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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 21:36

France

- Le CRIF réagit aux propos de Benoît XVI sur Pie XII (Communiqué du CRIF) - "Même après la guerre, dans aucun discours, il n'a ne serait-ce que mentionné l'extermination des Juifs".
http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=22487&artyd=2
   "L'opinion de Benoît XVI selon laquelle son prédécesseur Pie XII aurait sauvé "des Juifs plus que personne" durant la période nazie, "n'est partagée par aucun historien sérieux", a réagi le CRIF dimanche 21 novembre 2010. "Cette opinion de Benoît XVI n'est partagée par aucun historien sérieux de la période. Il est dommage que le pape ne se soit pas donné la peine d'analyser des travaux d'historiens, dont certains sont récents", a réagi le président du CRIF, Richard Prasquier. "L'histoire est là. Et elle dit que Pie XII ne s'est jamais exprimé de façon directe" pour défendre les Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, selon le président du CRIF. "L'absence de parole forte de ce pape me paraît extrêmement grave. Même après la guerre, dans aucun discours, il n'a ne serait-ce que mentionné l'extermination des Juifs. Il n'y avait pourtant plus de risques de représailles...", a poursuivi le responsable. "De nombreux juifs ont été sauvés grâce aux efforts de nombreux membres de l'Eglise catholique mais le rôle direct de Pie XII dans ces sauvetages reste hypothétique", selon Richard Prasquier.
    Le vice-président du CRIF, Meyer Habib, a jugé que "le silence de Pie XII a toujours été assourdissant" et il a invité Benoît XVI "à ouvrir les archives du Vatican." "Jamais Jean Paul II n'aurait ainsi absous" Pie XII, selon Meyer Habib, pour qui "ces déclarations sont en trop". "C'est un sujet sensible pour nous et ça fait de la peine", a-t-il regretté. Richard Prasquier a été interrogé par ailleurs par RTL, France Info, RFI, France Inter et BFM."


Processus de paix

- Netanyahu : « S’il y a un document, mes collègues ministres l’approuveront », Maya Bengal, Eli Berdenstein & Arik Bender (Maariv)
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-22-novembre.html
   "Le Premier ministre Binyamin Netanyahu a réuni hier [dimanche] dans son bureau les députés du Likoud pour tempérer l’opposition des « rebelles » à un deuxième gel de la construction et calmer les esprits. Les députés n’ont cependant pas été convaincus et ils ont décidé d’accentuer la pression sur les ministres pour qu’ils s’opposent à la proposition américaine.
    Au cours de la réunion, le Premier ministre a présenté les grandes lignes de la proposition américaine qui, a-t-il affirmé, comprend trois avantages pour Israël : au terme des trois mois de gel, il ne sera pas réclamé de gel supplémentaire ; les Etats-Unis s’engagent à opposer leur veto à une déclaration unilatérale d’indépendance de la part des Palestiniens ; Israël obtiendra des avions furtifs supplémentaires. « Nous n’avons pas encore reçu de document écrit qui récapitule ces engagements. Si nous le recevons, je le soumettrai au cabinet restreint et je suis sûr que mes collègues ministres l’approuveront car c’est ce qui est bon pour le pays », a souligné M. Netanyahu.
    Interrogé quant aux informations selon lesquelles il aurait été convenu avec le gouvernement américain que les discussions concernant les frontières s’achèveraient au cours de ces trois mois, le Premier ministre a déclaré qu’il n’y aurait pas de pourparlers distincts sur les frontières « mais sur une variété de sujets de fond ». Le président du groupe parlementaire, Zéev Elkin, a lui interrogé le Premier ministre sur la construction à Jérusalem durant la période de gel. « Nous construisons à Jérusalem », a répondu M. Netanyahu. [...]"

- Protocole américain sur le gel de la construction: difficultés de dernière heure (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Protocole-americain-sur-le-gel-de-la-construction-difficultes-de-derniere-heure_295276.html
   "Selon de hauts responsables israéliens ayant requis l'anonymat, "des difficultés de dernière heure" auraient surgi dans la rédaction du protocole américain sur le gel des constructions. Selon ces mêmes sources, les négociations israélo-américaines achopperaient sur certains paragraphes de l'engagement américain qui assurait notamment à Israël le déblocage de 3 milliards de dollars sous la forme d'avions de combat F-35 et la promesse des Etats-Unis à opposer leur veto au Conseil de sécurité de l'Onu à toute tentative ayant pour visée d'imposer un règlement politique à Israël."

- Abou Mazen s’est entretenu avec Moubarak : Il n’y aura pas de pourparlers sans gel de la construction à Jérusalem, Avi Issacharof (Haaretz) - « S’il s’agit de fournir des armes à un des deux camps, nous ne l’acceptons pas. »
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-22-novembre.html
   "[...] Lors d’un déplacement au Caire, destiné, entre autres, à consulter le président égyptien, Hosni Moubarak, M. Abbas a déclaré ne pas vouloir être impliqué dans un « marché » qui octroierait à Israël des armes supplémentaires. « Nous n’accepterons pas un gel qui n’inclura pas Jérusalem. Si Israël veut poursuivre la construction dans les colonies, nous ne pouvons pas continuer le processus. Le gel doit inclure tous les territoires palestiniens et, en premier lieu, Jérusalem », a déclaré Abou Mazen. Le président de l’Autorité palestinienne a également dit avoir adressé aux représentants américains un message clair selon lequel l’Autorité n’acceptera pas d’être impliquée dans un marché sur la prolongation du gel : « S’il s’agit de fournir des armes à un des deux camps, nous ne l’acceptons pas. Jusqu’ici, nous n’avons pas reçu de proposition officielle des Américains »."

- Netanyahou veut rencontrer le Rav Ovadia Yossef, Claire Dana-Picard (Arouts 7) - "En ce qui concerne l’arrangement prévu entre Israël et les USA, les responsables se disent pour l’instant « pessimistes » quant aux chances de faire aboutir la transaction".
http://www.israel7.com/2010/11/netanyahou-veut-rencontrer-le-rav-ovadia-yossef/
   "Alors que le Premier ministre déploie de grands efforts pour régler l’affaire du nouveau gel avec les Etats-Unis, on se rend bien compte que le vote du parti Shass sera déterminant lorsque Netanyahou consultera ses ministres. Et c’est pour tenter de convaincre les deux représentants de la formation orthodoxe séfarade, Eli Ishaï et Ariel Attias, de se prononcer en faveur d’une suspension supplémentaire de la construction en Judée-Samarie que l’entourage de Netanyahou procède à des manœuvres d’approche et essaie d’obtenir un rendez-vous avec le leader spirituel de Shass, le Rav Ovadia Yossef.
    Il est clair qu’une telle rencontre pourrait être décisive, Netanyahou ayant la ferme intention de persuader le Rav Yossef de ne pas s’opposer à ce nouveau gel. Mais mis à part les mesures de sécurité qu’il faudra déployer au cas où le Premier ministre se rendra au domicile du Rav, on peut s’attendre, si la date et l’heure sont annoncées, à une manifestation devant la demeure du guide de Shass.
    En ce qui concerne l’arrangement prévu entre Israël et les USA, les responsables se disent pour l’instant « pessimistes » quant aux chances de faire aboutir la transaction. Ce qui devrait encourager l’aile droite du Likoud et les résidents de Judée-Samarie qui voient dans ce répit temporaire l’occasion de reprendre des forces et de mieux cibler leur action contre toute interruption de la construction juive."

- Est-ce que Nétanyahou nous cache quelque chose ?, Daniel Haïk (Hamodia, 17 novembre) - "Si M. Nétanyahou devait avoir cédé sur le dossier des frontières sans avoir obtenu des garanties sur des deux points, il verrait alors sa crédibilité sérieusement écornée non seulement aux yeux de l'administration Obama mais surtout au sein même du Likoud".
http://www.hamodia.fr/article.php?id=1601
   "Barack Obama est un homme pressé. Moins de quinze jours après l'échec de son parti aux élections de la mi-mandat, - échec qui est aussi le sien -, le président américain a semble-t-il brûlé les étapes. Alors qu'à Jérusalem, le cabinet restreint pour la sécurité nationale débattait des propositions échangées lors de la réunion marathon de jeudi soir dernier entre Binyamin Nétanyahou et Hillary Clinton à New York, et alors qu'aucun vote n'était encore intervenu, le président américain a décidé de prendre les devants : "Je félicite Binyamin Nétanyahou pour avoir accepté de prolonger le gel de la construction de trois mois. En agissant de la sorte, il prouve son sérieux", a déclaré le président américain aux journalistes qui l'accompagnaient dans son "Air Force 1" à l'issue de sa tournée en Asie.
    À Jérusalem, les compliments prématurés d'Obama ont à la fois surpris et embarrassé les responsables et observateurs politiques : « Soit Obama est un gaffeur, a écrit Ben Caspit dans le Maariv, soit il est tellement cruel qu'il n'a pas hésité à présenter Nétanyaou comme un "instrument creux" qui fait semblant de persuader son gouvernement alors que les dés du gel sont déjà jetés ». D'autres observateurs comme Nahum Barnéa dans le Yédiot A’haronot ou comme l'ancien consul général d'Israël à New York Alon Pinkas, sur les ondes de Kol Israël se sont déclarés persuadés qu'il y avait, derrière cette déclaration, des développements encore inconnus du public. [...]
    Et pourtant, derrière cette offre alléchante se cache un piège dans lequel le Premier ministre pourrait tomber. En effet, ce serait quasiment la première fois que l'aide stratégique et diplomatique américaine serait formellement conditionnée. En d'autres termes, Obama et Clinton seraient en train de dire à Nétanyahou : « Le gel contre l'aide stratégique. Pas de gel, plus d'aide stratégique ! » Ce qui, si cela se confirmait, pourrait être très préjudiciable pour Israël. Jamais avant l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche un tel scénario n'aurait été envisageable. On comprend pourquoi la droite nationaliste israélienne et l'un de ses patriarches, comme Moché Arens, ont fustigé en termes très fermes le comportement du Premier ministre.
    Mais si ce n'était que cela ! Selon les rumeurs qui circulent et selon les estimations de certains observateurs politiques, ce "marché" israélo-américain ne serait que la partie visible de l'iceberg. En effet, pour le conclure, ils estiment qu'il aurait suffit à Nétanyahou et à Clinton de guère plus de deux heures [au lieu de sept heures]. De quel dossier les deux leaders auraient donc traité pendant les cinq heures restantes ? Apparemment, ils auraient déplié les cartes pour débattre du tracé des frontières de l'État palestinien, qui est l'une des priorités pour les Américains… et pour les Palestiniens.
    Si ces rumeurs devaient se confirmer, ce serait, pour Nétanyahou, un changement d'approche majeur. Jusqu'à présent en effet, le Premier ministre a formellement refusé d'entamer le dialogue sur les frontières, mettant en exergue deux exigences prioritaires : le règlement des problèmes sécuritaires d'Israël et la reconnaissance du caractère juif de l'État hébreu. Si M. Nétanyahou devait avoir cédé sur le dossier des frontières sans avoir obtenu des garanties sur des deux points, il verrait alors sa crédibilité sérieusement écornée non seulement aux yeux de l'administration Obama mais surtout au sein même du Likoud.
    C'est peut-être la raison pour laquelle, en milieu de semaine, l'entourage du Premier ministre a semblé vouloir tempérer les choses: après que M. Nétanyahou se fut assuré de l'abstention de Chas et donc d'une faible majorité au sein du cabinet restreint en faveur du gel, il a été décidé, face aux mécontentement de plusieurs ministres tels Benny Begin ("Les cieux ne tomberont pas si nous disons non à Obama"), et Moché Yaalon ("la proposition américaine ressemble à un gruyère"), de patienter jusqu'à ce que les Américains fassent parvenir un document officiel détaillant toutes les promesses faites à Israël. "Sans un engagement formel d'Obama sur la reprise de la construction dans trois mois en Judée-Samarie, il est possible que le cabinet ne soit même pas sollicité", ont sous-entendu certains collaborateurs du Premier ministre peu avant qu'à Washington on se refuse à confirmer par écrit l'ensemble des offres faites par Hillary Clinton…"

- Processus de paix : l'Autorité Palestinienne prépare son "Plan B" en cas d'échec officiel des négociations (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Processus-de-paix-l-Autorite-Palestinienne-prepare-son-Plan-B-en-cas-d-echec-off_295220.html
   "Les leaders palestiniens doivent se réunir cette semaine afin de discuter de la conduite à adopter en cas d'échec des négociations. D'après le journal "Haaretz" qui cite une source proche de l'OLP, ce "Plan B" prévoit de se passer du processus de paix voulu par les Etats-Unis et de chercher une reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Toujours selon cette source, cette option est jugée "de plus en plus réaliste" et surtout plus efficace que les négociations avec les Israéliens."

- Référendum sur les retraits territoriaux, Gil Hoffman (JP) - "Le référendum concernera tout retrait du plateau du Golan et de Jérusalem-Est".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993718150&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le texte de loi passera en deuxième et troisième lectures, lundi. Après des mois de pourparlers et de négociations, le projet de loi qui prévoit la tenue d'un référendum avant le retrait d'un territoire, est sur le point d'être adopté. La commission législative ministérielle avait d'ores et déjà approuvé le texte, le mois dernier. Il devrait rendre plus difficile toute concession territoriale aux Syriens ou aux Palestiniens, estiment les experts. Le référendum concernera tout retrait du plateau du Golan et de Jérusalem-Est. Il ne sera toutefois pas nécessaire si une majorité qualifiée des deux tiers (80 députés sur 120) votent en faveur d'un retrait du Golan ou de Jérusalem-Est dans le cadre d'éventuels accords.
    "Le projet soulève des questions sur la volonté du gouvernement, voire sa capacité, à mener le processus de paix", s'est insurgé le ministre de la Défense, Ehoud Barak, dans un communiqué publié lundi. A ses yeux, l'initiative torpille tous les efforts diplomatiques menés ces dernières semaines. Le président de la Knesset, Réouven Rivlin, s'est également ouvertement opposé à cette loi, dans son discours d'ouverture de la session d'hiver du parlement. Selon lui, le gouvernement ne doit pas utiliser la méthode du référendum pour contourner les décisions parlementaires. "Le vrai référendum doit être utilisé pour sonder l'opinion", a-t-il souligné."
- La Knesset rejette la responsabilité sur le peuple, Arik Bender (Maariv) - « Cette proposition traduit la nécessité de faire en sorte qu’une décision aussi déterminante et irréversible que la renonciation à des territoires sous souveraineté israélienne, ne se fasse pas grâce à la conclusion de marchés avec les députés. »
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-22-novembre.html
   "Tout accord qui comprendra une renonciation à des territoires sous souveraineté israélienne, comme le plateau du Golan ou Jérusalem-est, devra être approuvé par le gouvernement, par la Knesset et par un référendum. C’est là le point essentiel de la loi que la Knesset devrait approuver ce soir à une large majorité. Cette proposition de loi devrait réduire la marge de manœuvre du Premier ministre Netanyahu et de ces successeurs lorsqu’ils voudront faire approuver un retrait de ces territoires.
    « C’est une loi de la plus haute importance destinée à préserver l’unité du peuple », affirme Yariv Levin, un des initiateurs de la loi. « Cette proposition traduit la nécessité de faire en sorte qu’une décision aussi déterminante et irréversible que la renonciation à des territoires sous souveraineté israélienne, ne se fasse pas grâce à la conclusion de marchés avec les députés ». Levin souligne que cette loi bénéficie du soutien de députés de tous bords. Au parti travailliste certains s’opposent cependant à la proposition. Les députés Einat Wilf et Daniel Bensimon ont annoncé qu’ils voteraient contre, même si leur parti leur impose de voter pour cette loi qui, selon eux, est une grave atteinte au régime parlementaire."
- Loi sur le référendum : Netanyahou en difficulté ce soir à la Knesset (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Loi-sur-le-referendum-Netanyahou-en-difficulte-ce-soir-a-la-Knesset_295270.html
   "Le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le Likoud, qui souhaitaient faire passer en 2ème et 3ème lecture un texte de loi imposant un référendum avant tout retrait de territoires annexés par Israël (Golan et Jérusalem-est), se retrouvent ce soir en difficulté à la Knesset. Bien qu'ayant exigé la discipline de vote de la coalition gouvernementale, le Premier ministre est menacé d'une fronde de certains députés, en particulier ceux du parti travailliste (Avoda). Le président du parti Avoda, Ehoud Barak a demandé à Binyamin Netanyahou de reporter à plus tard le vote, mais ce dernier lui a signifié une fin de non-recevoir. Pour M. Netanyahou, chaque voix est primordiale, c'est pourquoi il a rappelé d'urgence le ministre des Télécommunications Kahlon, qui participait au congrès annuel des journalistes à Eilat, pour participer au scrutin qui se déroulera cette nuit."

- Israël : pragmatisme contre dogme pour éviter l’ornière, Sami El Soudi (Mena) - "Devant ce gigantesque imbroglio, le seul à ne pas perdre le moral est Salam Fayyad".
http://www.menapress.org/
   "Mahmoud Abbas était au Caire hier. Il a certainement entendu de la bouche du président Moubarak le même message que lui martèlent sans répit les Saoudiens et les Américains : pour le moment, faire profil bas et ne rien tenter qui puisse compliquer les négociations entre Washington et Jérusalem au sujet de la prolongation du moratoire dans les implantations. L’Autorité Palestinienne, qui n’a pas les moyens de s’opposer aux "conseils" de ses meilleurs amis, occupe ainsi la chaise du mort dans une rencontre de bridge. Une posture délicate pour Abbas et Fayyad, qui ont des raisons de craindre l’accord probable qui pourrait conclure ces consultations.
    A Ramallah, on n’apprécie guère la promesse concédée par l’administration US à Netanyahu de maintenir, dans le cadre d’un hypothétique accord global, la frontière du Jourdain sous le contrôle de Tsahal. "Nous allons devenir un Gaza numéro deux", susurre-t-on dans les rangs de l’opposition interne au Fatah, "un Etat qui ne supervise pas ses frontières n’est pas un vrai Etat", entend-on ces jours en provenance des mêmes rangs. Mais ce qui inquiète plus encore le sommet de l’AP, c’est l’étrange proposition qu’Obama a faite aux Israéliens, sans consulter les Palestiniens, selon laquelle le gel serait le dernier et que l’Amérique ne demanderait pas, ensuite, de moratoire supplémentaire aux Hébreux. [...]
    Dans ces conditions, à Ramallah, on multiplie les mises en garde ultra-discrètes en direction de l’équipe Obama. Et cela porte certains fruits, tel le retard de Washington à envoyer en Israël sa proposition écrite sur le deal du moratoire. Et Netanyahu l’a répété aux représentants du Likoud : pas de nouveau gel sans une proposition américaine écrite et acceptable. Prise à son propre jeu, on ne sait pas bien comment l’administration américaine va pouvoir conclure l’initiative qu’elle a initiée, et sur les principes de laquelle Madame Clinton s’était oralement accordée avec Netanyahu.
    Comme les lecteurs de la Ména l’imaginent, les dirigeants de l’Autorité Palestinienne sont parfaitement conscients de l’amateurisme et de l’incompétence de la politique étrangère des USA sous Obama. Mais sous la pression des "frères" arabes, principalement préoccupés par la menace iranienne, Abbas et Fayyad sont contraints de participer à un jeu sur les chances duquel ils ne parieraient pas un dollar. Pourtant, en cas d’accord, quel qu’il soit, entre Obama et Netanyahu, même en traînant les pieds, l’AP enverra ses chefs à la table de négociation.
    Devant ce gigantesque imbroglio, le seul à ne pas perdre le moral est Salam Fayyad, notre 1er ministre ; il n’arrête pas de répéter à ses interlocuteurs palestiniens : "Laissez faire, tout cela est dans notre intérêt !" Lui investit tout l’argent qu’il trouve au développement économique de la Cisjordanie, et, il faut le relever, avec un bonheur certain. Il ne se trouve plus une seule semaine sans qu’on inaugure un quatre étoiles à Ramallah, une nouvelle usine à Djénine ou un quartier entièrement restauré à Hébron. "C’est ainsi que nous obtiendrons notre Etat, sans que personne ne puisse s’y opposer", assène Fayyad à ceux qui lui posent des questions.
    Simultanément, sans faire trop de remous, avec son compère Abbas, il multiplie les consultations ; non pour court-circuiter les Américains et leur initiative, ce qui serait très mal perçu par les amis, mais pour "préparer une alternative au cas où cette dernière venait à échouer". Le plan B, personne ne s’en cache ici, consiste en un recours direct à l’ONU afin de lui demander de voter la création d’un Etat palestinien sur la frontière israélo-jordanienne de 1967.
    Dans l’entourage de Salam Fayyad, on n’hésite pas à être encore plus précis : "en soumettant la question de notre indépendance aux Nations Unies sans attendre, nous aurions quelques chances de la voir approuver. Mais même en cas de refus, l’idée serait ainsi introduite à l’échelon international, où elle jouirait, à n’en pas douter, d’un gros capital de sympathies. Dès lors, ce ne serait plus qu’une affaire de temps et d’activité diplomatique jusqu’au moment où l’ONU nous attribuera ce que les Israéliens nous refusent, et plus encore". A écouter ces technocrates en costume-cravate, pratiquant l’anglais à la perfection, à des lieues du style Arafat et de son vieux keffieh, au cas où Netanyahu ne transigerait pas, au plus tard dans trois ans l’Etat de Palestine serait décrété par l’Organisation des Nations Unies.
    Dans cette occurrence, la position de l’Etat hébreux aurait tôt fait de devenir intenable. Certes, personne n’enverrait de corps expéditionnaire pour obliger Jérusalem à se plier à une injonction du Conseil de Sécurité ; mais les sanctions se mettraient à pleuvoir sur les Israéliens. Elles toucheraient tous les domaines des activités humaines, de la collaboration en matière de défense, au boycott de produits, d’universitaires et de réalisations culturelles. Faute d’avoir pris au sérieux la nécessité de parvenir à un traité de manière spontanée, ce serait à Jérusalem qu’il incomberait ensuite de convaincre les grandes puissances de réduire la part de territoire qui nous aurait été octroyée par l’ONU : le monde à l’envers, en quelque sorte. [...]
    Les conseillers de Binyamin Netanyahu sont très au fait de ce péril, qui menace le devenir politique de leur pays chaque jour un peu plus matériellement. C’est ainsi que, lors de son récent déplacement à New York, le Premier israélien est allé entretenir le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, spécifiquement sur le sujet d’un recours de l’AP à l’organisation qu’il dirige. Quelle qu’ait été la qualité des arguments qu’a pu utiliser M. Netanyahu, Moon n’a pu lui fournir qu’une seule réponse : "ça n’est pas moi qui décide, ce sont les Etats, en application de nos règles". [...]"


Israël

- L'Autorité palestinienne rejette le plan de développement du site du Mur des Lamentations (Guysen)
http://www.guysen.com/news_L-Autorite-palestinienne-rejette-le-plan-de-developpement-du-site-du-Mur-des-Lam_295260.html
   "L'annonce du projet de développer le site du Mur des Lamentations par le gouvernement israélien, à hauteur de 85 millions de shekels, a aussitôt été "rejetée" par l'Autorité palestinienne, qui l'a qualifiée d'"illégale". "Elle est illégale parce que ce qu'ils (les Israéliens) veulent faire se trouve dans une zone occupée et qu'ils n'ont pas le droit de faire le moindre changement dans des zones occupées, en particulier à Jérusalem", a déclaré à l'AFP Ghassan Khatib, porte-parole de l'Autorité. "La communauté internationale doit faire pression sur Israël pour stopper tout projet qui vise à changer les choses sur le terrain", a souligné M. Khatib. "Cette action du gouvernement israélien nous empêche de parvenir à un règlement pacifique car toute solution doit inclure Jérusalem", a-t-il encore dit."
- Jews have no right to Western Wall, PA 'study' says, Khaled Abu Toameh (JP) - "Paper published by PA claims Al-Buraq Wall, as it is known to Muslims, constitutes Waqf property owned by an Algerian-Moroccan Muslim family". EoZ pointe les incohérences de cette pseudo-"étude".
http://www.jpost.com/Israel/Article.aspx?id=196329

- « Tel-Aviv comme cible » : Que voulait dire Yadlin ?, Shraga Blum (Arouts 7) - "Les milliers de missiles « classiques » qui se trouvent dans l’arsenal syrien ou du Hezbollah ont subi un processus accéléré de transformation et de réadaptation".
http://www.israel7.com/2010/11/%C2%AB-tel-aviv-comme-cible-%C2%BB-que-voulait-dire-yadlin/
   "L’avertissement du chef des Renseignements militaires sortant, Amos Yadlin, n’était ni une formule, ni une simple constation logique face à la quantité de missiles balistiques dont disposent aujourd’hui la Syrie et le Hezbollah.
    Il faut savoir qu’un tournant s’est opéré dans l’équilibre stratégique entre Israël et ses voisins du nord, par le perfectionnement des autres milliers de missiles « Fateh 100 », « M-600 » et « Scud D », d’une portée de 300km, et qui leur permettront désormais de viser des cibles avec une exactitude de quelques mètres. Ce qui fait dire à des spécialistes « qu’Israël a aujourd’hui perdu la suprématie aérienne dont il jouissait depuis des décennies face aux missiles ». En effet, malgré l’efficacité de l’armée de l’air israélienne, et en dépit des dispositifs anti-missiles les plus sophistiqués – notamment le fameux « Hetz » – il sera impossible pour Tsahal de contrer l’arrivée de plusieurs dizaines voire centaines de missiles lancés simultanément, et dont certains toucheront des points névralgiques d’Israël.
    Les milliers de missiles « classiques » qui se trouvent dans l’arsenal syrien ou du Hezbollah ont subi un processus accéléré de transformation et de réadaptation, grâce à l’aide de techniciens venus d’Iran ou de stages de perfectionnement suivis en Iran même par des techniciens syriens ou libanais. Ces missiles sont maintenant équipés d’un système de téléguidage perfectionné qui leur permettra effectivement de toucher toutes les villes israéliennes situées dans un rayon de 300km, ainsi que d’autres sites stratégiques civiles ou militaires.
    Ouzi Rubin, l’un des grands spécialistes de l’industrie balistique israélienne, résume cette nouvelle configuration de la manière suivante : « Nos ennemis ont réussi à avoir la suprématie aérienne… sans même avoir besoin d’utiliser un seul avion ! » Selon lui, « il y a déjà aujourd’hui 1500 missiles prêts à être lancés en direction d’Israël », qui se rajoutent au millier de ces missiles qui attendent actuellement à la frontière syro-libanaise, afin d’être acheminés vers les arsenaux du Hezbollah en cas de conflit avec Israël, et inutile de préciser qu’ils pourront être équipés de têtes chimiques.
    Selon les spécialistes militaires, ce fait nouveau transformera totalement la face d’un prochain conflit, ainsi que la tactique qui sera utilisée par les Syriens et le Hezbollah. Alors qu’en 2006, le Hezbollah a tiré quelque 500 missiles qui ont touché principalement le nord d’Israël, mais sans faire de victimes sur une grande échelle, les ennemis d’Israël pourront désormais toucher de nombreux points stratégiques du pays, ainsi que des centres de concentration urbaine, rien qu’en lançant quelques dizaines de missiles par jour, et sans trop se découvrir. Le chef d’état-major Gaby Ashkenazy y a fait allusion en début de ce mois, lorsqu’il déclarait « que dans la prochaine guerre, le gouvernement et Tsahal se retrouveront dans l’obligation de faire évacuer de nombreuses populations ». [...]"

- Trois mois de prison avec sursis pour les soldats qui ont utilisé un enfant comme bouclier humain durant Plomb Durci, Anshel Pfeffer & Yehonathan Lis (Haaretz) - Le tribunal a indiqué qu’une opération militaire « n’accorde en aucun cas l’immunité » mais qu’on ne peut ignorer « les conditions difficiles dans lesquelles évoluaient les combattants. »
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-22-novembre.html
   "Le tribunal militaire a condamné hier deux soldats du régiment Guivati à trois mois de prison avec sursis et à la dégradation partielle. Les deux soldats ont été condamnés pour avoir, durant l’opération Plomb Durci, ordonné à un enfant palestinien de neuf ans d’ouvrir des sacs suspects. Le parquet militaire avait réclamé des peines de prison ferme. Le tribunal a indiqué qu’une opération militaire « n’accorde en aucun cas l’immunité » mais qu’on ne peut ignorer « les conditions difficiles dans lesquelles évoluaient les combattants ». Les accusés et leurs proches ont réagi avec un certain soulagement au verdict même s’ils se sont dits déçus du fait que cette condamnation sera inscrite au casier judiciaire des deux soldats qui, entre temps, ont été démobilisés."


Gaza & Hamas

- Un membre du parlement palestinien nie la présence de phosphore dans les missiles (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Un-membre-du-parlement-palestinien-nie-la-presence-de-phosphore-dans-les-missile_295238.html
   "Ismaïl al-Ashqar, président de la commission Sécurité du parlement palestinien, a assuré ce lundi à la Far News Agency que "la déclaration du régime sioniste selon laquelle les forces de résistance dans la bande de Gaza possèdent des bombes au phosphore est sans fondement et absurde", et a ajouté qu'Israël "couvre ses crimes derrière de telles déclarations"."

- Entretien avec Khaled Mechaal (responsable du Hamas à Damas), Manuela Paraipan (site des Brigades al-Qassam, 7 novembre) - "afin de réaliser les objectifs de mon peuple et de la Oumma", Mechaal promet de poursuivre la "résistance" jusqu'à la fin de "l'occupation", c'est-à-dire jusqu'à la fin d'Israël - ce "projet sioniste visant à voler les ressources de la région". Hessel devrait nous expliquer où se situe le terrain de dialogue possible, car apparemment il demeure bien caché.
http://www.qassam.ps/interview-3733-The_full_text_of_the_interview_with_Khalid_Mashal_Our_priority_is_to_be_free.html
Traduction :
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9703
   "- Manuela Paraipan : [...] qui est Khaled Mashal lorsqu’il se présente lui-même ?
    - Khaled Mashal : [...] Je suis un Palestinien, un Arabe, un Musulman et un être humain. Je suis à la recherche de la liberté et de l’autodétermination. J’ai deux objectifs dans la vie : servir Dieu tout-puissant et mon peuple. Depuis que j’ai décidé de me mettre au service de mon peuple, je prends comme lumière pour me guider les valeurs humaines et religieuses. Je suis l’un des fondateurs du mouvement Hamas et le modèle qui est le mien, comme pour les autres frères qui ont fondé ce mouvement, c’est de travailler pour notre peuple et de remplir nos objectifs nationaux. Dans cette lutte, je suis prêt à payer n’importe quel prix afin de réaliser les objectifs de mon peuple et de la Oumma [communauté des Croyants]. [...]
    - Q : Quand la résistance prendra-t-elle fin ?
    - R : Lorsque l’occupation se terminera.
    - Q : Qu’est-ce que vous entendez par l’occupation ?
    - R : le Hamas a une vision claire qui a été énoncée clairement dès le début. Le peuple palestinien a vécu en Palestine de plein droit : et nous ne parlons pas de l’histoire, ou même du moyen âge. Nous parlons d’il y a 60 ans. Il y a une terre appelée Palestine, qui appartient aux Palestiniens. [...] Une question juive a éclaté à l’extérieur de la région. L’Europe voulait se débarrasser de ce problème, qu’il a ensuite exporté vers notre région. [...] ils ont été en mesure d’exploiter un projet sioniste visant à voler les ressources de la région. Il est clair pour nous qu’Israël a été créé dans le cadre d’une offensive contre notre peuple. Israël a expulsé notre peuple de ses terres. Pour conclure : il s’agit d’une occupation illégale et nous considérons son existence dans la région comme illégale également.
    - Q : C’est votre position définitive ?
    - R : Oui, mais parce que le Hamas est réaliste, nous sommes parvenus à un accord entre les factions palestiniennes et les pays arabes pour accepter un Etat en Palestine établi sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale, et l’application du droit au retour des réfugiés.
    - Q : Peut-être demandez-vous également des indemnisations pour les réfugiés ?
    - R : Non.
    - Q : Si vous étiez en mesure de participer directement aux négociations, il faudrait faire des compromis par rapport à cette position. [...]
    - R : Le plus grand compromis a déjà été fait par les factions palestiniennes et les Etats arabes. [...] Ce que nous avons offert a été le maximum. La pression doit être maintenant redirigée vers Israël. [...]"


Judée-Samarie

- Reporters sans Frontières dénonce les arrestations de journalistes par l'Autorité palestinienne et le Hamas (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Reporters-sans-Frontieres-denonce-les-arrestations-de-journalistes-par-l-Autorit_295267.html
   "L'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a déploré lundi que les journalistes palestiniens soient "les victimes collatérales du conflit que se livrent depuis des années le Hamas et l'Autorité palestinienne". Outre les journalistes professionnels, RSF cite le cas d'un blogueur, Walid al-Husseini, arrêté à Kalkilya par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne fin octobre, "accusé de promouvoir l'athéisme et de blasphémer contre le prophète et le Coran dans des publications en anglais et en arabe sur son blog et sur sa page Facebook".
    RSF cite également la détention du directeur de radio Béthléem 2000, Georges Qanawati, arrêté après la diffusion d'informations sur des différends entre Mahmoud Abbas et Mohammad Dahlan, membre du comité central du Fatah, ainsi que l'arrestation de plusieurs employés de médias proches du Hamas. A Gaza, RSF relate l'interpellation dans le bureau du représentant du Fatah de Rafiah le 11 novembre, anniversaire de la mort de Yasser Arafat, de 4 journalistes venus couvrir la projection d'un documentaire."

- Qui pour succéder à Abbas ?, Danny Rubenstein à Ramallah (JP) - "Beaucoup de membres de la vieille garde du parti ont quitté Ramallah au cours des dernières années pour s'installer à Amman ou au Caire, où ils possèdent leurs maisons et leurs affaires".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993718868&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "[...] A Ramallah, le Fatah, parti majoritaire du gouvernement palestinien, se désintègre. Encore plus préoccupant, il n'y a aucun candidat en vue qui pourrait remplacer le président Abbas. Mahmoud Abbas (Abou Mazen) est né à Safed il y a 75 ans, lorsque la ville faisait partie de la Palestine sous mandat britannique. Il a été hospitalisé à deux reprises au cours des dernières années en raison d'une santé défaillante. Issu d'une famille devenue réfugiée en Israël à la guerre d'Indépendance de 1948, il commence sa carrière professionnelle comme professeur et employé de gouvernement à l'émirat du Qatar. Il est considéré comme l'un des derniers membres fondateurs du Fatah encore en vie.
    Seul un autre leader a des liens plus anciens avec le parti : Farouk Kaddoumi, chargé de la diplomatie étrangère de l'OLP. Mais Kaddoumi a longtemps été interdit de toute activité politique palestinienne en raison de son opposition au processus d'Oslo dans les années 1990. "Je ne reviendrai pas sur ma terre si je dois d'abord obtenir un permis israélien pour le faire", avait-il déclaré. Il vit toujours à Tunis, d'où il voyage dans tout le monde arabe, particulièrement en Syrie. Lui aussi a récemment été malade et hospitalisé à Tunis. Malgré son ancienneté, il n'est pas considéré comme un possible successeur d'Abbas.
    Autre responsable de haut-rang et de longue date : Mohammed Ghuneim, qui a rejoint le Fatah en 1968 après la guerre des Six-Jours. Il a 73 ans, et lors des dernières élections pour le Comité central du Fatah d'août 2009 à Bethléem, c'est lui qui a reçu le plus de voix. Il est lui aussi considéré comme un opposant au processus de paix et a refusé de revenir en Judée-Samarie après les accords d'Oslo. Il vit à Amman en Jordanie, mais au contraire de Kaddoumi, coopère avec le leadership de l'AP et ne boycotte pas les réunions du comité à Ramallah.
    Hormis ces deux-là, aucune haute personnalité de la vieille garde ne peut rallier autant de voix. Dans le passé, Ahmed Qurei, ancien chef du parlement palestinien, semblait avoir le potentiel pour succéder à Arafat. Mais son prestige a considérablement chuté lorsqu'il n'a pas réussi à être élu au Comité central du Fatah aux élections de Bethléem. Les autres successeurs possibles d'Abbas viennent de la nouvelle génération. Ils ont la cinquantaine.
    Le premier d'entre eux n'est autre que Marouane Barghouti. Surnommé "l'architecte de l'Intifada" pour sa part dans l'organisation et le soulèvement de 2000, il est condamné à cinq peines de prison consécutives à perpétuité après avoir été jugé coupable de terrorisme par une cour israélienne. Il rencontre régulièrement des leaders du Hamas emprisonnés avec lui, reçoit des invités, et publie des déclarations politiques. Lors des dernières élections du Comité central du Fatah, Barghouti est arrivé à la troisième place. Selon toute vraisemblance, sa popularité vient principalement du fait qu'il est en prison. En tout cas, ses détracteurs le voient comme un leader populiste, à l'aise dans la rue mais qui manque du sérieux nécessaire pour un rôle de président.
    Autre nom qui revient : Nasser al-Kidwa, homme politique avec une expérience dans les affaires internationales, longtemps représentant de l'OLP aux Nations unies. Son environnement familial n'est pas moins significatif : c'est le neveu de Yasser Arafat. Dans le monde arabe, mais pas seulement, ce poids est parfois difficile à porter. La presse palestinienne a même inventé un terme : joumloukhiya, combinaison de jumhariya (république) et molokhiya (royaume), pour se moquer du fait que dans les pays arabes, les fils suivent leur père au gouvernement. "Quel est le problème ?", demande un commentateur politique d'Al-Jazeera. "Aux Etats-Unis, le fils Bush n'a-t-il pas hérité de la présidence de son père ?"
    Le président du Fatah doit être élu au sein du Comité central. A cet égard, celui-ci joue un rôle similaire à celui du bureau politique des régimes communistes. Le comité contrôle l'OLP et possède des leaders forts, comme Djibril Rajoub ou Mohammed Dahlan, à la tête des dispositifs de sécurité. Mais les adversaires ne manquent pas. Dans la société palestinienne on dit que les leaders du Fatah forment un noyau de corrompus. Beaucoup de membres de la vieille garde du parti ont quitté Ramallah au cours des dernières années pour s'installer à Amman ou au Caire, où ils possèdent leurs maisons et leurs affaires.
    Abbas souligne régulièrement qu'il ne souhaite pas rester chef de l'AP. S'il renonce à ce poste pour une raison quelconque, il est peu probable que le Fatah reste un parti unifié ou continue de contrôler les affaires de l'Autorité palestinienne.
    Lors des dernières semaines, j'ai demandé à des connaissances palestiniennes qui elles voyaient remplacer Abbas. "Ce n'est pas un problème", m'a-t-on répliqué cyniquement : "Vous les Israéliens ou les Américains vous trouverez un remplaçant qui vous convient." Nous voyons donc que les Palestiniens ne considèrent plus les leaders du Fatah et de l'OLP comme les combattants dévoués de la nation, mais comme les serviteurs des intérêts israéliens et américains. Mais surtout, la réponse montre la perte de prestige du Fatah comme de l'OLP. Et à qui tout ceci profite-t-il ? Evidemment au rival numéro 1, le Hamas."


Liban & Hezbollah

- Affaire Hariri : le Hezbollah impliqué (JP) - "Il est toutefois possible que les enregistrements téléphoniques ne constituent pas un élément assez puissant devant les tribunaux".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993718853&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Des enregistrements téléphoniques, récemment mis à jour, apportent une lumière nouvelle à l'affaire de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri, en 2005. La bande audio, actuellement détenue par l'Organisation des Nations unies (ONU), apporterait la preuve de la responsabilité du Hezbollah dans le meurtre. L'enquête en cours aurait établi des liens indéniables entre le mouvement chiite libanais et l'assassinat. Selon Radio Canada, un agent de police maintenant décédé, Wissam Eid, a découvert un réseau complexe de téléphones mobiles, dont l'étude prouve que les membres de l'organisation étaient en contact fréquent le jour de l'attentat, et ont coordonné la détonation de la bombe qui a tué Hariri.
    Le rapport indique également des failles dans l'enquête, ces dernières années. Il suggère que les dites preuves auraient été étouffées préalablement. Il est toutefois possible que les enregistrements téléphoniques ne constituent pas un élément assez puissant devant les tribunaux. Un tribunal spécial de l'ONU mène des investigations sur l'assassinat et procèdera à des inculpations à la fin de l'année ou dans les premiers mois 2011. Cheikh Hassan Nasrallah, à la tête du Hezbollah, a appelé à maintes reprises à boycotter l'enquête et a proféré des menaces contre les accusateurs de l'ONU. Selon lui, Israël est responsable de l'attentat de 2005."


Egypte

- Israël construit une barrière à sa frontière avec l'Egypte, Ori Lewis (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/4/20101122/twl-israel-egypte-frontiere-38cfb6d.html
   "Israël a entamé lundi la construction d'une barrière à sa frontière avec l'Egypte afin de freiner l'immigration clandestine et la contrebande d'armes ou de drogue, a annoncé le ministère de la Défense. La frontière israélo-égyptienne s'étend de la bande de Gaza, au nord, à la station balnéaire israélienne d'Eïlat, sur la mer Rouge au sud. La majeure partie de cette frontière est ouverte, surveillée par des patrouilles et parsemée de miradors. [...]"

- Egypte: les Frères musulmans parlent déjà de fraude électorale (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20101122/twl-egypte-elections-1be00ca.html
   "Un haut responsable des Frères musulmans, principale opposition au régime du président Moubarak, a estimé lundi que la vague de répression et d'arrestation des membres de son parti à quelques jours des législatives signifie qu'il n'y aura "pas d'élection" en Egypte. [...] Malgré les appels de plusieurs formations au boycott des élections, El-Katatni a assuré que les Frères musulmans poursuivraient leur campagne et feraient honte au régime. "C'est une lutte politique et constitutionnelle, la rue est avec les Frères musulmans et nous ne laisserons pas tomber", a-t-il lancé. Les Frères musulmans ont obtenu un 5e des sièges au parlement lors des élections de 2005, ce qui constitue la principale force d'opposition, mais ils devraient obtenir un score moins fort en raison de la forte pression gouvernementale."


USA

- L'American Jewish Committee critique l'opinion de Benoît XVI sur Pie XII (Guysen) - "il n'a jamais exprimé publiquement de condamnation, ni même de regrets, après la fin de la Deuxième Guerre mondiale".
http://www.guysen.com/news_L-American-Jewish-Committee-critique-l-opinion-de-Benoit-XVI-sur-Pie-XII_295246.html
   "L'American Jewish Committee a critiqué dimanche l'opinion de Benoît XVI selon laquelle le pape Pie XII aurait "sauvé des Juifs plus que personne" durant la période nazie, exprimée dans son livre d'entretiens "Lumière du monde". "Il y a certainement assez d'arguments pour rejeter les accusations d'immobilisme de Pie XII pendant que la vie de Juifs et d'autres était en péril", a déclaré le rabin David Rosen, directeur des affaires inter-religieuses de l'American Jewish Committee (AJC), dans un message à l'AFP. "Mais non seulement Pie XII n'a jamais directement interpellé le régime nazi sur la question de l'extermination des Juifs, mais plus grave, il n'a jamais exprimé publiquement de condamnation, ni même de regrets, après la fin de la Deuxième Guerre mondiale", a-t-il dit."


Europe

- Royaume-Uni: des manuels scolaires antisémites (Slate.fr) - "Les manuels pour les enfants de 15 ans parlent du complot des sionistes pour prendre le contrôle de la planète".
http://www.slate.fr/lien/30581/royaume-uni-des-manuels-scolaires-antisemites
   "Une enquête de la BBC révèle que 5.000 enfants qui fréquentent des écoles islamiques du week-end au Royaume-Uni utilisent des manuels qui assimilent les juifs à des porcs et des singes, qui expliquent que les homosexuels doivent être exécutés ou comment bien couper la main d’un voleur, selon le London Evening Standard. L’émission d’investigation de la BBC Panorama, qui sera diffusée dans la soirée du lundi 22 novembre, révèle que ces leçons font partie du programme national saoudien qui est enseigné à des élèves de 6 à 18 ans dans 40 écoles à travers le Royaume-Uni. Les manuels pour les enfants de 6 ans enseignent que les non-musulmans finiront leur vie dans les «feux de l’enfer», tandis que ceux destinés aux enfants de 15 ans parlent du complot des sionistes pour prendre le contrôle de la planète.
    L’émission est résumée ainsi par ses auteurs sur le site de la BBC: «Une enquête qui dévoile des preuves dérangeantes que certains enfants musulmans sont exposés à des prêcheurs extrémistes et à des groupes islamistes fondamentalistes. Nous exposons également les écoles à temps partiel où la haine est au programme. L’émission demande pourquoi les inspecteurs académiques n’ont pas vu les signes d’avertissement et examine l’impact que cela pourrait avoir sur la capacité des jeunes musulmans à s’intégrer dans la société britannique.»
    Le ministre de l’Education Michael Gove a déclaré que, bien qu’il n’ait «aucune intention d’intervenir dans les décisions prises par l’Arabie Saoudite pour son propre système éducatif», «nous ne pouvons pas accepter de matériel antisémite» dans les écoles anglaises: «C’est exactement le genre de sentiment qui n’a aucune place dans le système d’éducation ou la vie publique britannique», a-t-il rajouté. Le gouvernement saoudien a déclaré qu’il n’avait pas de lien officiel avec les écoles et les clubs en cause et qu’il ne les soutient pas. Mais selon la BBC, un bâtiment de l’ouest de Londres où Panorama a obtenu un des manuels est détenu par le gouvernement saoudien. Dans une réponse écrite, l’ambassade d’Arabie Saoudite a déclaré que les contenus avaient souvent été pris hors contexte et se référaient souvent à des descriptions historiques.
    Voir un extrait de l’émission ici."

- Ahava aux mains des pro-palestiniens (JP) - "L'enseigne qui vend des produits de beauté de la mer Morte est souvent la cible d'actions de ce type".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993719753&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Une opération pro-palestinienne qui sort de l'ordinaire. Deux militants se sont délibérément enchaînés, lundi, à un baril de ciment posté à l'entrée d'un magasin Ahava de Londres. L'action a obligé le commerce à fermer ses portes pour la journée. Leur message : dénoncer les "crimes perpétrés par Israël". La police, appelée sur les lieux, a délogé les deux manifestants. Ils sont actuellement détenus dans un poste de police de la capitale britannique.
    L'enseigne qui vend des produits de beauté de la mer Morte est souvent la cible d'actions de ce type. Des manifestations ont déjà été organisées à son encontre. Les militants prétendent que les produits fabriqués sont issus d'une "colonie illégale", établie sur "des terres contestées". En réponse à ces initiatives, la communauté juive du pays a organisé une campagne de "Buycott" en faveur de la marque. Publicités, évènements Facebook et bouche-à-oreilles ont invité les consommateurs à relancer l'activité du producteur israélien. En août, des manifestants anti-israéliens s'étaient déjà enchaînés à l'intérieur du même magasin. Ils ont été acquittés et exemptés de frais."


Histoire

- Il y a 36 ans, l'OLP rejoignait l'ONU (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Il-y-a-36-ans-l-OLP-rejoignait-l-ONU_295196.html
   "Il y a 36 ans, le 22 novembre 1974, l'Organisation de Libération de la Palestine rejoignait l'ONU en tant que membre observateur. La même année, l'ONU employait pour la première fois l'expression de "peuple palestinien" dans l'une de ses résolutions. Jusqu'aux années 1990, la charte de l'OLP appelait à la destruction d'Israël."


Point de vue

- The If/Then Fallacy (Elder of Ziyon) - "While there may be some short-term diplomatic gains for Israel when it announces these unilateral moves, there is an elemental flaw with the "If Israel does X, then Arabs will respond positively" formulation" ; "Just because everyone in the West wants a solution doesn't mean there is one".
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/ifthen-fallacy.html
   "Diplomats, pundits and politicians, whether Israeli or European or American, have consistently made the same mistake when deciding what Israel must do to gain peace. I call it the "If/Then Fallacy." The logic goes that if Israel makes a unilateral move towards peace, then it will inevitably gain some sort of reward. And it is false - consistently and provably so.
    I recently stumbled onto and quoted a 1988 version of this formulation in Time magazine, where columnist Michael Kramer wrote: "If [Israel puts forth a detailed plan for peace and] the Palestinians reject an offer reasonable people can identify as forthcoming and courageous -- as they have rejected every attempt at compromise for almost a century -- [then] no one could fault Israel for then saying, "Shalom. Come to talk to us again when you've grown up"." Of course, Israel has done exactly that - at Camp David as well as at other times. But the "else" clause didn't follow as the script demanded - on the contrary, Israel's offer was met with a pre-planned war against Israeli civilians that ended up killing thousands.
    Zaki Shalom, in Strategic Assessment's October issue, goes through the goals of Israel's disengagement from Gaza. He writes many implicit and explicit reasons that the Israeli government wanted to make such a drastic move, and notes: "Finally, and perhaps most importantly, withdrawing IDF troops from the Gaza Strip, destroying the Jewish settlement there, and evacuating Israeli residents were supposed to bring about Israel’s complete divestment of responsibility for the Gaza Strip and its residents. From this point onwards, so the plan’s authors contended, the local residents would be their own lords and masters, choose the leadership they would desire, and bear responsibility for their actions, for better or for worse. Gaza, so it was explained, is a bottomless hole, an expanse of quicksand. Israel freed of responsibility for the Strip was a highly important strategic asset for the future development and prosperity of the State of Israel."
    If Israel would go through that exercise, then Gaza wil
l no longer be Israel's problem. How did that work out? "In practice, these expectations were not realized. On paper, it seemed that removing IDF forces from the Strip, dismantling all Jewish settlements there, and moving the residents into the areas within the Green Line would allow a complete disengagement from the Gaza Strip and a divestment of all responsibility for it. As coined by Yitzhak Rabin and long echoed by Ehud Barak, the idea was, “We’re here and they’re there.” The disengagement plan of April 18, 2004, stated: “The process of disengagement will serve to dispel claims regarding Israel’s responsibility for the Palestinians in the Gaza Strip.” Five years later, it is clear that this expectation did not materialize. Rather, “We left Gaza, but Gaza didn’t leave us” is the reality. The international community sees Israel and its government as bearing full responsibility for the Gaza Strip."
    The same fallacious logic was used in 2000 when Israel withdrew from Lebanon in conformity with UN resolutions. The UN certified that Israel's withdrawal was complete. Certainly there was a drastic reduction in tension in the immediate aftermath of the withdrawal, but Hezbollah did not accept the UN-drawn Blue Line and made a number of additional territorial claims against Israel, of which the Shebaa Farms is the most famous. Then, of course, in 2006 Hezbollah kidnapped Israeli soldiers to spark the Second Lebanon war. Somehow, Israel's move towards peace did not result in peace, against what everyone assumed. And in the years since the war, Israel - having no territorial claims against Lebanon and reacting to Hezbollah's increased provocations - is today perceived as the aggressor. [...]
    While there may be some short-term diplomatic gains for Israel when it announces these unilateral moves, there is an elemental flaw with the "If Israel does X, then Arabs will respond positively" formulation. The flaw is that it assumes good faith on the part of people who are determined to eliminate Israel. [...] Wishful thinking and false assumptions have replaced cold, hard and admittedly uncomfortable facts. Just because everyone in the West wants a solution doesn't mean there is one."
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  • : Chaque jour, une Boucle reprend l'actualité de France et du Moyen-Orient autour des thèmes d'Israël et de l'antisémitisme.
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