Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 23:05
France

- Le Crif, vrai lobby et faux pouvoir, Esther Benbassa (directeur d'études à l’Ecole pratique des hautes études) - La dernière attaque en date de Benbassa contre sa "bête immonde", le CRIF : communautariste (il organise un dîner!), tyrannique (il s'oppose au boycott d'Israël!), anti-patriote (il soutient Israël, le seul Etat juif, quelle idée!), lobby juif (les politiques s'agenouillent devant lui!), importateur du conflit israélo-palestinien en France (jamais les musulmans eux ne voudraient l'importer!), il ose apprécier certains musulmans non radicaux (quelle condescendance!), il fait du chantage à l'antisémitisme (quel scandale que les journalistes voient l'antisémitisme comme un reproche!), il instrumentalise la Shoah (mais quel rapport avec l'histoire des Juifs, je vous le demande!), il créé l'antisémitisme en France (laquelle en serait totalement dénuée sans ce monstre!), au point qu'on peut comprendre ceux qui parlent de "complot juif" (je dis "comprendre", pas "justifier", nuance nuance!). Bref, que ferait-on sans Benbassa ? On rirait moins. Et les pro-palestiniens auraient moins de "bons juifs" à citer (on peut en effet trouver Benbassa ici).
http://www.liberation.fr/societe/0101619772-le-crif-vrai-lobby-et-faux-pouvoir
   "[...] lorsque le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organise son dîner annuel et qu’il lance des fatwas contre les uns et les autres, quand les politiciens de tout bord, y compris le Président et le Premier ministre, y accourent, personne n’ose parler de communautarisme. [...] Cette année, comme l’an passé, les mesures d’ostracisme ont visé le PCF et les Verts, au motif de leur campagne de boycott des produits israéliens. Comble de l’horreur, certaines municipalités communistes auraient fait citoyen d’honneur Marwan Barghouti, l’un des responsables du Fatah, en geôle à vie en Israël.
    On en vient à se demander si le Crif n’est pas plutôt le porte-parole d’Israël en France, comme une seconde ambassade de ce pays. Il y a un siècle, ce qui aurait passé pour de la double allégeance s’appelle aujourd’hui soutien à Israël. [...] Mais qui représente véritablement le Crif et combien sont-ils en son sein ? On ne le saura jamais. Ce qui compte, c’est qu’il est perçu comme un lobby (mot horripilant en France) par les politiciens. Et considéré comme tel, il l’est bien, un lobby, en fait. [...] Projetant sur la scène française ce qui se passe entre Israéliens et Palestiniens au Proche-Orient, le Crif ne manque aucune occasion pour appuyer la politique antimusulmane du gouvernement. En revanche, il a ses bons musulmans, comme Israël a ses bons Palestiniens, les seuls avec qui il daigne «dialoguer». [...]
    Qu’est-ce que le Crif sinon un groupuscule endogamique [tiens je croyais pourtant qu'il s'était renouvelé en se droitisant ? Faudrait savoir !] qui se donne des airs de petit Etat indépendant, agissant à sa guise, faisant plier les uns et les autres, tant par le biais de l’autocensure, sensible chez bien des journalistes, craignant à juste titre d’être soupçonnés d’antisémitisme dès qu’ils oseront critiquer la politique israélienne, que par l’instrumentalisation de la culpabilité de la Shoah intériorisée par la classe politique ? [...] Il génère à son tour de l’antisémitisme et offre des arguments, certes fallacieux, à ceux qu’obsèdent les vieux thèmes bien rôdés du pouvoir juif, du complot juif. La «servilité» de circonstance des professionnels de la politique face au Crif vient renforcer les anciens préjugés. [...]"

- La fin du temps des chimères, Alain Frachon (Le Monde) - "La Chine peut tout se permettre, ou à peu près. Sous patronage onusien, il y a une commission Goldstone pour juger le comportement d'Israël à Gaza ; il n'y en a pas pour juger celui des forces de l'ordre chinoises au Tibet ou au Xinjiang". Merci Alain Frachon, qui détone positivement dans Le Monde !
http://lemonde.fr/opinions/article/2010/02/18/la-fin-du-temps-des-chimeres-par-alain-frachon_1307809_3232.html
   "Hubert Védrine veut en finir avec le droit-de-l'hommisme européen. [...] Il n'est pas contre la défense des droits de l'homme, il s'oppose à ce qu'elle devienne le principal déterminant des relations que l'Europe ou les Etats-Unis ont avec le reste du monde. Là, il se trompe. Il y a beau temps que les droits de l'homme ne pèsent plus guère dans la diplomatie des Etats-Unis ou des Européens. Le droit-de-l'hommisme est mort, enterré au cimetière des illusions nées de la fin de la guerre froide.
    L'administration Obama dit que la relation que les Etats-Unis entretiennent avec la Chine est trop importante pour être altérée par la question des droits de l'homme. La Chine peut tout se permettre, ou à peu près. Sous patronage onusien, il y a une commission Goldstone pour juger le comportement d'Israël à Gaza ; il n'y en a pas pour juger celui des forces de l'ordre chinoises au Tibet ou au Xinjiang.
    Il a fallu attendre dix jours de manifestations pour que Barack Obama ait un mot de sympathie à l'adresse des Iraniens qui défient le régime de M. Ahmadinejad. Les Européens n'ont pas jugé bon de diminuer le niveau de leur représentation diplomatique à Téhéran. Pour les meilleures raisons économiques, Berlin et Paris font les yeux doux à Moscou.
    Derrière la Chine, les puissances émergentes développent une conception fondamentaliste de la souveraineté nationale : pas question de s'immiscer dans leurs affaires intérieures. La nouvelle doctrine, c'est non à l'ingérence, surtout au nom des valeurs. Le relativisme culturel progresse. On prend le pari : dans ce monde-là, M. Védrine en viendra vite à regretter les droits-de-l'hommistes."


Processus de paix

- Israël-Palestine : la Bourse c’est la vie !, Gil Mihaely (Causeur) - "Shimon Pérès n’avait pas tort quand il disait que Fayyad n’était peut-être pas le premier Palestinien à lire David Ben Gourion mais probablement le premier à l’avoir compris".
http://www.causeur.fr/israel-palestine-la-bourse-cest-la-vie,3810
   "[...] Quand on connaît les contraintes et l’incertitude politique et géopolitique, l’existence même de cette Bourse [palestinienne (Palestine Securities Exchange)] tient du miracle et ses belles performances depuis 2006 – tout est relatif – et l’évacuation de Gaza témoignent que tout n’est pas si noir. Il est vrai qu’avec 39 sociétés cotées et 55 millions de dollars d’échanges quotidiens, la place palestinienne fait pâle figure à côté de celle de Tel-Aviv (771 sociétés cotées, 500 millions de dollars de valeurs mobilières échangées chaque jour) sans parler des grandes places américaines, européennes ou asiatiques. En revanche, par rapport à certaines de ses consœurs arabes, Naplouse n’est pas, et de loin, le pire élève de la classe. À la Bourse algérienne (inaugurée le 15 février 1999, seulement trois sociétés cotées) la valeur des titres échangés est dérisoire et même comparée à Aman, la petite sœur palestinienne n’a pas à rougir. [...]
    Une Bourse palestinienne où les sociétés locales pourront lever des capitaux est un élément capital du dispositif de Fayyad, car au-delà de son utilité économique, un marché financier national est un attribut étatique important. Or, pour faire avancer cette stratégie, Fayyad a besoin non seulement des capitaux américains et européens qui assurent à peu près la moitié de son budget, mais aussi et surtout de calme. Les trois ou quatre dernières années ont été caractérisées par un niveau de violence très bas en Cisjordanie, notamment grâce à la première mutation réussie d’une institution palestinienne : les forces de l’ordre et de sécurité. En effet, depuis quatre ans, le général américain Keith Dayton surveille la formation et la réorganisation des différents organismes sécuritaires, les transformant graduellement en corps professionnels et disciplinés, c’est-à-dire beaucoup moins politisés qu’avant. [...]
    Face à l’incapacité des classes politiques palestinienne et israélienne de parvenir à un accord diplomatique, la nouvelle approche pragmatique palestinienne est aujourd’hui la seule source d’espoir. Avancer sans laisser le Hamas ou la question de colonies – ou tout autre obstacle d’ailleurs – bloquer la situation, créer un Etat palestinien, non pas à partir des ses frontières et de ses attributs symboliques mais en commençant par ses institutions et ses attributs réels, tout cela constitue une véritable révolution copernicienne. Un tel Etat, reconnu par la Communauté internationale dans des frontières provisoires, pourrait changer la donne au Moyen-Orient. Shimon Pérès n’avait pas tort quand il disait que Fayyad n’était peut-être pas le premier Palestinien à lire David Ben Gourion mais probablement le premier à l’avoir compris."


Israël

- Des Palestiniens lancent des pierres sur les gardes-frontières à Shouafat (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Des-Palestiniens-lancent-des-pierres-sur-les-gardes-frontieres-a-Shouafat_264396.html
   "Des Palestiniens de la localité de Shouafat, au nord de Jérusalem, ont lancé des pierres sur des gardes-frontières venus saisir des pétards emmagasinés en vue des festivités de Pourim (carnaval juif). Deux individus ont été interpellés. On ne signale aucun blessé mais des dégâts sur une jeep."

- Zoom sur la population arabe israélienne, Greg Tepper (JP) - "Les Chrétiens perdent la course avec 21 % de la population arabe en 1950, 8 % en 2008 et un passage à 7 %, prévu en 2030".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631173326&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "La population arabe du Nord représente désormais 53 % de l'ensemble de la population, d'après un rapport du Bureau central de statistiques de février. Bien que le taux de natalité chez les femmes musulmanes dans les années 1980 à 2000 soit resté stable, celui des femmes druzes a baissé. En 2008, le taux de fécondité chez les femmes musulmanes a chuté de 0,9 enfants par femme. La même année, une femme musulmane avait en moyenne 3,8 enfants, une Chrétienne 2,2 et une Juive, 2,5. Toujours en 2008, la population arabe d'Israël représentait environ 1,5 millions de personnes, soit presque 20 % de la population.
    Depuis 1950, la catégorie [musulmane] a augmenté de 13 points, au sein de la population arabe. Elle en représente désormais 83 %. Le Bureau s'attend à ce que ce chiffre atteigne 86 %, d'ici 2030. Sur la même période, la population druze a chuté de 2 points, au sein de la population arabe. On s'attend à ce qu'elle baisse encore d'un point d'ici 2030. Les Chrétiens perdent la course avec 21 % de la population arabe en 1950, 8 % en 2008 et un passage à 7 %, prévu en 2030. [...]"

- Tennis: Shahar Peer qualifiée en demi-finale (Arouts 7) - pas mal pour son premier tournoi à Dubaï (qui lui avait refusé un visa l'année dernière) !
http://www.actu.co.il/2010/02/tennis-shahar-peer-qualifiee-en-demi-finale/
   "La championne de tennis israélienne Shahar Peer remporte une victoire après l’autre.  Elle vient à présent pour les demi-finales du tournoi WTA de Dubaï à l’issue d’un match qui l’opposait la Chinoise Li Na. Celle-ci s’est en effet retirée au milieu de la compétition, lors des quarts de finale."


Gaza & Hamas

- Un soldat blessé dans un attentat à la bombe, Yéochoua Sultan (Arouts 7) - "C’est la troisième bombe qui explose ainsi en l’espace d’une semaine".
http://www.actu.co.il/2010/02/un-soldat-blesse-dans-un-attentat-a-la-bombe-teleguidee/
   "Un soldat de l’unité Golani a été blessé non loin du kibboutz Kissoufim, près de la barrière qui longe la bande de Gaza. C’est à cette hauteur que passait la route principale menant au Goush Katif, avant l’expulsion des Juifs de Gaza. Le soldat a été blessé par l’explosion d’une bombe commandée à distance. Considéré comme légèrement blessé, par des éclats, il a été transporté à l’hôpital Soroka de Beer-Shev’a’. Cet incident s’est produit jeudi matin, mais la nouvelle vient seulement d’être rendue publique.
    Les soldats de l’unité patrouillaient du côté Est de la barrière. Une inspection des lieux, menée juste après l’explosion, a révélé une seconde bombe, qui a été neutralisée par les démineurs. Des hauts responsables de Tsahal ont indiqué que ce type d’attentat est loin d’être surprenant, et que la menace est constante. « Les soldats qui effectuent les patrouilles le long de la barrière savent qu’ils doivent constamment être sur leurs gardes. La probabilité que de tels incidents se produisent est très élevée. Les terroristes placent des bombes téléguidées dans la ferme intention de tenter de tuer des soldats », ont déclaré les responsables sécuritaires.
    Des dizaines de bombes ont été décelées au même endroit, depuis qu’un éclaireur y a été tué en janvier 2009. Lors de cet incident, quatre éclaireurs étaient alors à bord d’une jeep. Les trois autres furent blessés. Des échanges de tirs s’ensuivirent. Les conditions du terrain sont particulièrement difficiles dans cette zone, car le terrain est surélevé de l’autre côté de la barrière, avant d’observer une dépression.
    C’est la troisième bombe qui explose ainsi en l’espace d’une semaine, mais les deux premiers attentats n’ont pas fait de victimes. Vendredi, une force de Tsahal a ouvert le feu sur des terroristes occupés à enfouir des mines dans le sol. Ces derniers ont alors pris la fuite. Jeudi, l’armée de l’air a éliminé un commando près du passage de Karni, par lequel sont acheminés les convois d’aide alimentaire aux habitants de la bande de Gaza. Ce commando a préalablement ouvert le feu sur des soldats de Tsahal. [...]"

- Le Hamas rend hommage à son responsable assassiné à Dubaï (AP) - "Un portrait de lui, haut comme un immeuble de quatre étages, a été déployé".
http://fr.news.yahoo.com/3/20100218/twl-israel-palestiniens-hamas-assassinat-951b410.html
   "Les militants du Hamas ont mobilisé d'importants moyens, mercredi soir, pour rendre un hommage militaire à leur dirigeant, assassiné à Dubaï et dont l'exécution est attribuée au Mossad israélien: des hommes masqués ont piétiné un immense drapeau israélien et fait jurer vengeance à quelque 3.000 participants.
    L'hommage à Mahmoud al-Mabhouh à Beit Lahiya, dans le nord de la Bande de Gaza, était de la part du Hamas une démonstration de force destinée à prouver que le Mouvement de la résistance islamique n'est pas déstabilisé par cet assassinat. Il s'agissait également de faire d'al-Mabhouh, qui quitta Gaza en 1989 et était peu connu, un héros et martyr de la cause du Hamas. Un portrait de lui, haut comme un immeuble de quatre étages, a été déployé et l'aile militaire du Mouvement, dont il était l'un des fondateurs, a juré de se venger. [...]"


Al-Mabhouh

- Meurtre cadre du Hamas: la police de Dubaï accuse les services secrets israéliens (AFP)
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00231628-meurtre-cadre-du-hamas--la-police-de-dubai-accuse-les-services-secrets-israeliens.htm
   "La police de Dubaï a accusé jeudi le Mossad, le service secret israélien, d'être derrière l'assassinat d'un cadre du mouvement palestinien Hamas tué le 20 janvier dans l'émirat. "Notre enquête a révélé que le Mossad est impliqué dans le meurtre de (Mahmoud) al-Mabhouh. Il est certain à 99%, sinon à 100% que le Mossad est derrière l'assassinat", a dit le chef de la police, Dhahi Khalfan, à l'édition en ligne du journal The National, relevant du gouvernement d'Abou Dhabi. "Les indices dont dispose la police de Dubaï montrent un lien clair entre les suspects et des gens en relation directe avec Israël", a ajouté le général Khalfan. [...]"

- Eviter une crise avec la Grande-Bretagne, Herb Keinon & Jonny Paul (JP) - Nuance : Ron Prosor a été "invité" et non pas "convoqué".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631172764&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le bureau britannique des Affaires étrangères a prié l'ambassadeur israélien, Ron Prosor, de participer à une rencontre. Le but : discuter des passeports britanniques qui auraient été utilisés dans l'assassinat du chef militaire du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh le mois dernier à Dubaï. Un porte-parole de l'ambassade britannique, à Tel Aviv a bien insisté sur le fait que Ron Prosor avait été "invité" et non pas "convoqué" : la situation n'a pas encore atteint la crise diplomatique.
    Des représentants israéliens ont déclaré qu'il fallait attendre la réunion - qui doit avoir lieu jeudi - pour savoir si la situation va dégénérer et installer une forte tension entre Londres et Jérusalem. Dans le meilleur des cas, a déclaré l'un d'eux, les Britanniques ont appelé Prosor pour répondre à une volonté de réaction de l'opinion publique, ou du moins celle que reflète les media. Dans le pire des cas, imagine-t-il, les Britanniques pourraient menacer de rompre la coopération entre Israël et les services de renseignements britanniques. A moins que le Mossad leur donne une liste des autres ressortissants britanniques dont les passeports auraient pu être utilisés. [...]"

- Israël empêtré dans l'assassinat de Dubaï, Jacques Benillouche (Slate.fr) - "l'enquête reste très discrète sur l'interférence de membres du Hamas dans l'assassinat" ; "Il est difficile de comprendre, si le Mossad était impliqué, qu'il puisse réitérer un assassinat dans un pays arabe ami, au moment de la visite d'un haut représentant du gouvernement israélien".
http://www.slate.fr/story/17509/Mossad-dubai-assassinat-israel-hamas
   "[...] L'affaire comporte un certain nombre d'incohérences et de contradictions qui ne sont pas relevées pour dédouaner les Israéliens mais pour exiger des certitudes sur les commanditaires. Le problème des passeports, en particulier, comporte plusieurs ombres. L'utilisation, par les assassins de Mahmoud al-Mabhouh, de l'identité d'Israéliens binationaux vivants ne manque pas de légèreté si elle est l'œuvre du Mossad. Certes, chaque citoyen israélien peut à tout instant être considéré comme mobilisable au service de l'Etat ou de l'armée. Mais l'efficacité des services secrets tient dans la collaboration entière et volontaire de ses agents. [...]
    Gordon Brown a semblé discret dans son commentaire [de l'affaire] car il existe une coopération étroite entre le Mossad et le MI-5 et dans ce cas, il semble difficile aux Israéliens, sauf à rompre avec la source d'approvisionnement d'informations anglaise, d'envoyer leurs agents pour liquider Al-Mabhouh sans en référer auparavant à leurs alliés.
    Nous ne sommes certainement pas au bout des surprises selon certains officiels qui continuent à vouloir dédouaner le Mossad malgré toutes les présomptions évidentes qui sont publiées. Les autorités de Dubaï semblent sélectives dans la diffusion de leurs informations. Le ministère autrichien de l'Intérieur vient de faire savoir qu'il enquêtait sur l'utilisation présumée de téléphones portables autrichiens par les membres du commando. Sept téléphones ont été activés en Autriche dont l'analyse des communications pourrait être instructive.
    Par ailleurs, l'enquête reste très discrète sur l'interférence de membres du Hamas dans l'assassinat. The Gardian britannique a diffusé l'information selon laquelle «un agent de la sécurité» du Hamas serait emprisonné en Syrie parce qu'il aurait trempé dans l'élimination de Mahmoud Al-Mabhouh. Les Syriens se refusent à confirmer ou non cette information. Enfin, la police de Dubaï ne communique pas sur les deux Palestiniens qu'elle a arrêtés. D'après le journal arabe Al-Hayat, l'un d'entre eux était membre des services de renseignements palestiniens tandis que le second appartenait aux services de sécurité de l'Autorité palestinienne. [...]
    Un haut responsable du Hamas a été arrêté, portant à trois le nombre de Palestiniens soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat, a affirmé jeudi 18 février un responsable des services de sécurité de l'Autorité palestinienne. «Nous avons des informations étayées selon lesquelles Nehru Massoud, un responsable de haut rang en Syrie des brigades Al-Qassam a été arrêté dans le cadre de l'assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh.» [...]
    Il est difficile de comprendre, si le Mossad était impliqué, qu'il puisse réitérer un assassinat dans un pays arabe ami, au moment de la visite d'un haut représentant du gouvernement israélien. Ce serait une grande faute pour Meïr Dagan, le chef du Mossad, bien qu'il n'ait pu réaliser cette opération sans l'accord écrit de son Premier ministre. [...] Si le Mossad est impliqué, ce serait un nouvel échec de ses services qui auraient certainement sous-évalué la capacité des policiers de Dubaï à enquêter avec autant de célérité et de professionnalisme. Quoi qu'il en soit, Meïr Dagan n'a pas l'intention de démissionner car une telle décision confirmerait la responsabilité de son Agence et, selon lui, le Premier ministre ne lui a pas demandé de se retirer. L'enquête, qui n'en est qu'à ses débuts, risque encore d'apporter de nouvelles surprises."

- Meurtre à Dubaï, Paul Lémand (Primo) - l'expert cité par Malbrunot (cf. Boucle d'hier) s'est planté sur les tampons israéliens.
http://www.primo-info.eu/selection.php?numdoc=Do-43996220
   "[...] la soit-disant équipe de bras cassés a laissé un tel paquet d’indices sur son passage que même un enfant de 5 ans aurait pu en tirer les conclusions qui s'imposent, ce qui ne démontre pas un grand professionnalisme. Etonnant de la part du Mossad ! [...]
    Nos médias bruissent d’avis péremptoires et bien informés: ce sont les experts qui parlent! Pas un n’a seulement envisagé que le meurtre du haut responsable militaire du Hamas pouvait être le produit d’un règlement de compte interne. Du coup, pas un n’a envisagé l’éventualité que les services secrets de Dubaï se soient trompés dans leurs conclusions: elles étaient trop en phase avec leurs a priori.
    Georges Malbrunot, par exemple, donne sur son blog la parole à deux "spécialistes" du Renseignement qui tiennent à rester anonymes. A les lire, on comprend parfaitement ce souci de discrétion. Citation: "Pour ce qui est du passeport français, deux hypothèses, là encore : il a été volé à des touristes français en Israël, mais dans ce cas, il garde un tampon israélien et des pays comme Dubaï les refusent à l’entrée de leur territoire. Ou alors, ce passeport a été volé en France. C’est l’hypothèse la plus vraisemblable".
    Cet "expert" ignore donc qu'à l'arrivée à l'aéroport de Tel Aviv-Ben Gourion, on vous demande votre avis avant de tamponner votre passeport. Et si vous le souhaitez, on tamponne une feuille volante que l'on glisse à l'intérieur de votre passeport. Pourquoi ? Pour ne pas vous gêner, vous qui n'êtes pas juif, dans vos prochains voyages touristiques en pays arabe. Un Arabe de n’importe quelle nationalité peut entrer en Israël. Mais la présence d’un seul tampon israélien sur un passeport interdit à son titulaire l'accès à la plupart des pays arabes. Pour cet "expert" de Malbrunot, une seule punition : le goudron et les plumes. [...]
    L’hypothèse selon laquelle le Mossad serait responsable de cette opération à Dubaï n'est pas à écarter. Mais il y a peu de chances qu'elle soit un jour corroborée par des preuves tangibles. En outre, cela supposerait que les services israéliens aient mis au point un stratagème vicieux aboutissant à faire arrêter dans deux pays arabes différents de prétendus complices. Belle synchronisation ! L’intox aurait alors fonctionnée à plein. De toutes les façons, qu'il nie ou qu'il confirme, Israël sera accusé de ce meurtre. Autant qu'il en tire un petit bénéfice [i.e. un effet de dissuasion]. [...]"


Judée-Samarie & AP

- Un adolescent palestinien transportant 2 engins explosifs arrêté près de Djénine (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Un-adolescent-palestinien-transportant-2-engins-explosifs-arrete-pres-de-Djenine_264428.html
   "Un adolescent palestinien âgé de 16 ans, transportant deux engins explosifs improvisés, a été arrêté au poste de contrôle de Jalame. L'adolescent, originaire d'un village de Djénine, a été interpellé au cours d'une inspection de routine."

- Jets de cocktails molotov dans le Goush Etsion (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jets-de-cocktails-molotov-dans-le-Goush-Etsion_264427.html
   "Des Palestiniens ont lancé des cocktails molotov sur des véhicules israéliens qui circulaient dans le Goush Etsion. On ne déplore pas de blessés."
- Nouvelle attaque au cocktail molotov contre un bus israélien (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Nouvelle-attaque-au-cocktail-molotov-contre-un-bus-israelien_264434.html
   "Un autobus qui circulait à proximité de Bethlehem, a été la cible d'une attaque au cocktail molotov jeudi soir. On ne déplore pas de blessés, mais de sérieux dégâts matériels ont été signalés."

- UNRWA football tournament named after terrorist Abu Jihad (PMW) - "Abu Jihad planned many of the major Fatah terror attacks, including the worst terror attack in Israel's history, in which 37 civilians were murdered in a bus hijacking led by Dalal Mughrabi in 1978".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=1660
   "An UNRWA educational program in Ramallah has honored the terrorist Abu Jihad with a football tournament in his name. The tournament was organized by the Fatah Students' Youth Movement at UNRWA's Women's Training Center and Faculty of Educational Sciences in Ramallah: "The Student Union Council and the Shabiba [Fatah] Students' Movement at UNRWA's Faculty of Educational Sciences has launched a football tournament under the name, 'The Shahid (Martyr) Abu Jihad Tournament.'" [Al-Hayat Al-Jadida, Feb. 17, 2010]
    Dedicating sports tournaments and summer camps for Palestinian youth to terrorists who have killed Israelis is Palestinian Authority policy. [...] The fact that UNRWA (the United Nations Relief and Works Agency for Palestinian Refugees) is hosting a tournament honoring a terrorist is not the first time that the UN has supported the PA's policy of honoring terrorists. In the past, the UN has supported summer camps named after terrorists, including a UNICEF-sponsored camp in 2003 named after "the Shahida (Martyr) Wafa Idris. [...]
    Abu Jihad was one of the founders of the Fatah Movement and the orchestrator of the organization's terror activities from the mid-1960s. Second in command to Yasser Arafat, he headed the military wing of the PLO and served as deputy supreme military commander of Fatah. Abu Jihad planned many of the major Fatah terror attacks, including the worst terror attack in Israel's history, in which 37 civilians were murdered in a bus hijacking led by Dalal Mughrabi in 1978. He also planned the hostage taking at the Savoy Hotel in Tel Aviv in 1975 in which eight hostages and two Israeli soldiers were killed. Abu Jihad was killed in 1988 in an operation attributed to Israel. [...]"

- Six mois demandés, 60 jours accordés, Dan Izenberg (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631173380&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "La Cour suprême a décidé d'accorder à l'Etat un délai. 60 jours supplémentaires ont été prévus pour démolir 18 maisons illégales des avant-postes Hayovel et Hersha en Judée-Samarie. L'une d'elles appartient à la veuve du major Roï Klein, tué après s'être jeté sur une grenade pour protéger ses soldats, durant la seconde guerre du Liban. La décision a fait suite à une plainte déposée en 2005 par l'organisation de gauche "la Paix maintenant" qui exigeait la démolition de bâtiments construits sans autorisation.
    Jusqu'alors, l'Etat avait admis que toutes les maisons d'Hersha, ainsi que certaines de Yovel, avaient été construites sur un terrain contesté, et d'autres sur des terres appartenant en partie ou en totalité aux Arabes. Jusqu'au 10 janvier, l'Etat affirmait à la Cour son intention d'appliquer les mandats de démolition, mais selon un ordre de priorités établi par ses soins. Il a toutefois refusé de donner une date précise du début des opérations.
    Le 12 juillet, le tribunal a déclaré que de nombreuses maisons auraient dû être en haut de la liste des priorités. Il a également ordonné à l'Etat d'accorder des audiences aux habitants des maisons, "sans plus tarder". Il lui a accordé quatre mois pour présenter un rapport sur les résultats des audiences. Au terme de ce délai, l'Etat a informé le tribunal qu'il n'avait pas encore terminé les audiences. Dans l'intervalle, il a décidé de réexaminer les questions de propriété. Pour la première fois, il a évoqué la possibilité de pas procéder à la démolition. "Nous examinons d'autres options pour régler la question", a écrit le représentant de l'Etat, Guilad Shirman qui a demandé six mois supplémentaires à la Cour pour achever l'examen.
    La requête a été rejetée, dimanche, par le tribunal. "Il semble que notre décision du 12 juillet n'a été appliquée que partiellement [par l'Etat]", écrivent les juges. "Malgré le temps écoulé, les audiences n'ont pas été menées à terme et l'Etat n'a toujours pas présenté de calendrier d'exécution des ordres de démolition." Un délai de 60 jours pour le faire lui a été accordé."


Egypte

- L'Egypte appelée à lever l'état d'urgence instauré après l'assassinat de Sadate (Guysen)
http://www.guysen.com/news_L-Egypte-appelee-a-lever-l-etat-d-urgence-instauree-apres-l-assassinat-de-Sadat_264384.html
   "Les Etats-Unis et des pays européens appellent l'Egypte à lever l'état d'urgence décrété il y a 30 ans, après l'assassinat du président Sadate, car il porte atteinte aux droits de l'Homme. Ces propos ont été tenus au Conseil de l'Onu pour les droits de l'Homme, après l'arrestation de plusieurs dirigeants du mouvement d'opposition des Frères musulmans, au début du mois."


Liban, Syrie & Hezbollah

- Liban : peine de mort pour l'assassin d'un membre du Djihad islamique en 2006 (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Liban-peine-de-mort-pour-l-assassin-d-un-membre-du-Djihad-islamique-en-2006_264433.html
   "Un Libanais a été condamné à mort jeudi pour avoir fomenté un attentat dans le sud du Liban qui avait coûté la vie à un membre important du Djihad islamique en 2006, a-t-on appris de source judiciaire. Le suspect, Mahmoud Rafee, avait été arrêté en juin 2006 et avait avoué entretenir des liens avec les services secrets israéliens."

- AIEA : al Kibar en Syrie pourrait avoir été un réacteur nucléaire (Guysen)
http://www.guysen.com/news_AIEA-al-Kibar-en-Syrie-pourrait-avoir-ete-un-reacteur-nucleaire_264450.html
   "Des particules d'uranium trouvées par l'Agence internationale de l'énergie atomique en Syrie indiquent que le site de al Kibar, bombardé par Israël en 2007 pourrait avoir été un réacteur nucléaire. Selon les Etats-Unis, le réacteur de al Kibar aurait été construit avec l'aide des nord Coréens pour produire du plutonium, un métal utilisé dans les armes atomiques."

- "La Syrie ne devrait pas nous mettre à l'épreuve" (JP) - Barak : "Il est inutile d'attendre encore dix ou vingt ans [pour négocier], ou une nouvelle tournée de guerres".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631173066&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Ehoud Barak appelle à reprendre des pourparlers de paix avec Damas, dans un proche avenir. Le ministre de la Défense a réitéré mercredi son opinion. Pour autant, il reste ferme. "Je ne recommande pas aux pays voisins, la Syrie comprise, de nous mettre à l'épreuve." Et de préciser toutefois : "Cela dit, une véritable négociation avec Damas fait partie des intérêts israéliens. Je réitère mon appel à Assad : Nous comprenons tous l'enjeu et le moment est venu", a-t-il déclaré, lors de la Conférence des présidents des organisations juives américaines, à Jérusalem. "Il est inutile d'attendre encore dix ou vingt ans, ou une nouvelle tournée de guerres", a-t-il poursuivi. Le ministre de la Défense réagissait aux affirmations du quotidien syrien Tishrin, porte-parole du gouvernement, selon lesquelles la Syrie se préparait aux retombées de la guerre aussi bien que de la paix. [...]"


Monde arabe

- Le Peuple juif Selon Cheikh Qaradawi (Vidéo 10mn50) - Ce prêche est un beau ramassis de poncifs antisémites. Qaradawi est une référence pour les Frères Musulmans (c'est lui qui a obtenu pour Tariq Ramadan un siège de professeur "affilié" plus ou moins à l'université Oxford), un consultant important d'Al-Jazeera et une voix très écoutée dans le monde musulman.
http://www.dailymotion.com/video/xc9ot3_le-peuple-juif-selon-cheikh-quarada_webcam

- Accalmie dans le nord du Yémen entre l'armée et la rébellion houthiste, Gilles Paris (Le Monde) - 10 000 morts en six ans d'un conflit probablement entretenu par Téhéran.
http://lemonde.fr/proche-orient/article/2010/02/18/accalmie-dans-le-nord-du-yemen-entre-l-armee-et-la-rebellion-houthiste_1307827_3218.html
   "La sixième phase de la guerre de Saada, dans le nord du Yémen, a-t-elle pris fin ? Depuis le 12 février, un cessez-le-feu semble tenir entre les forces yéménites et la rébellion dirigée par Abdel Malek Al-Houthi. [...] L'intervention de l'Arabie saoudite aux côtés du président Ali Abdallah Saleh a été l'élément marquant de cette dernière phase d'un conflit dont l'origine remonte à 2004 et dont le coût humain dépasse sans doute les 10 000 morts, même si les autorités de Sanaa se sont toujours refusées de donner le moindre bilan des pertes civiles ou militaires. L'Arabie saoudite, inquiète de l'instabilité à sa frontière, aurait perdu plus de 130 soldats en trois mois d'affrontements. [...]
    Même si elle a fait une nouvelle fois la preuve de sa capacité de résistance sur un théâtre d'opération propice à la guérilla, en dépit des bombardements massifs pratiqués par l'armée yéménite, la rébellion n'est toujours pas parvenue à exprimer clairement ses demandes politiques, alimentant les accusations d'instrumentalisation par l'Iran (les rebelles appartiennent au zaïdisme, une école particulière du chiisme). Le président Saleh, qui avait promis en novembre 2009 l'écrasement du mouvement houthiste, a, lui, été contraint de composer. [...]"


Iran

- Téhéran jure de soutenir le Hezbollah contre Israël (AP) - Ahmadinejad à propos d'Israël : "leur dossier sera clos une bonne fois pour toutes et la région délivrée de leurs méthodes pour toujours".
http://journalmetro.com/monde/article/455764--teheran-jure-de-soutenir-le-hezbollah-contre-israel
   "Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a décrété jeudi que si Israël partait une nouvelle fois en guerre contre le Hezbollah, Téhéran serait aux côtés du mouvement chiite libanais qui devrait riposter avec force afin de "clore le dossier une bonne fois pour toutes". Ces propos [ont été] tenus lors d'une conversation téléphonique avec le chef spirituel du parti de Dieu, le cheikh Hassan Nasrallah, et rapportée par l'agence de presse officielle IRNA [...].
    Ahmadinejad a exhorté Nasrallah a préparer ses combattants de manière à ce que si les Israéliens "veulent répéter les erreurs du passé, alors leur dossier sera clos une bonne fois pour toutes et la région délivrée de leurs méthodes pour toujours". "Les Iraniens seront aux côtés des Libanais et de la région dans cette affaire", a-t-il ajouté. [...]"

- L'AIEA soupçonne l'Iran de travailler à l'arme nucléaire, George Jahn (AP) - "des inquiétudes quant à de possibles dimensions militaires du programme nucléaire de l'Iran"... Ce n'est pas avec ElBaradei qu'on aurait pu disposer d'un tel rapport ! Téhéran serait bien parvenu au seuil critique des 20% d'enrichissement.
http://fr.news.yahoo.com/3/20100218/twl-iran-nucleaire-aiea-armement-ba66223.html
   "L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a affirmé jeudi dans un nouveau rapport qu'elle soupçonnait l'Iran de mener des expériences pour utiliser l'uranium enrichi dans la fabrication d'une arme nucléaire. C'est la première fois que cette agence dépendant des Nations unies rend publiques de telles inquiétudes, qui semblent confirmer celles de plusieurs pays mais contredire les Etats-Unis, pour lesquels ces activités étaient probablement suspendues depuis 2003.
    Dans un rapport confidentiel destiné aux 35 Etats du Conseil des gouverneurs et que l'Associated Press a pu consulter, l'AIEA estime aussi que le régime des mollahs a, comme il l'affirme, effectivement réussi à obtenir une petite quantité d'uranium enrichi à 20% dans sa centrale de Natanz (centre de l'Iran), où le processus avait été lancé le 7 février, officiellement pour alimenter le réacteur de recherche de Téhéran. Les experts considèrent qu'il est assez facile, une fois atteint le seuil des 20%, d'enrichir l'uranium jusqu'à 90%, le minimum requis pour fabriquer une arme nucléaire.
    L'AIEA écrit dans son rapport, fondé sur les informations transmises par les services de renseignement de différents pays, dont Israël, que la résistance de l'Iran à ses inspections "suscite des inquiétudes quant à de possibles dimensions militaires du programme nucléaire de l'Iran". Les indices recueillis "suscitent des inquiétudes quant à la possible existence en Iran d'activités non déclarées, passées ou présentes, liées au développement d'une charge nucléaire pour un missile", précise l'agence. "Prendre ces questions en compte est important pour clarifier les inquiétudes de l'agence sur ces activités (...) qui semblent s'être prolongées après 2004", poursuit ce rapport, le premier depuis l'entrée en fonctions du Japonais Yukiya Amano à la tête de l'AIEA en décembre. [...]"

- Peres tire la sonnette d'alarme, Greer Fay Cashman (JP) - "Peres s'est déclaré surpris des réticences dont témoigne la communauté internationale".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631173861&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Si le monde ne s'unit pas pour faire arrêter le programme nucléaire iranien, le résultat sera un "Moyen-Orient nucléaire", où les conflits latents seront accompagnés d'armes atomiques. C'est ce que le président Shimon Peres a souligné mercredi, lors de sa rencontre avec le ministre autrichien des Affaires étrangères, Michael Spindelegger. Peres s'est déclaré surpris des réticences dont témoigne la communauté internationale à "qualifier le président iranien de ce qu'il est : un dictateur et un meurtrier qui pend les gens dans les rues, tire sur les civils, appelle à l'annihilation d'une nation, et parcourt le monde comme s'il était un leader légitimé et accepté par tous". [...]"

- De nouvelles sanctions contre l'Iran en mars ?, Herb Keinon (JP) - "Spindelegger est resté flou quant à la nature des sanctions qu'il faudrait imposer".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631173167&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait rendre sa décision en mars. L'enjeu : une quatrième série de sanctions contre l'Iran. C'est ce qu'a annoncé mercredi au Jerusalem Post, Michael Spindelegger, le ministre des Affaires étrangères autrichien. Son pays est actuellement l'un des 15 membres du Conseil de sécurité. [...] Dans son interview, Spindelegger est resté flou quant à la nature des sanctions qu'il faudrait imposer. Et d'expliquer que les négociations sur le sujet commençaient à peine au Conseil de sécurité. Il a précisé que, dans tous les cas, les mesures prises ne devraient pas nuire à la population. Spindelegger a expliqué que trouver un compromis entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - soit les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni - était une "affaire délicate". [...]"


USA

- Noam Shalit : les Etats-Unis contre un accord pour la libération de Guilad (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Noam-Shalit-les-Etats-Unis-contre-un-accord-pour-la-liberation-de-Guilad_264453.html
   "Le père du soldat captif du Hamas a accusé jeudi l'administration américaine d'être opposée à un échange de prisonniers, apparemment parce qu'un tel échange affaiblirait le président palestinien Mahmoud Abbas et "déstabiliserait la Judée Samarie"."

- Des congressistes américains critiquent Dany Ayalon, Shraga Blum (Arouts 7) - en question, l'implication de J-Street.
http://www.actu.co.il/2010/02/des-congressistes-americains-critiquent-dany-ayalon/
   "[...] Lieberman et Ayalon ont en fait pris la décision d’appliquer le principe suivant : « Pour qu’Israël soit respecté sur la scène internationale, il faut qu’il commence à se respecter lui-même ». « Catastrophe pour l’image d’Israël » pour les uns, « retour salutaire de l’honneur juif si souvent piétiné » pour d’autres.
    En vertu de ce principe, Lieberman et Ayalon ont eu récemment des réactions marquées qui ont été très critiquées, notamment dans les médias israéliens. Dernière en date, avec l’arrivée en Israël mercredi d’une délégation de cinq membres démocrates du Congrès américain, que le vice-ministre des Affaires Etrangères Dany Ayalon aurait critiqués et refusé de rencontrer. Ces députés américains sont en fait venus dans le cadre d’un groupe organisé par le lobby juif américain de gauche « J-Street », qui se singularise aux Etats-Unis par son soutien aux thèses de « Shalom Akhs’hav », et qui n’hésite pas à émettre des critiques publiques envers la politique du gouvernement Netanyahou. L’attitude de « J-Street » envers l’administration israélienne actuelle est telle que l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Michaël Oren, avait refusé d’être présent à son Congrès annuel il y a quelques mois de cela.
    Convoquant une conférence de presse inopinée, les délégués américains se sont dits « surpris de ce qu’il sont lu dans les journaux quant à l’attitude du ministère des Affaires Etrangères à leur égard ». « Nous avons été bien reçus partout par ailleurs », confie l’un des membres, « mais nous avons le sentiment qu’on nous a empêchés de rencontrer certains responsables du Bureau du Premier ministre ainsi que des responsables du Ministère des Affaires Etrangères ». William Delahunt (D-Massasuchetts) affirmait même « que Dany Ayalon mettait en doute le soutien de cette délégation à Israël ». « Il s’agit d’une attitude incorrecte envers des représentants de l’allié le plus important d’Israël dans le monde », rajoutait Delahunt, « et nous exigeons des explications à ce sujet, notamment pour la manière dont seront reçues les prochaines délégations américaines en Israël. (…) Notre soutien traditionnel envers Israël au Congrès risque d’être ébranlé du fait de ce genre d’attitude envers nous ». Il a conclu en établissant un lien entre l’attitude de Dany Ayalon envers la délégation et celle qu’il avait eue envers l’Ambassadeur turc le mois dernier.
    Jeremy Ben-Ami, Président de « J-Street », qui participait aussi à la conférence de presse, s’est dit « surpris et interloqué de l’attitude négative du vice-ministre, alors que les relations entre le Lobby et l’ambassadeur d’Israël à Washington se sont améliorées depuis lors ». Il a dit « espérer que l’attitude d’Ayalon ne reflète que son opinion personnelle et non la politique officielle d’Israël ».
    En réponse, les services du vice-ministre des Affaires Etrangères ont publié le communiqué suivant : « Le vice-ministre des Affaires Etrangères sera toujours très heureux de rencontrer toute délégation de représentants officiels américains, mais de manière directe et sans avoir besoin d’intermédiaires. Il se dit troublé par le fait que l’on veuille imposer de l’extérieur quelles sont les personnes qui doivent être présentes aux rencontres entre officiels israéliens et représentants de l’étranger » (faisant allusion aux membres de « J-Street ».)"


Europe

- L’ambassade d’Israël en Espagne proteste face aux préjugés dans l’art, Roni Sofer (Ynet)
http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=17152
   "L’ambassade d’Israël en Espagne a publié, mercredi 17 février 2010, un avis pour protester contre l’exposition de deux sculptures créées par l’artiste espagnol Eugenio Merino, exposées actuellement à la foire internationale d’art à Madrid. Elles représentent une mitrailleuse Uzi, à partir de laquelle se développe une menorah ornée d’une étoile de David [voir site]. « Des valeurs comme la liberté d’expression et la liberté de création sont parfois utilisés pour masquer les stéréotypes, les préjugés et la provocation pour la provocation », indique l’avis."


Point de vue

- To negotiate or not to negotiate, Oded Eran (director of the Institute for National Security Studies in Tel Aviv, ex-Israel's ambassador to Jordan and the EU and former negotiator with Egypt and the Palestinians) - "Both the Palestinian government and the US administration may take courage from the fact that every round in the past shortened the distance to the Israeli goalpost" ; "Reducing the element of risk can be achieved by combining the two approaches, the bottom-up incremental one with permanent status talks. A positive development on one track may influence the other and can increase overall prospects of success".
http://www.bitterlemons.org/issue/isr2.php
   "The Israeli prime minister and the Palestinian president claim they are interested in final status negotiation. Mahmoud Abbas (Abu Mazen) is clear in his objections to anything except final status, but he has preconditions. Binyamin Netanyahu wants final status negotiations but without prior conditions. If and when that gap is bridged and negotiations begin, the wider gap, on core issues, will be revealed.
    Though the Palestinian side may agree to the Clinton proposals of 2000 that divide sovereignty over the suburbs of Jerusalem on an ethnic basis (what is Jewish is Israeli and what is Arab is Palestinian), the two sides will most probably be unable to decide on the future of the part of Jerusalem inside and just outside the walls. In the past, prime ministers Barak and Olmert went far beyond the Israeli consensus by agreeing to divide sovereignty even within the city walls, but no final agreement was reached. Whether such a proposal would have passed the political hurdles of a Knesset vote (one at least would be needed to undo the laws concerning Jerusalem that have been adopted since 1967) and a referendum, Netanyahu and most of his current ministers are unlikely to accept such a compromise.
    The same can be said about Palestinian refugees. Past Israeli negotiators were willing to accept a return of up to 75,000. But Netanyahu does not recognize the very principle of return, and even if the relatively moderate Kadima party were to join the government this would not increase support for compromise on the issue.
    The third core issue, the borders outside Jerusalem, is unlikely to produce a greater degree of compromise, though here the current Israeli government may be able to show greater flexibility. In other issues that relate to the attributes of Palestinian sovereignty, further unbridgeable gaps may be exposed. These include the degree to which the future Palestinian government controls the entry points into its territory, its airspace and electro-magnetic space.
    The political on top of geographic separation between the Gaza Strip and the West Bank further complicates matters. What is Abu Mazen's validity as a negotiator on behalf of the Palestinians and what is the likelihood of Hamas accepting the results of his negotiations? To the extent that there was an initial element of flexibility in his negotiating tactics, this has been eliminated by the need to prove to the Palestinian camp that he is not yielding any ground to Israel.
    So the question begs itself--if the final outcome of final status negotiations is pre-determined, why are the Israeli and Palestinian leaders so keen on opening them, beyond the possibility that both are bluffing and seek to pin the blame for failure to launch the talks on the other side?
    The Palestinian side is also reluctant to embark on an incremental, bottom-up approach as it suspects that the Israeli government really wishes to reduce international pressure, mostly from the US administration, by making the fewest possible concessions. The Palestinian side, though not completely averse to getting more territory in the West Bank, wishes to link any partial step to a very clear action plan for the attainment of the establishment of a Palestinian state. In Abu Mazen's view, the Palestinian side carried out its phase I obligations under the 2003 roadmap, hence what is to be discussed is the Palestinian statehood phase. The Palestinian side points to its achievements in building internal security organs and fighting terror organizations and to the famous Salam Fayyad plan for state institution-building during the next 18 months.
    Netanyahu's calls for permanent status negotiations result from a different logic. This is his second term and most probably his last chance of leaving his mark in Israel's history books. Secondly, the Palestinians won't trade the only card they hold--end of conflict--for a partial step, while Netanyahu wants an end of conflict agreement. But here is the paradox: not only will Netanyahu not pay the price asked by the Palestinians but his definition of end of conflict differs from that of the Palestinians and from the one offered in the 2002 Arab Peace Initiative. He has repeated this demand several times, including in his Bar Ilan speech. Netanyahu wants the Palestinians to recognize Israel as the Jewish state. Abu Mazen rejects this demand, saying that what happens behind final borders once they are agreed upon is Israel's business to define for itself. Netanyahu and those supporting his demand say that the Palestinian definition of end of conflict is not necessarily the end of all claims that Palestinians harbor in their minds and souls, hence the request to the Arab side to accept his definition.
    What, therefore, is the political logic of launching permanent status negotiations against the odds and given that all previous attempts failed? Both the Palestinian government and the US administration may take courage from the fact that every round in the past shortened the distance to the Israeli goalpost.
    The Oslo accords produced Israel's recognition that it will be separated from the West Bank and that it will have to negotiate, among other issues, Jerusalem and the Palestinian refugees. Camp David 2000 saw the introduction into the Israeli public discourse of the possibility of dividing Jerusalem and the removal of some of the settlements and the idea of a swap between territory in the West Bank and territory in Israel within the 1967 lines. Even if the next round does not produce results, according to this view, a further softening of Israeli public opinion may occur.
    This view is certainly supported by the far-reaching concessions that Olmert, the former hawkish mayor of Jerusalem, was willing to make as prime minister during his negotiations with Abu Mazen during 2008. When, in 2000, I spoke to Mayor Olmert, he rejected the slightest concession in Jerusalem. In 2008 he agreed, according to his own account of the talks with Abu Mazen, to share control of the inner parts of Jerusalem with other states, mostly Arab.
    From the US point of view, the deeper the talks touch the core issues of borders, Jerusalem and refugees the greater the prospect of the Netanyahu government changing it composition, with Kadima joining at the expense of FM Avigdor Lieberman's Yisrael Beitenu party, possibly Shas and certainly the smaller far-right parties.
    Reducing the element of risk can be achieved by combining the two approaches, the bottom-up incremental one with permanent status talks. A positive development on one track may influence the other and can increase overall prospects of success. That was done already in the roadmap; its revival can assist in bringing the two sides to the talks in a framework acceptable to both."
Partager cet article
Repost0
18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 10:32
circoncision_07.jpg

- La circoncision, nouvelle cause humanitaire, Shraga Blum (Arouts 7) - Selon un journal médical britannique : « les complications postopératoires sont encore plus rares lorsque la circoncision est pratiquée de manière rituelle, car elle est réalisée par des personnes qui ont une expérience plus grande de cet acte que la plupart des chirurgiens. »
http://www.actu.co.il/2010/02/la-circoncision-nouvelle-cause-humanitaire/
Partager cet article
Repost0
18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 10:31
France

- Boycott anti-israélien au Carrefour de Bordeaux (Mérignac) (Vidéo 1mn40) - certains boycotteurs arborent l'autocollant syndical Sud.
http://www.dailymotion.com/video/xc9pjj_moi-aussi-je-boycotte-l-occupant-is_news

- Ile de la Réunion : un collégien victime de brimades antisémites depuis plusieurs mois (Israël-Infos) - “sale juif. Vous avez tué Jésus”.
http://www.israel-infos.net/Ile-de-la-Reunion--un-collegien-victime-de-brimades-antisemites-depuis-plusieurs-mois-5422.html
   "Un élève juif d'une classe de sixième, est, depuis la rentrée scolaire, la cible de brimades de la part de ses camarades. Railleries, tirs de cheveux, vols de fournitures, insultes antisémite en classe et hier, déshabillé en pleine cour. Ses parents indignés dénoncent une violence dont la gravité est minimisée par l’établissement. En dépit de plusieurs plaintes restées sans suites, la situation a perduré, le collège arguant du manque de moyens. Après une intervention des parents, le principal aurait simplement répondu qu’il ne “pouvait mettre un surveillant derrière chaque élève”.
    Selon ses parents, le jeune garçon ne comprend pas la raison de ces brimades et en cherche l'explication. Elle viendra pendant un cours : "Ce jour-là, en plein cours d’histoire, son fils se verra traiter de “sale juif. Vous avez tué Jésus”. Les propos sont nourris par la leçon du jour portée sur la Bible", explique son père. Et mardi dernier, une nouvelle escalade : trois jeunes lui ont abaissé le pantalon, sans raison apparente, officiellement, "par jeu", expliquent des jeunes du collège.
    Dans un communiqué, le recteur Mostafa Fourar "regrette et condamne fermement cet acte inacceptable commis par des élèves de 6ème sur leur camarade de classe. Une exclusion à titre conservatoire a d’ores et déjà été prise par le chef d’établissement, en attendant la tenue d’un conseil de discipline", précise le recteur. L’Inspectrice pédagogique régionale se rendra ce jeudi matin au collège de Terre-Sainte."

- Discours de Gilles-William Goldnadel contre le rapport Goldstone, 22 novembre 2009 (Vidéo 9mn58) - Goldnadel avait tiré trois leçons du rapport Goldstone. 1- "Israël est populaire 24h après ses concessions territoriales. A l'issue de ces 24h, les Palestiniens peuvent retirer des roquettes, on n'a à attendre aucune compréhension particulière de la communauté internationale. Il faut le savoir." 2- "Même lorsque Israël prend les précautions les plus formidables [...] pour épargner autant que faire se peut la population civile, en termes politiques, là encore et malheureusement ça ne sert à rien puisqu'en définitive Israël est condamné à l'ONU. Autrement dit, si Israël doit faire attention aux enfants de Palestine, c'est pour protéger sa propre morale, mais certainement pas pour attendre la moindre gratitude internationale." 3- "Il n'y a strictement rien à attendre de la justice internationale, raison pour laquelle lorsqu'un pays comme notre pays [la France] s'abstient à l'égard de ce rapport Goldstone [au lieu de voter contre], il se tire de manière suicidaire une balle dans le pied. Parce qu'il faut qu'il comprenne que cette majorité automatique - qui est prête à dire que la Terre est plate pour autant que les Palestiniens ou que l'Organisation des Etats islamiques le lui demandent ... demain, lorsque ces pays occidentaux auront besoin de se protéger eux-mêmes, ils seront mis aussi au ban des nations". Conclusion : "Ce n'est pas le rapport Goldstone qui a déconsidéré l'Etat juif ; c'est le rapport Goldstone qui a déconsidéré l'ONU".
http://www.dailymotion.com/video/xc8voq_william-godnadel-pr%C3%A9sident-associat_news


Processus de paix

- Dan Meridor : les discussions avec les Palestiniens devraient reprendre bientôt (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Dan-Meridor-les-discussions-avec-les-Palestiniens-devraient-reprendre-bientot_264292.html
   "Lors d'un discours porononcé mercredi à l'occasion de la Conférence des présidents à Jérusalem, le ministre du Renseignement Dan Meridor a déclaré qu'à son avis les pourparlers avec les Palestiniens reprendraient bientôt. "Je propose d'éviter de faire des différences entre la question des frontières et la question des réfugiés, nous devrions négocier sur tous les points", a-t-il ajouté."

- "La Maison Blanche doit agir plus discrètement", Haviv Rettig Gur (JP) - "selon Solow, les dirigeants américains sont tout à fait conscients que ce sont les Palestiniens qui refusent de négocier".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631170782&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "D'après Alan Solow, président de l'organisation juive américaine de parrainage, la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines, l'administration Obama a tiré les leçons des erreurs de l'année dernière. "Tenter de faire pression [sur les parties] ouvertement n'est pas la recette du succès. L'une des faiblesses de l'approche [du gouvernement] envers Israël était la demande de gel de la construction dans les implantations faite publiquement. Cela a mis le Premier ministre Netanyahou dans une position politique très difficile."
    La côte de popularité d'Obama auprès des Israéliens a baissé. A en croire le sentiment général, Obama a favorisé le côté palestinien dans le conflit. Mais selon Solow, les dirigeants américains sont tout à fait conscients que ce sont les Palestiniens qui refusent de négocier. "Je ne crois pas que les Américains demandent à Netanyahou de faire davantage que les concessions déjà faites : l'acceptation publique d'un Etat palestinien et le moratoire de dix mois sur les constructions en Judée-Samarie."
    "L'administration fait pression sur les Palestiniens", a-t-il insisté, "mais [elle doit le faire] discrètement, sans donner l'impression que [les dirigeants palestiniens et arabes] sont en train de céder aux pressions américaines." Et de conclure : "L'administration américaine doit reconnaître que les Israéliens sont prêts à revenir à la table des négociations et il est temps de dire aux Palestiniens qu'ils doivent faire de même. Il est important que les Etats arabes prennent part à ce processus pour donner à Abbas le soutien dont il a besoin pour commencer les pourparlers"."

- Livni met en garde contre la menace démographique (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Livni-met-en-garde-contre-la-menace-demographique_264246.html
   "La chef de l'opposition Tsipi Livni met en garde contre la menace démographique qui plane sur Israël : sans accord de paix, Israël risque de devenir un pays arabe, a-t-elle averti lors d'un colloque à Jérusalem."

- Livni : je n'ai pas partagé Jérusalem (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Livni-je-n-ai-pas-partage-Jerusalem_264277.html
   "Tsipi Livni, la dirigeante du parti Kadima a repoussé les accusations portées contre elle "J'ai été accusée de partager Jérusalem au cours de discussions avec les Palestiniens. Je n'ai pas partagé Jérusalem, parce que je n'ai pas discuté avec les Palestiniens au sujet de Jérusalem", a-t-elle déclaré lors d'un discours à la Conférence des présidents à Jérusalem."

- Former Palestinian Plane Hijacker Leila Khaled: If You Use Force, the Enemy Withdraws; 1967 Borders - Just a Stage (Vidéo Memri 2mn10) - C'était le 31 janvier sur Abu Dhabi TV.
http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/2389.htm
   "- Abu Dhabi TV : Will we see the renewal of negotiations without a freeze on settlements ?
    - Leila Khaled (FPLP) : I hope that President Abu Mazen maintains his position, because - and I say this loud and clear - if he succumbs to this pressure, he will encounter formidable revenge by the people. At present, I am behind Abu Mazen, and I say to him : We are with you in the face of this pressure. You will not be alone in the battlefield. But if you agree to sit down at the negotiating table - we will be against you.
    - You represent a large sector of the Palestinian public. You said that if Mahmoud Abbas agrees to negotiations, you will be against him. What does this mean, in practical terms ?
    - We will set the streets ablaze [en feu]. [...] The ultimate goal of the struggle is the establishment of a Palestinian state on the land of Palestine, within the 1967 borders, including Jerusalem. But this is just one stage - not everything. Ultimately, we have the right to return to Palestine - all Palestine. I am from Haifa, and I want to return to Haifa. It is a human, legitimate, and natural right for people to live in their land. Of course, there are people who will say : "Dream on". I respond : "Revolution begins with a dream".
    - Many people say that Israel will never accept two things - giving up Jerusalem, and the issue of the refugees.
    - So how come Israel agrees to release prisoners ? It had declared that even if the prophet descended, it would not release so-and-so, but eventually, it did.
    - But after how many years ?
    - If you use force, the enemy withdraws. When the occupier begins to feel that the occupation is costly, what does he do ? He withdraws."

- Entretien avec Aluf Benn (Canadian Jewish News) - "sincèrement, je ne crois pas que Barack Obama soit la dernière chance pour Israël et les Palestiniens".
http://www.cjnews.com/index.php?option=com_content&task=view&id=18562&Itemid=86
   "Analyste des questions diplomatiques au grand quotidien de centre-gauche Ha’aretz et chercheur à l’Institut national d’Études de Sécurité d’Israël, Aluf Benn est l’un des plus réputés spécialistes israéliens de la politique étrangère d’Israël, du conflit israélo-arabe et des questions politiques moyen-orientales.
    [...] - C.J.N.: La politique proche-orientale de Barack Obama ne montre-t-elle pas des signes de faiblesse et d’incongruité?
    - Aluf Benn: Oui. La stratégie proche-orientale de Barack Obama s’est avérée jusqu’ici contre-productive. Dès qu’il a été élu président des États-Unis, Barack Obama a voulu montrer très explicitement au monde arabo-musulman qu’il n’était pas George Bush, c’est-à-dire très proisraélien. Il est allé au Caire pour s’adresser et tendre la main à toutes les nations arabo-musulmanes. Il a commis une grande bourde en ignorant complètement le peuple israélien. Il s’est ainsi aliéné la sympathie et le soutien de larges pans de l’opinion publique israélienne, particulièrement des quelque 70% d’Israéliens aujourd’hui favorables à la création d’un État palestinien.
    Politicien habile et très astucieux, Benyamin Netanyahou a profité de cette faille stratégique de Barack Obama pour se repositionner politiquement vers le centre -dix jours après le discours du président américain au Caire, le chef du Likoud a accepté officiellement la solution de deux États. Une stratégie politique très perspicace qui a dopé consi­dé­rable­ment sa cote de popularité en Israël. Aujourd’hui, environ 60% des Israéliens soutiennent Benyamin Netanyahou. Un record de popularité inégalé pour un premier ministre d’Israël. [...]
    - C.J.N.: Plusieurs analystes avertis des questions moyen-orientales estiment que Barack Obama incarne la dernière grande opportunité pour résoudre le sempiternel conflit israélo-palestinien. Partagez-vous ce point de vue?
    - Aluf Benn: C’est une vieille antienne, qui n’impressionne plus les Israéliens. Il y a dix ans, après le grand échec du Sommet de Camp David, nombreux étaient ceux qui avaient déclaré que Bill Clinton était la dernière chance pour régler le conflit israélo-palestinien. Or, le président américain venait d’essuyer un cinglant revers. On a claironné alors que plus jamais les Palestiniens ne recevraient une offre de paix aussi généreuse. Huit ans plus tard, en novembre 2008, en s’inspirant des paramètres de négociation définis par Bill Clinton après l’échec du Sommet de Camp David, le premier ministre israélien de l’époque, Ehoud Olmert, a proposé aux Palestiniens une rétrocession de 93.5% des Territoires occupés, le partage de Jérusalem, un retour symbolique des réfugiés palestiniens… Une proposition aussi très généreuse que le leadership palestinien a de nouveau rejetée catégoriquement.
    Comme l’a dit Elliott Abrams, conseiller du président George Bush pour les questions du Moyen-Orient: “Malgré toutes les critiques véhémentes dont Israël est toujours l’objet, force est de constater que les offres de paix faites par les Israéliens aux Palestiniens ont été de plus en plus généreuses au fil des années”.
    Les positions de George Bush sur le conflit israélo-palestinien étaient les mêmes que celles sur lesquelles campe aujourd’hui Barack Obama: appui à la solution de deux États… Pendant la présidence de George Bush, Israël a démantelé 25 colonies. Non, sincèrement, je ne crois pas que Barack Obama soit la dernière chance pour Israël et les Palestiniens. Surtout quand on constate que sa politique étrangère au Proche-Orient et ailleurs dans le monde a donné jusqu’ici peu de résultats probants. Barack Obama prend désormais conscience que le leadership politique a aussi ses limites."


Israël

- Danny Ayalon à propos des liens entre les députés arabes et l’Autorité palestinienne : « C’est comme si des membres du Congrès donnaient des conseils aux talibans », Natacha Mozgovaya & Yehonathan Lis (Haaretz)
http://ambafrance-il.org/spip.php?article7670
   "Le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, continue à provoquer des remous. Ayalon, qui participait à la conférence des présidents d’organisations juives américaines, s’en est pris cette fois-ci aux députés arabes : « Ils ne peuvent pas ne pas approcher le problème par les deux extrémités. Ils appellent à la fois à la fin d’Israël en tant qu’Etat juif et à la création d’un Etat palestinien. Certains députés arabes ont été conseillers de Yasser Arafat et ils conseillent aujourd’hui Abou Mazen. C’est comme si des membres du Congrès américain donnaient des conseils aux talibans ».
    M. Ayalon s’est est aussi pris au lobby pro-israélien de gauche J Street dont une délégation visite ces jours-ci Israël, la Jordanie et les territoires palestiniens : « Ce qui me dérange c’est qu’ils n’affichent pas ce qu’ils sont réellement. Ils ne devraient pas se dire ‘pro-israéliens’ ».
    Le député Nahman Shaï, du parti Kadima, s’est plaint hier du déclin d’Israël sur la scène internationale, à cause des déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères : « Ayalon et ses camarades d’Israël Béteinou déclenchent systématiquement des incendies, en Israël et à l’étranger. Il faudra de nombreuses années pour ramener la gestion de nos affaires extérieures et intérieures à la normale »."

- Ayalon: Nous apprenons à nous défendre contre le terrorisme verbal (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Ayalon-Nous-apprenons-a-nous-defendre-contre-le-terrorisme-verbal_264317.html
   "Le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a déclaré à Aroutz 7 : "Nous avons appris à nous défendre contre le terrorisme, maintenant nous apprenons à nous défendre contre le terrorisme verbal. Ce genre de guerre s'étend à l'échelle mondiale et est menée par l'Autorité palestinienne et par les groupes islamistes", faisant suite aux propos antisémites tenus par un jeune à l'Oxford Union."

- Moshe Yaalon: ''l'insoumission au terrorisme, la détermination et la persistance nous mèneront à une victoire stratégique'' (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Moshe-Yaalon-l-insoumission-au-terrorisme-la-determination-et-la-persistance-nou_264298.html
   "Le ministre Moshe (Boggi) Yaalon a déclaré lors du congrès des présidents qui se tient actuellement à Jérusalem qu'Israël avait prouvé ''qu'il était possible de vaincre le terrorisme''. Se livrant à une rapide rétrospection, il a tenu à rappeler les différentes périodes de terrorisme qui ont secoué Israël. ''Nous avons enrayé les vagues terroristes en provenance de la bande de Gaza au début des années 70, vaincu les feddayin des années 90 qui proliféraient en Judée-Samarie,et même les terroristes suicidaires des années 2000'', a t-il indiqué. Il a cependant précisé que ces succès n'excluaient pas de nouvelles vagues terroristes qui pourraient déferler sur le pays si le terrorisme n'est pas enrayé avec ''détermination et persistance'' jusqu'à obtenir des victoires ''stratégiques'' et non plus ''opératives''."

- Un musée de la Tolérance qui fait des remous, Abe Selig (JP) - "Nous avons été calomniés par les journaux du monde entier, et cette affaire montre le double standard pratiqué ici. J'attends de voir si tous ces journaux en Europe vont couvrir cette nouvelle révélation".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631170449&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "De la "pure hypocrisie". Le centre Simon Wiesenthal s'en est pris mardi aux opposants du projet de construction d'un musée, près d'un cimetière historique musulman, au centre de Jérusalem. Le centre a en effet obtenu des informations indiquant que le Conseil suprême musulman de Palestine, sous mandat britannique, avait lui-même planifié de construire un grand centre commercial, au-dessus du cimetière en 1945.
    Le centre Wiesenthal a dû affronter de sévères critiques à l'encontre de son projet de construction d'un musée de la Tolérance sur le site d'un ancien parking municipal, le long du cimetière Mamilla, cimetière musulman vieux de plusieurs siècles. Des groupes palestiniens et israéliens ont porté plainte devant la Cour suprême contre les travaux en 2004. Ils n'ont pas cessé de les contester depuis. La Cour a examiné les arguments juridiques pendant près de quatre ans, donnant finalement son feu vert en 2009, au centre Wiesenthal. La semaine dernière, les opposants au musée ont également déposé une plainte aux Nations unies, arguant que le maintien de cette construction empiéterait sur des tombes anciennes et profanerait le cimetière.
    L'affaire prend un nouveau tournant lorsqu'est remis au goût du jour un article du Palestine Post (ancien Jerusalem Post) datant du 22 novembre 1945. Selon cet article, les Musulmans envisageaient eux-mêmes de reconvertir ce site, un espace de plus de 450 dounams au cœur de Jérusalem, en centre d'affaires. "Le plan urbain est en cours d'achèvement, sous la supervision du Conseil suprême, en coopération avec le conseiller du gouvernement de l'urbanisme", poursuit l'article. "Un bâtiment de six étages doit abriter le Conseil suprême musulman et d'autres bureaux, un hôtel de quatre étages, une banque et d'autres immeubles, un collège, un club et une usine occuperont les principales structures. Il y aura également un parc, le Salah A Din Park, en hommage au guerrier musulman de l'époque des croisés." L'article de 1945 décrit également les plans du Conseil pour le transfert de restes des dépouilles enterrées dans le cimetière vers "une réserve fortifiée", et cite des décisions de membres importants du clergé musulman, approuvant les plans de construction.
    En réaction, le doyen et fondateur du centre Simon Wiesenthal, le rabbin Marvin Hier, s'est confié au Jerusalem Post, mardi. "Nous avons été calomniés par les journaux du monde entier", a-t-il regretté. "Et cette affaire montre le double standard pratiqué ici. J'attends de voir si tous ces journaux en Europe vont couvrir cette nouvelle révélation", a-t-il ajouté. "Je me doute qu'ils n'auront pas le courage de le faire"."

- Israël: la Cour Suprême impose la destruction d'édifices en Judée Samarie (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Israel-la-Cour-Supreme-impose-la-destruction-d-edifices-en-Judee-Samarie_264208.html
   "La Haute Cour de Justice avait déclaré illégales 16 maisons dans les avant-postes de Hayovel, à la périphérie de l'implantation Eli, et d'Harsha, qui se situe près du bloc de Talmon, à l'issue du dépôt, en 2005, d'une pétition de "La Paix Maintenant". Aujourd'hui, la Haute Cour a invalidé les arguments que le Gouvernement avait fait valoir pour éviter la démolition."

- Quatre débuts de chantier détruits en Samarie (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Quatre-debuts-de-chantier-detruits-en-Samarie_264221.html
   "Les forces de sécurité et l'administration civile ont détruit quatre terrains bétonnés où devaient être édifiés des bâtiments dans l'implantation de Revava, en Samarie, conformément au moratoire de 10 mois sur la construction. On ne signale aucun incident majeur."


Al-Mabhou

- Vidéo de l'équipe qui a tué Al-Mabhou (Vidéo 1mn33)
http://www.dailymotion.com/video/xc9616_dubai-hit-squad-used-fake-british-p_news

- Le commando de Dubaï comptait 17 membres (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/le-commando-de-dubai-comptait-17-membres/
   "Selon une source officielle des Emirats arabes unis citée par le New Times, le commando qui a éliminé le chef terroriste Mahmoud Al Mabhouh à  Dubaï comptait 17 membres et non 11 comme il était indiqué au départ. Six d’entre eux n’auraient pas encore été identifiés. En Grande Bretagne, les autorités poursuivent leur enquête pour savoir comment les agents ont procédé pour voler l’identité de six citoyens."

- Assassinat d'un cadre du Hamas: les passeports ne sont pas des faux (AFP)
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00231580-assassinat-d-un-cadre-du-hamas--les-passeports-ne-sont-pas-des-faux.htm
   "Le chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfan, a affirmé jeudi que les passeports européens utilisés par le commando accusé d'avoir assassiné un cadre du Hamas n'étaient pas des faux. Dans une déclaration au quotidien officiel Al-Bayane, il a ajouté que la police dévoilerait "dans les prochains jours de nouveaux indices, outre les vidéos des caméras de surveillance et les photos" des suspects publiées lundi. "Ces nouveaux indices lèveront tous les doutes" sur l'identité des meurtriers. [...] "Les officiers des services d'immigration ont été formés par des experts de sécurité européens pour détecter les faux passeports", a affirmé le général Khalfan. "Ils ont appliqué ces procédures à l'aéroport lors de l'arrivée des suspects et n'ont pas détecté de falsification". [...] Le général Khalfan a affirmé que les assassins présumés étaient "stupides" car leurs mouvements ont été "enregistrés à la seconde près" par les caméras de surveillance. [...]"

- Affaire Mabhouh : première déclaration de Lieberman, Amy Teibel (JP) - Un ancien du Mossad "évoque pour sa part une manœuvre conduite par "un ennemi d'Israël" afin de nuire à l'Etat hébreu".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631172569&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman a affirmé mercredi que rien ne permettait de penser que le Mossad a assassiné un cadre du mouvement islamiste palestinien Hamas le mois dernier à Dubaï, malgré les soupçons croissants qui pèsent sur les services secrets israéliens. [...] Des responsables de la sécurité israélienne, qui ne sont pas liés directement à l'affaire, se sont dits, sous le couvert de l'anonymat, convaincus que l'opération a bien été menée par le Mossad.
Et la pression monte en Israël pour que les autorités s'expriment sur la mort d'Al-Mabhouh, un homme qui selon l'Etat hébreu fournissait au Hamas ses armes les plus redoutables.
    "Je ne sais pas pourquoi on suppose qu'Israël ou le Mossad a utilisé ces passeports", a déclaré Avigdor Lieberman à la radio de l'armée israélienne, pour ce qui est la première déclaration officielle en Israël sur l'affaire. Il n'a pas pour autant démenti une implication israélienne dans l'assassinat, rappelant la politique d'ambiguïté délibérée qui est la ligne officielle sur ces opérations de sécurité. "Israël ne répond jamais, ne confirme jamais et ne dément jamais", a-t-il souligné.
    L'affaire suscite les critiques des commentateurs en Israël. Nombre d'entre eux reprochent au Mossad de mettre la vie d'Israéliens en danger avec sa maladresse. Amir Oren, analyste militaire du quotidien Haaretz, a appelé au limogeage du directeur du Mossad, Méïr Dagan. "Ce qu'il faut maintenant, c'est une décision rapide pour mettre fin au contrat de Dagan et nommer un nouveau chef du Mossad", écrit-il dans un commentaire publié en première page. "Il n'y a pas de maladie qui n'ait son remède." [...]
    A l'instar d'Avigdor Lieberman, l'analyste israélien de la sécurité Ephraïm Kam estime que l'utilisation par les suspects d'identités appartenant à des citoyens israéliens ne prouve pas que c'est le Mossad qui a assassiné Al-Mabhouh. "Je ne vois pas pourquoi le Mossad utiliserait les noms d'Israéliens", dit-il. Rafi Eitan, ancien ministre et ex-agent du Mossad qui avait participé à la capture du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann, évoque pour sa part une manœuvre conduite par "un ennemi d'Israël" afin de nuire à l'Etat hébreu. "Il a pris les noms de citoyens israéliens et falsifié les passeports", avance-t-il.
    Le député Yisrael Hasson, un ancien chef adjoint du Shin Bet (service de sécurité intérieure), compte pour sa part réclamer une réunion de la puissante commission des affaires étrangères et de la défense sur la question. "Personne ne devrait utiliser l'identité d'une personne sans son autorisation ou sans qu'elle sache dans quel but elle est utilisée", a-t-il déclaré à Radio Israël. [...]"

- Le Hamas promet de venger la mort d'Al-Mabhouh (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-Hamas-promet-de-venger-la-mort-d-Al-Mabhouh_264361.html
   "''La vengeance est en route'', a déclaré le porte-parole de la branche armée du Hamas, lors d'un grand meeting à la mémoire d'Al-Mabhouh, organisé mercredi soir au nord de la Bande de Gaza. Dans un discours retransmis par vidéo-conférence depuis Damas, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a accusé le Mossad d'avoir éliminé le pourvoyeur d'armes du Hamas à Dubaï, il y a quelques semaines. ''Ce décès renforce la motivation du Hamas à enlever des soldats'', a-t-il ajouté."
- Al-Mabhouh : la police a des gros plans des tueurs, selon le Hamas (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Al-Mabhouh-la-police-a-des-gros-plans-des-tueurs-selon-le-Hamas_264367.html
   "Les autorités de Dubaï ont des gros plans des yeux des tueurs qui ont liquidé le chef terroriste du Hamas, Al-Mabhouh, affirment ce jeudi matin des dirigeants du Hamas. ''Ces clichés permettront de les identifier dans les aéroports'', ont-ils ajouté."

- Le Mossad sur le gril après le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï (AFP) - "Une opération réussie ? Pas si sûr."
http://lemonde.fr/proche-orient/article/2010/02/17/le-mossad-sur-le-gril-apres-le-meurtre-de-mahmoud-al-mabhouh-a-dubai_1307192_3218.html#xtor=AL-32280184
   "Soupçonné d'avoir assassiné le 20 janvier Mahmoud al-Mabhouh, considéré par Israël comme un important pourvoyeur d'armes du Hamas et impliqué dans le meurtre de deux soldats israéliens et d'avoir laissé des traces, le Mossad, le service secret israélien, est sur le gril.
    Le quotidien Haaretz réclame la démission du chef du Mossad, Meir Dagan, réputé partisan de l'action directe et des "opérations de liquidation". Le correspondant militaire du journal reproche au premier ministre Benyamin Nétanyahou de "n'avoir pas écouté les avertissements de ceux qui le mettaient en garde contre la prolongation de son mandat" alors que Meir Dagan est en poste depuis octobre 2002.
    "Une opération réussie ? Pas si sûr", titre le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, selon lequel "des failles sont révélées de plus en plus dans cette opération qui apparaissait au début comme un grand succès". S'abstenant d'incriminer directement le Mossad, le journal relève toutefois que "ceux qui ont monté cette opération n'ont pas pris en considération le professionnalisme de la police de Dubaï" qui a pu identifier des suspects en examinant les images de caméras de surveillance.
    "Grave embarras", titre le quotidien Maariv. "Nous ne savons pas qui a fait cette opération, mais nul doute que si cela avait concerné la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, quelqu'un aurait réclamé des comptes devant les parlements de ces deux pays", écrit le quotidien. Un ancien haut responsable du Mossad, cité par la radio militaire, a estimé que le service de renseignement israélien pourrait avoir commis une "grave erreur" s'il s'avère qu'il s'est servi de passeports d'Israéliens, surtout sans leur consentement. [...]"

- Meurtre de Dubaï : l'ambassadeur d'Israël à Londres convoqué au Foreign office (AFP, Reuters)
http://lemonde.fr/proche-orient/article/2010/02/17/meurtre-de-dubai-l-ambassadeur-d-israel-a-londres-convoque-au-foreign-office_1307566_3218.html#xtor=AL-32280184
   "L'ambassadeur d'Israël en Grande-Bretagne sera reçu, jeudi 17 février, au Foreign Office afin d'y discuter de l'utilisation de faux passeports britanniques lors de l'assassinat d'un haut cadre du Hamas à Dubaï. [...] Mecredi, le premier ministre britannique, Gordon Brown, a promis une "enquête approfondie" sur l'utilisation de ces faux passeports. Les députés ont demandé à Israël de s'expliquer sur son rôle dans cette affaire. "Le passeport britannique est un document qui doit être détenu de manière appropriée", a déclaré M. Brown à la radio londonienne LBC."
- L'Irlande convoque son ambassadeur israélien dans l'affaire des faux passeports (Guysen)
http://www.guysen.com/news_L-Irlande-convoque-son-ambassadeur-israelien-dans-l-affaire-des-faux-passeports_264328.html
   "Après le Royaume-uni, c'est au tour de l'Irlande de convoquer l'ambassadeur israélien pour justifier l'utilisation de faux passeports dans l'affaire de l'assassinat du dirigeant du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, le mois dernier. La rencontre est attendue pour jeudi."

- Affaire Al-Mabhouh : Israël appelé à enquêter sur les usurpations d'identité (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Affaire-Al-Mabhouh-Israel-appele-a-enqueter-sur-les-usurpations-d-identite_264241.html
   "Le député arabe Taleb A-Sana appelle Israël à enquêter sur les usurpations d'identité des tueurs de la cellule ayant éliminé le chef terroriste du Hamas, Al-Mabhouh, il y a quelques semaines à Dubaï. ''Il est impensable que des gens dorment en Israël alors que leurs passeports tournent à Dubaï, et qu'ils se réveillent un beau matin taxés de criminels, recherchés pour un meurtre dont ils n'ont aucune notion'', a-t-il déclaré."

- Damas : Un haut responsable du Hamas a été arrêté pour avoir collaboré à l’élimination de Mabhuh, Amit Cohen (Maariv)
http://ambafrance-il.org/spip.php?article7670
   "Une « taupe » infiltrée au sein du Hamas a-t-elle permis l’élimination de Mahmud Mabhuh ? Les services de sécurité syriens ont arrêté un haut responsable de la branche militaire de l’organisation soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat à Dubaï. Des responsables des services de sécurité palestiniens ont fait savoir que le haut responsable en question est Nahru Massud, un des personnages-clés des filières de trafic d’armes du Hamas. Il accompagnait Mabhuh lors de ses déplacements à Dubaï. Un haut responsable du Hamas a démenti l’arrestation de Massud qui, selon lui, est libre de ses mouvements.
    Le gouvernement jordanien a confirmé hier avoir extradé il y a quelques jours deux Palestiniens vers Dubaï. Selon le commandant de la police de Dubaï, l’un des deux hommes a avoué avoir fourni une aide logistique au groupe responsable de l’assassinat."

- Cadre du Hamas tué à Dubaï : l'avis de deux experts du renseignement, Georges Malbrunot (Le Figaro) - "Avec les contrôles aujourd'hui dans tous les grands aéroports internationaux, il me parait difficile que ces passeports soient des "faux", comme le prétend le Quai d’Orsay".
http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2010/02/cadre-du-hamas-tue-a-dubai-lav.html
   "L'utilisation de passeports européens - dont un français - dans la liquidation récente d'un cadre de la branche militaire du Hamas à Dubaï par le Mossad, si l'on en croit la presse israélienne, alimente le débat sur cette affaire en eaux troubles. Que les Israéliens aient eu recours à des passeports étrangers n'a rien d'extraordinaire: "c'est au contraire un grand classique", rappelle un ténor du renseignement français, qui s'interroge plutôt sur les "traces" laissées par les membres du commando. Pour mieux comprendre les tenants et aboutissants, je vous livre les commentaires de deux experts français du renseignement, qui tiennent à rester anonymes.
    - Premier commentaire :
    « Première hypothèse : la France est "flouée". Pourquoi le choix de passeports français, alors que la France est le nouvel "ami" d'Israël? Peut-être parce que c'est le pays qui "gueule" le plus mais qui mord le moins? En l'espèce, bon choix de la part des Israéliens, car jusqu’à maintenant, la France n’a pas protesté.
    2ème hypothèse: la France est "complice". Les services français auraient donc accepté ou aidé leurs homologues israéliens pour valider des "vrais-faux" passeports. Avec les contrôles aujourd'hui dans tous les grands aéroports internationaux, il me parait difficile que ces passeports soient des "faux", comme le prétend le Quai d’Orsay. On peut maintenant imaginer que la France va déposer une plainte diplomatique et envisager des "sanctions". Mais tout cela va constituer la partie visible d'un iceberg qu'est la "politique souterraine" qui se joue aujourd'hui entre Paris et Tel-Aviv. Or le rapprochement politique entre les deux capitales implique-t-il un rapprochement entre services? Ce qui paraissait impensable il y a dix ans l'est-il encore aujourd'hui? Il y a quelques temps, le Mossad est venu nous avertir d'une opération qu'il avait effectuée. Certes, ce n'était pas une opération "homo" d'après notre jargon, comme celle de Dubaï, mais tout de même.
    J'observerai enfin que les agents israéliens n'utilisent jamais des passeports américains ».
    - Deuxième commentaire :
    « Ce qui me frappe ce sont les erreurs commises par les auteurs de cette liquidation. D’ailleurs, des citoyens israéliens ont râlé devant cette usurpation d’identité. La piste à suivre est celle des passeports. Deux hypothèses : ou bien ce sont des passeports volés sur lesquels on a changé les photos. Ou bien ce sont des passeports fabriqués par les Israéliens avec des identités bidon. Pour ce qui est du passeport français, deux hypothèses, là encore : il a été volé à des touristes français en Israël, mais dans ce cas, il garde un tampon israélien et des pays comme Dubaï les refusent à l’entrée de leur territoire. Ou alors, ce passeport a été volé en France.  C’est l’hypothèse la plus vraisemblable ».
    « J’exclue formellement que les services français aient pu être complices même dans la logistique. La France ne se compromettrait pas dans une telle opération où elle a beaucoup à perdre. Une opération commune avec le Mossad est contre-productive ».
    « Après les demandes d’explication britanniques aux Israéliens, je vois mal comment les Français n’en feraient pas autant. Mais les Israéliens s’en fichent. Leur réponse tient en une phrase : nous sommes en guerre. Circulez, il n’y a rien à voir. Pour eux, l’opération a réussi, la cible a été éliminé, c’est le plus important, le reste n’est que littérature. En 1992, le Mossad a éliminé le dirigeant palestinien, Atef Bseisso, en plein Paris. Nous étions furieux. On leur a dit, mais nos protestations ne les ont pas ébranlés. A court terme, l’affaire de Dubaï va entraîner une dégradation des relations entre les services français et le Mossad. Il faut leur montrer que ce qu’ils ont fait est une mauvaise manière, comme on dit. Il va y avoir une explication franche au niveau des services. Quant à notre diplomatie, elle a tout intérêt à protester »."


Gaza & Hamas

- PO: une cache d'explosifs dénichée à la frontière entre l'Egypte et Gaza (RIA Novosti) - "En outre, la police a détruit trois tunnels".
http://fr.rian.ru/world/20100217/186078636.html
   "La police égyptienne a découvert une cache avec 3,5 tonnes de TNT, destinées à être acheminées vers la bande de Gaza, annoncent mercredi les médias égyptiens. La cache se trouvait non loin de Rafah. Les explosifs se trouvaient déjà emballés, prêts à être acheminés par un de tunnels souterrains vers la bande de Gaza. En outre, la police a détruit trois tunnels menant vers Gaza. Quelques tonnes de ciment et de bois, destinés à être envoyés en contrebande ont été saisies par les policiers. [...]"

- Le Hamas menace Israël d'une troisième Intifada (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-Hamas-menace-Israel-d-une-troisieme-Intifada_264309.html
   "Les dirigeants du Hamas menacent ce soir l'état hébreu d'un nouveau ''soulèvement'' si la politique ''d'expulsion des Palestiniens se poursuit et si les sionistes continuent dans leur entreprise pour judaïser Jérusalem''. C'est ce qui a été rapporté par l'agence de presse Maan. Hamad Ah Roukav, porte-parole du mouvement terroriste, a souligné que ''la politique d'occupation de l'ennemi sioniste menée en Judée-Samarie devenait très dangereuse pour le peuple palestinien'', avant de conclure qu'il suffisait ''d'une étincelle pour déclencher la troisième Intifada''."

- Libération de détenus du Fatah (Israël-Infos)
http://www.israel-infos.net/Liberation-de-detenus-du-Fatah-5424.html
   "Ismaël Haniyyeh, leader du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi que son gouvernement allait relâcher 20 prisonniers politiques affiliés au mouvement du Fatah, sans préciser la date de leur libération. «Nous avons convenu de relâcher des détenus du mouvement Fatah afin de créer un climat propice à une réconciliation nationale», a-t-il annoncé. Plus prosaïquement, un porte-parole du Ministère de l’Intérieur du Hamas, a espéré que cette libération inciterait le Fatah à libérer à son tour des centaines de membres du Hamas détenus dans les prisons de Cisjordanie."

- Début des travaux de réhabilitation de l'hôpital al-Quds de Gaza (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Debut-des-travaux-de-rehabilitation-de-l-hopital-al-Quds-de-Gaza_264329.html
   "Les travaux de réhabilitation du service des urgences de l'hôpital al-Quds de Gaza, financés par la France, ont été lancés mercredi, plus d'un an après son bombardement pendant l'opération Plomb Durci. L'inauguration des travaux s'est déroulée en présence du consul de France à Jérusalem, Frédéric Desagneaux, et de Khader Abou Chaabane, le président du Croissant rouge palestinien (PRCS) pour la bande de Gaza."

- Shalit : « dernière offre » (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/shalit-%C2%AB-derniere-offre-%C2%BB/
   "Le Premier ministre Netanyahou signale au Hamas, par l’intermédiaire du Président russe Medvedev, qu’Israël est à la fois déterminé à obtenir un accord pour libérer Guilad  Shalit tout comme à poser une limite au nombre de terroristes de l’organisation détenus. « Dites au Hamas qu’il n’obtiendra pas de meilleure offre sur l’accord Shalit », a-t-il précisé."


Judée-Samarie & AP

- 4 bombes saisies à un barrage (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/4-bombes-saisies-a-un-barrage/
   "Un jeune arabe qui habite la région de Jenin a été arrêté par des gardes-frontière à un point de contrôle avec quatre bombes cachées dans ses affaires. Il a été arrêté pour une enquête. Les services de démineurs de Tsahal ont neutralisé les explosifs."

- Israël: l'armée arrête un Palestinien muni d'un couteau qui passe aux aveux (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Israel-l-armee-arrete-un-Palestinien-muni-d-un-couteau-qui-passe-aux-aveux_264200.html
   "Tsahal a arrêté, ce mardin à Hébron, aux abords du caveau des patriarches, un Palestinen a été interpellé alors qu'il était équipé d'un couteau. Il aurait déclaré vouloir tuer du soldat."

- Manifestation palestinienne au barrage d'Efraïm (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Manifestation-palestinienne-au-barrage-d-Efraim_264219.html
   "Des dizaines de Palestiniens manifestent actuellement au check-point d'Efraïm, dans la région centre, pour dénoncer ses horaires d'ouverture. Ils grimpent sur les clôtures et ont pratiqué des brèches. Tsahal et la police tentent de rétablir le calme. On ne signale aucune arrestation."

- Des émeutiers blessent un Israélien (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Des-emeutiers-blessent-un-israelien_264301.html
   "Un civil israélien a été légèrement blessé ce soir par des jets de pierres lancés par des émeutiers arabes alors qu'il circulait dans son véhicule. De légères blessures ont été constatées, causées par l'explosion des vitres de la voiture."

- Jets de pierres contre des véhicules israéliens près de Bethléhem (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jets-de-pierres-contre-des-vehicules-israeliens-pres-de-Bethlehem_264247.html
   "Des Palestiniens ont jeté des pierres contre des véhicules israéliens au sud de Bethléhem. Il n'y a pas de blessés mais des dégâts matériels."
- Jets de pierres en Judée (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jets-de-pierres-en-Judee_264274.html
   "On signale des jets de pierres sur des véhicules israéliens dans la région du Goush Etzion, près de El Aroub. Il n'y a pas de blessés."
- Jets de pierres et cocktails Molotov en Judée Samarie (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jets-de-pierres-et-cocktails-Molotov-en-Judee-Samarie_264283.html
   "A Halhoul, entre Efrat et Hébron, on signale des jets de pierres sur des autobus et des véhicules israéliens. De même, à Ofra, en Samarie, des Palestiniens lancent des pierres sur des voitures. Des cocktails Molotov ont été jetés à Hawara Tahta près de Ramallah. Dans tous les cas, il n'y a pas de blessés, mais des dégâts matériels."

- 100 arbres déracinés à Yatta (Guysen)
http://www.guysen.com/news_100-arbres-deracines-a-Yatta_264267.html
   "Un Palestinien, habitant du village de Yatta près de Mitzpé Avigaïl dans la région de Hébron s'est plaint à l'administration civile que des habitants des implantations voisines avaient déraciné 115 arbres sur le territoire du village. Une enquête a été ouverte après constatation des faits."

- Une commission pour enquêter sur le scandale sexuel à l'Autorité palestinienne (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Une-commission-pour-enqueter-sur-le-scandale-sexuel-a-l-Autorite-palestinienne_264251.html
   "Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas va nommer une nouvelle commission d'enquête pour faire la lumière sur le agissements de son chef de cabinet Rafik Husseini. Un membre éminent du Fatah a déjà refusé d'en faire partie."


Liban, Syrie & Hezbollah

- Liban : nouvelle provocation du Hezbollah, qui commémore ses martyrs dans une région chrétienne. "Jésus est le premier résistant et le premier martyr face aux Juifs" (Media Arabe Infos) - dixit un maronite proche du général Aoun.
http://mediarabe.info/spip.php?breve2423
   "Le Hezbollah, avec l’appui du Courant Patriotique Libre du général Michel Aoun, a commémoré ses martyrs Abbas Moussaoui, Ragheb Harb et Imad Maghnieh, dans le quartier chrétien de Jdeidé (Metn), suscitant une vive polémique. En effet, l’amphithéâtre de l’école de la Sagesse, appartenant à l’évêché maronite de Beyrouth, avait été loué officiellement pour organiser une conférence-débat sur le dialogue islamo-chrétien. Mais en réalité, le Hezbollah a voulu commémorer ses martyrs en terre chrétienne. Et ce, au moment où le Patriarche maronite dénonce la politique du Hezbollah et de sa milice et leur entêtement à affaiblir l’Etat libanais. De ce fait, l’évêché maronite de Beyrouth ne pouvait pas se rétracter ni annuler la location, au risque de provoquer un nouveau bras de fer avec le parti chiite.
    Lors de la commémoration, organisé au soir du « Lundi des cendres » marquant chez les Maronites le début du carême, le député proche du général Aoun, le franco-libanais Nabil Nicolas, a pris la parole, estimant que « le mois du carême chez les chrétiens est un mois de résistance. C’est la résistance de Jésus face au mal et aux Juifs. Jésus fut de ce point de vue le premier martyr chrétien tombé dans le combat contre les Juifs ». Rappelons que la commémoration officielle des martyrs du Hezbollah aura lieu ce mardi 16 février dans la banlieue sud de Beyrouth. A cette occasion, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours par écrans interposés."

- Guerre du Liban : un milliard de dollars de dommages réclamés à l'Iran (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Guerre-du-Liban-un-milliard-de-dollars-de-dommages-reclames-a-l-Iran_264230.html
   "Pour la première fois, 85 victimes israéliennes de la Seconde guerre du Liban saisissent la justice américaine contre la Banque centrale iranienne et d'autres établissements bancaires commerciaux iraniens, auxquels elles réclament un milliard de dollars de dommages. C'est la première plainte de ce type contre le système bancaire iranien accusé d'avoir versé 50 millions de dollars au Hezbollah durant les années ayant précédé la guerre, pour financer sciemment les tirs de la milice chiite libanaise contre des cibles israéliennes et américaines."

- Les Etats-Unis désignent un nouvel ambassadeur en Syrie, Ross Colvin (Reuters)
http://fr.news.yahoo.com/4/20100217/twl-syrie-usa-ambassadeur-38cfb6d.html
   "Barack Obama a désigné le diplomate Robert Ford pour occuper le poste de futur ambassadeur américain à Damas, mesure destinée à réchauffer les relations entre les Etats-Unis et la Syrie. Cette nomination doit maintenant recevoir l'approbation du Sénat. Washington avait retiré son ambassadeur à Damas en 2005 après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri à Beyrouth. [...] "Cette nomination représente la volonté du président Obama de s'engager à faire progresser les intérêts américains en améliorant la communication avec le gouvernement et le peuple syriens", a déclaré la Maison blanche dans un communiqué. [...]"

- Pourquoi Assad ne veut ni la paix ni la guerre, Shalom Yerushalmi (Maariv) - "Bachar continuera de parler de l'importance du processus diplomatique, sans pour autant cesser de faire du retrait des territoires syriens occupés une condition préalable".
http://www.israel-infos.net/Pourquoi-Assad-ne-veut-ni-la-paix-ni-la-guerre--5427.html
   "[...] Le président syrien ne veut pas de paix réelle, mais il ne veut pas davantage la guerre. Tout ce qui l'intéresse, ce sont les processus de paix, qui lui permettent de restaurer sa légitimité dans le monde, mais aussi les menaces de guerre, qui lui permettent en même temps de consolider son régime tyrannique.
    Commençons par la paix. Bachar sait parfaitement que le pouvoir de sa communauté minoritaire alaouite ne repose que sur l'état de belligérance avec Israël. La légitimité du régime des Assad est le combat contre l'ennemi sioniste. Pendant de nombreuses années, ce régime a servi de refuge aux criminels nazis et on le voit mal expliquer tout à coup à la population syrienne une paix avec l'Etat des Juifs. Un tel accord de paix risquerait de déstabiliser le régime baasiste en tournant le dos à ce qu'il considère comme sa "mission historique".
    "Si Ehoud Barak [à l'époque Premier ministre d'Israël] l'avait vraiment voulu, un accord de paix aurait été conclu avec les Syriens dès la fin de l'année 2000", déclarait Yossi Beilin [ancien ministre de gauche] le 7 février dernier sur les ondes de la radio militaire israélienne. Selon lui, Barak aurait été consterné par les sondages qui indiquaient qu'une majorité d'Israéliens étaient opposés à tout retrait du Golan. Beilin a tout faux.
    Tout le monde sait, même Beilin, que, si les Assad avaient réitéré l'acte fort entrepris par [l'ancien président égyptien] Anouar El-Sadate en prenant l'avion pour atterrir sans préalable en Israël et prendre la parole à la tribune de la Knesset pour y prononcer un discours proposant une paix véritable et définitive entre Israël et la Syrie, nous aurions restitué depuis longtemps le plateau du Golan. Mais Assad n'est pas venu et il ne viendra sans doute jamais, tant il n'est pas sûr qu'après une telle démarche il pourrait s'en retourner chez lui.
    Toutefois, les Assad continueront sans doute à courir derrière le processus de paix. Bachar continuera de parler de l'importance du processus diplomatique, sans pour autant cesser de faire du retrait des territoires syriens occupés une condition préalable. Et il se fera un malin plaisir de prendre son temps en recevant et en faisant passer des messages secrets via les principaux chefs d'Etat européens, comme récemment encore avec Berlusconi et Sarkozy. Il continuera de recevoir dans son palais des dizaines d'entremetteurs comme Ronald Lauder [président du Congrès juif mondial], Miguel Ángel Moratinos [ministre des Affaires étrangères espagnol], lord Michael Levy [parlementaire travailliste britannique] et Fred Hoff [envoyé spécial américain en Syrie]. Pourquoi pas ? Après tout, c'est ce jeu cynique et hypocrite qui lui permet de sortir peu à peu de l'isolement international tout en maintenant son alliance avec l'Iran. Bref, le renard syrien est au meilleur de sa forme.
    Parlons à présent de la guerre. Les responsables militaires israéliens savent qu'une guerre contre la Syrie risquerait de nous causer des dégâts considérables. Assad sait pertinemment qu'une telle guerre détruirait la Syrie et sonnerait le glas du régime dominé par sa famille. C'est la raison pour laquelle la ligne d'armistice israélo-syrienne est beaucoup plus calme que les frontières nées de nos accords de paix avec l'Egypte et la Jordanie. C'est également la raison pour laquelle la Syrie a préféré faire preuve de retenue plutôt que de réagir au bombardement d'un réacteur à Deir Ez-Zor en septembre 2007. Leur guerre contre Israël, les Assad préfèrent et préféreront toujours la mener via le Hezbollah [au Liban]. Des milliers de terroristes seront tués sur le sol libanais, tandis que des centaines de soldats et de civils israéliens perdront la vie. Mais, bien entendu, aucun soldat syrien ne tombera.
    Les Assad ne tolérant aucune forme d'opposition en leur royaume, la dictature qu'ils ont mise en place est sans doute l'une des plus cruelles de la région et écrase d'une main de fer le moindre désordre. Le plus étonnant est que même les Juifs de Syrie y trouvent leur compte. Si les Juifs restés à Damas y jouissent d'une protection [contre d'éventuelles atteintes à leur sécurité], c'est sans doute parce que le régime baasiste n'a pas intérêt à se montrer faible. Voilà ce que veut Assad, un statu quo perpétuel et avantageux, mais qui ne tolérera jamais le moindre désordre de la part des pacifistes comme des bellicistes."


Egypte<
/b>

- Egypte : le niqab nie la personnalité de la femme (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Egypte-le-niqab-nie-la-personnalite-de-la-femme_264282.html
   "Le Premier ministre égyptien Ahmad Nazif a affirmé que le voile intégral, "le niqab, est une question qui a pris plus d'importance qu'elle n'en mérite et c'est une négation de la personnalité de la femme". Il ajouté que le "niqab est du ressort de la liberté individuelle, à condition qu'il n'empiète pas sur la liberté des autres", et a rappelé que "certains l'ont utilisé comme moyen de tricher dans les universités". Le niqab est un voile intégral qui ne laisse paraître que les yeux."


Monde arabe

- "Laissées pour mortes. Le lynchage des femmes de Hassi Messaoud", de Nadia Kaci : douleurs algériennes, Isabelle Mandraud (Le Monde) - "pas de maquillage, d'épilation, de coiffeur, de sorties ou de visites".
http://lemonde.fr/livres/article/2010/02/17/laissees-pour-mortes-le-lynchage-des-femmes-de-hassi-messaoud-de-nadia-kaci_1307304_3260.html
   "L'histoire contée ici ne commence pas avec cette terrible nuit du 13 juillet 2001, à Hassi Messaoud, grande cité pétrolière du Sahara, au cours de laquelle 39 femmes furent sauvagement agressées, frappées, violées. Une expédition punitive menée par trois cents hommes encouragés par un imam local, sans autre raison que celle de s'attaquer à des femmes seules. Des femmes modestes, venues travailler sur les sites des sociétés étrangères installées au coeur de l'Algérie.
    L'histoire commence avant, à Oran l'industrielle, sous les traits de Rahmouna Salah. Cette femme, qui figure parmi les victimes d'Hassi Messaoud, remonte d'abord le fil de ses relations meurtries depuis bien longtemps avec le genre masculin. Fille délaissée par son père, soeur maltraitée ou rejetée par ses frères, épouse malheureuse, battue, et reniée. Premières noces : "Il m'a annoncé la couleur de notre avenir commun : pas de maquillage, d'épilation, de coiffeur, de sorties ou de visites." Deuxième mariage : "Il y aura des conditions. Je serai le seul à décider (...), prévient l'époux. Il n'est pas question qu'elle travaille, ni même qu'elle sorte de la maison." [...]"


Iran

- La Russie reporte la livraison à l'Iran de systèmes antimissile (AFP)
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/la-russie-reporte-la-livraison-a-l-iran-de-systemes-antimissile-17-02-2010-819619.php
   "La Russie a annoncé mercredi le report dû à des "problèmes techniques" de la livraison à l'Iran de systèmes antimissile S-300, au lendemain de la visite à Moscou du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon l'agence Interfax. "Le retard s'explique par des problèmes techniques. Les livraisons seront effectuées dès qu'ils seront résolus", a déclaré le directeur adjoint du service russe pour la coopération militaro-technique, Alexandre Fomine, à l'agence Interfax à New Delhi.
    Cette déclaration intervient après la visite à Moscou du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. "En ce qui concerne les ventes d'armes, nous prenons toujours en compte les inquiétudes de toutes les parties et nous attendons que la Russie fasse la même chose", a déclaré M. Netanyahu dans une interview au quotidien russe Kommersant publiée mercredi. Interrogé pour savoir si le dossier des systèmes S-300 avait été évoqué lors de ses discussions avec le président russe, Dmitri Medvedev, M. Netanyahu a répondu: "les déclarations (de Medvedev) ont été très importantes, mais je ne voudrais pas entrer dans les détails". Les pays occidentaux et Israël demandent depuis des mois à la Russie de renoncer à livrer ces systèmes controversés à l'Iran, malgré le contrat liant les deux pays à ce sujet. [...]"

- L’Iran aura la bombe dans 18 mois, Aldo-Michel Mungo (Analyste en géostratégie, directeur de la rédaction du magazine militaire Carnets de Vol) - "Il faudrait au moins six mois à Téhéran pour porter ses stocks d’uranium à un degré d’enrichissement permettant la fabrication d’armes et 12 mois supplémentaires pour fabriquer la bombe".
http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=17123
   "Contrairement à ce qu’à affirmé, il y a quelques jours, un chercheur de l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques) à Paris (dépêche AFP du 13/02/2010), l’Iran ne bluffe pas et a bien les capacités d’enrichir de l’uranium à 20% dans un premier temps et à 95% et plus dans un second temps. En fait le processus est identique à celui utilisé pour obtenir de l’uranium faiblement enrichi à 3,5%. Tout est une question de temps et de patience. Le matériel industriel est le même et le processus identique. D’ailleurs les experts de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) de Vienne, qui possèdent des compétences bien plus affirmées que ce chercheur parisien, ont non seulement assisté au lancement du premier lot d’uranium à enrichir à 20%, mais en avaient déjà relevé des traces dans le passé, confirmant les doutes que l’Iran avait déjà franchi la ligne rouge précédemment. [...]
    Les services de renseignements estiment qu’il faudrait probablement 18 mois à l’Iran pour fabriquer une bombe atomique, si Téhéran choisit cette option et pour autant que le processus n’ait pas déjà été lancé. Pendant des années, la CIA, le M16, le Mossad et d’autres services d’espionnage ont souvent été en désaccord sur le temps qu’il pourrait falloir à l’Iran pour se doter de l’arme nucléaire. Il faudrait au moins six mois à Téhéran pour porter ses stocks d’uranium à un degré d’enrichissement permettant la fabrication d’armes et 12 mois supplémentaires pour fabriquer la bombe. Les services secrets reconnaissent qu’il y a beaucoup de choses concernant le programme nucléaire iranien qu’ils ne connaissent pas en raison du secret dont Téhéran a enveloppé ses activités. "Nous gardons tous en mémoire ce qui s’est passé en Irak. Il y a tant de choses que nous ne connaissons pas". [...]"


Canada

- Attack on Israel is an attack on Canada, Kent says, Steven Chase (The Globe and Mail) - "Mr. Kent's statement appears to be evidence the Harper government is shifting to an even stronger pro-Israel stance", ce qui déplaît fortement à la Fédération Arabe Canadienne.
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/attack-on-israel-is-an-attack-on-canada-kent-says/article1470538/
   "Junior Foreign Affairs minister Peter Kent is suggesting Canada would rush to Israel's defence in a military confrontation, telling a Toronto publication that “an attack on Israel would be considered an attack on Canada.” But he later declined to say whether this means that Canada would automatically declare war on an aggressor attacking Israel.
    In an interview published Feb. 12 in Shalom Life – discussing the threat from Iran – Mr. Kent said: “Prime Minister Harper has made it quite clear for some time now and has regularly stated that an attack on Israel would be considered an attack on Canada.” Mr. Kent's statement appears to be evidence the Harper government is shifting to an even stronger pro-Israel stance. His wording – which goes beyond Mr. Harper's previous comments on Israel – evokes Article 5 of the NATO treaty which says “an armed attack against one or more [parties] in Europe or North America shall be considered an attack against them all.” [...]
    Khaled Mouammar, national president of the Canadian Arab Federation, panned Mr. Kent’s comments, saying Canada is joining arms with a country alleged to have committed war crimes in Gaza strip during the 2008-09 conflict there. “It is regrettable that our government has chosen to ally itself with the government of Israel which the United Nations fact finding mission, led by renowned Jewish South African judge Richard Goldstone, found guilty of committing war crimes and crimes against humanity in Gaza,” Mr. Mouammar said in a statement. [...]"


Europe

- 5 février : la haine au match de basket Barcelone/Tel-Aviv (Vidéo 3mn26) - le jeu commence sous les sifflements du public qui exhibe de très nombreux drapeaux palestiniens. Des Espagnols crient "Israël, assassin !" et "Israël, boycott !" Des militants anti-israéliens sautent sur le terrain pour empêcher le match. Ce dernier a peut-être été annulé, au vu des échauffourées.
http://www.dailymotion.com/video/xc8wem_clash-match-tel-aviv-vs-barcelone_news

- La Ligue des droits de l’Homme à la rescousse de Dieudonné (CCOJB) - "la section belge de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme, institution créée en France en 1898 dans le sillage de l’Affaire Dreyfus, cautionne aujourd’hui des individus et des initiatives en opposition avec sa mission originelle".
http://www.ccojb.be/publications/communiques/la-ligue-des-droits-de-l-homme-a-la-rescousse-de-dieudonne/
   "Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) déplore la condamnation par la Ligue des droits de l’Homme de la décision des autorités communales de Saint-Josse d’interdire un spectacle de Dieudonné en mars 2009, et celle de trois communes bruxelloises de s’opposer en août dernier à la distribution sur la voie publique de tracts appelant au boycott des dattes israéliennes. Dans son bilan pour l’année 2009, la Ligue des droits de l’Homme [Belgique] considère en effet qu'«il nous revient de rester attentif à préserver l'espace nécessaire à la liberté d'expression». Le CCOJB est interpellé par le souci de la Ligue des droits de l’Homme de garantir la liberté d'expression d'un «humoriste» condamné à trois reprises déjà par les tribunaux français pour propos antisémites, et dont la récente dénonciation du «puissant lobby de youpins sionistes» fait en ce moment l’objet d’une instruction judiciaire.
    Le CCOJB rappelle que l’antisémitisme n’est pas une opinion mais un délit, et souligne à cet égard que la Ligue des droits de l’Homme-France s’est, elle, félicitée de la récente condamnation de Dieudonné par la justice française, «espér[ant] qu’ainsi cette décision ouvrira les yeux à celles et ceux qui croient encore que Dieudonné est un artiste persécuté»
    Le CCOJB est également préoccupé par la caution morale accordée par la Ligue des droits de l’Homme aux promoteurs de l’importation du conflit israélo-arabe dans nos rues à travers le boycott de produits israéliens, avec les conséquences néfastes - que la Ligue des droits de l’Homme ne peut méconnaître - pour la communauté juive de notre pays. Le CCOJB s’inquiète du fait que la section belge de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme, institution créée en France en 1898 dans le sillage de l’Affaire Dreyfus, cautionne aujourd’hui des individus et des initiatives en opposition avec sa mission originelle."

- La circoncision, nouvelle cause humanitaire, Shraga Blum (Arouts 7) - « les complications postopératoires sont encore plus rares lorsque la circoncision est pratiquée de manière rituelle, car elle est réalisée par des personnes qui ont une expérience plus grande de cet acte que la plupart des chirurgiens. »
http://www.actu.co.il/2010/02/la-circoncision-nouvelle-cause-humanitaire/
   "Le Journal médical britannique on-line « BioMed Central Urology » révèle les résultats obtenus par une étude réalisée dans 21 pays, et conclut : « Les Juifs, et plus tard les Musulmans, savaient ce qu’ils faisaient lorsqu’ils ont institué la pratique de la circoncision sur les garçons ». Cet article est signé par les Dr. Helen Weiss et Natasha Larke de « London School of Hygiène & Tropical Medecine», ainsi que les Dr. Daniel Halperin de « Harvard School of Public Health » et Inon Shenker du « Jerusalem AIDS Project ».
    On sait aujourd’hui qu’environ 1 enfant mâle sur 3 est circoncis, et le site Internet médical indique « que la circoncision réduit les risques de SIDA de l’ordre de 60% ». Suite à cela, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Programme de l’ONU contre le SIDA recommandent désormais officiellement la pratique de cet acte chirurgical notamment dans des zones à risques comme l’Afrique. Mais les résultats indiquent encore un point surprenant : selon le journal britannique « les complications postopératoires sont encore plus rares lorsque la circoncision est pratiquée de manière rituelle, car elle est réalisée par des personnes qui ont une expérience plus grande de cet acte que la plupart des chirurgiens. »
    Cet article vient à point nommé car depuis quelques années, en Grande-Bretagne comme dans d’autres pays occidentaux, des campagnes contre la pratique de la circoncision commencent à voir le jour sous prétexte « de souffrances inutiles infligées », de « violation du libre-choix de la personne », mais surtout en raison « d’absence de justification médicale ». De très nombreuses études sérieuses (on en compte 52), contredisent aujourd’hui totalement cet argument, montrant que la circoncision ne freine pas seulement la transmission du SIDA, mais elle réduit également celle de l’infection par « papillomavirus » chez les femmes qui ont eu des relations sexuelles avec des hommes circoncis.
    Les auteurs de l’article concluent en disant « que la poursuite de pratique de la circoncision est souhaitable sur les plans religieux, culturel et médical, tout en recommandant vivement que dans les pays en voie de développement, cette pratique soit pratiquée avec davantage d’hygiène et de précautions qu’à l’heure actuelle. » [...] Pour le Dr. Shenker de « Jerusalem AIDS Project », « l’excellence israélienne dans ce domaine où de nombreuses vies sont sauvées, pourrait devenir le paradigme d’une merveilleuse coopération entre Israël et la Diaspora pour les causes humanitaires dans le monde »."

- Un candidat pure race, Blaise Gauquelin (L'Express) - "c'est la première fois depuis 1945 qu'on ose, en Autriche, utiliser le mot "Reinrassig" - "pur race", à des fins électorales".
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/un-candidat-autrichien-pure-race_849552.html#xtor=AL-447
   ""Agriculture nationale, plutôt qu'asservissement à la politique agricole de l'UE!" Les relents nazis du slogan sont évidents. Car le mot "Knechtschaft" – asservissement – renvoie à un livre tristement célèbre de Gottfried Feder, l'auteur du programme économique du IIIe Reich. Dans Manifeste pour la rupture de l'asservissement aux intérêts, le mentor antisémite d'Hitler fustigeait dès 1919 la dette de guerre des Allemands, rendue indigeste par les taux gourmands des banques étrangères.
    Mais le plus grave n'est pas là. Sur l'affiche [voir site], on peut lire sur fond jaune deux adjectifs honteusement racistes, dont on ne sait s'ils s'appliquent à la vache ou au candidat: "authentique et pure race".
    La pancarte criarde, vantant les mérites d'un jeune paysan du cru aux élections professionnelles du Land de Salzbourg, a une valeur historique. En effet, c'est la première fois depuis 1945 qu'on ose, en Autriche, utiliser le mot "Reinrassig" - "pur race", à des fins électorales. Alois Nußbaumer se présente sous les couleurs du FPÖ (Parti Libéral d'Autriche), un temps dirigé par Jörg Haider. Et de "race pure" donc, avec ses yeux bleus, ses joues bien roses et son habit propret, il renvoie dans l'inconscient collectif aux théories d'Adolf Hitler.
    Pourtant, si suite à la provocation du FPÖ, quelques blogs germanophones se sont agités, la presse autrichienne, elle, fait l'autruche. Seul le journal conservateur Die Presse a regretté la résurrection de tels slogans bruns. Même silence gêné au sein de la classe politique, qui ne sait plus comment dénoncer la radicalisation du FPÖ – qui séduit pourtant un électeur sur quatre – sans offrir au florissant parti xénophobe la publicité qu'il recherche."


Monde

- Offensive sur Marjah: les talibans accusés d'utiliser des boucliers humains (AFP) - ce double-standard est toujours aussi fascinant. L'AFP accorde une très large place aux accusations contre les talibans, sans les remettre en doute, et commence par elles, pour finir avec un court démenti des talibans. Bref, l'exact opposé de la couverture des méthodes du Hamas : donner une très large part aux accusations palestiniennes de tirs indiscriminés, sans les remettre en doute, et commencer par elles, pour finir avec une ligne citant Tsahal condamnant l'usage des boucliers humains. Les faits sont semblables, la manière de les présenter et l'ordre d'exposition sont radicalement inverses. L'effet produit à la lecture, pour des mêmes faits, est donc radicalement opposé : condamnation des talibans dans le premier cas, de Tsahal dans le second.
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00231260-offensive-sur-marjah--les-talibans-accuses-d-utiliser-des-boucliers-humains.htm
   "Les talibans utilisent des civils comme boucliers humains pour se protéger et ralentir la progression des forces internationales et afghanes vers Marjah, un fief taliban du sud de l'Afghanistan, a accusé mercredi l'armée afghane. [...] De son côté, l'armée afghane a accusé les talibans d'utiliser les civils comme boucliers humains pour se protéger et retarder l'avancée des soldats internationaux et afghans. "Ils ont pris des civils en otages. Ils placent femmes et enfants sur les toits des maisons et tirent", protégés par les civils, a déclaré le général Mohaidin Ghori, commandant des forces afghanes dans l'opération Mushtarak. [...]
    Dans un cas, des talibans ont été vus tirant depuis la fenêtre d'une maison où se trouvaient des civils, selon un rapport d'opérations dont l'AFP a pu obtenir une copie. Un enfant en pleurs se trouvait également devant la maison. "Nos soldats ont vu trois talibans leur tirer dessus puis courir dans des maisons. Puisque nos commandants ont ordonné de ne pas tirer sur les civils, nous avons laissé partir les talibans", a également raconté le colonel Shireen Shah.
    Un porte-parole régulier des talibans, Yousuf Ahmadi, a démenti à l'AFP ces accusations les qualifiant de "mensonges". "Nous n'avons jamais utilisé les civils comme boucliers humains. Nous sommes là, prêts à combattre les envahisseurs en combat direct", a déclaré M. Ahmadi joint depuis un endroit inconnu. [...]"

- Arménie-Turquie : une réconciliation en suspens, Guillaume Perrier (Le Monde) - La guerre du Haut-Karabagh a fait plus de 30 000 morts entre 1988 et 1994, c'est-à-dire plus de trois fois le nombre de morts en 20 ans de conflit israélo-palestinien. Il en a résulté une occupation du Haut-Karabagh par l'Arménie, non reconnue par la communauté internationale. Enfin, l'Arménie est une démocratie (ceci contre le sophisme "oui on parle plus du Proche-Orient mais c'est parce qu'Israël est une démocratie qu'on s'insurge").
http://lemonde.fr/opinions/article/2010/02/17/armenie-turquie-une-reconciliation-en-suspens-par-guillaume-perrier_1307233_3232.html
   "Quatre mois après la signature, en octobre 2009 à Zurich, d'un protocole d'accord entre la Turquie et l'Arménie, sous le patronage de la Suisse, l'espoir d'une normalisation rapide des relations entre les deux voisins s'est déjà envolé. [...] Passé l'enthousiasme de la signature, les négociations sont entrées dans une phase marquée par des "déceptions réciproques", selon l'analyste Aybars Görgülü. La Turquie, qui avait condamné sa frontière avec la jeune République d'Arménie, en 1993, en représailles à la sécession du Haut-Karabakh, une province majoritairement peuplée d'Arméniens et rattachée à l'Azerbaïdjan par Staline, réclame des contreparties pour sa réouverture. [...]
    La Russie et les Etats-Unis exhortent Turcs et Arméniens à accélérer leur rapprochement. Les grandes puissances veulent éviter un nouvel embrasement du sud du Caucase, fragilisé par la crise géorgienne de l'été 2008. Mais le conflit du Karabakh, gelé depuis seize ans et qui a fait plus de 30 000 morts, entrave la pacification de la région. [...]"
Partager cet article
Repost0
16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 23:11
Gaza-City-20aout2009-1.jpg
Gaza-City-20aout2009-2.jpg
Photographies de Gaza, 20 août 2009.

- Colonel Desmond Travers: "Gaza est le seul goulag de l'hémisphère occidental, mis en place par des démocraties, coupé de nourriture, d'eau, et d'air" (Philosémitisme) - "De toute évidence, le mandat du juge Goldstone ne prévoyait pas de vérifier l'état mental de ses collègues du comité".
http://philosemitismeblog.blogspot.com/2010/02/colonel-desmond-travers-gaza-est-le.html

Partager cet article
Repost0
16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 23:09
France

- Paul-Eric Blanrue reçu par le Centre Zahra (Vidéo 4mn50) - éloge de Shlomo Sand, bien sûr, mais aussi soutien au négationnisme et soutien à l'Iran... Blanrue va désormais très loin.
http://www.dailymotion.com/video/xc8trm_blanrue-l-iran-et-le-sionisme_news
    Blanrue : "Il y a un terrorisme intellectuel qui nous empêche de poser les vraies questions. Et les vraies questions, c'est : Pourquoi Israël existe-t-il ? Où va-t-il ? Où nous entraîne-t-il ? [...] Nous avons un président de la République, M. Sarkozy, qui nous met à la remorque d'Israël, qui nous entraîne peut-être dans une prochaine guerre. [...] J'estime que le sionisme est une entorse, en tout cas pour le moment, tant qu'il ne s'est pas réformé, tant qu'il n'a pas évolué lui-même, c'est une entorse grave à ces principes fondamentaux [des Lumières et des droits de l'homme]. [...]
    On commence à en parler plus facilement, les gens ont encore peur... Il y a quand même encore une police de la pensée qui règne. N'oublions pas qu'en France il existe une loi qui terrorise tout le monde bien qu'on n'en parle jamais, c'est la loi Gayssot, qui interdit un certain nombre de recherches en histoire [...]. Dès le primaire, on est en train de nous dire qu'Israël c'est tout à fait normal que ça existe, puisque c'est finalement les descendants des Hébreux qui sont là-bas. Quand on regarde l'histoire un peu plus près, quand on n'a pas peur d'aller y voir, comme l'a fait Shlomo Sand par exemple, on s'aperçoit qu'en réalité les véritables descendants des tribus hébraïques ce sont les Palestiniens d'aujourd'hui ! Et qu'en réalité ceux qui sont venus par la suite, en particulier les Ashkénazes, ce sont des descendants d'Européens. Donc le sionisme participe d'un colonialisme européen.
    Voilà, alors tout ça on n'a pas le droit de le dire, ça participe d'une espèce de terrorisme de la pensée, d'une police de la pensée. Moi je pense qu'il faut faire exploser tout ça, et je crois, vu les ventes de mon livre, je crois que c'est en bonne voie, [...] ça se vend très bien, j'ai beaucoup de bons retours malgré évidemment toujours des campagnes de calomnie. Mais c'est normal, ça me fait de la publicité c'est très bien, je suis content. [...]
    Nous sommes face à un impérialisme qui broie les cultures, qui veut les anéantir [...], ils veulent instaurer une sorte de super marché mondial. Il faut résister à cela. Et je crois que l'Iran le fait très bien."

- BHL sur l'affaire Polanski: "Ce n'est pas un complot de célébrités!" (Vidéo Ragazou 4mn40)
http://www.ragazou.com/article-bhl-sur-l-affaire-polanski-ce-n-est-pas-un-complot-de-celebrites-45055284.html

- Bernard-Henri Lévy sur France Culture (Vidéo 15mn43) - Il revient sur la "guerre médiatique" de ces derniers jours à propos de l'affaire Botule.
http://www.dailymotion.com/video/xc8zmc_bernard-henri-l%E9vy-les-matins_news

- Noël Mamère est-il islamophobe ?, François Miclo (Causeur) - "Pourquoi M. Mamère a-t-il proféré à la télévision un aussi gros mensonge ? Comment peut-il être persuadé que Mme Charaï est musulmane ?"
http://www.causeur.fr/noel-mamere-est-il-islamophobe,3788
   "[...] L’autre jour, sur LCP, Noël Mamère et l’indignation ne faisaient plus qu’un. C’était le 28 janvier à l’émission “Pile ou Face”. Le député-maire de Bègles débattait avec Bernard Debré, quand la loi sur la burqa vint sur la table. Ni une ni deux, l’élu Vert monta sur ses petits poneys et, les yeux dans les yeux de son adversaire, déclama d’un ton outré : “Moi aussi, je connais des musulmans – vous n’êtes pas le seul – avec lesquels je travaille. J’ai même une suppléante dans ma circonscription qui est musulmane. Elle ne demande pas de loi, parce qu’elle dit, comme je le dis et comme nous sommes nombreux à le répéter, que cette loi sur la burqa c’est une manière de stigmatiser à la fois sa religion et elle, qui se bat pour l’émancipation des femmes…”
    Que répondre à ça ? Connaître une musulmane qui ne demande pas de loi contre la burqa : il n’existe pas argument plus solide ni rationnel. Bernard Debré laissa, professionnel, pisser le mérinos. Mais la prose mamérienne est restée en travers de la gorge d’une certaine “musulmane”. Elle s’appelle Naïma Charaï. Elle est socialiste, conseillère régionale d’Aquitaine et suppléante du député Noël Mamère.
    Et Naïma Charaï l’affirme haut et fort : elle n’est pas musulmane. Pour aggraver son cas, elle se dit totalement favorable à une loi interdisant la burqa. “Laïque et agnostique, réagit-elle sur son blog, je refuse qu’une élue – en l’espèce moi-même – soit présentée, réduite à une appartenance religieuse, bafouant ainsi le principe de laïcité. Féministe et militante associative, j’ai toujours milité pour une loi pour l’interdiction de la burqa en France. Le voile intégral est pour moi l’étendard d’une idéologie sectaire et intégriste, attentatoire à la dignité humaine.”
    Dans Sud-Ouest du 15 février, Noël Mamère, parfait gentleman, réagit à la mise au point de sa suppléante : “Elle a franchi la ligne jaune. A elle d’en tirer les conséquences.” Bref, quand Noël Mamère dit à une femme qu’elle est “musulmane”, elle n’a pas le choix. Elle l’est. Si elle ne veut pas entendre raison, qu’elle se taise et démissionne. Et toutes ces histoires de choix et de liberté religieuse avec lesquelles la modernité politique nous enquiquine depuis le XVIIIe siècle ne sont que des billevesées à côté des certitudes du député-maire de Bègles.
    Pourquoi M. Mamère a-t-il proféré à la télévision un aussi gros mensonge ? Comment peut-il être persuadé que Mme Charaï est musulmane ? Jamais il ne l’a vue – et pour cause – faire les cinq prières quotidiennes requises par l’islam, ni pratiquer la zakât, ni s’envoler vers la Mecque pour le hajj. L’unique chose que sait M. Mamère, c’est que sa suppléante s’appelle Naïma Charaï : avec un nom comme ça, elle est musulmane. Délit de faciès ou délit de patronyme : on pourrait crier au racisme pour moins que ça. Noël Mamère ne s’en priverait d’ailleurs pas, lui qui fait profession depuis tant d’années de condamner les “dérapages racistes” de ses semblables. [...]"


Processus de paix

- Washington donnera des clarifications aux Palestiniens sur le dialogue indirect (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Washington-donnera-des-clarifications-aux-Palestiniens-sur-le-dialogue-indirect_264130.html
   "Washington transmettra ce week-end des clarifications au président palestinien Mahmoud Abbas sur le dialogue indirect avec Israël. Le porte-parole de la diplomatie américaine a indiqué sur les ondes de Sawa, la radio américaine émettant en arabe, que l'adjoint de l'émissaire George Mitchell fournira ces explications lors de sa visite dans les territoires disputés."

- À Riyad, Hillary Clinton mobilise contre Téhéran, Pierre Prier (Le Figaro) - L'Arabie Saoudite reste opposée à "des «gestes envers Israël», ouvertures de bureaux israéliens ou autorisations de survol, demandée par Washington".
http://www.lefigaro.fr/international/2010/02/16/01003-20100216ARTFIG00405--riyad-hillary-clinton-mobilise-contre-teheran-.php
   "[...] Sur l'autre dossier important, le plan de paix israélo-palestinien, elle risque de rencontrer à Riyad des interlocuteurs réticents. À Riyad, on ne croit guère à la dernière proposition américaine des conversations indirectes entre les deux parties. Les Saoudiens ne veulent plus de solutions intermédiaires et poussent le plan de paix de la Ligue arabe, imaginé par le roi Abdallah, qui propose à Israël la normalisation en échange de la création d'un État palestinien dans les frontières de 1967. Le souverain saoudien veut inclure tout le monde arabe dans le règlement, y compris le Hamas, dont il a reçu le chef du bureau politique Khaled Mechaal, boudé par les États-Unis. Une stratégie opposée à celle des «gestes envers Israël», ouvertures de bureaux israéliens ou autorisations de survol, demandée par Washington.
    La récente poignée de main, au cours d'un colloque à Munich, entre l'ex-chef des services secrets, le prince Turki al-Faysal, et le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, pourrait cependant être interprétée comme un «service minimum». Les Saoudiens n'iront sans doute guère plus loin dans les «petits pas»."


Israël

- Onze bombes artisanales découvertes à Ramleh (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Onze-bombes-artisanales-decouvertes-a-Ramleh_264138.html
   "Onze charges explosive artisanales dissimulées dans des tuyaux ont été découvertes dans un bâtiment abandonné de la ville israélienne de Ramleh, ainsi que d'autres substances entrant dans la composition d'explosifs. D'importantes forces de police et les démineurs sont sur place."

- Barkat: « Vingt mille maisons arabes illégales à Jérusalem-Est », Shraga Blum (Arouts 7) - "il sera aujourd’hui extrêmement difficile de revenir en arrière".
http://www.actu.co.il/2010/02/barkat-vingt-mille-maisons-arabes-illegales-a-jerusalem-est/
   "Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, accompagnait mardi matin plusieurs membres de la Commission parlementaire de l’Intérieur qui effectuaient une visite dans les quartiers de Silwan et de Shimon Hatzadik à Jérusalem. Cette visite faisait suite à la demande des députés Ouri Ariel (Ihoud Leoumi) et Nissim Zeev (Shass), qui dénoncent « un laxisme permanent dans l’application de la loi dès qu’il s’agit de la construction arabe ».
    Le maire a informé les membres « qu’il y avait aujourd’hui près de 20.000 bâtiments arabes illégaux dans la partie orientale de la capitale ». Il a annoncé son intention de « trouver un arrangement avec les habitants, et de régulariser rétroactivement tous les immeubles de 4 étages maximum, ce qui représente 95% des cas, mais que ce qui était le plus important pour lui était d’appliquer la loi avec la même rigueur lorsqu’il s’agit de la population arabe que pour les Juifs ».
    Des divergences sont apparues entre les membres de la Commission parlementaire, Dov Hanin (Hadash [arabe communiste]) accusant le gouvernement « de laisser faire aux Juifs ce qu’ils voulaient, à l’exemple de Beit Yonathan », Ouri Ariel dénonçant « le système judiciaire qui exerce une pression énorme sur le maire de Jérusalem à propos d’un seul immeuble juif, alors que des milliers de bâtiments arabes sont construits dans la plus totale illégalité ».
    Le Président de la Commission de l’Intérieur, David Azoulay (Shass) a rendu compte de cette visite au reste de la Commission à la Knesset, en disant: « Nous avons vu ce matin à Silwan des centaines de bâtiments illégaux. Ce qui se passe dans la partie orientale de Jérusalem est le fruit de longues années de laxisme conjugué de la part du Parquet, de la Ville de Jérusalem et de toutes les instances judiciaires, et il sera aujourd’hui extrêmement difficile de revenir en arrière »."

- Le député Taleb A-Sana accuse Israël de ''crime contre l'humanité'' (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-depute-Taleb-A-Sana-accuse-Israel-de-crime-contre-l-humanite-_264129.html
   "Le député arabe Taleb A-Sana accuse Israël de ''crime contre l'humanité et de purification ethnique'' contre les Bédouins. Il reproche au gouvernement sa politique de ''destruction d'habitations et de récoltes bédouines dans le Néguev''."

- Le ministre adjoint des Affaires étrangères israélien met en garde les députes arabes israéliens (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-ministre-adjoint-des-Affaires-etrangeres-israelien-met-en-garde-les-deputes-a_264165.html
   "Dany Ayalon a sévèrement tancé cet après-midi les députés arabes israéliens siégeant à la Knesset : ''ils nous ont prouvé plus d'une fois qu'ils défendaient les intérêts palestiniens'', a t-il déclaré en marge de la conférence des présidents qui se tenait à Jérusalem avant d'ajouter que selon lui ''un député israélien qui donne des conseils à Arafat relevait du même ordre qu'un membre du congrès qui prodiguerait des conseils au talibans''."

- Les Américains ne nous font pas confiance, Alex Fishman (Yediot Aharonot) - "Les Américains dépêchent ici leurs « jardiniers d’enfants » pour appliquer la discipline".
http://ambafrance-il.org/spip.php?article7664
   "Vous n’êtes pas autorisés à nous surprendre et à lancer une opération militaire contre l’Iran sans d’abord nous consulter. C’est là, en une phrase, le message qu’est venu adresser le chef d’état-major des armées des Etats-Unis, Michael Mullen, aux Israéliens. L’amiral Mullen n’est pas le premier émissaire américain à venir en Israël pour préciser ce message. Il n’est pas non plus le dernier : le mois prochain viendra le vice-président Joe Biden. Le message est sans équivoque, pour qu’il n’y ait pas de malentendu : il n’y aura pas d’opération militaire israélienne contre l’Iran sans notre accord.
    Derrière les embrassades, les sourires et le glamour des visites se cache le fait que les Américains ne nous font pas confiance. Ils craignent qu’Israël n’agisse pas de manière suffisamment réfléchie, qu’il n’évalue pas correctement les effets secondaires d’une opération militaire contre l’Iran : des batailles sur plusieurs fronts, comme par exemple dans le nord face au Hezbollah et aux Syriens, des bouleversements et la chute de certains régimes arabes de la région.
    La région toute entière entre dans une nouvelle phase d’affrontement face à l’Iran. On passe à l’étape supérieure. Les Américains, quant à eux, dépêchent ici leurs « jardiniers d’enfants » pour appliquer la discipline."


Gaza & Hamas

- Terrorisme : un engin explosif désamorcé près de Kissoufim (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Terrorisme-un-engin-explosif-desamorce-pres-de-Kissoufim_264150.html
   "Une force de Tsahal a découvert mardi matin une charge explosive de grande puissance, près de Kissoufim, au sud de la Bande de Gaza. L’engin a été désamorcé de façon contrôlée. On ne signale pas de blessés."

- Le Fatah ne croit pas à une réconciliation prochaine avec le Hamas (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-Fatah-ne-croit-pas-a-une-reconciliation-prochaine-avec-le-Hamas_264116.html
   "Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du comité exécutif de l'OLP, a estimé sur les ondes de Kol Palestine que le Hamas n'était pas près de signer un accord de réconciliation avec son mouvement, alors que les représentants de 13 factions se sont rencontrés dimanche au Caire pour réexaminer la proposition égyptienne, que le Hamas persiste toujours à amender."

- Affaire Al-Mabhouh : l'identité des 2 Palestiniens arrêtés pas divulguée (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Affaire-Al-Mabhouh-l-identite-des-2-Palestiniens-arretes-pas-divulguee_264120.html
   "L'arrestation de deux Palestiniens suspectés d'avoir trempé dans l'élimination du terroriste du Hamas, Al-Mabhouh, à Dubaï il y a quelques semaines et la diffusion des vidéos de sécurité montrant les tueurs a ravivé les échanges de civilités entre le Fatah et le Hamas. Le Hamas estime que l'arrestation des 2 Palestiniens, membres des services de sécurité, atteste de l'implication du Fatah dans cet assassinat, tandis que l'AP dément. ''S'ils veulent, qu'ils divulguent l'identité des 2 interpellés'', a affirmé le Fatah."

- Dubaï : Onze porteurs de passeports étrangers ont éliminé Mahmud al-Mabhuh, Avi Issacharof (Haaretz) - les deux Palestiniens arrêtés seraient du Hamas.
http://ambafrance-il.org/spip.php?article7664
   "[...] Selon le général Khalfan, les mercenaires ont agi de manière extrêmement habile et ont suivi al-Mabhuh dès son arrivée à l’aéroport de Dubaï. Ils se sont déguisés en portant des tenues de tennis et, le jour du meurtre, ont déménagé d’hôtel en hôtel. Le corps d’al-Mabhuh a été retrouvé le 20 janvier dans sa chambre d’hôtel. Le général Khalfan a ajouté que les tueurs n’ont pas forcé la porte de la chambre d’al-Mabhuh mais ont utilisé des outils électroniques. Selon les éléments recueillis sur le lieu du crime, ils ont quitté la chambre après avoir étranglé al-Mabhuh, laissant sur place des médicaments afin de brouiller les pistes. [...]
    Le commandant de la police a ajouté que les deux Palestiniens qui ont été interpellés résident aux Emirats arabes unis et que l’un d’eux a rencontré al-Mabhuh dès son arrivée à l’aéroport. Selon Adnan Damiri, porte-parole des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, les deux hommes sont des membres du Hamas qui ont été arrêtés en Jordanie avant d’être extradés vers Dubaï. Il affirme qu’il s’agit de deux officiers de la police du Hamas, l’un au grade de capitaine, l’autre à celui de commandant.
    Peu après le meurtre, Aïman Taha, un des dirigeants du Hamas, avait accusé l’Autorité palestinienne d’être impliquée dans la mort d’al-Mabhuh. Toutefois, d’autres responsables du Hamas n’ont pas exclu que l’élimination soit l’œuvre des services de renseignement d’un pays arabe. [...]"

- Meurtre/Hamas: l'identité de 4 Israéliens utilisée pour des faux passeports (AFP) - "Je suis choqué, je ne sais pas comment on est arrivé jusqu'à moi, la photo qui apparaît sur mon passeport n'est évidemment pas la mienne".
http://lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41708971@7-60,0.html
   "Les faux passeports britanniques de membres du commando soupçonnés d'avoir assassiné en janvier un responsable du Hamas à Dubaï ont été fabriqués avec l'identité de quatre Israéliens, a indiqué mardi soir la deuxième chaîne de télévision israélienne. La chaîne a précisé que seules les photos d'identité de ces passeports avaient été changées, mais qu'ils utilisaient le nom d'Israéliens détenteurs également de la nationalité britannique.
    "Je suis en état de choc. Je vais consulter le consulat britannique, pour savoir ce qui se passe. C'est mon passeport, mais je n'ai pas quitté Israël", a affirmé un de ces doubles nationaux, Paul Kelly. Steven Hod, un autre Israélien dans le même cas, a également affirmé avoir été victime d'un "vol d'identité". "Je suis choqué, je ne sais pas comment on est arrivé jusqu'à moi, la photo qui apparaît sur mon passeport n'est évidemment pas la mienne. Je n'ai pas quitté Israël depuis deux ans, je n'ai jamais mis les pieds à Dubaï. J'ai peur et je vais m'adresser à un avocat et au consulat britannique", a-t-il ajouté.
    La chaîne de télévision privée "10" a pour sa part affirmé que six Israélo-Britanniques et un autre Israélien ayant aussi la nationalité allemande avaient été victimes d'un vol d'identité. [...] Londres et Dublin ont dit mardi considérer comme "des faux" les passeports britanniques et irlandais utilisés. [...]"

- Manifestation pour Guilad Shalit à Kerem Shalom (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Manifestation-pour-Guilad-Shalit-a-Kerem-Shalom_264105.html
   "''L'armée des amis de Guilad Shalit'' va organiser ce mardi un convoi de véhicules qui se rendra au terminal frontalier de Kerem Shalom pour transmettre aux Gazaouis le message qu'ils sont ''prisonniers du Hamas au même titre, si ce n'est plus, que Guilad'' et que ''la balle est dans le camp du Hamas s'ils veulent voir la Bande de Gaza se remettre sur pieds''."


Goldstone

- Colonel Desmond Travers: "Gaza est le seul goulag de l'hémisphère occidental" (Philosémitisme) - "De toute évidence, le mandat du juge Goldstone ne prévoyait pas de vérifier l'état mental de ses collègues du comité".
http://philosemitismeblog.blogspot.com/2010/02/colonel-desmond-travers-gaza-est-le.html
   "Un des co-auteurs du rapport Goldstone est un personnage assez odieux. Desmond Travers est un colonel de l'armée irlandaise retraité qui a rejeté purement et simplement toutes les preuves fournies par Tsahal. Sa grande préoccupation est le lobby juif retors et il prétend que les soldats israéliens ont "délibérément tiré" sur des soldats de la force de maintien de la paix irlandaise dans le sud du Liban. M. Travers mérite de devenir célèbre (mais ne le sera probablement pas) rien que pour la citation suivante : "Gaza est le seul goulag de l'hémisphère occidental, mis en place par des démocraties, coupé de nourriture, d'eau, et d'air", a déclaré le colonel Desmond Travers, co-auteur du rapport Goldstone, dans une interview exclusive accordée à MEMO.
    Je suppose que M. Goldstone n'a pas vérifié préalablement auprès de M. Travers dans quel hémisphère (ou, tant qu'on y est, sur quelle planète) le brave colonel croit qu'il vit et où, d'après lui, est située la bande de Gaza. De toute évidence, le mandat du juge Goldstone ne prévoyait pas de vérifier l'état mental de ses collègues du comité. Dommage. C'est ainsi, Mesdames et Messieurs, que l'histoire est faite de nos jours."

- J-Street: une commission d’enquête sur le rapport Goldstone (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/j-street-une-commission-denquete-sur-le-rapport-goldstone/
   "Le fondateur de J-Street, lobby  américain de gauche soutenant Israël à Washington, estime que les Israéliens doivent former une commission d’enquête pour examiner le rapport Goldstone. Interviewé sur les  ondes de Galei Tsahal, Jeremy Ben-Ami a déclaré que « les attaques personnelles contre le juge Goldstone ne servaient à rien dans le combat contre le rapport ». Il a appelé en outre le gouvernement israélien à stopper le développement des « implantations » située « au-delà de la ligne verte » et a adressé un message au chef de l’AP Mahmoud Abbas dans lequel il l’a engagé à reprendre sans tarder les pourparlers avec Israël."


Judée-Samarie & AP

- Hébron : une personne blessée par des jets de pierre (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Hebron-une-personne-blessee-par-des-jets-de-pierre_264151.html
   "Un homme âgé a été légèrement blessé mardi, près du quartier juif de Hébron, par des pierres jetées par des Palestiniens sur des véhicules israéliens. Il a été soigné sur place par des secouristes. Un des jeteurs de pierre a été arrêté."

- Israël accusé de pratiquer des expériences sur les détenus palestiniens (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Israel-accuse-de-pratiquer-des-experiences-sur-les-detenus-palestiniens_264137.html
   "Le ministre palestinien des Prisonniers, Issa Karakeh, a accusé lundi de procéder à des expériences sur les détenus palestiniens. Selon lui, nombre d'entre eux ont été incarcérés en bonne santé et sont ressortis de prison avec des maladies mortelles. Il a ajouté que ces expériences étaient pratiquées à l'insu des détenus auxquels Israël inoculait des maladies pour tester des remèdes, sans les en informer. Information rapportée par le journal Al Quds al-Arabi."

- Sexe et corruption, l'affaire qui affaiblit l'Autorité palestinienne, Benjamin Barthe & Laurent Zecchini (Le Monde) - Abbas "va-t-il saisir l'occasion pour assainir les circuits d'argent au sein de l'Autorité palestinienne" ?
http://lemonde.fr/proche-orient/article/2010/02/16/sexe-et-corruption-l-affaire-qui-affaiblit-l-autorite-palestienne_1306677_3218.html#xtor=AL-32280184
   "[...] M. Husseini [chef de cabinet d'Abbas] est "tombé" dans le traquenard tendu par Fahmi Shabaneh, un ancien responsable des services de renseignement palestiniens, qui se présente comme un "Monsieur Propre" déterminé à lutter contre la corruption qui, accuse-t-il, gangrène l'Autorité palestinienne et touche de près les propres fils de M. Abbas. [...]
    "De la corruption chez les Palestiniens ?, explique un diplomate israélien. Personne ne tombe des nues, mais cela n'influera pas sur nos relations avec les Palestiniens." Le Hamas a également fait preuve de retenue, pour le moment. En Cisjordanie, en revanche, "l'affaire Husseini" provoque déception et colère. "C'est vrai qu'il y a un manque de volonté politique pour enquêter sur les actes de corruption", reconnaît Ghada Zughayir, directrice de l'organisation non gouvernementale Aman. Depuis la création de l'Autorité palestinienne, relève-t-elle, un seul responsable, Harbi Sarsour, ancien directeur de l'Agence pour le pétrole, a été jugé pour faits de corruption.
    "Les gens disent que Rafic a fait une erreur et qu'il doit démissionner", insiste un haut fonctionnaire palestinien. Ce qui place M. Abbas devant un dilemme : va-t-il saisir l'occasion pour assainir les circuits d'argent au sein de l'Autorité palestinienne ou se contenter de la première réaction officielle, un peu simpliste, invoquant un "complot israélien" ?"

- PA issues arrest warrant for Shabaneh, Khaled Abu Toameh (JP) - "Shabaneh a dit que des journalistes étrangers en poste dans le pays avaient même refusé de publier ses déclarations, évoquant divers prétextes dont la crainte de représailles de l'AP" ; "Pour réduire Shabaneh au silence, l'AP a émis mercredi un mandat d'arrêt contre lui".
http://www.jpost.com/MiddleEast/Article.aspx?id=168375
Traduction Objectif-Info :
http://www.objectif-info.com/index.php?id=1375
   "Le mandat d'arrêt est intervenu après la mise en demeure de l'ancien responsable de la lutte contre la corruption de procéder à un nettoyage dans les rangs de l'Autorité palestinienne. L'autorité palestinienne a accusé mercredi l'ancien officier de renseignement Fahmi Shabaneh de "collaboration" avec Israel et a émis un mandat d'arrët à son encontre. Shabaneh, qui était responsable de l'unité de lutte contre la corruption au sein des Service des renseignements généraux palestiniens, a été contraint d'abandonner son poste après qu'il a révélé des dizaines de cas de corruption financière, administrative et sexuelle dans le premier cercle autour du président Mahmoud Abbas. [...]
    Les révélations de Shabaneh au Post étaient les premières du genre venant d'un haut fonctionnaire palestinien responsable des enquêtes sur la corruption au sein de l'Autorité palestinienne. Shabaneh a déclaré qu'il avait décidé de parler au Post après que les média palestiniens, arabes et étrangers ont refusé de l'interviewer de crainte de "représailles" de l'Autorité palestinienne. "Nous n'avons pas de médias libres dans le monde arabe," a expliqué Shabaneh mercredi. "Al-Jazeera et d'autres sorties médias arabes d'information m'ont indiqué qu'ils avaient peur de publier quelque chose qui serait susceptible d'irriter l'Autorité palestinienne." Shabaneh a dit que des journalistes étrangers en poste dans le pays avaient même refusé de publier ses déclarations, évoquant divers prétextes dont la crainte de représailles de l'AP. "Il y a des journalistes étrangers qui ne veulent pas entendre des choses négatives sur le Fatah et sur Abbas, … voila pourquoi ils n'ont pas voulu coopérer avec moi et pourquoi j'ai décidé d'aller au Post."
    Les déclarations sans précédent de Shabaneh ont provoqué des réactions furieuses du cabinet de Abbas et de quelques dirigeants du Fatah de Cisjordanie. On a rapporté qu'Abbas aurait menacé de démissionner en guise de protestation contre ce qu'il qualifie de campagne de diffamation contre lui et le Fatah dans les médias israéliens. Le journal du Hamas Al-Resalah a cité une source de haut niveau du cabinet de Abbas affirmant que le président de l'AP avait appelé le premier ministre Binyamin Netanyahou mercredi pour lui demander de donner l'ordre aux médias israéliens de cesser de le mettre l'AP dans l'embarras en publiant des reportages au sujet de la corruption des hauts fonctionnaires de Ramallah. [...]
    Le conseiller d'Abbas a dit que Shabaneh avait été démis après que l'AP a découvert qu'il était un "collaborateur" d'Israel. Cependant, il a admis qu'Abbas avait confié à Shabaneh la mission de rassembler des informations sur les résidents arabes de Jérusalem soupçonnés de vendre des propriétés aux Juifs. Pour réduire Shabaneh au silence, l'AP a émis mercredi un mandat d'arrêt contre lui, pour "propagation de mensonges et de faux" sur la direction de l'AP, vente de terre à des Juifs, tentative de meurtre et "atteinte au prestige de la Palestine et au sentiment national." Le mandat a été signée par le Procureur-Général de l'AP, Ahmed Mughni, qui également accusé Shabaneh de "tentative de chantage." Le mandat d'arrêt n'est exécutoire que dans les territoires contrôlés par l'AP. Il ne s'applique pas à Jérusalem, où Shabaneh, qui detient une carte d'identité israélienne, vit avec son épouse et ses cinq enfants."

- Le scandale au sein de l'Autorité palestinienne loin de s'apaiser (Guysen) - un officier "est soupçonné d'avoir dirigé un groupe de militants du Fatah qui cherchait à éliminer des cadres du parti et de l'Autorité palestinienne".
http://www.guysen.com/news_Le-scandale-au-sein-de-l-Autorite-palestinienne-loin-de-s-apaiser_264118.html
   "Décidément, les remous qui secouent l'Autorité palestinienne ne sont pas près de se calmer. Après les affaires de corruption et d'abus de pouvoir mises à jour dernièrement par un responsable du Fatah désigné par le président Abbas, de nouvelles révélations viennent raviver les braises : Moujhad Nimer, un officier de police palestinien, a été arrêté. Il est soupçonné d'avoir dirigé un groupe de militants du Fatah qui cherchait à éliminer des cadres du parti et de l'Autorité palestinienne, dans le cadre de luttes pour le pouvoir. Quatre autres membres de la cellule ont été interpellés. Information rapportée par le site Ynet du quotidien Yediot Aharonot."

- Salam Fayad remanie son gouvernement (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Salam-Fayad-remanie-son-gouvernement_264181.html
   "Le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayad a ordonné ce soir le limogeage de trois membres de son gouvernement. Ce remaniement intervient après le tollé suscité la semaine dernière dans la rue palestinienne,après la diffusion d'une vidéo compromettante sur laquelle on aperçoit le chef de la Présidence, Rafik Al-Husseini avec sa secrétaire. Il a été remplacé par Said Abou Ali."

- Arabs became refugees following leaders' promise: "A week, two weeks... and you'll return to Palestine" (PMW) - "another example of how Palestinian leaders, writers and refugees themselves have begun to speak out in recent years and openly blame the Arab leadership for the creation of the Arab refugee problem".
http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=1646
   "An Arab refugee in Lebanon described in an interview on Palestinian Authority TV how he and other Arabs left for Lebanon from Israel during the 1948 war, after Arab leaders said their absence would be temporary: "They [Arab leaders] said: 'A week, two weeks, approximately, and you'll return to Palestine'," said Sadek Mufid. This refugee's testimony is yet another example of how Palestinian leaders, writers and refugees themselves have begun to speak out in recent years and openly blame the Arab leadership for the creation of the Arab refugee problem.
    Mufid describes a large departure to Lebanon from Israel, which led to the creation of "11 or 15 refugee camps." He does not place the blame on Israel. As Palestinian Media Watch has previously reported, other recent Palestinian accounts likewise describe a deliberate exit from Israel under orders by Arab leaders, which contradicts the Palestinian leadership's charge that the hundreds of thousands of Arabs who left in 1948 were expelled by Israel. [...]"

- Le gouvernement palestinien approuve le boycott des produits des implantations (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-gouvernement-palestinien-approuve-le-boycott-des-produits-des-implantations_264103.html
   "Le gouvernement palestinien réuni lundi en Conseil des ministres à Ramallah a adopté un projet de loi interdisant le commerce des produits ''made in Judée-Samarie''. ''Cette décision a été prise du fait que les implantations représentent l'occupation de terres palestiniennes et une violation flagrante du droit international. Le gouvernement juge cette mesure indispensable pour renforcer l'économie palestinienne'', peut-on lire dans le communiqué publié. Il appelle de plus la communauté internationale à s'associer à ce boycott, tout comme la Norvège, la Grande-Bretagne et des pays sud-américains l'ont déjà fait."

- La jeunesse arabe chrétienne traverse une grave crise d'identité (Guysen)
http://www.guysen.com/news_La-jeunesse-arabe-chretienne-traverse-une-grave-crise-d-identite_264136.html
   "Une enquête menée par le centre Al Liqaa ("la rencontre") à Jérusalem, révèle que les Arabes israéliens chrétiens et en particulier les jeunes traversent une grave crise identitaire. En Galilée notamment, 70% des jeunes Arabes chrétiens disent ''se sentir perdus''. Données publiées par le journal Al Quds al-Arabi."


Jordanie

- Une ONG jordanienne veut porter plainte contre Israël pour la centrale de Dimona (Guysen) - les Juifs adorent naturellement inoculer le cancer aux Jordaniens par des ondes maléfiques !
http://www.guysen.com/news_La-Jordanie-veut-porter-plainte-contre-Israel-pour-la-centrale-de-Dimona_264119.html
   "Selon une agence de presse saoudienne, un centre de défense des droits de l'homme jordanien a l'intention de porter plainte contre Israël pour atteinte à l'environnement et à la santé des habitants du sud du royaume, en raison du rayonnement important provenant de la centrale nucléaire de Dimona. Le centre accuse les responsables israéliens de ''crime délibéré'' et de nombreux décès dus au cancer."


Liban, Syrie & Hezbollah

- Le Hezbollah menace de bombarder Israël en cas d'attaque de l'Etat hébreu (AFP)
http://lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41708767@7-60,0.html
   "Le Hezbollah bombardera les infrastructures d'Israël si l'Etat hébreu lance une attaque contre le Liban, a prévenu mardi le chef du parti chiite libanais Hassan Nasrallah. "Si vous attaquez l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth, nous attaquerons l'aéroport Ben Gourion, si vous attaquez nos ports, nous attaquerons vos ports, si vous bombardez nos raffineries de pétrole, nous bombarderons les vôtres, si vous bombardez nos centrales électriques et nos usines, nous bombarderons les vôtres", a lancé Nasrallah dans un discours retransmis sur grand écran devant quelques milliers de partisans dans la banlieue sud de Beyrouth. [...]"

- Le Hezbollah demande à la France d’"enrayer l’agressivité d’Israël" (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-Hezbollah-demande-a-la-France-d-enrayer-l-agressivite-d-Israel-_264167.html
   "Lors d’une rencontre à Beyrouth avec le président du Sénat français Gérard Larcher, des délégués du Hezbollah lui ont demandé d’intervenir, en collaboration avec la communauté internationale, pour « enrayer l’agressivité d’Israël » et « prendre des positions énergiques contre l’Etat hébreu »."

- La Syrie livre au Hezbollah des missiles pouvant atteindre Israël (Israël-Infos)
http://www.israel-infos.net/La-Syrie-livre-au-Hezbollah-des-missiles-pouvant-atteindre-Israel-5402.html
   "La Syrie aurait livré au Hezbollah, à la mi-janvier 2010, des missiles sol-sol de type Fateh 110, d’une portée de 260 km, pouvant ainsi atteindre toutes les villes israéliennes. Selon un site spécialisé [Debka] citant des sources militaires israéliennes, le missile, d'un poids de trois tonnes, disposerait d'une excellente précision et pourrait transporter une charge explosive atteignant 500 kg. D'une utilisation "souple", nécessitant juste quelques minutes d'installation avant d'être lancé, il est parfaitement adapté aux mouvements de "guérilla", et difficilement détectable car très mobile.
    Selon les mêmes sources, la livraison de ce type de matériels aurait été abordée lors des entretiens qu'ont eus l'émissaire américain Mitchell, comme le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, avec Bachar al-Assad, avec un avertissement israélien on ne peut plus clair : "si le missile Fateh menace Israël, Israël frappera les installations syriennes stratégiques"."

- Un officier libanais accusé de collaboration avec Israël (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/un-officier-libanais-accuse-de-collaboration-avec-israel/
   "Les services de sécurité libanais auraient arrêté récemment un officier supérieur de l’armée libanaise soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles à Israël, comprenant notamment des prises de vue, afin d’aider Tsahal à attaquer certains objectifs au cours de la deuxième guerre du Liban. L’officier, présenté devant un juge, a été accusé de « collaboration avec les Renseignements israéliens ». Ce délit est passible au Liban de la peine de mort. C’est le cinquième officier arrêté depuis avril 2009."


Egypte

- Une annonce délicate, à forte teneur politique, Stéphane Foucart (Le Monde) - Ou comment les Egyptiens craignent qu'un "complot juif" ne leur vole leurs pharaons !
http://lemonde.fr/planete/article/2010/02/16/une-annonce-delicate-a-forte-teneur-politique_1306669_3244.html
   "En publiant, mercredi 17 février, l'analyse de l'ADN de Toutankhamon, le patron des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, veut aussi mettre en avant l'indépendance scientifique de son pays. [...] "S'agissant de l'ADN des momies royales, il y avait dans l'opinion une réticence considérable à voir des échantillons analysés à l'étranger, par des chercheurs étrangers, raconte un observateur des affaires égyptologiques. Certains craignaient notamment que les analyses ne soient biaisées de manière à attribuer une origine juive à ces pharaons." "Craintes" fondées sur la peur de voir la figure d'Akhenaton - inventeur d'un certain monothéisme - assimilée à celle de Moïse.
    Cependant, dit le généticien Lluis Quintana-Murci (CNRS), "l'ADN serait incapable de discriminer des populations de la vallée du Nil de celles du reste du Proche-Orient". Ensuite, les momies de la XVIIIe dynastie, antérieures de plus d'un siècle aux premiers vestiges d'une "identité" israélite (matérialisée par des sites archéologiques dont les dépotoirs sont exempts d'ossements de cochon), n'apparaissent, selon les travaux de l'archéologue Israel Finkelstein (université de Tel-Aviv), que vers 1200 avant notre ère, sur les collines de l'actuelle Cisjordanie. [...]"


Monde arabe

- Le mufti d’Al Qods lance un SOS : « La mosquée d’Al Aqsa est en danger », Hassan Moali (El Watan) - et voilà comment le premier journal algérien francophone participe à l'hystérie conspirationniste arabe contre Israël.
http://www.elwatan.com/Le-mufti-d-Al-Qods-lance-un-SOS-La
   "C’est un véritable SOS qu’a lancé hier à partir d’Alger le mufti d’Al Aqsa, d’Al Qods aux musulmans en général et aux Arabes en particulier pour sauver la sainte mosquée d’une destruction certaine. [...] Durant près de deux heures, le grand mufti a disséqué, preuves à l’appui, les plans israéliens visant à détruire la sainte mosquée et à « judaïser » Al Qods. [...] Le grand mufti a affirmé qu’Israël a arrêté trois scénarios pour s’approprier les lieux. D’abord diviser la sainte mosquée qui s’étale sur 144 000 m2, la détruire par le moyen de secousses artificielles ou solution rapide et radicale, la réduire en poussière par un tir de missile… [...]
    Le mufti de d’Al Qods, a, par ailleurs, dénoncé le silence de l’Unesco sur ce « crime culturel » commis par Israël sur la mosquée d’Al Aqsa. Il s’est demandé également pourquoi les chrétiens observent le silence alors que les symboles de leur religion (l’église de la Nativité) sont situés à Al Qods. « Où est donc ce dialogue des religions et des civilisations dont on se gargarise ! », s’écrie Youcef Djemaâ Salama. [On voit ici comment la pression musulmane s'exerce fortement sur les chrétiens afin qu'ils fassent preuve d'anti-israélisme] [...]"


Iran

- Iran : les lycéens tirent sur Israël des missiles en papier (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Iran-les-lyceens-tirent-sur-Israel-des-missiles_264121.html
   "Des centaines de lycéens iraniens ont participé à un concours ''symbolique'' pour le 31e anniversaire de la Révolution islamique. Réunis à l'université de la localité de Babulser, ils devaient fabriquer des missiles, sous la forme d'avions de papier, pour bombarder Israël sur une mappemonde."

- Ahmedinejad : Israël va déclencher une guerre en été (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Ahmedinejad-Israel-va-declencher-une-guerre-en-ete_264160.html
   "Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé mardi lors d’une conférence de presse qu'Israël se préparait à déclencher une guerre « au printemps ou à l'été », sans toutefois préciser contre qui."

- L'Iran annonce l'installation de centrifugeuses plus sophistiquées dans un centre d'enrichissement d'uranium (AP) - "cinq fois plus efficaces qu'un précédent modèle utilisé dans l'installation d'enrichissement de Natanz".
http://fr.news.yahoo.com/3/20100216/twl-iran-nucleaire-centrifugeuses-ba66223.html
   "Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé mardi l'installation de centrifugeuses plus sophistiquées dans la principale installation d'enrichissement d'uranium du pays. Cette mesure, rendue publique lors d'une conférence de presse, devrait sans nul doute accroître l'inquiétude de la communauté internationale sur l'accélération du programme nucléaire iranien. [...] Le président Ahmadinejad a précisé lors de la conférence de presse que les centrifugeuses n'étaient pas encore opérationnelles mais étaient cinq fois plus efficaces qu'un précédent modèle utilisé dans l'installation d'enrichissement de Natanz. L'Iran affirme mener son programme nucléaire à des fins pacifiques."

- Etats-Unis, Russie et France dénoncent une "escalade" iranienne, Mark Heinrich (Reuters) - "La poursuite par l'Iran de cette escalade soulèverait de nouvelles préoccupations quant aux intentions nucléaires de l'Iran".
http://fr.news.yahoo.com/4/20100216/twl-iran-nucleaire-aiea-bd5ae06.html
   "Les Etats-Unis, la France et la Russie s'inquiétent, dans une lettre commune à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en date du 12 février, d'une "escalade" dans les activités d'enrichissement d'uranium de l'Iran. Cette escalade est "totalement injustifiée", ajoutent les trois puissances, car une proposition de compromis sur un transfert d'uranium à l'étranger offrait à Téhéran toutes les garanties juridiques quant à son application. [...] "La poursuite par l'Iran de cette escalade soulèverait de nouvelles préoccupations quant aux intentions nucléaires de l'Iran", écrivent les trois pays dans ce document que Reuters a pu consulter mardi. [...]"

- Iran: Hillary Clinton semble satisfaite du soutien saoudien à des sanctions (AFP) - Ryad est même sur une ligne plus dure : "Les sanctions n'auront pas d'effet à court terme (...), nous avons besoin de quelque chose de plus tangible".
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00230963-iran--hillary-clinton-semble-satisfaite-du-soutien-saoudien-a-des-sanctions.htm
   "La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton semblait satisfaite de ses entretiens avec les responsables saoudiens dont elle cherche l'appui à de nouvelles sanctions à l'Iran, alors que Ryad préconise une solution immédiate face à la menace nucléaire de l'Iran. Des responsables dans l'entourage de Mme Clinton se sont déclarés "très satisfaits" de la teneur des entretiens de la secrétaire d'Etat lundi avec les dirigeants saoudiens sur l'Iran. Mme Clinton a notamment été reçue pendant quatre heures par le roi Abdallah d'Arabie saoudite. [...]
    Pour sa part, son homologue saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal, a indiqué lundi soir lors d'une conférence de presse conjointe que son pays préférait "une résolution immédiate" plutôt que des sanctions, sans autre précision. Les sanctions sont "une solution à long terme", a estimé le prince. "Nous examinons cette question à plus court terme car nous sommes plus proches de la menace (...)", a-t-il ajouté. Un responsable de la politique étrangère du royaume a indiqué mardi à l'AFP que Ryad n'était pas en faveur d'une action militaire contre l'Iran et que l'imposition de sanctions était un processus trop lent. "Les sanctions n'auront pas d'effet à court terme (...), nous avons besoin de quelque chose de plus tangible", a ajouté ce responsable qui a requis l'anonymat.
    Interrogé sur le risque de voir l'Iran fermer le détroit stratégique d'Ormuz, par où transite environ 40% du pétrole mondial, le prince Saoud a estimé qu'il s'agirait d'"un acte de guerre" et d'une action "très grave" pour la sécurité régionale et internationale. Mais il s'est montré réservé concernant la contribution de Ryad, notamment par ses livraisons pétrolières, à des pressions sur Pékin dans le dossier iranien. [...]"

- Ahmadinejad: l'Iran fera regretter aux Grands l'adoption de sanctions (AFP) - "notre réponse ne sera pas comme dans le passé".
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00231040-ahmadinejad--l-iran-fera-regretter-aux-grands-l-adoption-de-sanctions.htm
   "Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a averti mardi les grandes puissances qu'elles regretteraient toute nouvelle sanction contre son pays, tout en se disant prêt à échanger avec elles son uranium contre du combustible. "Si quiconque cherche à créer des problèmes à l'Iran, notre réponse ne sera pas comme dans le passé. Nous ferons quelque chose en réponse qui leur fera regretter" l'adoption de sanctions, a indiqué le président ultraconservateur lors d'une conférence de presse à Téhéran. [...]"

- "Si l'Iran a la bombe, la Turquie aussi...", Herb Keinon (JP) - "Netanyahou a fait miroiter la menace d'une diffusion de la bombe dans des pays comme la Turquie - ennemi de longue date de la Grèce".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631169663&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Après sa rencontre de lundi avec le président russe Dmitri Medvedev, Binyamin Netanyahou et sa femme Sarah ont rencontré le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères grec, George Papandreou. Netanyahou, sortant de quatre heures de discussions avec Medvedev, a poursuivi la même discussion avec Papandreou. La menace nucléaire iranienne reste au cœur des débats.
    Envisageant l'Iran avec la bombe atomique, Netanyahou a fait miroiter la menace d'une diffusion de la bombe dans des pays comme la Turquie - ennemi de longue date de la Grèce -, l'Egypte ou encore l'Arabie Saoudite. Pour Netanyahou, de même que la Grèce a besoin du monde pour l'aider à sortir de la profonde crise économique dans laquelle elle est engluée, la communauté internationale a besoin de l'appui grec pour lutter de concert contre le programme nucléaire iranien. Une crise, qu'elle soit économique ou nucléaire, doit être traitée collectivement par la communauté internationale, a affirmé Netanyahou à son homologue."

- Une frappe israélo-américaine contre l'Iran très probable (expert russe) (RIA Novosti) - les alliés de Téhéran "pourront riposter en recourant aux armes de destruction massive, notamment à l'arme biologique et en organisant des attentats terroristes".
http://fr.rian.ru/onlinenews/20100216/186069418.html
   "Une frappe israélo-américaine contre l'Iran est actuellement très probable, mais beaucoup dépend de la position de la Russie et de la Chine, a déclaré mardi aux journalistes le président de l'Académie des problèmes géopolitiques le général Leonid Ivachov.
    "Une frappe contre l'Iran est actuellement à l'ordre du jour, elle sera très probablement portée par les Etats-Unis et Israël, mais beaucoup de choses dépendront de la position de la Russie et de la Chine", a annoncé le général russe. Selon lui, la frappe sera portée au moyen d'armes conventionnelles. "Si Israël se décide à l'usage d'arme nucléaire, si limité soit-il, il déliera les mains à tous les pays solidaires de l'Iran et condamnant le dictat israélo-américain", a indiqué l'expert militaire. Ces pays pourront riposter en recourant aux armes de destruction massive, notamment à l'arme biologique et en organisant des attentats terroristes.
    Selon l'expert russe, l'Iran se trouve aujourd'hui encerclé par des bases militaires et des navires américains et otaniens. "L'Iran se trouve en état de vulnérabilité totale face à une éventuelle agression et entreprend des démarches politiques, économiques et militaires afin de pouvoir survivre et de protéger sa souveraineté", a conclu l'expert."

- La Maison Blanche n'exclut pas l'option militaire contre l'Iran (Guysen)
http://www.guysen.com/news_La-Maison-Blanche-n-exclut-pas-l-option-militaire-contre-l-Iran_264177.html
   "Le porte parole de la Maison Blanche Robert Guibes a fait savoir ce soir que son pays n'excluait aucune option face au programme nucléaire iranien. ''L'Iran endossera l'entière responsabilité des conséquences de la poursuite de son programme nucléaire'', a t -il déclaré. Il a ajouté n'exclure aucune option, ''y compris une opération militaire''."

- Presse: 90 journalistes arrêtés en Iran en 2009, selon le CPJ (AP) - "en deuxième position derrière la Chine au classement des pays qui comptent le plus grand nombre de journalistes emprisonnés".
http://fr.news.yahoo.com/3/20100216/twl-presse-moiran-cpj-1be00ca.html
   "Plus de 90 journalistes ont été arrêtés en Iran l'an dernier, l'une des pires répressions menées contre la presse dans le monde, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Dans son rapport annuel sur la liberté de la presse rendu public mardi, l'organisation basée à New York précise qu'au moins 23 rédacteurs et rédacteurs en chef restaient détenus au 1er décembre en Iran, qui arrive en deuxième position derrière la Chine au classement des pays qui compte le plus grand nombre de journalistes emprisonnés avec 24 journalistes incarcérés. [...]"

- Iran, quel régime ? (éditorial du Monde) - Incroyable, Le Monde ose reprendre à son compte le concept - trop marqué "néo-conservateur" pour beaucoup - d'islamo-fascisme !
http://lemonde.fr/opinions/article/2010/02/16/iran-quel-regime_1306663_3232.html
   "[...] Cercle militaro-théocratique, les dirige
ants des Gardiens ont une idéologie qu'un expert français, Frédéric Tellier, qualifie de populo-islamiste ou islamo-fasciste : "mélange de romantisme politique, de rationalité technique, de fanatisme froid, de dévouement inconditionné". Hypernationalistes, ils sont en passe de transformer l'hybride qu'était le régime islamique en dictature militaire pure et simple. Mais ils sont sans doute divisés, et leur coup de force suscite la colère de nombre d'Iraniens. Bref, ils n'ont pas encore réussi."


USA

- Alan Dershowitz : to call Israel an apartheid state ? (Vidéo 35 secondes) - le célèbre juriste s'insurge contre la diabolisation d'Israël et souligne qu'un véritable apartheid au Moyen-Orient existe contre les femmes en Arabie Saoudite.
http://www.youtube.com/watch?v=aBBAuLWOT10&feature=player_embedded


Europe

- Délégation européenne à Jérusalem (Guysen) - Selon l'Allemand Bastiaan Belder : "la condition préalable à tout accord de paix dans la région est de reconnaitre le caractère juif de l'État d'Israël". Une lucidité agréablement étonnante de la part d'une délégation européenne !
http://www.guysen.com/news_Delegation-europeenne-a-Jerusalem_264169.html
   "Une délégation de l'Union européenne s'est rendue aujourd'hui à la Knesset pour s'entretenir avec son Président Réouven Rivlin ainsi que d'autres parlementaires. Le chef de cette délégation, Bastien Belder, a affirmé devant ses hôtes être convaincu ''que la condition préalable à tout accord de paix dans la région était de reconnaitre le caractère juif de l'État d'Israël ainsi que sa légitimité'', avant de conclure que "toute tentative de délégitimer l'État hébreu était irrecevable pour l'Union européenne"."

- Le Vatican va publier une partie de ses archives de la Deuxième Guerre mondiale (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20100216/twl-vatican-pape-juifs-0ef7422.html
   "Le Vatican a annoncé mardi qu'il publierait sur Internet certaines de ses archives datant de la Deuxième Guerre mondiale, alors que la décision de Benoît XVI d'avancer le processus de béatification du pape Pie XII, critiqué pour son silence face à l'Holocauste, a déclenché la polémique. La décision a été annoncée dans le quotidien du Vatican, qui estime qu'elle "rendra service à la vérité historique". [...]"

- GB: le centre Wiesenthal réclame l'exclusion d'une parlementaire britannique (Guysen)
http://www.guysen.com/news_GB-le-centre-Wiesenthal-reclame-l-exclusion-d-une-parlementaire-britannique_264095.html
   "Le centre Simon Wiesenthal a demandé lundi l'exclusion de son parti d'une parlementaire britannique, Jenny Tonge, membre du parti Libéral-démocrate siégeant à la Chambre des Lords depuis 2005, ayant réclamé une enquête sur des allégations selon lesquelles des soldats israéliens se sont livrés à un trafic d'organes en Haïti."


Points de vue

- La dernière chance diplomatique d’Obama, Jean Tsadik (Mena) - "Autour du Département d’Etat et de la Maison Blanche, on commence même à entendre une théorie abracadabrantesque selon laquelle le mal, à Téhéran, serait le fait unique des Pasdaran".
http://www.menapress.com/
   "Le chef des armées américaines, l’amiral Mike Mullen, était en Israël dimanche et lundi derniers. Non pour une visite politique, comme l’ont relevé certains confrères par erreur, mais afin de renouer le dialogue stratégique entre les deux pays ; dialogue qui était interrompu depuis l’accession de Binyamin Netanyahu à la présidence du Conseil. [...] La reprise du dialogue stratégique est, évidemment, d’une très grande importance pour les USA, Israël, et aussi pour les autres pays concernés par la crise iranienne. Elle constitue par la même un avertissement net à l’intention des ayatollahs. Un avertissement dépassant la seule sémantique, puisque Washington et Jérusalem renforcent considérablement leur présence militaire dans le Golfe Persique. [...] C’est une excellente nouvelle de savoir qu’Obama a mis un terme à sa politique d’exclusion d’Israël du processus de prises de décisions politiques et de positionnement de ses pions militaires. [...]
    On peut dire que les experts israéliens ont été satisfaits du dialogue entre militaires. "Il a eu lieu entre gens sensés, parfaitement au courant de l’échéancier du projet perse et des conséquences qu’auraient sur le monde un Iran atomique", m’a confié ce matin l’une des éminences grises du ministère de la Défense. Car ni nos experts, ni nos politiques n’accordent un grand crédit à l’administration Obama. Encore, emploie-je ici un euphémisme.
    Parce que pendant que l’on parlait très sérieusement, dans les entrailles du Q.G des forces armées d’Israël, Hillary Clinton, envoyée par son président calmer les inquiétudes des Arabes à Doha, faisait des déclarations publiques dissonantes. Ainsi, devant des leaders angoissés par le début officiel du sur-enrichissement de l’uranium décrété par Ahmadinejad, et face aux hésitations de l’administration US, la Secrétaire d’Etat n’a pas trouvé mieux que de proposer aux voisins immédiats de l’Iran, inquiets des plans de cet Etat, "de se fier au parapluie américain". Déclaration que les observateurs se sont empressés de traduire par : les Etats-Unis n’ont pas l’intention d’intervenir pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire, à part en plaçant des missiles antimissiles sur le pourtour de la "République" islamique.
    Interprétation qui conduit plus d’un d’entre nos collègues à la déduction selon laquelle le Président Obama s’est résigné à accepter que l’Iran devienne une puissance nucléaire. Un sentiment désagréable, encore renforcé par les fuites sur les termes définissant le type de sanctions qui seraient adoptées en mars. Des sources officielles américaines et russes parlent de sanctions visant les gardiens de la Révolution mais épargnant les civils et l’économie iraniens. Autour du Département d’Etat et de la Maison Blanche, on commence même à entendre une théorie abracadabrantesque selon laquelle le mal, à Téhéran, serait le fait unique des Pasdaran, qui imposeraient leur volonté au Guide suprême Khameneï, au parlement et à Ahmadinejad.
    Notre lecture de la situation diffère nettement de ce raccourci effrayant de simplisme, puisque nous avons de bonnes raisons de croire que les Pasdaran sont les SA de la dictature théocratique, et qu’ils répondent fidèlement à ses ordres. De plus, comment choisir des sanctions qui ne frapperaient que les Pasdaran ? Vous parlez des sanctions déterminantes, qu’ont évoquées Clinton et Obama... De l’application d’un embargo aux exportations d’or noir ?
    Ce qui amène Emily Landau, membre de l’Institut National des Etudes attenantes à la Sécurité, dont nous apprécions les analyses, à se demander, dans Haaretz, si l’administration Obama n’est pas en train de se satisfaire d’une prise supplémentaire de sanctions dont elle sait qu’elles seront inefficaces. Pour pouvoir affirmer, ensuite, "vous voyez, nous avons essayé". Madame Landau rappelle qu’à fin septembre, Obama avait exprimé, avec force conviction, que la situation était sérieuse, et que si l’Iran ne modifiait pas son orientation, "il y aurait des conséquences". Mais il n’y en a pas eu, observe la consœur. Et en octobre, lorsque Téhéran reçut une extension de deux semaines pour accepter l’offre de l’AIEA, puis une autre, jusqu’à la fin de l’année, Hillary Clinton menaça que les Etats-Unis "n’attendraient pas indéfiniment". "Et pourtant, les USA attendent", relève Emily Landau." (suite payante)

- Pourquoi les terroristes sont souvent des ingénieurs, Moisés Naím (Rédacteur en chef du magazine Foreign Policy) - "les études d'ingénieur attirent des personnes qui préfèrent des réponses claires et des modèles mentaux qui laissent peu de place à l'ambigüité" !?
http://www.slate.fr/story/17385/terroristes-ingenieurs-al-qaida-11-septembre-suicide
   "Quelle est, selon vous, la principale cause du terrorisme islamique? Serait-ce la pauvreté, l'injustice, l'absence de démocratie, le désespoir, le conflit israélo-palestinien, la religion, une cause inconnue...? La réponse à cette question est aussi essentielle que surprenante. Elle est essentielle parce que tant que nous ne comprendrons pas les causes du terrorisme islamique, il nous sera impossible d'y remédier. Et elle est surprenante parce que, en réalité, nous ne savons pas grand-chose sur les raisons qui poussent un individu à mener un attentat-suicide pour tuer des innocents.
    Si le terrorisme était lié à la pauvreté et à l'inégalité, le monde serait rempli de terroristes brésiliens. Et si la démocratie était un antidote efficace, l'Inde, la plus grande démocratie du monde, devrait subir moins d'attentats que des dictatures comme la Chine ou la Lybie. Or, au contraire, les démocraties sont plus vulnérables aux attentats terroristes que les régimes autoritaires. Par ailleurs, si la cause du terrorisme résidait dans le conflit arabo-juif, pourquoi diable des kamikazes font-ils sauter des écoles de filles en Afghanistan? Et pourquoi des sunnites irakiens se font exploser dans des marchés fréquentés par de nombreux chiites?
    La religion n'offre pas non plus d'explication satisfaisante. Jessica Stern, chercheuse à l'Université de Harvard, nous apprend que le gouvernement saoudien a interrogé des milliers de terroristes capturés pour connaître leurs motivations. Il s'avère que l'écrasante majorité d'entre eux n'avaient pas reçu une éducation religieuse très poussée et que leur compréhension de l'islam était très limitée. Ainsi, 25% des participants aux programmes de réhabilitation des terroristes en Arabie saoudite ont des antécédents judiciaires, et seuls 5% avaient été très actif sur le plan religieux. Les groupes de terroristes, comme dans tout autre groupe d'hommes, présentent une grande variété et une certaine complexité. En règle générale, on dispose de peu d'éléments fiables sur le milieu type dont sont issus les terroristes ou sur leur profil psychologique. On sait seulement que nombre d'entre eux sont ingénieurs.
    C'est la surprenante conclusion d'un article récemment publié dans le European Journal of Sociology, intitulé: «Pourquoi il y a tant d'ingénieurs chez les islamistes radicaux». Diego Gambetta et Steffen Hertog soulignent que «chez les islamistes violents, les ingénieurs sont surreprésentés; ils sont entre trois et quatre fois plus nombreux que [les terroristes] ayant d'autres parcours.» Les auteurs ont étudié les antécédents de plus de 400 membres de groupes d'islamistes radicaux violents dans plus de trente pays du Proche-Orient et d'Afrique.
    Ils ont d'une part confirmé les résultats d'études antérieures: les terroristes ont généralement des revenus et un niveau d'éducation supérieurs à ceux de la moyenne de leur pays. D'autre part, ils ont constaté que 44% des islamistes violents sont des ingénieurs ou des étudiants en école d'ingénieurs. Dans les pays d'origine des sujets, les ingénieurs sont très rares: moins de 3,5 % de la population. Dans les groupes terroristes islamiques, en revanche, ils constituent presque la moitié des membres. En seconde position des disciplines les plus étudiées, viennent les études de l'islam, suivies de la médecine, des sciences et des sciences de l'éducation, chacune associée à des taux bien plus faibles (en comparaison des 44 % de l'ingénierie). Plus étonnant encore, parmi les terroristes islamiques nés et élevés dans des pays occidentaux, 60 % ont fait des études d'ingénieur.
    Gambetta et Hertog examinent et écartent diverses hypothèses, y compris le fait que les compétences pointues des ingénieurs puissent être un critère idéal pour ceux qui recrutent les terroristes ou qu'il s'agit peut-être d'une coïncidence. Les chercheurs en concluent que la surreprésentation des ingénieurs est due à l'interaction de la «mentalité» des ingénieurs avec certaines conditions socioéconomiques qui caractérisent les pays islamiques. Ces auteurs pensent que les études d'ingénieur attirent des personnes qui préfèrent des réponses claires et des modèles mentaux qui laissent peu de place à l'ambigüité. Dans les universités américaines, par exemple, la probabilité d'être religieux et conservateur est sept fois plus grande dans les écoles d'ingénieurs que dans les universités de sciences humaines.
    Gambetta et Hertog expliquent que la structure mentale des ingénieurs et les idées qui nourrissent les terroristes islamistes radicaux sont très similaires. Cette tendance est renforcée par le fait que les ingénieurs - intelligents et ambitieux - se radicalisent face à la stagnation, au chômage des jeunes et à la répression politique, des situations courantes dans les pays musulmans.
    Les explications de ce phénomène des terroristes-ingénieurs font polémique. Ce qui fait consensus, c'est qu'il y a effectivement beaucoup d'ingénieurs parmi les terroristes islamiques. On a beaucoup d'idées préconçues, on raconte beaucoup d'anecdotes et on fait beaucoup de généralisations au sujet des terroristes musulmans... Mais les données scientifiques incontestables font cruellement défaut."


Histoire

- Bien avant le sionisme, les Juifs étaient vus comme un peuple et une nation par les non-Juifs - 2 exemples :
http://www.juif.org/go-news-121279.php
    - L'abbé Maury en 1789 : « Les juifs non seulement composent une secte particulière mais encore une nation particulière on ne peut donc les regarder comme citoyens » (cité dans Histoire parlementaire de la Révolution française ou Journal des Assemblées Nationales, depuis 1789 jusqu’en 1815, paru en 1834, page 459)
    - Sous le Premier Empire : « Considérant que toute demande en naturalisation particulièrement formée par des juifs ballottés et admis à Livourne par les prud’hommes de la nation juive avant la réunion de la Toscane à l’Empire se confond dans… » (Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens avis du Conseil d’Etat, par Jean Baptiste Duvergier, paru en 1836)

- Israël et les nations, Amnon Rubinstein & Alexander Yakobson - un chapitre tout simplement exceptionnel et une lecture indispensable pour comprendre les débats qui ont précédé le fameux vote du 29 novembre 1947.
http://www.amazon.fr/Isra%C3%ABl-nations-LEtat-nation-droits-lhomme/dp/2130553060/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1266326676&sr=8-2
Chapitre 1 - Les Nations Unies et la création de l'Etat juif
Section 3 - Les débats de 1947 et le rapport de l'UNSCOP
      Les débats qui se sont déroulés en 1947 aux Nations Unies en vue de résoudre la question palestinienne ne permettent aucun doute quant à la signification que la communauté internationale attribuait au concept d'Etat juif, non plus que sur les arguments des partisans de la solution du partage. Ces derniers préconisaient la création d'un Etat indépendant pour le peuple juif - et non pas à l'intention de la seule population juive de la Palestine mandataire. Cet Etat représentait à leurs yeux un acte de justice historique à l'égard du peuple juif, en même temps qu'une solution humanitaire au problème des réfugiés et des personnes déplacées du fait de la Shoah. Dans un sens plus large, ils l'entendaient aussi comme une solution au problème séculaire des Juifs, peuple sans terre. Ils prenaient acte, ce faisant, du lien ancestral des Juifs à Eretz Israël, tout en ayant conscience de l'existence de deux peuples et deux mouvements nationaux concurrents sur le même sol. Ils attachaient une grande importance à la reconnaissance, antérieurement acquise, de ce lien et de la nécessité pour le peuple juif de "reconstituer son foyer national en Palestine" - reconnaissance déjà inscrite dans les dispositions du mandat sur la Palestine et entérinée par le Conseil de la Société des Nations (SDN) en 1922. Les arguments des opposants au plan de partage sont également édifiants, notamment l'allégation, maintes fois reprise par les délégués arabes et leurs alliés, selon laquelle les Juifs, étant par essence une communauté religieuse et non pas un peuple, ne sont pas habilités à revendiquer un Etat à eux. De fait, cette polémique couve toujours sous la cendre.
      L'examen le plus approfondi de cette question est celui qui figure dans le rapport de la Commission spéciale des Nations Unies pour la Palestine (UNSCOP). Cette commission avait été mandatée par l'Assemblée générale pour enquêter sur la situation en Palestine. Son rapport, à la majorité de ses membres, recommande la division du pays en deux Etats. Il contient un plan de partage qui a été approuvé (moyennant une légère amputation du territoire alloué à l'Etat juif) par l'Assemblée, lors du vote critique du 29 novembre 1947. Très détaillé, fortement argumenté, ce rapport offre une analyse historique et une évaluation de l'état des choses dans le pays ; il expose les positions des parties en conflit et l'appréciation qu'en font les divers membres de la commission ; enfin, il présente ses conclusions raisonnées relativement à la solution souhaitable (United Nations Special Committee on Palestine, "Report to the General Assembly", Official Records of the Second Session of the General Assembly, vol. 1, supplement n. 11, New York, 1947, p.28-47).
      Précisons qu'une minorité des membres de la commission, qui étaient en désaccord avec l'avis de la majorité, ont également soumis un rapport qui, lui, préconise l'établissement d'un Etat indépendant sur l'ensemble du pays, de type fédératif et composé d'un Etat arabe et d'un Etat juif. Ce dernier, dans un tel cas de figure, aurait contenu une forte minorité arabe, mais cela n'a pas dissuadé les délégués minoritaires (Yougoslavie, Inde et Iran) d'opter pour cette formule. Pour ces pays, qui n'étaient pourtant pas suspects de sympathie à l'égard du sionisme, le concept d'Etat juif - quoique seulement autonome - ne faisait donc pas non plus problème.
      Le rapport des membres de la majorité (Canada, Guatemala, Pays-Bas, Pérou, Suède, Tchécoslovaquie, Uruguay) examine de près les garanties internationales accordées au peuple juif par la Déclaration Balfour et le mandat. Il écarte les prétentions des Etats arabes tendant à nier la validité de ce dernier, au motif qu'il serait en contradiction avec les dispositions du Pacte de la SDN (chap. 2, art. 179). Il traite aussi de la question des engagements pris par les Britanniques envers les délégués du mouvement national arabe pendant la Première Guerre mondiale, et il conclut à l'impossibilité de déterminer avec certitude si la Palestine était ou non comprise dans le cadre de l'Etat arabe unifié qui leur était promis (art. 167 et s.). Le rapport mentionne l'accord Weizmann-Fayçal du 3 janvier 1919, dans lequel l'émir Fayçal, porte-parole des revendications arabes à la conférence de la paix de Paris, se déclare prêt à accepter la Déclaration Balfour ainsi que l'immigration illimitée des Juifs en Palestine (art. 173-175). Cet accord, toutefois, était conditionné par la création de ce fameux Etat arabe unifié qui ne vit pas le jour. Est également cité, dans ce contexte, le rapport de la Commission royale britannique Peel, publié en 1937, qui rappelle que "des dirigeants arabes ont envisagé dans le passé d'offrir la Palestine aux Juifs, à condition que le reste de l'Asie arabe soit libéré, et que cette condition, insatisfaite à l'époque, n'est plus loin de sa réalisation aujourd'hui" (art. 175). Relativement à l'analyse de l'expression : "Foyer national pour le peuple juif", la commission observe que sans en être la seule interprétation possible de sa portée, celle d'un Etat juif indépendant est cependant plausible.
      Les rapporteurs de l'UNSCOP le soulignent : "Tant la Déclaration Balfour que le mandat souscrivent un engagement international envers le peuple juif dans son ensemble (the Jewish people as a whole). Il apparaît clairement que cette promesse ne pouvait pas viser la seule population juive de Palestine, qui ne dépassait pas à l'époque 80 000 âmes" (chap. 2, art. 146). Pour la commission, les Juifs du monde sont donc un peuple animé d'aspirations nationales et bénéficiant déjà d'un statut international, autrement dit un peuple reconnu, comme l'est la légitimité de son projet national. Cette prise de position est particulièrement significative dans la mesure où, parmi les opposants au partage en 1947, beaucoup refusaient catégoriquement de reconnaître le statut de nation au peuple juif, ne consentant à y voir qu'une communauté religieuse, impropre à se prévaloir d'aspirations nationales ; l'expressoin "the Jewish people" désignait selon eux les fidèles de cette religion - et non pas un groupe apte à revendiquer un statut national et politique. Cette attitude conserve encore des partisans, bien que la plupart se montre disposés à reconnaître que le public juif hébraïsant d'Israël - et à la différence des Juifs dans le reste du monde - constitue effectivement une forme de nation. Au contraire, les membres de l'UNSCOP, s'appuyant sur les dispositions du mandat de la SDN, sont partis du postulat d'un peuple juif, entité nationale, dont l'existence a précédé la constitution d'une collectivité juive moderne d'envergure en Palestine.
      Toutefois, les principaux arguments en faveur de la solution du partage ne font pas appel au passé historique, ni à la situation du peuple juif dispersé dans le monde, mais bien au contexte de la Palestine de 1947, marqué par la présence de deux peuples et deux mouvements nationaux. La commission s'est montrée dûment soucieuse de garantir les droits nationaux des deux parties. Elle a jugé qu'il serait injuste d'ignorer les aspirations nationales des Arabes palestiniens en imposant un pouvoir juif dans tout le pays à la faveur d'une immigration juive illimitée qui finirait par donner la majorité aux Juifs :
      "La considération centrale qui sous-tend la solution du partage est que les revendications sur la Palestine, de la part des Juifs aussi bien que des Arabes, sont pertinentes, mais mutuellement exclusives. De toutes les propositions avancées, celle du partage est la plus réaliste [...], elle permettra de satisfaire une fraction au moins des exigences et aspirations nationales des parties. Le fait est que les deux peuples possèdent des racines historiques en Palestine, qu'ils apportent chacun une contribution vitale à la vie économique et culturelle du pays. [...] Le conflit, à la base, résulte du heurt de deux puissants nationalismes. Indépendamment de ses origines historiques, des promesses et des contre-promesses [faites aux parties], de même que de l'intervention internationale liée au mandat, il y a aujourd'hui en Palestine quelque 650 000 Juifs [800 000 avec les Juifs dans les camps de réfugiés de Chypre dont l'UNSCOP recommandait l'accueil immédiat] et quelque 1 200 000 Arabes, différents dans leur mode de vie et leurs intérêts politiques. [...] seul le partage peut donner aux aspirations nationales opposées de ces deux peuples le moyen de s'exprimer et leur permettre de prendre place en tant que nations indépendantes dans la communauté internationale ainsi qu'aux Nations Unies. [...] L'immigration juive est aujourd'hui le sujet central en Palestine et un facteur qui, plus que tous les autres, s'oppose à ce que les deux communautés coopèrent dans le cadre d'un même Etat. La création d'un Etat juif par le partage constitue la seule manière d'évacuer cette question de l'arène du conflit. Nous n'ignorons pas que les Arabes y sont foncièrement hostiles, mais nous pensons que cette opposition est susceptible de s'affaiblir dans le sillage d'une solution qui définisse clairement la taille du territoire alloué aux Juifs et, ce faisant, fixe indirectement un plafond à l'immigration [juive]" (chap. 6, 2e partie, art. 1 à 9).
      On constate que, pour l'UNSCOP, la poursuite de l'immigration juive massive postérieurement à la création de l'Etat (au-delà des 150 000 Juifs des camps de réfugiés et personnes déplacées d'Europe, dont la commission recommandait l'accueil durant la période intermédiaire avant l'entrée en vigueur de l'indépendance), allait de soi. Les précisions sans équivoque fournies par les interlocuteurs juifs aux membres de la commission n'avait laissé aucun doute sur les intentions de la partie juive, à savoir que "l'Etat juif et l'immigration juive sont inséparablement liés l'un à l'autre". La seule limitation envisagée était que le flux migratoire juif devant être canalisé sur une fraction seulement de la Palestine, il devrait nécessairement se réduire.
      C'est bien ainsi que l'ont entendu un certain nombre de délégués lors du débat de l'Assemblée générale sur le rapport. Dans son intervention du 6 octobre à la "Commission ad hoc" de l'Assemblée, le représentant du Panama déclara : "Si l'on compare la situation démographique en Palestine avec celle de la Hollande et de la Belgique, je ne pense pas qu'il y ait lieu d'être pessimiste relativement à l'ampleur de l'immigration en Palestine [après le partage]. Chaque Etat doit résoudre ce genre de problème par lui-même." Le 10 octobre, le délégué du Guatemala observe, à propos des allégations selon lesquelles l'Etat juif ne sera pas viable en raison de son équilibre démographique par trop précaire, que ces craintes sont exagérées étant donné que, dans l'avenir, les Juifs continueront d'émigrer vers leur Etat (Officials Records of the Second Session of the General Assembly, Ad Hoc Committee on the Palestinian Question, New York, Lake Success, 1947). Dans son allocution à la séance plénière de l'Assemblée générale du 26 novembre, le représentant de l'Uruguay rappelle que la Déclaration Balfour et le mandat contenaient l'engagement de "fonder un foyer national juif en Palestine et d'encourager l'émigration des masses juives dans ce pays afin qu'elles puissent forger leur destin et édifier leur demeure."
      Le rapport de l'UNSCOP confirme effectivement que les membres de la commission ont pris en considération la nécessité de prévoir, dans le territoire attribué à l'Etat juif, un espace suffisant pour l'absorption de cette immigration : "Tout plan de partage de la Palestine doit compter à la fois avec la volonté juive d'accueillir les immigrants et avec les besoins de la population arabe, dont la croissance démographique naturelle est rapide. Cela étant, les deux Etats qui seront créés du fait du partage devront réserver des terres pour le développement ultérieur et l'installation future de nouvelles populations. [...] Dans l'Etat juif proposé, il reste un espace considérable à cet effet, entre autres pour répondre, dans la mesure où ces propositions seront retenues, aux besoins de la très forte minorité arabe qu'il comprendra" (chap. 6, 2e partie, art. 3 et 5).
      Ces remarques sont extrêmement importantes. Les délégués arabes, aux débats de l'Assemblée, en même temps qu'ils rejetaient de manière catégorique le principe même du partage, n'ont pas cessé d'attaquer les recommandations du rapport de l'UNSCOP comme éminemment inéquitables et témoignant de l'hostilité des membres de la commission envers les Arabes : les Juifs, qui ne représentaient que le tiers de la population du pays, n'obtenaient-ils pas, de manière disproportionnée, plus de 50 % de sa superficie (occupée il est vrai pour moitié par le désert du Néguev) ? En fait, les membres de la commission, convaincus de la nécessité dans laquelle serait l'Etat juif de disposer de suffisamment d'espace pour l'accueil des immigrants, ont été amenés à en augmenter la superficie, accroissant du même coup dans une forte proportion sa minorité arabe qui, si le plan de partage avait été appliqué, aurait représenté non moins de 45 % de la population de l'Etat juif.
      Ce dernier abrite aujourd'hui [en 2006] une minorité arabe représentant 18 % de la population totale. Ceux qui en contestent encore la légitimité, en particulier le bien-fondé de la Loi du retour, prétendent que l'appellation d'Etat juif, de même que les lois relatives à l'immigration et à la naturalisation, qui privilégient les Juifs, ne sauraient convenir dans un Etat possédant une si considérable minorité arabe. Or, comme nous venons de le voir, c'est précisément le souci d'élargir le territoire de l'Etat juif en sorte qu'il puisse accueillir une immigration juive massive, qui a guidé l'UNSCOP en 1947. Les rapporteurs de la majorité ont donc manifestement tenu compte de la volonté de la partie juive de disposer des conditions adéquates pour cette entreprise une fois l'Etat institué.
      Le représentant du Guatemala à l'ONU et membre de l'UNSCOP Jorge Garcia Granados a relaté dans ses mémoires la visite de la commission en Palestine et les débats internes auxquels donna lieu la préparation de son rapport à l'Assemblée générale. L'auteur, partisan résolu du partage, ne cache pas la sympathie qu'il éprouve à l'égard du peuple juif et de son aspiration à un foyer national, de même qu'il ne dissimule pas sa solidarité envers les personnes déplacées et les rescapés de la Shoah. Mais quand il en vient à présenter la logique fondamentale qui a orienté la majorité vers le choix de l'option du partage, le diplomate élève son propos au plan de la sagesse pragmatique : "Quand on est en présence de deux peuples, convaincus l'un et l'autre qu'ils se battent pour leur existence nationale en Palestine, l'unique solution est la séparation, l'octroi de la souveraineté et de l'indépendance à chacun, quitte à laisser à la loi d'airain de l'économie le soin de les contraindre à travailler de concert à leur prospérité."
      Jorqe Garcia Granados confirme que la question clé, aux yeux des membres de la commission, était bien la continuité de l'immigration juive, et qu'elle était en rapport étroit avec la formule du partage. A l'occasion d'une rencontre à Beyrouth avec les représentants des Etats arabes, le président de la commission, M. Sandström (Suède), énuméra les solutions possibles au conflit de Palestine : "Il y a premièrement celle de l'Etat binational avec une immigration limitée ; deuxièmement, celle d'une fédération de deux Etats ; troisièmement, la solution du partage, qui implique deux Etats indépendants, lesquels devront s'entendre sur l'immigration." En réponse, les délégués arabes écartèrent toutes ces possibilités et exigèrent un Etat arabe s'étendant sur toute la Palestine (J. Garcia Granados, The Birth of Israel : The Drama as I Saw it, New York, Alfred A. Knopf, 1948).
      La fondation de l'Etat juif et l'hypothèse d'une immigration de vaste ampleur ne devaient cependant pas, selon l'UNSCOP, présenter de contradiction avec la nécessité de garantir la pleine égalité des droits civils pour la large minorité arabe qui allait rester dans les frontières dudit Etat. La recommandation portant le n° 7, chapitre 5 du rapport, sous le titre "Principes démocratiques et protection des minorités", précise qu'étant donné que l'indépendance de l'Etat arabe et celle de l'Etat juif seront accordés sur la recommandation des Nations Unies et sous leur égide, la communauté internationale est à juste titre extrêmement soucieuse de garantir les assises démocratiques de ces Etats. C'est là un point de conséquence. Contrairement aux allégations courantes selon lesquelles le concept d'Etat juif est par définition irrecevable, ou à tout le moins défectueux au regard des normes internationales des droits de l'homme et de la démocratie, les représentants de la communauté internationale, en se prononçant en faveur du partage de la Palestine, ont assujetti leurs recommandations sur le socle des principes démocratiques en vigueur dans le monde moderne. Ainsi la commission indique-t-elle que les textes constitutionnels des deux futurs Etats se devront d'"assurer la pleine protection des droits et intérêts des minorités, y compris le respect des droits linguistiques, ethniques et culturels des peuples, de même que la pleine égalité des citoyens sur les plans politiques, civils et religieux." Il est entre autres fait mention du droit de chaque communauté d'instruire les enfants dans leur propre langue.
      Il est clair que la commission ne voyait a priori aucune espèce d'incompatibilité entre l'octroi de tous les droits prescris à la minorité arabe de l'Etat juif en devenir - compte tenu du respect de sa spécificité culturelle - et le caractère juif de cet Etat, grâce auquel le peuple juif était appelé à "prendre place comme nation indépendante dans le concert international des Nations Unies".
Partager cet article
Repost0
15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 22:41
Dry-Bones---Obama-Goldstoned.gif

Will Obama be "Goldstoned" ?
http://drybonesblog.blogspot.com/2010/02/hopes-and-prayers.html

- Afghanistan: cinq civils tués dans une frappe aérienne dans la province de Kandahar, selon l'OTAN (AP) - ce qui fait 17 civils tués depuis dimanche. A noter qu'aucun journaliste ne suit les militaires sur le terrain ni ne s'en plaint, alors que tout le monde avait trouvé ça monstrueux lors de Plomb fondu.
http://fr.news.yahoo.com/3/20100215/twl-afghanistan-otan-frappe-civils-fcd69a8.html
   "Cinq civils ont été tués dans une frappe aérienne visant des insurgés présumés dans la province de Kandahar dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé lundi l'OTAN. Le raid de lundi intervient alors que 12 civils afghans avaient été tués dimanche par deux roquettes américaines dans la province d'Helmand. [...]"
Partager cet article
Repost0
15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 22:40
France

- France : la CCFI dénonce le boycott d'Israël (Guysen)
http://www.guysen.com/news_France-la-CCFI-denonce-le-boycott-d-Israel_263930.html
   "Henri Cukierman, président de la Chambre de Commerce France-Israël a affirmé dans une tribune que "l’objectif des organisations qui appellent au boycott des produits israéliens est de nier la légitimité de l’Etat d’Israël en faisant passer la seule démocratie du Moyen-Orient pour un état raciste qui pratique l’apartheid"."

- BHL contre Bernard-Henri Lévy, Josyane Savigneau (Le Monde) - "Sur Internet, certains propos dégagent une odeur franchement nauséabonde. Le site de Libération a décidé de fermer des forums "largement plombés par des dizaines de commentaires souvent insultants et antisémites"."
http://lemonde.fr/livres/article/2010/02/15/bhl-contre-bernard-henri-levy_1306033_3260.html
   "Normalien, agrégé de philosophie, auteur prolifique - 36 titres -, Bernard-Henri Lévy, 61 ans, est-il, et pas toujours contre son gré, l'otage de "BHL", riche héritier et star médiatique ? Il a publié, le 11 février, deux livres devant réfuter cette opinion : De la guerre en philosophie (Grasset, 130 p., 12,50 €), né d'une conférence prononcée en avril 2009 à l'Ecole normale supérieure, et un gros recueil de textes, Pièces d'identité (Grasset, 1 340 p., 29€). [...]
    Parallèlement, un fâcheux incident s'est produit. Le site littéraire du Nouvel Observateur, Bibliobs, a révélé lundi 8 février que Bernard-Henri Lévy, attaquant Kant dans De la guerre en philosophie, s'appuyait sur un auteur fictif, "Botul". Révélation qui a suscité des débats dans la rédaction du Nouvel Observateur, et un article de Jean Daniel, en défense, soulignant son "faible pour ce glorieux cadet".
    Aussitôt, le balancier médiatique est parti en sens inverse. Radios, journaux, sites divers se sont déchaînés pour discréditer l'ensemble du travail de Bernard-Henri Lévy. Sur Internet, certains propos dégagent une odeur franchement nauséabonde. Le site de Libération a décidé de fermer des forums "largement plombés par des dizaines de commentaires souvent insultants et antisémites". [...]
    Faut-il, parce qu'il s'est malencontreusement piégé, éviter de lire Bernard-Henri Lévy, tenir pour nuls ses reportages, ses prises de position, ses réflexions sur la littérature, sur la religion ? Et sa réponse à ceux qui lui reprochent de ne pas avoir produit de concept, ses développements sur les concepts de "volonté de pureté" et d'"idéologie française" ? En s'expliquant pour Le Monde, avant "l'affaire Botul", sur ses réflexions, dans De la Guerre en philosophie, à propos de la pensée d'Heidegger et de celle de son maître Louis Althusser, Bernard-Henri Lévy, sans le savoir, faisait allusion à ce qui lui arrive : la manière dont on se saisit de telle ou telle erreur pour invalider tout le travail et toute la pensée de quelqu'un.
    Ainsi de ceux qui expliquent qu'on ne doit pas lire Heidegger et qu'il faut ignorer sa philosophie. "Dès qu'on peut se donner une bonne raison de ne pas lire un penseur, on se jette dessus, dit Bernard-Henri Lévy. Le monde, en principe, préfère ne pas lire des livres. Et il aimerait bien, à la limite, pouvoir les brûler. Depuis toujours. Cela s'appelle la haine de la pensée. Elle prend avec Heidegger la forme de l'exécution en place publique. Certes, Heidegger a été nazi, mais ce n'est pas parce que les philosophes ou les écrivains sont moins grands qu'eux-mêmes, ce qui est la règle, qu'il faut faire l'économie de la lecture de leurs livres." [...] Trébuchant sur Botul, Bernard-Henri Lévy s'est exposé, une fois de plus, au risque d'être réduit à l'image de BHL, à la fois surpuissant et fragile."

- Elisabeth Badinter, une féministe qui dérange (Paperblog) - "En posant la question de la place de la femme dans la société actuelle, en brisant le mythe de la femme contemporaine libérée, maîtresse de son destin, pour à l’inverse dénoncer une régression qui ne dit pas son nom, Elisabeth Badinter suscite le courroux quand ce n’est pas de la haine sur fond d’antisémitisme rampant".
http://www.paperblog.fr/2827435/elisabeth-badinter-une-feministe-qui-derange/
   "Il est des coups de pouce aux allures de coup de grâce. La journée spéciale consacrée par une station publique, France Inter, au nouveau livre d’Elisabeth Badinter “Le conflit, la femme et la mère” a suscité un déferlement de réactions très majoritairement hostiles. “Sois riche et tais-toi” constitue l’argument récurrent des détracteurs qui refusent le débat des idées au seul motif que celle qui le ravive est une actionnaire majoritaire de Publicis. En posant la question de la place de la femme dans la société actuelle, en brisant le mythe de la femme contemporaine libérée, maîtresse de son destin, pour à l’inverse dénoncer une régression qui ne dit pas son nom, Elisabeth Badinter suscite le courroux quand ce n’est pas de la haine sur fond d’antisémitisme rampant. Certes, France Inter, en consacrant une journée entière au livre de la philosophe, en a fait un peu trop. Cette maladresse a elle seule n’explique pas tout.
    La violence des réactions, le torrent de bile déversé sur le répondeur de l’émission de la station publique “Là-bas si j’y suis”  interpelle. Si l’émission de Daniel Mermet constitue par son manichéisme ambiant un peu le cercle des gauchos disparus et confère à ce rendez-vous un côté folklorique sympathique, les propos tenus à l’occasion de la journée spéciale Badinter témoignent d’un tournant préoccupant. D’autant plus préoccupant qu’il n’est pas un phénomène isolé. La lecture de certains commentaires sur différents sites ou blogs confirme une vague de fond.
    Le problème ce ne sont les réactions en elles-mêmes mais le fait qu’elles portent essentiellement sur la personne qui les tient et non sur son argumentation. A écouter ses détracteurs, la pensée de l’épouse de l’ancien garde des sceaux est obligatoirement suspecte au seul motif que son auteur est une femme riche, fille et l’héritière de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis dont elle est aujourd’hui la deuxième actionnaire. [...]
    Dans les commentaires qu’on peut parcourir ici et là alternent le pire et le meilleur. Des attaques sur le physique ou des supposés liens financiers avec Israël mais aussi parfois de la gratitude : “Je suis reconnaissante à Mme Badinter d’élever encore la voix. Et non, Mme Badinter n’est pas relayée parce qu’elle est la fille d’un publicitaire célèbre mais parce qu’elle est une figure du féminisme qui dit des choses qui font réfléchir, qu’on les approuve ou non. [...]"

- Près de 50 militants pro-Frêche mis "en dehors" du PS (AFP)
http://lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41700278@7-37,0.html
   "Claude Bartolone, proche de Martine Aubry, annonce qu'une cinquantaine de membres du Parti socialiste restés fidèles au président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, étaient de facto "en dehors" du parti. Le responsable socialiste, en déplacement à La Réunion, a invoqué les statuts du PS. "Ils ont été prévenus, ils savaient le risque qu'ils encourraient, ils ont fait malheureusement ce choix et ils vont se mettre d'eux-mêmes à l'extérieur du Parti socialiste", a-t-il dit sur France Info. [...] Seraient notamment concernés Damien Alary, président du conseil général du Gard, Christian Bourquin, son homologue des Pyrénées-orientales et Eric Andrieu, patron de la fédération de l'Aude. [...]"

- Rav R. Sadin : Pourquoi le judaïsme recommande la pudeur mais interdit de se voiler le visage (Vidéo 15mn33) - on avait oublié d'inviter le rabbin dans le débat !
http://www.espacetorah.com/pensee-juive/pensee-juive-v4007.html


Processus de paix

- PO: Clinton a bon espoir de "sérieuses" négociations cette année (AFP)
http://lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41694389@7-60,0.html
   "La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a indiqué lundi avoir "bon espoir" d'une relance cette année de "sérieuses" négociations de paix israélo-palestiniennes. "J'ai bon espoir que cette année sera marquée par le début de sérieuses négociations" entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré Mme Clinton, en tournée dans le Golfe, lors d'une rencontre avec des étudiants à Doha. Elle a ajouté qu'elle espérait voir "le genre de percée" que l'opinion publique attend après l'engagement pris par le président Barack Obama de faire de son mieux pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, en panne depuis plus d'un an."

- Lieberman : "Qui représente Mahmoud Abbas ?" (JP) - "est-il apte à négocier ?"
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631167504&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   ""Il faut bien la poser cette question : l'Autorité Palestinienne représente qui au juste ?" Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman se fait l'écho, lundi, des interrogations du gouvernement israélien. Le leader d'Israel Beiteinou n'est guère optimiste : même si les négociations politiques reprenaient demain avec l'AP, rien n'indique qu'elles pourraient mener à quelque chose. "Abou Mazen (Mahmoud Abbas) ne représente pas Gaza parce que le Hamas y règne en maitre. Ce dernier a remporté trois élections à la suite. Dans ce contexte, on ne sait plus trop qui représente Abbas. Et dans cette mesure, est-il apte à négocier ?", a expliqué Lieberman devant la commission des Affaires étrangères de la Knesset.
    Par ailleurs, le ministre a ajouté que le processus de paix avait dévié de son objectif initial pour devenir une campagne mondiale de délégitimisation d'Israël commandée par l'Autorité palestinienne. Et que finalement l'Etat hébreu avait sa part de responsabilité dans cette campagne de diffamation car elle est "partiellement financée par les fonds qu'Israël transfère aux Palestiniens"."

- Avigdor Lieberman accuse l'Autorité palestinienne de mener une campagne internationale de diffamation contre Israël (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20100215/twl-israel-palestiniens-lieberman-951b410.html
   "[...] Devant la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, le Parlement israélien, Avigdor Lieberman a estimé que le gouvernement du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas était derrière certaines des plaintes pour crimes de guerre déposées à l'étranger contre de hauts responsables politiques et militaires israéliens. La plupart des recours sont "financés par l'Autorité palestinienne et initiés par elle", a-t-il affirmé.
    Par ailleurs, l'ultranationaliste [j'attends toujours la définition de ce quolibet devenu pavlovien] Lieberman a dit douter de la sincérité des Palestiniens quant au processus de paix. "Les Palestiniens commencent chaque discussion qu'ils mènent avec des représentants internationaux en disant qu'ils ne croient pas en la sincérité des intentions israéliennes. Moi, je ne crois pas que leurs intentions soient sincères". [...]"

- Le statut de Jérusalem en danger, selon Benny Begin (Guysen) - Begin est contre des "concessions sur la souveraineté juive au mont du Temple et au mont des Oliviers".
http://www.guysen.com/news_Le-statut-de-Jerusalem-en-danger-selon-Benny-Begin_264045.html
   "Le ministre Benny Begin a déclaré lundi que le statut de Jérusalem avait été gravement menacé au cours des dernières années alors qu'il prononçait un discours lors d'une conférence dans la capitale israélienne. "Beaucoup d'offres trop généreuses ont été formulées. Des concessions sur la souveraineté juive au mont du Temple et au mont des Oliviers ont été proposées. Je veux dire au nom du gouvernement que de telles offres ne se répéteront sous aucun prétexte", a-t-il mis en garde."

- Rivline: « Les Juifs qui ont quitté les pays arabes sont des vrais réfugiés », Shraga Blum (Arouts 7) - « Le Droit ne peut être sélectif. » On estime à plus 800.000 le nombre de réfugiés juifs des pays arabes entre 1948 et les années 1970. Ils représentaient 40% de la population israélienne en 2002.
http://www.actu.co.il/2010/02/rivline-les-juifs-qui-ont-quitte-les-pays-arabes-sont-des-vrais-refugies/
   "Participant à un Colloque sur les « Juifs originaires des pays arabes », le Président de la Knesset a comparé leur situation à celle des ‘réfugiés’ palestiniens: « Alors qu’Israël est attaqué de toutes part sur le dossier des ‘réfugiés palestiniens’, il est de notre devoir de dire que les choses ne sont pas à sens unique: tout accord futur entre Israël, les Palestiniens et le monde arabe, devra prendre en compte les centaines de milliers de Juifs qui ont dû quitter les pays arabes, laissant souvent tout derrière eux ». « Contrairement aux pays arabes qui ont parqué leurs frères arabes palestiniens dans des camps de misère jusqu’à l’heure actuelle, Israël a accueilli et intégré depuis 1948 plus d’une demi-million de Juifs venus d’Afrique du Nord et du Moyen Orient », a-t-il rajouté.
    Rivline a demandé aux organisations représentées à ce Colloque « d’encourager les Juifs originaires des pays arabes à revendiquer leurs droits historiques et économiques face aux exigences des Palestiniens, car il ne fait aucun doute que les biens des Juifs des pays arabes dépassaient de loin ceux des Arabes qui vivaient en Palestine ». « Le Droit ne peut être sélectif », précisait le Président de la Knesset. Pour lui, « il y a un consensus en Israël quant au refus du ‘droit de retour’ pour les Palestiniens, qui équivaudrait à un suicide de l’Etat d’Israël. La solution sera donc financière, et dans ce cas de figure, le dossier des Juifs des pays arabes aura toute sa place et sa force »."

- Olmert: Abbas never responded to my peace offer (Haaretz) - "What happened? That is the question of all questions, which I would answer if I could".
http://haaretz.com/hasen/spages/1149691.html
   "Former prime minister Ehud Olmert said Sunday that during his tenure he offered Palestinian President Mahmoud Abbas an unprecedented peace offer, based on a return to the 1967 borders and a fair demographic land arrangement which would see heavily Jewish areas in the West Bank remain under Israeli control. "I offered a land swap, I offered a solution for Jerusalem, where the Jewish part would remain under Israeli authority and the Arab sections would be given to the jurisdiction of a Palestinian state," he told a conference at Tel Aviv University.
    According to Olmert's plan, the Holy Basin would be demarcated under the rule of five different states with access available to believers of all religions. The offer was based on the agreements reached at a 2007 summit in Annapolis Maryland, Olmert said, and would be carried out in accordance with the Road Map for peace. Olmert said he and Abbas had reached an interim agreement on the Palestinian right of return, but he never received a final response from the Palestinians on the matter.
    "I found Abbas to be a fair partner, opposed to terror," said Olmert. "What happened? That is the question of all questions, which I would answer if I could. I hope that the State of Israel will put at the top of its agenda the fact that there was a peace proposal offered by a legitimate government... It's time the international community demand an answer from the Palestinians instead of arguing about a building here and a building there." He said that although construction in the West Bank had been ongoing during his tenure, he found it counterproductive to base peace negotiations on that matter.
    Olmert added that he had "reached the conclusion that in choosing between the greater Israel and a Jewish, democratic state, I prefer the latter," saying he knew it would be necessary to withdraw from much of the land the Palestinians want for a state. [...]"


Israël

- Mike Mullen : l'Iran se dotera de l'arme atomique d'ici 1 à 3 ans (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Mike-Mullen-l-Iran-se-dotera-de-l-arme-atomique-d-ici-1-a-3-ans_263961.html
   "Le chef d'état-major des armées américaines, l'amiral Mike Mullen, a estimé depuis Israël que l'Iran se dotera de l'arme atomique d'ici 1 à 3 ans. Il a toutefois fait le voeu que les sanctions et les mesures diplomatiques permettraient d'éviter ce scénario catastrophe. Lors d'un entretien avec des journalistes à l'ambassade américaine à Tel-Aviv, il s'est déclaré préoccupé par les propos iraniens sur le nucléaire, et par les tentacules iraniennes au Proche-Orient, comme le Hamas et le Hezbollah."
- Mike Mullen : Tsahal symbolisait l'espoir à Haïti (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Mike-Mullen-Tsahal-symbolisait-l-espoir-a-Haiti_263982.html
   "Le chef d'état-major des armées américaines, l'amiral Mike Mullen, a tenu à rendre hommage personnellement à la délégation d'aide de Tsahal dépêchée à Haïti après le séisme dévastateur du mois de janvier. ''Vous avez réalisé quelque chose de merveilleux et d'exceptionnel. Vous avez sauvé des vies et procuré de l'espoir'', a-t-il déclaré aux membres de cette délégation qu'il a rencontrés à Tel-Aviv."
- Mullen : nous ne permettrons pas une répétition de la Shoah (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Mullen-nous-ne-permettrons-pas-une-repetition-de-la-Shoah_264021.html
   "L'amiral Michael Mullen, chef interarmées des Etats-Unis a visité lundi le musée de Yad Vashem à Jérusalem. A L'issue de sa visite, il a déclaré que le monde était moralement obligé d'empêcher une répétition de la Shoah."

- Implantations : l'heure des comptes, Tovah Lazaroff (JP)
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631166982&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Vingt-neuf communautés juives de Judée-Samarie violent le moratoire sur le gel des constructions dans les implantations. Un constat observé par le ministre-adjoint de la Défense, Matan Vilnaï. Cette déclaration vient répondre à la question posée par le président du Meretz, Haïm Oron, dans le cadre d'un système de questions et réponses, mis en place à la Knesset. Des mesures destinées à faire appliquer le moratoire ont été lancées. Parmi elles : des ordres de démolition. D'autres modalités d'actions futures sont en cours d'élaboration.
    "La Paix Maintenant", groupe extrême gauche, a rendu public ce constat dimanche soir. L'ONG a fait état, pour sa part, de 33 violations. Elle a posté deux vidéos sur Youtube pour appuyer ses dires. Selon ses allégations, le ministère de la Construction et du Logement a autorisé les entrepreneurs à commercialiser des maisons dans l'implantation de Betar Illit, malgré le fait qu'elles ne soient pas encore construites. Le moratoire autorise la poursuite de la construction de 3 000 maisons juives en Judée-Samarie, dont les fondations étaient entreprises en novembre. Toutes les autres constructions, dont les fondations n'avaient pas encore été posées à cette date, ont reçu l'ordre d'être interrompues.
    Le Conseil des communautés juives de Judée-Samarie et de la bande de Gaza, condamne le rapport de la "Paix Maintenant". Il accuse l'organisation de prendre part à une campagne de mensonges et de vérités tronquées, destinée à nuire à la fois à Israël, et au mouvement des implantations. "'La Paix Maintenant' met des bâtons dans les roues de l'entreprise sioniste", a déclaré le Conseil. Une entreprise qui semble cependant fonctionner, note avec satisfaction le Conseil. En effet, la population juive en Judée-Samarie a atteint 320 000 en 2009, soit une croissance de 5,5 % par rapport à l'année précédente."

- Manifestation à Jérusalem (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Manifestation-a-Jerusalem_264049.html
   "Quelque 100 membres de la communauté ultra-orthodoxe de Jérusalem tentent de bloquer le point d'intersection entre les rues Shivtei Israël et Haneviim, mettant le feu à plusieurs poubelles. Plus tôt dans la journée, la police avait fermé plusieurs rues dans le quartier de Mea Shearim à la suite de protestations."
- Manifestations à Jérusalem : deux personnes arrêtées (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Manifestations-a-Jerusalem-deux-personnes-arretees_264053.html
   "La police de Jérusalem a arrêté deux manifestants ultra-orthodoxes lors des émeutes qui ont éclaté dans le quartier de Mea Shearim. L'un des détenus est soupçonné d'avoir incité les manifestants à bloquer une route et l'autre a été arrêté après avoir lancé des pierres sur les policiers. Les deux hommes ont été transféré aux services de sécurité pour interrogatoire."

- Vague de chaleur en Israël (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Vague-de-chaleur-en-Israel_264008.html
   "La vague de chaleur qui frappe le pays tout entier atteindra son plus haut point lundi, avec des températures qui arriveront à 30 degrés dans certaines régions. Selon les météorologues, il s'agit de la plus longue période de chaleur hivernale ai mois de février en 38 ans. "Nous avons déjà eu des mois de février chauds qui se sont terminés par des jours de froid et de pluies, ce qui veut dire que l'hiver est loin d'être fini", a expliqué un météorologue."


Gaza & Hamas

- Gaza: un journaliste britannique va être détenu pendant 15 jours, selon le Hamas (AP) - un témoin a "précisé que les membres des forces de l'ordre avaient fait preuve de brutalité avec le ressortissant britannique".
http://fr.news.yahoo.com/3/20100215/twl-israel-palestiniens-gaza-gb-arrestat-951b410.html
   "Des responsables du Hamas ont annoncé lundi qu'un journaliste britannique freelance, arrêté la veille dans la Bande de Gaza, serait détenu pendant 15 jours. Il s'agit d'une mesure sans précédent contre un ressortissant étranger depuis que le Mouvement de la résistance islamique s'est emparé du contrôle du territoire en 2007.
    Paul Martin a été interpellé dimanche à un tribunal militaire de Gaza où il devait témoigner au nom d'un Gazaoui accusé de collaborer avec Israël, selon Ehab Ghoussein, porte-parole du ministère de l'Intérieur du Hamas. Il venait de prendre la parole lorsque le procureur a ordonné à la police de l'arrêter, affirmant que le Britannique était recherché dans le cadre de l'enquête, a précisé Ehab Jaber, avocat de l'indivdu accusé de collaboration. "La police lui a passé les menottes, et l'a conduit du tribunal à la prison", a-t-il ajouté. Témoin de la scène, il a précisé que les membres des forces de l'ordre avaient fait preuve de brutalité avec le ressortissant britannique.
    D'après M. Ghoussein, Paul Martin, qui a produit des reportages par le passé pour la BBC et le Times de Londres, est soupçonné d'avoir porté atteinte à la sécurité dans la Bande de Gaza. Le porte-parole a précisé que la décision de le placer en détention pendant 15 jours s'appuyait sur les aveux d'un collaborateur d'Israel présumé, faisant apparemment référence à l'homme jugé lors du procès.
    Paul Martin a rencontré des représentants consulaires britanniques depuis son arrestation, a ajouté le porte-parole. Le consulat de Grande-Bretagne à Jérusalem a déclaré que Paul Martin était âgé de 55 ans. Une porte-parole a précisé sous couvert d'anonymat que le gouvernement britannique était "très préoccupé" et était en contact avec la famille du ressortissant, alors que des collègues de Paul Martin ont appelé à sa remise en liberté immédiate."

- Le Hamas accuse le Fatah d'être impliqué dans l'assassinat d' Al-Mabhouh (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Le-Hamas-accuse-le-Fatah-d-etre-implique-dans-l-assassinat-d-Al-Mabhouh_264041.html
   "Un suspect palestinien, ancien membre des services de sécurité du Fatah a été extradé ce soir, par les autorités jordaniennes, vers Dubaï, dans le cadre de l' enquête sur le meurtre du cadre du Hamas, Mahmoud Al-Mabhouh. Le Hamas accuse le Fatah d'être impliqué dans l'assassinat, ce que dément fermement le Fatah."

- Assassinat d'un cadre du Hamas: la police de Dubaï identifie 11 suspects, munis de passeports européens (AP) - "il est possible que les "dirigeants de certains pays aient donné l'ordre à leurs agents du renseignement de tuer" ce commandant du Hamas".
http://fr.news.yahoo.com/3/20100215/twl-emirats-israel-palestiniens-hamas-as-951b410.html
   "Un commando de 11 membres, tous munis de passeports européens, est soupçonné d'avoir assassiné le commandant du Hamas retrouvé mort le mois dernier dans un hôtel de luxe de Dubaï, a annoncé lundi le chef de la police de Dubaï, sans impliquer directement Israël. L'émirat du Golfe a diffusé les photos, les noms et nationalités et numéros de passeports des 11 suspects. Les informations fournies par le général Dhahi Khalfan Tamim constituent les accusations les plus détaillées portées par les autorités de Dubaï depuis la découverte du corps de Mahmoud al-Mabhouh le 20 janvier dernier dans la chambre d'un hôtel de luxe proche de l'aéroport international de Dubaï. [...]
    D'après le général Tamim, il est possible que les "dirigeants de certains pays aient donné l'ordre à leurs agents du renseignement de tuer" ce commandant du Hamas. Mais il n'a pas cité de pays. Parmi les assassins présumés, six étaient munis de passeports britanniques, trois de passeports irlandais, un d'un passeport français et le dernier d'un passeport allemand, selon le chef de la police de Dubaï. Il a décrit une opération hautement organisée, dont les auteurs avaient visiblement connaissance à l'avance des déplacements de la victime. Mahmoud al-Mabhouh a été assassiné environ cinq heures après son arrivée à l'hôtel et les 11 suspects, qui ont réalisé toutes leurs dépenses en liquide, avaient quitté le pays moins de 19 heures après y être entrés. D'après le général Tamim, les suspects ont laissé des preuves derrière eux, mais il n'a pas donné de détails. Il a exhorté les pays liés aux assassins présumés à collaborer à l'enquête."

- Guerre de symboles à Gaza, Gilles Paris (Blog Le Monde) - "Compétition entre des vestiges nationalistes et laïcs du mouvement national palestinien et ses rivaux islamistes?"
http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/2010/02/15/guerre-de-symboles-a-gaza/
   "Qui donc en veut donc, à Gaza, à Abou Ali Mustafa et à Georges Habache, respectivement ancien secrétaire général et fondateur du Front populaire de libération de la Palestine, mouvement post-marxiste nationaliste en perte de vitesse? Le monument qui commémorait leur souvenir (le premier a été tué par l’armée israélienne en août 2001, pour des motifs obscurs, le second est mort de maladie en 2008) à Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, a été détruit par une explosion.
    Par le passé, le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) avait été mis en cause pour la destruction de la statue du Soldat inconnu de la place centrale de Gaza, dos à ce qui est devenu le Conseil législatif. Compétition entre des vestiges nationalistes et laïcs (qu’il ne faut pas surestimer) du mouvement national palestinien et ses rivaux islamistes? Surenchère jihadiste?"

- Le Hamas continue à tergiverser, Makram Mohamad Ahmad (Al Ahram) - "il a pour habitude d’inventer chaque jour de nouveaux prétextes pour justifier sa domination unilatérale sur Gaza".
http://www.france-palestine.org/article13945.html
   "Dans une nouvelle tentative de tergiversation, le Hamas vient d’annoncer sa volonté de signer la feuille égyptienne de réconciliation à condition que l’Egypte respecte certaines garanties réclamées par le Hamas pour s’assurer de l’exécution de l’accord. L’objectif du Hamas est de renégocier certains articles inclus dans la feuille et qui avaient été acceptés par toutes les autres parties concernées. Le Hamas insiste donc sur ses réclamations précédentes concernant l’internationalisation de la feuille de réconciliation par l’intermédiaire de garanties arabes et internationales. Chose que les autres factions palestiniennes signataires de la feuille refusent, puisqu’elles sont les uniques responsables de l’exécution de l’accord face aux Palestiniens.
    Il est sûr que le Hamas sait parfaitement que les Arabes ne trouvent aucun prétexte convaincant pour s’engager dans ce dossier, alors qu’ils avaient tous préalablement accepté que l’Egypte en soit responsable et ce, pour de nombreuses raisons. De plus, le Hamas sait que la plupart des parties internationales refuseront de signer le document s’il ne comprend pas un engagement clair de la part du Hamas de respecter tous les accords qui avaient été signés par l’OLP, y compris les accords d’Oslo. Cependant, le Hamas insiste sur sa position qui assure son respect de ces accords ["respect" seulement et non "engagement" envers ces accords, comme demandé par le Quartet] ; formule adoptée par le document de conciliation.
    Abstraction faite des nuances linguistiques entre les mots respect et engagement, le Hamas tergiverse en réclamant des garanties à l’Egypte. En effet, c’est plutôt le Hamas qui doit présenter des garanties puisque les événements précédents prouvent qu’il a pour habitude d’inventer chaque jour de nouveaux prétextes pour justifier sa domination unilatérale sur Gaza et son insistance sur la division géographique et idéologique qui a brisé la cause palestinienne.
    D’un autre côté, il est clair pour tous que la signature du Hamas signifie aller aux élections présidentielles et législatives à la date fixée par le document et signifie aussi le legs au président élu de la responsabilité de négocier avec les Israéliens et la communauté internationale afin de parvenir à un accord de paix pour le conflit palestino-israélien. Et cela à condition que le président palestinien élu propose son projet au peuple palestinien par l’intermédiaire d’un référendum général dont toutes les factions devront respecter le résultat. La signature du Hamas signifie également la réorganisation des forces palestiniennes de sécurité de façon à garantir sa loyauté à l’Etat et non à une seule faction déterminée. Et cette signature signifie avant tout que le Hamas doit se retirer du passage de Rafah pour être remplacé par les forces de l’autorité nationale palestinienne. Et là, l’Egypte ouvrira elle aussi le passage de Rafah par respect de la légitimité et du droit international."


Judée-Samarie & AP

- Une maison évacuée dans l'implantation d'Alon Moreh (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Une-maison-evacuee-dans-l-implantation-d-Alon-Moreh_263973.html
   "L'administration civile et les forces de sécurité ont à nouveau évacué une maison de l'implantation d'Alon Moreh, en Samarie, déjà démolie par le passé et reconstruite la semaine dernière."

- Jets de pierres près de Ramallah (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Jets-de-pierres-pres-de-Ramallah_264019.html
   "On signale des jets de pierres à Beit Tira, à l'ouest de Ramallah. Il n'y a pas de blessés, mais des dégâts."


Liban &Syrie

- Liban: des affrontements font deux morts dans un camp palestinien (AP) - "les échanges de tirs sont courants entre groupes armés qui se disputent le pouvoir".
http://fr.news.yahoo.com/3/20100215/twl-liban-affrontements-2844f0d.html
   "Au moins deux personnes ont été tuées lundi dans des affrontements entre des militants islamistes radicaux et des hommes du Fatah dans un camp de réfugiés palestiniens situé dans le sud du Liban, selon des représentants des services de sécurité palestiniens. On ignore dans l'immédiat l'origine de ces violences qui ont éclaté dans le camp d'Ain al-Hilweh, où les échanges de tirs sont courants entre groupes armés qui se disputent le pouvoir.
    Des hommes armés du groupe Asbat al-Ansar, inscrit sur une liste américaine d'organisations terroristes et accusé par Washington d'être lié au réseau d'Al-Qaïda, étaient impliqués dans les affrontements de lundi. D'après un responsable, l'un des militants a tiré sur un membre du Fatah, déclenchant un affrontement avec d'autres hommes armés du mouvement palestinien. Son récit n'a pu être confirmé dans l'immédiat. Deux personnes ont été tuées et un membre du Fatah a été sérieusement blessé dans les tirs, selon les responsables qui ont requis l'anonymat. Les échanges de coups de feu et des tirs de grenades ont été entendus dans la ville voisine de Saïda, tandis que des familles se trouvant dans le camp sont allées s'abriter en lieu sûr.
    Quelque 70.000 personnes sont installées à Ain el-Hilweh, ce qui en fait le plus important des 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban. Un certain nombre de fugitifs vivent dans le camp, sous juridiction palestinienne."

- Olmert: j’étais sur le point de rencontrer Mouallem (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/olmert-jetais-sur-le-point-de-rencontrer-mouallem/
   "Dans une conférence donnée dimanche soir à Tel Aviv, l’ancien Premier ministre Ehoud Olmert a « révélé » que lors de son mandat, il était sur le point (une question de quelques heures) de rencontrer le ministre syrien des Affaires étrangères Walid El Mouallem. Il a ajouté que l’entretien avait été annulé en raison du lancement de l’opération Plomb Durci dans la bande de Gaza. Il a estimé qu’il était possible de parvenir à un arrangement avec Damas, « susceptible de changer la carte du Proche-Orient »."


Monde arabe

- La nuit de la haine, Anis Allik (L'Express) - "Couvre-toi, sale pute, et reste chez toi au lieu de nous piquer notre travail !" ; "Avec du sable et des dalles de trottoir arrachées, ils l'ont enterrée jusqu'au cou. La tête, ils lui tapaient dessus à coups de pied".
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/la-nuit-de-la-haine_848559.html#xtor=AL-447
   "Dans leur livre Laissées pour mortes, deux Algériennes, Fatiha Maamoura et Rahmouna Salah, racontent comment elles furent lynchées, en 2001, par des hommes prêts à "nettoyer" la ville des femmes "impures". Extraits exclusifs."
   "[...] [Rahmouna partage son logement avec plusieurs personnes, en majorité des femmes, parmi lesquelles deux collègues de travail, Assia et Wassila. Il arrive que son beau-frère et un cousin dorment chez elles.] Cette vie en communauté nous comblait. Mais tout le monde ne considérait pas d'un très bon oeil notre cohabitation. Les habitants du quartier commençaient à jaser, trouvant cette mixité suspecte et déplacée. C'est un voisin que nous appréciions qui nous a informés qu'une plainte avait été déposée contre nous pour mauvaises moeurs et qu'une enquête de voisinage se déroulait en ce moment. J'en étais meurtrie. [...]
    Un soir, comme nous avions quitté un peu plus tard le travail et qu'il n'y avait plus de transports, nous avons été raccompagnées, sur recommandation de notre chef de camp, par un collègue. Devant le seuil de la maison, un groupe de jeunes attendait; ils nous ont insultées en nous voyant.
    - Impures! Salopes! hurlait l'un.
    - Couvre-toi, sale pute, et reste chez toi au lieu de nous piquer notre travail, postillonnait un autre gars à 2 centimètres du visage de Halima, qui ne portait pas le hidjab.
    [Des intégristes, habitués d'une mosquée locale, se sont mis en tête de "nettoyer la ville des femmes impures". Fatiha, une amie de Rahmouna, sera leur première victime.] Le bruit de la foule se rapprochait. Fatiha a haussé le son de la télé pour mieux entendre. A ce moment-là, une voix d'homme a crié à sa fenêtre :
    - L'Algéroise est là! Venez! C'est l'Algéroise qui est là! [...]
    Un type a sauté dans la pièce sombre. Il a allumé un briquet. Il a immédiatement aperçu Fatiha, transie d'effroi. Il l'a empoignée violemment par les cheveux. [...] On lui a assené un coup de poing dans l'oeil. Sonnée, elle est tombée à genoux. A ses pieds. Il portait des sandalettes en cuir rapiécées, avec de la ficelle pour lanière. Il a déchiré son débardeur à l'aide d'un couteau. D'autres hommes pénétraient par la fenêtre. Elle a imploré Dieu de lui venir en aide. Il lui a baissé son short et sa culotte jusqu'aux genoux. Dehors, ils essayaient toujours de défoncer la porte. Chaque fois qu'elle hurlait, les hommes à l'extérieur scandaient:
    - Allahou akbar, Dieu est grand! [...]
    Quand la porte a enfin cédé, ils l'ont balancée à l'extérieur, nue comme le jour où sa mère avait accouché d'elle.
    - Mon Dieu, sauve-moi!
    Mais la sarabande infernale continuait. Armés de barre de fer, de couteaux, de gourdins, elle ne comptait plus ses agresseurs. Le cercle devenait immense, elle était seule et minuscule au centre de leurs regards et de leur haine. Allahou akbar; et des claques, des coups de poing, des coups de pied. [...] Avec du sable et des dalles de trottoir arrachées, ils l'ont enterrée jusqu'au cou. La tête, ils lui tapaient dessus à coups de pied. Une voiture de police qui revenait de l'aéroport, intriguée par l'attroupement, s'est approchée. Les hommes ont fui. [...]
    Le soir, on nous a apporté un journal qui parlait de nous. C'était le quotidien arabophone, El Khabar. Il nous présentait comme des prostituées venues de toute l'Algérie pour travailler dans des maisons closes. C'était le coup de grâce: avec un tel article, nous savions que l'opinion publique allait nous condamner. Qu'allaient penser nos familles? Nous étions anéanties. [...] C'est ainsi pour nous, les femmes, depuis des générations: notre honneur et celui de toute notre lignée est situé juste entre nos cuisses. [...]"


Iran

- L'Iran devient une dictature militaire pour Hillary Clinton (AP)
http://fr.news.yahoo.com/3/20100215/twl-iran-usa-clinton-224d7fb.html
   "La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a déclaré lundi qu'aux yeux de l'administration Obama, l'Iran devenait une dictature militaire. Lors d'une intervention devant des étudiants arabes sur le campus Carnegie Mellon au Qatar, Hillary Clinton a souligné que l'unité des gardiens révolutionnaire semble avoir gagné tellement de pouvoir qu'il supplante effectivement le gouvernement. "L'Iran se dirige vers une dictature militaire", a déploré la cheffe de la diplomatie américaine.
    La semaine dernière, l'administration Obama a décidé de nouvelles sanctions contre des entités iraniennes basées aux Etats-Unis et affiliées aux Gardiens de la Révolution. Les actifs du général Rostam Qasemi et de quatre sociétés, tous en lien avec le corps d'élite des pasdarans, seront gelés pour leur implication présumée dans la production et la dissémination d'armes de destruction massives."

- A Moscou, Benjamin Netanyahu prône la fermeté face à l'Iran (Reuters) - "Les sanctions édulcorées ne marchent pas".
http://fr.news.yahoo.com/4/20100215/twl-iran-nucleaire-netanyahu-bd5ae06.html
   "En visite à Moscou, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a plaidé lundi auprès du président russe Dmitri Medvedev pour des "sanctions qui font mal" contre le secteur iranien de l'énergie. [...] "Ce qu'il faut maintenant, c'est des sanctions dures à même de peser sur ce régime, des sanctions sévères qui affectent considérablement et de façon convaincante les importations et les exportations de pétrole", a déclaré Benjamin Netanyahu, s'adressant à la presse à l'issue de l'entrevue. "Le président Medvedev a entendu le point de vue que je lui ai exposé concernant la nécessité de sanctions qui font mal. Elles n'auront d'effet que si elles font mal. Les sanctions édulcorées ne marchent pas", a-t-il poursuivi. [...]
    L'Etat hébreu demande aussi à la Russie de ne pas vendre à l'Iran son système de défense antimissile S-300, qui pourrait aider Téhéran à repousser des frappes ciblées contre ses installations nucléaires. Benjamin Netanyahu a dit avoir reçu de Medvedev l'assurance que Moscou mesurait la gravité des questions touchant à la stabilité de la région. "Sur cette question, la Russie prend en compte le besoin de stabilité de la région", a assuré Netanyahu. "Je suis convaincu par ce que j'ai entendu de la part de Medvedev sur ce sujet. Je sais que la Russie est guidée par le soucis de la stabilité régionale", a ajouté le chef du gouvernement israélien, qui sera reçu mardi par son homologue Vladimir Poutine. Le Kremlin n'a pas fait de commentaire."

- Haro sur l'Iran au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (AFP) - "Le régime iranien a reçu le soutien sans nuances du Nicaragua, de Cuba et du Venezuela qui ont salué les "réalisations" de Téhéran en matière d'éducation et de santé".
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00230684-haro-sur-l-iran-au-conseil-des-droits-de-l-homme-de-l-onu.htm
   "Les pays occidentaux ont dénoncé lundi matin la "répression sanglante" contre les opposants du régime de Téhéran, soumis pour la première fois à la procédure de l'Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU réuni à Genève. Le débat a été ouvert par la délégation iranienne menée par Mohamad Jabad Larijani, secrétaire général du Conseil supérieur des droits de l'Homme d'Iran, venu spécialement de Téhéran pour proclamer "le ferme engagement de l'Iran en faveur de la promotion et de la protection des droits de l'Homme".
    La réplique lui a été aussitôt donnée par le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les droits de l'Homme Michael Posner qui a "condamné fermement la répression violente et injuste de citoyens iraniens innocents, qui s'est traduite par des arrestations, des blessés et des morts". Le représentant de la France, l'ambassadeur Jean-Baptiste Mattéi, a renchéri en dénonçant "les autorités (qui) se livrent à une répression sanglante contre leur propre population". [...] Le Brésil a pour sa part suggéré au régime iranien d'engager avec sa propre population le "dialogue respectueux" qu'il réclame de la part de ses interlocuteurs sur la scène internationale. [...]
    Le régime iranien a cependant reçu le soutien sans nuances du Nicaragua, de Cuba et du Venezuela qui ont salué les "réalisations" de Téhéran en matière d'éducation et de santé. A l'instar de la Chine et de la Russie, le représentant du Pakistan, qui préside l'Organisation de la conférence islamique (OCI), a pourtant été plus mesuré pour "encourager le gouvernement iranien à prendre toutes les mesures nécessaires conformément aux lois du pays pour assurer la protection des droits de ses citoyens". [...]"


USA

- James Cameron condamne fermement les appels au boycott d'Israël (Philosémitisme) - "demander à des artistes qu'ils exercent des pressions politiques sur le gouvernement d'un autre pays, quelle que soit l'opinion qu'on ait de ce gouvernement ou de ses politiques, en punissant des artistes, est une pure obscénité".
http://philosemitismeblog.blogspot.com/2010/02/james-cameron-condamne-fermement-les.html
   "Source: informations reprises dans l'article de Hilary Leila Krieger paru dans The Jerusalem Post (Cut! Cameron blasts Israel boycotts)
    James Cameron, lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur pour Titanic, a condamné fermement le fait que son nom ait été ajouté récemment, sans son consentement, à une pétition appelant au boycott d'artistes israéliens. "Il est ridicule, en toute circonstance, de sanctionner des artistes pour les actions de leurs gouvernements", confia-t-il au TJP. "Et demander à des artistes qu'ils exercent des pressions politiques sur le gouvernement d'un autre pays, quelle que soit l'opinion qu'on ait de ce gouvernement ou de ses politiques, en punissant des artistes, est une pure obscénité."
    James Cameron a exprimé son indignation que son nom ait été ajouté à une lettre appelant au boycott du festival du film étudiant de Tel Aviv qui aura lieu en juin.  Le nom de l'actrice Jane Fonda figurait également sur la lettre. Pat Kingsley, la publiciste de Jane Fonda, a déclaré au TJP que non seulement l'actrice n'en avait pas été informée mais qu'elle était opposée à toute action de boycott.
    James Cameron, a fait parvenir un e-mail au TJP, dans lequel il précise qu'il a été entraîné dans cette affaire sans sa permission et sans en avoir été notifié et que personnellement il ne soutient pas l'initiative préconisée par ceux qui ont rédigé la lettre. Il a indiqué qu'il avait reçu des excuses des auteurs et ajouta: "J'espère ardemment que l'utilisation brève et à tort de mon nom n'a pas convaincu d'autres à signer la lettre"."

- Les USA appelés à briser le blocus de Gaza (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Les-USA-appeles-a-briser-le-blocus-de-Gaza_263974.html
   "Le membre démocrate du Congrès américain, Brian Baird, appelle le président Obama à briser le blocus israélien de Gaza et à envoyer des bateaux d'aide, à l'instar du pont aérien de Berlin. Propos tenus devant des étudiants palestiniens."


Europe

- Livni : prisonnière volontaire à Londres ? (JP) - "n'importe quel individu peut déposer un recours pour lancer un mandat d'arrêt contre un présumé criminel de guerre".
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1265631167792&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
   "Selon le Times, Tzipi Livni, chef du parti Kadima et leader de l'opposition, a émis l'idée de se sacrifier en se faisant arrêter volontairement lors d'un prochain voyage au Royaume-Uni. L'objectif : forcer le gouvernement britannique à changer sa loi. En effet, la loi britannique autorise l'arrestation de personnalités étrangères sur son sol pour motif de crimes de guerre. La classe politique, dans son ensemble, est favorable à un amendement. Mais, du fait de désaccords au sein du gouvernement britannique, la révision pourrait traîner en longueur.
    Tzipi Livni est, en effet, sous le coup d'un mandat d'arrêt depuis décembre 2009. Motif : sa participation à l'opération Plomb Durci à Gaza en janvier dernier. A l'époque, le ministre des Affaires étrangères britannique David Milliband avait témoigné son soutien à Livni et avait promis de tout faire pour que, dans le futur, aucun mandat d'arrêt ne soit lancé contre un ministre israélien.
    Ce mandat d'arrêt avait pu être lancé du fait d'une situation légale assez inhabituelle en Grande-Bretagne qui veut que n'importe quel individu puisse déposer un recours pour lancer un mandat d'arrêt contre un présumé criminel de guerre. Cette loi empêche les dignitaires israéliens de voyager en Grande-Bretagne, ce qui entrave le dialogue entre les deux pays. Or, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor, "ni Londres, ni Jérusalem ne veut cela"."

- Why are we still threatening to arrest Israeli politicians?, Philip Johnston (The Telegraph) - "A simple remedy would be to require a third party other than a magistrate to endorse any decision to issue an arrest warrant" ; "Jewish groups allege that Jack Straw, the Justice Minister, is reluctant to put his name to a change in the law for fear of losing Muslim votes in his Blackburn constituency" ; "Can you imagine the outcry if the opposition leader from a democratic country and key Middle East ally is met at Heathrow Airport by the police and then taken away for questioning, effectively at the behest of an Islamist terror organisation?"
http://www.telegraph.co.uk/comment/columnists/philipjohnston/7240581/Why-are-we-still-threatening-to-arrest-Israeli-politicians.html
   "[...] At issue here is how the concept of universal jurisdiction for war crimes, which was extended under the 2001 International Criminal Court Act, has combined with an ancient right in English law that enables an individual to bring a private prosecution. Under the Act, a warrant can be issued by a magistrate on prima facie grounds alone. When Mrs Livni cancelled her visit, an embarrassed British government promised to change the law. Although it must be mindful of its international obligations under the Geneva Conventions in trying to resolve this matter, this can actually be done quite easily. A simple remedy, and one that does not cut across either the UK's commitment to hunt down war criminals or its own legal traditions, would be to require a third party other than a magistrate to endorse any decision to issue an arrest warrant.
    It is already the case that the Attorney General or Director of Public Prosecutions must consent before a private prosecution can continue; so it would not take much to move that process back a step to cover the point of arrest as well. Indeed, it would be logical to do so. If the law officers have the power to stop a prosecution that is not deemed to be in the public interest then they should also be able to prevent an arrest that is motivated not by the interests of justice or of preventing a war criminal using Britain as a safe haven (which was the law's intention, and one shared by Israel above all) but by politics. In addition, those seeking an arrest should have to make an evidentiary case, not just a prima facie one, before a magistrate, thereby raising the hurdle. This would require primary legislation and could be achieved with a straightforward, one-clause addition to (yet another) Criminal Justice Bill that is now going through Parliament. [...]
    Yet, seven weeks later, the Government has still not come forward with the promised measure; and with an election just weeks away, time is running out. Jewish groups allege that Jack Straw, the Justice Minister, is reluctant to put his name to a change in the law for fear of losing Muslim votes in his Blackburn constituency, something he denies. Dozens of Labour MPs have signed a Commons motion opposed to any change, which is problematic, but would not bring about a Government defeat because the Tories would back an amendment. Gordon Brown, surprise, surprise, is said to be dithering.
    While the law does not apply only to Israel, Mrs Livni is planning another visit to Britain soon to test it. Can you imagine the outcry if the opposition leader from a democratic country and key Middle East ally is met at Heathrow Airport by the police and then taken away for questioning, effectively at the behest of an Islamist terror organisation? Would that be in the UK's national interest? Since the answer is obvious, Mr Brown must set aside any party-political considerations preventing this change and put the country's interests first. That, after all, is his principal duty. He needs to get on with it before any more damage is caused."

- Gita Sahgal ou la conscience étouffée par Amnesty International (Philosémitisme)
http://philosemitismeblog.blogspot.com/2010/02/gita-sahgal-ou-la-conscience-etouffee.html
   "Contexte: La collaboration d'Amnesty International avec des jihadistes ternit sa réputation
    Source: The Sunday Times (The conscience stifled by Amnesty) Traduction d'un extrait de l'article de Margarette Driscoll
    "Dire que la semaine passée a été difficile pour Gita Sahgal serait un euphémisme. Elle craint pour sa propre sécurité et celle de sa famille. Elle a - temporairement du moins - perdu son emploi et a constaté qu'il est presque impossible de trouver quelqu'un pour la défendre dans une conflit potentiel de droit du travail. Elle a pourtant téléphoné aux avocats de défense des droits de l'homme qu'elle connaît, qui ont tous refusé de l'aider invoquant un conflit d'intérêts. "Alors qu'on prétend que nous devons défendre tout le monde, peu importe les fait commis, il paraît que si vous êtes laïque, athée, une femme britannique d'origine asiatique, pour nos cabinets de droits de civil vous ne méritez pas d'être défendue", dit-elle avec ironie.
    Il ne se trouve donc personne dans le monde de la défense des droits de l'homme qui veut croiser le fer avec Amnesty - ce n'est une surprise pour personne et encore moins pour Gita Sahgal. "Je connais la nature de ce que j'affronte", affirme-t-elle. "Je n'ai pas fait ce que j'ai fait à la légère." Elle est fougueuse et impénitente et ne manque pas de soutiens : nous la rencontrons, par exemple, dans un bureau prêté par un ami de la famille de Peter Benenson, l'avocat qui a fondé Amnesty en 1961. Elle a eu de nombreux messages privés d'anciens collègues. "Les gens sont ch
oqués", dit-elle. "Il ya beaucoup d'inquiétude dans l'organisation et c'est très encourageant".""


Afpak

- Afghanistan: cinq civils tués dans une frappe aérienne dans la province de Kandahar, selon l'OTAN (AP) - ce qui fait 17 civils tués depuis dimanche. A noter qu'aucun journaliste ne suit les militaires sur le terrain ni ne s'en plaint, alors que tout le monde avait trouvé ça monstrueux lors de Plomb fondu.
http://fr.news.yahoo.com/3/20100215/twl-afghanistan-otan-frappe-civils-fcd69a8.html
   "Cinq civils ont été tués dans une frappe aérienne visant des insurgés présumés dans la province de Kandahar dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé lundi l'OTAN. Le raid de lundi intervient alors que 12 civils afghans avaient été tués dimanche par deux roquettes américaines dans la province d'Helmand. [...]"

- Des civils tués dans l'offensive contre les talibans, Frédéric Bobin (Le Monde) - La couverture de cette "bavure" est très révélatrice : empathie pour les militaires qui font face à une tâche "complexe" malgré leur bonne volonté ; accusation des talibans qui "exploitent" la mort des civils. Qu'on songe au contraste quand il s'agit de Tsahal : empathie avec les civils tués par erreur, et étalage de témoignages ; accusation des militaires qui semblent ne faire aucun effort de discrimination et être dénués de bonne volonté ; refus de considérer la situation comme "complexe" ; comparaison entre le nombre de civils tués et le nombre d'Israéliens tués (comparaison jamais apparue dans le cas de l'Afghanistan - et de tout autre conflit par ailleurs). Sans même soulever la question de savoir quelle couverture est la plus "juste", il est impossible de nier l'existence d'un double-standard flagrant. On peut souligner le fait que les journalistes n'estiment pas du tout pertinent d'interroger les proches des civils pour obtenir des témoignages émouvants ("mes deux filles sont mortes, nous ne faisions rien de mal", etc.), ou même seulement pour relever le nombre d'enfants et de femmes parmi ces civils, alors que c'est le premier et principal objet des articles couvrant le conflit israélo-palestinien.
http://lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/02/15/des-civils-tues-dans-l-offensive-contre-les-talibans_1306044_3216.html#xtor=AL-32280184
   "[...] Douze civils ont été tués à Marjah par deux roquettes ayant manqué leur cible, a annoncé dimanche le général Stanley McChrystal [...]. Cet incident tragique illustre la complexité de la mission affectée à "Mushtarak", présentée par la hiérarchie de l'OTAN comme un test des nouvelles méthodes de la contre-insurrection où la "protection de la population" est censée jouer un rôle central.
    La multiplication des "dégâts collatéraux" dans les villages lors de raids aériens de l'OTAN avait jusqu'à présent amplement servi la cause des talibans, prompts à exploiter le ressentiment des populations contre les bavures de l'OTAN. En accordant la priorité à des offensives terrestres au détriment de raids aériens jugés plus hasardeux, le général McChrystal entend minimiser les risques encourus par les civils, fût-ce en exposant davantage ses soldats. Les douze morts de dimanche à Marjah montrent toutefois la difficulté de la tâche alors que les combattants talibans sont noyés dans la population au sein d'une agglomération forte d'environ 50 000 habitants. [...]"


Monde

- Israël : l'attentat de Pune n'était pas dirigé contre le Centre Habad (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Israel-l-attentat-de-Pune-n-etait-pas-dirige-contre-le-Centre-Habad_264012.html
   "Un responsable sécuritaire israélien a déclaré lundi que l'attentat dans un restaurant de Pune, non loin d'un Centre Habad, n'avait pas été dirigé contre le centre."


Point de vue

- Réfléchir avant d'abolir, François Geré (directeur de l'Institut français d'analyse stratégique) - "Fondée sur le principe du non-emploi, la stratégie de dissuasion nucléaire ne garantit pas la paix universelle et absolue. Mais elle prévient les escalades en introduisant un principe de mesure".
http://lemonde.fr/opinions/article/2010/02/15/reflechir-avant-d-abolir-par-francois-gere_1306103_3232.html
   "[...] Envisageons un instant le monde libéré des armes nucléaires. La menace de destruction de la planète serait écartée. Les terroristes seraient privés d'un outil de destruction massive, à supposer qu'ils parviennent à accéder à l'arme nucléaire. Or jamais un service de renseignement n'a été en mesure de prouver qu'une organisation terroriste serait en mesure de maîtriser la mise en oeuvre efficace d'une arme nucléaire. Le risque le plus crédible est l'utilisation d'une arme radiologique dont l'impact psychologique serait important, mais dont les effets de destruction resteraient faibles. Voilà qui, néanmoins, au premier abord, peut paraître séduisant.
    [...] il y a ceux qui, assurés de leur puissance et de la supériorité de leurs moyens conventionnels, souhaiteraient revenir au "bon vieux temps". L'absence totale d'armes nucléaires nous ramènerait en effet un demi-siècle en arrière dans un monde régi par le jeu incertain des équilibres de puissances et de potentiels militaires. Elle nous confronterait de nouveau au risque de voir un conflit régional dégénérer en guerre mondiale. Si cette perspective s'est pour le moment éloignée de l'Europe, elle paraît probable au Moyen-Orient et en Asie.
    La voie serait une fois de plus ouverte à la formation d'alliances rivales et incertaines. Ce serait aussi la relance des courses aux armements régionales. Ce business as usual ne peut que séduire les grandes industries d'armement enfin affranchies de cette contrainte limitative que fait peser l'arme nucléaire. Au premier rang figurent les tenants de la défense antimissile stratégique qui, depuis trente ans, aux Etats-Unis, prétendent rendre les armes nucléaires "impuissantes et obsolètes" selon les termes du président Reagan en 1983, tout en sachant que, dans la réalité, les antimissiles n'auront jamais qu'une capacité limitée comme n'importe quelle défense anti-aérienne. Est-ce vraiment ce "nouveau" monde-là que nous souhaitons ? Il faut lui préférer la mise en place d'une bonne gouvernance du nucléaire, civil et militaire, de plus en plus coopérative et internationale.
    Il est impératif de renforcer les régimes de non-prolifération, d'étendre les domaines de compétences et les moyens financiers de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il est nécessaire de réduire les arsenaux de manière à se rapprocher du plafond de 500 têtes, de développer les mécanismes d'information et les mesures de confiance. Il est possible de généraliser les accords de déciblage et de développer des aires de coopération régionale. La liste des mesures concrètes et réalisables est considérable.
    Fondée sur le principe du non-emploi, la stratégie de dissuasion nucléaire ne garantit pas la paix universelle et absolue. Mais elle prévient les escalades en introduisant un principe de mesure. A l'heure de la mondialisation, elle interdit les massacres de la guerre à outrance. Tous ceux qui ont connu la tranquillité d'une paix certes imparfaite, certes risquée, mais qui en ont tiré profit, n'ont pas le droit de l'oublier et de pousser les peuples dans l'inconnu."
Partager cet article
Repost0
14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 23:42
Tariq-Ramadan-incomprehensible.jpg
Ramadan-Dieudonee-Soral.jpg

Boucle spéciale Tariq Ramadan : comprendre enfin sa position !

Sur la seconde image, petit rappel de l'année dernière : Tariq Ramadan avec Dieudonné et Soral : vers l'antisémitisme? (Mémorial98, 20 avril 2009)
http://memorial98.over-blog.com/article-30446703.html
   "Dieudonné et Soral sont venus lancer leur campagne « antisioniste » pour les élections européennes lors du congrès de l’UOIF au Bourget.  Accueillis chaleureusement (Vidéo ici), ils se sont fait filmer avec un Tariq Ramadan souriant et amical."

Partager cet article
Repost0
14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 01:14
Manif-6-fevrier---NPA.jpg

Manif-6-fevrier---Tsahal-nazis.jpg

Manifestation anti-israélienne du samedi 6 février : on y croise le NPA, et Tsahal y est assimilée à la Wehrmacht.
http://www.dailymotion.com/video/xc75gg_manif-6-f%C3%A9vrier-2010-p2-vive-la-r%C3%A9s_news
Partager cet article
Repost0
14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 01:13
France

- Manifestation anti-israélienne du 6 février 2010 avec le collectif Cheikh Yassine (Vidéo 17mn24)
http://www.dailymotion.com/video/xc75gg_manif-6-f%C3%A9vrier-2010-p2-vive-la-r%C3%A9s_news

- Ilan Halimi: quatre ans après sa mort, une cérémonie sur les lieux du drame (AFP)
http://www.lesechos.fr/depeches/france/afp_00230422-ilan-halimi--quatre-ans-apres-sa-mort--une-ceremonie-sur-les-lieux-du-drame.htm
   "Plusieurs dizaines de personnes ont participé samedi matin à une cérémonie en mémoire d'Ilan Halimi, à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), sur les lieux où le jeune homme avait été retrouvé en février 2006, agonisant après son enlèvement et sa séquestration par le "gang des barbares", a-t-on appris de sources concordantes. Une cinquantaine de personnes selon la police, 200 d'après le maire de Sainte-Geneviève-des-Bois, ont assisté à l'hommage qui s'est déroulé le long d'une voie SNCF, à l'endroit où le corps d'Ilan Halimi a été découvert le 13 février 2006. Un arbre du souvenir signale cet emplacement.
    Ilan Halimi, jeune Juif de 23 ans, avait été enlevé en janvier 2006, avant de vivre un calvaire de 24 jours, séquestré et torturé dans une cave à Bagneux (Hauts-de-Seine) puis d'être abandonné nu, bâillonné, menotté, avec des traces de tortures et de brûlures. Il est mort sans pouvoir s'exprimer. Dans son discours prononcé samedi et transmis à l'AFP, le maire, Olivier Léonhardt (PS), a dénoncé "l'ignorance mélangée à la haine, l'inhumanité ajoutée au racisme et l'antisémitisme" qui ont conduit "jusqu'à l'ignoble". [...]"

- Frêche se demande s'il n'est pas "juif" (AFP)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/13/01011-20100213FILWWW00691-freche-se-demande-s-il-n-est-pas-juif.php
   "Le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a indiqué hier à La Redorte (Aude) qu'il se demandait s'il n'était pas "un petit peu juif", évoquant le fait que son nom de famille soit porté par des membres de "la communauté juive". "Je me demande si je ne suis pas un petit peu juif", a déclaré à des journalistes présents Georges Frêche, rapporte l'édition de samedi de la Dépêche du Midi dans son cahier régional. "Il y a beaucoup de Frêche dans la communauté juive", a ajouté le candidat à sa réélection lors d'un discours fleuve sur l'histoire du Canal des Deux Mers, lors d'une étape de campagne pour les élections régionales. [...]"

- Retour dans les dents (Primo) - Ou comment Noël Mamère apprend que ses préjugés ne sont pas universels.
http://www.primo-info.eu/
   "Le 28 janvier dernier, Noël Mamère, député de Gironde, parlait de sa suppléante socialiste, Naïma Charaï comme d’une musulmane opposée à une loi sur l'interdiction du voile intégral ou "burqa". La réponse de l’intéressée ne s’est pas fait attendre : "Militante féministe, laïque et socialiste, je n'accepte pas que mon député titulaire me présente comme une élue musulmane… j'ai toujours milité pour une loi pour l'interdiction de la burqa en France. Le voile intégral est pour moi l'étendard d'une idéologie sectaire et intégriste, attentatoire à la dignité humaine". Moralité : la condescendance ressemble parfois à un boomerang et quand on veut instrumentaliser quelqu’un, il vaut mieux commencer par se renseigner auprès de l’instrument."

- Les effroyables imposteurs, documentaire de Ted Anspach (40 mn)
http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3051900.html
   "Formidable révolution démocratique, l'explosion de l'info sur la Toile, qui permet aujourd'hui aux citoyens iraniens de nous informer de la situation de leur pays, comporte aussi son lot de dérives. Le parti pris du réalisateur Ted Anspach est d'explorer cette face sombre du Net. Aujourd'hui des milliers de sites, engagés dans une incroyable course de vitesse, relayent immédiatement des milliers d'infos plus ou moins vérifiées. Dans cette confusion générale, l'opinion d'un idéologue, d'un extrémiste, finit par avoir la même valeur que celle d'un scientifique reconnu. Ce documentaire, à partir de séquences de propagande étonnantes saisies sur le vif, décortique la mécanique qui permet de tels excès et raconte comment, volontairement ou non, certains médias se rendent complices de ces dérapages et de cette désinformation."


Processus de paix

- Territoires palestiniens : Abbas ne doit pas reprendre les négociations (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Territoires-palestiniens-Abbas-ne-doit-pas-reprendre-les-negociations_263756.html
   "Près de 70 académiciens et politiciens palestiniens ont appelé ce samedi le président palestinien Mahmoud Abbas à ne pas reprendre les négociations de paix avec Israël, rapporte la radio de l’armée."

- Dany Ayalon se confie au journal A-Shark Al-Awsat, Shraga Blum (Arouts 7) - sa proposition d'échange de territoires peuplés d'Arabes israéliens fait polémique.
http://www.actu.co.il/2010/02/dany-ayalon-se-confie-au-journal-a-shark-el-awsat/
   "Le vice-ministre des Affaires étrangères, Dany Ayalon, a accordé une interview au quotidien londonien en langue arabe « A-Shark Al-Awsat ». Interrogé sur le gel de la construction juive en Judée-Samarie, Ayalon a répondu « qu’exiger d’Israël de ne pas construire dans ces régions équivalait à exiger des Palestiniens de renoncer au droit du retour ». Il a précisé « que la présence de localités juives en Judée-Samarie n’était pas un obstacle à une paix entre Israéliens et Palestiniens, et que le démantèlement de certaines localités isolées ne serait pas un problème en cas d’accord sérieux et stable ».
    Ayalon a ensuite voulu préciser « que le Judaïsme n’était pas seulement une religion, mais aussi une identité nationale ainsi qu’un mode de vie. Nous respectons et estimons les Arabes, mais nous exigeons la même attitude en retour ». A la question du « départ des Juifs de Judée-Samarie en cas d’accord de paix », il a répondu : « Il y a en Israël 20% d’Arabes, pourquoi un Etat palestinien devrait-il refuser 20% de Juifs ? »
    Interrogé ensuite sur le programme de son parti, « Israël Beiteinou », de transférer la zone du « triangle » sous souveraineté palestinienne, il a répondu « que son parti était en faveur d’échange de territoires, et que des territoires habités par une nombreuse population arabe, comme le fameux ‘triangle’, soient cédés aux Palestiniens. Ainsi les habitants de ces régions n’auraient pas besoin de quitter leurs maisons ». [...] « Si les Arabes israéliens sont si fiers de se sentir Palestiniens, comme ils le disent à diverses occasions, pourquoi ne seraient.il pas alors heureux de faire partie d’un Etat palestinien ? De plus, leur niveau et ce qu’ils ont acquis en Israël seraient très utiles dans ce nouvel Etat…». Ayalon a insisté sur le fait « que les échanges de territoires sont la meilleure façon de réduire les risques de tensions et de conflits à l’avenir ». « Il serait bon que la majorité des Juifs habitent en Israël, et la majorité des Arabes Palestiniens en Palestine », a-t-il conclu.
    Les réactions aux propos du vice-ministre n’ont pas manqué d’attirer des réactions hostiles, et pas uniquement du côté arabe. Ahmed Tibi (Raam-Taal) [...] a clairement fait comprendre à Ayalon que « les Arabes avaient un droit sur cette terre contrairement aux Juifs » : « Ayalon et Lieberman souffrent d’un handicap basique dans leur compréhension de la démocratie et des droits du citoyen. Nous ne sommes pas les pions d’un jeu d’échec, et (contrairement à eux), nous ne sommes pas venus ici en avion et nous n’avons pas immigré ici. Nous ne voulons chasser personne d’ici, mais si l’on veut nous chasser, nous dirons : que celui qui est arrivé ici le dernier parte en premier, et il y aura moins de fascistes en Israël ».
    Les propos du vice-ministre ont immédiatement été critiqués par la gauche, à l’image d’Avishaï Braverman (Avoda) qui volait au secours des Arabes israéliens dont il est ministre de tutelle : « Ces déclarations vont à l’encontre de la politique du gouvernement qui entend donner des territoires du Néguev aux Palestiniens. Ce ne sont ni Ayalon ni son patron Lieberman qui diront aux Arabes où ils doivent aller habiter. »"


Israël

- The Road to Jerusalem (Reportage CBN 2mn09) - un reportage sur la découverte de la route datant de l'époque byzantine (Ve siècle).
http://www.dailymotion.com/video/xc7j35_the-road-to-jerusalem-cbn-com_news

- Israël : manifestation pour Shalit (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Israel-manifestation-pour-Shalit_263701.html
   "Des centaines de personnes se sont rassemblées vendredi soir devant la résidence du Premier ministre israélien pour protester contre le gel des négociations sur Guilad Shalit."


Gaza & Hamas

- Israël : une roquette tombe dans le sud du pays (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Israel-une-roquette-tombe-dans-le-sud-du-pays_263717.html
   "Une roquette tirée depuis la Bande de Gaza vendredi soir a atterri dans le sud du pays, sans faire ni victime ni dégât."

- La ville de Sdérot, cible des roquettes de Gaza, attend avec impatience son "dôme d'acier", Laurent Zecchini (Le Monde) - "Chaque missile intercepteur coûterait 100 000 dollars, alors que le prix de revient des roquettes Qassam et Grad est estimé respectivement à 100 dollars et 1 000 dollars", et selon certains "une roquette tirée de l'extrême-nord de la bande de Gaza aurait toute chance de frapper Sdérot en dépit de ce coûteux dispositif."
http://lemonde.fr/proche-orient/article/2010/02/13/la-ville-de-sderot-cible-des-roquettes-de-gaza-attend-avec-impatience-son-dome-d-acier_1305284_3218.html#ens_id=1228030
   "Les habitants de Sdérot "ne comprendraient pas" qu'ils ne soient pas les premiers à bénéficier de la protection du bouclier antimissile Iron Dome ("dôme d'acier") contre les roquettes palestiniennes tirées depuis Gaza. C'est dit sans colère, mais fermement : David Bouskila, maire de cette commune de 20 000 habitants qui, insiste-t-il, a reçu "plus de 8 000 roquettes en huit ans", estime que sa ville est "la plus légitime", parce que c'est elle "qui a le plus souffert". Mise au point par la société Rafael, une première batterie antimissile doit être déployée dans le sud d'Israël.
    Située à moins de 2 kilomètres au nord-est de la bande de Gaza, Sdérot est en effet la cible privilégiée des roquettes et obus de mortier tirés par le Hamas et autres groupes islamistes. Certes, la situation s'est calmée depuis la fin de l'opération "Plomb durci" menée au cours de l'hiver 2008 contre Gaza : Sdérot ne reçoit "plus" qu'une moyenne de deux à trois projectiles par mois [La plupart tombent ailleurs : "Plus de vingt roquettes et obus de mortier ont été tirés vers le territoire israélien depuis le début de l'année" (AFP)]. Le problème, tempête David Bouskila, est que le gouvernement a pris prétexte de cette accalmie pour réduire de 30 à 13 millions de shekels (5,8 à 2,5 millions d'euros) sa subvention annuelle à la municipalité.
    Or le maire en est convaincu : le Hamas peut reprendre son offensive "à tout moment". Aussi, en découvrant dans le quotidien Haaretz du 3 février que la première batterie de Iron Dome serait installée sur une base militaire du Néguev, au mépris de la protection de ses concitoyens, David Bouskila a pris un coup de sang : il a immédiatement téléphoné au ministre de la défense, Ehoud Barak, lequel ne l'a rassuré qu'à moitié : aucune décision ne serait encore prise.
    Mi-janvier, lorsque le gouvernement et l'armée israéliens ont célébré le "grand succès" des tests grandeur nature du système antimissile, les habitants de Sdérot n'ont pas douté que leur localité serait la première servie. Depuis, et bien qu'il soit toujours question de déployer une "capacité initiale" à l'été 2010, les doutes sur l'efficacité du système se sont accrus. L'Iron Dome est une défense antimissile dite "de théâtre", ayant vocation à intercepter les roquettes de courte portée Qassam, Katioucha et Grad. Pour les missiles de moyenne portée, les forces israéliennes devraient disposer du système David Sling, d'une portée maximale de 250 kilomètres, à partir de 2012.
    Au-delà, pour contrer une menace balistique de plus longue portée, comme les missiles Shahab-3 iraniens et Scud syriens, Israël compte sur ses missiles antimissile Arrow (Hetz dans sa version israélienne), développés en collaboration avec les Etats-Unis et opérationnels depuis 2000. Les autorités israéliennes estiment que lorsque les batteries d'Iron Dome seront opérationnelles le long de la bande de Gaza, ainsi que sur la frontière libanaise, des conflits comme celui de l'été 2006 contre le Hezbollah libanais et la guerre de Gaza de l'hiver 2008 pourront être évités. [...]
    Le ministère israélien de la défense aurait d'ores et déjà prévu un financement de 250 millions de dollars pour l'achat de sept batteries d'Iron Dome à Rafael. Si, selon Yossi Druker, directeur de la division défense aérienne de Rafael, une seule batterie, composée de vingt missiles intercepteurs, suffirait à protéger une ville comme Haïfa (1 million d'habitants), au moins vingt batteries seraient nécessaires pour défendre le nord et le sud d'Israël, pour un coût dépassant le milliard de shekels (190 millions d'euros). Chaque missile intercepteur coûterait 100 000 dollars, alors que le prix de revient des roquettes Qassam et Grad est estimé respectivement à 100 dollars et 1 000 dollars...
    Les experts indépendants insistent sur le fait qu'une roquette Qassam tirée de Beit Hanoun (nord de la bande Gaza) atteint Sdérot en quatorze secondes, alors qu'il faut, selon eux, environ trente secondes aux missiles d'Iron Dome pour réaliser une interception. De plus, le système est prévu pour détruire en vol des roquettes se situant entre 4,5 kilomètres et 70 kilomètres de distance : autrement dit, une roquette tirée de l'extrême-nord de la bande de Gaza aurait toute chance de frapper Sdérot en dépit de ce coûteux dispositif.
    Chez Rafael, on balaie ces critiques en les attribuant à de puissants intérêts industriels concurrents, et on affirme qu'Iron Dome sera capable de détruire tous les types de roquettes utilisés lors des conflits de ces dernières années. David Bouskila, de son côté, préfère ignorer les Cassandre, pour qui le "bouclier" antimissile israélien n'est pas encore tout à fait au point."

- Haniyeh interdit aux médias gazaouis de diffuser une vidéo à scandale (Guysen) - "Le Fatah s'est félicité de la ''décision responsable'' du Hamas".
http://www.guysen.com/news_Haniyeh-interdit-aux-medias-gazaouis-de-diffuser-une-video-a-scandale_263767.html
   "Le chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a interdit aux médias gazaouis de diffuser la vidéo montrant le chef de cabinet du président palestinien Mahmoud Abbas, dans une situation intime avec une femme. Le Fatah s'est félicité de la ''décision responsable'' du Hamas. Le mouvement terroriste ne s'est pas pour autant privé de piquer le Fatah et de l'appeler à ''vomir de son sein'' les corrompus, quelques jours après la publication d'un rapport faisant état de détournement de millions de dollars d'aide internationale par des cadres de l'Autorité palestinienne."


Judée-Samarie & AP

- Attentat déjoué à Kalandiya (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/attentat-dejoue-a-kalandiya/
   "Les gardes-frontières ont intercepté un Arabe palestinien armé d’un couteau, au barrage de Kalandiya. Lors de son interrogatoire, il a avoué avoir eu l’intention de commettre un attentat, et avoir lancé à plusieurs reprises des pierres contre les soldats ou policiers en poste au checkpoint durant ces dernières semaines."

- Fayyad pour un boycott mondial des produits de « Yesha » (Arouts 7)
http://www.actu.co.il/2010/02/fayyad-pour-un-boycott-mondial-des-produits-de-yesha/
   "Lors d’un séminaire organisé à l’Université « Al Quds » de Tulkarem, le chef de cabinet palestinien, Salam Fayyad, s’est prononcé pour « un boycott mondial des produits fabriqués par des entreprises juives en Judée-Samarie ». Arguant que le commerce de ces produits « est contraire à la 4e Convention de Genève », il a annoncé que l’Autorité Palestinienne allait oeuvrer avec insistance auprès de la communauté internationale afin qu’elle barre la route à ces produits. [...]"

- AP : “la campagne antiterroriste d’Israël va trop loin” (Juif.org) - Jérusalem essaierait d'empêcher une "coopération croissante entre Gaza et l’Iran".
http://www.juif.org/go-news-121056.php
   "Israël va trop loin en assassinant de plus en plus de terroristes dans tout le Proche Orient, a déclaré un haut responsable palestinien de Ramallah au journal londonien The Times. La source palestinienne a déclaré qu’« Israël outrepasse ses frontières ». « Les autres pays ne veulent pas devenir un champ de bataille pour le conflit entre israéliens et palestiniens, » a-t-il rajouté.
    Le journal britannique affirme qu’Israël mène actuellement une « campagne d’assassinats clandestins » à travers le Proche Orient. Entre autre attaque, The Times cite l’explosion d’un « bus touristique » à l’extérieur de Damas, qui a tué des responsables iraniens et du Hamas. Dans un autre cas, plusieurs personnes ont été tuées lorsqu’une réunion entre des membres du Hamas et du Hezbollah a été également visée à Beyrouth. « Il y a une coopération croissante entre Gaza et l’Iran, » déclare un responsable palestinien sous couvert d’anonymat. « Israël peut lire entre les lignes et ils savent que, avec l’aide de l’Iran, le gouvernement du Hamas a Gaza deviendra plus fort et combattra mieux. »
    Dans le même temps, un diplomate égyptien a déclaré au journal que le Caire était conscient de la campagne d’assassinat menée par Israël. « Nous regardons leurs allées et venues ; nous sommes conscient qu’il y a plus d’activité sur notre sol et dans d’autres pays de la région, » a-t-il déclaré. « Ils cherchent à nous plonger dans le conflit ». The Times en déduit qu’Israël est bien en train de reprendre et d’intensifier sa campagne antiterroriste."


Egypte

- Bande de Gaza : quatre pêcheurs palestiniens arrêtés (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Bande-de-Gaza-quatre-pecheurs-palestiniens-arretes_263725.html
   "Quatre pêcheurs palestiniens ont été arrêtés par la marine égyptienne au large de la Bande de Gaza, a-t-on appris ce samedi."


Liban & Syrie

- Cinq ans après la mort de Rafic Hariri, le Tribunal pour le Liban n'a toujours pas rassemblé de preuves décisives, Stéphanie Maupas (Le Monde) - "Si on estime que c'est le Hezbollah, on peut assumer qu'il n'aurait jamais fait cela sans l'aval de la Syrie, et éventuellement l'aide de l'Iran".
http://lemonde.fr/proche-orient/article/2010/02/13/cinq-ans-apres-la-mort-de-rafic-hariri-le-tribunal-pour-le-liban-n-a-toujours-pas-rassemble-de-preuves-decisives_1305287_3218.html#ens_id=628857
   "Cinq ans après l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri dans un attentat à la voiture piégée perpétré au coeur de Beyrouth, le 14 février 2005, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) ne compte ni accusés ni fugitifs. Son procureur, le Canadien Daniel Bellemare, affirme que "l'enquête avance", mais, à Beyrouth, le doute s'installe, même si le tribunal n'est plus aujourd'hui au centre du jeu politique libanais. [...]
    Mais malgré ces erreurs de parcours, l'enquête avance. Le réseau des téléphones portables utilisés par les exécutants a été identifié. Il conduirait, selon certaines sources, à des responsables au sein même du mouvement chiite libanais Hezbollah. C'est ce qu'assurait un article publié en mai 2009 par le magazine allemand Der Spiegel, pointant des membres des opérations spéciales du Hezbollah. "Qui est la taupe ?", s'interrogeait alors un chercheur proche de l'enquête.
    Même si les fuites tombaient à point nommé pour la majorité anti-syrienne, à quelques jours des élections législatives de juin, plusieurs sources jugent crédible l'essentiel des révélations du Spiegel. Mais elles ne dédouaneraient pas la Syrie. "Si on estime que c'est le Hezbollah, on peut assumer qu'il n'aurait jamais fait cela sans l'aval de la Syrie, et éventuellement l'aide de l'Iran", affirme une source au sein de l'enquête.
    Mais même basée sur des éléments concrets, l'analyse ne suffit pas à monter un dossier judiciaire. "Il est impossible de pénétrer des groupes ou des organisations aussi importants que ceux qui ont commis l'attentat, et il est difficile de travailler dans un pays où il existe des zones de non-droit", affirme un autre enquêteur. Des groupes impossibles à infiltrer, des témoins qui disparaissent, une scène de crime passée au bulldozer le jour même de l'attentat : le tribunal travaille dans un contexte politique peu favorable. [...]"

- Ayalon : la Syrie sous l'influence de l'Iran (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Ayalon-la-Syrie-sous-l-influence-de-l-Iran_263731.html
   "Au cours d'un événement culturel organisé à Givatayim ce samedi, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon a soutenu que "la dernière provocation syrienne" était "le résultat d'une incitation de l'Iran, qui vise à provoquer la guerre afin d'attirer l'attention du monde sur un autre sujet que son programme nucléaire"."


Monde arabe

- AP : Abbas menace de boycotter le sommet arabe (Guysen)
http://www.guysen.com/news_AP-Abbas-menace-de-boycotter-le-sommet-arabe_263697.html
   "Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé ce samedi de boycotter le sommet arabe prévu en mars si le leader du Hamas Khaled Mechaal y participe."


Iran

- L'Iran est candidat pour siéger au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Agathe Duparc (Le Monde) - "si l'Iran en devient membre, ce sera un signal désastreux".
http://lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/02/13/l-iran-est-candidat-pour-sieger-au-conseil-des-droits-de-l-homme-de-l-onu_1305285_3216.html#ens_id=1190750
   "L'Iran sera-t-il bientôt membre du Conseil des droits de l'homme des Nations unies ? Engagée dans une spirale de répression toujours plus intense, la République islamique est candidate pour siéger, en juin, au sein de l'organe chargé de promouvoir la défense des droits humains et d'émettre des recommandations sur les violations. [...]
    "Le Conseil des droits de l'homme n'a pas été créé pour être le club des Etats vertueux, mais si l'Iran en devient membre, ce sera un signal désastreux", explique un diplomate occidental, confirmant qu'une bataille en coulisses a bien commencé pour contrer ce scénario. En mai, l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, votera pour le renouvellement d'une quinzaine de sièges au sein du Conseil, qui compte 47 pays membres, répartis dans cinq groupes régionaux. [...] Déjà, des rumeurs font état de pressions sur l'un des quatre autres candidats du groupe asiatique, afin de laisser la voie libre à Téhéran.
    Outre l'énormité et l'intensité de la répression actuelle, la République islamique fait partie des pays qui, chaque année, sont épinglés par l'ONU dans une résolution concernant la situation des droits humains, comme la Birmanie et la Corée du Nord. Enfin, depuis 2005, le pays a fermé ses portes à tous les rapporteurs de l'ONU. L'examen périodique universel auquel Téhéran se soumettra lundi n'en sera suivi qu'avec plus d'attention. "C'est un test. Si les Iraniens refusent toutes les recommandations, on pourra d'autant mieux arguer que leur candidature au Conseil des droits de l'homme est surréaliste", avance un diplomate européen. [...] Lundi, la séance d'examen se déroulera ainsi : l'Iran exposera ses "progrès" en matière de droits de l'homme. Puis un "dialogue interactif " s'engagera dans la salle, les Etats étant autorisés à poser des questions et faire des recommandations."

- L'Iran bluffe sur le nucléaire, estiment des experts (AFP) - "le gouvernement iranien est fragilisé à l'intérieur du pays".
http://www.ragazou.com/article-l-iran-bluffe-sur-le-nucleaire-estiment-des-experts-44878510.html
   "L'Iran «bluffe» sur le nucléaire en défiant les Occidentaux qui ne devraient pas s'engager dans des négociations susceptibles de renforcer le régime fragilisé du président Mahmoud Ahmadinejad, estiment des experts interrogés à Paris par l'AFP. [...] «Les experts sont unanimes pour estimer que l'Iran n'a pas la capacité d'enrichir l'uranium à 20%», affirme Karim Pakzad, chercheur à l'IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques) à Paris. «En termes politiques Ahmadinejad bluffe parce que le gouvernement iranien est fragilisé à l'intérieur du pays», estime-t-il. [...]"

- Halutz : Israël ne peut pas s’attaquer à l’Iran seul (Guysen)
http://www.guysen.com/news_Halutz-Israel-ne-peut-pas-s-attaquer-a-l-Iran-seul_263747.html
   "L’ancien chef d’état-major de Tsahal, Dan Halutz, a soutenu ce samedi qu’Israël ne pouvait pas affronter l’Iran seul."


Europe

- Allemagne: 5.000 néonazis à Dresde, des milliers de contre-manifestants (AFP) - les néo-nazis veulent rendre "hommage aux quelque 25.000 victimes civiles des bombardements alliés sur la ville".
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00230398-allemagne--5-000-neonazis-a-dresde--des-milliers-de-contre-manifestants.htm
   "Quelque 5.000 néonazis se sont rassemblés samedi après-midi à Dresde (est de l'Allemagne) pour le 65e anniversaire du bombardement de la ville par les forces alliées, tandis qu'une chaîne humaine a réuni 10.000 contre-manifestants pour dénoncer cette "marche funèbre". Vers 16H00 (15H00 GMT), environ 5.000 extrémistes de droite étaient réunis sur leur lieu de rassemblement, devant la gare Neustadt, où étaient prononcés des discours, contre 1.300 en début d'après-midi, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police locale. [...] Au moins 6.500 extrémistes de droite étaient attendus à cette manifestation, selon les estimations de la police locale, qui a déployé un important dispositif pour éviter les heurts entre manifestants.
    La manifestation organisée chaque année en février à Dresde est l'une de celles où se rassemblent le plus grand nombre de néonazis allemands pour leur traditionnelle "marche funèbre" en hommage aux quelque 25.000 victimes civiles des bombardements alliés sur la ville, les 13 et 14 février 1945. La Saxe, l'Etat régional de Dresde, est celui d'Allemagne où le parti néonazi NPD est le mieux implanté avec huit députés au Parlement régional."

- La baronne Jenny Tonge est sanctionnée par son parti (Philosémitisme) - "While I do not believe that Jenny Tonge is anti-semitic or racist, I regard her comments as wholly unacceptable".
http://philosemitismeblog.blogspot.com/2010/02/la-baronne-jenny-tonge-est-sanctionnee.html
   "Source: Jenny Tonge stripped of Lords' role, Jewish Chronicle
    Contexte: Haïti: Israël accusé de trafic d'organes - la baronne Jenny Tonge veut une enquête"
    "[...] In a statement issued on Friday afternoon Mr Clegg said: “Following discussions with the Leader of the Liberal Democrats in the House of Lords, Lord McNally, I have decided that Jenny Tonge will stand down as Liberal Democrat Health spokesperson in the Lords following her unacceptable comments suggesting an inquiry into highly offensive allegations against the IDF humanitarian operation in Haiti." "The comments were wrong, distasteful and provocative and I recognise the deep and understandable distress they have caused to the Jewish community." "While I do not believe that Jenny Tonge is anti-semitic or racist, I regard her comments as wholly unacceptable.  Jenny Tonge apologises unreservedly for the offence she has caused."
    Liberal Democrat candidate for Hampstead and Kilburn Ed Fordham said: "Nick Clegg has done the right thing. Jenny had gone beyond what was acceptable and Nick promised he would act - he has now taken incredibly severe action. Jenny's comments were damaging within the community and also to the wider debate about the Middle East"."


Monde

- Somalie: trois jeunes fouettés en public pour avoir regardé de la pornographie (AFP) - "la jeune femme criait pendant qu'elle recevait la punition".
http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00230348-somalie--trois-jeunes-fouettes-en-public-pour-avoir-regarde-de-la-pornographie.htm
   "Les insurgés islamistes radicaux somaliens des shebab ont fait fouetter en public trois jeunes gens, coupables d'avoir regardé des vidéos pornographiques sur leur téléphone portable, ont indiqué samedi des témoins à Kismayo (sud). Les trois Somaliens, deux hommes et une femme âgés d'une trentaine d'années, ont reçu chacun trente coups de fouet, devant une foule de quelques centaines de personnes. Ils ont également été condamnés à 25 jours de prison.
    "J'ai participé au rassemblement; la jeune femme criait pendant qu'elle recevait la punition. C'est un signal pour tous ceux qui utilisent leur téléphone pour regarder des films avec des scènes de nu", a raconté Abdulahi Hasan, un témoin de la scène. Selon un autre témoin, Nur Adan Muktar, le délit était auparavant passible de 15 coups de fouet et 15 jours d'emprisonnement, mais la peine a été alourdie en raison du nombre croissant de personnes arrêtées pour avoir regardé des films considérés comme illicites par les shebab. [...]"


Point de vue

- La face gauche du voile, Laurent Bouvet (Professeur de science politique à l'université de Nice et à Sciences Po Paris) - "On ne peut qu’être étonné d’entendre des responsables politiques qui se réclament encore ouvertement du marxisme se perdre aussi facilement dans les illusions de la liberté religieuse !"
http://www.telos-eu.com/fr/article/la_face_gauche_du_voile
   "[...] Il y a d’abord dans cette affaire une confusion délibérée, érigée en principe politique. On nous explique du côté du NPA que tout est désormais possible puisque l’on peut être à la fois anticapitaliste, féministe, laïque et porter le voile. En d’autres termes, toutes les combinaisons d’opinions, de croyances et de choix sont disponibles et compatibles à l’envi.
    La première conséquence en est que toute pensée s’en tenant à une certaine cohérence, qu’elle soit républicaine, marxiste, féministe, libérale, se voit présenter comme dépassée. Ainsi a-t-on pu entendre de brillants esprits disserter sur les différentes conceptions possibles de la laïcité : une « vieille », républicaine, fermée et sourde aux différences identitaires, et une « nouvelle », ouverte, multiculturelle, acceptant de laisser passer librement entre privé et public toutes sortes d’appartenances identitaires.
    S’esquisse ainsi une nouvelle version du progrès : pourquoi donc ne pourrait-on pas voir demain des élus de la République, voire des fonctionnaires et agents publics, porter fièrement toutes sortes de signes témoignant de leur appartenance religieuse, politique, philosophique ou autre ? Il n’y aurait rien de gênant à cela puisque la liberté individuelle de se vêtir, coiffer ou comporter comme on l’entend serait respectée. Cet esprit individualiste et libéral du temps, qui se présente en toute bonne foi comme une sorte de progrès par rapport à des principes qui ne correspondraient plus à l’état de la société, pose néanmoins quelques problèmes de cohérence. On se contentera d’en évoquer deux.
    La première difficulté vient du rapport au libéralisme sous-jacent à de telles considérations, à gauche tout particulièrement. L’argument principal à l’appui de la thèse favorable au port du voile par la candidate de NPA est simple et repris à loisir : pourquoi cette jeune femme ne pourrait-elle pas porter ce voile dès lors que c’est un choix individuel ? On notera au passage que la question de la réelle possibilité de choix offerte à certaines femmes musulmanes de porter le voile est supposée résolue a priori. Mais admettons la possibilité de libre choix individuel comme base de la discussion. Comment dès lors, ceux qui prônent cette liberté de choix « absolue » pour l’individu, puisqu’elle doit pouvoir s’exprimer jusque dans le cadre d’une candidature à une fonction publique, peuvent-ils, en même temps, refuser l’idée de cette même liberté de choix à l’individu comme agent économique : travailleur, consommateur, investisseur ? Comment être libéral voire ultralibéral en matière de choix d’expression des convictions, croyances ou opinions et antilibéral en matière de choix économique ? L’individu serait-il moins rationnel, et devrait-il donc être moins libre, pour choisir de croire à telle ou telle religion ou en telle ou telle opinion que lorsqu’il doit choisir de consommer, de travailler ou d’investir ?
    Or, précisément, et c’est la deuxième difficulté soulevée par la prise de position d’Olivier Besancenot notamment, le marxisme – et le trotskysme à sa suite – nous enseigne que l’on ne peut pas faire confiance au choix individuel tel qu’il a été décrit par les libéraux, justement parce qu’il n’est pas libre mais contraint avant tout par son environnement économique (le rapport de force dans la production) puis par son environnement religieux, politique, philosophique, juridique, social… qui est construit à partir du premier pour en légitimer les effets sur l’organisation sociale. C’est classiquement le rapport de la « superstructure » (la politique, la religion, le droit, les idées…) à « l’infrastructure » (l’économie). Marx s’est d’ailleurs appuyé sur la religion, qu’il qualifiait selon sa célèbre formule « d’opium du peuple », pour décrire le mécanisme à l’œuvre dans ce qu’il appelle « l’idéologie », c’est-à-dire tout ce qui trompe l’individu par de fausses représentations de la réalité (économique) sur lui-même, ses besoins et ses désirs à l’âge du capitalisme libéral. Les capitalistes, les bourgeois, les possédants, utilisant leur situation favorable dans le rapport de force économique pour imposer leur idéologie et affermir ainsi leur domination sur les prolétaires en leur faisant croire, notamment, que ce système est celui qui leur assure la meilleure situation possible.
    On ne peut donc qu’être étonné d’entendre, à l’occasion de cette affaire de voile, des responsables politiques qui se réclament encore ouvertement du marxisme se perdre aussi facilement dans les illusions de la liberté religieuse ! En effet si, comme le laisse supposer leur anticapitalisme militant, l’on prend au sérieux l’idée que c’est le rapport de force dans la production qui commande, alors la liberté individuelle, le choix des modalités de sa croyance religieuse et de l’expression de celle-ci dans l’espace public, ne peut être qu’une illusion, voulue, construite et manipulée… par le système capitaliste pour faire accepter les réels intérêts de celui-ci. En clair, s’ils refusent le capitalisme et la loi du marché, ils doivent alors, en toute logique, refuser les libertés et droits bourgeois, « formels » selon l’expression consacrée, qui vont avec. [...]
    Ce pas de deux de l’antilibéralisme avec le libéralisme est enfin préoccupant pour la gauche. Car en stratège aux petits pieds, Olivier Besancenot ravive, par son incohérence doctrinale fondamentale, le clivage sur la République et les principes de la vie en société ; un clivage qui est, au sein de la gauche, bien plus inquiétant et lourd de conséquences que celui qui porte, comme il voudrait nous le faire croire à longueur de tirades formatées pour les médias, sur l’économie."


Sayyid Qutb

- Mystique et politique, Olivier Carré (diplômé d'arabe, docteur en sociologie, docteur ès lettres) - Le rapport des islamistes radicaux envers les Juifs : "ce combat est idéologique, doctrinal, et non pas foncièrement économique, national ou stratégique. La guerre est donc ininterrompue et intégrale". Le détour par Sayyid Qutb est à ce titre très éclairant pour comprendre cette dimension religieuse essentielle de l'antisémitisme (et de l'anti-christianisme) des groupes proches des Frères musulmans. Une lecture franchement fascinante.
http://www.amazon.fr/Mystique-politique-islamistes-commentaire-coranique/dp/2204072451/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1265970722&sr=8-1
   "Sayyid Qutb est, après Bannâ, le principal penseur des Frères musulmans. Interpellé, arrêté, emprisonné puis exécuté en 1966, Qutb est le symbole du Frère musulman. Son Fî zilâl al-qur'ân (A l'ombre du Coran) est le texte-icône des mouvements islamistes militants actuels dans le monde arabe entier, la Turquie, le plateau iranien et afghan, le Pakistan, l'Inde et l'Afrique noire musulmane."
Introduction, extrait :
   "Nous croyons que les idées mènent le monde, une fois qu'elles ont le statut de convictions partagées. Les conditions sociales et économiques de l'élaboration des idées et de leur diffusion avec le coefficient de la conviction, ces conditions n'ont qu'un faible intérêt une fois que les convictions sont à l'oeuvre. Et il est vain de croire, naïvement, que des modifications sociales et économiques nouvelles annuleront des convictions écloses antérieurement. Tous les conflits en cours au Moyen-Orient sont des conflits essentiellement idéologiques, ce sont des guerres de religion, si l'on entend par religion toute espèce de conviction, de foi en un système explicatif de l'univers et, en particulier, explicatif de telle société. Nul n'est disposé à mourir volontairement - outre le cas de désespoir - que par une conviction, une foi. Et c'est là le malheur des convictions, des utopies : elles engendrent nécessairement la violence. En ce sens, le Zilâl de Qutb est bien responsable du "terrorisme" des groupuscules égyptiens du nom de Takfîr (anathème) [notion importante chez Qutb, nous le verrons], ou de Jihad (guerre, notion centrale chez Qutb), ou plus généralement des qutbistes depuis 1974 [...]. Telle est la logique d'une utopie.

Chapitre III - Juifs et chrétiens dans la société islamique idéale du Zilâl :
   "Le Zilâl définit le statut des gens qui, dans la société islamique à créer pour demain, ne sont pas musulmans mais d'appartenance chrétienne ou juive. Qutb déconseillait très vivement [...] les mariages mixtes quels qu'ils soient. C'était donc, a priori, définir la société islamique comme comportant des communautés juives et chrétiennes séparées de la communauté musulmane majoritaire et dominante. Cela est la vue traditionnelle en Islam, et elle est coranique. Mais comme le Coran reflète, de manière immédiate et dramatique, l'évolution des relations entre Muhammed et les tribus juives de Médine, puis les tribus chrétiennes de l'Arabie [...], il s'ensuit que le texte coranique évolue très sensiblement vers un durcissement à l'égard des juifs puis des chrétiens d'Arabie. Les juifs sont progressivement expulsés par la force de Médine puis de l'Arabie entière. Les variations du texte coranique ont autorisé aussi bien la plus grande tolérance religieuse mutuelle que la plus violente intolérance. Quelle sera la position du Zilâl ? [...]

1. Tolérance et Jizya
    Qutb souligne l'immense tolérance prescrite par Dieu dans le Coran en dépit des ruses et des complots des juifs et des chrétiens. Le Coran met en garde contre eux, mais prescrit de ne pas imiter en retour leur comportement envers les musulmans. Il faut, dit Qutb, "aimer le bien du genre humain sans haïr ceux qui lui font du mal" [...]. L'idée du Zilâl est nette : c'est bien de tolérance qu'il s'agit, puisque c'est à l'égard de groupes foncièrement hostiles.
    Voilà pourquoi la taxe personnelle (capitation) de la jizya est juste et inévitable sur tout adulte mâle juif ou chrétien. La création de la jizya est venue, selon Qutb, de l'impossibilité de la fusion des deux systèmes, le coranique et le non coranique. Imperméabilité de nature, non pas de circonstance. D'où la permanence de la jizya, qui marque le côtoiement, pas la coexistence. [...] La jizya est essentiellement l'expression de cette reconnaissance du pouvoir islamique par les non-musulmans. [...]
    Une fois la trêve instaurée et la soumission sanctionnée par la jizya personnelle annuelle, les rapports avec les non-musulmans seront excellents, dit Qutb, pourvu qu'ils ne soient plus hostiles dans les faits malgré leur hostilité foncière essentielle. Les musulmans auront avec eux des rapports de "bonté" (bi-al-husnâ) comme le recommande le Coran, mais pas d'attachements mutuels, de soutiens réciproques, d'amitiés, choses qui ne se peuvent qu'entre musulmans, c'est-à-dire véritablement "en Dieu et en son programme de vie". Avoir des relations semblables avec des juifs ou des chrétiens dans la société musulmane, ce serait, en fait, selon Qutb, leur faire allégeance (walâ') d'une manière ou d'une autre, ce que le Coran interdit catégoriquement. Aussi est-il naturel, précise encore Qutb, que la capacité juridique des juifs et chrétiens soit limitée, en société musulmane : un homme non musulman ne peut témoigner validement en justice contre une femme musulmane. C'est que, explique-t-il, ils n'ont pas d'intérêt à "la propreté de la société musulmane", ils ne sont pas fiables, pas plus de nos jours qu'à l'origine, quand il fut clair que, à Médine - malgré le premier accord conclu par Muhammad -, les juifs étaient la communauté ayant l'adhésion la plus faible au chef Muhammad. Tout le travail d'infiltration destructrice des juifs, puis des chrétiens aussi, dans la communauté musulmane apparaissait de plus en plus, et il n'a jamais cessé depuis. [...]

2. L'islamité essentielle du judaïsme et du christianisme
    Le Zilâl développe quelque peu l'argumentation coranique assez précise et bien connue concernant le judaïsme et le christianisme dans leurs messages authentiques.
    L'islam, dit Qutb, commentant les longs passages de la sourate 2, Baqara, dans lesquels Dieu s'efforce en vain de convaincre les juifs puis, bien plus tard, les chrétiens, l'Islam donc, est antérieur au christianisme et au judaïsme. Il est, en effet, le hanîfisme (sincérité) primordial, celui d'Abraham, d'Ismaël et de Jacob puis des douze tribus d'Israël, bien avant Moïse et Jésus. Les musulmans sont la descendance spirituelle d'Abraham. Les juifs d'aujourd'hui ont une interprétation tout à fait différente du concept de "descendance" et d'"héritage" d'Abraham, de ses fils, de Jacob et des "tribus". La décision coranique de changer l'orientation (qibla) de la prière musulmane consacre la séparation d'avec le judaïsme : l'Islam n'est pas le judaïsme des juifs de Médine ni d'ailleurs, il est le vrai judaïsme, ou plutôt l'accomplissement, la vérité dernière, du judaïsme. Nous touchons alors à la question de l'Alliance (mîthâq) ou de la Promesse (ahd).
    Cette promesse, ce testament, ce pacte remonte à l'origine de l'humanité : Adam est institué "lieutenant de Dieu sur la terre" par un pacte primordial qui inclut les conditions de cette lieutenance du côté de l'homme et du côté du Créateur. Celui-ci lui accorde la connaissance des choses nécessaires à cette lieutenance, et l'homme, de son côté, s'engage à n'adorer que Dieu l'unique et à vivre selon sa loi. Or c'est le même pacte qui est renouvelé avec Abraham, avec les fils d'Israël, puis avec la "communauté musulmane", la seule à être demeurée fidèle au pacte. Or les gens du Livre prétendent, dit Qutb, accaparer la promesse de Dieu faite à Abraham, alors qu'en réalité, étant devenus polythéistes, ils ne sont même plus les héritiers d'Abraham, par définition même du pacte. Les seuls qui se trouveront être fidèle à ce dernier, ce seront eux les héritiers d'Abraham, c'est-à-dire les musulmans. L'erreur des juifs, c'est d'avoir sécrété pour leur peuple un statut propre, une morale propre, se séparant des "gentils" (ummîyyûn), trafiquant avec les autres peuples l'Alliance, la Promesse, dans leur intérêt communautaire, ethnique. [...]
    Et Qutb d'affirmer que, même après des siècles de distorsions théologiques, un chrétien, autant qu'un juif, s'il est de bonne foi, adhère nécessairement à l'unique religion, l'Islam, sa religion, la religion de Jésus. [...] En authentique musulman, Jésus fut anticlérical, comme l'est l'Islam [...].
    Dans les premiers temps de l'hégire, les juifs médinois se réfèrent aussi bien à leur Torah qu'à la révélation coranique ou à la coutume (urf) arabe : ils sont musulmans, mais imparfaitement encore. Plus tard, devenus hostiles, ils apparaissent alors comme les adversaires naturels, dit Qutb, en tant que juifs, et pas seulement en tant que juifs médinois, du Coran et de l'Islam. [...]
    Ainsi le destin raisonnable et bon des vrais chrétiens et des vrais juifs, c'est de rejoindre la communauté musulmane. Le Coran les décrit, et, dit Qutb, ceux-là "croient d'une foi musulmane" c'est-à-dire dans le Livre entier, le Coran. Ils forment "la bonne minorité" des gens du Livre, "ils ont rejoint le train de l'Islam", "les rangs musulmans", ils vérifient "les marques de la communauté" musulmane. [...] Les autres, la majorité, n'ont d'autre destin, tôt ou tard, que d'être vaincus par les musulmans. Leur destinée décidée par Dieu ne diffère de celle des incroyants en général (kufar).
    Le statut spécial des gens du Livre dans l'Etat islamique paraît, dès lors, bien précaire, encore que Qutb ne le mette pas en cause, nous l'avons dit au début de ce chapitre. Nous touchons, en vérité, au point central de la méditation de Qutb : l'hostilité juive et chrétienne, d'une part, la lutte musulmane contre juifs et chrétiens d'autre part.

3. La foncière hostilité juive et chrétienne à l'Islam
    Le Zilâl développe d'abord l'idée du polythéisme de fait des chrétiens et des juifs, puis de leur agressivité permanente contre l'Islam [...].
    Selon Qutb les versets 29-35 de la source 9 (Tawba, ou Barâ'a) sont des versets définitifs concernant les "gens du Livre", qui abrogent les versets favorables de la sourate 5 (Mâ'ida) et du début de la sourate 2 (Baqara). Les gens du Livre sont déclarés par Dieu en erreur manifeste, toute semblable à celle des polythéistes arabes et des idolâtres romains ou autres. Ils défaillent sur le fondement même de la foi. Donc il n'y a aucun profit à les fréquenter. Les chrétiens ont divinisé Jésus, par l'oeuvre de Paul et des conciles oecuméniques, les juifs ont divinisé Esdras, du moins certains d'entre eux. Donc, en définitive, ni les uns ni les autres ne sont des "gens de religion". Ils ont rompu le pacte primordial et plusieurs fois renouvelé. On ne peut rien, de nos jours, avec eux, face à l'athéisme, ils sont eux-mêmes pénétrés d'incroyance (kufr) et de despotisme (tughyân) dogmatique, puis clérical, puis nationaliste... Pour Qutb, l'excommunication coranique tardive des juifs et des chrétiens est interprétée comme abrogeante, définitive, par un hadîth authentique de Muhammad lui-même, et ce hadîth a valeur interprétative décisive : ils suivent des maîtres humains pour leur loi (sharîa) et leur gouverne (hukm), et en cela ils les servent (ibâda) comme des dieux. [...] Pas de différence entre eux, donc. Tous dans l'errance (Jâhiliyya) : incroyance, juifs, chrétiens.
    Pourtant si, il y a une différence, et elle est monstrueuse : ils savent que le Coran est leur Livre, mais ils le refusent au profit de lois humaines ; ils abandonnent sciemment la vérité certaine pour des vérités incertaines, d'opinion ou d'intuition, non de révélation. Ils discutent et rejettent des pans entiers du Coran, or c'est tout ou rien, et ils le savent. Davantage, ils insinuent perpétuellement le doute et la défaillance (fasâd) chez les musulmans. Cette agression juive et chrétienne est congénitale à l'Islam puisque la communauté musulmane a pour mission d'origine la direction du genre humain à la suite et à la place des juifs et des chrétiens. Il y a donc une lutte permanente et naturelle pour le leadership du genre humain.
    Pour les juifs, ils se plongent dans des mythes et des fables, dès l'écriture de leurs propres livres bibliques. Ainsi du mythe de la tour de Babel, que Qutb cite largement dans le texte biblique (Genèse, 11). Ils se livrent, au long des siècles, à une exégèse symbolique (ta'wîl) compliquée pour détourner de leurs vrais buts les expressions de la Torah. Pourquoi ? Parce que, sinon, ils seraient conduits à embrasser l'Islam, le Coran étant le livre dernier et la source unique des livres antérieurs, Torah et Evangile. En fait, depuis quatorze siècles, les juifs forment un bloc compact en guerre contre l'Islam et contre les musulmans par diverses ruses. L'impérialisme européen puis américain moderne a des juifs à sa racine. [...]
    Aujourd'hui, ce grand train de la croisade a trouvé alliance avec le sionisme dans le but précis de détruire l'Islam, bref d'effacer Yarmouk ! Juifs et chrétiens, de nos jours, savent que l'Islam est la seule "religion de la vie" qui demeure. Aussi s'efforcent-ils de réduire toute religion à une collection de sentiments et de rites, hors de la vie réelle. La campagne pour l'athéisme, qui en résulte, vise en fait l'Islam et le camp musulman. Les orientalistes distillent savamment ces idées jusque chez les intellectuels musulmans. Leur érudition est sérieuse et leurs études approfondies. Leur but, consciemment ou non, est de corrompre la force de conviction qu'a l'Islam. [...]
    Alors, que faire ? Comment résister à leurs offensives sans enfreindre la tolérance et la liberté de croyance qui, précisément, caractérisent l'Islam par rapport à l'Eglise chrétienne et au judaïsme rabbinique ?

4. Le combat contre les juifs et les chrétiens
    Qutb souligne l'évolution coranique de l'attitude envers les gens du Livre. Certes, dit-il, on peut toujours, même après les versets durs de la sourate 5 et de la sourate 9, avoir avec des individualités juives ou chrétiennes des rapports d'amitié et de soutien mutuel (wilâya non communautaire), c'est cela la tolérance musulmane. Mais il ne s'agit d'aucune espèce de coopération politique ou religieuse. Le judaïsme et le christianisme ne sont plus, depuis l'Islam, des religions. On doit seulement, politiquement, s'acquitter de la protection que les communautés juives et chrétiennes du Proche-Orient ont demandé aux Etats musulmans face à d'autres communautés oppressives, au cours de l'histoire. Dans 9, Tawba, v.29-37, en effet, nous avons, dit Qutb, les décrets terminaux concernant les gens du Livre, y compris les chrétiens. Ils comportent l'ordre de les combattre s'ils s'écartent de la religion de Dieu (l'Islam), jusqu'à ce qu'ils versent la jizya ou se convertissent par conviction personnelle libre. S'ils restent non musulmans, un pacte et un traité sont conclus avec eux, mais qui n'a plus rien à voir avec le pacte de coopération de Médine au tout début. Le combat armé contre les gens du Livre est, par ces versets coraniques, identique à celui contre les autres polythéistes. Ils deviennent l'une des cibles du jihâd. Ils sont, de fait, de connivence effective avec les idolâtres, tout au cours de l'histoire et jusque de nos jours. Ils contrarient l'ordre cosmique, la loi fondamentale de la marche de l'univers (Nâmûs asîl), en rejetant la loi de vie (Sharîa). Même la paix ne peut être que provisoire avec eux. Sachons bien, dit Qutb, que ce combat est idéologique, doctrinal, et non pas foncièrement économique, national ou stratégique. La guerre est donc ininterrompue et intégrale, conclut Qutb dans un texte qui sera repris dans ses Jalons.
    Avec les juifs, les musulmans eurent affaire très tôt, à cause de leur situation économique, culturelle et politique comme arbitre des deux clans rivaux, Aws et Akhwâz, de Médine. Perdant leur leadership, ils deviennent aigris et haineux et s'en prennent à Muhammad comme ils s'en prirent jadis à Moïse. Cette haine est permanente et éternelle, elle leur est devenue naturelle. Elle use de ruses, d'infiltrations, de discussions intelligentes qui sèment le doute et la division. Ils discutent les rites et les interdits alimentaires, sans accepter le nouveau (et ancien) principe selon lequel toute nourriture est foncièrement permis, etc. Il faut les considérer comme des traîtres, des gens sans respect des traités, des hypocrites, amis des mauvais musulmans. Aussi
fallut-il les exclure, sur ordre divin, de Médine, puis de toute l'Arabie. Cet ordre demeure, car leur nature mauvaise n'a pas changé. Ils aiment l'argent et l'usure. La tolérance musulmane demeure, aussi bien, puisque l'Islam refuse nettement leur conversion forcée et toute oppression religieuse ou raciale. Mais il faut éviter d'obéir à des gens du Livre, dans l'administration ou ailleurs. Il ne faut jamais les prendre pour confidents, secrétaires, référence (marja), le résultat en sera toujours catastrophique. Il faut se méfier même des spécialistes, savants et conseillers techniques juifs ou chrétiens : le désastre est écrit par Dieu. Comment, en effet, faire confiance à ses ennemis naturels ? Il faut donc, au contraire, sans cesse rompre tout lien avec eux, y compris des liens de solidarité locale, patriotique, clanique, comme à Médine ou à La Mecque jadis.
    Aujourd'hui, il y a Israël en Palestine, il y a la guerre larvée en Inde et au Cachemire : c'est la même offensive, radicalement, des juifs et des chrétiens, avec le secours des mêmes matérialistes athées. La responsabilité juive est toujours prédominante, depuis Médine jusqu'à nos jours. C'est un juif qui fut à l'origine des "factions" à Médine, et des combats qui s'ensuivirent. C'est un juif qui fut à l'origine des scissions ultérieures, avec le meurtre d'Othmân puis la luttre entre Ali et Muawîya. C'est un juif qui a guidé la campagne contre les Hadîth, contre les relations historiques (riwâyât), contre la Sîra (biographie de Muhammad). Ce sont des juifs qui, plus tard, fomentèrent les campagnes mongoles contre le califat de Bagdad. Ils suscitèrent les mouvements nationalistes contre l'autorité ottomane, lancèrent l'idée de "constitution" et de codes autres que la Sharîa, et finirent par faire abolir le califat par leur héros, Atatürk. Toutes les offensives contre la "résurrection islamique" moderne (bath islâmi) viennent des juifs. Marx, Freud, Durkheim, Bergson sont des juifs, fondateurs de ce courant matérialiste, athée, sexiste, darwiniste, destructeur du sacré et des normes morales. Ils ont pour cible objective l'Islam, qui est la seule religion, etc. Subtilement, les juifs ont d'abord ruiné le regroupement communautaire chrétien par les nationalismes politiques qu'épousèrent des Eglises nationales. Ayant ainsi brisé la forteresse chrétienne qui assiégeait la race juive, dit Qutb, ils ont porté les mêmes armes contre la communauté musulmane, avec, cette fois, l'aide des nationalismes européens en mal de colonies et nostalgiques des croisades.
    Aujourd'hui, ce sont de braves "fedayin-croyants" qui, à l'image même de Muhammad et de ses compagnons, résistent (en 1955) aux offensives juives en Palestine. Le Coran mentionne une seule fois "l'Etat juif de Jérusalem" (détruit), et il dit la fin certaine des "fils d'Israël", tout simplement comme conséquence directe de leur corruption morale (fasâd) : toute leur histoire montre cette consécution. Ainsi de leur sujétion au pouvoir musulman, de leurs expulsions d'Arabie, des dominations multiples qu'ils subirent par la suite, et notamment celle de Hitler, dit Qutb. L'Etat israélien et ses iniquités contre les Arabes de Palestine entraîneront immanquablement, conclut-il, un châtiment terrible, promis par Dieu et avéré par l'histoire qui n'est que la "coutume de Dieu".

5. Conclusions : du Manâr au Zilâl
    La doctrine du Zilâl sur les gens du Livre est à la fois nettement plus radicale que celle du Tafsîr du Manâr, et sensiblement plus cultivée, plus désireuse de connaître le christianisme des premiers siècles. Ce souci, en revanche, n'existe pas concernant le judaïsme et l'histoire juive. [...]
    Comme Ridâ, Qutb estime que les juifs et les chrétiens, aujourd'hui comme au temps de Muhammad, ou bien sont à mi-chemin de l'Islam et proche de la conversion, ou bien refusent explicitement l'Islam (qui est leur vraie religion) et deviennent alors incroyant, sans religion. Mais Qutb pousse plus loin les choses, à cause de sa perspective militante et politique. "Le camp islamique", qui est "le camp de l'humanisme et de la liberté de conscience", est en guerre congénitale et perpétuelle avec le camp de l'asservissement des consciences aux moines et aux rabbins, aux empereurs de droit divin et à leurs successeurs modernes. [...] Ce n'est pas Jésus qu'il accuse d'avoir coupé la foi, la religion, de la vie, de la politique. Il est convaincu que l'Evangile non falsifié par les théologiens, était une charte sociale, politique, juridique. [...] Pour Qutb, c'est finalement l'influence juive depuis la Renaissance qui a conduit à séparer l'Eglise de l'Etat, la religion de la vie sociale et politique. Et la spiritualisation individualiste du christianisme a, selon lui, favorisé l'athéisme et le délabrement moral de l'Occident.
    [...] le regain de l'Islam dans le monde est une chose certaine. La différence entre Ridâ et Qutb, c'est que le premier voulait aider cette logique historique providentielle par la dawa (la mission, le prosélytisme) organisée et financièrement soutenue, tandis que Qutb se concentre sur une dawa politique et militaire, voire subversive, révolutionnaire. La doctrine qutbienne sur les gens du Livre déborde ainsi directement, et de manière pressante, sur l'action politique mondiale et sur une idée offensive du jihâd. [...]
    Ajoutons que le Zilâl, soucieux de mieux comprendre le dogme chrétien et l'évolution moderne de la civilisation d'inspiration chrétienne, se montre en revanche particulièrement entier et simpliste au sujet du judaïsme, des juifs et du sionisme politique en Palestine. On l'a vu, il fait un portrait de la nature du juif, invariable depuis Moïse jusqu'à la guerre israélo-arabe contemporaine. [...] Leur mauvaise foi par intérêt financier est vue comme un trait de leur nature. Comme Ridâ, Qutb reproche aux juifs de se croire "le peuple élu". Mais Qutb ajoute, en termes précis, que c'est désormais le peuple musulman qui a été élu de préférence aux chrétiens et aux juifs, lesquels sont les adversaires naturels et permanents de l'Islam. La promesse faite à Abraham et à Ismaël (et non à Isaac) débouche sur cette umma muslima issue de Qoraysh, les descendants directs, selon Qutb, d'Ismaël, fils d'Abraham. Mais il évite de polémiquer, comme Ridâ, sur la promesse divine de la terre de Palestine aux Arabes et non aux juifs. Pour Qutb, l'arabisme est mis en sourdine ; c'est le complot impérialiste et sioniste contre l'Islam qui l'obsède, avec la certitude de la victoire finale de l'Islam.
    Ainsi, dans la vue du Zilâl, la réflexion sur les croyances des chrétiens et des juifs et sur leur existence politique et religieuse conduit immédiatement à la réflexion sur le combat musulman contre les incroyants et les ennemis de l'Islam, car ils le sont par définition. Dans cette optique, on comprend le sens qu'a Qutb du statut des gens du Livre dans la société islamique à venir et sous un gouvernement islamique : jizya, protection, infériorité juridique, tolérance pour les soumis, pas pour les ennemis ou les intrigants qui minent la communauté musulmane de l'intérieur. [...] Les vues du Zilâl illustrent cette radicalisation confessionnelle à l'égard des communautés juives et chrétiennes locales qui caractérise le mouvement des Frères musulmans : du temps de Bannâ, dans les années 40, incidents contre des juifs égyptiens ; puis, en 1949, prises de position de Muhammad al-Ghazâli mettant en cause le pacte national égyptien de 1919 entre musulmans et coptes ; enfin, dans les années 70, d'une part la revendication de la restauration de la Sharîa, et d'autre part des incidents violents suscités par certaines sections des Unions islamiques dans les universités ou dans des quartiers populaires mixtes. Mais, pour Qutb comme pour ses confrères et disciples, le combat principal n'est pas contre les minorités non musulmanes locales, mais contre l'errance généralisée, et notamment celle des faux musulmans, la masse de leurs frères en religion. Les incidents avec les coptes proviennent peut-être d'un militantisme de la base pour vivre la Sharîa, sans attendre le changement du régime judiciaire et du pouvoir politique."
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : La Boucle d'Occam
  • : Chaque jour, une Boucle reprend l'actualité de France et du Moyen-Orient autour des thèmes d'Israël et de l'antisémitisme.
  • Contact

Recherche

Pages