdallah a été jusqu'à estimer que même si le conflit israélo-palestinien était réglé, "l'objectif de l'Iran est de créer des problèmes. Que Dieu nous préserve d'être leurs victimes". Tout comme les autres monarchies du Golfe, à l'exception du Qatar, l'Arabie saoudite craint également les velléités d'hégémonie de l'Iran chiite et perse. "Nous avons eu des relations correctes par le passé, mais on ne peut pas leur faire confiance", a affirmé le roi Abdallah à des responsables américains en 2009.
    Il leur a indiqué avoir demandé au chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, de s'éloigner du Hamas palestinien. "Ce sont des musulmans", a répondu le ministre, selon le document américain. "Non, ce sont des Arabes, et vous, Persans, n'avez pas à vous ingérer dans les affaires arabes", a répliqué le roi. Les documents montrent également que les Saoudiens ont refusé d'envoyer un ambassadeur en Irak, affirmant qu'ils craignaient pour sa sécurité et qu'

ils se méfiaient du Premier ministre chiite Nouri Maliki. "Je ne fais pas confiance à cet homme (...) c'est un agent iranien", a dit le roi Abdallah aux Américains en mars 2009."

- Wikileaks: le Qatar autorise une attaque de l'Iran à partir de son territoire (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Wikileaks-le-Qatar-autorise-une-attaque-de-l-Iran-a-partir-de-son-territoire_296117.html
   "Selon des câbles diplomatiques publiés dimanche par Wikileaks, le Qatar aurait accepté de laisser les États-Unis attaquer l'Iran à partir de son territoire, si elle recevait des garanties de sécurité en retour. L'auteur américain de cette note révèle que le Qatar a également exigé de garder sa souveraineté sur les gisements de gaz naturel à la frontière iranienne."

- Antoine Basbous (observatoire des pays arabes) : "avec WikiLeaks, une ère de grande tension s'ouvre au Moyen-Orient" (Guysen) - "la méfiance de tous les pays arabes envers l'Iran est désormais publique, officielle, flagrante".
http://www.guysen.com/news_Antoine-Basbous-observatoire-des-pays-arabes-avec-WikiLeaks-une-ere-de-grande-te_296023.html
   "Selon Antoine Basbous, le directeur de l'Observatoire des pays arabes à Paris, "tous les dirigeants qui ont évoqué le problème iranien avec des mots un peu crus vont se retrouver en délicatesse avec Téhéran. La suspicion entre diplomates va s'accroître parce que la méfiance de tous les pays arabes envers l'Iran est désormais publique, officielle, flagrante. Avec WikiLeaks, une ère de grande tension s'ouvre au Moyen-Orient. En Arabie Saoudite, où le roi Abdallah a expliqué qu'il souhaitait voir les Etats-Unis "couper la tête du serpent" en attaquant l'Iran, la tension pourrait devenir plus vive. Car le régime de Mahmoud Ahmadinejad dispose là-bas du soutien de minorités chiite et ismaélienne installées en Arabie Saoudite. L'Iran pourrait s'offrir des moyens de pression à travers les groupes qu'il finance et militarise, y compris en instrumentalisant les cellules d’Al-Qaïda installées au Yémen"."


Turquie

- WikiLeaks : Erdogan jugé autoritaire et sans vision, Nicolas Bourcier (Le Monde) - Ahmet Davutoglu exercerait une "influence islamiste" sur le premier ministre et serait "exceptionnellement dangereux".
http://www.lemonde.fr/documents-wikileaks/article/2010/11/30/wikileaks-erdogan-juge-autoritaire-et-sans-vision_1446797_1446239.html#ens_id=1446075
   "Les diplomates américains mettent sérieusement en doute la fiabilité des dirigeants turcs. C'est le constat peu amène que révèlent les dizaines de milliers de télégrammes échangés, pour l'essentiel, entre le département d'Etat et son ambassade d'Ankara, depuis plus de trois décennies. Les documents les plus récents étant une somme de critiques cinglantes à l'égard du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan – contredisant pratiquement chacune des déclarations officielles des autorités américaines de ces dernières années.
    L'homme qui dirige depuis 2003 le plus important pays musulman allié des Etats-Unis y est décrit comme un islamiste assoiffé de pouvoir, certes pragmatique mais sans vision. Ses ministres sont dépeints comme des individus souvent incapables, manquants de formation et parfois même corrompus. Ses conseillers comme obséquieux et dédaigneux.
    Parmi les documents obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde, un mémo du 30 décembre 2004 souligne le style très autoritaire de M. Erdogan et sa profonde méfiance envers les autres. Un ancien conseiller turc aurait même dit de lui que "Tayyip Bey croit en Dieu… mais il ne lui fait pas confiance". Cinq mois plus tard, un autre télégramme indique que le premier ministre n'a toujours pas su se forger une vision réaliste du monde, qu'il aime se présenter comme "le tribun populaire d'Anatolie" et qu'il est persuadé que Dieu l'a appelé pour diriger le pays. [...]
    Dans plusieurs mémos dévastateurs, certains ministres et proches conseillers du gouvernement auraient, selon les diplomates américains, une vision totalement étriquée de la politique, confinée à l'intérieur des frontières du pays. Ils citent la ministre Nimet Cubukçu - sa proximité avec Emine, la femme d'Erdogan, lui aurait permis d'obtenir son siège au sein du gouvernement - mais surtout Ahmet Davutoglu, chef de la diplomatie turque, évoqué dans quelque 539 mémos.
    Ce manque de discernement de l'actuel ministre des affaires étrangères se traduirait par de nouvelles "ambitions néo-ottomanes", croient déceler les sources américaines. Un haut conseiller turc aurait même affirmé qu'Ahmet Davutoglu exercerait une "influence islamiste" sur le premier ministre : "Il est exceptionnellement dangereux", aurait-il conclu. Dans un autre mémo, un proche du gouvernement et ancien membre d'un think-tank de l'AKP aurait parodié, en 2004, l'ancrage européen du gouvernement en ces termes : "Nous voulons récupérer l'Andalousie et prendre la revanche de la défaite de 1683 devant Vienne." En bref, résume un diplomate américain dans un télégramme datant du 20 janvier 2010, la Turquie aurait "les ambitions d'une Rolls-Royce, mais avec les moyens d'une Rover". Une vision du monde jugée pour le moins risquée.
    Pour preuve, la sérieuse dégradation des relations avec Israël. Les deux gouvernements s'étaient violemment opposé sur la guerre contre le Hamas (27 décembre 2008-17 janvier 2009) et l'arraisonnement par Israël de la flottille en route pour Gaza, le 31 mai 2010 à Gaza. La situation ne s'est pas améliorée depuis. Selon les mémos, les Américains semblent soutenir la thèse de l'ambassadeur israélien à Ankara, Gabby Levy. Celui-ci aurait affirmé, selon un télégramme du 27 octobre 2009, que "Erdogan est un fondamentaliste et qu'il nous déteste pour des raisons religieuses". Le document précise que "cette haine se répand" partout ailleurs dans le pays. Un dernier mémo datant de février 2010 met en garde : "Personne ne peut prédire où tout cela finira"…"


Iran

- Ahmadinejad admet qu'un virus a "légèrement" atteint les ordinateurs de la centrale nucléaire de Buchehr (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Ahmadinejad-admet-qu-un-virus-a-legerement-atteint-les-ordinateurs-de-la-central_296020.html
   "Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, revient sur ses déclarations passées et avoue maintenant que le virus Stuxnet a "légèrement" atteint les ordinateurs de la centra le nucléaire de Buchehr. Selon lui, "le virus a retardé le programme d'enrichissement d'uranium, mais, finalement, les scientifiques iraniens ont réussi à remédier à la panne"."

- Un des deux scientifiques iraniens éliminés était le spécialiste de la lutte contre le virus Stuxnet (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Un-des-deux-scientifiques-iraniens-elimines-etait-le-specialiste-de-la-lutte-con_296046.html
   "Majid Shahriari, un des deux ingénieurs nucléaires éliminés, hier, à Téhéran, était le grand spécialiste de la lutte contre le virus Stuxnet qui a frappé le programme nucléaire et l'infrastructure militaire de la République islamique."


Europe

- Sondage : 77% des Allemands expriment la plus grande antipathie envers Israël (Guysen) - en 2004 "51 % des Allemands affirmaient déjà que "le traitement des Israéliens à l'égard des Palestiniens équivaut à celui des Nazis par rapport aux Juifs"."
http://www.guysen.com/news_Sondage-77-des-Allemands-expriment-la-plus-grande-antipathie-envers-Israel_296083.html
   "Un sondage effectué par la BBC révèle que de tous les pays européens c'est le peuple allemand, en dépit de la Shoah, qui exprime la plus grande antipathie pour Israël. 77% des Allemands ont un a priori négatif à l'égard d'Israël, davantage que les 73% des Emirats arabes Unis et seulement 1% de moins que les Egyptiens. Dans un sondage datant de 2004, 51 % des Allemands affirmaient déjà que "le traitement des Israéliens à l'égard des Palestiniens équivaut à celui des Nazis par rapport aux Juifs". 68% estimaient "qu'Israël mène une guerre d'extermination vis-à-vis des Palestiniens". Des chiffres à méditer par le président allemand, actuellement en visite en Israël…"


ONU

- Onu: Journée de solidarité avec les Palestiniens, Claire Dana-Picard (Arouts 7)
http://www.israel7.com/2010/11/onu-journee-de-solidarite-avec-les-palestiniens/
   "Comme chaque année, l’Onu a tenu le 29 novembre sa Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, conformément à une résolution adoptée par l’Assemblée général en 1977. A l’occasion de cet événement, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a adressé un appel aux dirigeants palestiniens et au gouvernement israélien, les exhortant à mettre tout en œuvre pour « parvenir à une paix historique ». Il a demandé aux Palestiniens de renforcer leurs institutions en prévision de la création de leur « Etat » et également de « lutter contre les attentats terroristes ». Il a ensuite rappelé que Abbas et Netanyahou s’étaient engagés à négocier un accord-cadre sur un statut permanent avant le mois de septembre 2011.
    De son côté, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a envoyé un message qui a été lu par son représentant au siège de l’Onu à New York dans lequel il prétendait que les localités juives de Judée-Samarie étaient « une bombe à retardement » susceptible de détruire tout ce qui avait été accompli jusqu’à présent pour instaurer la paix. Il a également indiqué que « la détérioration du processus de paix exigeait qu’on mette un point final à la campagne d’implantation vicieuse que menait Israël ».
    L’ambassadeur d’Israël à l’Onu, Meron Reouven, a vivement réagi à ces déclarations vindicatives. Dénonçant cette « rhétorique destructrice », il a ajouté « qu’Israël ne pouvait pas conclure une paix tout seul ». Et d’ajouter : « Nous ne pouvons obtenir la paix que par des compromis et des négociations directes et bilatérales »."

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