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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 21:48

France

- Le journaliste sportif Pierre Ménès adore Dieudonné, "poids lourd du rire" (France 4, 18 novembre, Vidéo 35 secondes) - et il parle bien du nouveau Dieudonné, celui aux "exceptionnelles" vidéos antisionémites sur Internet.
http://www.dailymotion.com/video/xftyej_dieudonne-par-pierre-menes_fun
    Pierre Ménès : "Pour moi, le comique le plus drôle, c'est Dieudonné. [...] Le truc qu'il a fait quasiment en 24 heures sur Guerlain était exceptionnel."
    Rappel des "meilleurs moments" du "truc sur Guerlain" de Dieudonné :
- "Cette saillie drôlatique [de Guerlain] n'est pas sans rappeler d'ailleurs celle de ce riche producteur juif Pascal Bernheim. C'était sur la TSR, une autre chaîne publique en Suisse."
- "L'originalité du discours de cette vieille momie sodomite [Guerlain] se situe à la fin de sa déclaration : "Mais je ne sais pas d'ailleurs si les Noirs ont tellement travaillé que cela". Ce vieux suceur de bourgeois franchit un cap : il entre dans la négation. Il remet en cause la condition de travail de l'esclave et sa pénibilité. "Je ne sais pas s'ils ont travaillé tant que cela". Je ne sais pas si vous imaginez cette phrase. Cette immonde raclure à l'anus artificiel - je parle évidemment de Guerlain - se permet de réécrire l'histoire sans que cela n'émeuve personne. Imaginez une seconde une telle négation au sujet des chambres à gaz, par exemple. Là il serait emprisonné, condamné à je ne sais combien d'années de prison, comme notre ami Reynouard [négationniste français, récemment soutenu par Noam Chomsky] qui aujourd'hui est en prison [condamné à six mois fermes en novembre 2007 et récemment extradé de Belgique vers la France, où il purge sa peine]."
- "Ce que je trouve insupportable, c'est le silence complice de cette vieille classe politique et des médias aux ordres, trop occupés en plus en ce moment à nous resservir pour une énième fois cette indigeste affaire Halimi qui n'intéresse plus personne, au moment où le procès Saïd Bourarache arrive - lui, personne ne s'y intéresse -, et j'en passe... Le deux poids deux mesures..."
- "Quand j'entends les chansons de Bruel, franchement, je n'ai plus aucun doute sur l'existence des chambres à gaz, pour moi c'est une évidence. Je pense que l'Allemand n'a pas la patience que j'ai, et puis il est bricolo l'Allemand".
(Voir ici et ici)


Processus de paix

- Moubarak : « Netanyahu est charmant mais ne tient jamais sa parole », Itamar Eichner & Yaniv Halili (Yediot Aharonot) - "la publication des documents Wikileaks pourrait retarder les contacts avec l’administration américaine en vue de l’élaboration d’ententes permettant la reprise du gel de la construction".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-29-novembre.html
   "Que disent les documents de Wikileaks sur le Premier ministre Netanyahu ? En lisant un message envoyé par un diplomate américain en poste au Caire, citant des propos qui lui ont été tenus par le président Hosni Moubarak, il n’est pas clair si Netanyahu devrait rougir de plaisir ou de honte. Selon Moubarak, « Netanyahu est élégant et charmant, mais ne tient jamais sa parole ». Moubarak l’aurait également dit à Netanyahu en personne.
    Selon des ministres israéliens, les contacts sur le gel de la construction en Cisjordanie sont actuellement suspendus, les Etats-Unis s’employant à limiter les dégâts causés par Wikileaks. Pour un ministre de premier plan, le grand perdant de l’affaire Wikileaks est le processus de paix au Proche-Orient. « Cette affaire est à l’échelle de la chute d’un empire. Lorsque les Etats-Unis sont faibles, le premier perdant est Israël. C’est mauvais pour Israël, directement comme indirectement et ce, avant même que soit publiée la première critique à l’égard des dirigeants israéliens », a indiqué ce ministre avant la publication des documents.
    Le vice ministre des Affaires étrangères, Dany Ayalon, a déclaré hier : « aucun document ne saurait porter atteinte à l’amitié israélo-américaine. Je ne prends pas ces choses trop au sérieux. Il faut être patient. Connaissant de près les relations israélo-américaines, je peux juger que l’ensemble des intérêts communs constitue la base de ces relations et non pas un événement ponctuel ».
    Le Premier ministre Netanyahu et le ministre de la Défense Barak ont tenu ces derniers jours des réunions fermées avec des ministres dans lesquelles ils ont estimé que la publication des documents Wikileaks pourrait retarder les contacts avec l’administration américaine en vue de l’élaboration d’ententes permettant la reprise du gel de la construction en échange d’un package d’avantages américains à Israël."

- Dance group that sings about end of Israel declared national band by Abbas (PMW) - "The band's logo includes the Palestinian flag next to the map of Israel presented as "Palestine" covered by a Kafiya".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=3789
   "A song and dance group that has recently performed hate and violence promotion songs in the PA has been honored and turned into an official Palestinian national band by decree of PA Chairman Mahmoud Abbas. Among the performances that have been broadcast by the Alashekeen band on PA TV was a dance and song about conquering Israel through war. Israeli cities Lod and Ramle as well as Jerusalem are presented as Palestinian cities to be liberated through "Jihad" by Palestinians who have "replaced bracelets with weapons." The song says: "Pull the trigger" to "redeem Jerusalem, Nablus and the country." It also describes Israelis as "despicable" and says that "the Palestinian revolution awaits [them]." The band's logo includes the Palestinian flag next to the map of Israel presented as "Palestine" covered by a Kafiya, the Arab scarf [voir sur le site]. [...]"

- Wikileaks/Netanyahou : "Mahmoud Abbas est sympathique et de bonne volonté" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Wikileaks-Netanyahou-Mahmoud-Abbas-est-sympathique-et-de-bonne-volonte-_296007.html
   "Selon de nouvelles révélations de Wikileaks, Binyamin Netanyahou, alors qu'il était encore chef de l'opposition, il y a 3 ans, aurait déclaré à un parlementaire américain: "Mahmoud Abbas est un homme sympathique, de bonne volonté, mais il serait préférable qu'Israël et les Etats-unis se concentrent sur l'affaiblissement du Hamas"."


Israël

- Les banalités de Wikileaks, Aluf Benn (Haaretz) - "Les officiels israéliens se sont avérés beaucoup plus prudents que les dirigeants arabes, qui pressaient les Américains d’attaquer [l'Iran]".
http://www.ambafrance-il.org/REVUE-DE-PRESSE-Lundi-29-novembre.html
   "Le « chapitre israélien » des télégrammes américains n’a révélé quasiment aucun élément nouveau sur les échanges entre Jérusalem et Washington. Ces documents secrets de l’ambassade américaine à Tel-Aviv montrent que les responsables des services de renseignements israéliens et des milieux de la Défense disent exactement les mêmes messages lorsqu’ils rencontrent de hauts fonctionnaires américains, des membres du congrès, ou des journalistes et des députés israéliens.
    Wikileaks n’est pas parvenu à pénétrer les canaux sensibles des relations israélo-américaines, et même après cette publication, nous ne savons toujours pas ce qui s’est dit entre Netanyahu et Obama, ou entre Olmert et Sharon et Bush, ou entre Meïr Dagan et ses homologues au sein de la CIA et d’autres services américains. Les télégrammes de Wikileaks tournent beaucoup autour de l’Iran, mais ne révèlent pas si ou quand Israël attaquera ses installations nucléaires. Les officiels israéliens se sont avérés beaucoup plus prudents que les dirigeants arabes, qui pressaient les Américains d’attaquer.
    La lecture de ces télégrammes est fascinante pour tous ceux qui s’intéressent à la diplomatie, mais ils n’endommageront pas les relations israélo-américaines. La rivalité Netanyahu-Obama et les accords sur la construction juive sont beaucoup plus importants que ce qui a été publié par Wikileaks."
- WikiLeaks: Israël s'en tire "à bon compte" (Le Figaro.fr) - Ces révélations "démontrent qu'Israël n'a pas un double langage et dit en privé ce qu'il dit en public".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/29/97001-20101129FILWWW00368-wikileaks-israel-s-en-tire-a-bon-compte.php
   "Un haut responsable israélien a estimé aujourd'hui qu'Israël "s'en tire à très bon compte" après avoir craint de sérieux embarras du fait des révélations des documents diplomatiques américains par le site WikiLeaks. "Nous nous en tirons à très bon compte", a déclaré un haut responsable gouvernemental qui a requis l'anonymat en réaction aux publications faites jusqu'à présent par le site, sans préjuger ce qui pourrait être la suite.
    Ces révélations "démontrent qu'Israël n'a pas un double langage et dit en privé ce qu'il dit en public" concernant la nécessité d'agir contre la menace d'un armement nucléaire iranien, a-t-il précisé. "Il s'avère que tout le Moyen-Orient est terrifié par la perspective d'un Iran nucléaire. Les pays arabes poussent les Etats Unis à une action militaire de manière bien plus effrénée qu'Israël", a-t-il estimé. [...]"
- Nétanyahou : "Il y a consensus pour dire que l'Iran est la menace" (Le Monde.fr) - ces fuites "montrent que des pays arabes tels que l'Arabie saoudite s'intéressent bien plus à l'Iran qu'au conflit israélo-palestinien, par exemple".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/11/29/wikileaks-des-revelations-positives-pour-israel-selon-netanyahou_1446573_3218.html
   ""Israël n'a subi aucun dommage à la suite des publications de WikiLeaks", a affirmé, lundi 29 novembre, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, lequel a même estimé que le pays en sortait renforcé dans ses prises de position contre l'Iran. "Il s'avère que tout le Moyen-Orient est terrifié par la perspective d'un Iran nucléaire. Les pays arabes poussent les Etats-Unis à une action militaire de manière bien plus effrénée qu'Israël", a-t-il relevé lors d'une conférence de presse. Selon ces documents, Israël, mais aussi les pays du Golfe, ont fortement incité les Etats-Unis à la fermeté pour déjouer les présumées ambitions nucléaires militaires de l'Iran, le roi Abdallah d'Arabie saoudite soutenant l'option militaire.
    Une analyse partagée par le général israélien à la retraite Giora Eiland. "Ces [révélations] n'affectent pas du tout Israël, peut-être même est-ce le contraire", a estimé l'ancien conseiller d'Ariel Sharon et d'Ehoud Olmert, ajoutant que ces fuites "montrent que des pays arabes tels que l'Arabie saoudite s'intéressent bien plus à l'Iran qu'au conflit israélo-palestinien, par exemple".
    Benyamin Nétanyahou s'est ainsi félicité que "pour la première fois dans l'histoire, il y ait consensus pour dire que l'Iran est la menace", ce qui conforte le sentiment israélien selon lequel "[la] région a été l'otage d'un récit fondé sur soixante ans de propagande, dépeignant Israël comme la plus grande menace". Le premier ministre a indiqué que ces révélations constituaient la preuve qu'"il existe un fossé entre les discours faits en public et les propos tenus en privé. En Israël, il n'est pas immense, mais dans d'autres pays de la région il est très large". La publication de ces nouveaux documents est un "jour particulier dans [l']histoire [du pays]", a-t-il commenté, espérant que, "si la divulgation amène les dirigeants de la région à parler ouvertement contre Téhéran, alors les révélations auront contribué à la paix dans le monde". [...]"

- 130 nouveaux logements à Jérusalem, Meir Ben-Hayoun (Arouts 7) - "dans le quartier de Gilo".
http://www.israel7.com/2010/11/130-nouveaux-logements-a-jerusalem/
   "[...] La Commission régionale d’urbanisation a entériné le projet de construction de 130 nouveaux appartements dans le quartier de Gilo au Sud de Jérusalem. La délibération pour autoriser ce projet devait  avoir lieu il y a deux semaines. Selon des milieux proches de la municipalité de Jérusalem, elle avait été ajournée suite aux pressions de Washington. Ce projet sera situé entre Gilo et Bet Tsafafa. Il n’est cependant qu’une goutte d’eau pour répondre à la demande pressante de logements pour les jeunes couples à Jérusalem. Ce sont encore plus de 4000 nouveaux logements par an nécessaires au développement de la capitale d’Israël, d’après les experts des ministères du trésor et de l’habitat."

- Jérusalem : une garde-frontières blessée par le jet d'un cocktail Molotov à Silwan (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jerusalem-une-garde-frontieres-blessee-par-le-jet-d-un-cocktail-Molotov-a-Silwan_296016.html
   "Des émeutiers arabes ont jeté, ce soir, des engins incendiaires sur une patrouille de gardes-frontières dans le quartier de Silwan, à Jérusalem. Une policière a été blessée, mais son état n'inspire aucune inquiétude. Les fauteurs de troubles ont été dispersés par les forces de l'ordre."

- Oh Hanukkah HEAVY METAL VERSION (Musique 3mn15) - Yeah !
http://www.youtube.com/watch?v=F7_LRSjU50Q&feature=player_embedded
   "From new album by Gods of Fire, "Hanukkah Gone Metal"."


Gaza & Hamas

- Leaked cable: Israel consulted PA prior to Gaza war, Jared Malsin (Ma'an Agency)
http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=336904
Traduction :
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9742
   "Israël a consulté l’Autorité palestinienne et l’Égypte sur la possibilité que ceux-ci prennent le contrôle de la bande de Gaza après une « défaite » du Hamas, avant le déclenchement de la guerre israélienne de l’hiver contre Gaza, a révélé une fuite diplomatique américaine ce dimanche. [...] Dans le rapport, les responsables américains disent que Barak a expliqué : « le GOI [gouvernement d’Israël] a consulté l’Egypte et le Fatah avant l’opération Plomb durci, leur demandant s’ils étaient prêts à prendre le contrôle de Gaza après qu’Israël ait battu le Hamas. » « Sans surprise, a dit Barak, le GOI a reçu des réponses négatives des deux côtés », indique le document. [...]"


Judée-Samarie

- Israël forme les agriculteurs de l’AP, Hélène Pagès (Arouts 7) - « Les Palestiniens sont moins expérimentés que nous, donc nous faisons ce que nous pouvons pour transmettre nos connaissances. »
http://www.israel7.com/2010/11/85238/
   "Loin des cameras internationales, Israël et l’Autorité palestinienne renforcent leur coopération sur le terrain de l’agriculture. A la fin du mois de novembre, une vingtaine d’employés de l’AP chargés des questions agricoles ont participé à trois jours de séminaires dédiés à la question des pâturages. Un évènement organisé par l’Administration civile de Judée Samarie en coopération avec le ministère de l’Agriculture à Jérusalem.
    Ce n’est pas un cas unique. Des séances de travail transversales ont été engagées sur tout l’éventail des questions agricoles avec un objectif : transmettre le savoir israélien à l’AP. Comme en témoigne Sameer Moaddi, coordinateur de l’Administration civile : « Il y a un budget conséquent pour ces types de projets. Les Palestiniens sont moins expérimentés que nous, donc nous faisons ce que nous pouvons pour transmettre nos connaissances. »
    L’Autorité palestinienne possède 200 000 hectares de terres cultivables. Israël possède également ce même espace cumulé avec 200 000 hectares supplémentaires de terres cultivables saisonnières. L’Etat bleu et blanc compte 500 producteurs agricoles dans de grandes exploitations, auxquels s’ajoutent quelques centaines de bédouins sur des surfaces plus réduites. Un espace agricole qui présente de nombreux défis à contre-courant de l’actualité diplomatique."

- Walid, l'embarrassant blasphémateur palestinien, Benjamin Barthe (Le Monde) - "un article du code pénal jordanien, toujours en vigueur en Cisjordanie, punit toute insulte à la religion de un à trois ans de prison".
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/11/29/walid-l-embarrassant-blasphemateur-palestinien_1446503_3218.html#xtor=AL-32280184
   "Il fut pendant quelques mois l'un des internautes les plus détestés du monde musulman. Sa page Facebook, qui s'intitulait "Ana Allah" ("Je suis Dieu "), était remplie de saillies blasphématoires et d'apologies de l'apostasie. A la surprise générale, le mystérieux effronté, arrêté au début du mois, s'est révélé être un timide garçon coiffeur de Qalqiliya, une bourgade de Cisjordanie.
    Walid Husayin, 26 ans, désormais emprisonné dans une cellule des moukhabarat (services secrets) palestiniens, menait une double vie à l'insu de toute sa famille. La journée, il travaillait dans le salon de coiffure de son père, un pieux musulman. Ses amis le connaissaient comme un garçon effacé, déçu de ne pas avoir trouvé d'emploi dans l'informatique, la discipline qu'il avait étudiée à l'université. Mais, dès qu'il en avait l'occasion, le jeune homme s'échappait dans un café Internet à l'écart du centre-ville pour rédiger et poster ses textes incendiaires. Dans l'un d'eux, il affirmait que Mahomet était un Bédouin primitif. Dans un autre, il écrivait qu'il était Dieu et il ordonnait à ses fidèles de boire du whisky et de fumer du haschich.
    Ouvert en novembre dernier, le blog qu'il tenait sous le pseudonyme de Walid Al-Husseini, parallèlement à sa page Facebook, a reçu près de cent mille visiteurs. A ceux qui l'accusaient de faire le jeu de l'Occident chrétien, le jeune barbier répondait que "les religions sont toutes un ramassis de légendes et de non-sens qui défient l'entendement" et "qu'elles jouent à laquelle sera la plus stupide".
    Cette bouffée de libre-pensée sur un média aussi incontrôlable que le Net finit par inquiéter les autorités religieuses sunnites, à l'université Al-Azhar, en Egypte, ainsi qu'en Arabie saoudite. Des enquêtes commencèrent. C'est finalement le patron du café Internet de Qalqiliya, intrigué par ce client atypique, qui passait jusqu'à sept heures d'affilée devant l'écran, qui alerta la police. L'annonce de son arrestation fit l'effet d'une bombe à Qalqiliya, une ville conservatrice qui s'était dotée d'un maire Hamas en 2005. Depuis ce jour, la population ne décolère pas contre le bloggeur apostat, qu'elle qualifie au mieux de "malade mental" et au pire d'"infidèle". Cette émotion est l'une des raisons citées par les autorités palestiniennes pour justifier son incarcération. "Je ne pourrais pas garantir sa sécurité s'il sortait de prison aujourd'hui", assure le directeur de la police. L'autre raison est un article du code pénal jordanien, toujours en vigueur en Cisjordanie, qui punit toute insulte à la religion de un à trois ans de prison.
    L'Autorité palestinienne ira-t-elle jusqu'au procès, au risque de faire du barbier de Qalqiliya un martyr de la liberté d'expression ? Rien n'est moins sûr. Les rumeurs locales disent qu'il pourrait renier ses écrits, avant d'être remis en liberté. Une autre option consisterait à l'envoyer à l'étranger le temps que les esprits s'apaisent. A Dieu, rien n'est impossible..."

- Judée-Samarie : jet de Molotov contre un véhicule israélien (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Judee-Samarie-jet-de-Molotov-contre-un-vehicule-israelien_295908.html
   "Un véhicule israélien a été la cible d'un jet de cocktail Molotov près de Bethléem. Aucun blessé n'est à déplorer. L'information a été rapportée par la 10e chaîne de télévision."

- Tombe de Rachel ou Mosquée ?, Daniel Sibony (Nouvel Observateur, 24 novembre) - "le même problème se pose pour le Mont du Temple, à Jérusalem".
http://danielsibony.typepad.fr/danielsibony/2010/11/tombe-de-rachel-ou-mosqu%C3%A9e.html
   "L'Unesco, sans doute sous la pression des Etats arabo-musulmans, vient de voter une résolution demandant à Israël de ne pas inscrire le lieudit "Tombe de Rachel" dans le patrimoine culturel israélien. Ajoutant qu'il a aussi un sens pour les autres religions, et qu'il s'appelle Mosquée de Bilal bin Raba.
    Des dirigeants juifs de France protestent et rappellent que ce tombeau "a été attribué en exclusivité aux Juifs par la Pacha de Jérusalem en 1615", puis acheté par un dirigeant juif anglais, Moses Montefiore, en 1841 ; que c'est un lieu où des Juifs prient depuis des millénaires, et qu'il "ne représente rien de particulier pour les autres religions". Ce dernier point est erroné. Car dans le Coran, Rachel, son époux Jacob, et les grands personnages hébreux sont musulmans ; l'islam est leur vraie religion. Certes, ils ont vécu avant lui, et ils ne savaient pas qu'ils étaient musulmans, mais le Coran, qui les "accueille", le leur apprend post-mortem, tout en l'enseignant au reste de l'humanité. Au fond, la décision de l'Unesco veut rétablir ce lieu dans cet ordre de vérité.
    On sait que le même problème se pose pour le Mont du Temple, à Jérusalem. Il y avait là le Temple hébreu; mais le Prophète de l'islam a eu, en Arabie, une vision, celle de "la mosquée lointaine". Or de son temps il n'y avait pas de mosquée là-bas. Mais si les grand Hébreux de la Bible sont musulmans, on peut comprendre que leur Temple soit, en "vérité", une mosquée. Tout cela n'était d'abord que dans les mots, mais les troupes islamiques qui ont conquis la place au VIIème siècle ont avéré la chose: sur le Mont du Temple, ils ont construit une mosquée, El Aqsa, mot qui signifie: "mosquée lointaine". Ce qui rétablit les choses dans le même ordre de vérité.
    C'est donc le nième épisode du Conflit qui a lieu là-bas et dont l'enjeu est toujours le même : les seconds pourront-ils effacer le premier pour prendre sa place ? ou sauront-ils, en s'inspirant de ce qu'ils lui prennent, féconder leur propre voie ?"


Jordanie

- Jordanie : la propriétaire d'un café expulse "des touristes juifs" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jordanie-la-proprietaire-d-un-cafe-expulse-des-touristes-juifs-_295954.html
   "D'après la chaine arabe Al-Jazeera, la propriétaire d'un café situé dans la station balnéaire d'Aqaba a expulsé deux touristes israéliens au motif qu'elle refusait de se trouvait dans la même pièce que des Juifs. Elle a également refusé les exigences de la police qui lui demandait de faire amende honorable auprès des deux Israéliens."


Liban & Hezbollah

- Wikileaks : Les liens entre Téhéran et le Hezbollah (Le Monde.fr) - "Les véhicules du Croissant-Rouge transportant du matériel médical servaient aussi à acheminer des chargements d'armes" entre Téhéran et le Hezbollah.
http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/29/teheran-a-utilise-des-ambulances-pour-passer-des-armes-au-hezbollah_1446273_3210.html#xtor=AL-32280184
   "L'Iran a utilisé des ambulances du Croissant-Rouge pour acheminer armes et agents au Liban durant la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais, révèle lundi un câble diplomatique américain dévoilé par WikiLeaks. Le câble de 2008, émanant de Dubaï, cite une source iranienne selon laquelle le Croissant-Rouge iranien servait de couverture à des membres des gardiens de la Révolution, le corps idéologique d'élite des forces armées iraniennes, pour qu'ils infiltrent le Liban pendant le conflit. "Les véhicules du Croissant-Rouge transportant du matériel médical servaient aussi à acheminer des chargements d'armes", peut-on lire dans le câble, publié sur le site de WikiLeaks.
    Des membres du Croissant-Rouge iranien ont vu en Iran "des missiles dans des avions destinés au Liban, au moment de la livraison du matériel médical dans ces avions", selon la même source. L'avion "était, selon eux, à moitié plein avant l'arrivée des produits médicaux". Selon la source iranienne, le contrôle d'un hôpital du Croissant-Rouge iranien au Liban a par ailleurs été transmis au Hezbollah à la demande du chef du mouvement chiite, Hassan Nasrallah. Israël et les Etats-Unis accusent régulièrement Téhéran de fournir des armes et un soutien financier au Hezbollah. [...]"

- Wikileaks: Hariri aurait dit "l'Irak n'était pas nécessaire. L'Iran l'est" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Wikileaks-Hariri-aurait-dit-l-Irak-n-etait-pas-necessaire_295992.html
   "Selon une correspondance diplomatique américaine de 2006, révélée ce dimanche par Wikileaks et publié par le New York Times, Saad Hariri aurait confié à un diplomate américain que si l'Irak n'était pas nécessaire, l'Iran l'est, faisant apparemment allusion à une intervention armée. La révélation intervient alors que le Premier ministre libanais Saad Hariri se trouve actuellement en visite officielle en Iran."

- Khamenei à Hariri: la résistance à Israël doit être renforcée au Liban (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Khamenei-a-Hariri-la-resistance-a-Israel-doit-etre-renforcee-au-Liban_295990.html
   "Le guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei a confié au Premier ministre libanais Saad Hariri à l'occasion de sa visite en Iran que "si le régime sioniste le pouvait, il conquerrait Beyrouth et même Tripoli, jusqu'à ce qu'il assiège la Syrie. Le seul facteur dissuasif est la résistance". Il a ajouté que le Liban est le seul pays arabe qui peut briser Israël. "Tant que le régime sioniste existera, le Liban aura besoin du mouvement de résistance", a déclaré Khamenei."


Egypte

- L'opposition égyptienne annonce avoir perdu beaucoup de sièges (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20101129/twl-egypte-elections-1be00ca.html
   "L'opposition égyptienne a annoncé lundi avoir perdu beaucoup de sièges lors des législatives de dimanche, accusant le parti au pouvoir d'avoir truqué le scrutin pour s'assurer une large victoire. Les Frères musulmans et le parti libéral Wafd ont précisé que selon les résultats partiels dont ils ont eu connaissance, l'opposition n'aura qu'une faible représentation au parlement. Le responsable de la presse pour les Frères musulmans Abdel Galil el-Sharnoubi a expliqué qu'aucun des 130 candidats de son parti n'avait pour l'instant de siège assuré. [...]"


Monde arabe

- La peur des pays arabes face à l'Iran, Natalie Nougayrède & Gilles Paris (Le Monde) - "la logique de guerre domine la région" ; le président du parlement jordanien : "le dialogue avec l'Iran ne mènera nulle part - bombardez l'Iran ou vivez avec un Iran nucléaire, les sanctions, les carottes, les incitations n'ont pas d'importance".
http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/28/la-peur-des-pays-arabes-face-a-l-iran_1446081_3210.html#xtor=AL-32280184
   ""On ne peut pas faire confiance aux Iraniens", observe le roi d'Arabie saoudite, Abdallah bin Abdelaziz, en mars 2009, devant le conseiller de la Maison blanche pour l'antiterrorisme, John Brennan. "L'objectif de l'Iran est de causer des problèmes", l'Iran est "aventurier dans un sens négatif", "que Dieu nous préserve de leurs péchés", poursuit-il, selon un compte-rendu américain obtenu par WikiLeaks et examiné par Le Monde. Des diplomates américains rapportent d'autres propos du roi Abdallah, invitant à "couper la tête du serpent", auquel il compare l'Iran. Selon un télégramme daté du 11 février 2010, "le roi saoudien a dit au général [américain] [James] Jones que si l'Iran parvenait à développer des armes nucléaires, tout le monde, dans la région, ferait de même".
    "Ce programme doit être stoppé", insiste pour sa part le roi de Bahrein, Hamad Al-Khalifa, à propos du dossier nucléaire iranien, le 1er novembre 2009, en recevant le général David Petraeus, alors commandant en chef du Centcom, qui a en charge la région. "Le danger de le laisser se poursuivre est supérieur à celui de le stopper".
    Cette inquiétude arabe n'a cessé de grandir au rythme du programme nucléaire de la République islamique. Cela vaut tout particulièrement pour les riverains du Golfe dont certains ont pu avoir, ou ont encore, des contentieux territoriaux avec l'Iran et qui redoutent à la fois l'ambition décuplée que donnerait à Téhéran le statut de puissance nucléaire et la riposte que susciterait toute initiative militaire destinée à entraver ce projet. De nombreux documents font état de leur souci d'acquérir des armements américains. Les télégrammes diplomatiques américains attestent de ce climat général avec cependant quelques nuances, car tous les émirats de la région n'entretiennent pas les mêmes relations avec leur puissant voisin.
    Mohammed bin Zayed, le prince héritier d'Abu Dhabi, pilier de la Fédération des Emirats arabes unis, est plus déterminé. Lorsque le chef des états-majors américains, l'amiral Mullen, le prince ("MbZ", dans les télégrammes américains) lui fait part de son doute sur l'efficacité d'opérations seulement aériennes contre les sites iraniens, il s'exclame: "il faudrait alors des troupes au sol". "MbZ", écrit un diplomate, le 9 février 2010, "considère que la logique de guerre domine la région, et cette lecture explique sa quasi-obsession de renformer les forces armées" de l'émirat.
    Le 14 février 2010, l'émir du Qatar, qui partage un champ gazier stratégique avec l'Iran, adresse un conseil au sénateur américain John Kerry. "En se basant sur 30 années d'expérience avec les Iraniens, l'émir conclut la réunion en disant qu'il ne faut croire qu'un mot sur cent qu'ils prononcent", note un document américain. "Ils nous mentent, et nous leur mentons" : c'est ainsi que le premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassim Al-Thani, décrit la relation entre son pays et l'Iran, lors d'un entretien avec le vice secrétaire américain à l'énergie, Daniel Poneman, le 10 décembre 2009.
    Le 13 février 2010, le premier ministre du Qatar reçoit à son tour John Kerry. Il "affirme que Mahmoud Ahmadinejad [le président iranien] lui a dit : "nous avons battu les Américains en Irak, la bataille final sera livrée en Iran"", relate un document américain. Le président de l'Egypte, Hosni Moubarak, "éprouve une haine viscérale pour la République islamique", écrit un diplomate basé au Caire, en février 2009, "il les traite de 'menteurs'", et prévient : "ne croyez pas un seul mot qu'ils prononcent". Le 21 avril 2009, devant l'amiral Mullen, le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleyman, constate que l'Iran "est très actif en Egypte", "l'Iran doit 'payer un prix' pour ses actions", retranscrit un diplomate.
    En Jordanie, souligne un télégramme américain, en avril 2009, "la métaphore la plus couramment utilisée par des officiels en parlant de l'Iran est celle d'une pieuvre étendant ses tentaticules", qui doivent être "coupés". Le président de la Chambre haute du Parlement, Zeid Rifai, "prédit que le dialogue avec l'Iran ne mènera nulle part", dit un document, qui le cite ainsi: "bombardez l'Iran ou vivez avec un Iran nucléaire, les sanctions, les carottes, les incitations n'ont pas d'importance".
    Cette obsession de la menace iranienne partagée par la quasi-totalité des pays de la région qui ont en outre officiellement sous-traité leur sécurité aux Etats-Unis depuis l'invasion de l'Irak par Saddam Hussein, en 1990, se combine avec une autre crainte, exprimée explicitement par les responsables jordaniens, celle d'un rapprochement historique américano-iranien qui rabibocherait Téhéran et Washington aux dépens de ses alliés arabes. La demande du prince héritier d'Abu Dhabi que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) soit associé aux tentatives de négociations avec l'Iran traduit à sa manière le sentiment inconfortable d'être le spectateur d'une pièce qui se joue ailleurs."

- Tsipi Livni : "Nous savons à présent que les Etats arabes comprennent la menace iranienne" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Tsipi-Livni-Nous-savons-a-present-que-les-Etats-arabes-comprennent-la-menace-ira_295956.html
   "Réagissant aux révélations de WikiLeaks, la leader israélienne de l'opposition Tsipi Livni a affirmé qu'il était "clair à présent que les Etats arabes comprennent la menace iranienne". "Il est même devenu évident qu'il y a un intérêt commun à mettre un terme au conflit israélo-palestinien", a-t-elle ajouté."


Turquie

- Wikileaks : les diplomates américains estiment que le Premier ministre turc Erdogan "hait Israël" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Wikileaks-les-diplomates-americains-estiment-que-le-Premier-ministre-turc-Erdoga_296009.html
   "Des diplomates américains affirment dans d'autres câbles que M. Erdogan "hait tout simplement Israël", en commentant sa virulente réaction à l'offensive israélienne contre Gaza, en 2008 et 2009. Ils précisent qu'ils soutiennent la thèse de l'ambassadeur d'Israël à Ankara, Gaby Levy, selon laquelle les virulentes déclarations anti-israéliennes du chef du gouvernement turc sont avant tout "émotionnelles, car il est un islamiste". Les câbles rédigés en octobre 2009 interviennent avant l'affaire de la flottille le 31 mai 2010."
- Révélations WikiLeaks : le Premier ministre turc jugé peu digne de confiance par les Etats-Unis (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Revelations-WikiLeaks-le-Premier-ministre-turc-juge-peu-digne-de-confiance-par-l_295947.html
   "D'après les derniers révélations de WikiLeaks reprises par "Der Spiegel", les Etats-Unis considèrent le Premier ministre turc Erdogan comme divisé et influencé par le islamistes."

- Erdogan : "Le Hezbollah n'est pas lié au meurtre d'Hariri" (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993727600&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   ""Personne ne peut penser que le Hezbollah est lié à l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri." Tel est le point de vue du chef de gouvernement turc, Recep Tayyip Erdogan. Ses propos, rapportés par le quotidien libanais A-Safir, ont été publiés lundi. Dans une conversation avec des journalistes, après une visite au Liban, il a confié ses impressions. Et d'évoquer le mouvement chiite libanais qui se considère comme "l'esprit de résistance du Liban". Pour autant, il n'envisage pas que l'organisation soit reliée à l'attentat qui a coûté la vie à Hariri, en 2005. La raison : "Le Hezbollah soutient les initiatives pour apaiser les tensions entre la Syrie et l'Arabie Saoudite"."


Iran

- Explosion en Iran (JP) - "Israël a immédiatement été désigné comme l'auteur des attentats". Voir vidéo ici.
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1289993727417&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Deux spécialistes du nucléaire ont été visés par deux attentats à la bombe, à Téhéran. Un scientifique a été tué et l'autre grièvement blessé, lundi. Les assaillants à moto ont lancé leurs engins explosifs contre les voitures des deux scientifiques alors qu'ils se rendaient à leur travail, précise le site internet de la télévision officielle. Majid Shahriari, membre de la faculté d'ingénierie nucléaire de l'université Shahid Beheshti de Téhéran, a été tué et sa femme blessée. Lors de l'autre attaque, le physicien Fereidoun Abbasi a été grièvement blessé. Sa femme qui était avec lui dans leur véhicule a également été touchée. Israël a immédiatement été désigné comme l'auteur des attentats par la classe politique iranienne."

- Wikileaks: les Etats-Unis ont empêché Israël d'attaquer l'Iran, Jacques Benillouche (Slate.fr) - "Jérusalem considère que Wikileaks met en évidence la position ambiguë et hésitante de Barack Obama par rapport aux agissements dangereux de la Corée du nord et de l’Iran".
http://www.slate.fr/story/30851/wikileaks-israel-attaque-iran-nucleaire
   "Barack Obama a prévenu le gouvernement israélien que certaines informations contenues dans les 251.287 télégrammes diplomatiques du Département d’Etat et des ambassades américaines rendues publiques par Wikileaks risquaient de perturber les relations israélo-américaines. En fait, les informations en question sont plus embarrassantes pour Washington que pour Jérusalem.
    Il y a bien sûr l'anecdotique. Nicolas Sarkozy est surnommé «l’empereur sans vêtement». Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est traité «d’Hitler» et le comportement du chef de l’Etat afghan, Hamid Karzai, est «dicté par la paranoïa». Pour ce qui est de la diffusion des documents diplomatiques adressés depuis l’ambassade américaine de Tel-Aviv à l'administration Obama, elle met en évidence les divergences dans la perception du problème iranien. Nos articles sur Slate.fr, fondés sur des informations confidentielles, avaient fait état des pressions qu’Israël maintenait sur les Etats-Unis pour les persuader de la nécessité d’une frappe préventive contre les installations nucléaires de Téhéran et des pressions américaines en retour pour empêcher ces frappe. Nous avions mis en avant les évaluations du ministre de la Défense Ehud Barak, faites en 2009, sur l’existence d’une fenêtre de tir dans les 18 mois ainsi que sa réflexion: «Le destin du monde repose sur l’arrêt du programme iranien.»
    Les documents publiés révèlent la teneur du câble envoyé par l’Ambassade des Etats-Unis sur l’année 2010 qui est, selon elle, l’année critique pour faire face à la menace nucléaire de la République islamique. Une véritable leçon de science politique leur a été donné par Ehud Barak. Le ministre de la Défense a conseillé une attitude ferme à l’égard de la Corée du Nord car toute faiblesse face à Kim Jong-il sera considérée comme un encouragement par des Iraniens qui ne manqueront pas de considérer les américains des «tigres de papier», termes intégralement repris par les diplomates américains dans leur câble.
    Le site WikiLeaks dévoile aussi l’intervention du général Amos Yadlin, chef des renseignements militaires, qui a prévenu les américains «qu’Israël ne peut sous-estimer l’Iran parce qu’il n'est pas question de subir une surprise égale à celle du 11 septembre 2001».  Il dévoile les techniques et l’armement américain que que voulait utiliser Israël lors de son intervention militaire. Tsahal avait songé à utiliser 24 bombes avec pénétrateur BLU-113 et 24 bombes dotées d'un pénétrateur BLU-109 à guidage laser GBU-109 pour causer des dégâts significatifs aux trois principaux centres nucléaires iraniens  Natanz, Arak et Ispahan. Le secrétaire d’Etat américain à la défense Robert Gates s’oppose, selon ces documents, à toute frappe israélienne qui n’aurait pour conséquence selon lui que de retarder le programme iranien de quelques mois. Israël a par ailleurs reçu une injonction de cesser «toute allégation selon laquelle le gouvernement américain aidait Israël à se préparer à une attaque contre l'Iran». [...]
    La révélation de documents israélo-américains ne concerne pas uniquement l’Iran. L’ambassade américaine fait ainsi état de discussions entre Israël et l’Autorité palestinienne pour coordonner une action commune contre Gaza comme le souhaitait l’ancien homme fort de Gaza, Mohammed Dahlan, qui piaffe d’impatience pour en découdre avec le Hamas. Il est établi que ni l’Autorité palestinienne et ni l’Egypte n’ont finalement voulu se «mouiller» pour reprendre le contrôle de la bande de Gaza.
    A à l’occasion d’une réunion en juin 2009 avec une délégation du Congrès américain, le ministre de la Défense Ehud Barak avait affirmé que le gouvernement israélien «avait consulté l'Egypte et le Fatah avant l'opération Plomb durci pour leur demander s'ils étaient prêts à assumer le contrôle de Gaza une fois le Hamas vaincu». Nous avions évoqué dans plusieurs articles la collusion entre Israël, l’Autorité palestinienne et l’Egypte pour une action commune contre le Hamas. Mais les documents publiés par WikiLeaks représentent les preuves tangibles d’un tel arrangement. Dans ce même document, Ehud Barak soulignait que «l'Autorité palestinienne était faible et manquait de confiance en elle».
    De nouveaux documents vont évidemment faire surface qui laissent assez sereins les dirigeants israéliens. Ils estiment qu’ils ont toujours fait preuve de transparence quand il ne s’agissait pas de fuites volontaires. Jérusalem considère même que Wikileaks met en évidence la position ambiguë et hésitante de Barack Obama par rapport aux agissements dangereux de la Corée du nord et de l’Iran."

- Iran : comment les Israéliens ont poussé Washington à la fermeté, Natalie Nougayrède (Le Monde.fr) - "L'attitude russe sur le dossier iranien est, d'après des Israéliens, "un mystère", note un télégramme américain daté de novembre 2009".
http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/28/iran-comment-les-israeliens-ont-pousse-washington-a-la-fermete_1446076_3210.html#ens_id=1446075
   "Jérusalem, le 1er décembre 2009. Amos Gilad, directeur des affaires politico-militaires au ministère israélien de la défense, s'adresse à Ellen Tauscher, la sous-secrétaire d'Etat américaine. "Se penchant sur sa boule de cristal", écrit le diplomate américain qui relate la scène, "Gilad dit qu'il n'est pas certain que l'Iran ait décidé de fabriquer une arme nucléaire, mais que l'Iran est "déterminé" à avoir l'option d'en construire une". La diplomatie du président Barack Obama, "l'engagement stratégique avec l'Iran, c'est une bonne idée", poursuit M. Gilad, selon ce télégramme obtenu par WikiLeaks et étudié par Le Monde, "mais il est bien clair que cela ne marchera pas".
    L'évaluation des intentions du régime iranien, ainsi que la façon de résoudre la crise nucléaire, qui dure depuis 2002, occupent une place importante dans les "mémos" de la diplomatie américaine. Les Israéliens semblent, pour leur part, appeler constamment l'administration Obama à durcir son approche. On trouve, dans un télégramme américain daté du 18 novembre 2009, ces observations : "un représentant du Mossad affirme que Téhéran comprend qu'en réagissant positivement à l'engagement [américain], l'Iran peut continuer à "jouer la montre". (…) Du point de vue du Mossad, l'Iran ne fera rien d'autre que d'utiliser des négociations pour gagner du temps. De telle sorte qu'en 2010-2011, l'Iran aura la capacité technologique de fabriquer une arme nucléaire. Réduisant ainsi la question de la militarisation [l'étape finale vers la bombe] à une décision politique".
    "Le gouvernement israélien", ajoute un autre document américain daté du même jour, "décrit l'année 2010 comme une année critique. Si les Iraniens continuent de protéger et consolider leurs sites nucléaires, il sera plus difficile de les viser et de les endommager". Israël, est-il noté, attend que les Etats-Unis lui livrent des bombes GBU-28 capables de détruire des bunkers. Celles-ci seront fournies en mai 2010.
    Washington envoie des émissaires pour tenter de calmer la nervosité israélienne. Robert Wexler, un influent élu démocrate du Congrès américain, rencontre, le 13 mai 2009, le chef des renseignements militaires israéliens, Amos Yadlin. "Wexler explique que le président américain pourra plus facilement convaincre l'opinion américaine de soutenir une action militaire si les efforts d'engagement échouent après avoir été tentés. (…) M. Yadlin répond qu'il n'est pas en train de conseiller aux Etats-Unis d'ouvrir un troisième front, mais il faut comprendre qu'Israël voit les choses autrement, et ne peut retirer l'option militaire de la table", rapporte un "mémo" américain.
    Retour en arrière, à l'époque Bush. En août 2007, le chef du Mossad, Meir Dagan, décrit "les cinq piliers de la stratégie israélienne" face à l'Iran. Il les énumère devant le sous-secrétaire d'Etat américain, Nicholas Burns. Un télégramme diplomatique américain les résume ainsi : "A) L'approche politique (Dagan salue les efforts pour transférer le dossier iranien au Conseil de sécurité de l'ONU, mais il dit que cette approche ne résoudra pas la crise) B) Des mesures clandestines (Dagan et le sous-secrétaire décident de ne pas évoquer cette approche en large comité) C) La contre-prolifération (Dagan souligne le besoin d'empêcher l'Iran d'acquérir du savoir-faire et de la technologie. Il faut faire plus dans ce domaine) D) Des sanctions (Dagan dit que c'est dans ce domaine qu'ont été enregistrés les plus grands succès. Trois banques iraniennes sont sur le point de s'effondrer) (…) E) Forcer un changement de régime (Dagan dit qu'il faudrait faire davantage pour fomenter un changement de régime en Iran, si possible avec le soutien de mouvements étudiants démocrates et de groupes ethniques, Azéris, Kurdes, Baloutches, opposés au régime en place)".
    L'attitude russe sur le dossier iranien est, d'après des Israéliens, "un mystère", note un télégramme américain daté de novembre 2009, près d'un an avant que le Kremlin renonce à livrer à l'Iran des missiles anti-aériens S-300. Les efforts pour rallier la Russie à la diplomatie occidentale sur l'Iran constituent un souci constant des Israéliens, qui en discutent avec l'administration Obama. En coulisses, les tractations vont bon train. Devant Ellen Tauscher, le 1er décembre 2009, Amos Gilad, "a expliqué que Moscou a demandé des livraisons de drones israéliens sophistiqués en échange de l'annulation de la vente des S-300 à Téhéran", écrit un diplomate. "Gilad a dit que les Russes reconnaissaient leur retard technologique sur les drones, et qu'ils sont prêts à payer un milliard de dollars pour la technologie israélienne sur ces appareils. Il a répété qu'Israël ne fournirait pas sa technologie la plus récente, expliquant qu'elle se retrouverait probablement entre les mains des Chinois".
    Le même jour, toujours devant cette responsable américaine, le directeur général du ministère israélien des affaires étrangères, Yossi Gal, "affirme que "le calendrier est essentiel", et "le temps est venu de mettre en œuvre des sanctions paralysantes"" contre l'Iran, note un télégramme diplomatique. "Gal a comparé la nécessité de sanctions renforcées à une prescription d'antibiotiques par un médecin – il faut prendre tout le traitement pendant toute sa durée, sinon les médicaments n'agiront pas". A partir de juillet 2010, sur décision de Barack Obama, les sanctions américaines contre l'Iran franchiront de nouveaux paliers."

- Nucléaire iranien: la mission secrète de l'Elysée à Téhéran, à l'été 2007, Natalie Nougayrède (Le Monde) - "La proximité entre la France et Israël sur le dossier iranien se lit dans les comptes-rendus" ; "les Iraniens ne semblent pas comprendre la gravité de la situation, ni la position française. Ils souffrent d'une mentalité fermée, autiste" ; "les Iraniens ne cèderont pas tant qu'ils ne sentiront pas que la survie du régime est en cause".
http://www.lemonde.fr/international/article/2010/11/28/nucleaire-iranien-la-mission-secrete-de-l-elysee-a-teheran-a-l-ete-2007_1446077_3210.html
   ""La pointe du glaive" : c'est l'expression que retient l'ambassade des Etats-Unis, début novembre 2009, pour décrire l'intransigeance de l'Elysée sur le dossier nucléaire iranien. "Des responsables français de haut rang ont suggéré que la ligne dure de Sarkozy pouvait se révéler utile en tant que" pointe du glaive "pour faire face au défi iranien", relève ainsi un "mémo" obtenu par WikiLeaks et étudié par Le Monde. Alors que le régime de Téhéran réprime les contestations de rue, à l'été 2009, la diplomatie française incite Washington à exprimer plus de soutiens pour l'opposition iranienne. Les télégrammes diplomatiques américains évoquent des "lignes rouges" françaises, qui ont conduit par exemple Nicolas Sarkozy à hausser le ton, le 24 septembre 2009, devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Il était contrarié par le fait que l'administration Obama voulait éviter ce jour-là de désigner l'Iran comme un Etat violant les normes de non-prolifération.
    Les motivations du président français sont en tout cas décortiquées par les diplomates américains : "une croyance ferme en la non-prolifération (pour préserver la dissuasion nucléaire de la France), une préoccupation réelle s'agissant de la menace pour Israël, et une colère personnelle liée à la façon dont l'Iran a essayé de manipuler la France, y compris en détenant la Française Clotilde Reiss", énumère l'un. La proximité entre la France et Israël sur le dossier iranien se lit d'ailleurs dans les comptes-rendus consacrés, côté américain, au "dialogue stratégique" entre Paris et Jérusalem, noué en 2008. Mais, parallèlement à cette posture stricte, M. Sarkozy a aussi tenté, dès le début de sa présidence, une diplomatie secrète avec l'Iran.
    C'est l'une des révélations de ces documents. Tout commence lorsque l'Elysée, en mai 2007, accède à une demande de Ali Akbar Velayati, le conseiller diplomatique du "Guide suprême", Ali Khamenei. Un "canal de communication" est ouvert, destiné à contourner le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Cela conduira à l'envoi à Téhéran, le 23 août 2007, d'une mission secrète de la présidence française. Elle est menée par François Richier, le conseiller pour les affaires stratégiques. "Richier a dit à Velayati et à d'autres officiels iraniens que si l'Iran ne remplissait pas ses obligations, les sanctions internationales ne feraient que s'accroître. (…) Richier a ajouté que la France voulait éviter une action militaire contre l'Iran, mais qu'elle l'accepterait éventuellement, comme un dernier recours de la communauté internationale, afin d'empêcher que l'Iran se dote de l'arme nucléaire", écrit un diplomate américain, le 7 septembre. [...]
    L'initiative de M.Sarkozy fait long feu. "Velayati", retranscrit l'ambassade américaine, en s'appuyant sur des explications françaises, "partait de l'idée erronée que M. Sarkozy libèrerait la France de sa "dépendance" envers les Etats-Unis". Un conseiller de l'Elysée raconte aux Américains que "les Iraniens ne semblent pas comprendre la gravité de la situation, ni la position française. Ils souffrent d'une mentalité fermée, autiste". Un autre diplomate, Franck Gellet, impliqué dans les préparatifs de cette mission à laquelle il a pris part, donne son sentiment, résumée ainsi par l'ambassade : "les Iraniens ne cèderont pas tant qu'ils ne sentiront pas que la survie du régime est en cause". [...]"

- L'Iran, un "Etat fasciste" selon le conseiller diplomatique de Sarkozy (Le Monde.fr) - Jean-David Lévitte avait estimé que la réponse iranienne aux ouvertures d'Obama était "une farce".
http://www.lemonde.fr/depeches/2010/11/28/l-iran-un-etat-fasciste-selon-le-conseiller-diplomatique-de-sarkozy-wikileaks_3208_38_43940202.html#
   "Le conseiller diplomatique du président Nicolas Sarkozy estimait le 16 septembre 2009 que l'Iran était un "Etat fasciste" dans un entretien avec un haut responsable américain, selon un document révélé dimanche par WikiLeaks et publié par le journal anglais The Guardian. "Le régime iranien actuel est dans les faits un Etat fasciste et le temps est venu de décider des prochaines étapes", a déclaré Jean-David Lévitte dans une discussion avec le sous-secrétaire d'Etat américain Philip Gordon dans laquelle a été évoqué un durcissement des sanctions contre Téhéran, soupçonné par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire.
    Dans cet entretien, le conseiller du président français affirme que la réponse iranienne aux ouvertures du président américain Barack Obama est "une farce". Barack Obama avait essayé de tendre la main

en mars 2009 aux autorités iraniennes dans un message aux dirigeants et au peuple iraniens. "Le régime iranien doit comprendre qu'il sera davantage menacé par les difficultés économiques et les désordres sociaux qui suivront que par une négociation avec les Occidentaux", déclarait Jean-David Lévitte, selon ce mémo américain.
    Selon le document, le conseiller de Nicolas Sarkozy s'inquiétait aussi de la possibilité d'une action unilatérale des Israéliens contre l'Iran et, parallèlement, des réticences russes et chinoises devant l'instauration de nouvelles sanctions. "Lévitte a dit qu'il avait informé le ministère chinois des Affaires étrangères que s'ils retardaient (une décision) jusqu'à un possible raid israélien, le monde devrait aussi affronter une crise énergétique catastrophique", indique le document. L'approvisionnement pétrolier de la Chine a toujours été considéré comme prioritaire dans la position de Pékin sur la crise iranienne. [...]"

- Wikileaks: l'Iran disposerait de missiles capables d'atteindre l'Europe de l'ouest (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Wikileaks-l-Iran-disposerait-de-missiles-capables-d-atteindre-l-Europe-de-l-oues_295981.html
   "D’après les estimations des Renseignements américains, la Corée du Nord aurait procuré à l’Iran des missiles sophistiqués fabriqués selon les méthodes de la technologie russe. Ces nouvelles armes redoutables seraient bien plus puissantes que les précédentes. Cette information provient des très nombreux documents divulgués par le site Wikileaks. Il serait question de 19 missiles balistiques BM25, dont l’Iran se serait équipé en février dernier. Pour la première fois, Téhéran disposerait de moyens lui permettant d’atteindre des capitales d’Europe de l’Ouest.
    Pour les Américains, et toujours selon les documents révélés par le site Wikileaks, l’Iran déploierait de grands efforts pour s’équiper d’un système de défense bien plus avancé. Ils craigneraient même une coopération militaire plus poussée entre l’Iran et la Corée du Nord."


USA

- Révélations WikiLeaks : Obama préfère regarder vers l'Orient plutôt que vers l'Occident (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Revelations-WikiLeaks-Obama-prefere-regarder-vers-l-Orient-plutot-que-vers-l-Occ_295893.html
   "D'après de nouvelles révélations de WikiLeaks publiées dans le prochain numéro du journal allemand "Der Spiegel", le président américain Barack Obama préfèrerait s'intéresser à l'Orient plutôt qu'à l'Occident, considèrerait le monde actuel comme une confrontation entre deux superpuissances (Etats-Unis contre Chine) et estimerait que l'Union Européenne n'aurait qu'un rôle secondaire dans ce tableau. L'Europe le laisserait pas ailleurs complètement indifférent."

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