France
- Hollande rend hommage à "la forte personnalité" de Yitzhak Shamir (AFP)
http://www.lepoint.fr/monde/hollande-rend-hommage-a-la-forte-personnalite-de-yitzhak-shamir-01-07-2012-1479596_24.php
"Le président François Hollande a rendu hommage à "la forte personnalité" de Yitzhak Shamir, l'ancien Premier ministre israélien décédé à 96 ans, samedi dans un communiqué. "Israël perd avec (Yitzhak Shamir) une forte personnalité qui s'est engagée, dès son plus jeune âge, dans la fondation de l'État d'Israël auquel il était indéfectiblement attaché, et dont il fut le Premier ministre à deux reprises", écrit le chef de l'État. "Tout au long de sa vie", l'ancien Premier ministre d'Israël "fut un responsable politique actif et passionné, attaché au rayonnement d'Israël et soucieux de son rôle international et de sa sécurité", ajoute François Hollande.
"Chef du gouvernement, lors de la première guerre du Golfe, alors qu'Israël était attaqué par (l'ancien président irakien) Saddam Hussein (en 1991, NDLR), il sut manifester la retenue nécessaire pour protéger son pays", ajoute-t-il. Selon le président, "la relation qu'il entretenait avec la France était ancienne et, à la tête du gouvernement d'Israël, il s'est attaché à renforcer les liens d'amitié et de coopération entre nos deux pays". Rendant hommage "au courage exemplaire" dont l'ancien responsable israélien "a fait preuve face à la maladie", François Hollande exprime également ses "condoléances à la famille et aux proches de Yitzhak Shamir, au peuple et gouvernement israéliens". [...]"
- Dieudonné interviewé par le New York Times (Vidéo 20mn20) - Si si, et égal à lui-même...
http://www.dailymotion.com/video/xrw3us_dieudonne-interviewe-par-le-new-york-times_news?search_algo=1
Israël -
Israël : décès de l'ancien Premier ministre Yitzhak Shamir (AFP) -
"Il a fait sa dernière apparition sur la scène internationale en octobre 1991, lors de la conférence de Madrid qui a donné le coup d'envoi de négociations de paix au Proche Orient". http://fr.news.yahoo.com/isra%C3%ABl-d%C3%A9c%C3%A8s-lancien-premier-ministre-yitzhak-shamir-175827916.html "L'ancien Premier ministre israélien de droite Yitzhak Shamir est décédé à l'âge de 96 ans, a annoncé samedi le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
"Yitzhak Shamir nous a quittés", annonce le texte. L'ancien Premier ministre, qui s'était retiré de la vie politique, souffrait depuis plusieurs années de la maladie d'Alzheimer.
"Benjamin Netanyahu a exprimé sa profonde peine à l'annonce de la disparition d'Yitzhak Shamir. Il faisait partie de cette merveilleuse génération qui a créé l'Etat d'Israël et lutté pour la liberté du peuple juif dans son pays", ajoute le communiqué.
"La fidélité d'Yitzhak Shamir à la Terre d'Israël a été exemplaire", poursuit le texte.
M. Shamir a été Premier ministre d'Israël de 1983 à 1984 puis de 1986 à 1992. Il a fait sa dernière apparition sur la scène internationale en octobre 1991, lors de la conférence de Madrid qui a donné le coup d'envoi de négociations de paix au Proche Orient. Redevenu simple député du Likoud après la défaite de son parti de droite aux élections législatives de 1992, remportées par les travaillistes, il s'est retiré définitivement de la vie politique en 1996. [...]"
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Manifestations à Tel-Aviv (AFP) http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/07/01/97001-20120701FILWWW00013-manifestations-a-tel-aviv.php "Des milliers d'Israéliens ont défilé hier [samedi] soir à Tel-Aviv pour tenter de relancer le mouvement de protestation sociale d'une envergure sans précédent qui avait déferlé l'été dernier en Israël.
"La seule solution contre les privatisations, c'est la révolution", ont scandé les manifestants, ou encore :
"le pouvoir associé à l'argent, c'est la pègre". Les manifestants ont également réclamé la démission du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu et du ministre des Finances Youval Steinitz. Selon les organisateurs, quelque 10.000 personnes ont participé au défilé. Un porte-parole de la police n'a pour sa part pas été en mesure de se livrer à une estimation. Par ailleurs, des manifestations rassemblant plusieurs centaines de personnes ont également eu lieu à Jérusalem et Haïfa, dans le nord du pays. [...]"
Gaza & Hamas -
L’autre visage de Gaza, présenté par un site d’information arabe (Blog Tsahal) http://tsahal.fr/2012/07/01/lautre-visage-de-gaza-presente-par-un-site-dinformation-arabe/ "Vous connaissiez Gaza vu par les médias internationaux, par les ONG. Mais connaissiez-vous la ville de Gaza présentée par un site d’information arabe ? Voici donc un autre visage de la ville palestinienne. [...]"
Judée-Samarie -
Cisjordanie : un député du Fatah blessé par balles dans une attaque à Jénine (AFP) -
"au moins 70 personnes ont été arrêtées le mois dernier dans le cadre d'une offensive contre la détention d'armes illégales". http://fr.news.yahoo.com/cisjordanie-d%C3%A9put%C3%A9-fatah-bless%C3%A9-balles-attaque-%C3%A0-j%C3%A9nine-123130995.html "Un député du Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas, a été blessé par balles par des inconnus dans la nuit de samedi à dimanche à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.
"C'était à l'évidence une tentative d'assassinat", a déclaré à l'AFP le député, Chami al-Chami, après avoir été transporté dans un hôpital local, blessé de deux balles aux jambes. Il a précisé avoir été attaqué alors qu'il rentrait chez lui en voiture.
Cette attaque est survenue alors qu'une vive tension règne à Jénine depuis le décès du gouverneur local, Qaddoura Moussa, qui a succombé à une crise cardiaque après des tirs contre la façade de sa maison en mai dernier. Ces tirs ont été imputés à une famille ulcérée par le refus des autorités d'ouvrir une enquête sur la mort d'un des siens lors d'une arrestation.
Surnommée "Jéningrad" par le défunt président Yasser Arafat, en hommage à la résistance acharnée de ses combattants contre l'armée israélienne en 2002, la ville a été, sous l'impulsion du gouverneur Qaddoura Moussa, l'une des premières de Cisjordanie à être reprise en main par la Sécurité palestinienne, sous la supervision du général américain Keith Dayton. Elle était devenue un symbole du retour à l'ordre et à la stabilité en Cisjordanie sous le gouvernement de l'Autorité palestinienne après des années de violence. Mais la situation a commencé à se dégrader à Jénine après l'assassinat en avril 2011 du directeur israélo-palestinien d'un théâtre local, Juliano Mer-Khamis, qui n'a toujours pas été élucidé malgré les nombreuses interpellations effectuées par la sécurité palestinienne et l'armée israélienne.
Selon des sources de sécurité, au moins 70 personnes ont été arrêtées le mois dernier dans le cadre d'une offensive contre la détention d'armes illégales. Parmi elles, figuraient plus d'un tiers de membres des services de sécurité, ainsi que des chefs de groupes paramilitaires comme Zakaria Zoubeïdi, qui avait déposé les armes en 2007. Selon le ministre palestinien de l'Intérieur, Saïd Abou Ali, près de 150 suspects ont été interrogés et des dizaines d'armes à feu privées confisquées à la suite de la fusillade contre le domicile du gouverneur Moussa. [...]"
"Processus de paix" -
Fatah : La rencontre Mofaz-Abbas annulée car elle n'avait pas d'intérêt (Guysen) http://www.guysen.com/news_La-rencontre-Mofaz-Abbas-annulee-car-elle-n-avait-pas-d-interet-Fatah-_355486.html "Un responsable du Fatah a annoncé que la rencontre entre le vice-Premier ministre Shaul Mofaz et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a été annulée car elle n'avait pas d'intérêt."
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PA: Israel spreads drugs to destroy Palestinian society (PMW) http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=7037 "One day after Iranian Vice President Mohammad-Reza Rahimi was condemned internationally for saying that Jews and their Talmud are responsible for international drug trafficking, no less than five articles in the official PA daily cited different Palestinian Authority officials accusing Israel of having a policy to disseminate drugs among Palestinian youth.
The Governor of Jericho said that Israel
"is encouraging and turning a blind eye to [drug] dealers and their efforts to distribute drugs, through a systematic policy to destroy Palestinian society, targeting the youth." The District Governor of Jenin said Israel
"seeks to harm the Palestinian people and to destroy it and its national enterprise [through drugs] as a continuation of its Zionist enterprise." The District Governor of Ramallah spoke about the drug problem, mentioning Israel's
"efforts to humiliate our youth, to break their willpower, and to distance them from their [Palestinian] cause and their principles, by spreading drugs among them" and emphasized that
"the occupation does not hesitate to exercise all forms of control over our youth, using dirty and inhuman methods." This is not the first time that Israel has been accused by the PA of intentionally spreading drugs. Advisor to Prime Minister Salam Fayyad has claimed that Israel
"spreads prostitution and drugs" among Arab residents of Jerusalem. [PA TV (Fatah), June 23, 2010] The PA has also accused Israel of spreading AIDS among Palestinians [...]"
Syrie -
Craintes sur l’avenir de la frontière avec la Syrie (Maariv) http://www.leptithebdo.net/2012/06/29/tsahal-11/ "Après la frontière israélo-égyptienne, c’est celle avec la Syrie, calme depuis 45 ans, qui inquiète de plus en plus l’état-major de Tsahal. Selon les stratèges de Tsahal, l’affaiblissement progressif du régime de Bachar El-Assad risque d’avoir des conséquences très graves pour la frontière israélo-syrienne. Comme dans le Sinaï, avec la perte de contrôle du pouvoir égyptien, diverses organisations terroristes risquent de s’installer dans les régions bordant la frontière israélo-syrienne et de constituer une nouvelle menace stratégique pour Israël comme c’est le cas aujourd’hui dans le sud du pays.
Alors que le temps est aux économies budgétaires, le ministère de la Défense se prépare à demander au Trésor une rallonge de plusieurs milliards de shekels afin de se mesurer au défi des nouvelles menaces qui se précisent dans le sud et le nord du pays. Les incidents qui ont accompagné la « Journée de la Nakba » en 2012, avec l’entrée en force de Syriens par la frontière au nord du Golan sont encore dans toutes les mémoires, et cette fois-ci, c’est le sud du Plateau qui inquiète Tsahal, car cette zone n’est éloignée que de 11 km de la ville syrienne de Deraa où l’activité de groupes terroristes est notable.
Le lieutenant-général Tamir Heymann, commandant de la Division du Golan a indiqué que
« Tsahal se prépare depuis un certain temps avec sérieux à tous les scénarios probables en provenance de Syrie, tant sur le plan des infrastructures que des entraînements ». La grande crainte des stratèges de Tsahal est que la Syrie se morcelle en zones indépendantes dans lesquelles les organisations terroristes auront un rôle beaucoup plus important."
USA
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Un drone américain fait huit morts dans le nord-ouest du Pakistan, Haji Mujtaba (Reuters) -
"Les attaques de drones nourrissent un sentiment anti-américain au Pakistan parce qu'elles peuvent tuer des civils", mais ne suscitent curieusement aucune indignation médiatique en Europe, continent pourtant si prompt à s'insurger contre certaines autres frappes ciblées... http://fr.news.yahoo.com/un-drone-am%C3%A9ricain-fait-huit-morts-dans-le-082310854.html "Un drone américain a provoqué la mort de huit personnes soupçonnées d'être des activistes islamistes dimanche dans le nord-ouest du Pakistan, apprend-on auprès de responsables de la sécurité. Deux missiles ont été tirés sur une maison où, semble-t-il, se cachaient des activistes. La maison est située dans la vallée de Shawal dans la région tribale du Nord-Waziristan près de la frontière afghane. Les attaques de drones, qui nourrissent un sentiment anti-américain au Pakistan parce qu'elles peuvent tuer des civils, sont un des facteurs qui expliquent la tension accrue entre Washington et Islamabad. [...]"
Histoire -
Discours du premier ministre israélien, M. Itzhak Shamir (Ouverture de la conférence de Madrid, octobre 1991) -
"J’appelle les dirigeants arabes, ceux qui sont ici et ceux qui n’y sont pas encore, à rejoindre le processus : montrez, à nous et au monde, que vous acceptez l’existence d’Israël. Prouvez que vous êtes prêts à accepter l’existence d’Israël comme entité permanente dans la région. Faites entendre aux peuples de notre région un langage de réconciliation, de coexistence et de paix avec Israël." http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/madrid-shamir-fr "C’est pour moi un grand honneur de représenter le peuple d’Israël à ce moment historique ; et c’est un privilège de prononcer l’ouverture des négociations de paix entre Israël et ses voisins arabes.
Je voudrais exprimer notre profonde gratitude à nos hôtes espagnols pour leur hospitalité et pour avoir permis la tenue de cette Assemblée. Au cours de ses deux mille années d’errance, le peuple juif a fait une halte ici, pendant près de sept cents ans, jusqu’à ce qu’il en soit expulsé il y a maintenant cinq cents ans. C’est en Espagne que le célèbre poète et philosophe juif Yehuda Halévy a exprimé la vive aspiration pour Sion de tous les juifs en ces termes :
« Mon cœur est à l’Orient pendant que je suis aux confins de l’Occident. » Je voudrais également exprimer notre gratitude aux deux parrains de cette conférence : les Etats-Unis, qui ont maintenu une longue amitié avec Israël dans une alliance qui a su surmonter des divergences passagères ; puis l’Union soviétique, qui a préservé la vie de nombre de juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale et qui, maintenant, a ouvert ses portes au retour des juifs sur leur terre ancestrale.
Le peuple d’Israël contemple ce palais avec attente et espoir. Nous prions pour que cette rencontre scelle un nouveau chapitre dans l’histoire du Moyen-Orient ; qu’elle marque la fin de l’hostilité, de la violence, de la terreur et de la guerre ; qu’elle apporte le dialogue, la réconciliation, la coexistence et - par-dessus tout - la paix.
Messieurs les co-Présidents, Mesdames et Messieurs,
Pour apprécier la signification de la paix pour le peuple d’Israël, il convient d’analyser la souveraineté juive sur la terre d’Israël à la lueur de notre passé et de notre histoire. Les juifs ont été persécutés à travers les siècles sur presque tous les continents. Certains pays nous ont tout juste tolérés, les autres nous ont opprimés, torturés, massacrés et nous ont exilés. Ce siècle a été le témoin de la tentative du régime nazi de nous exterminer. La Shoah, l’Holocauste, l’ignoble génocide d’une ampleur sans précédent, qui a détruit un tiers de notre peuple, a été rendue possible parce que personne n’a pris notre défense. Etant alors sans patrie, nous étions aussi sans défense.
Cependant, ce n’est pas l’Holocauste qui a amené la communauté internationale à reconnaître notre juste revendication sur la terre d’Israël. En fait, la renaissance de l’Etat d’Israël aussitôt après l’Holocauste a fait oublier au monde que notre revendication est immémoriale. Nous sommes le seul peuple qui a vécu sur la terre d’Israël sans interruption depuis plus de quatre mille ans ; nous sommes le seul peuple, à l’exception de l’éphémère Royaume des croisés, à avoir exercé une souveraineté indépendante sur cette terre ; nous sommes le seul peuple à avoir consacré Jérusalem comme capitale ; nous sommes le seul peuple dont les Lieux saints ne se trouvent que sur la terre d’Israël.
Aucun peuple n’a exprimé son attachement à sa terre avec autant d’intensité et de constance que nous. Depuis des millénaires, notre peuple exprime à chaque occasion le refrain du psalmiste : « Si je t’oublie, ô Jérusalem, que ma droite s’oublie ». Depuis des millénaires, nous nous encourageons en nous souhaitant : « L’an prochain à Jérusalem ». Depuis des millénaires, nos prières, notre littérature et notre folklore se sont faits l’écho de notre attente ardente à revenir sur notre terre. Seul Eretz Israël, la terre d’Israël, est notre véritable patrie. Tout autre pays, aussi hospitalier soit-il, demeure une diaspora, une halte temporaire sur la route du retour.
Pour les autres, ce n’était pas une terre attractive. Personne n’en a voulu. Mark Twain l’a décrite, il y a seulement une centaine d’années, comme
« un pays de désolation, de cilices et de cendres, où un silence lugubre régnait, où même l’imagination ne pouvait rendre l’éclat de la vie ». Le mouvement sioniste a donné à notre revendication sur la terre d’Israël une expression politique. Et, en 1922, la Société des Nations a reconnu le bien-fondé de notre cause. Elle a compris l’irrésistible impératif historique de l’établissement d’un foyer juif sur la terre d’Israël. Les Nations unies ont réaffirmé cette reconnaissance au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Malencontreusement, les dirigeants arabes, dont nous recherchions par-dessus tout l’amitié, se sont opposés à un Etat juif dans la région. Mis à part quelques nobles exceptions, ils ont prétendu que la terre d’Israël faisait partie du territoire arabe qui s’étend de l’Atlantique jusqu’au goffe Persique. En violation de la volonté et de la légalité internationales, les pays arabes ont tenté d’envahir et de détruire l’Etat juif avant même qu’il ne soit né. Le porte-parole arabe à l’ONU déclarait que l’établissement d’un Etat juif engendrerait un bain de sang à côté duquel les massacres de Gengis Khan se dissiperaient dans l’insignifiance.
Dans sa déclaration d’indépendance du 15 mai 1948, Israël a tendu la main à ses voisins arabes, appelant à mettre un terme à la guerre et aux effusions de sang. En réponse, sept Etats arabes envahirent Israël. La résolution des Nations unies consacrant le partage du pays fut ainsi violée et, en réalité, annulée.
Les Nations unies n’ont pas créé Israël. L’Etat juif a pris naissance parce que la petite communauté juive dans ce qui était la Palestine mandataire s’est rebellée contre la domination impérialiste étrangère. Nous n’avons pas conquis de terre étrangère. Nous avons repoussé l’assaut arabe, évitant l’extermination d’Israël ; nous avons ensuite déclaré notre indépendance et établi un Etat viable, ainsi que des institutions gouvernementales en un très court laps de temps.
Après la défaite de leur attaque, les Etats arabes ont poursuivi leur combat contre Israël par le boycottage, le blocus, le terrorisme et par une guerre totale. Aussitôt après l’établissement d’Israël, ils se sont attaqués aux communautés juives des pays arabes. Une vague d’oppression, d’expropriations et d’expulsions a causé l’exode de près de huit cent mille juifs de pays qu’ils avaient habités avant même l’instauration de l’islam. La plupart de ces réfugiés juifs, spoliés des énormes biens qu’ils possédaient, sont venus en Israël. Ils furent accueillis par l’Etat juif où ils trouvèrent un abri et un soutien. Ils ont été intégrés au sein de la société israélienne aux côtés d’un demi-million de survivants de l’Holocauste européen.
Le rejet, par les Etats arabes, de l’existence d’Israël au Moyen-Orient, ainsi que les guerres continues qu’ils ont engagées contre lui, font partie de l’histoire. Il y a eu des tentatives de réécrire cette histoire, décrivant les Arabes comme victimes, et Israël comme agresseur. A l’instar des tentatives de nier l’Holocauste, elles sont vouées à l’échec. Avec la chute des régimes totalitaires dans le monde, cette perversion de l’histoire disparaîtra.
Dans leur guerre contre l’existence d’Israël, les gouvernements arabes ont su tirer profit de la guerre froide. Ils ont bénéficié du soutien économique, politique et militaire du monde communiste contre Israël, et ils ont transformé un conflit local et régional en un baril de poudre international. C’est ce qui a transformé le Moyen-Orient en une région submergée par les armes, en proie à des guerres enflammées, et en un dangereux champ de bataille où les armes les plus sophistiquées sont testées.
Aux Nations unies, les Etats arabes ont réuni le soutien d’autres pays islamiques ainsi que du bloc communiste. Ensemble, ils ont bénéficié d’une majorité automatique pour y voter d’innombrables résolutions qui ont perverti l’histoire, transformé la fiction en réalité, et fait dégénérer l’ONU et sa Charte.
L’hostilité arabe envers Israël a également entraîné de tragiques souffrances humaines pour le peuple arabe. Des dizaines de milliers d’êtres humains ont été tués ou blessés. Des centaines de milliers d’Arabes qui vivaient dans la Palestine mandataire ont été encouragés par leurs propres dirigeants à abandonner leurs foyers. Leur souffrance est un déshonneur pour l’humanité. Aucun être honnête, et surtout pas un juif de la région, ne peut rester indifférent à cette souffrance.
Plusieurs centaines de milliers d’Arabes palestiniens vivent dans des taudis connus sous le nom de camps de réfugiés, à Gaza, en Judée et en Samarie. Des tentatives d’Israël pour les réhabiliter et améliorer leur condition ont été mises en échec par les oppositions arabes. Leur sort n’a pas été meilleur dans les Etats arabes. Au contraire des réfugiés juifs des pays arabes venus en Israël, la plupart des réfugiés arabes n’ont jamais été bienvenus ni intégrés chez leurs hôtes. Seul le royaume de Jordanie leur a accordé sa citoyenneté. Leur condition a été exploitée comme une arme politique contre Israël.
Les Arabes qui ont choisi de rester en Israël - chrétiens, musulmans, et druzes - sont devenus citoyens à part entière, jouissant de droits et de représentations égaux sur le plan législatif, judiciaire et dans tous les autres domaines. Nous, qui au cours des siècles nous sommes vu dénier l’accès à nos Lieux saints, respectons les religions de toutes croyances dans notre pays. Notre loi garantit la liberté de culte et protège les Lieux saints de chaque religion.
Messieurs les co-Présidents, Mesdames et Messieurs,
Je me trouve devant vous aujourd’hui, une fois de plus, pour un nouvel appel à la paix, non seulement au nom de l’Etat d’Israël mais au nom du peuple juif tout entier, qui a maintenu un attachement inébranlable avec la terre d’Israël depuis presque quatre mille ans. Notre quête de paix et de conciliation a été intransigeante. Pour nous, le rassemblement des juifs dans leur ancienne patrie, leur intégration dans notre société et la création d’une infrastructure nécessaire se trouvent au sommet même de nos priorités nationales. Une nation qui a fait face à un aussi gigantesque défi ne peut que naturellement désirer la paix avec tous ses voisins.
Depuis le début du sionisme, nous avons formulé d’innombrables propositions et plans de paix. Ils ont tous été rejetés. La première brèche dans le mur de l’hostilité est apparue en 1977 lorsque le défunt Président d’Egypte, Anouar Sadate, décida de briser le tabou et de se rendre à Jérusalem. Son geste fut accueilli avec enthousiasme par le peuple et le gouvernement d’Israël, conduit alors par Menahem Begin. Ce développement mena aux accords de Camp David et au traité de paix entre l’Egypte et Israël. Quatre ans plus tard, en mai 1983, un accord fut signé avec le gouvernement légal du Liban. Malheureusement, cet accord n’a pas été appliqué, du fait d’interventions étrangères. Cependant, le précédent avait eu lieu, et nous attendions de nouveaux gestes courageux, à l’instar de celui du président Sadate. Malencontreusement, aucun dirigeant arabe n’a été prêt à progresser et à répondre à notre appel à la paix.
La réunion d’aujourd’hui est le résultat d’un effort soutenu des Etats-Unis, qui se base sur notre propre plan de paix de mai 1989, lui-même basé sur les accords de Camp David. Selon l’initiative américaine, l’objectif de cette réunion est de lancer des négociations de paix directes entre Israël et chacun de ses voisins, ainsi que des négociations multilatérales sur des sujets régionaux entre tous les pays de la région.
Nous avons toujours pensé que seules des négociations directes, bilatérales peuvent conduire à la paix. Nous avons accepté de faire précéder de telles négociations par cette réunion solennelle, mais nous espérons que l’acceptation par les pays arabes de négociations directes et bilatérales indique la prise de conscience qu’il n’y a pas d’autre voie pour la paix. Au Moyen-Orient, cela revêt une signification toute particulière, parce que de tels pourparlers impliquent la reconnaissance mutuelle ; or, l’origine même du conflit repose sur le refus arabe de reconnaître la légitimité de l’Etat d’Israël.
Les négociations multilatérales qui doivent accompagner les négociations bilatérales font partie intégrante de ce processus. Au cours de ces pourparlers, les composantes essentielles de la coexistence et de la coopération régionale seront discutées. Il ne saurait y avoir de véritable paix dans notre région tant que ces questions régionales ne seront pas débattues et résolues. Nous considérons que le but des négociations bilatérales est de signer des traités entre Israël et ses voisins ainsi que de parvenir à un accord portant sur des arrangements intérimaires d’auto-gouvernement avec les Arabes palestiniens.
Cependant, rien ne pourra être obtenu sans faire preuve de bonne volonté. J’appelle les dirigeants arabes, ceux qui sont ici et ceux qui n’y sont pas encore, à rejoindre le processus : montrez, à nous et au monde, que vous acceptez l’existence d’Israël. Prouvez que vous êtes prêts à accepter l’existence d’Israël comme entité permanente dans la région. Faites entendre aux peuples de notre région un langage de réconciliation, de coexistence et de paix avec Israël.
En Israël, il existe un consensus presque total concernant l’impératif de la paix. Les divergences portent seulement sur les meilleurs moyens d’y parvenir. Dans la plupart des pays arabes, c’est le contraire qui semble être vrai : les seules divergences portent sur le moyen de retrancher Israël dans une position indéfendable pour finalement le détruire. Nous voudrions voir mettre un terme dans vos pays aux sermons empoisonnés contre Israël. Nous voudrions voir un indice similaire à cette soif de paix qui caractérise la société israélienne. Nous vous appelons à renoncer au Djihad contre Israël. Nous vous appelons à dénoncer la charte de l’OLP qui appelle à la destruction d’Israël. Nous vous appelons à condamner les déclarations exhortant à l’annihilation d’Israël, à l’exemple de celle publiée à la conférence du rejet réunie à Téhéran la semaine dernière. Nous vous appelons à laisser sortir les juifs désirant quitter vos pays.
Et nous adressons un appel aux Arabes palestiniens : renoncez à la violence et au terrorisme ; utilisez les universités dans les territoires administrés - dont l’existence n’a été possible que grâce à Israël - pour la science et le progrès et non pour l’agitation et la violence ; cessez d’exposer vos enfants au danger en les envoyant jeter des bombes et des pierres sur des soldats et des civils. Il y a tout juste deux jours, il nous a été rappelé que le terrorisme palestinien sévit toujours, lorsqu’une mère de sept enfants et un père de quatre enfants furent massacrés de sang-froid. Nous ne pouvons demeurer indifférents et on ne peut attendre de nous de discuter avec des personnes impliquées dans de telles actions révoltantes.
Nous vous appelons à rejeter des dictateurs tels que Saddam Hussein qui ont pour objectif la destruction d’Israël ; mettez un terme à la torture brutale et aux meurtres de ceux qui ne sont pas d’accord avec vous ; permettez-nous, ainsi qu’à la communauté internationale, de construire des logements décents pour les populations qui vivent à l’heure actuelle dans des camps de réfugiés. Par-dessus tout, nous espérons que vous réalisez finalement que vous auriez pu être présents à cette table depuis longtemps, aussitôt après la conclusion des accords de Camp David, si vous aviez choisi le dialogue à la place de la violence, la coexistence à la place du terrorisme.
Mesdames et Messieurs,
Nous rejoignons ce processus le cœur ouvert, avec des intentions sincères et de grandes attentes. Nous nous sommes engagés à négocier sans interruption jusqu’à ce qu’un accord soit atteint. Des problèmes vont survenir, des obstacles, des crises ainsi que des revendications antagonistes. Mais il est préférable de négocier plutôt que de répandre le sang. Les guerres n’ont rien résolu dans notre région, elles ont uniquement entraîné la misère, la souffrance, le deuil et la haine.
Nous savons que nos partenaires aux négociations vont formuler des exigences territoriales à l’égard d’Israël. Cependant, comme le démontre clairement l’analyse de la longue histoire du conflit, sa nature n’est pas territoriale. Ce conflit faisait rage bien avant qu’Israël ait acquis la Judée, la Samarie, Gaza et le Golan dans une guerre défensive. Il n’y avait pas l’ombre d’une reconnaissance d’Israël avant cette guerre de 1967, quand les territoires en question n’étaient pas sous le contrôle d’Israël.
Nous sommes une nation de quatre millions d’âmes. La nation arabe, de l’Atlantique au Golfe, compte cent soixante-dix millions d’âmes. Nous contrôlons seulement vingt-huit mille kilomètres carrés. Les Arabes possèdent un territoire de quatorze millions de kilomètres carrés. La question ne porte pas sur un territoire mais sur notre existence même.
Il serait regrettable que les négociations se fixent en premier lieu et exclusivement sur la question territoriale. C’est la voie la plus rapide pour se retrouver dans une impasse. Ce dont nous avons besoin, en premier lieu et avant tout, c’est d’instaurer la confiance, d’écarter le danger d’une confrontation et de développer les relations dans autant de domaines que possible.
Les questions sont complexes et les négociations seront lentes et difficiles. Nous considérons que le meilleur cadre pour les pourparlers se trouve dans notre région, à proximité des décideurs, et non pas sur une terre étrangère. Nous invitons nos partenaires dans ce processus à venir en Israël pour le premier tour de négociations. De notre côté, nous sommes prêts à nous rendre en Jordanie, au Liban et en Syrie pour le même objectif. Il n’y a pas de meilleur moyen de faire la paix que de discuter l’un chez l’autre. Renoncer à de tels pourparlers serait dénier l’objectif même de ces négociations. J’accueillerai avec plaisir une réponse positive des représentants de ces Etats ici même, maintenant. Nous devons apprendre à vivre ensemble. Nous devons apprendre à vivre sans guerre, sans effusion de sang. Le judaïsme n’a pas seulement donné au monde la croyance en un Dieu unique, mais il a engendré l’idée même selon laquelle tous les êtres humains ont été créés à l’image de Dieu. Il n’y a pas de plus grand péché que de détruire cette image en répandant le sang. Je suis sûr qu’il n’y a pas une seule mère arabe qui souhaite voir son fils mourir au combat - comme il n’y a pas une seule mère juive qui souhaite voir son fils mourir à la guerre. Je suis persuadé que chaque mère souhaite que son enfant apprenne l’art de la vie et non la science de la guerre.
Depuis plusieurs centaines d’années, guerres, profonds conflits et terribles souffrances ont affligé ce continent sur lequel nous nous rencontrons. Les nations d’Europe ont vu la montée et la défaite de dictateurs dans de sanglants et douloureux combats. Maintenant, ces nations - hier, amères ennemies - sont aujourd’hui réunies au sein d’une même communauté. Elles débattent du progrès de la communauté, coopérant dans tous les domaines, œuvrant ensemble presque comme une seule unité. Je les envie. Je voudrais voir une telle communauté s’édifier au Moyen-Orient. Et je suis convaincu qu’en dépit de toutes les différences qui nous séparent, nous serions capables, petit à petit, de bâtir une communauté régionale unie. Aujourd’hui, c’est un rêve - mais nous avons vu, au cours de notre vie, quelques-uns des rêves les plus fantastiques devenir réalité. Aujourd’hui, le fossé séparant les deux parties est encore trop large ; l’hostilité arabe envers Israël trop profonde, l’absence de confiance trop immense, pour permettre une solution aussi radicale et rapide. Toutefois, nous devons entamer la longue route de la réconciliation avec ses premiers pas dans le processus de paix.
Nous sommes convaincus que la nature humaine préfère la paix à la guerre et à la belligérance. Nous, qui avons dû nous battre au cours de sept guerres et sacrifier des milliers de vies humaines, nous ne glorifions ni la mort ni la guerre. La religion juive consacre la paix à un point tel que le terme en est le synonyme du Créateur lui-même. Nous aspirons à la paix avec ardeur. Nous prions pour la paix.
Nous avons foi que la bénédiction de la paix peut transformer le Moyen-Orient en un paradis ; en un centre de créativité culturelle, scientifique, médicale et technologique. Nous pouvons entrevoir une période d’intense progrès économique qui pourrait mettre un terme à la misère, à la faim et à l’analphabétisme. Le Moyen-Orient - berceau de la civilisation - serait alors sur la voie d’une ère nouvelle.
Un tel but mérite notre dévouement et notre attachement aussi longtemps qu’il sera nécessaire et, selon la formule du prophète Isaïe, nous devons être capables de transformer « le glaive en charrue » et d’apporter la bénédiction de la paix à tous les peuples de notre région. Permettez-moi de conclure en empruntant les paroles du même prophète :
« Paix, paix, pour qui s’est éloigné comme/Pour le plus proche, ainsi parle l’Etenel. » Messieurs les co-Présidents, Mesdames et Messieurs,
Décidons de quitter ce lieu avec une détermination commune que, désormais, toute divergence que nous puissions avoir sera résolue uniquement par la négociation, la bonne volonté et la tolérance mutuelle. Déclarons, ici et maintenant la fin de la guerre, de la belligérance et de l’hostilité. Marchons ensemble de l’avant vers la réconciliation et la paix."