Attentats au Sud
- De nouvelles victimes des attaques identifiées (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257419205&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
"Deux soeurs et leurs maris ont été identifiés comme quatre des victimes des attaques du nord d'Eilat qui ont fait huit morts, jeudi. Il s'agit de Moshé Gez, 53 ans, et Flora Gez, 52 ans, ainsi que de Dov Karlinski, 58 ans et Shula Karlinski, 54 ans. Ils faisaient route vers le sud pour les vacances. Les couples, qui venaient de Kfar Saba, ont été tués lorsque des terroristes ont ouvert le feu sur leur voiture sur la route 12, près de la frontière avec l'Egypte. Les quatre victimes devraient être enterrées dimanche à 11h00 à Kfar Saba.
Autre victime : Yossef Levy, 57 ans, de Holon. Il rentrait chez lui après avoir passé des vacances à Eilat avec sa femme, qui a été blessée durant l'attaque. Ses obsèques auront lieu vendredi à 14h00 au cimetière de Holon. Jeudi, le sergent Moshé Naftali, 22 ans, de la brigade Golani, et Pascal Avrahami, 49 ans, de l'Unité anti-terroriste, sont tombés en combattant les terroristes. Naftali a été enterré au cimetière militaire du mont Herzl de Jérusalem vendredi matin et Avrahami devrait l'être au même endroit vendredi après-midi. La dernière victime est un chauffeur de bus, dont l'identité n'a pas encore été révélée."
- Zone de tir, Ahikam Moshé David, Eli Berdenstein, Amit Cohen, Avi Ashkenazi & Yehudit Zilberstein (Maariv) - "les forces de sécurité avaient été informées qu’un attentat d’envergure se préparait, précisément là où il a été commis. Néanmoins, le déploiement de renforts dans la région et l’état d’alerte dans lequel se trouvaient l’armée et la police n’ont pas permis d’empêcher le lourd bilan".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Vendredi-19-aout.html
"En moins d’une heure, la route d’Eilat s’est transformée hier en route sanglante. Cette route numéro 12 où circulent d’ordinaire des centaines de familles sur le chemin des vacances, a été fermée et des centaines de soldats et de policiers s’y sont déployés pour faire face à la cellule terroriste qui a tué huit Israéliens lors de plusieurs incidents.
Cette attaque terroriste a été bien planifiée. La cellule terroriste qui, selon les estimations de l’armée, comptait quinze à vingt membres, a quitté la bande de Gaza, s’est préparée dans le Sinaï, s’est introduite sur le territoire israélien et s’est postée au bord de la route numéro 12, à cent mètres d’un poste des forces de sécurité égyptiennes. Equipés de plusieurs dizaines de charges explosives, les terroristes se sont alors préparés à des embuscades contre des véhicules circulant sur la route.
A midi, les terroristes ont ouvert le feu en direction d’un autobus de la ligne 392. Sept passagers ont été blessés mais le chauffeur a accéléré, ce qui a permis d’éviter un bilan beaucoup plus lourd. Quelques minutes plus tard, un second autobus a été pris pour cible. Deux terroristes ont ouvert le feu en sa direction et un troisième terroriste s’est fait exploser à proximité de l’autobus qui a pris feu. Le chauffeur a été tué dans l’explosion.
Au même endroit, les terroristes ont ouvert le feu en direction d’une voiture qui faisait route en direction d’Eilat. Les quatre passagers du véhicule ont été tués. Puis, cinq minutes plus tard, les tirs ont visé une autre voiture à bord de laquelle se trouvait un couple en route lui aussi vers Eilat. Le mari a été tué tandis que la femme, légèrement blessée, a fait la morte, ce qui lui a sauvé la vie. Des soldats dépêchés sur les lieux ont eux aussi été pris dans une embuscade et Moshé Naftali, un soldat du régiment Golani a été tué par les tirs des terroristes. Dans le même temps, une roquette RPG a été tirée en direction d’un hélicoptère de Tsahal. L’appareil n’a pas été touché.
Des forces importantes de l’armée et de la police se sont déployées dans le secteur. Trois terroristes ont été abattus sur le territoire israélien, deux autres du côté égyptien de la frontière. Les forces égyptiennes ont, elles aussi, abattu deux terroristes. Dans la soirée, alors qu’il semblait que l’événement touchait à sa fin, et à l’heure où Tsahal et le ministère de la Défense tenaient un point de presse, de nouveaux tirs se sont fait entendre. Des policiers se sont heurtés à un autre groupe de terroriste et Pascal Avrahami, un combattant des forces spéciales d’intervention, a été tué dans l’accrochage.
Six heures seulement après le début des événements, Tsahal a réagi en visant les dirigeants de l’organisation terroriste à l’origine de l’attentat. Dans un raid aérien à Rafah, ont été éliminés les dirigeants des Comités de résistance populaire, dont le chef de l’organisation, Kamal Nirab, le commandant de la branche militaire de l’organisation, Imad Hamed, et le commandant de l’organisation dans le sud de la bande de Gaza, Khaled Shaath. Imad Hamed et un autre responsable de l’organisation tué hier, Khaled Masri, ont participé il y a six ans à la planification de l’enlèvement de Guilad Shalit.
L’Egypte dément tout lien avec ces attentats meurtriers et les forces égyptiennes ont patrouillé le long de la frontière pour tenter de localiser les terroristes. Des soldats égyptiens ont été interrogés pour établir s’ils ont aidé les terroristes ou fermé les yeux.
Le Premier ministre Netanyahu a réuni hier soir d’urgence les ministres du Forum des huit pour traiter des événements dans le sud du pays. Les ministres ont examiné d’éventuelles ripostes militaires ainsi que les répercussions de ces attentats. Malgré la colère provoquée par ces événements, on estime pour l’heure qu’Israël ne lancera pas une opération de grande envergure dans la bande de Gaza. Des responsables politiques affirmaient hier qu’Israël n’a pas intérêt à déclencher une escalade.
Bien conscient de la faiblesse actuelle du pouvoir égyptien, Israël ne pointe pas du doigt l’Egypte et ne la blâme pas de ne pas avoir réussi à déjouer les attentats. Israël devrait aussi s’abstenir d’une attaque massive dans la bande de Gaza pour ne pas nuire à l’Egypte. Toutefois, des responsables politiques estimaient hier que les Egyptiens profiteront de ces événements pour obtenir d’Israël qu’il autorise le déploiement de forces égyptiennes supplémentaires dans la péninsule du Sinaï.
Dès hier, les événements ont soulevé des interrogations difficiles. En effet, les forces de sécurité avaient été informées qu’un attentat d’envergure se préparait, précisément là où il a été commis. Néanmoins, le déploiement de renforts dans la région et l’état d’alerte dans lequel se trouvaient l’armée et la police n’ont pas permis d’empêcher le lourd bilan.
Suite au raid dans lequel Tsahal a éliminé les dirigeants des Comités de résistance populaire, la situation s’est embrasée autour de la bande de Gaza. Si, jusqu’à présent, le Hamas limitait les tentatives d’autres organisations de tirer des roquettes vers Israël, il leur a donné hier toute liberté d’agir et, peu après le raid à Rafah, les tirs ont commencé en direction du sud d’Israël. Le commandement de la défense civile a appelé la population à rester à proximité des espaces protégés et à annuler, dans la mesure du possible, tout rassemblement."
- On savait, mais sans pouvoir l’empêcher, Alex Fishman (Yediot Aharonot) - "Le mode opératoire des terroristes a surpris les responsables militaires".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Vendredi-19-aout.html
"On peut parfois critiquer le Shabak. Dans d’autres cas, il fait son travail de manière admirable, comme hier. Pour preuve, le fait que, quelques heures à peine après la série d’attentats commis par les Comités de résistance populaire, le Shabak ait mené une opération dans laquelle ont été éliminés d’un seul coup tous les dirigeants de cette organisation à Gaza. D’ailleurs, si ces dirigeants n’ont pas été éliminés plus tôt, c’est uniquement parce que le gouvernement israélien a décidé, pour des raisons politiques, de ne pas éliminer les dirigeants d’organisations terroristes dans la bande de Gaza.
Pourquoi alors les préparatifs face à la possibilité d’un attentat étaient-il si mauvais et pourquoi un bilan aussi lourd ? La réponse à ces questions se trouve probablement dans le processus de décision du commandement militaire de la région sud. Il s’agit en effet d’évaluer les risques que l’on est prêt à prendre face aux menaces. La route numéro 12 est une route importante qui mène à Eilat. On ne peut pas la fermer à la va-vite, surtout pas en pleine saison touristique.
On est donc face à une mauvaise évaluation de la situation de la part du commandement sud de l’armée où on devait penser que les terroristes, cherchant à enlever un soldat, agiraient la nuit et ne passeraient pas à proximité du poste des forces égyptiennes. Le mode opératoire des terroristes a surpris les responsables militaires. Cet attentat en plusieurs phases porte clairement la marque du Hezbollah ou des Gardiens de la Révolution qui ont probablement entraîné ses auteurs. Si, en fin de compte, ont été tués six terroristes, nul n’est capable de dire avec précision combien de membres comptait la cellule.
Le résultat des événements d’hier est mauvais. On avait déjà vu des opérations de ce type le long de la clôture frontalière avec la bande de Gaza. On peut supposer à présent que de telles opérations seront commises à la frontière égyptienne. La leçon que l’on peut tirer des ces événements c’est qu’au niveau stratégique, il nous faut changer complètement d’approche vis-à-vis de ce qui se passe dans le Sinaï et investir beaucoup plus dans les renseignements. Dans ce domaine, on ne peut compter sur la coopération avec l’Egypte. Il faut aussi réclamer des Egyptiens qu’ils affirment leur souveraineté dans le Sinaï et reprennent leurs efforts pour empêcher la circulation de terroristes de la bande de Gaza vers le Sinaï.
Il ne faut pas non plus oublier la dissuasion dans la bande de Gaza. Cette cellule aurait probablement pu être arrêtée avant son départ pour le Sinaï. Le cabinet restreint de sécurité devra décider de la suite des opérations dans la bande de Gaza : Israël se contentera-t-il de raids aériens « de routine » ou la réaction sera-t-elle plus sévère ? Sur un plan tactique : Il faut rapidement finir de construire la clôture frontalière avec l’Egypte. En attendant, il faudra traiter la frontière avec l’Egypte de manière un peu plus professionnelle. Israël ne peut se permettre de négliger plus longtemps sa frontière avec l’Egypte."
- Tsahal s'attendait à une attaque différente, Yaakov Katz (JP) - "Depuis la chute de Moubarak, le nombre de renseignements collectés par le Shin Bet concernant de possibles attaques depuis le Sinaï a plus que triplé".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1302257419329&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
"Tsahal avait plusieurs jours pour se préparer à l'attaque qui a eu lieu jeudi près du point de passage de Netafim, à la frontière avec l'Egypte. Les renseignements fournis quelques jours plus tôt par le Shin Bet (Agence de Sécurité d'Israël) évoquaient une grande attaque planifiée par les Comités de résistance populaires (PRC) à partir de la péninsule du Sinaï. Pour cette raison, le bataillon de reconnaissance de la brigade Golani et l'Unité YAMAM de lutte contre le terrorisme étaient déjà déployées le long de la frontière et prêts à répondre rapidement pour neutraliser les terroristes. Selon un haut responsable de l'armée, s'ils n'avaient pas été présents, le nombre de victimes aurait été bien plus important.
Cependant, l'armée s'était préparée à une attaque différente. Tsahal estimait, par exemple, que les assaillants du PRC (basé à Gaza) seraient principalement intéressés par l'enlèvement d'un civil ou d'un soldat, et de ce fait s'infiltreraient en Israël pendant la nuit et non pas, comme ils l'ont fait, en plein jour. Pour cette raison, l'armée ne pensait pas non plus que les tireurs entreraient en Israël à l'endroit où ils l'ont fait, parce que c'est au niveau d'un avant-poste militaire égyptien.
Le fait que l'attaque ne soit pas déroulée comme Tsahal l'avait prévu ne signifie pas que les terroristes n'avaient pas prévu d'enlever un soldat ou un civil. Cet objectif a été probablement contrecarré par la réponse rapide de YAMAM et des Golani. Le lieu de l'attaque, cependant, juste sous le nez des militaires égyptiens, est significatif de la menace plus grande à laquelle Israël doit faire face. Pas seulement en provenance de la bande de Gaza, mais aussi du Sinaï. Dimanche dernier, l'armée égyptienne avait lancé l'opération Aigle en coordination avec Tsahal et envoyé 1000 soldats et des centaines de véhicules blindés dans le Sinaï, mais ce n'était apparemment pas suffisant.
Les défaillances dans la sécurité associée à un régime plus favorable au Hamas et à ses dirigeants terroristes transforment l'Egypte, et particulièrement le Sinaï, en un défi majeur pour Israël. Depuis la chute de Moubarak, le nombre de renseignements collectés par le Shin Bet concernant de possibles attaques depuis le Sinaï a plus que triplé, et il y a une alerte générale permanente pour la division Edom de Tsahal, responsable de cette frontière. C'est la raison pour laquelle au cours des dernières semaines, des responsables du bureau du Premier ministre et le ministère des Affaires étrangères ont souligné la menace représentée par le Sinaï lors de dicussions avec des diplomates étrangers. Israël leur a demandé de faire pression sur le gouvernement du Caire pour qu'il commence à agir.
Problème : contrairement à la bande de Gaza, Israël ne pourra et n'agira pas librement d'un point de vue militaire si cela vient d'Egypte, même si l'Etat hébreu sait qu'il s'agit d'une bombe à retardement. Les liens avec le gouvernement égyptien par intérim sont tendus depuis la chute de Moubarak, et une attaque israélienne sur le sol égyptien, quelle que soit la cible et la légitimité de l'initiative, ne sera pas prise à la légère. Pour cette raison, Tsahal a pris toutes les précautions jeudi en tirant vers le territoire égyptien pour répondre aux tirs en provenance du Sinaï. Dans un cas en particulier, les soldats ont traversé la frontière et avancé de quelques mètres pour neutraliser les terroristes, puis sont revenus immédiatement.
En réponse aux attaques de jeudi, l'armée israélienne maintiendra de nombreuses forces le long de la frontière et le ministre de la Défense va accélérer la construction de la barrière de sécurité, en cours depuis un an. Elle ne devrait pas être complétée avant le milieu de l'année 2012."
- 24 rockets strike Israel day after coordinated terror attacks kill 8, Anshel Pfeffer (Haaretz)
http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/24-rockets-strike-israel-day-after-coordinated-terror-attacks-kill-8-1.379518
"Less than a day after coordinated terror attacks killed eight Israelis, Palestinian attacks on Israel continue as 22 Grad and Qassam rockets were fired throughout southern Israel on Friday. Most of the rockets fell in open areas and did not cause damage or injuries, but one of the missiles hit a building in an Ashdod industrial park, wounding six people, one of them seriously. [...]"
- Netanyahu: Killing of PRC heads 'only beginning' of Israel retaliation, Barak Ravid (Haaretz) - "We have a policy of extracting a very high price from anyone who causes us harm, and this policy is acted upon".
http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/netanyahu-killing-of-prc-heads-only-beginning-of-israel-retaliation-1.379573
"Prime Minister Benjamin Netanyahu said on Friday that the targeted killing of the Popular Resistance Committee heads was only the beginning of Israel's response to the attacks in South Israel Thursday that left eight Israelis dead and over twenty wounded. Netanyahu made his statement while visiting soldiers who had been wounded in the attacks at Soroka Hospital Be'er Sheva. The prime minister said that the PRC officials that were killed were responsible for sending the perpetrators of the series of attacks in south Israel that targeted a bus, civilians and Israeli security forces. "We have a policy of extracting a very high price from anyone who causes us harm, and this policy is acted upon," Netanyahu said. [...]"
- L'armée israélienne lance quatre frappes aériennes dans la Bande de Gaza (Guysen)
http://www.guysen.com/news_L-armee-israelienne-lance-quatre-frappes-aeriennes-dans-la-Bande-de-Gaza_324059.html
"Les avions de l'armée de l'air israélienne ont lancé ce vendredi après-midi quatre frappes dans la Bande de Gaza, en réponse aux tirs de roquettes qui ont fait six blessés à Ashdod. Deux usines de production d'armes et deux autres cibles terroristes, une dans le nord et une dans le sud de la Bande, ont été visées."
- Un Palestinien tué dans une frappe aérienne israélienne au sud de Gaza (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Un-Palestinien-tue-dans-une-frappe-aerienne-israelienne-au-sud-de-Gaza_324071.html
"Selon des sources médicales palestiniennes, au moins un Palestinien a été tué ce vendredi au cours d'une frappe aérienne israélienne menée sur le quartier de Zeitoun, au sud de Gaza."
- Samad Abdul-Mati, membre du Comité de résistance populaire, tué dans un raid israélien (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Samad-Abdul-Mati-membre-du-Comite-de-resistance-populaire-tue-dans-un-raid-israe_324084.html
"Selon des sources palestiniennes, Samad Abdul-Mati, commandant de la branche armée du Comité de résistance populaire, aurait été tué dans une frappe de l'armée israélienne."
- Attentats/Israël : un groupe de Gaza nie (AFP) - "Nous saluons (cette opération) et nous en sommes fiers, mais nous ne la revendiquons pas".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/19/97001-20110819FILWWW00393-attentatsisrael-un-groupe-de-gaza-nie.php
"Les Comités de résistance populaire (CRP), un groupe radical palestinien de Gaza mis en cause par Israël, ont nié vendredi être responsables des attaques meurtrières anti-israéliennes de jeudi dans le sud d'Israël. "Nous saluons (cette opération) et nous en sommes fiers, mais nous ne la revendiquons pas", a déclaré à l'AFP le porte-parole des CRP, Abou Moudjahid, lors des funérailles de cinq activistes tués jeudi lors d'un raid de représailles israélien à Rafah (sud du territoire). "L'occupation (israélienne) veut nous faire porter la responsabilité de cette opération afin d'échapper à ses turpitudes internes", a expliqué le porte-parole.
Les autorités israéliennes ont accusé les CRP d'être directement "impliqués dans les attaques terroristes coordonnées" dans la région d'Eilat, près de la frontière égyptienne, qui ont tué huit Israéliens - six civils, un soldat et un policier. Quatre dirigeants des CRP, dont le chef de cette organisation, Kamal al-Nayrab, et un militant ont trouvé la mort jeudi lors d'une frappe aérienne israélienne sur Rafah, à la frontière avec l'Egypte. Les CRP ont promis de "tout faire" pour les venger."
- Le Hezbollah salue les "combattants héroïques et courageux" responsables des attentats dans le sud d'Israël (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-Hezbollah-salue-les-combattants-heroiques-et-courageux-responsables-des-atten_324079.html
"Le mouvement du Hezbollah a salué ce vendredi les combattants "héroïques et courageux" responsables des attentats perpétrés hier dans le sud d'Israël."
- De Gaza à Beer Ora, Sami El Soudi, Ilan Tsadik & Etienne Duranier (Mena) - "Tsahal a à nouveau démontré qu’il pouvait s’appuyer sur un réseau d’agents très efficace dans la Bande. Un réseau qui permet aux Israéliens de connaître les déplacements de tous les responsables terroristes, et de choisir le moment politique ou stratégique opportun afin de les éliminer".
http://www.menapress.org/
"Alors que les tirs de roquettes à partir de Gaza se sont poursuivis, durant la nuit et ce vendredi, sur Ashdod, Ashkelon, Beer Sheva et Kiryat Gat, notamment, parallèlement aux attaques de l’armée de l’air israélienne dans la Bande, la situation se détériore également dans le Sinaï. A Ashkelon, un Grad qui se dirigeait vers un quartier densément peuplé de la ville a été intercepté en vol par un missile tiré par une batterie du Dôme de fer. A Ashdod, les occupants d’un bâtiment du Parc industriel ont été moins chanceux, puisqu’une roquette les a atteints de plein fouet, blessant six personnes, dont l’une se trouve dans un état sérieux.
Les chasseurs-bombardiers et les drones hébreux ont, pour leur part, réalisé une dizaine de sorties depuis les assassinats terroristes dans la région d’Eilat. Ils ont pris pour cibles des dépôts d’armes et des positions du Hamas, et ont détruit trois tunnels de contrebande à Rafah. En début de soirée d’hier, les Israéliens ont frappé un grand coup dans la guerre qui les oppose aux organisations terroristes, en décapitant littéralement les Comités de résistance populaires. Les CRP, qui avaient perpétré les agressions dans le sud d’Israël, quelques heures à peine auparavant.
Il semble que les chefs de cette organisation se dirigeaient vers une maison de Rafah pour y tenir un conseil de guerre. Ils ont pourtant commis une double imprudence : d’une part, ils pensaient pouvoir garder le secret sur le lieu de leur réunion, de l’autre, ils occupaient tous le même véhicule pour s’y rendre. Ils ont payé de leur vie leur indolence, puisque leur véhicule a été foudroyé par un missile air-sol, ne laissant pas la moindre chance de survie à ses six passagers. A cette occasion, Tsahal a à nouveau démontré qu’il pouvait s’appuyer sur un réseau d’agents très efficace dans la Bande. Un réseau qui permet aux Israéliens de connaître les déplacements de tous les responsables terroristes, et de choisir le moment politique ou stratégique opportun afin de les éliminer. Hier soir, suite aux événements de la journée, les Hébreux n’allaient pas laisser passer l’opportunité inespérée de châtier les commanditaires de la mort de sept des leurs, et de s’en débarrasser définitivement.
En joignant au téléphone des connaissances à Gaza, j’ai pu [Sami El Soudi] me rendre compte du sentiment d’impuissance des islamistes, qui vivent en permanence dans le sentiment que l’ennemi connaît leur emploi du temps, les épie, et peut décider de les éliminer à n’importe quel instant. Dans le milieu des dirigeants du califat islamiste, la peur et le doute sont encore accentués par la certitude que des informateurs sont infiltrés dans leurs rangs, et ce, indubitablement, également parmi les chefs.
Hier, c’est le commandant historique des Comités de résistance, Kamel Nirab, qui a été la première victime de ces trahisons. De même que le chef des opérations militaires, Imad Hamed, celui-là même qui avait planifié les attaques à Eilat, Khaled Chaath’, le responsable des tirs de roquettes des CRP, et le commandant Khaled Masri. Hamed et Masri étaient directement impliqués dans le kidnapping du caporal Guilad Shalit et dans sa détention, par la suite. Les spécialistes des opérations terroristes estiment d’ailleurs que l’un des objectifs des terroristes, hier, consistait à s’emparer de nouveaux soldats israéliens afin d’en faire des otages supplémentaires.
[...] les observateurs ont eu la possibilité de remarquer qu’un détachement du Yamam de la police israélienne (l’Unité de Guerre contre le Terrorisme) a pu franchir la frontière égyptienne, avec l’assentiment du Caire, à la poursuite des djihadistes. Autre fait marquant : afin d’empêcher le Hamas et les CRP d’envoyer des renforts dans le Sinaï, et les commandos de rentrer à Gaza, l’armée égyptienne a très rapidement fermé le poste frontière de Rafah, là aussi, en complète coordination avec Tsahal. [...]"
- The Terrorist Attack on Southern Israel: Under the Authority of Hamas, Using the Tactics of Al-Qaeda, Lt. Col. (ret.) Jonathan D. Halevi (former advisor to the Policy Planning Division of the Israel Ministry of Foreign Affairs) - "The responsibility for the recent attack in southern Israel belongs to Hamas, which employs various terrorist wings and provides them with sanctuary in its territory, including those that identify with al-Qaeda" ; "Hamas hopes to escalate the confrontation with Israel in order to influence the direction of the popular revolts in the Arab world and direct them to the issue of Palestine".
http://jerusalemcenter.wordpress.com/2011/08/19/the-terrorist-attack-on-southern-israel-under-the-authority-of-hamas-using-the-tactics-of-al-qaeda/
"The terrorist attack in southern Israel on August 18 in which eight Israelis were killed – six civilians and two from the security forces – was initiated and executed by the Palestinian terrorist organization known as the “Popular Resistance Committees,” which operate as a terrorist arm of Hamas. The operation represents a change in the approach of Hamas toward the issue of the “Arab Spring,” from acting only passively as an observer, limiting itself to damage control, to an entirely new stance in an attempt to reshape reality in the Middle East.
The Popular Resistance Committees were established at the beginning of the Second Intifada at the end of September 2000 by Jamal Abu Samhadana, who brought together under his command former officers who served in the Palestinian security services as well as activists from Fatah, Palestinian Islamic Jihad, the Popular Front for the Liberation of Palestine, and other groups. The ideology of the Popular Resistance Committees is based on an extremist version of Islamism, which places the organization in the same category as Hamas, Palestinian Islamic Jihad, and even al-Qaeda. The Popular Resistance Committees were responsible for the October 2003 bombing attack on a U.S. convoy in Gaza in which three American security personnel were killed.
Islam, in their view, is seen as the solution, or even a cure, for all the problems of the Palestinian people. The leadership of the Popular Resistance Committees believes that both “resistance in all its aspects” and “jihad as the way of Allah” are the only paths to liberate all of Palestine. Hizbullah is perceived, in this context, as an exemplar model of how to wage the struggle against Israel.
The ideological affinity between the Popular Resistance Committees and Hamas is also expressed through a strategic alliance which includes close operational and political cooperation in recent years. The Popular Resistance Committees backed the Hamas demand to hold Palestinian parliamentary elections, as planned, in 2006 and supported their religious approach which sought legal justifications for participating in the elections. During the election campaign, the Popular Resistance Committees stood on the side of Hamas and their activists were instructed to assist Hamas with its propaganda on behalf of candidates for Hamas’ Change and Reform list.
In the security arena, their strategic alliance was expressed through the appointment of Jamal Abu Samhadana as general supervisor of the Ministry of the Interior and National Security, with responsibility for the security forces in the Gaza Strip. The Popular Resistance Committees joined forces with Hamas and Jaish al-Islam (the Army of Islam), which is identified with al-Qaeda, in order to conduct an attack in June 2006 on Israeli forces inside Israel, just north of Gaza, in which IDF soldier Gilad Shalit was kidnapped.
Jaish al-Islam was involved in the kidnapping of foreign journalists, including Alan Johnston of the BBC and two journalists from Fox News. It has also been accused recently by senior Egyptian officials of organizing attacks in Egypt for al-Qaeda, including a suicide bombing attack on a Coptic Church in Alexandria in January 2011, which killed twenty-five people.
Hamas security forces accepted into their ranks many activists from the Popular Resistance Committees, some of whom became senior officers. In all the military confrontations with Israel, including the Gaza Operation in 2009, operatives of the Popular Resistance Committees fought shoulder-to-shoulder alongside Hamas forces.
In recent years, the Sinai Peninsula has provided Palestinian terrorist organizations with a base for the transfer of weapons to Gaza and for infiltrating Israel for operational purposes or for building up a terrorist infrastructure in the West Bank for attacks on Israel. In October 2005, Israeli security forces stopped a terrorist unit near Mitzpe Rimon which included three senior operatives from the Popular Resistance Committees. The unit had traveled from Gaza through Sinai and was headed for Jenin in the West Bank, where it planned to link up with the terrorist infrastructure in the city. Its goal was to build up its operational capabilities in the West Bank, including the manufacture of high-trajectory weaponry such as rockets and mortars.
The responsibility for the recent attack in southern Israel belongs to Hamas, which employs various terrorist wings and provides them with sanctuary in its territory, including those that identify with al-Qaeda, like Jaish al-Islam. At the root of this policy are both tactical and strategic considerations. The combined attack that the Popular Resistance Committees conducted along the Egyptian-Israeli border was intended to cause mass casualties among Israeli civilians and perhaps was supposed to involve the kidnapping of Israeli soldiers and civilians.
Moreover, Hamas hopes to escalate the confrontation with Israel in order to influence the direction of the popular revolts in the Arab world and direct them to the issue of Palestine. Hamas sees the “Arab Spring” as an enormous opportunity to recruit the Arab masses against the pragmatic Arab regimes in order to force them to adopt a more anti-Israel policy. The operation in southern Israel sets the stage for a broad-based military escalation in Gaza during the month of Ramadan that could create shockwaves across the Arab world, where leaders are already having a difficult time dealing with the popular revolts of recent months.
This Hamas policy replicates that of the Muslim Brotherhood, which is the parent organization of Hamas. The Muslim Brotherhood stresses the need to exploit the “Arab Spring” for mobilizing the masses to overthrow the Arab regimes as the first step towards liberating Palestine. After the fall of Mubarak, coordination between Hamas and the Muslim Brotherhood has grown. Khaled Mashaal, the head of the Hamas political bureau, was just in Cairo meeting with the head of the Egyptian Muslim Brotherhood, Muhammad Badi’. In summary, the “Arab Spring” could become for Israel a “Security Autumn,” as the skies darken due to regional developments."
- The Egyptian revolution has created a vacuum in Sinai, Avi Issacharoff (Haaretz) - "Ironically, Israel's warnings of the implications of the Egyptian regime's weakening following the revolution, warnings that were roundly criticized in the world, turned out to be correct and even relatively optimistic".
http://www.haaretz.com/blogs/mess-report/the-egyptian-revolution-has-created-a-vacuum-in-sinai-1.379438
"[...] Hamas refrained from firing rockets at Israel yesterday. Its conduct will determine whether or not there is an escalation. The group's military arm yesterday issued a statement saying it will react with force to any Israeli aggression in Gaza. But Hamas, especially its political leaders in Gaza, have no interest in escalating the fighting with Israel. It is not clear at all if Hamas even knew of the Resistance Committees' intention to carry out a terror attack on two buses and private cars filled with civilians - something that would be sure to lead to an Israeli retaliation.
On the other hand, Hamas has close ties with the Committees, including military cooperation, from the day Jamal Abu Smahadna founded the Committees and joined Hamas. For example, after Smahadna was killed in the beginning of June 2006 in an Israeli bombardment, Hamas, the Resistance Committees and the Islamic Army carried out a joint attack near Kerem Shalom, in which Gilad Shalit was abducted. At the end of a financial negotiation among the three organizations it was decided Hamas would keep Shalit.
Thursday's attack required the cooperation of the Bedouin in Sinai and groups identified with World Jihad acting in the peninsula. The attack itself consisted of at least three different sites, a large number of terrorists in the field and coordination with observation and intelligence teams. Presumably, the chaos in Sinai since the revolution in Egypt and the ongoing arms and fugitives' smuggling from Sinai to Gaza and in the opposite direction, made it easier to carry out the attacks than it would have been before the revolution.
This is the most problematic issue for Israel - the security vacuum in Sinai, as Defense Minister Ehud Barak called it. What was Israel's quietest border for many years has, over the past few months, turned into the deadliest one. Ironically, Israel's warnings of the implications of the Egyptian regime's weakening following the revolution, warnings that were roundly criticized in the world, turned out to be correct and even relatively optimistic.
About six months after Hosni Mubrak was deposed, Sinai constitutes a shelter for World Jihad activists and is no longer an Israeli tourists' paradise. The implications of the new Egyptian "democracy" are regrettably well felt on the Israeli side - whether in the form of yesterday's attacks, due to the chaos in Sinai or the unending chase after fake spies (al Ahram reported yesterday that the last Israeli "spy" caught in Egypt, Ophir Harari, "planned to spread poison that will damage the fertility of the men and women in Egypt.")
It should be noted that Cairo is making considerable efforts to reinstate order in Sinai. Since it sent 1,000 soldiers accompanied by tanks and armored vehicles about a week ago, the Egyptian army has exposed a plant for producing weapons in the El Arish area and several arms smugglers have been killed. In this sense Israel has no choice but to continue and rely to a large extent on the Egyptian army's activity to quash Islamic terror in Sinai. But reinforcing the forces is a drop in the sea in an area more than twice as large as Israel. As long as completion of the border fence between Egypt and Israel drags on, another attack like yesterday's is only a matter of time."
- Let IDF into Sinai, Ron Ben-Yishai (Ynet) - "Israel should seriously consider demanding that Egypt let the IDF occasionally send forces into central Sinai, to the area near the border, in order to foil attacks and pursue terrorists. At least until the border fence is fully completed".
http://www.ynet.co.il/english/articles/0,7340,L-4111087,00.html
"Israel's anti-terror defense strategy and the IDF's perception of using power on the Egypt border collapsed on Thursday. They were based on the assumption that this is a border of peace, thus equally dividing the responsibility for security on both sides of the border. Israel also believed that Egypt, with its obsession over its sovereignty in Sinai, is responsible for providing us with security against terror attacks and smuggling from its territory – and therefore Israel is not entitled to thwart attacks in Sinai.
These assumptions were valid and even justified, apart from isolated incidents, for decades. This is how the IDF built the perception of operating its forces and preparing to secure the borderline: Namely, "mobile defense", saving on power and resources. There was no change even when the inflow of infiltrators from Sinai to Israel grew. Only about a year ago, the government finally decided to build a fence, which will likely provide improved security against infiltrations and terror attacks – and will be completed by 2013, if all goes as planned.
But things took a dramatic turn in the meantime. Several months ago, following President Mubarak's downfall, the Egyptian government and security forces lost control of Sinai. Bedouin tribes, making a living off smuggling and protecting hooligans, have become the masters of the area, which turned into a shelter and hotbed for Global Jihad. Hundreds of prisoners, members of fundamentalist Salafi organizations who escaped from prison during the upheaval, found safe shelter there. Others fled to Gaza. Many of them collaborated with Sinai's Bedouins and set up groups called "the Islamic Shabab", operating under the banner of Global Jihad. The peninsula has also turned into a highway of weapon and explosive transfers to and from Gaza, and provides logistic support for the Gazan organizations led by Hamas and the Islamic Jihad. They too know that the IDF will not violate the Egyptian sovereignty in Sinai and won't raid or bomb them.
In light of this development, the defense minister has decided to speed up the construction of the fence. Some 100 kilometers (62 miles) will be built by the end of the year, in addition to the existing 45 kilometers, and the construction of all 200 kilometers will be completed next year. In any event, there is no fence in the area of the attack. [...]
The Gaza-based Popular Resistance Committees took good advantage of the breached border. This radical organization is comprised of people who used to belong to other organizations in the past, mainly Hamas and Fatah, but left because they were not aggressive enough for them. They were looking for action. The Committees quickly began initiating operations against Israel, taking part in the kidnapping of Gilad Shalit among other things. According to all signs and information, the main target of Thursday's combined attack was abducting another soldier. They also planned to detonate explosive belts they were wearing on the army and rescue forces dispatched to the area. The combined offensive was well-planned for a long time. Intelligence was collected by more than 10 people who left Gaza through the Philadelphi Route tunnels, wearing uniform resembling that of the Egyptian army. [...]
Now, when it's perfectly clear that the IDF's deployment on the border does not meet the threat, Israel must draw conclusions. The defense minister decided to speed up the construction of the fence on Thursday. In spite of the heavy financial expenses, when the situation gets tough the pockets suddenly open. In addition, the eight-minister forum decided last week – following Barak's recommendation – to allow additional Egyptian forces into Sinai, in spite of the fact that this is an alleged violation of the peace agreement, which bans the entry of massive Egyptian forces into the peninsula.
Indeed, the Egyptians have launched their own operation in the area. But this operation is aimed, first and foremost, at serving their own economic and governmental interests, thus focusing on northern Sinai, where the gas pipeline passes, and El Arish, the center of Egyptian rule in the peninsula. The operation has already been partially successful. Bedouins have fled to the high mountain range of central Sinai, knowing that the Egyptian forces will face difficulties fighting them there. It's reasonable to assume that the Thursday's terrorists arrived from that area by car and later by foot.
It's a known fact that offensives provide the best defense. Therefore, Israel should seriously consider demanding that Egypt let the IDF occasionally send forces into central Sinai, to the area near the border, in order to foil attacks and pursue terrorists. At least until the border fence is fully completed. We let them send their forces in, now it's their turn to show some flexibility. If they refuse, it may be necessary to recruit American pressure on the Egyptian High Military Council to accept the demand or use a firm hand, just like it's doing in northern Sinai. [...]"
- Un attentat sanglant symbole d'une ère révolue, Hussam Itani (Al Hayat) - "on n'est pas sans savoir que certaines factions palestiniennes ont approfondi leurs liens avec l'Iran ces dernières années".
http://www.courrierinternational.com/article/2011/08/19/un-attentat-sanglant-symbole-d-une-ere-revolue
"Ce n'est pas en quelques mots, ni en quelques lignes, qu'on pourra épuiser le sujet de cette opération [le 18 août triple attentat près d'Eilat, faisant huit morts et des dizaines de blessés israéliens et a été suivi par des représailles contre Gaza] au vu de la polémique qui fait rage depuis des décennies entre Palestiniens et Arabes sur l'utilité du combat armé. Il ne servira à rien de rappeler la longue histoire de l'exploitation de la cause palestinienne par les différents régimes arabes qui, en réalité, ne servaient que leurs propres intérêts. Il sera inutile de s'arrêter sur le moment choisi pour lancer cette attaque contre des bus israéliens dans le Néguev.
Car toute réserve se heurtera à la désapprobation de ceux [dans le monde arabe] qui refusent qu'on exprime le moindre doute sur le droit des factions palestiniennes d'attaquer des cibles israéliennes où que ce soit et de quelque manière que ce soit. Selon eux, l'important est de faire en sorte que la cause palestinienne ne tombe pas dans l'oubli, le meilleur moyen pour y parvenir étant la violence. Et peu importe si cela fait peu de cas des intérêts, de la vie et de la dignité des personnes et des peuples.
Reste que d'après les informations dont on dispose à l'heure où nous écrivons, il a probablement fallu des mois d'observation, de planification et de préparation avant que la décision d'exécuter le projet à ce moment précis n'ait été prise pour des raisons qui sont autres qu'opérationnelles, [c'est-à-dire dire pour des considérations purement politiques].
A moins de penser que les Palestiniens sur place ressentent le besoin de rouvrir le front militaire, il faut bien admettre que d'autres acteurs peuvent avoir intérêt à détourner l'attention de l'impasse dans laquelle ils se trouvent. Autrement dit, la "lutte palestinienne" est encore et toujours, comme dans les années soixante-dix, cette caisse de résonance qui permet aux différents régimes de la région de faire entendre leur voix et d'adresser des messages aux acteurs nationaux, régionaux et internationaux. Et on n'est pas sans savoir que certaines factions palestiniennes ont approfondi leurs liens avec l'Iran ces dernières années. [...]
Il paraît que cet attentat obéit à la logique habituelle qui consiste à embrouiller la situation à un endroit [sur le front israélo-arabe] afin de détourner les regards de ce qui se passe ailleurs [à l'intérieur des pays arabes]. Or cette logique appartient à un univers en déclin depuis les révolutions arabes. Celles-ci rendent vaines les tentatives d'exploiter la cause palestinienne telles qu'on en a vues sur le Golan ou au Liban-Sud [en lançant des attaques contre Israël ou en appellant à des manifestations arabes à la frontière avec Israël].
N'entrons pas dans la polémique sur les avantages et les inconvénients des opérations militaires contre Israël. Leurs effets sont connus depuis des décennies. Ne négligeons pas non plus le prix énorme que les Palestiniens risquent de payer. Mais retenons cette conclusion qui s'impose : ce genre d'opérations doit être profondément remis en question. C'est le moins qu'on puisse dire. Car les changements dans la région ont sonné le début d'une nouvelle ère historique. Il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte."
- Attentats et riposte israélienne - commentaires sur Le Monde.fr : "Quand on remonte la chaîne causale, on s'aperçoit que tout commence avec le projet sioniste".
http://www.lemonde.fr/idees/reactions/2011/08/19/quand-pourrons-nous-enfin-parler-d-israel-en-dehors-du-conflit-israelo-palestinien_1561476_3232.html
- le-naif (17h06)
"Quand Israel cessera d'appliquer la loi du talion contre une population parquée dans une bande de terre étroite ou sur un territoire conquis sur la Jordanie. Quand Israel cessera de coloniser ces pauvres et étroits territoires qu'elle a daigné accorder à une population dont le grand Israel avait été le terrain de jeux pendant des millénaires. [...]"
http://www.lemonde.fr/proche-orient/reactions/2011/08/19/raids-israeliens-sur-gaza-et-tirs-de-roquettes-sur-israel-apres-l-attentat-d-eilat_1561243_3218.html
- Jacques DOUDEUIL (14h40)
"[...] Le principe biblique de la loi du talion ne peut pas constituer une politique pénale,ni a fortiori une politique extérieure.D'autant que l'Etat hébreu en fait une interprétation extensive,pour des raisons,peut-être, de politique intérieure.Mais quand "oeil pour oeil", s'entend "pour une dent toute la gueule",on ne peut pas croire à une volonté réelle d'aboutir enfin à la paix."
- La Hulotte (15h16)
"Gaza va tomber définitivement dans l'escarcelle d'Israël vide de tout Palestinien comme prévu par entre autres Sharon,qui a fait évacuer la totalité des Israéliens,l'opération plomb durci était une répétition [...]"
- ALIBIBI (17h00)
"Netanyahu ne pouvait mieux rêver,les demandeurs Israéliens de mieux vivre et être,sont neutralisé pas l'impératif de défense qui va voir ses crédits augmenter ce qui n'exclut pas de tendre la sébile aux frères Américains!par ailleurs la récupération de Gaza se dessine sérieusement!"
- alain (19h17)
"Tout à fait d'accord avec Alibibi ! Le bus attaqué était un bus de militaires (d'ailleurs interdit aux Arabes) et une des voitures était une voiture de l'armée. Dans l'autre voiture, il y avait un, sinon deux militaires : que la hasbara cesse de raconter que c'est un attentat contre des civils, de gentils vacanciers. Il y a eu des dégats collatéraux (dans la deuxième voiture), mais nettement moins qu'à Gaza. Qui sème la terreur la récoletra."
- palladio (19h53)
"Le titre s'appuie sur une chronologie partisane (les raids israéliens seraient la conséquence d'un attentat). Sauf que l'attentat est la conséquence d'autres assassinats israéliens de Palestiniens. Quand on remonte la chaîne causale, on s'aperçoit que tout commence avec le projet sioniste : des colons européens sionistes ("Ben Gourion") ont décidé de conquérir la Palestine et d'en expulser les Palestiniens. [...]"
Commentaire discordant :
- SA (17h44)
"Hier article sur les attaques de bus près d'Eilat. Aucun commentaire. Aujourd'hui riposte israélienne et voilà tous les bien-pensants pro palestiniens ou qui se croient tels qui se manifestent. Bizarre, vous avez dit bizarre."
"Processus de paix"
- Shaath : Les frappes israéliennes à Gaza ont pour but de contrecarrer le projet de reconnaissance de l'Etat palestinien à l'ONU (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Les-frappes-israeliennes-a-Gaza-ont-pour-but-de-contrecarrer-le-projet-de-reconn_324051.html
"Le responsable du Fatah, Nabil Shaath, estime ce vendredi que les frappes israéliennes lancées à Gaza à la suite d'attentats meurtriers dans le sud de l'Etat juif avaient pour but de contrecarrer le projet palestinien de reconnaissance à l'ONU."
- Attaque sans précédent de Nabil Shaath, Shraga Blum (Arouts 7) - « Netanyahou a choisi volontairement d’embraser la situation afin de faire diversion sur le mouvement de protestation qui secoue la société israélienne ».
http://www.israel7.com/2011/08/attaque-sans-precedent-de-nabil-shaat/
"[...] Sans faire la moindre référence aux attentats de jeudi qui ont fait huit morts israéliens, [le dirigeant palestinien Nabil] Shaath a par contre condamné de la manière la plus ferme l’élimination des commanditaires des attentats, Abu Awad Nayreb et ses deux lieutenants. [...] « Netanyahou a choisi volontairement d’embraser la situation afin de faire diversion sur le mouvement de protestation qui secoue la société israélienne » [...]
[Il] a également accusé Israël de « souhaiter l’escalade de la violence afin de faire échouer la démarche palestinienne devant l’ONU au mois prochain ». « Mais la folie israélienne n’arrêtera pas la détermination des Palestiniens, bien au contraire », a-t-il rajouté. [...] Très actif sur le plan médiatique, Shaat est intervenu sur de nombreux canaux « pour dire la vérité sur ce qui se passe depuis jeudi dans le sud d’Israël et à Gaza depuis jeudi et quelles sont les intentions réelles des Israéliens dans leurs attaques» et appelle la communauté internationale « à stopper l’agression israélienne ». [...]"
- Peaceful Abbas supports war against Israel - if all Arabs joined in (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.com/2011/08/peaceful-abbas-supports-war-against.html
"From Ma'an: "Abbas said the Arab League had discussed allowing armed resistance to Israel's occupation if the bid for full membership of the UN failed, and that some countries supported the idea. But the president said Palestinians did not want armed resistance "unless you all take a decision to launch war." He added: "I cannot fire one single bullet at Israel because all I have is a policeman with a Kalashnikov and minimum ammunition"."
It isn't like Abbas has an ethical problem against killing Israeli civilians - it's just that he is afraid of losing! [...] This is in line with what Abbas said in 2008 to a Jordanian newspaper: "At this present juncture, I am opposed to the armed struggle because we can't succeed in it, but maybe in the future things will be different."
He also said something similar last year: "I have said more than once that if the Arabs want war - we are with them....We do not wish to turn to armed struggle, because our [lack of] capabilities and the international atmosphere do not allow for it. ... I turned to the Arab States and I said: 'If you want war, and if all of you will fight Israel, we are in favor. But the Palestinians will not fight alone because they don't have the ability to do it'."
I cannot find any indication that Abbas condemned yesterday's attack near Eilat. He used to mouth meaningless "condemnations" after his people massacred Israelis, but even then his words always betrayed that he didn't have any moral qualms about those attacks. He would say that the attacks "worked against Palestinian interests" or were ill-timed but he would never show any indication that he was truly offended by them. [...]"
Egypte
- Représailles d'Israël : l'Égypte proteste (AFP) - "Les circonstances de la mort des militaires égyptiens ne sont pas très claires".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/19/97001-20110819FILWWW00422-represailles-d-israel-l-egypte-proteste.php
"L'Egypte a remis vendredi une protestation officielle aux autorités israéliennes au sujet de la mort de trois membres de ses services de sécurité à la frontière avec l'Etat hébreu et a réclamé l'ouverture d'une enquête. Un officier et de deux autres membres des services de sécurité ont été tués du côté égyptien de la frontière, pendant que les forces israéliennes poursuivaient les auteurs des attentats qui ont fait huit morts dans le sud d'Israël.
"L'Egypte a déposé une protestation officielle auprès d'Israël à propos des incidents qui ont eu lieu hier (jeudi) à la frontière et réclame une enquête urgente sur les raisons et les circonstances qui entourent la mort de trois soldats égyptiens", a déclaré à Reuters un représentant de l'armée. Les circonstances de la mort des militaires égyptiens ne sont pas très claires. Selon l'armée égyptienne, les trois hommes sont morts au cours du raid israélien à l'encontre des activistes en fuite. [...]"
- Policiers tués : l'Egypte proteste (AFP) - "Des informations contradictoires ont circulé sur les circonstances du décès des trois policiers".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/19/97001-20110819FILWWW00397-policiers-tues-l-egypte-proteste.php
"[...] Des informations contradictoires ont circulé sur les circonstances du décès des trois policiers. Selon un responsable militaire cité par l'agence officielle Mena, ils ont été tués par une roquette lancée par un hélicoptère de combat israélien qui visait des activistes en fuite à la frontière israélo-égyptienne après des attaques meurtrières sur le sol israélien. Mais le quotidien Al-Ahram, citant un haut responsable militaire, a affirmé que les trois policiers avaient été tués par des hommes armés tentant d'entrer en Egypte depuis Israël.
De plus, des bilans différents ont été donnés sur le nombre de policiers égyptiens tués. Des sources de sécurité ont ainsi fait état de six policiers en tout tués jeudi et vendredi, le dernier dans un échange de tirs avec des hommes armés inconnus à la frontière avec Israël."
- Egyptian soldiers killed as bomb explodes near border, Hanan Greenberg (Ynet)
http://www.ynet.co.il/english/articles/0,7340,L-4111034,00.html
"A suicide bomber detonated a bomb on the Gaza border on Friday and killed a group of Egyptian soldiers. The fatalities also include members of Egyptian security forces. Israeli security officials estimated that Sinai-based terrorists are behind the attack which is part of an initiative to carry out terror attacks in Israel. [...]"
Syrie
- La répression se poursuit en Syrie, 20 morts, Khaled Yacoub Oweis (Reuters) - "les protestataires semblent moins nombreux qu'en juillet, avant qu'Assad n'envoie ses chars et ses soldats dans plusieurs villes"
http://fr.news.yahoo.com/la-r%C3%A9pression-se-poursuit-en-syrie-six-morts-130336107.html
"La répression s'est poursuivie vendredi en Syrie, où les forces de sécurité ont tué 20 personnes, malgré les assurances données par le président Bachar al Assad sur la fin des opérations militaires. En ce jour de grande prière, des milliers de personnes, galvanisées par les appels à la démission d'Assad lancés la veille par les Etats-Unis et l'Union européenne, sont encore descendues dans les rues. "Au revoir Bachar, rendez-vous à La Haye", scandaient les manifestants à Homs, dans le centre du pays. "Le peuple veut l'exécution du président", criait la foule dans la province d'Idlib, dans le Nord. [...]
Les images des manifestations de vendredi diffusées sur internet montrent que les protestataires semblent moins nombreux qu'en juillet, avant qu'Assad n'envoie ses chars et ses soldats dans plusieurs villes. Un médecin de Zabadani, à 30 km au nord-est de Damas, a déclaré que des véhicules de l'armée étaient déployés dans la ville et que des tireurs avaient pris position sur les toits pour prévenir tout rassemblement. Jeudi, les Etats-Unis et l'Union européenne ont réclamé la démission du président syrien. [...]
Un rapport accablant remis à Genève au Conseil des droits de l'homme de l'Onu affirme que les forces syriennes ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques, souvent à bout portant et sans avertissement, tuant au moins 1.900 civils depuis cinq mois, ce qui pourrait constituer un crime contre l'humanité. [...]"
Turquie
- La Turquie bombarde le Kurdistan (AFP) - "Pour la troisième nuit consécutive".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/19/97001-20110819FILWWW00541-la-turquie-bombarde-le-kurdistan.php
"Pour la troisième nuit consécutive, dix avions de guerre turcs ont décollé d'une base du sud-est du pays pour bombarder des maquisards du PKK installés dans le Kurdistan irakien, rapporte un journaliste de l'agence Reuters. [...]"
/fdata%2F3338603%2Favatar-blog-1123413448-tmpphpCJStnI.jpeg){kind=avatar}