Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:27

France

- Rien ne va plus entre Sarkozy et Netanyahou, Jacques Benillouche (Slate.fr) - "Pour le premier ministre israélien, l’Europe s’est volontairement désengagée du processus de paix au Proche-Orient en prenant partie pour les Palestiniens et ne peut prétendre intervenir en arbitre indépendant dans le conflit".
http://www.slate.fr/story/29527/sarkozy-netanyahou-tensions-france-israel
   "Nicolas Sarkozy entendait bien profiter du refroidissement des relations entre Israël et les Etats-Unis et de l'impopularité de Barack Obama pour réinsérer la France dans le dialogue israélo-palestinien d’où l’Europe, d’ailleurs, est exclue. Il a donc décidé, le 27 septembre, de prendre l’initiative d’inviter les deux parties (Palestiniens et Israéliens) à Paris fin octobre pour prouver que l’Europe, et surtout la France, pouvaient agir au Proche-Orient. Cela n'a pas été une franche réussite.
    Le premier ministre israélien avait donné son accord et s’est depuis ravisé. Son bureau a annoncé, sans autres précisions, que cette réunion était reportée sine die : «Après consultations, les parties concernées se sont mises d'accord pour décider d'une autre date». Un camouflet. L’initiative française a été enterrée. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a confirmé le report : «La poursuite de la colonisation israélienne ruine tous les efforts de paix, que ce soient ceux de Barack Obama ou ceux de Nicolas Sarkozy ».
    Le président français tenait à cette réunion qui lui permettait d’une part de jouer les entremetteurs entre deux adversaires intransigeants et d’autre part, de préparer le sommet de l'Union pour la Méditerranée qui se tiendra fin novembre à Barcelone. Cette union, partie d'une grande idée, n’a pas réussi à ce jour à vraiment prendre son envol et suscite surtout de la méfiance en Europe. [...]
    Il semble en fait que Netanyahou n’a pas voulu répondre à l'invitation française car il ne tenait pas à exacerber les tensions avec les membres durs de sa coalition. Il a aussi senti que la réaction américaine à l’initiative française n’était pas vraiment positive. Autant faire d'une pierre deux coups. Les américains répugnent à laisser l’Europe reprendre pied en matière diplomatique. Il n'est pas question alors de permettre à Nicolas Sarkozy de jouer un rôle central dans le processus de paix ce qui lui donnerait en plus un ascendant en Europe. [...]
    Et Nicolas Sarkozy a d'autres objectifs contradictoires, notamment la réussite de son Union pour la Méditerranée. Le président français a montré aussi son appui à la partie palestinienne en déclarant «qu’il allait demander au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de donner plus de garanties au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, après le refus de l’Etat hébreu de prolonger le moratoire sur la colonisation». Nicolas Sarkozy a demandé aussi à Netanyahou d’être informé de ses initiatives militaires  contre le Hezbollah au Sud Liban ou contre l’Iran. Il n'en est pas question. Selon une source proche de l’Elysée, Netanyahou a alors fait comprendre à son interlocuteur, le 28 mai, qu’Israël restait seul maître de ses décisions concernant sa sécurité. Une fin de non-recevoir brutale. [...]
    Selon des diplomates cités par Haaretz, «Netanyahou s'est rendu compte qu'il serait soumis à une pression énorme sur la question des implantations et a donc décidé d'annuler sa participation». Sarkozy avait rejeté ces excuses qui l’empêchaient de se rehausser par une initiative dans le conflit israélo palestinien  tandis que l’Europe se distinguait par son absence. Pour le premier ministre israélien, l’Europe s’est volontairement désengagée du processus de paix au Proche-Orient en prenant partie pour les Palestiniens et ne peut prétendre intervenir en arbitre indépendant dans le conflit. Nicolas Sarkozy, l’ancien «ami» de Benjamin Netanyahou, n’a pas apprécié d’être mis sur le même plan que les autres pays européens. Les Israéliens risquent de pâtir un jour d'avoir refusé une main tendue. Ce sont des gestes de plus en plus rares."

- Florilège des pires commentaires sur Le Monde.fr suite à l'appel contre le boycott d'Israël - parmi les 94 réactions, toujours unanimité (mis à part 6 ou 7 exceptions tout au plus) contre l'Etat juif, "Etat haïssable qui sent terriblement mauvais", et "pays de paranoïaques". On notera un propos involontairement peu flatteur pour le "journal de référence" : "Le racisme de l’Etat d’Israël est une évidence pour un lecteur du Monde".
http://www.lemonde.fr/idees/reactions/2010/11/01/le-boycott-d-israel-est-une-arme-indigne_1433857_3232_2.html
- écoeuré (01.11.10 | 23h15)
   "Bien sûr, pas un mot des signataires sur les constructions illicites de colonies dans les territoires occupés et autres exactions de cette "démocratie" autoproclamée. Leur mauvaise foi permanente est écoeurante. Elle constitue une publicité gratuite en faveur du boycott."
- Alain (01.11.10 | 23h22)
   "Le boycott est la seule arme civilisée qui reste pour ramener à la raison le gouvernement israélien. [...] Les signataires de cette pétition sont pour l'essentiel des ultra sionistes qui n'imaginent un Etat d'Israél qu'expurgé de tout palestinien. [...]"
- Miss Aspirina (01.11.10 | 23h44)
   "L'idée du boycott est intéressante mais il ne faudrait pas que les Israëliens s'en servent comme prétexte pour se conforter dans leur mentalité de victime [...]"
- Réalisto (02.11.10 | 06h07)
   "L'indigne, c'est de lire ces désinformateurs sempiternels, propagandistes d'un Israël raciste et colonial [...]"
- Caniveau Royal (02.11.10 | 07h52)
   "C'est que, pour répéter les propos de vos propres journalistes, Israël est devenu en quelques décennies un Etat haïssable. Et ainsi, il doit assumer ce qu'il est devenu. S'il se sent un peu mis au ban de la scène internationale, stigmatisé, qu'il se mouche. Cela lui fera le plus grand bien. Israël est un pays dans lequel beaucoup de gens avaient placé de grands espoirs, mais qui sent, au fil des jours, terriblement mauvais."
- ALAIN GLOAGUEN (02.11.10 | 07h55)
   "Dommage que vous ne soyez pas autant mobilisés contre le ghetto de Gaza"
- Lucien LEGRAND (02.11.10 | 09h28)
   "Il est indigne que je n'achète pas de dattes de colonies illégales construites sur des terres volées, mais il serait digne d'enfermer une population entière dans une prison à ciel ouvert après avoir lancé des bombes au phosphore sur les civils. La paix ? Mais pas celle de l'occupant et du colonialiste! [...]"
- jean-luc g. (02.11.10 | 09h39)
   "Fascinant ces "intellectuels" dont l'intellect bugue puis crashe des qu'on parle d'Israel..."
- Go (02.11.10 | 10h16)
   "Les lobbies à l'oeuvre. Rien d'étonnant. Toujours les mêmes. Avec la même mauvaise foi."
- JeB (02.11.10 | 10h20)
   "Israël est un pays de paranoïaques. Faute à leur histoire et aux mauvais choix politiques du passé et actuels. [...]"
- JMS (02.11.10 | 13h13)
   "Il fut un temps qui paraît lointain oû il y avait en France des intellectuels qui avaient le sens de la dignité, de l'honneur, de la justice. Où sont-ils pour répondre aux signataires de ce texte ?"
- tarmo (02.11.10 | 14h13)
   "comment Hollande et Delanoë ont pu s'embarquer dans ce texte inadmissible au regard de la situation présente [...]. Ce n'est pas seulement indigne, c'est une faute politique grave au regard de leur prétentions nationales !!"
- pierre delmas (02.11.10 | 19h13)
   "Messieurs, un Etat raciste ne peut être qualifié de « démocratie ». Or « Le racisme de l’Etat d’Israël » est une évidence pour un lecteur du Monde. [...]"
- FAROUK SUKKARIEH (02.11.10 | 20h08)
   "Si ces "grands" de la mondanité française"filopoliticoartistique" pouvaient nous expliquer comment amener israel à faire la paix? Comment peuvent-ils défendre une idéologie d'extrême droite raciste? [...]"
- michel B (02.11.10 | 20h17)
   "Cette tribune a deux intérêts : il souligne l’encragefondamentalement pro-israelien du PS et montre que la campagne BDS fait peur. [...] En France, des militants sont traduits devant la justice pour incitation à la discrimination, selon le thème éculé qu’être contre la politique israélienne c’est être antisémite; c'est une double trahison et une honte."


Processus de paix

- Pas de majorité pour un nouveau gel, Gil Hoffman (JP) - "L'année dernière, le moratoire était soutenu par 11 ministres sur 15".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1288001886031&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le Premier ministre ne parviendra pas à obtenir le soutien de la majorité de ses ministres en faveur d'un nouveau gel des constructions. Binyamin Netanyahou essaie, depuis plusieurs semaines, d'évaluer le soutien dont il bénéficierait s'il voulait décréter un nouveau moratoire dans les implantations - l'une des principales exigences de l'administration américaine pour relancer les négociations.
    En fin de semaine dernière, il était encore difficile de dire si le Premier ministre allait ou non faire voter une telle décision par son gouvernement. Et, si oui, par l'ensemble des ministres de la coalition ou seulement par le cabinet de sécurité (de 15 ministres). Le gel de dix mois, décrété en novembre 2009, avait uniquement été voté par le cabinet de sécurité.
    D'un point de vue juridique, les conseillers de Netanyahou reconnaissent que la décision de prolonger le moratoire sur les constructions devra, dans tous les cas, passer par le vote de l'un ou de l'autre (gouvernement ou cabinet de sécurité). Un vote nécessaire, avant tout, pour exiger du responsable de l'administration civile de Judée-Samarie la publication d'une nouvelle interdiction formelle d'entamer de nouveaux projets de construction.
    Pourtant, plusieurs membres du cabinet de sécurité ont déjà fait savoir qu'ils se prononceraient contre un nouveau gel. L'année dernière, le moratoire était soutenu par 11 ministres sur 15, dont les ministres Likoud Moshé Yaalon et Benny Begin, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman (Israël Beiteinou). Ouzi Landau (Israël Beiteinou) avait été le seul à s'opposer au projet. Depuis, Yaalon, Begin, Shalom, Lieberman, le leader du parti Shas, Eli Yishaï, et le ministre de la Sécurité intérieure, Itzhak Aharonovitch, ont tous fait savoir qu'ils rejoindraient Landau contre un nouveau gel, si un vote avait lieu prochainement.
    Mis à part Binyamin Netanyahou, les cinq ministres susceptibles de soutenir l'initiative au sein du cabinet de sécurité sont : le vice-Premier ministre Dan Meridor, le ministre de la Justice Yaacov Neeman, le ministre de la Défense Ehoud Barak et le ministre de l'Industrie, du Commerce et du Travail, Binyamin Ben-Eliezer. A sept contre cinq, le Premier ministre va devoir convaincre les trois ministres restants, dont deux sont des membres du Likoud particulièrement fidèles à Netanyahou mais qui se sont ouvertement opposés au renouvellement du gel : les ministres des Finances, Youval Steinitz, et de l'Education, Guideon Saar. Quant au ministre du Logement, Ariel Attias, il a fait savoir qu'il ne s'opposerait pas à un nouveau moratoire, à condition que les constructions puissent reprendre de manière illimitée après.
    En ce qui concerne la coalition dans son ensemble (30 membres), les 16 personnes susceptibles de rejeter un nouveau gel des constructions sont les cinq ministres Israël Beiteinou, le leader de Habayit Hayehoudi Daniel Herschkowitz, au moins trois des quatre ministres Shas, ainsi que les ministres Likoud Begin, Yaalon, Shalom, Yuli Edelstein (Diaspora), Guilad Erdan (Environnement), Moshé Kahlon (Communication), et le ministre sans portefeuille Yossi Peled. Enfin, Saar, Steinitz, la ministre de la Culture et des Sports Limor Livnat et le ministre des Transports Israël Katz se sont également élevés contre un nouveau gel. Leurs voix restent toutefois moins influentes."

- Northern Israel called "1948 lands" and "occupied territories" on PA TV kids program (PMW) - "the PA's way to describe all of Israel as "occupied" since its founding in 1948".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=3497
   "A children's program on official Palestinian Authority television presents Northern Israel to Palestinian children as "occupied territories" and "1948 lands." A recent episode of The Best Home on PA TV [Vidéo 1mn02, 22 octobre] takes a group of children on a trip to Tiberias and the Galilee in Northern Israel. During a break, the kids are told that they are on "occupied land" and "1948 land," the PA's way to describe all of Israel as "occupied" since its founding in 1948. The children are never told they are in Israel, and when referring to places in Israel, the PA TV host says "How beautiful our land is." In the Golan Heights, the children are told by the Israeli-Arab guide that they are "at the exact border between Palestine and Syria," again portraying a world in which Israel doesn't exist and is replaced by "Palestine."
    As Palestinian Media Watch has reported, teaching children that all of Israel is "Palestine," "1948 lands" and "occupied territories" is an essential component of the PA's education to deny Israel's legitimacy and existence. PA-controlled media and Palestinian academics likewise routinely refer to all of Israel, including such Israeli cities as Jaffa and Haifa, as Palestinian cities, or as "occupied." [...]"

- Les médias pour arme (JP) - "Pour Ayalon, si la campagne de délégitimation persiste, elle constituera un véritable obstacle à la paix".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1288001885844&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Délégitimer Israël aux yeux du monde. Pour Danny Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères, les armes de l'Autorité palestinienne (AP) ont évolué. Désormais prime un combat politique diffamatoire qui vise à calomnier l'Etat hébreu sur la scène internationale. "L'AP a tenté de nous vaincre militairement, économiquement, et via le terrorisme. Sans succès. La ligne de front se situe désormais sur le terrain politico-juridique", expliquait le vice-ministre aux militants venus assister à un séminaire sur les relations publiques de l'Etat d'Israël. Et d'ajouter : "Nous devons comprendre que nous sommes face à un ennemi opiniâtre, qui manipule Internet et les associations humanitaires de façon particulièrement sophistiquée."
    Pour Ayalon, si la campagne de délégitimation persiste, elle constituera un véritable obstacle à la paix. Il soutient que pour venir à bout de ce danger, Israël doit s'unir. "Nous avons besoin d'un réseau plus large que les institutions officielles. Au 21e siècle, la communauté toute entière doit faire front pour résoudre ces problèmes." Et d'assurer que le gouvernement est prêt à soutenir financièrement une campagne de réhabilitation de l'Etat hébreu. Redorer son image ne sera, toutefois, pas une mince affaire. "Nous ne pourrons faire ça seuls", précise Ayalon."

- Reason for Hope (CAMERA) - "If we want this struggle to end, we must stop Islamizing the cause".
http://blog.camera.org/
   "A woman from Ramallah has spoken up against the problems in Palestinian society in a forceful way. The interview was translated and excerpted by MEMRI. In an interview to a liberal Arab website, Palestinian reformist Zainab Rashid condemned the manner in which the Palestinian cause has been hijacked by Muslim extremism. A key quote:
    "If we want this struggle to end, we must stop Islamizing the [Palestinian] cause by interpreting [current] affairs according to what is written in religious texts... How can we resolve this struggle while people, relying on the holy texts, still believe in the depths of their hearts that it will continue until Judgment Day, when the trees and rocks will call on the Muslim to come kill the Jews hiding behind them?"
    An extended excerpt from the interview can be found at MEMRI's website, here."

- Israël-Palestine: le plan de paix secret d'Obama, Jacques Benillouche (Slate.fr) - "Benjamin Netanyahou ne va pas se faire forcer la main comme cela. Il défend bec et ongles ses principes de sécurité qui ne sont pas pris en considération par le plan d’Obama". Mais devant un tel trésor foisonnant d'informations "secrètes", je me demande si Benillouche ne bluffe pas un peu...
http://www.slate.fr/story/29587/Israel-palestine-plan-paix-secret-obama
   "Le parti conservateur américain devrait remporter haut la main les élections de mi-mandat. Les Israéliens peuvent-ils s'en réjouir? Ils n’ont pas une affection particulière pour Barack Obama qu’ils accusent de favoritisme à l’égard des Arabes. [...] Mais les Israéliens s’inquiètent encore plus du «plan secret» qu’Obama aurait l’intention d’imposer dans la région. Les grandes lignes de ce schéma de paix commencent à être connues. L’idée principale est d’imposer aux Israéliens les futures frontières de l’Etat palestinien. Pour parvenir à ses fins, Obama veut sortir de son rôle d’intermédiaire pour se transformer, auprès des Israéliens, en négociateur direct mandaté par l’Autorité palestinienne.
    Ce plan a été dévoilé par le vice-président Joe Biden lors de sa visite en Israël en mars 2010 et confirmé depuis à plusieurs reprises par l'envoyé spécial de la Maison Blanche au Proche-Orient Georges Mitchell à chacune de ses rencontres avec les dirigeants israéliens. Officiellement, Joe Biden était venu transmettre le veto américain à une aventure militaire israélienne contre l’Iran. Il avait été chargé également d’exposer un projet qui n’avait d’avenir que dans une région pacifiée, sous-entendu sans guerre. Le problème des constructions en Cisjordanie a certes été abordé, mais il n’est pas la cause principale de l’inquiétude du gouvernement israélien. En revanche, le plan très élaboré d’Obama a plongé dans la stupeur les dirigeants israéliens [...].
    Le projet a été présenté au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui ne s'y est pas opposé. Il est de toute façon trop affaibli politiquement et trop isolé pour rejeter une telle opportunité. Les Américains l’ont convaincu qu’un accord sur des frontières définitives est primordial pour débloquer les autres problèmes épineux, à savoir la question des réfugiés palestiniens et celle de Jérusalem. Mahmoud Abbas a aussi obtenu des assurances américaines qu’Israël ne pourrait pas refuser la proposition sans mettre en danger son économie et sa sécurité. Barack Obama est décidé, en cas de refus, à prendre des mesures coercitives telles que la suppression de garanties financières américaines, la fermeture du marché américain et l’embargo sur la fourniture d’armement.
    Ce plan a aussi été exposé à Nicolas Sarkozy lors de sa visite à Washington en mars 2010 et il semble qu’il l’ait approuvé. La chancelière allemande, Angela Merkel, et le Premier ministre espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, ont été aussi mis dans la confidence.
    Israël se retirerait sur les frontières de 1967, corrigées par la cession par les Palestiniens de 4% de leur territoire en Cisjordanie. Les contours de cette cession ne sont pas précisés, mais ils feraient l’objet d’une négociation tripartite. Les Américains se sont inspirés des négociations engagées entre Mahmoud Abbas et Ehud Olmert lorsque ce dernier était Premier ministre. Ehud Olmert s’était engagé à un accord sur la base du maintien de 6% de la Cisjordanie dans le giron israélien. Ce pourcentage incluait les parties juives de Jérusalem-est et plusieurs implantations importantes. Cette proposition avait été repoussée par les Palestiniens qui n’acceptaient de ne céder que 2%.
    Jérusalem-est reviendrait au nouvel Etat palestinien à l’exception des quartiers juifs qui resteraient sous contrôle israélien. Les Palestiniens et les Israéliens partageraient la souveraineté du Mont du Temple sous l’égide d’un comité chapeauté par le Vatican. Le président américain veut imposer un délai de quatre mois pour la fixation définitive des frontières qui donnera le signal à la création d’un Etat palestinien indépendant.
    La conséquence immédiate serait alors l’évacuation de 140.000 habitants israéliens de Cisjordanie, la moitié de ceux qui y résident. L’évacuation complète de l’implantation d’Ariel a été exigée par Mahmoud Abbas qui a prévenu le vice-président américain qu’aucun accord ne pourra être signé sans le transfert à l’Etat de Palestine de cette ville nouvelle de 20.000 habitants qui vient de se doter d'une université. Le choix d’une autre ville à évacuer, Maale Adoumim ou Efrat, est laissé à l’appréciation du gouvernement israélien.
    Le projet prévoit l’évacuation des juifs de Cisjordanie dans un délai de quatre mois. Cela s'annonce particulièrement compliqué. L’évacuation de Gaza a pris quelques jours, mais il ne s’agissait à l’époque que de 8.500 colons et cela ne s'était pas fait sans heurts.
    Le président américain n’a pas l’intention de s’arrêter en chemin puisque, aussitôt ce plan mis en application, il a l’intention de résoudre dans la foulée le problème du Golan qui devrait être restitué pour satisfaire les demandes syriennes. Reste encore à faire venir les deux parties à la table des négociations.
    Benjamin Netanyahou ne va pas se faire forcer la main comme cela. Il défend bec et ongles ses principes de sécurité qui ne sont pas pris en considération par le plan d’Obama. La stratégie de défense du ventre mou du pays, large d’une quinzaine de kilomètres au centre d’Israël, est articulée autour de trois villes : Ariel, Maaleh Adoumim près de Jérusalem et Efrat au sud de la Cisjordanie. L’évacuation imposée de deux d’entre elles nécessiterait une réorganisation militaire presque impossible dans un délai aussi court. La ville d’Ariel a été conçue pour prévenir une attaque de Tel-Aviv par l’est. Maale Adoumim est le bouclier de Jérusalem tandis qu’Efrat, la capitale du Gush-Etsion,  protège la région sud du pays.
    Ce plan très ambitieux manque de réalisme quand il prévoit des déplacements de populations en quatre mois et une réorganisation militaire en moins de deux ans. Mais compte tenu de l'élection présidentielle américaine, Obama veut imposer la date butoir de fin 2011 pour la réalisation de son projet. Il est clair que Jérusalem freinera avec le souvenir douloureux des conséquences de l’évacuation de Gaza de 8.500 personnes qui ont créé une scission au sein du gouvernement israélien et des partis politiques et ont grevé le budget de l’Etat pour un montant de 13 milliards de dollars.
    Le gouvernement israélien compte sur ses alliés aux Etats-Unis pour convaincre Obama de faire marche arrière. Certains conseillers à la Maison-Blanche sont convaincus de la dangerosité d’un tel projet. Le conseiller de Barack Obama pour la Sécurité nationale, le général James Jones, a démissionné car il a pris ombrage de ne pas avoir été consulté. Il se dit également que la démission du secrétaire de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, d’origine israélienne, officiellement pour briguer la mairie de Chicago, serait liée à ce plan. Dennis Ross, conseiller du président pour le Proche-Orient, opposé à une solution aussi rapide et contraignante, a été la cible du site Politico qui l’a accusé de double allégeance: «Il semble très sensible à la politique de la coalition de Netanyahou.»
    Les Israéliens misent sur la défaite d'Obama aux élections de midterm pour l'affaiblir suffisamment pour qu'il soit contraint de renoncer à un projet qu'ils jugent irréaliste et dangereux. Les révélations distillées sur l'existence plan au moment même des élections américaines visent clairement à le torpiller en mobilisant les alliés traditionnels de Jérusalem."


Israël

- En Israël, vent de fronde contre les ultra-orthodoxes, Laurent Zecchini (Le Monde) - "Les haredim assurent que leurs prières sauvent l'âme du peuple juif. Mais bon nombre d'Israéliens voient en eux des parasites de la société laïque".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/11/02/en-israel-vent-de-fronde-contre-les-ultra-orthodoxes_1434274_3218.html
   "La présence de 7 000 à 10 000 étudiants, selon les sources, rassemblés devant la résidence du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dans la soirée de lundi 1er novembre, aura constitué un événement, surtout dans un pays où il n'existe pas de tradition de contestation estudiantine. "Bibi (le surnom de M. Nétanyahou), réveille-toi, les étudiants valent mieux que ça !", "Les haredim au travail : ça suffit la fainéantise !", pouvait-on lire sur les banderoles.
    Haro sur les haredim, les ultra-orthodoxes, ou plutôt sur les avantages financiers qu'ils perçoivent de l'Etat, tel était le cri de ralliement de cette manifestation fortement encadrée par la police. La colère des étudiants israéliens, qui a donné lieu à des monômes dans plusieurs villes du pays, est tournée vers la loi sur les yeshivas, ces écoles talmudiques fréquentées par les étudiants ultra-orthodoxes.
    Pendant des années, l'Etat a financé ces établissements consacrés à l'étude de la Torah sans que personne y trouve à redire. Jusqu'à ce que la Cour suprême interdise en juin cette pratique, au motif qu'elle est discriminatoire envers les autres étudiants qui, eux, ne sont pas aidés par l'Etat. Les partis religieux ont menacé de retirer leur soutien au gouvernement si le budget en faveur des yeshivas n'était pas reconduit. M. Nétanyahou, qui a besoin d'eux, a prévu dans le projet de budget 111 millions de shekels (22 millions d'euros) au profit des yeshivas.
    Ces subventions bénéficient aux étudiants ultraorthodoxes mariés ayant au moins trois enfants, n'ayant pas d'autre revenu et ne possédant pas de voiture. Ils sont 11 000 dans ce cas. Pour tenter de revenir à un semblant de principe d'égalité, les partis religieux ont proposé que tous les étudiants réunissant ces critères soient aidés, ce qui n'a convaincu personne : il n'y a que dans les yeshivas que l'on rencontre des étudiants de 20 ans ayant trois enfants !
    Au-delà des étudiants, c'est la place singulière de la communauté ultra-orthodoxe au sein de la société israélienne qui est posée. Les haredim représentent 10 % de la population israélienne (7,6 millions d'habitants). La majorité des hommes de la communauté ne travaille pas, n'effectue pas de service militaire, et leur mode de vie - ils habitent des quartiers homogènes constitués en ghettos -, les met presque en marge de la société.
    Or l'évolution de leur communauté n'est pas encourageante : alors que, en 1979, seuls 20,9 % des hommes ne travaillaient pas, ils sont 65 % aujourd'hui. Avec un taux de natalité trois fois supérieur à celui de la moyenne nationale, la communauté haredi croît à une vitesse sans égale, tout en s'appauvrissant toujours plus. La colère des étudiants révèle un malaise plus profond : les haredim assurent que leurs prières sauvent l'âme du peuple juif. Mais bon nombre d'Israéliens voient en eux des parasites de la société laïque tout en estimant que cette rédemption commence à coûter cher."


Gaza & Hamas

- L'AP veut exclure le Hamas des négociations, Khaled Abu Toameh (JP) - "Pour une raison simple : son unique objectif consiste à renverser le gouvernement de l'Autorité palestinienne en Judée-Samarie".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1288001886054&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "L'Autorité palestinienne (AP) a fait part, la semaine dernière, de ses inquiétudes face à la volonté des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE) d'inclure le Hamas dans les négociations de paix. Une annonce intervenue alors que le Fatah et le Hamas s'apprêtaient à renouveler les tentatives de réconciliation. [...] Malgré un apparent réchauffement des relations entre les deux partis rivaux, l'AP a clairement indiqué que le groupe islamiste ne devait participer à aucun processus politique. Pour une raison simple : son unique objectif consiste à renverser le gouvernement de l'Autorité palestinienne en Judée-Samarie.
    Le général Adnan Damiri, porte-parole des forces de sécurité palestiniennes, a confirmé les inquiétudes de Ramallah, la semaine dernière : "Le leadership palestinien a appris que les Etats-Unis observent désormais le rôle du Hamas de la même manière qu'ils avaient observé celui de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) en 1990", a déclaré Damiri. "A l'époque, Washington considérait l'OLP comme une organisation terroriste, tout comme le Hamas aujourd'hui... Le Hamas cherche uniquement à renverser le leadership palestinien. Il n'a aucun programme politique. Il emploie diverses méthodes pour faire échouer l'Autorité palestinienne, mais nous ne nous abaisserons pas à son niveau."
    Et d'ajouter que le Hamas et "le gouvernement [israélien] d'extrême-droite" ont beaucoup en commun. "Les deux sont favorables à une solution temporaire. Le Hamas veut une hudna [trêve temporaire, en arabe] qui ne résoudra pas le conflit. Le gouvernement extrémiste en Israël ne cherche pas non plus une solution durable et parle de frontières palestiniennes temporaires dans le cadre d'une solution en plusieurs étapes." Damiri estime, par ailleurs, que le mouvement islamiste exploite la coordination sécuritaire entre l'AP et Israël pour discréditer le leadership de Ramallah. "Nous n'avons pas honte de coopérer avec le camp israélien", assène-t-il. "Nous nous servons de cette collaboration pour répondre aux besoins quotidiens du peuple."
    Le général a également annoncé qu'une grande quantité d'armes appartenant au Hamas avait récemment été saisie par les forces de l'AP. "Ces armes n'étaient pas destinées à combattre l'occupation. Elles étaient stockées pour attaquer l'Autorité palestinienne", précise-t-il. De son côté, le Premier ministre Hamas, Ismaël Haniyeh, a appelé une nouvelle fois les Occidentaux à négocier directement avec son parti. Une manière pour la communauté internationale d'entendre directement les positions du groupe, selon lui."

- A quick comparison (Elder of Ziyon)
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/quick-comparison.html
   "Number of vehicles that Viva Palestina brought into Gaza with their much heralded convoy: less than 150. Number of vehicles that Israel has shipped into Gaza in the past couple of months: about 200. (The tenth shipment of twenty cars arrived Monday.) Now, how much news coverage did each event get respectively?"


Judée-Samarie

- Le système juridique palestinien mis à l'essai, Yaakov Katz (JP) - "La question est désormais de savoir quelle peine sera attribuée aux responsables" de l'attentat mortel du 8 septembre dernier.
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1288001884927&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Dans ce qui est considéré, par certains, comme un manière de tester le système juridique de l'Autorité palestinienne (AP), l'armée compte observer la manière dont les Palestiniens jugeront les responsables présumés d'une récente fusillade en Judée-Samarie. Le rabbin Moshé Moreno, et son épouse Shira, avaient été abattus, le 8 septembre dernier, près du croisement de Rimonim - à mi-chemin entre Ramallah et Jéricho. L'attaque avait été perpétrée le lendemain d'un incident similaire, au cours duquel quatre Israéliens ont été tués, pris pour cible par des tireurs palestiniens sur une route de Judée-Samarie.
    Quelques jours après la mort des Moreno, les forces de sécurité palestiniennes avaient annoncé l'arrestation de deux suspects - tous les deux membres du Hamas et originaires de Silwad, devenu l'un des fiefs du groupe islamiste à environ 9 km au nord du croisement de Rimonim. Le Jerusalem Post a appris que les interpellations avaient été effectuées par les forces de l'AP une fois que celles-ci se sont rendues compte que l'enquête de l'armée israélienne et du Shin Bet (agence de sécurité intérieure) n'aboutissait pas.
    "La question est désormais de savoir quelle peine sera attribuée aux responsables", estime un haut-responsable du ministère de la Défense. "Nous aimerions qu'ils soient reconnus coupables de tentative de meurtre. Quoi qu'il en soit, il s'agira d'un véritable test pour l'Autorité palestinienne et son système juridique fraîchement remodelé."
    L'AP a déjà condamné les auteurs d'attentats terroristes, dans le passé, pour avoir "porté atteinte aux intérêts nationaux". Cependant, elle a très rarement imposé des sanctions très sévères. Les deux Palestiniens coupables d'avoir abattu deux soldats israéliens en civil, près de Hébron en 2007, avaient écopé de 15 ans de prison après s'être rendus à la police palestinienne - de peur d'être retrouvés par les forces de sécurité israéliennes.
    De sources israéliennes, l'AP a toutefois fait des progrès significatifs au cours des dernières années, notamment en termes de sécurité. Ses forces de l'ordre ont mené plusieurs opérations efficaces contre les cellules du Hamas en Judée-Samarie. Ce qui a permis, dans le même temps, de réduire considérablement le nombre d'opérations militaires israéliennes dans les territoires de l'AP. Par ailleurs, avec l'aide des Etats-Unis et de l'Union européenne, l'AP a reconstruit et renouvelé son service pénitentiaire, ainsi que ses unités de police civile - en plus de son système juridique. La semaine dernière, l'AP inaugurait l'ouverture d'un nouveau tribunal à Ramallah, destiné à contribuer à l'éradication de la corruption locale."

- Le dégel fera baisser les prix, Meir Ben-Hayoun (Arouts 7) - "Selon Dayan, c’est en Judée et en Samarie que se trouvent les réserves de logement pour le centre du pays, pour la région du Sharon et pour Jérusalem déjà surpeuplées et où les prix augmentent de façon exponentielle".
http://www.israel7.com/2010/11/le-degel-fera-baisser-les-prix/
   "Le Comité des conseils régionaux de Judée-Samarie a présenté son programme de construction massive au lobby de la Knesset pour Eretz Israël. En dépit de la fin du gel de la construction au mois de septembre, de nombreux projets sont encore gelés par le ministère de la Défense qui fait obstruction pour l’obtention de permis. Il s’agit  de projets de construction de milliers d’unités dans les villes de Judée et de Samarie prêtes à être mises en vente par le ministère du logement.
    Dany Dayan, le Secrétaire général du Comité des conseils régionaux affirme que de facto, le gel de la construction se poursuit sur 80% des projets immobiliers de Judée-Samarie au point mort par des obstructions administratives aussi diverses qu’étranges. Selon Dayan, c’est en Judée et en Samarie que se trouvent les réserves de logement pour le centre du pays, pour la région du Sharon et pour Jérusalem déjà surpeuplées et où les prix augmentent de façon exponentielle.
    En effet, les jeunes couples qui désirent se loger sont acculés à effectuer leurs recherches dans les régions déjà saturées du fait qu’en Judée-Samarie, il n’y a pratiquement plus d’appartements disponibles. C’est l’une des raisons de la hausse vertigineuse des prix du logement. De sorte que pour endiguer cette surchauffe des tarifs de l’immobilier jugée compromettante pour l’économie israélienne, le Gouverneur de la Banque d’Israël, M. Stanley Fisher, a décidé de renchérir les prêts fonciers pour les jeunes couples. Le Gouverneur de la Banque d’Israël escompte que cette mesure rendant l’achat d’appartement plus difficile fera baisser la demande à l’origine de la hausse.
    Dany Dayan suggère qu’au lieu d’imposer plus de difficultés sur le chemin des jeunes couples pour acheter des logements, il serait plus judicieux d’ouvrir le marché en Judée-Samarie en donnant le feu vert à tous les projets gelés. Cela serait beaucoup plus efficace pour faire baisser la demande à Kfar Saba, à Jérusalem et à Petah-Tikva et par conséquent à faire baisser les prix de l’immobilier dans l’ensemble du pays. De surcroit, cela permettrait aux jeunes couple de se loger dans des conditions décentes et à prix raisonnables, autant en Judée et Samarie que dans les villes plus anciennes du pays comme Natanya ou Jérusalem."


Liban & Hezbollah

- Scénario catastrophe à Beyrouth (JP) - "le Hezbollah pourrait prendre le pouvoir en trois jours, ou une semaine tout au plus".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1288001885286&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le Hezbollah prévoit-il de prendre le pouvoir à Beyrouth ? C'est ce que semblent prédire plusieurs sources libanaises, si jamais la milice chiite est accusée par l'ONU d'avoir été impliquée dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafik Hariri. Les sources en question étaient citées, mardi, par le journal libanais Asharq Alawsat. Selon le journal, le Hezbollah, Amal et d'autres groupes pro-syriens sont en contact régulier en prévision d'une prise de pouvoir de la capitale libanaise, impliquant une présence permanente sur la route menant au sud de la ville et surtout la neutralisation des zones chrétiennes et sunnites.
    D'après les mêmes sources, les groupes seraient déjà en train de se départager les zones qu'ils prévoient de contrôler. Selon ce scénario, Beyrouth serait divisée en trois secteurs sous contrôle militaire - alloués au Hezbollah, à Amal et au parti national socialiste syrien. Le Hezbollah aurait également quelques projets alternatifs en cours, dans le cas où les autres groupes ne parviendraient pas à assurer le contrôle dans leurs zones respectives.
    Citant également le général libanais Amin Hattit, connu pour ses contacts rapprochés avec le mouvement chiite, le journal annonce que les projets du Hezbollah comprennent un certain nombre d'éléments "réalistes". Selon Hattit, la stratégie actuelle du groupe terroriste consiste à limiter les débordements. Mais, si la situation se détériore, le groupe en profitera pour s'imposer. "Chacun sait que cette tentation sera limitée, d'un point de vue géographique, aux secteurs à majorité chiite", ajoute-t-il, faisant référence à Beyrouth, la vallée de Bekaa et le sud du pays. "Si ce scénario se produit, le Hezbollah pourrait prendre le pouvoir en trois jours, ou une semaine tout au plus... l'ère Hariri au Liban sera alors totalement achevée", conclut Hattit."

- Hezbollah : son inculpation dans l'affaire Hariri conduirait à une ''explosion'' (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Hezbollah-son-inculpation-dans-l-affaire-Hariri-conduirait-a-une-explosion-_293905.html
   "Le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a averti mardi que la mise en cause de son parti par le tribunal chargé de l'enquête sur le meurtre de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri pourrait conduire à une "explosion" dans le pays."


Monde arabe

- Jour après jour, l'exode des chrétiens d'Orient (éditorial Le Monde) - "au-delà de l'islam radical, c'est désormais la confrontation au quotidien avec un islam politique qui rend difficile la survie de la culture et des traditions chrétiennes".
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/02/jour-apres-jour-l-exode-des-chretiens-d-orient_1434238_3232.html
   "[...] Avec quelque 500 000 chrétiens encore sur place, l'Irak est le pays du Moyen-Orient qui a connu la plus forte hémorragie ces dernières décennies. Une accélération est à l'oeuvre depuis l'invasion américaine de 2003 et les violences qui en ont découlé. Le problème concerne toute la région. Pour le jésuite égyptien Samir Khalil Samir, l'un des artisans du synode, la disparition des chrétiens d'Orient n'est pas "une simple hypothèse" : en un siècle, la population chrétienne de Turquie est passée de 20 % à 0,2 %. Sur la même période, la part des chrétiens dans les pays qui ont vu naître et prospérer le christianisme est passée de 15 % à 6 % aujourd'hui. En l'absence de statistiques fiables, les chiffres communément admis font état de quelque 20 millions de personnes sur une population de 350 millions, au Proche et Moyen-Orient. Le Liban abrite toujours la plus forte proportion de chrétiens.
    Un ensemble de raisons économiques, politiques, démographiques et religieuses explique cette lente évaporation. Mais, depuis quelques années, le clergé et les fidèles mettent surtout en avant l'islamisation croissante des sociétés dans lesquelles ils vivent. "Les musulmans ne distinguent pas religion et politique", rappelaient les évêques lors du synode. Pour les communautés concernées, au-delà de l'islam radical, c'est désormais la confrontation au quotidien avec un islam politique qui rend difficile la survie de la culture et des traditions chrétiennes. Le Vatican a dit son désarroi. Il ne devrait pas être seul : l'exode des chrétiens d'Orient est un drame qui nous concerne tous."


Turquie

- La Turquie considère Israël comme une «menace» (CRIF) - "pour la première fois depuis 1949".
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=22228&returnto=accueil/main&artyd=5
   "Le Conseil de sécurité nationale d'Ankara a pour la première fois depuis 1949 désigné, samedi 30 octobre 2010, Israël comme la "principale menace" à la Turquie dans un document officiel. "L'instabilité de la région provient des mesures prises par Israël et de sa politique, qui pourraient conduire à une course à l'armement au Moyen Orient", est-il écrit dans le document exposant la politique turque pour les cinq années à venir. Il est également soutenu dans celui ci que les actes d'Israël représentent "une menace majeure pour la Turquie". La chaîne télévisée turque qui a rendu le document public a souligné le caractère "historique" de l'amendement qui, pour la première fois depuis 1949 qualifie Israël de menace. Ankara ne mentionne d'ailleurs pas la Syrie ou l'Iran en tant que menaces extérieures en raison des relations récemment améliorées avec les deux Etats."


Iran

- Sainte alliance israélo-arabe contre l'Iran, Jean-Marie Hosatte (Le Point) - "Dans le monde arabe sunnite, de l'Égypte à la Libye on se désole de voir maintenant le Liban passer sous le contrôle des mollahs via le Hezbollah".
http://www.lepoint.fr/monde/sainte-alliance-israelo-arabe-contre-l-iran-02-11-2010-1257208_24.php
   "Le vent de panique qui souffle sur l'Arabie saoudite et les Émirats du Golfe, confrontés à l'expansionnisme du régime de Téhéran, a pris la dimension d'un cyclone. Les dirigeants des États sunnites de la région ont bien compris que l'Iran serait intouchable aussitôt qu'il disposerait de son arsenal nucléaire. Pour contrer cette menace, les riches États du Golfe ont décidé de donner à leurs armées respectives les moyens d'exercer une capacité de dissuasion crédible sur les forces iraniennes. C'est dans cette perspective que le contrat d'armement du siècle vient d'être signé entre l'Arabie saoudite, le sultanat d'Oman, les Émirats arabes unis et les États-Unis. Les industriels américains vont engranger un peu plus de 123 milliards de dollars de commandes. Boeing, qui produit certains des avions de combat et des hélicoptères que souhaitent acquérir les Saoudiens, a prévu de créer 77.000 emplois afin de pouvoir commencer ses livraisons au plus vite. Oman et les Émirats exercent eux aussi une énorme pression sur leurs fournisseurs dans le but de recevoir dans les meilleurs délais les navires de guerre, les missiles, les blindés et les systèmes antimissiles qu'ils ont commandés en quantité astronomique.
    Les dirigeants des États du Golfe savent en effet que le temps joue contre eux. Barack Obama et les Occidentaux n'ont pas su se donner les moyens d'empêcher le régime des mollahs de devenir une puissance nucléaire en quelques mois seulement. En Irak, Téhéran, en finançant et en armant les différentes milices, a virtuellement pris le contrôle du pays. Dans le monde arabe sunnite, de l'Égypte à la Libye on se désole de voir maintenant le Liban passer sous le contrôle des mollahs via le Hezbollah. La presse saoudienne peut bien tirer à boulets rouges sur ces "adorateurs de la mort" qui ont "volé" le Liban à la nation arabe, on a bien le sentiment dans toutes les capitales sunnites que les jeux sont faits. Le Liban est devenu un ectoplasme politique, vampirisé par les Iraniens et abandonné par les puissances occidentales. Les pays arabes redoutent que le Hezbollah et l'Iran, convaincus de leur toute-puissance et de la pusillanimité de leurs adversaires, ne déclenchent une nouvelle guerre aux conséquences funestes contre Israël.
    En contradiction avec ses positions habituelles, Israël ne s'est pas opposé à la signature de l'énorme contrat d'armement entre les Émirats, l'Arabie saoudite et les États-unis. Face à l'ennemi chiite commun, Arabes et Israéliens se sont engagés dans une collaboration diplomatique et militaire aussi discrète qu'intense. La presse iranienne ne cesse d'ailleurs de dénoncer "la trahison" des gouvernements arabes qui préfèrent parler avec "le régime sioniste moribond" plutôt que d'adhérer à la grande révolution islamique prêchée par les mollahs. Le gouvernement israélien a reçu des assurances suffisamment crédibles sur le fait que les armes que Washington s'apprête à vendre à l'Arabie saoudite et aux Émirats ne tomberont jamais entre les mains de groupes terroristes. En outre, l'administration américaine a promis à l'État hébreu que le fossé technologique gigantesque qui sépare Tsahal et les armées arabes ne serait pas comblé. Pour preuve de sa bonne volonté, Obama a donné son feu vert à la vente à Israël d'une flotte de F35, l'avion de combat le plus sophistiqué et le plus puissant jamais construit dans le monde. Israël va payer 15 milliards de dollars pour acquérir ces avions qui lui permettront de faire à son tour peser une menace terrible sur le régime de Téhéran."


USA

- La synagogue de Chicago visée par les colis «choquée» (CRIF) - "mais c'est la réalité de toute organisation juive".
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=22233&returnto=accueil/main&artyd=5
   "À Chicago, dans l'un des centres communautaires juif abritant une école et une synagogue pour la communauté homosexuelle à laquelle était adressée l'un des colis piégés du Yémen, l'alerte mondiale a «choqué», «un peu effrayé» mais «pas davantage intimidé». «C'est sûr, c'est un choc de savoir qu'on est pris pour cible, et dans notre cas qu'un partenaire est visé, mais c'est la réalité de toute organisation juive», confiait durant le week-end Alison Lewin, directrice de l'école de la Congrégation Emmanuel. Aucune classe ou activité n'a été annulée, ni ne le seront."

- Israël compte sur un affaiblissement du président américain (Le Monde.fr)
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/11/02/israel-compte-sur-un-affaiblissement-du-president-americain_1434476_3222.html#xtor=AL-32280184
   "Pendant que les Américains se déplacent aux urnes, les élections de mi-mandat font la manchette des journaux anglo-saxons mais aussi de la presse proche-orientale, qui suit de près ce scrutin aux enjeux internationaux, dont l'issue devrait être une victoire des républicains. "Une personne qui attend plus que tout les résultats de l'élection du 2 novembre est sans aucun doute le premier ministre israélien. Il espère que les républicains remporteront la Chambre des représentants et si possible aussi le Sénat",  raconte The Jerusalem Post. [...]
    En misant sur la défaite des démocrates, Benyamin Nétanyahou fait un mauvais calcul, tempère toutefois un éditorial du Jerusalem Post : "Selon l'étendue des pertes démocrates, Obama pourrait arriver à la conclusion qu'il ne fera qu'un seul mandat et se révéler encore plus déterminé qu'au début de son mandat pour parvenir à un accord de paix israélo-palestinien. Avec le Parti républicain dans son dos, il pourrait négocier le soutien des conservateurs sur ce sujet contre des compromis en matière de politique intérieure." "Rien ne garantit qu'un président qui n'a plus rien à perdre utilisera son veto, comme il l'avait promis à Nétanyahou il y a quelques mois, contre une résolution des Nations unies reconnaissant un Etat palestinien basé sur les frontières de 1967", ajoute le quotidien [...].
    Le quotidien israélien Yediot Aharonot estime quant à lui que le président Obama "attend le résultat des élections pour laisser éclater sa colère" quant au refus d'Israël de proroger, ne serait-ce que de deux mois, comme le demandait Washington, le moratoire sur la construction dans les colonies. [...]"


Monde

- Nobel laureates speak out against BDS (Elder of Ziyon) - "The shameful part is that such an exercise is even necessary".
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/nobel-laureates-speak-out-against-bds.html
   "38 Nobel prize laureates released this statement:
   "Statement of Nobel Laureates on Academic BDS Actions against Israeli Academics, Israeli Academic Institutions and Academic Centers and Institutes of Research and Training With Affiliations in Israel
    Believing that academic and cultural boycotts, divestments and sanctions in the academy are:
    * antithetical to principles of academic and scientific freedom,
    * antithetical to principles of freedom of expression and inquiry, and
    * may well constitute discrimination by virtue of national origin,
    We, the undersigned Nobel Laureates, appeal to students, faculty colleagues and university officials to defeat and denounce calls and campaigns for boycotting, divestment and sanctions against Israeli academics, academic institutions and university-based centers and institutes for training and research, affiliated with Israel.
    Furthermore, we encourage students, faculty colleagues and university officials to promote and provide opportunities for civil academic discourse where parties can engage in the search for resolution to conflicts and problems rather than serve as incubators for polemics, propaganda, incitement and further misunderstanding and mistrust.
    We, and many like us, have dedicated ourselves to improving the human condition by doing the often difficult and elusive work to understand complex and seemingly unsolvable phenomena. We believe that the university should serve as an open, tolerant and respectful, cooperative and collaborative community engaged in practices of resolving complex problems."

    The shameful part is that such an exercise is even necessary."


Rapport Goldstone

- Le Hamas admet ce que nous savions tous - que les "policiers" étaient des terroristes (Elder of Ziyon) - traduction française de l'article d'hier.
http://elderofziyon.blogspot.com/2010/11/hamas-admits-what-we-all-knew-policemen.html
   "Extrait de Haaretz :
   "Le Hamas a confirmé pour la première fois lundi qu'entre 200 et 300 membres de l'aile militaire de son organisation ont été tués au cours de l'offensive israélienne dans la Bande de Gaza à la fin de l'année 2008, selon la radio israélienne.
    Israël a lancé l'opération Plomb fondu en décembre 2008 afin de juguler les lancements de missiles depuis le territoire palestinien vers les communautés du sud d'Israël. Immédiatement après l'opération, le Hamas avait rapporté que moins de 50 de ses hommes avaient été tués.
    Le ministre de l'Intérieur du Hamas, Fathi Hamad, qui était confronté à ces chiffres lors d'une interview avec le journal londonien arabophone Al-Hayat, a dit que les dénommés "officiers de police" tués au cours du premier jour de l'opération étaient en réalité 250 combattants du Hamas, et que 150 "personnels de sécurité" avaient été tués en surplus.
    La radio israélienne a indiqué que ces chiffres s'accordaient avec ceux initialement rapportés par le porte-parole de Tsahal immédiatement après l'opération, et qui avaient été démentis par le Hamas."

    L'introduction du Haaretz est légèrement égarante, car le Hamas admet que 250 de ses membres ont été tués lors du premier jour de Plomb fondu (la réponse israélienne à la propre opération du Hamas dénommée "tache d'huile") - mais le nombre total de militants du Hamas tués durant la guerre est bien plus important.
    Le site internet de la branche al-Qassam du Hamas a régulièrement listé ces centaines de "policier" comme "martyrs" des Brigades al-Qassam, ce que nous avons documenté depuis avril 2009.
    L'aspect troublant est que nous n'avions documenté que 210 policiers (selon la définition du PCHR) comme terroristes - d'où il semble que nous ayons sous-estimé le phénomène. En l'état, nous avons déjà démontré que 75% des "policiers" tués au cours des combats étaient, en réalité, des militants du Hamas, et que le Hamas n'a jamais établi de distinction entre les Bri

gades al-Qassam et sa force de police. Si en fait quelque 250 policiers tués rien qu'au premier jour étaient des membres al-Qassam, cela signifierait que bien plus de 75% des policiers étaient des terroristes - car le PCHR n'a documenté que 282 policiers au total tués au cours de toute l'opération, plus deux femmes policières.
    Ce serait le bon moment pour revisiter le rapport Goldstone, qui s'exprime ainsi : "417. Mis à part les propos du porte-parole de la police, le gouvernement israélien n'a présenté aucune autre base sur laquelle une présomption puisse être faite à l'encontre de la nature globalement civile de la police de Gaza. Il est vrai que la police et les forces de sécurité créées par le Hamas à Gaza peuvent tirer leur origine des Forces exécutives. TOutefois, alors que la Mission n'exclue pas la possibilité que certains individus parmi les forces de police puissent conserver des liens avec les groupes armés, elle croit que l'affirmation de la part du gouvernement israélien qu'une "majorité écrasante des forces de police étaient aussi membres de l'aile militaire du Hamas ou d'autres organisations terroristes" apparaît comme une exagération qui a conduit à des présomptions préjudicielles à l'encontre de la nature de la force de police qui ne sont pas justifiées."
    Israël avait raison. Goldstone avait tort. Et Goldstone a cru sans réserve les mensonges du Hamas à propos de la police, tout en étant sceptique à l'égard de la version justifiée d'Israël."


Point de vue

- Indignez vous avec Hessel ! Chiche, Huguette Chomski Magnis (Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme) - "Oui, indignons-nous comme Stéphane Hessel nous y engage mais en esprits libres, n’oublions pas de nous indigner de ses propres errements".
http://www.primo-info.eu/selection.php?numdoc=Do-914313780
   "Ce lundi 1° novembre, l’invité du Journal de 13 heures de France Inter n’est autre que Stéphane Hessel. La journaliste salue l’icône, « infatigable défenseur des Droits de l’Homme » quoique ancien diplomate. L’annonce en début de journal du carnage terroriste islamiste qui vient de faire plus de 50 morts et près de 70 blessés dans une église de Bagdad ne suscite aucun commentaire de sa part. Il a, dit-il, l’espoir chevillé au corps car il « croit à l’ONU ». Lui ne partage pas nos ridicules inquiétudes devant le poids des dictatures et leur majorité automatique à l’Assemblée Générale de l’ONU, les reculs des droits des femmes et de la liberté d’expression au nom du relativisme culturel et du délit de blasphème. A l’évidence la sinistre comédie du prétendu Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ne le trouble pas non plus.
    93 ans mais toujours bon pied bon œil, il revient de Gaza qui est « dans un état épouvantable », car bloqué, dit-il, depuis 2005. Sa mémoire flancherait-elle un peu ? Le blocus de Gaza a commencé en 2007 après le coup de force du Hamas, mais quand on aime, pourquoi être regardant sur les comptes ? Car on a beau avoir été la figure tutélaire de la cérémonie du soixantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, on aime assez le Hamas ou du moins on l’apprécie. En effet il a rencontré le maître de Gaza, Ismail Haniyeh et salue en lui un « homme de contact ».
    Que le Hamas soit considéré par l’Union Européenne et les Etats-Unis comme une organisation terroriste n’était pas de nature à l’arrêter car, voyez-vous, ces choses-là sont relatives. N’écoutant pas les mauvaises langues, il a jugé sur pièce et sa satisfaction d’avoir trouvé un homme vraiment très comme il faut est palpable. Hanieh veut-il, comme on le dit (vous savez comme les gens sont méchants), instaurer un régime islamiste ? Point du tout. D’ailleurs, il l’a assuré à Stéphane Hessel : il n’est pas islamiste. Que demander de plus ? Il eut été impoli et peu diplomatique de le renvoyer à la Charte du Hamas.
    Stéphane Hessel a eu le mérite d’évoquer le cas de Guilad Shalit devant Hanieh mais il n’est « pas sûr » que celui-ci « dispose des moyens de mettre fin » au calvaire du jeune homme. Alors…
    Lorsque Stéphane Hessel dit qu’il y a à Gaza 4 enfants pour 1 adulte et que ces enfants souffrent, il dit vrai et on ne saurait lui reprocher d’être sensible à une souffrance enfantine. Ce que l’on comprend moins c’est son apparente indifférence à la souffrance de leurs petits voisins égyptiens. Et pourtant les chiffres de l’IRIN (1) sont irréfutables : le taux de prévalence du retard de croissance chez l’enfant de 0 à 5 ans, lié à la malnutrition de la mère et de l’enfant, est de 10 dans les territoires palestiniens mais de 29 en Egypte. Les humanistes qui convergent sur Gaza devraient consacrer au passage un peu de temps à l’Egypte.
    En ce jour de Toussaint, faisant d’une pierre deux coups sur France Inter, Stéphane Hessel assurait, en même temps qu’il rendait compte de son séjour à Gaza, la promotion de l’opuscule qu’il vient de publier, "Indignez-vous !" Un beau programme qu’on adopte volontiers. Certaines des injustices qu’il désigne sont flagrantes, à commencer par l’écart croissant entre les très riches et les très pauvres.
    Mais s’il est légitime de défendre le programme du Conseil National de la Résistance et de s’indigner de la remise en cause des acquis sociaux, quelque chose met mal à l’aise dans sa démarche. Le parallèle qu’il établit entre la résistance au régime de Vichy et la résistance à la politique du gouvernement actuel est déplacé. C’est même un brin démagogique et dangereusement anti-pédagogique pour la jeunesse que ce parallèle entretient dans une confusion relativiste. Et, pour qui a connu la V° République sous De Gaulle, avec ses médias aux ordres, il est absurde de prétendre que la presse indépendante, acquise à la Libération serait brusquement menacée aujourd’hui seulement.
    Oui, indignons-nous comme Stéphane Hessel nous y engage mais en esprits libres, n’oublions pas de nous indigner de ses propres errements. Stéphane Hessel rend un bien mauvais service à l’histoire lorsqu’il instrumentalise une Résistance qui ne lui appartient pas, tout auréolé d’un glorieux passé qu’il puisse être. Il rend un bien mauvais service à l’humanité lorsqu’il la désarme idéologiquement devant le terrorisme islamiste. Il a tort de nous lancer sur la voie des comparaisons historiques. Car on ne pourra s’empêcher de trouver qu’au soir de sa vie, il y a comme du Daladier en lui.
(1) L’IRIN (Integrated Regional Information Networks) est rattaché au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU"
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : La Boucle d'Occam
  • : Chaque jour, une Boucle reprend l'actualité de France et du Moyen-Orient autour des thèmes d'Israël et de l'antisémitisme.
  • Contact

Recherche

Pages